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Missing Files 2x05 Hirudinea

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Missing Files 2x05 Hirudinea Empty Missing Files 2x05 Hirudinea

Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 6:56

Titre : Missing Files 2x05 Hirudinea

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé de la saison 2 : L'épisode "Deep Throat" (qui n'est pas daté dans la série) s'est vu situé temporellement à la fin du mois de Septembre 1992 par mes Missing Files et comme il est logique de placer "Squeeze" durant l'été 1993, il restait encore au moins 8 mois d'enquêtes inédites à Mulder et Scully. 10 nouvelles enquêtes perdues encore plus sombres que les précédentes. La saison 2 des Missing Files.


Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.



Missing Files 2x05 Hirudinea 15021312



X-Files







Missing Files




Saison 2








Episode 5








«Hirudinea»


Missing Files 2x05 Hirudinea Kappa-10





Chapitre 1 « The Party »







Maison des Kappa Kappa Psi – Université de Floride – Gainesville - Floride

Samedi 16 Janvier 1993 - 22h47



      La fête battait son plein et l’alcool coulait à flot. Il n’y avait pas moins de 250 personnes dans la maison des Kappa Kappa Psi ce soir là. Les membres de cette sororité réputée de l’université de Floride avaient même fait appel à un DJ de Miami particulièrement réputé, DJ Laz. La raison d’une telle fête : la fin du premier semestre et les résultats des examens qui en avaient découlés. Toutes les sœurs KKψ avaient la ferme intention de s’amuser comme des folles avec leurs invités et leurs petits amis avant de replonger dans le sérieux de leurs études et cette fiesta gigantesque était la dernière occasion pour ça avant le traditionnel Spring Break. Aucune soirée festive d’ici à la mi-Mars, il fallait vraiment que la folie soit totale ce samedi soir !

Elles avaient décoré leur villa avec de grandes guirlandes en papier crépon et d’immenses banderoles aux couleurs de leur sororité, le bleu et le blanc. Il y avait aussi des boules à facettes, des spots lights et des stroboscopes, La Kappa Kappa Psi’s House était devenu une véritable discothèque.

Les buffets de nourritures étaient eux aussi pleins à craquer. Ils avaient été préparés par un traiteur réputé du centre-ville et il y avait vraiment de tout sur les tables : des amuse-bouches, des salades, de la viande et bien évidemment du gâteau pour le désert. Délicieux.

Il y avait tellement d’invités à la soirée que ceux qui souhaitaient se déplacer pour se ravitailler en alcool ou en victuailles, ou même aller aux toilettes avaient un mal fou à se frayer un passage entre les jeunes fêtards, tous âgés de plus 21 ans et donc tous en âge légal de boire de l’alcool. Ils devaient se tortiller tels des serpents afin de passer entre les convives.

Le punch, la bière et les alcools forts coulaient à profusion pendant que tout ce petit monde se trémoussait sur de la musique Dance et Hip-Hop dont le volume était assourdissant.

Tandis que le Disk Jockey balançait « The New Anthem » de Reel 2 Real, les jeunes garçons et les filles dansaient collé-serrés tout en chantant les paroles en playback, sirotant de l’alcool dans d’immenses gobelets en plastiques ou s’embrassant toutes les parties dénudées de leurs corps ondulant. Une pure fête de Sororité où la retenue n’était décidément pas de mise. Les demoiselles n’avaient déjà plus beaucoup de vêtements sur elles tant il faisait chaud dans la maison et plusieurs garçons étaient eux aussi déjà à moitié nus.

Mais dans cette fête de tous les diables, une seule personne ne s’amusait pas et c’était une fille, une jeune fille. Personne ne l’avait remarquée au milieu de toute cette foule énergique alors  qu’elle se sentait de plus en plus mal, accroupie et prostrée dans un coin. Il fallait absolument qu’elle se nourrisse car il en allait de sa survie. Elle commençait à dépérir à vue d’œil et transpirait à grosses gouttes. Elle était vraiment mal en point, très maigre et livide.

Tout à coup, une autre jeune fille la remarqua et se rendit compte que quelque chose n’allait pas. Elle n’avait pas bu beaucoup d’alcool et ne flirtait avec personne, ce qui lui permit de voir que son amie n’était pas dans son état normal.

-Hey ? Ca ne va pas ? T’as un peu trop forcé sur le Punch ?

L’étudiante malade était recroquevillée sur elle-même tandis que son amie s’inquiétait pour elle. Elle avait la tête baissée et les cheveux devant le visage, des cheveux longs et châtains mais mouillés comme si elle était fiévreuse.

-Non, je…Je ne sais pas…

L’étudiante était vraiment au plus mal.

-Une chose est sûre, les mélanges ça ne te réussi pas à toi. C’est vrai que tu nous as rejoint au début de l’année et je ne t’avais jamais vu boire avant ; mais là, t’as dû sacrément te lâcher !

-Ouais, j’ai abusé…

-C’est pas grave, je vais t’emmener aux toilettes et je vais m’occuper de toi.

-Merci Leyla, t’es vraiment adorable comme fille.

-Je sais et un jour ça me perdra. Allez viens, je vais t’aider à te relever.

-OK.

La malade tenta de se lever avec l’appui de son amie Leyla.

-Tu sais que t’es plus lourde que tu en as l’air, surtout dans cet état ?

Elle sourit à ce trait d’humour malgré son état de santé.

-Je sais. Je dois avoir un peu de culotte de cheval.

-Arrête de raconter n’importe quoi, ton corps est très bien comme il est.  Et si tu n’étais pas aussi blanche, je crois que je t’aurais fait le grand jeu, je t’aurai dragué comme personne ne t’a jamais dragué de ta vie. L’avantage c’est que si tu me repousses, demain tu ne te souviendras même plus que je t’ai fait des avances.

-C’est vrai.

Elle sourit à nouveau. Leyla lui remontait véritablement le moral tandis qu’elles se frayaient un chemin parmi les fêtards qui ne remarquaient même pas qu’une des deux filles n’était vraiment pas bien. C’était comme si elles étaient invisibles.

Après un effort conséquent, elles avaient enfin rejoint les toilettes qui se trouvaient au rez-de-chaussée et que les organisatrices avaient réservées aux résidentes de la maison. Sur la porte, trônait un panneau bleu indiquant « Privé ». Il n’y avait personne à l’intérieur et Leyla approcha son amie du lavabo.

Elle fit couler de l’eau fraiche et lui passa sur le visage avec la main.

-T’es tellement pâle que, soit tu vas me vomir dessus, soit le sang n’irrigue plus du tout ta tête.

-Ca doit être un peu des deux ; mais ne t’inquiète pas, je vais essayer de ne pas vomir sur ton bustier.

-C’est trop gentil ! Après ce que je viens de faire pour toi, je crois que je le prendrais mal.

-Et tu aurais bien raison.

Leyla passait toujours de l’eau froide sur le visage de son amie.

-Ca a l’air d’aller mieux, lui dit-elle.

-Ouais, et c’est grâce à toi.

-Oh, tu sais, c’est normal, n’importe qui l’aurait fait. J’espère que tu ne m’en veux pas trop d’avoir profité un peu de ton état pour te draguer ?

-Non, ne t’inquiète pas, je ne t’en veux pas. Et je ne le dirais à personne.

-Ah, c’est cool, merci. Donc, maintenant que ça va mieux, tu crois qu’on pourrait…

-C’est pour ça que tu m’as aidé, pour coucher avec moi ? T’es vraiment pire qu’un mec Leyla !

Elle avait dit cela à moitié sur le ton de la plaisanterie.

-Ben, disons que, on ne sait jamais. Tu sais comment se forment les couples ? Le mythe du sauveur à encore de beaux jours devant lui alors, j’ai fait comme tout le monde, j’ai tenté ma chance.

-Et tu as bien fait. Désolé mais, ça n’a rien à voir avec toi…

-Mais tu n’es pas lesbienne…Je sais. En tout cas, si tu changes d’avis et que je suis célibataire, tu sais où me trouver !

La jeune malade sourit à nouveau.

-Oui. Si jamais je vire de bord un jour, tu seras la première fille avec qui je coucherais, c’est juré.

-Cool ! Mais attention, seulement si moi aussi je suis célibataire, hein ! Je suis du genre fidèle et romantique moi.

-Ce qui ne t’a pas empêché de draguer une fille qui pourrait te vomir dessus au premier bisou, tu parles d’une romantique !

-Un point pour toi.

La malade avait l’air de mieux en mieux, elle semblait retrouver des couleurs.


Une heure plus tard, Lydia Harrington, la Reine des sœurs KKψ se rendit aux toilettes Privés du rez-de-chaussée pour nettoyer une tâche de bière qu’un maladroit avait fait sur sa robe à 500$.

Elle ouvrit la porte et hurla instantanément comme un pauvre animal qu’on égorge.

Elle venait de découvrir son amie, sa sœur, Leyla Redfield, allongée de tout son long sur le sol des toilettes, exsangue et livide, aussi froide et blanche que l’étaient les carreaux de carrelage sur lesquels elle était étendue.

Un spectacle horrible, un authentique film d’horreur.

Elle avait quatre marques de morsures à la jugulaire.

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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:34



Chapitre 2 « Mystère à la Sororité »







J. Edgar Hoover Building - Siege du FBI - Washington DC
Lundi 18 Janvier 1993 – 9h26


Fox Mulder entra dans son bureau du sous-sol avec un carton plein de dossiers lorsqu’il vit sa partenaire Dana Scully à sa place. Elle était assise sur son fauteuil, derrière le bureau où trônait une plaque à son nom.

Il était étonné de la trouver là, à SA place.

-J’étais allé aux archives et…

Elle le coupa immédiatement.

-Mulder, tu ne vas pas en revenir ! Je crois que j’ai une affaire pour nous !
-Une affaire non classée ?
-Oui !
-Toi, tu nous as dégotté une X-Files ? C’est le monde à l’envers où les profanateurs de sépultures t’ont déjà remplacé par un double végétal ?
-Moques-toi ! N’empêche que si cette affaire ne t’intéresse pas, je veux bien taper la totalité de tes rapports jusqu’à la fin de l’année.
-Scully, nous ne sommes que le 18 Janvier !
-Justement, tu ne risques rien. Tu as tout à y gagner alors écoute-moi.
-OK, vas-y, racontes-moi tout. Raconte-moi cette histoire qui m’intéressera à coup sûr !
-Ca se passe dans une sororité.
-Humm, fit Mulder avec un air faussement pervers tout en posant son lourd carton sur son bureau. Je comprends pourquoi tu es sûr que cette affaire est faite pour moi. D’ailleurs je t’imagine assez bien dans une sororité, dis-moi que je me trompe !

La docteur en physique et en médecine eu l’air gênée.

-Effectivement, j’ai été dans un groupement d’étudiantes quand j’étais à l’Université du Maryland. Et nous vivions toutes ensembles.
-Combien d’étudiantes dans une seule maison ? Lui demanda-t-il.
-80 !

Mulder vit sa mâchoire se décrocher littéralement.

-80 jeunes femmes qui vivent ensembles ; ça doit en faire des soirées pyjamas et des « batailles de polochons » ?
-Ca c’est uniquement dans tes fantasmes, Mulder. Dans ma sororité, les Zeta Tau Alpha, l’ambiance était surtout très sérieuse, très studieuse. On passait nôtre temps à étudier.
-Pas même une petite soirée arrosée, Scully ?
-Pas tant que ça. Désolé de te décevoir. En tout cas, quand je vois comment s’est finie la fête pour cette jeune fille, je suis bien contente de ne pas avoir fait de folies de la sorte quand j’étais étudiante.

Elle montra la photo de l’infortunée Leyla Redfield, vidée de son sang et allongée sur le sol en carrelage blanc des toilettes de la villa, à son partenaire.

Mulder n’en croyait pas ses yeux. Il prit la photo des deux mains et l’approcha de son visage pour l’étudier avec plus d’attention. Il n’avait jamais vu ça et pourtant son métier consistait à se confronter à l’inconnu, chaque jour. Quatre trous dans la gorge de cette jeune fille et un teint cadavérique alors que la photo avait été prise moins d’une heure après sa découverte par Lydia Harrington.

-Je sais ce que tu vas me dire, Mulder…Lança Scully ; et non, ça n’est surement pas un vampire qui a tué cette jeune femme.

Mulder sourit.

-Je n’ai encore rien dit…
-Non, mais, à chaque fois qu’il manque un peu de sang à quelqu’un, tu crois tout de suite qu’un vampire est le coupable.
-Avoues que c’est possible. De toute façon, statistiquement en travaillant dans un service comme les X-Files, on a de fortes chances de tomber sur un vampire tôt ou tard. Tout ce que j’espère c’est que tu seras encore dans ce service quand ça m’arrivera, comme ça je pourrais te dire « Je te l’avais bien dit Scully ! ».
-Mulder, tout ce que j’espère à cet instant c’est que tu plaisantes.
L’agent spécial eu un rire nerveux. Il adorait faire tourner sa coéquipière en bourrique, la provoquer. Il aimait plus que tout ses sorties scientifico-rationnelles.
-Où est-ce que ça s’est passé ? Lui demanda-t-il, intéressé.
-A Gainesville, Université de Floride, chez les Kappa Kappa Psi.
-Ah les vampires de Floride, les pires de tous avec ceux qui vivent en Alaska.

Mulder faisait référence à leur avant-dernière enquête où ils s’étaient rendus aux alentours de Juneau en Alaska car il pensait que des vampires avaient vidés de leur sang plusieurs automobilistes, le long d’une route quasi-déserte, alors qu’en fait la coupable était une dame blanche vengeresse d’origine Tlingit.

-Arrêtes avec tes histoires de vampires sinon c’est moi qui ne viens pas !
-OK, promis, mais si jamais une de ces jeunes filles que nous allons interroger se met à parler Transylvanien, je sors mon pieu, ma croix et mes gousses d’ail.
-STOP ! Lui dit-elle en le regardant droit dans les yeux pour faire cesser ses sarcasmes une fois pour toute.

Il obtempéra.

-Tu penses à quoi ?
-A rien de particulier, répliqua Scully. C’est pour ça que j’ai envie d’aller là-bas. Nôtre travail c’est d’enquêter sur des phénomènes inconnus et là on est en plein dedans.
-D’accord, tu m’as convaincu, je viens avec toi. Franchement, enquêter dans une sororité, j’en ai toujours rêvé. Et puis j’ai envie de voir si ce n’est pas un mutant mi-étudiant mi-alligator qui a fait ça à cette jeune fille.
-Toujours aussi sarcastique, Mulder. Au fait, et toi, tu as été dans une fraternité quand tu étais étudiant ?
-A Oxford ? Non mais j’ai bien failli faire partie du Riot Club. Je plaisante. A cette époque là j’étais en plein romantisme et je préférais me rendre sur la tombe de Sir Arthur Conan Doyle, à Minstead, pour rendre un vibrant hommage à son génie. Répliqua-t-il avec un petit sourire en coin.



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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:37



Chapitre 3 « Campus »






Université de Floride – Gainesville - Floride
Mardi 19 Janvier – 11h15



Les deux agents spéciaux du Bureau Fédéral d’Investigation étaient arrivés sur le campus de l’Université de Floride en fin de matinée. Le symbole de cette faculté était l’alligator, d’ailleurs c’était aussi l’emblème de tout l’Etat. Il y avait des jeunes gens avec des blousons bleu et orange représentant le saurien tout autour d’eux. Il y avait tellement de vie sur ce campus que Mulder et Scully en oublièrent presque qu’ils étaient là afin d’enquêter sur un meurtre atroce.

La température était douce à Gainesville, surtout pour un mois de Janvier. Cela les changeait du noël blanc qu’ils avaient eu à Sleepy Hollow, dans l’Etat de New York, à la fin de leur dernière affaire. Ils portaient toujours leurs longs manteaux bleus marine mais la différence était qu’à ce moment là et dans ce lieu-ci, ils n’étaient plus saisis par le froid.

L’Université de Floride avait été fondée en 1853 et bénéficiait d’un financement gouvernemental. Quatrième des Etats-Unis par sa grandeur, elle était l’une des plus prestigieuses facultés du pays, mondialement réputée, et ce qu’il s’était passé au cours de la fête chez les Kappa Kappa Psi nuisait grandement à cette aura de réussite, ce qui avait poussé le doyen à demander expressément au FBI d’enquêter avec beaucoup de discrétion. Et la scientifique aux cheveux roux avait bien averti son partenaire à ce propos :

« Pas de vagues. Pas de provocation ! »

Il en avait tellement l’habitude qu’elle se méfiait de certaines de ses méthodes comme de la peste. C’était un enquêteur particulièrement efficace et ses intuitions étaient très souvent justes mais il usait souvent d’ironie et de sarcasme avec les autorités locales, ce qui se retournait à chaque fois contre lui, et contre elle aussi. Mais il lui avait promis d’être discret dans l’enceinte de la Fac et elle lui faisait confiance. De toute façon, elle n’avait pas d’autre choix.

Sur le campus, Mulder et Scully ne savaient plus où donner de la tête. Ils regardaient les étudiants s’activer, tout autour d’eux, comme dans une fourmilière. Et ils savaient que le tueur était forcément parmi eux. Ca ne pouvait être que l’un de ces jeunes gens. Mais lequel ? Ou laquelle ? Ils étaient si nombreux.

-Au fait, tu ne m’as pas dit comment tu avais obtenu cette affaire, Scully ? Lui fit remarquer Fox Mulder.
-C’est juste. C’est grâce au Docteur Ulrich Taylor. Une vieille connaissance de Quantico. On a travaillé ensemble à l’académie et j’étais avec lui pour l’autopsie du corps de John Gilnitz. Tu te rappelles ? L’une des victimes de la femme fatale de Manhattan, Alejandra Vasquez, celle qui empoisonnait les hommes avec des baisers à la scopolamine.
-Oh oui, je me rappelle très bien d’elle ! La rassura Mulder.

Et pour cause, cette meurtrière était d’une beauté qu’il n’avait jamais vue auparavant. Par ailleurs, cette femme fatale rentrait à la perfection dans ses prérogatives avec ses courbes qui avaient tout de Paranormales.

-Et bien les inspecteurs de la police criminelle de Gainesville ont tellement paniqués quand ils ont vu le cadavre de cette jeune fille, Leyla Redfield, qu’ils ont immédiatement prévenu le FBI.
-On peut les comprendre. Quatre trous dans la gorge d’une étudiante complètement vidée de son sang, dans la villa d’une sororité, ça ne ressemble pas vraiment aux méthodes des trafiquants de drogues. Eux ils utilisent plutôt la tronçonneuse quand ils ont un compte à régler !

Scully acquiesça puis continua son récit.

-Le Bureau de Jacksonville n’avait jamais vu ça. Ils ont appelé Quantico pour l’autopsie du corps, afin de ne rien laisser au hasard, et c’est lorsqu’il a vu le cadavre que le Docteur Taylor a pensé à moi.
-Bien Scully ! Lui fit son partenaire, admiratif. Maintenant quand quelqu’un du bureau voit un cas étrange, il pense à toi. Attention d’ici quelques semaines, les collègues risquent de t’appeler « Madame Martien ».
La scientifique savait que ce que venait de dire Mulder était crédible, surtout connaissant le côté moqueur des autres agents du Hoover Building, et allait probablement se produire tôt ou tard. Une prédiction qui ne l’enchantait guère. Les gens étaient tellement prévisibles et si stupides…

-Celui qui m’appelle comme ça goutera les balles de mon Smith&Wesson. Répliqua-t-elle pour essayer de garder la face.
-Je ne te savais pas si « violente ». Se moqua-t-il.
-Il ne faut juste pas m’énerver. D’ailleurs fait attention toi aussi.

Cette répartie cinglante lui redonna un léger sourire.

-Au fait, en parlant de provocation, tu as aimé ton cadeau de noël ? Tu ne m’as toujours rien dit à ce propos.
-Et pour cause Scully ! Un disque de chants catholiques !
-Mulder, je t’avais bien dit que je te trouverais un cadeau de noël qui t’énerverait au plus haut point ! Ben voilà, tu l’as eu !
-Tu n’as vraiment pas digéré ton cadeau, toi ! Pourtant Charles Fort a vraiment fait un boulot exceptionnel et son ouvrage « Le Livre de Damnés » est l’une des meilleures compilations des phénomènes paranormaux qui existe. Je me suis dit qu’avec un ouvrage comme ça, on partirait presque sur un pied d’égalité toi et moi.
-Et moi j’ai surtout pris ça pour la plus vile des moqueries ! Voilà pourquoi je t’ai fait ce cadeau.
-Mais Scully, des chants catholiques !?!? T’inquiète pas, ce n’est pas grave, je l’ai mis dans ma boite spéciale « cadeaux inutiles ».
-Tu as une boite spéciale « cadeaux inutiles », toi ? Je pensais que tu étais si seul en ce monde que ce cd serait le premier cadeau que quelqu’un te fait depuis au moins 10 ans !
-Ce n’est pas incompatible. La majorité des cadeaux qui s’y trouvent ont tous plus de 10 ans ! Au fait, tu sais où se trouve exactement la villa des Kappa Kappa Psi ? C’est tellement immense ici qu’on pourrait la chercher toute une journée sans la trouver.

Elle sourit.

-Oui, ne t’inquiète pas, le doyen m’a fait un plan. Ce n’est plus très loin.

En regardant autour de lui, Mulder s’aperçu qu’ils étaient dans la partie résidentielle du campus avec d’immenses villas aux briques rouges partout aux alentours affichant de grandes lettres grecs sur leurs frontons.
Kappa Delta. Alpha Beta Epsilon. Tau Omega. Delta Delta Delta.

Quand soudain…

-Ah enfin ! Les Kappa Kappa Psi.

La grande maison était somptueuse autant que luxueuse. Les jardins étaient parfaitement entretenus et la façade était propre et nette.

-C’est tellement beau qu’on a du mal à imaginer un meurtre aussi sordide se produire ici. Releva Muder. Tu n’es pas d’accord ?

Scully acquiesça. Il avait raison. C’était aussi illogique qu’inattendu.

-Qui devons-nous voir ? Demanda-t-il.
-Une certaine Lydia Harrington. C’est la Reine de la sororité et c’est elle qui a découvert le corps.
-Bien.

Mulder frappa alors à la grande porte de la villa avec le heurtoir en métal doré.



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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:40



Chapitre 4 « The Queen »







Maison des Kappa Kappa Psi
11h35


La porte s’ouvrit quelques secondes plus tard.

July Meriwether venait d’apparaitre dans l’entrebâillement.

-Bonjour agents Scully et Mulder du FBI, bureau de Washington. Lui dit Scully tout en lui présentant son badge. Pouvons-nous entrer ?
-Oui je vous en prie.

La jeune étudiante savait parfaitement pourquoi ces deux agents fédéraux étaient là.

Ils entrèrent dans l’immense maison et l’agent Scully rangea son insigne dans sa poche.

-Comment vous appelez-vous ? Demanda Mulder à l’étudiante blonde aux cheveux coupés en carré.
-July Meriwether. Répondit-elle, inquiète.
-Nous désirons voir Lydia Harrington. Lui dit Scully.
-Oui. Je vais vous la chercher.

Et l’étudiante disparue, escaladant rapidement le grand escalier qui menait aux étages.

-C’est vraiment très beau ! Dit Mulder sur un ton admiratif tout en regardant autour de lui. Ca doit être vraiment confortable d’habiter ici.

Il y avait des tableaux de toutes tailles ainsi que des bustes et de petites statues d’inspiration gréco-romaines. Un peu plus loin, Mulder remarqua deux grands canapés ainsi qu’une télévision gigantesque. Dans la même pièce, il y avait aussi un billard ainsi qu’une table de ping-pong.

Scully, elle, ne pu s’empêcher de penser que ces filles ne vivaient pas vraiment dans la même ambiance qu’elle-même avait vécue dans sa sororité. Cela semblait beaucoup plus festif en Floride que dans le Maryland.
-C’est vrai, Mulder. Sauf si cette maison, aussi confortable et douillette soit-elle, devient pour ces jeunes filles leur dernière demeure.

Il acquiesça lorsque Lydia Harrington, la Reine, descendit les escaliers.

Elle était grande, belle, mince et blonde avec des yeux verts et un teint bronzé. Elle avait tout de la sportive accompli ou de la capitaine des cheerleaders, pourtant il n’en était rien. Elle était étudiante en 4eme année d’économie et préparait un mémoire sur les causes réelles et insoupçonnées de l’inflation. En plus d’être une tête bien faite, elle avait avant tout une tête bien pleine. Son père était Louis Harrington III, un brillant homme d’affaires qui avait fait fortune dans le textile en Virginie et qui avait décidé de venir s’installer en Floride pour que ses enfants soient éduqués sous le soleil et dans une Université prestigieuse. Lydia avait un frère plus âgé, Rowan, qui était avocat d’affaires dans un grand cabinet de Memphis, Tennessee : Bendini, Lambert & Locke.

Elle descendait les marches avec grâce mais cela ne l’empêchait pas également d’être très tourmentée par ce qu’elle venait de vivre. Les agents la regardaient se rapprocher d’eux. Lorsqu’elle était arrivée, elle s’adressa à eux.

-Vous êtes les deux agents du FBI ?
-Oui, agents Mulder et Scully, répondit l’ancien profiler.
-Le doyen m’a prévenu. Il m’a dit que je devais coopérer et répondre à toutes vos questions.
-Tout à fait, répliqua Scully. Pouvons-nous discuter au calme ?
-Oui venez, on va aller dans la cuisine, on sera tranquille.
-Bien. Acquiesça Mulder.

Elle les conduisit à la salle où elles faisaient à manger et où elles déjeunaient, une grande pièce au bout d’un étroit et long couloir. Quand ils furent arrivés, Scully lui rappela la raison de leur présence.

-Comme vous devez le savoir nous sommes là pour enquêter sur la mort de Leyla Redfield.
-Oh mon Dieu ! C’est vraiment horrible ce qui lui est arrivé !
-Oui, nous compatissons, la rassura Mulder. C’est vous qui avez découvert le corps, c’est bien ça ?
-Oui ! Dit-elle en se mettant la main sur la bouche pour étouffer un sanglot.

Les larmes montèrent instantanément quand elle repensa au cadavre livide de son amie.

-Vous pouvez nous dire exactement comment ça s’est passé ?
-Je vais essayer agent Scully. On avait organisé une très grosse fête samedi soir. C’était pour fêter les résultats de nos exam’ du 1er semestre. Il y avait vraiment beaucoup de monde, que des gens de la fac. Vers minuit j’ai dû aller aux toilettes car cet imbécile de Teddy Raines avait renversé de la bière sur ma robe Versace.
-C’étaient des toilettes ouverts à tous, j’imagine ? Lui demanda Mulder.
-Pas vraiment. En fait, c’étaient les WC du rez-de-chaussée et ils étaient réservés aux habitantes de la maison. On avait mis un écriteau « Privé » pour que personne d’autres n’y aille. Mais on ne les avait pas fermés à clé alors je suppose que n’importe qui aurait pu y aller.
-Vous avez vu quelqu’un qui vous a semblé étranger au cours de cette soirée ?
-Pas que je me souvienne, agent Scully. Mais il y avait tellement monde !
-Combien étiez-vous ?
-Au moins 250 personnes, agent Mulder.
-Et normalement, combien d’étudiantes vivent dans cette maison ?
-92.
Les agents en eurent le vertige.
-Vous croyez que ça pourrait être une Kappa Kappa Psi ?
Cette fois ce fut au tour de Lydia d’avoir le cœur retourné par cette pensée.
-C’est impossible. Enfin je veux dire, on se connait toutes ; et on s’aime toutes. Je sais ce qu’on dit à propos des sororités, un nid de vipères, repère de gamines hystériques, jalouses et malsaines ; mais franchement ça n’a jamais été le cas chez les Kappa Kappa Psi. En tout cas pas depuis que j’ai été élue Reine de cette maison. Ca doit vous paraitre dingue ou exagéré mais je vous jure que c’est la stricte vérité. Entre nous il n’y a jamais eu de grosses embrouilles, ni la moindre bagarre. On vit toutes en parfaite communion ici.
-Oui, enfin, jusqu’à Samedi, releva Scully. Vous êtes la Reine de cette communauté depuis combien de temps ?
-Je suis arrivé il y a trois ans, un an après le début de mon cursus, et j’ai été élue Reine des KKψ il y a 2 ans. Depuis cette date, c’est moi-même qui procède au recrutement, avec mes plus vieilles amies, dont faisait partie Leyla, et j’essayais toujours d’être juste. On n’a jamais fait subir de bizutage à qui que ce soit. Je sais que d’autres sororités ou fraternités le font mais je n’ai jamais voulu de ça ici, justement parce que je sais que ça peut dégénérer.
-C’est tout à vôtre honneur, lui dit Mulder. Vous pensez que si c’est l’une des vôtre qui a fait ça, cela pourrait être l’une de vos toutes nouvelles recrues ?
-Je n’en sais rien, en tout cas, il est impossible que ce soit une ancienne sinon ça aurait eu lieu il y a longtemps. Mais je pense que ça doit être quelqu’un d’une autre sororité, nous sommes toutes des sœurs ici c’est impossible que l’une de nous ait pu faire subir ça à sa propre sœur.
-A moins qu’elle n’y ait été poussée ? Suggéra Fox Mulder.
-Par quoi ???

Lydia était à présent de plus en plus énervée par le chagrin et l’incompréhension.

-La jalousie ! Suggéra Mulder.

La Reine savait qu’après tout, malgré ses quasis certitudes, une telle chose était envisageable.

-C’est possible ? Surenchérie Scully.
-Oui ! Fini-t-elle par lâcher. Ecoutez, Leyla était une fille super et elle n’a jamais rien fait de mal à qui que ce soit. La personne qui a fait ça ; quelle qu’elle soit, est un monstre et mon amie ne méritait absolument pas ce qui lui est arrivé.
-Nous n’avons jamais prétendu le contraire. La rassura Scully. Mais nous devons résoudre cette affaire et la réponse se trouve très certainement dans ces mûrs.
-Dans ce cas, il faut que vous interrogiez Miss Parker. C’est nôtre intendante. C’est la seule personne véritablement adulte ici et elle s’occupe de nous et de tout dans cette villa. Elle gère tout ce qui concerne la maison et son entretien. Elle est au courant de tout et pourra vous aider, c’est sûr et certain.
-Bien, dit Mulder. Dans ce cas, allons voir cette Miss Parker. Où pouvons-nous la trouver ?





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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:43




Chapitre 5 « Miss Parker »







Bureau d’Anastasia Parker ; Intendante des Kappa Kappa Psi
12h30


La Reine de la sororité avait conduit les agents spéciaux jusqu’au bureau de l’intendante de la maison, Anastasia Parker.

C’était une femme d’environ 45 ans avec les cheveux bruns attachés par un chignon. Elle avait quelques mèches grises mais aussi les traits sévères, un regard dur et un maquillage léger. Son allure avait tout d’une Nanny anglaise et c’était pour ça qu’elle était vraiment l’intendante parfaite pour cette sororité d’étudiantes américaines. Elle régnait sur la villa encore d’avantage que sa véritable Reine Lydia Harrington. Elle y était depuis bien plus longtemps et y serait encore bien après le départ de la jeune étudiante ; elle était véritablement l’âme de cette maison et de cette sororité depuis quinze ans.

Son tailleur bleu marine était impeccable et elle trônait derrière son bureau comme une vraie matrone.

-Oui, entrez ! Dit-elle de sa voix autoritaire juste après que Dana Scully eu frapper à sa porte.

Les agents pénétrèrent dans son bureau.

-Vous êtes bien Mademoiselle Parker ? Demanda Fox Mulder.
-C’est écrit sur la porte ! Répondit-elle avec son ton cassant.

Il s’était rarement fait remettre à sa place de la sorte. Il enchaina tout de même.

-Agents spéciaux Fox Mulder et Dana Scully du FBI. Dit-il en lui montrant son insigne.
-Pourrais-je voir le vôtre aussi mademoiselle ? Demanda-t-elle à Scully.
-Bien sûr. Obtempéra-t-elle tout en lui montrant également son badge.

Elle prit les deux insignes des mains des agents du FBI et les observa sous toutes les coutures avant de leur rendre. Ils les rangèrent dans leurs vestes respectives.

-Asseyez-vous, je vous en prie. Leur dit-elle en leur montrant les deux chaises qui se trouvaient face à elle.

Ils s’exécutèrent.

-Je vous écoute.
-Nous venons de parler à Lydia Harrington à propos du meurtre de Leyla Redfiled. L’informa Scully.
-Deux jeunes filles tout à fait charmantes et sérieuses. En tout cas, Leyla l’était. Lydia l’est toujours.
La docteur en médecine s’étonna quelque peu qu’un compliment puisse sortir de la bouche d’une femme aussi sévère.
-C’est une véritable tragédie. Ajouta l’intendante sur un ton visiblement ému.
-Lydia nous a dit que vous saviez absolument tout de ce qu’il se passe dans cette maison et que vous pourriez nous aider dans nôtre enquête. Dit Mulder.
-C’est vrai. Je suis là pour ça. Je gère absolument tout ce qu’il se passe ici depuis plus de quinze ans. Et je suis au courant de la moindre allée et venue, c’est mon travail.
-Vous étiez là pendant la fête samedi soir ?
-Absolument agent Scully. J’étais à la porte et je surveillais qui entrait et qui sortait de la maison. Il y avait beaucoup de monde, plus de 250 personnes mais les filles avaient bien fait les choses et chaque personne qui était là y avait été invité. Je peux vous certifier que tous les étudiants qui faisaient la fête ici avaient leur carton d’invitation, je les ai vérifié moi-même. Depuis les crimes de Daniel Rolling en 1990, l’Université nous a demandé de redoubler de vigilance avec les inconnus, surtout au moment des soirées caritatives ou festives.
-Daniel Harold Rolling a assassiné cinq personnes sur ce campus, c’est bien ça ? Lui demanda Mulder pour se souvenir de cette affaire.
-Oui. Les journaux l’ont surnommé « L’éventreur de Gainesville ». J’étais déjà là à l’époque, et je peux vous dire que ça m’a profondément traumatisé, comme toutes les personnes qui vivaient sur le campus à ce moment là. Il les a assassinés de plusieurs coups de couteau après les avoir violé et mutilé. C’est un monstre et depuis ses crimes, je vérifie moi-même que les portes et les fenêtres soient bien verrouillées chaque soir que Dieu fait.
-J’étais au bureau des sciences du comportement de Quantico à l’époque. Mais Rolling est en prison aujourd’hui.
-Et c’est la meilleure des choses qui puisse arriver à ce monde. Quant-à moi je dormirais à nouveau tranquille quand il aura reçu son injection létale.
-Pourtant vous sous-entendez que c’est quelqu’un du campus qui a tué Leyla Redfield en la vidant de son sang ? C’était l’un des 250 invités de la fête de samedi soir ? Demanda Scully.
-Il ne peut en être autrement, hélas, et ça me brise le cœur de savoir que l’un d’eux est une bête féroce tout comme l’était Daniel Rolling.
-Vous pensez que ça pourrait être une des sœurs des Kappa Kappa Psi ? Lui demanda Mulder. Après tout, il y avait une pancarte indiquant « Privé » sur les toilettes et seules les résidentes savaient que cette porte n’était pas fermée.
Miss Parker réfléchi en le regardant droit dans les yeux, puis elle prit une grande inspiration.
-J’aime toutes ces jeunes filles, agent Mulder. Du fond du cœur. Mais peut-être que parmi elles s’est glissée une créature abjecte capable de faire subir ça à la pauvre Leyla Redfield.
-Vous connaissez toutes les nouvelles arrivantes de cette année ?
-Moins que les plus anciennes, agent Scully. Mais j’ai lu leurs dossiers à toutes et j’ai également approuvé leur arrivée dans cette maison. Je suis donc moi-même responsable de ce qui est arrivée à mademoiselle Redfield s’il s’avérait que c’était une de ses sœurs qui avait commis ce crime.
-Personne ne vous vient à l’esprit ? Lui demanda l’ancien profiler.
-Non. Je n’ai aucun soupçon sinon je vous le dirais immédiatement.
-Pourquoi pensez-vous que mademoiselle Redfield ait été visée, parmi toutes les personnes qui se trouvaient là. Vous pensez que le tueur a agit au hasard ? Voulu savoir Dana Scully.

L’intendante cherchait ses mots.

-Voyez-vous, Leyla Redfield avait une particularité.
-De quel genre ? Demanda Mulder.

Miss Parker avait de plus en plus de mal à trouver les mots justes.

-Disons qu’elle…elle n’était pas spécialement attirée par les garçons.
-Vous voulez dire qu’elle était homosexuelle ?
-Oui agent Scully.
-Comment le savez –vous ?
-Elle s’était confiée à moi, il y a un an et demi environ.
-Et vous pensez que ça pourrait constituer un mobile ?
-C’est possible. Même si nous sommes dans un Etat où la fête est un art de vivre et où il fait bon vivre avec ses plages et son soleil toute l’année, nous sommes aussi dans un Etat du sud où les principes religieux sont primordiaux et où les préférences de mademoiselle Redfield sont violemment rejetées par une certaine catégorie de personnes.
-Vous croyez qu’il s’agit d’un crime homophobe ?
-Ecoutez agent Mulder, tout ce que je vois c’est que cette jeune fille préférait les personnes du même sexe qu’elle et que ça lui a sans doute été fatal.
-Et le tueur l’aurait totalement vidé de son sang ? Releva Scully.
-Ca a peut-être à voir avec le virus du SIDA. La communauté homosexuelle est particulièrement visée et montrée du doigt depuis l’arrivée de ce fléau.

Les deux agents réfléchirent tous les deux à cette éventualité et prirent congé de l’intendante. Ils en savaient beaucoup plus à présent sur la victime et la maison de KKψ et l’avertirent qu’il fallait qu’elle reste disponible pour d’éventuelles questions supplémentaires, ce à quoi elle avait consentit sans aucune difficulté.





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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:45



Chapitre 6 « Sang pour Sang »





Maison des Kappa Kappa Psi
20h27

L’ambiance était tendue dans la cuisine de la villa. Toutes les filles étaient tristes et apeurées. Enfin, celles qui étaient restées par…solidarité. Elles étaient une petite dizaine réunies autour de la table et devant leur assiette mais n’avaient pas du tout le cœur à manger. Miss Parker était avec elles.

-Demain c’est l’enterrement de Leyla. Après, il y aura une marche silencieuse sur tout le campus. Dit la Reine. On mettra toutes un T-shirt blanc avec une photo de Leyla.

Elle avait les larmes aux yeux en disant cela.

-C’est le moins qu’on puisse faire pour elle. Remarqua fort justement April Turner, l’une des nouvelles recrues de la sororité.
-Cette fille était vraiment géniale. Elle ne méritait pas ça ! Mon Dieu ! Ajouta Cinnamon Lamarck en pleurant à chaudes larmes.
-Celui qui a fait ça est un monstre ! Dit quant-à elle June Bradbury. C’est vraiment dégueulasse. J’espère que celui qui le trouvera lui fera la même chose !

Elles étaient à la fois emplies par le chagrin et folles de rage.

-Du calme, les filles. Tempéra Miss Parker, la voix de la sagesse.
-Mais comment voulez-vous qu’on reste calme après ce qui est arrivé à nôtre sœur ? Protesta May Tomlinson.
-Il faut qu’on soit plus intelligentes que ce qui est entrain de nous arriver. De toute évidence la personne qui a fait ça est quelqu’un de malade psychologiquement qui veut nous faire peur. C’est du terrorisme. Ni plus ni moins. Vous devez être plus fortes que ça !
-Pour vous, c’est facile à dire ! Hurla July Meriwether. Mais c’est à l’une de nous que ce malade s’en est pris !

Elle était hors d’elle et le repas qui avait commencé calmement, dans le recueillement, vira soudainement à l’éclat de voix.

-July a raison, approuva Cinnamon. Ce n’est pas vous qui risquez tous les jours de subir le même sort à ce que je sache. Ce fou dangereux s’en prend à des étudiantes !
-En tout cas, pour l’instant, précisa Anastasia Parker. Rien ne prouve qu’il cible précisément les étudiantes.
-Ah oui, s’étonna June Bradbury. Pourtant ce n’est pas ce que vous avez dit à ces deux agents du FBI qui vous ont interrogé !

L’intendante anglaise leva fortement les sourcils d’étonnement.

-Qu’est ce que vous voulez dire par là ?
-Ne faites pas l’innocente, j’ai entendu tout ce que vous leur avez dit !
-Ah oui, et puis-je savoir ce que vous avez entendu, jeune fille ?
-Vous leur avez dit que si Leyla a été tuée c’était parce qu’elle était gay ! J’ai tout entendu, ne niez pas. Je passais juste à côté de vôtre bureau à ce moment là de la conversation et j’ai saisi ça au vol ! Alors vous pensez quoi, au juste, qu’on va toutes se faire égorger ou pire par un psychopathe qui a décidé que telle ou telle chose en nous ne lui plait pas ?

Miss Parker tenta de digérer ce qu’elle venait d’entendre.

-Tout d’abord, jeune fille, sachez qu’il est particulièrement impoli d’écouter aux portes, ensuite, j’aimerai préciser que ce que je leur ai dit au cours de cet entretien n’était qu’une conjecture, une espèce de sentiment profond, rien de plus.
-C’est donc ce que vous pensez, mademoiselle Parker ? Lui demanda April Turner. C’est vrai. On est toutes des cibles potentielles ?
-Si on est pragmatique oui ! Mais moi aussi.
-Attendez, pas vous ! Opposa Cinnamon Lamarck. Il n’y a pas plus coincé que vous avec tous vos principes à l’ancienne et vôtre côté vieille fille, avec tout mon respect. Mais si un tueur en série nous traque comme dans le pire des films gore genre série Z, et qu’il nous saigne comme des truies parce qu’il trouve nos mœurs légères, façon « Vendredi 13 », franchement, rassurez-vous, vous n’avez rien à craindre, Mademoiselle Parker.
-Je vois. Donc, d’après vous, comme je suis une femme célibataire qui est encore moins délurée que la plus sérieuse des nonnes du couvent, je n’ai pas ma place ici, avec vous, à parler de cette affaire et des implications de la mort d’une de mes filles que je chérissais plus que tout depuis plusieurs années ? Alors puisque c’est comme ça et que vous avez l’air sûr de vous, et même si je suis en total désaccord avec ça, mesdemoiselles, je vous laisse entre vous, victimes potentielles, et je vais me coucher. Malgré tout je vérifierais quand même toutes les portes et les fenêtres comme je le fais tous les soirs pour m’assurer de vôtre sécurité car je suis ainsi et personne ne pourra me changer. Sur ce, mesdemoiselles, bonne nuit !

Et Anastasia Parker joignit le geste à la parole et se leva de table, puis sortie de la pièce.

-Attendez, Miss Parker ! Dit Lydia Harrington en se levant, pour la retenir, même si elle savait qu’il était trop tard et que l’intendante ne reviendrait pas en arrière.
-Tu as été trop loin Cinnamon. Et toi aussi June ! Accusa Marisa Diaz, l’une des plus anciennes de la sororité avec Lydia et une amie proche de Leyla.
-Quoi ? Protesta June Bradbury. Mais c’est vrai non…
-Stop !!! Ecoutez ! Leur dit Lydia sur un ton autoritaire. On ne va pas se disputer tout de même, et s’accuser mutuellement de tout et de rien. Pas après ce qu’il est arrivé à Leyla et surtout pas avec Miss Parker.
-Mais tu as vu ce qu’elle a dit…
-J’ai dit STOP, je ne veux plus rien entendre à ce propos ! Nôtre amie est morte et demain c’est son enterrement. On doit faire une marche silencieuse à travers tout le campus et vous, tout ce que vous trouvez à faire, c’est vous disputer ? Franchement vous devriez avoir honte de vous. Au lieu de se prendre la tête comme ça, comme des gamines, on devrait s’assurer que tous les T-shirts soient près pour demain. C’est tout ce dont on devrait parler, la marche de demain. On le doit à Leyla !

Elle se mit à sangloter et April Turner lui remonta le moral en lui caressant le haut du dos, amicalement.

-T’as raison, c’est pour ça que t’es nôtre Reine ! Lui dit sa nouvelle amie April qui se trouvait juste à côté d’elle.

Lydia Harrington sourit, malgré les larmes.

-Franchement, les filles, quand je pense que toute à l’heure j’ai dit aux deux agents du FBI qu’il n’y avait jamais de dispute chez nous et que nous étions tout sauf des gamines hystériques ; quand je vois le comportement qu’on a eu ce soir, surtout avec Miss Parker, je suis obligé de trouver ça ironique ! Ca me fout en l’air !
-C’est bien ce que tu as leur a dit, Lydia, lui dit July. C’est vrai qu’on n’est plus des gamines, qu’on est responsables et qu’on ne se dispute jamais. Ce qu’il s’est passé ce soir était exceptionnel. On est toutes des filles bien !
Lydia, la Reine des Kappa Kappa Psi se mordit la lèvre inférieure.
-Je le pensais jusqu’à Samedi soir.
-Qu’est ce que tu veux dire par là ? Lui demanda Marisa.
-Ce que ça veut dire c’est que je n’ai pas dit que ça aux agents du FBI.
-Et… ? Tu leur as dit quoi ? Voulu savoir June.
-Que ça me faisait mal au cœur de penser ça mais que l’une de vous pourrait avoir tué Leyla.
-Tu leur as vraiment dit ça ?
-Ecoutes June, ils m’ont poussé à bout ! Ils m’ont demandé si c’était possible et j’ai fini par craquer, je leur ai dit que oui, c’était possible.
-T’es folle ?! Lui dit July.
-Retires ça tout de suite ! Ordonna Marisa, la Portoricaine du groupe, la plus proche amie de Lydia parmi toutes celles qu’il restait.
-Ces toilettes étaient « Privés » et nous étions les seules à savoir qu’ils n’étaient pas fermés à clé. Si n’importe qui voit un écriteau « Privé » sur une porte, il ne cherche pas à comprendre et il fait demi-tour. Le tueur devait savoir. Enfin la tueuse. Voilà pourquoi j’ai pensé que…
-Mais Leyla savait ! Objecta Cinnamon. Si quelqu’un a voulu l’emmener dans un coin tranquille, sans doute une fille, Leyla a pu lui indiquer les WC du rez-de-chaussée, car elle, elle savait qu’il n’y aurait pas besoin de clé et qu’elles ne seraient pas dérangés grâce au panneau « Privé ».
Lydia sanglota à nouveau.
-C’est vrai, tu as raison. Reconnu-t-elle. Je suis désolé les filles.
-Ce n’est pas grave, relativisa Marisa. Allez, si vous avez fini de manger, on débarrasse tout, on fait la vaisselle, on prend une bonne douche et on va se coucher. Et si on voit Miss Parker, on s’excuse et on lui fait un gros bisou.
-Bonne idée, approuva April. Allez les filles, qui me donne son assiette ?

Une heure et demie plus tard, la cuisine était parfaitement en ordre et presque toutes les filles étaient retournées dans leur chambre pour dormir. Toutes sauf Lydia Harrington la Reine, qui venait juste de sortir de la douche et qui coiffait ses cheveux avec une brosse.

Soudain quelqu’un entra dans la salle de bain.

-Tiens, salut, je te croyais couchée.
-Non. En fait si, j’étais couchée mais je me suis relevée. Je voulais te parler d’un truc !
-Ah bon ? De quoi ?
-De ce que tu as dit aux deux agents du FBI. Sache que je ne te pardonnerai jamais de leur avoir dit ça !

Et soudain, elle se précipita vers la jugulaire de la Reine, bouche en avant.




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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:48



Chapitre 7 « Sisters »




Maison des Kappa Kappa Psi
Mercredi 20 Janvier 1993 - 9h17

Mulder & Scully étaient de retour à la KKψ’s House. Le doyen les avait prévenu qu’un nouveau meurtre avait eu lieu dans la même sororité et que cette fois la victime était la Reine Lydia Harrington, celle-là même qui avait découvert le corps de la précédente victime, Leyla Redfield, et qu’ils avaient interrogé la veille.

Si lors de leur première visite à la villa, l’ambiance était tendue, là, ce n’était plus du tout la même chose, la grande maison elle-même était morose, comme si elle subissait elle aussi le deuil qui affectait cette sororité.
Les filles qui étaient restées, pleuraient toutes les larmes de leurs corps et demeuraient prostrées sur le grand canapé du salon. Elles étaient anéanties, non seulement parce que c’était la deuxième sœur vidée de son sang parmi elles en seulement quelques jours mais en plus, cette nouvelle victime se trouvait être leur Reine, celle qui était à leur tête pour ses qualités humaines et son leadership, qui devait les réunir et les tenir unies en toutes circonstances. Elles avaient perdues la meilleure d’entre elles et cela les affectait profondément, comme-ci elles avaient toutes vues disparaitre leur vraie grande sœur.

Si après le meurtre de Leyla Redfield, le doyen avait souhaité que la discrétion soit de mise pour ne pas créer à nouveau l’hystérie collective et la panique qui s’était emparée du campus deux ans auparavant, lors des méfaits cauchemardesques de Danny Rolling, là, avec ce nouvel assassinat, il ne pouvait plus être question de la moindre discrétion, la police de Gainesville était partout dans les parages de la fac. Ils recherchaient un tueur en série sur tout le campus et ils avaient l’intention de le débusquer dans les plus brefs délais. Le doyen avait prévenu la police locale que deux agents du FBI étaient sur place et qu’ils avaient déjà commencé à enquêter à la Kappa Kappa Psi’s House. Ils avaient consenti à se mettre au service du Bureau et à suivre la moindre de leurs instructions.
Pour l’instant, ils avaient bouclés la villa et des patrouilles de deux hommes restaient en faction devant chaque maison de fraternité ou de sororité du campus. Et ils faisaient des rondes pour tenter d’attraper le sauvage qui avait déjà tué deux pauvres étudiantes en seulement quelques jours.

Les agents spéciaux saluèrent les policiers en uniformes quand ils passèrent devant eux en entrant dans la grande maison. La porte était ouverte et il y avait aussi, au moins, quinze ou vingt policiers à l’intérieur.

L’intendante, Miss Parker les attendait.

-J’aimerai vous parler, tout de suite. Leur dit-elle, le ton grave et le regard déterminé.

Mulder et Scully se regardèrent. Ils connaissaient parfaitement ce ton. Elle savait quelque chose et elle voulait leur dire, témoigner.

-Oui, vous voulez qu’on discute où ? Lui demanda Scully.
-Dans mon bureau.

Elle ouvrit la marche et ils la suivaient. Elle s’arrêta au niveau de la porte et ils entrèrent. Elle referma derrière eux et se dirigea vers son bureau. Elle s’assit sur son fauteuil.

-Asseyez-vous, je vous en prie. De toute façon ce que je vais vous dire va certainement vous assoir alors, autant prendre les devants.

Ils suivirent son conseil, inquiets.

-Lydia était une jeune fille particulièrement sensible et intelligente.

Pour l’instant les agents ne voyaient pas où elle voulait en venir.

-Elle était bien plus qu’une Reine de Sororité ou même qu’une simple étudiante, elle était destinée à devenir une grande figure de nôtre pays. Vous saviez qu’elle étudiait l’économie et qu’elle n’avait que des A, qu’elle était impliquée dans une dizaine d’associations caritatives et qu’elle avait le même petit ami depuis le Lycée.

Cette fois, Mulder la pressa d’en venir au fait.

-Nous apprécions ces précisions, mademoiselle Parker, mais qu’est-ce que vous voulez nous dire au juste ?
-Cette jeune fille était pure !

Comme elle n’avait toujours pas précisé sa pensée profonde, cette fois, ce fut Scully qui la fixa d’un regard insistant. Là, elle consenti à leur livrer les informations dont elle disposait, ainsi que ses états d’âme.

-Les filles se sont disputées hier soir. A cause d’une chose que Lydia vous a dit quand vous l’avez interrogé.
-Quoi ? Demanda Scully.
-Que le meurtrier de Leyla était sans doute quelqu’un de la maison. Elles l’ont très mal pris !
-Qui ? Voulu savoir Scully.
-Certaines filles qui étaient là. Vous savez après le meurtre de Leyla, les trois quart des parents de ces étudiantes ont voulu qu’elles quittent la sororité quelques temps, pour se mettre à l’abri car ils avaient peurs. Certaines les ont convaincu de rester, par soutient pour leur amie. Depuis deux jours il ne reste plus qu’une vingtaine de fille ici, en tout et pour tout.
-Et vous pensez que le coupable est parmi elles, tout comme Lydia ? Lui demanda Mulder.
-Aujourd’hui et après le meurtre de Lydia, ça ne fait plus aucun doute. Certaines filles étaient vraiment remontées. J’avais moi-même quittée la cuisine quand elle avoua ses soupçons car elles n’étaient pas d’accord sur le fait que je puisse être menacée moi aussi, mais j’ai entendu plusieurs filles qui en parlaient dans la salle de bain. Que moi je pense pouvoir être la prochaine victime, ça pouvait encore passer mais que leur Reine soupçonne une de ses sœurs d’être la tueuse, s’en était trop pour elles, du moins certaines d’entre elles.
-Qui ? Voulu savoir Scully.
-Celles qui étaient là, dans la cuisine quand elle leur a livré ses soupçons. Mais ça ne pourrait pas être une ancienne car si c’était quelqu’un qui est dans la sororité depuis plus d’un an, il y aurait eu des victimes bien avant ça.
-Et vous savez combien de nouvelles recrues étaient encore là hier soir ? Combien auraient pu tuer Lydia Harrington ?
-Cinq. Sur la Liste, il y a 5 noms agent Scully ! Trois d’entre elles ont voulu quitter la maison ce matin parce qu’elles avaient peur mais je leur ai demandé de rester encore un peu car vous auriez des questions à leur poser. J’ai laissé partir les anciennes qui avaient déjà été entendu par la police. Il ne reste qu’une dizaine de filles aujourd’hui dans la maison.
-Bien. Pourrions-nous avoir cette liste, mademoiselle Parker. Nous allons interroger ces filles dès que nous seront sorti de vôtre bureau.
-Oui bien sûr, tenez !

Elle leur tendit un bout de papier qu’elle avait plié en quatre. Scully s’en empara et déplia la feuille. Elle déchiffra cinq noms de jeunes filles, toutes suspectes aux yeux de Mademoiselle Parker, l’adulte qui les connaissait le mieux dans toute l’université et qui vivait avec elles 24 heures sur 24.

Scully lu a haute voix pour Mulder.

-July Meriwether, May Tomlinson, Cinnamon Lamarck, June Bradbury et April Turner.

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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:51



Chapitre 8 « Entrevues »






10h02

Ils avaient leurs cinq suspectes. Cinq filles qui étaient toutes là au moment des deux meurtres, qui n’avaient aucun alibi, qui étaient également des nouvelles recrues de cette année et qui avaient toutes un motif valable pour tuer Lydia Harrington puisqu’elle leur avait dit clairement qu’elle avait informée le FBI de ses soupçons concernant une fille de la maison.

A cet instant, elles étaient toutes les cinq sur le grand canapé du salon, prostrée et anéanti, et elles allaient devoir subir l’interrogatoire de deux agents du FBI, même si pour l’instant, elles ne savaient pas qu’elles étaient suspectes, elles pensaient que c’était en tant que témoins qu’elles étaient entendu.

Mulder et Scully entrèrent dans la pièce et l’agent aux cheveux roux tenait toujours dans la main le petit papier que lui avait donnée Miss Parker. Elle y jeta un coup d’œil discret tandis que Mulder s’adressa aux jeunes filles.

-Bonjour Mesdemoiselles. Pour celles qui ne nous connaissent pas, nous sommes les agents Scully et Mulder du Bureau Fédéral d’Investigation et nous venons spécialement de Washington pour enquêter sur les meurtres de Leyla Redfield et de Lydia Harrington. Nous venons de discuter avec mademoiselle Parker, vôtre intendante et nous aimerions à présent discuter avec vous, vous interroger sur ce que vous auriez vu, à la fête de samedi soir ou même hier soir.

Il ne pouvait décemment pas leur dire qu’elles étaient suspectées, si l’une d’elles avait eu l’intuition de cela alors qu’elle n’était pas encore en état d’arrestation officiel, elle pouvait fuir dans la seconde sans que personne ne s’en rende vraiment compte.

Elles acquiescèrent aux paroles de l’agent spécial car elles aussi voulaient que ce massacre s’arrête, du moins dans leur immense majorité.

-Nous allons commencer, dit Scully. Laquelle d’entre vous est July Meriwether ?
-C’est moi ! Dit une jeune fille en se levant.
-Ah oui, nous nous connaissons déjà ! Remarqua Mulder. C’est vous qui nous avez ouvert la porte quand nous sommes venu hier pour voir Lydia ?
-Oui, c’est exact. Où est-ce que vous voulez qu’on discute ?
-Dans la cuisine, répondit Scully, la police locale m’a assurée que nous serons tranquille là-bas !
-Bien. Acquiesça la jeune fille avant de suivre les deux agents fédéraux vers le lieu de déjeuner.
Quand ils furent tous les trois dans la pièce, Mulder demanda à un agent de la police de Gainesville de fermer la porte et de les laisser seuls. L’étudiante s’assis sur un tabouret haut, juste derrière la grande table, tandis que les agents étaient face à elles.
-Pouvez-vous nous dire vôtre nom complet, je vous prie ? Lui demanda Mulder tandis que sa collègue prenait des notes dans un petit calepin. Ainsi que toutes les informations utiles de vôtre état civil.
-July Karen Meriwether. J’ai 21 ans et je suis née à Tampa où j’ai grandit. Je suis arrivé à l’Université de Floride il y a deux ans mais j’ai rejoint les Kappa Kappa Psi en début d’année. C’est d’ailleurs Lydia et Leyla entre autres, qui m’ont fait passer l’entretien d’entrée pour rejoindre la sororité.
-Comment cela s’est passé ?
-Très bien agent Mulder. Depuis quatre mois, je vis un conte de fée, enfin jusqu’à samedi dernier, je veux dire.

Elle était émue en repensant à la découverte du corps de Leyla, cet évènement qui avait complètement gâché la fête, leur année et bien plus encore.

-Vous avez déjà subit des brimades où du bizutage de la part des anciennes qui vous ont fait passé l’entretien d’entrée dans ce groupe ?
-Jamais, agent Scully, répliqua-t-elle du tac au tac, les yeux révulsés par la surprise et l’incompréhension. Je ne sais pas qui vous a dit ça mais c’est n’importe quoi, cette sororité ne pratique pas le bizutage !
-Où étiez-vous Samedi soir, Mademoiselle Meriwether ? Demanda Mulder.
-Comme tout le monde, j’étais à la fête.
-Où ça exactement ?
-Je ne sais plus, j’ai bougé vous savez ! Parfois j’étais sur la piste de danse avec un garçon, parfois j’étais au buffet et d’autres fois au petit coin.
-Vous vous êtes rendu aux toilettes où Leyla Redfield a été exécutée ?
-Oui, je…
-A quel moment ?

Scully était déterminée.

-Je ne sais plus, vers 21h30 ou 22h. Je n’ai pas spécialement regardé l’heure quand j’ai eu besoin d’aller au petit coin, d’ailleurs personne ne le fait.
-C’est juste, mademoiselle Meriwether, tempéra Mulder pour dissiper ses doutes éventuels. Connaissiez-vous l’orientation sexuelle de Leyla Redfield ?

L’étudiante ne comprenait pas bien le rapport mais répondit.

-Oui. Elle était gay ; Pourquoi vous me posez cette question ?
-Pour rien, mademoiselle Meriwether, juste pour vérifier une petite information.
-Merci à vous, ajouta Mulder. Vous pouvez retourner sur vôtre canapé et nous aimerions que May Tomlison prenne vôtre place.
-Oui, je vais lui dire de venir, obtempéra July.

Elle quitta les lieux et May Tomlinson, une petite brune, se présenta à sa place dans la cuisine.

Mais durant l’intervalle, Mulder reprocha à Scully d’avoir été parfois trop directe. July pourrait se méfier. Elle pourrait même dire aux filles suivantes la teneur des questions qui les attendaient, préparant ainsi leurs réponses adéquates. Elle objecta mais ils ne pouvaient plus se disputer car ce fut à ce moment précis qu’entra la jeune May.

-Bonjour ! Dit-elle sur un ton des plus timide et réservé.
-Bonjour, répondirent les deux agents avant que Scully n’ajoute une invitation à ce qu’elle prenne place sur le même siège que July.
-Vous pouvez nous résumer vôtre état civil, s’il vous plait ?
-Oui, agent Mulder. Je m’appelle May West Tomlinson et je viens de Louisiane. J’ai 21 ans et j’ai rejoint cette sororité il y a quelques mois pour mon plus grand plaisir.
-Vous êtes heureuse avec les autres filles ?
-Bien sûr agent Mulder. C’est une famille ici, on est toutes comme des sœurs.
-Certaines vous paraissent peut-être un peu plus distantes que les autres ?
-Pas que je m’en souvienne agent Scully.
-C’est vrai qu’il y a eu une dispute, ici même, dans cette cuisine, hier soir, entre vous toutes et Miss Parker, ainsi qu’avec Lydia.
-Nous toutes, c’est un peu exagéré, disons que certaines n’ont pas apprécié du tout que Miss Parker se positionne en victime potentielle alors que visiblement, seules les étudiantes sont visées, et puis que Lydia nous aient dit que le meurtrier de Leyla pouvait être l’une de nous.
-Vous en faisiez partie ? Lui demanda Scully.

Elle les regarda, tour à tour en comprenant ce qu’il était entrain de se passer.

-Attendez, ce que vous cherchez en nous interrogeant, ce n’est pas un témoin, c’est un mobile ! Vous pensez comme Lydia, que ça pourrait être l’une de nous mais c’est ridicule…







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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:54


Chapitre 9 « La Sangsue »






Bureau de Miss Parker

Au même moment, dans le Bureau de Miss Parker, l’intendante voulait relire tous les dossiers des filles qu’elle avait soupçonnées et dont elle avait donné la liste au FBI. Elle avait déjà lu celui d’April Turner, l’avait rangé et venait d’en sortir un autre de son grand casier.

Elle retourna à son bureau et l’ouvrit puis commença à le feuilleter, en détail.

Née dans un tout petit village aux abords des Everglades et orpheline. Elle avait été placée en foyer avant de trouver une famille d’accueil avec qui tout n’avait pas été rose durant son adolescence. Elle avait rejoint l’Université deux ans auparavant et avait été acceptée par la sororité Kappa Kappa Psi dès le début de cette année scolaire. Elle avait été recrutée dans ce groupement en raison de ses excellents résultats en natation et dans toutes les disciplines aquatiques. Elle était même devenue capitaine des différentes équipes de sport aquatique de la fac et devait son entrée dans cette Université prestigieuse à une bourse sportive obtenue grâce à cela. Elle dominait toutes ces disciplines depuis l’école primaire et était devenu une véritable championne nationale junior au Lycée.

Elle avait également été championne junior de gymnastique du Comté de Miami-Dade à plusieurs reprises.
Après son diplôme, elle avait rejoint l’université de Floride, au Nord de l’Etat, au lieu d’étudier à Miami, qui était beaucoup plus proche de son lieu de résidence.

Miss Parker se demanda si elle n’avait pas voulu fuir la région de Miami, ce qui ne l’avait jamais effleurée avant.
Son adhésion s’était faite à l’unanimité au seing du comité de sélection et son comportement s’était révélé exemplaire depuis son arrivée.

Malgré tout, l’intendante avait trouvé son comportement bizarre depuis quelques semaines. Elle l’avait également trouvé très amaigri ces temps-ci et avait eu une petite discussion avec elle pour s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un mal-être lié à la vie en communauté ou plus gravement d’anorexie. L’étudiante l’avait rassurée en lui disant que c’était dû au stress des examens et que ça lui faisait ça à chaque fois.

Effectivement, l’anglaise remarqua sur ses photos scolaires qu’elle subissait d’importe variations de poids et ce, depuis toujours.

Miss Parker eu comme une espèce d’éclair de génie en lisant son dossier. Elle se leva et pris un manuel consacré au règne animal. Elle retourna s’assoir à son bureau et le feuilleta jusqu’à la page des invertébrés.

-Mais c’est impossible ! Se dit-elle tout en lisant.

Elle était médusée.

« Hirudinea, autrement dit, les sangsues, une sous-classe de l’embranchement des annélides sont des vers annelés parasites hermaphrodites et hématophages pullulant dans les milieux tropicaux. Au moment de la succion, elles injectent à leur victime leur propre salive qui contient un anticoagulant qui cristallise le sang, le maintenant à l’état liquide durant tout le temps de l’absorption. »

Soudain, une des sœurs des KKψ entra, sans frapper. Miss Parker vit ses fesses se soulever de son fauteuil. Ses yeux sortirent de leurs orbites, de surprise et de peur. C’était elle. Celle dont elle avait le dossier entre les mains.

L’intruse referma la porte, discrètement.

-Je peux vous voir mademoiselle Parker ?
-Oui. Répondit-elle en tentant de se calmer pour ne pas attirer ses soupçons quant-à ses découvertes sur sa personne.
-Tu aurais pu frapper tout de même ! Lui dit-elle pour garder un semblant d’ascendant.

Pendant ce temps, elle tentait de cacher au mieux le dossier de l’étudiante sous d’autres feuilles mais elle n’avait pas beaucoup de papier sur son bureau à ce moment là.

-Pardon, j’ai oublié. Il fallait que je vous parle de quelque chose.
-Je t’en prie ! Tu as déjà parlé au FBI ?
-Oui…enfin non, je passe bientôt mais il fallait que je vous parle avant.
-Qu’est-ce qui est si urgent ? De quoi faut-il que tu me parles sans que ça puisse attendre un entretien avec le FBI ?

La jeune fille avançait vers elle et se rapprochait irrémédiablement de son bureau. Elle avait très peur qu’elle voit le dossier et comprenne.

-De vous, mademoiselle Parker. C’est de vous que je voulais qu’on parle, de vous et de vos soupçons.

A cet instant, elle n’était qu’à un mètre du bureau et réussi à voir des morceaux de son dossier, dissimulés, et des bouts de photos scolaires qu’elle reconnue immédiatement.

-Pourquoi vous consultez mon dossier ? Lui demanda-t-elle.
-Il fallait que je vérifie quelque chose ! Répondit-elle pour garder la face.
-Vous vouliez vérifiez si ce n’était pas moi qui avait tué Leyla et Lydia, n’est-ce pas ?

La jeune fille était à présent juste à côté de l’intendante, elle avait contournée le bureau et surplombait Miss Parker.

La femme était paniquée et vit ses dernières secondes arriver.

Elle n’eu pas le temps de hurler que l’étudiante buveuse de sang fondit sur elle et saisi sa jugulaire avec sa bouche.

Elle mordit avec quatre petites dents fines et pointues comme des aiguilles et le sang commença à affluer vers la zone. Sa bouche faisait office de ventouse et de pompe qui attirait le sang vers son orifice.

Très vite Miss Parker tomba inconsciente. La sangsue continua de se repaitre de son sang jusqu’à la dernière goute.
Elle s’essuya la bouche et la regarda, livide et affalée sur son fauteuil. Morte.

Elle n’avait pas le temps de cacher le corps mais il fallait qu’elle sorte très vite de là. Avant cela, elle devait ranger son dossier dans le grand casier en métal mais aussi le livre générique sur les animaux. Elle fit cela au plus vite et n’eut pas le temps de le faire avec soin.

Elle quitta la pièce et referma derrière elle, comme si il ne s’était rien passé.




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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:57



Chapitre 10 « Kappa Kappa Psi »






Pendant ce temps, l’entretien avec May Tomlinson arrivait à son terme. Mulder et Scully avaient tentés de rassurer la jeune fille en lui expliquant qu’ils devaient procéder ainsi et considérer tout le monde comme suspect pour rayer chaque personne de la liste aussitôt qu’il aurait la certitude de son innocence, ainsi fermer cette porte et continuer à enquêter dans les directions qui n’avaient pas obtenues, selon eux, de réponses suffisamment satisfaisantes. Plus ils répondaient de manières adéquates et plus les suspects étaient vite éliminés de la liste.

Elle comprit et acquiesça de plusieurs hochements de tête quand Scully l’averti qu’ils en avaient fini avec elle et qu’il fallait qu’elle dise à Cinnamon Lamarck de venir.

Elle se leva et sortie, empruntant l’étroit et long couloir menant au salon.

Mulder se tourna vers sa partenaire.

-Alors, Scully, pour l’instant tu as une favorite ou est-ce qu’on continue avec les trois autres ?
-Je suis perplexe Mulder, je ne sais plus à quel Saint me vouer. Ces filles ont toutes l’air innocentes et pourtant parmi elles, se cache une meurtrière de manière certaine, c’est vraiment…

Quand soudain un cri aigu l’interrompit et déchira la villa.

Ils bondirent de leur siège et se précipitèrent en courant, arme au poing vers le lieu d’où semblait venir le hurlement.

Ils passèrent devant le salon et virent May Tomlinson debout dans l’entrebâillement de la porte ainsi que July Meriwether et Cinnamon Lamarck, assises sur le grand canapé. Elles étaient entourées de policiers.

Pourtant le cri ne venait pas de là mais d’un peu plus loin, le bureau de l’intendante, Mademoiselle Parker. April Turner était là, débout, à l’entrée du bureau, révulsée et fixant une scène d’horreur, Anastasia Parker, pâle comme la mort et gisant sur son fauteuil. Plusieurs policiers locaux avaient surgis.

En voyant cela, Scully s’exclama :

« Oh, mon Dieu ! »

Puis ajouta :

-Mulder, c’est la troisième !
-Et c’est forcément l’une des filles ! Il manque quelqu’un ?
-Oui, répondit un agent de police. Une des étudiantes nous a demandé de sortir pour fumer une cigarette.
-Qui ? Demanda Scully.
-Je ne sais pas, je ne connais pas son nom.
-C’est June. June Bradbury qui voulait sortir pour fumer une clope, précisa April qui venait de sortir de son état second dû au choc.
-Et vous, qui êtes vous ? Lui demanda Scully pour cerner à qui elle avait affaire.
-Moi je suis April. Répondit l’étudiante. April Turner.

La docteur se souvint qu’il s’agissait du cinquième nom sur la liste de Miss Parker.

-Faites venir une ambulance pour le corps, ordonna Mulder au policier. Par où est sortie la fille ?
-Par là ! Indiqua-t-il en montrant la porte de derrière.

Mulder et Scully se précipitèrent et découvrirent June Bradbury entrain de finir une Morley.

-Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Leur dit-elle. Qui a hurlé ?
-C’est vôtre copine April Turner, l’informa Mulder.
-En tout cas, on ne peut pas dire que ça vous aie effrayé ! Fit remarquer Scully.
-Je me suis dit qu’une des filles avait due voir une araignée ou une bête quelconque. Avec tous les flics qui surveillent la baraque, qu’est-ce que vous voulez qu’il arrive ?
-Mademoiselle Parker est morte ! L’informa Mulder.

Elle sembla horrifiée et mis la main devant sa bouche.

-Comment ?
-Comme les autres, répondit cette fois Dana Scully. Vidée de son sang.
-Quoi ? Oh mon Dieu, non !
-Et le coupable est forcément l’une de vous puisque vous êtes les seules ici qui étiez également là à la soirée de samedi. Et comme vous l’avez justement fait remarquer, ça ne peut pas être un intrus car la police surveille la villa.
-Et vous pensez sincèrement que c’est moi, agent Mulder ? Juste parce que je n’étais plus sur ce foutu canapé ni avec vous quand April a criée ?
-Personne n’était avec nous, précisa Scully. May Tomlinson venait de quitter la pièce pour demander à Cinnamon Lamarck de la remplacer.
-OK, ça pourrait être n’importe laquelle alors.
-Mais vous étiez la seule qui n’était pas sur le canapé du salon, surveillée par des policiers.
-Je n’étais même pas dans la maison, agent Scully, j’étais dehors entrain de tirer sur cette foutu clope et d’ailleurs, c’est ce qui me donne un alibi. Demandez aux policiers qui sont dans le salon à quelle heure je suis sorti. C’était il y a 10 minutes. Si j’avais tué Miss Parker, je n’aurais jamais eu le temps de la vider de son sang et de fumer ma cigarette entièrement. Bref, quand vous m’avez vu, je n’aurais jamais pu être entrain de la finir !
-C’est possible en effet que vôtre cigarette vous serve d’alibi, lui dit Mulder. Alors dans le doute, vous allez retourner avec vos amis pendant qu’on passe le bureau de Miss Parker au peigne fin.

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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 7:59


Chapitre 11 « Blood on the Dancefloor »





Bureau de Miss Parker
11h22

Le corps d’Anastasia Parker avait été emmené par le coroner et les agents spéciaux passaient son bureau au crible. Le lieu du troisième meurtre devait forcément regorgé d’indices car cette fois, la tueuse n’avait pas eu le temps matériel de faire le ménage derrière elle.

Mulder et Scully furetaient partout et l’ancien profiler s’intéressait tout particulièrement à la bibliothèque.

-Mulder, tu cherches un livre ?
-Non, je cherche un indice ! Et je crois que je viens d’en trouver un.

Il venait de voir un ouvrage rangé à l’envers.

-Dois-moi, Scully, pourquoi, une femme aussi ordonnée et maniaque que Miss Parker aurait-elle rangée un seul livre à l’envers ?
-Parce qu’elle ne l’a pas rangée.
-Exact ! Et si ce n’est pas elle, qui aurait pu le faire, qui était dans son bureau après sa mort ?
-La meurtrière !
-Encore exact. Bravo Scully, je te donne 10/10.

Mulder pris le livre et l’ouvrit.

-Et si c’est notre tueuse qui l’a rangé, c’est parce que Mademoiselle Parker le consultait quand elle l’a tuée. Alors comme tu es en forme aujourd’hui, tu vas me dire pourquoi l’intendante lisais ce bouquin alors que nous interrogions les suspectes ?
-Parce qu’elle avait elle aussi ses propres soupçons.
-Le souci Scully c’est que ce livre est un ouvrage générique sur le règne animal.
-Le livre n’a donc rien à voir avec ses soupçons.
-Ou peut-être tout à voir au contraire !

Les paroles de Mulder étaient pour le moins sibyllines et Scully était perdu.

Quand, tout à coup, un policier en uniforme s’approcha du docteur du FBI.

-Vous êtes l’agent Scully ? Lui demanda-t-il.
-Oui ?!
-Tenez c’est pour vous, dit-il en lui tendant une enveloppe kraft.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Les résultats des analyses toxicologiques de Leyla Redfield, la première victime.

Elle fut étonnée mais intéressée, pris l’enveloppe et l’ouvrit.

Elle déchiffra les données et exprima son incompréhension.

-Qu’est ce qu’il y a ? Lui demanda Mulder.
-Les analyses pratiquées sur le corps de Leyla Redfield montrent que dans le peu de sang qui lui restait, il y avait un anticoagulant.
-Si ça se trouve, il ne s’agit de rien d’autre que d’un trafic de sang. Et la personne qui lui a pris son sang a utilisé un anticoagulant pour pouvoir en pomper le maximum en un minimum de temps !
-Ca c’est une explication que je n’aurais pas renié, Mulder ! Le problème c’est que c’est un anticoagulant naturel comme celui qu’utilisent les animaux hématophages, les sangsues par exemple.
-Nos victimes seraient victimes de sangsues ? Ca explique pourquoi Miss Parker s’intéressait aux animaux.

Scully en perdit son latin.

-Le problème, lui dit son coéquipier, c’est les quatre marques à la jugulaire des victimes ! Si des sangsues avaient pompées tout son sang, elle n’aurait pas ses grandes marques à un seul endroit, elle devrait en avoir pleins de petites.
-Mulder, je crois que je commence à comprendre où tu veux en venir mais ne le dis pas !
-Pourquoi, Scully ? Selon les preuves scientifiques, nôtre coupable est une sangsue de taille humaine. Et ça, ça pourrait expliquer pourquoi Miss Parker feuilletait un livre sur les animaux. Elle a due en venir à la même conclusion.
-Pourquoi tu l’as dit ?!!!
-Une sangsue-humaine qui a été acceptée dans une sororité de l’Université de Floride !
-Une mutante ? Mulder, ces cinq jeunes filles ont l’air tout à fait normales.
-Mais un simple examen médical dévoilera nôtre meurtrière.
-Tu crois qu’on peut justifier un examen médical sur ces filles. Aucun juge ne signera ça et leurs parents s’y opposeront fermement ! J’imagine d’ici leurs avocats surpayés, tous crocs dehors !
-Alors il faudra qu’on se débrouille à l’ancienne. On va devoir la jouer façon Columbo. Allez viens Scully.

Mulder sorti et remarqua presque immédiatement une trace de sang sur le sol, sur le parquet du grand hall où avait eu lieu la fête.

-Regarde, Scully, du sang.
-Ca ne prouve rien, n’importe qui a pu se blesser !
-Sauf qu’on recherche une hématophage et qu’on tombe sur du sang, ça devrait nous mener droit à elle.

Mulder remarqua une autre trace un peu plus loin.

-Regardes, une autre. Et ça nous emmène droit au salon !
-Où se trouvent toutes les filles, les cinq suspectes. Ca ne rétrécit donc pas nôtre champs des possibilités.
-Si Scully. Les traces conduisent au salon mais aucune goutte ne mène dehors. June Bradbury avait donc raison, elle a son alibi mais pas à cause de la cigarette. Viens, on va confronter tous les deux la vraie meurtrière.



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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 8:02


Chapitre 12 « Les Cinq »






Salon des Kappa Kappa Psi
11h51



Les cinq filles étaient là, assises sur le canapé et les agents spéciaux étaient face à elles, debouts.
-Pourquoi on est encore là, et pourquoi vous ne nous avez pas encore toutes interrogées ? Je n’en peux plus moi, j’ai qu’une envie c’est rentrer chez moi, sanglota Cinnamon.

-Vous allez bientôt y aller et vous allez toutes rentrer chez vous mais d’abord on va répondre à vôtre question, lui dit Mulder. Vous êtes encore là parce qu’on sait qui est le meurtrier et on va vous le dire, très bientôt.
-Qu’est ce que ça a à voir avec nous ? Voulu savoir April.
-Voyez-vous, mesdemoiselles, le meurtrier est ici, répondit Scully. L’assassin de Leyla, de Lydia et de mademoiselle Parker n’est qu’une seule et même personne. Et cette personne est assise sur ce canapé. C’est l’une d’entre vous.
-C’est n’importe quoi ! On ne va pas rester là à écouter ces conneries ! Protesta May Tomlinson qui ne parlait jamais comme ça d’habitude.
-C’est vrai que ce remake d’Hercule Poirot c’est vraiment n’importe quoi ! Ajouta July Meriwether.

Seule June Bradbury ne disait rien et Mulder le fit remarquer.

-C’est vrai ça, pourquoi tu ne dis rien June ? D’habitude tu l’ouvres toujours plus fort que tout le monde, lui dit son amie April Turner.

Scully répondit à sa place.

-Parce que mademoiselle Bradbury n’était pas au même endroit que vous quant Miss Parker a été tuée.
-Attends, c’est toi ? Lui dit Cinnamon, en se tournant vers elle.

Les autres filles n’en croyaient pas leurs oreilles non plus.

-Non, attendez, laissez finir l’agent Scully, s’il vous plait.

Les étudiantes se calmèrent tant bien que mal. Scully enchaina quand le calme revint.

-Avant d’être interrogée par nous, June Bradbury a demandé à sortir fumer une cigarette, est-ce exact ?
-Oui ! Répondirent July et April quasiment en même temps.
-Moi, je n’en sais rien, j’étais avec vous dans la cuisine entrain de subir vos questions. Précisa May Tomlinson.
-Exact ! Dit Mulder. Mais mademoiselle Bradbury a bien demandé à sortir de la villa. Or, nous avons retrouvé des traces de sang juste devant le bureau de Miss Parker. Elles proviennent vraisemblablement du meurtrier, il ne peut pas en être autrement. Par ailleurs, ces gouttelettes mènent tout droit au salon où nous sommes en ce moment. Le tueur s’est donc rendu dans cette pièce juste après avoir occis l’intendante de la maison. Reprenant tranquillement sa place parmi les autres. La tueuse ne peut donc pas être June Bradbury.
-Mais il a pourtant fallu qu’elle trouve un prétexte pour s’absenter afin de tuer Miss Parker ! Ajouta Scully.
Leur duo était parfaitement rodé. Pourtant ils ne se s’étaient pas livrés à ce genre d’exercice depuis longtemps. Là, à cet instant, ils étaient complémentaires juste comme il fallait.
-Résumons. Qui n’était pas sur ce canapé quand mademoiselle Turner a criée ?
-Moi ! Dit June Bradbury.
-Moi ! Dit April Turner
-Moi ! Dit May Tomlinson.
-Pourquoi ? Leur demanda Mulder. Où étiez-vous ?
-Moi j’étais dehors entrain de fumer. Répondit June.
-Exact et vous, mademoiselle Turner ?
-Moi, j’ai découvert le corps, agent Scully. Je n’étais donc pas sur le canapé.
-Encore exact, approuva Mulder. Et vous, mademoiselle Tomlinson ?
-Moi je revenais de mon interrogatoire avec vous dans la cuisine et je n’avais pas encore atteint le sofa quand April a criée. J’étais dans l’entrebâillement de la porte et d’ailleurs vous m’y avez vu quand vous êtes allés vers le bureau de Miss Parker.
-C’est définitivement exact ! Acquiesça Mulder. Ce qui ne nous laisse que deux suspectes possibles, dit-il en regardant Cinnamon Lamarck et July Meriwether.

Les autres filles les regardaient aussi.

-Mademoiselle Meriwether, demanda Scully, étiez vous sur ce canapé quand votre amie April Turner a criée en voyant le cadavre de l’intendante ?
-Oui, j’y étais !
-Bien, au fait, mademoiselle Turner, pourquoi avez-vous éprouvé le besoin de vous rendre dans le bureau de Miss Parker alors que nous ne vous avions pas encore interrogée ?
-Il fallait que je la vois. Il fallait que je lui parle, agent Mulder.
-C’était si urgent que ça ?
-Oui, agent Scully.
-Qu’est ce que vous aviez à lui dire de si urgent ?
-Je suis désolé agent Scully, mais je ne peux pas répondre à ça.
-Alors peut-être que vous y répondrez au commissariat. Passez-lui les menottes s’il vous plait, demanda Mulder à un policier en uniforme.

Ce dernier s’exécuta.

-Ce n’est pas moi ! Je n’ai rien fait ! J’ai découvert le corps, c’est tout ! Elle était déjà morte ! Je vous jure que ce n’est pas moi ! Hurlait-elle pendant que le policier l’attachait.
-Mais avant d’emmener mademoiselle Turner, j’aimerai juste posée une question à mademoiselle Meriwether.
-Oui ? Fit l’étudiante, sur le qui-vive.
-Quand vous étiez sur le canapé, vous étiez seule ?
-Oui, répondit July. Cinnamon était parti aux toilettes.

A cet instant, suite à cette révélation tout le monde se regarda. Cinnamon Lamarck n’était donc pas sur le canapé durant quelques minutes, ce qui signifiait qu’elle s’était absentée…pour tuer Miss Parker.

Scully regarda la jeune fille car elle avait soudainement de la rage dans les yeux. Elle se savait démasquée.

-Aaaaahhhhh !!!!!!!

Elle se précipita sur Mulder, bouche en avant, et Scully remarqua que son orifice buccal grand ouvert ressemblait fortement à une ventouse de sangsue.

-Mulder, c’est elle !!!!!!!!!

La docteur dégaina son arme, ce que son partenaire n’eu pas le temps de faire. Il se retrouva par terre en une fraction de seconde tant la force de la mutante était impressionnante. Elle était au dessus de lui et approchait dangereusement sa bouche de la jugulaire du Martien.

Heureusement, Scully, lui tira dans l’épaule, ce qui la fit lâcher prise, exactement comme on brule une sangsue accrochée à sa proie avec la flamme d’un briquet, finissant par la faire décrocher.





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Message  Humbug Mar 17 Jan 2017 - 8:05



Chapitre 13 « Cinnamon »






Georgetown – Washington DC - Appartement de Dana Scully
Samedi 23 Janvier 1993 - 7h24

L’agent Dana Scully était devant son ordinateur personnel. Il fallait qu’elle s’attaque à son rapport, pour le chef de section Scott Blevins.

Cette histoire avait été une fois de plus, exceptionnelle. Son coéquipier et elle venaient de découvrir une nouvelle race, une nouvelle espèce, une nouvelle mutation ; dans une sororité de Floride.

En tant que scientifique, elle savait mieux que personne à quel point ce genre de chose était rarissime et elle avait suivit tous les examens pratiqués sur Mademoiselle Lamarck, ou quelque fut son vrai nom.

L’agent Mulder et elle l’avaient interrogé longuement à l’hôpital de Gainesville où elle était surveillée en permanence par trois policiers.

Ses perfusions étaient à base de sang, mais de sang animal uniquement.

Après plusieurs heures de tractations, elle avait finit par consentir à leur raconter son histoire.

Elle était orpheline car son père ne l’avait jamais reconnue (et pour cause, elle était le fruit d’un viol) et sa mère l’avait abandonnée à l’orphelinat des sœurs de la charité quand elle était bébé.

Elle se rappelait que, depuis toute petite, elle avait toujours eu un régime très particulier, elle ne mangeait jamais la même chose que les autres enfants. Les Sœurs lui disaient que cette mixture rouge qu’elle devait boire était du sirop de fraise et que c’était plein de vitamines, qu’elle en avait besoin car elle était chétive. Effectivement, après chaque absorption elle se sentait beaucoup mieux, comme revigorée. Elle apprit beaucoup plus tard que c’était du sang de cochon que les nonnes achetaient au boucher du village pour une somme aussi dérisoire que convenue.
A 18 ans, Cinnamon demanda à consulter son dossier et la mère supérieure, Teresa, l’une des seules adultes qui s’approchait d’elle quand elle était enfant, lui donna son dossier et lui raconta toute son histoire.

Sa mère se serait nommée Louisa Sanchez et était une émigrée cubaine. Elle se serait faite violée par Joseph Weather, un vagabond atteint de troubles psychotiques qui a trouvé la mort six mois après son forfait, poignardé en prison pour une cigarette.

Catholique très croyante, la jeune Louisa, 18 ans, refusa de se faire avortée mais remarqua très vite que son enfant, sa fille n’était pas ordinaire. D’une part elle avait deux sexes, elle était hermaphrodite, mais d’autre part, elle ne se nourrissait pas du lait de son sein mais de son sang. Cela la faisait atrocement souffrir et très vite, elle décida de la nourrir au biberon avec du sang animal.

Après s’être renseigné, elle découvrit que Joseph Weather squattait souvent près d’un marais infesté de sangsues. Mais ce n’était pas tout car ce marais aurait également été une décharge officieuse pour une usine locale de produits chimiques où les pollueurs déversaient tous leurs produits toxiques au lieu de les transportés dans des usines spécialisées. Uniquement pour faire des économies.

Petit à petit, le vagabond aurait donc vu son ADN muter et incorporer les gènes d’une hirudinea, ce qui fut facilité par les produits radioactifs, mais il ne le savait, probablement pas, au moment du viol de Louisa, car elle le vit manger des fruits juste après l’agression. Cela aurait été difficilement possible s’il était devenu hématophage lui-même à la suite d’une mutation.

Malgré tout, il transmit ses gènes à son enfant et cette dernière devait se nourrir de sang pour le restant de ses jours.

Quand elle découvrit la particularité de son enfant, Louisa Sanchez l’emmena très vite à l’orphelinat local pour l’abandonner. Elle dit aux nonnes qu’elle était la fille du diable et qu’elles ne pouvaient pas la forcer à élever le fruit d’un viol, d’autant que si elle n’avait pas avorté, c’était en raison de ses convictions religieuses concernant le caractère sacré de chaque vie sur Terre. Les sœurs avaient alors consentit à recueillir l’enfant mutant.

Plusieurs fois, la mère supérieure de l’orphelinat avait tentée de la faire adopter en prévenant les éventuels parents de la spécificité de l’enfant et en accompagnant le dossier d’adoption d’un gros bakchich afin de faciliter leur décision, mais cela ne marchait jamais. Certaines personnes se laissaient attendrir par l’argent mais ramenaient très vite l’enfant à l’orphelinat. Personne n’arrivait à élever une créature buveuse de sang. Personne ne voulait d’elle.
Enfin elle ou lui, cela aussi fut très compliqué à décider en raison de son hermaphrodisme.

Louisa Sanchez ne lui avait pas donné de nom quand elle l’abandonna et comme les sœurs savaient qu’elle avait les deux sexes, elles la baptisèrent Jaimie car c’était un prénom mixte. La mère supérieure quand à elle avait fait des recherches dans le même ouvrage que Miss Parker et appris que celui qui avait classifié les invertébrés était un naturaliste français nommé Jean-Baptiste de Lamarck, elle donna donc ce nom à la créature pour rendre une sorte d’hommage au biologiste.

Petite, elle se comportait comme un garçon et cela tombait bien car elle n’avait pas de cheveux, les sangsues n’ayant aucun poil, et comme tous les garçons été coiffés à la tondeuse, cela ne se remarqua pas. Mais à l’adolescence, elle se sentit d’avantage fille et demanda à l’une des sœurs, Marie-Alicia, qu’on la traite à présent comme une fille. Elle désirait aussi un prénom uniquement féminin.

Comme sœur Marie-Alicia aimait particulièrement la cannelle, elle la baptisa Cinnamon et lui offrit une perruque châtain.

Très vite les sœurs remarquèrent qu’elle était douée pour la natation et elle remporta de nombreuses médailles. Le fait qu’elle n’avait pas de cheveux ne se remarquait pas grâce au bonnet de bain.

Scully eu tout de même de la peine pour elle car elle savait que son destin était horrible, qu’elle n’était pas responsable de ce qu’elle était et qu’elle avait tuée Leyla uniquement pour se nourrir car elle n’arrivait plus à trouver de sang animal aux alentours de l’université sans éveiller les soupçons.

Elle avait juste fait ce que tout le monde faisait tous les jours quand il tuait un animal pour manger. Cela s’appelait tout simplement de la survie.

Les deux autres victimes, Lydia Harrington et Anastasia Parker n’avaient été que des dommages collatéraux dues à sa peur panique d’être démasquée, du moins c’était ce qu’elle avait prétendue aux agents Mulder et Scully. Elle avait tenu à minimiser ces deux derniers crimes.

La docteur venait de finir de taper son rapport quand le téléphone sonna.

C’était son partenaire Fox Mulder.

-Scully, ça va ?
-Oui, et toi ?
-J’ai des dons de voyance extra-lucide, Scully. Je te pari que je sais ce que tu fais en ce moment. Tu tapes ton rapport pour Blevins à l’instant même où nous parlons. J’ai bon ?
-Mulder, si tu m’appelles juste pour m’asticoter, je te préviens, je vais raccrocher !
-Non attend, Scully. Je viens juste de me rendre compte de quelque chose et ça concerne cette affaire.

Elle dodelina, elle était déjà fatiguée avant même de l’entendre.

-Vas-y je t’écoute.
-Tu te rappelles l’affaire de l’éventreur, à Halloween dernier ?
-Oui, et alors ?
-Tu te rappelles que le tueur a choisi ses victimes en fonction de leurs initiales qui étaient les mêmes que celles des victimes de Whitchapel en 1888 et que ça nous permis de savoir qu’elle allait être sa 5eme victime ? Et c’est même grâce à cela que nous avons pu l’arrêter !
-Oui, et alors ???

Elle haussa le ton d’impatience.

-Et bien si on avait suivi le même genre de principe dans cette affaire, on aurait pu la résoudre bien plus tôt, tout de suite en fait.
-Mulder ? Je perds patience, viens-en au fait !
-Tu n’as rien remarqué concernant les noms des suspectes dans cette affaire ? Ou plus exactement leurs prénoms ?
-Non, Mulder, dépêche-toi sinon je raccroche.
-Elles avaient toutes pour prénom un mois du calendrier sauf la véritable coupable. April (avril) Turner, May (mai) Tomlinson, June (juin) Bradbury et July (juillet) Meriwether ; la meurtrière s’appelant quand à elle Cinnamon, c'est-à-dire cannelle, or aucun mois de l’année ne s’appelle cannelle !
-C’est pour me dire ça que tu m’as dérangée ? Je t’avais prévenu, Mulder, je raccroche !
-Scully ? Allo ? Scully, t’es toujours là ??




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