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Missing Files 13 Roswell

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Missing Files 13 Roswell Empty Missing Files 13 Roswell

Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 10:44

Titre : Missing Files 13 Roswell

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé : Il existe une "faille temporelle" dans la chronologie de la série X-Files. L’épisode pilot se déroule début Mars 1992 alors que l’épisode "Squeeze" (Compressions) se passe en 1993 vu que Tooms tue tous les 30 ans & que ses précédents forfaits remontent à 1963 & 1933. Entre les deux, l'épisode "Deep Throat" (Gorge Profonde), uniquement. Si l'on admet que "Squeeze" se déroule début 1993 et "Deep Throat" en décembre 1992, cela nous laisse environ 8 mois, les 8 premiers mois d’enquêtes de Mulder & Scully passés sous silence par Chris Carter & son équipe. Durant ces 8 mois, Mulder & Scully ont été confrontés à 13 enquêtes (inédites) particulièrement difficiles : voici ces "enquêtes perdues", ces "Missing Files".



Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.

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Missing Files




Episode 13





«Roswell»



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Chapitre 1 «La Grange»





4km au Sud de Dexter - Nouveau-Mexique
Samedi 20 Septembre 1992 – 22h27


Ils étaient tous là, à la lueur du feu crépitant. Toute la petite bande était rassemblée en plein désert et seuls les cratères de la lune, démesurée, et les étoiles, perçant la nuit noire, veillaient sur eux à cet instant.

Leurs visages étaient en partie plongés dans l’ombre de la nuit tandis que leurs jeunes yeux brillaient grâce au feu de camp.

Le cercle était parfait, tel un Crop Circle. Huit adolescents de dix-sept ans autour d’une flamme dansante et derrière eux, juste deux pick-ups marrons et, dans toutes les directions, des cactus, des rochers, du sable et des serpents souhaitant trouver le sommeil.

Howard Chase, le fils d’un grand propriétaire terrien des environs enlaçait tendrement sa petite amie Gracie Knoll, une brune d’un mètre cinquante qui devait être la personne la plus romantique sur terre, tandis que Daniel Lee Plaza, son ami d’enfance, faisait de même avec Mary Mercer, ainsi que Gary Jameson, un jeune homme châtain avec des lunettes et des sourcils un peu trop fournis pour son âge, avec Tina Dorman et Warren Shaw avec Jasmine Deerfrend, une blonde espiègle qui était un peu la mascotte de la bande.

Quatre couples réunis par une passion commune, les étoiles. Tandis que d’autres gens de leur âge privilégiaient le sport, le théâtre où les langues appliquées, eux se réunissaient tous les samedis sans faute à la lueur des étoiles pour les contempler, sous l’impulsion de celui qui était devenu leur chef car c’était lui qui leur avait transmis sa passion d’enfance.

Aussi loin qu’il pouvait se souvenir, Howard E. Chase avait toujours aimé l’astronomie. Le soir, par temps clair, il aimait regarder par la fenêtre de sa chambre alors que ses parents le croyaient endormi. D’ailleurs, il remerciait tous les jours le Seigneur de vivre au Nouveau-Mexique, l’un des État les plus ensoleillé d’Amérique. Un soir, à l’âge de sept ans, il avait passé toute la nuit sur le toit du garage à contempler les étoiles. Au noël suivant, il avait demandé un télescope et l’avait obtenu. Depuis ce jour, il passait le plus clair de son temps à regarder les constellations et voulait en faire son métier puisqu’il désirait être astronome.

En observant la voute céleste durant toutes ces heures, l’adolescent brun aux yeux verts, plus grand que la moyenne et affichant un léger surpoids avait pu voir des manifestations d’objets volants qu’il n’avait jamais pu expliquer, plusieurs fois. Il en avait parlé à ses amis et ils avaient été très excités par ces révélations. Eux aussi voulaient voir ces Objets Volants Non Identifiés.

Deux ans auparavant, à l’âge de quinze ans, ils avaient fondé un club d’Ufologie appelé « La confrérie des étoiles » et leur but ultime était d’établir un contact avec ces êtres venus d’un autre monde dans leurs vaisseaux spatiaux.

Ils se réunissaient ainsi tous les week-ends en espérant voir une lueur se déplacer anormalement dans le ciel, mais ce soir là, les yeux tournés vers le ciel, D. Lee Plaza, le plus petit des quatre garçons qui était d’origine mexicaine, vit les lumières clignotantes et la trajectoire rectiligne de ce qui était à coup sûr un avion ; fatigué, il commençait à désespérer.

-Tu crois qu’un jour, on en verra un ? Hein Howie ?
-Bien sûr ! J’en ai même vu plusieurs, moi.
-Ouais mais nous, on n’en a encore jamais vu un seul et moi je commence vraiment à trouver le temps long.
-Tu n’as plus la foi ?
-Avoues que ça fait quand même deux ans qu’on est un peu la risée du lycée parce qu’on a fondé cette confrérie et qu’on n’a toujours pas eu la moindre preuve de la présence extra-terrestre. Aucune lumière faisant des pirouettes dans le ciel. Heureusement qu’on n’habite pas loin de Roswell et qu’ici la question extra-terrestre est beaucoup mieux tolérée qu’ailleurs, mais, dans ma classe, ils commencent tous à me regarder comme un dingo, même les profs.
-Laisse les dire ! Les idiots ne voient jamais plus loin que le bout de leur nez.
-Le problème c’est que le meilleur élève de ma classe, un gars très intelligent, est venu me voir en toute amitié et m’a dit de laisser tomber ces conneries !

Howard fut énervé par cette révélation.

-Si tu veux tu peux quitter la confrérie ! Te gêne pas surtout !

Mary Mercer, la petite amie de Daniel, une rouquine qui était aussi grande que son amoureux était petit, savait que Howard avait dit ça parce qu’il était énervé et elle entreprit de défendre son fiancé.
-Là, tu vas trop loin Howie !
-Ah bon, tu trouves ? Pourquoi on est là à ton avis ? Parce qu’on croit tous à la même chose et qu’on a tous le même but ! S’il a changé de croyance, il n’a plus rien à faire avec nous.

Cette fois, ce fut Daniel qui fut énervé par la dernière phrase de son ami.

-C’est comme ça que tu traites tes amis ?

Gary Jameson entra dans la conversation.

-Il a raison, Howard ! Tu vas trop loin. On se connait depuis plus de dix ans et c’est comme ça que tu lui parles juste parce qu’il émet des doutes sur ce que tu prétends ?

-OK, Gary, j’ai compris.

Puis il se tourna vers D. Lee.

-Je comprends ta frustration et tes doutes Dany mais crois-moi, ils existent et ils sont là.
-Comment tu peux en être aussi sûr ? Demanda Jasmine Deerfrend, la petite amie de Warren Shaw, le plus grand du groupe, un véritable nounours à la peau noire.
-Parce que je les ai vus !
-Tu as vu des lumières ! Corrigea Tina Dorman.

Tina était la plus intello des filles. Des petites lunettes rondes, une barrette dans les cheveux, un jean et un blouson, tel était son « uniforme ».

-Elle a raison ! Enchaina son petit ami, Gary Jameson. Ce que tu dis avoir vu aurait pu être n’importe quoi. Nous, on t’a cru, on t’a suivi et aujourd’hui tu parles à Dany comme si c’était une merde juste parce qu’il commence à en avoir marre de regarder les étoiles tous les samedi soirs et de ne voir que des avions de ligne.
-D’accord les gars, je vois ce que c’est ! Écoutez, je vous jure sur ce que j’ai de plus cher au monde que je détiens la preuve de leur présence ici.
-Alors, montre-la nous ! Répliqua Tina Dorman, par défi.

Howard la regarda intensément.

-C’est compliqué, je ne peux pas.
-Alors je me demande bien ce qu’on fait tous là ! Ajouta Daniel.
-Vous croyez que c’est si simple ?
-Et toi tu crois que c’est facile de se faire appeler « E.T » tous les jours au lycée juste parce qu’on est fidèle à son meilleur ami et qu’on croit en lui. Lui répondit Warren.
-Tu nous dois bien ça ! Lança Jasmine.
-Laissez-le ! Ordonna Gracie Knoll pour défendre son fiancé.
-Non, Gracie ! Merci ma chérie mais ils ont raison. Ils me font confiance depuis plusieurs années et moi je ne leur ai rien donné.
-Alors, Howie, Tu vas cracher le morceau, dit Gary, C’est quoi cette preuve ?




Trente minutes plus tard, ils avaient éteint le feu et étaient monté en voiture en direction de la ferme des parents d’Howard Chase. Ils dormaient à cette heure là et, pour ne pas les réveiller, Howie avait demandé à ses amis de se garer à cent mètres de la ferme. Derrière lui, ils se dirigeaient vers la grange attenante à la maison. Une gigantesque grange rouge qui rappelait celle des parents adoptifs de Clark Kent dans la bande dessinée « Superman ». Howard souleva le loquet et ouvrit la porte. Il y avait là du foin, de la paille et un immense tracteur.

-Qu’est ce qu’on fait ici ? Demanda Gracie. Dans la grange de tes parents.
-Parce que c’est là, Gracie, depuis tout ce temps, c’est là.
-Mais on est venu ici des dizaines de fois et tu ne m’en as jamais parlé.
-Parce je ne pouvais pas. J’ai juré à mon grand-père de garder le secret.
-C’est quoi, exactement, ce truc qui mérite autant de mystère ?
-Fais-moi confiance Mary. Ça va te souffler !
-Bon, allez, dis-nous tout ! Implora Warren Shaw.
-OK, les gars ! Bon, vous êtes d’accord qu’on vit juste à côté de Roswell, un lieu connu mondialement pour son crash d’OVNI présumé.
-Le 8 juillet 1947 ! Précisa Gary Jameson sur un ton blasé.
-Ce jour là, Mac Brazel n’est pas le seul à avoir ramassé quelque chose.

Il s’avança de quelques pas et balaya du pied la paille qui se trouvait au sol, découvrant ainsi les bords d’une trappe. Il s’empara de l’anneau et souleva l’ouverture en bois.

D. Lee Plaza n’en croyait pas ses yeux.

-C’est du délire ! C’est quoi cette planque ?
-Croyez-moi, ce que vous allez voir vaut vraiment la peine et vous allez enfin comprendre pourquoi je ne pouvais rien vous dire.

Il alluma une petite lampe de poche et descendit l’escalier qui menait au sous-sol caché sous la grange.

-Suivez-moi !

Ses sept amis obéirent et descendirent tous au sous-sol plongé dans l’obscurité et juste éclairé par le rai de lumière de la petite lampe d’Howard. Ce dernier s’arrêta au bout de la pièce, devant un petit coffre posé sur une table en bois.

-Je vous montre ceci malgré la promesse faite à mon grand-père parce que vous êtes mes meilleurs amis, mais vous ne devrez jamais dire à qui que ce soit ce qui se trouve ici.
-Bien sûr ! Le rassura Warren. Fais voir ce que c’est.

Howard Chase souleva le couvercle du coffret en bois et découvrit un petit cube en métal portant des inscriptions gravées dans une langue inconnue.

-C’est quoi ? Demanda Tina.
-Mon grand-père m’a dit que c’était une pièce du vaisseau extra-terrestre qui s’est écrasé non loin d’ici en 1947.
-Arrête, opposa Dany, c’est juste un Rubik’s Cube recouvert de peinture argenté sur lequel on a gravé des signes cabalistiques pour tromper les gens.
-Ah oui, tu crois ça ? Lui demanda Howard. Tu crois qu’un Rubik’s cube ferait ça ?

Soudain, le petit cube se mit à briller de mille feux, illuminant le sous-sol caché de la grange et aveuglant les adolescents.

-C’est dingue ! S’exclama Gary.
-Je vous l’avais dit ! Alors vous me croyez maintenant ?[/center]


Dernière édition par Humbug le Ven 29 Juil 2016 - 13:09, édité 7 fois

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 10:47


Chapitre 2 « Comics »






Dexter High School – Nouveau-Mexique
Jeudi 25 Septembre 1992 – 10h24

Au lycée de Dexter, un lycée classique et typique des Etats-Unis, avec son large couloir recouvert de linoléum jaune encadré de dizaines de casiers, Howard E. Chase était sur les dents. Il enrageait littéralement. Le dos contre son casier, en plein milieu du couloir pullulant d’élèves, il tenait une feuille à la main. Il relisait le papier pour la dixième fois comme s'il ne pouvait pas croire ce qu’il y avait d’écrit. La feuille, dont le bord gauche avait été déchiré, ce qui démontrait qu’elle provenait d’un cahier ou d’un livre, était de plus en plus froissée. Avec son poing gauche et l’arrière de sa tête, il frappait contre la porte de son casier, de plus en plus fort et scrutait le couloir, à la recherche de sa proie.

Soudain, sa fiancée Gracie Knoll arriva et elle découvrit ses yeux rougit. Elle s’approcha et chercha sa bouche pour l’embrasser mais il n’était vraiment pas d’humeur, ce qui était très rare. Elle ne comprit pas son attitude.

-Howie, ça va ?

Il n’arrivait même pas à répondre à cette simple question tant il était énervé. Elle réitéra.

-Ça va ? Parle-moi, s'il te plait.

Il arrivait de moins en moins à contenir sa colère et craqua. Il tendit le papier qu’il tenait à Gracie, violemment.

-Tiens, regarde ça !

Son ton avait été si sec, menaçant, et sa voix si forte que plusieurs élèves s’étaient retournés car ils pensaient que la jeune fille se faisait agresser. Lorsqu’ils virent que ce n’était pas le cas, ils continuèrent d’avancer vers leur classe.

-C’est quoi ? Lui demanda Gracie pour gagner du temps.

-Tu ne reconnais pas ? Ça vient du journal du lycée.
-Il est déjà sorti ?
-Oui ! Le numéro d’octobre a une semaine d’avance !

La jeune fille regarda avec plus d’attention. La feuille en question provenait effectivement du « Demon’s Eye », un petit journal rédigé par des élèves et publié mensuellement dans l’enceinte du lycée. C’était une bande dessinée artisanale en noir et blanc. Elle reconnut immédiatement « Les aventures de Neubéheu », un petit comics plein d’humour, dessiné et scénarisé avec talent. C’était la dernière page du journal et son but était de surfer avec humour sur le thème des Extra-terrestres dans cette ville qui, de par sa proximité avec Roswell, en savait un peu plus long que la moyenne sur le sujet.

-C’est l’épisode de Neubéheu de ce mois-ci. C’est quoi le problème ?

Howard était toujours aussi énervé, de plus en plus même, car sa petite amie ne comprenait pas les raisons de son courroux.

-Lis-le ! Ordonna-t-il.

Elle s’exécuta et lut en détail la page que venait de lui transmettre son petit ami, visiblement la responsable de son énervement.

Elle était fan, comme beaucoup d’élèves, des « Aventures de Neubéheu », un comics amateur qui avait fait son apparition à la fin de chaque numéro du « Demon’s Eye » au début de l’année précédente.

Cette bande dessinée s’inspirait du film « E.T » de Steven Spielberg mais sur un mode parodique. Elle racontait l’histoire d’un jeune extra-terrestre ayant l’apparence d’un petit gris qui avait été oublié sur Terre, au Nouveau-Mexique, par ses congénères après une mission de tentative de récupération de débris du Crash de 1947 à Roswell, et qui essayait par tous les moyens de retourner chez lui, sur sa planète. Neubéheu, le nom qui était affectueusement donné à la créature d’un autre monde, avait trouvé refuge dans la petite ville de Dexter, non loin de Roswell et Corona. Il était devenu l’ami des membres de la « Confrérie des étoiles », un groupe de jeunes ufologues amateurs qui tentaient de l’aider à retourner chez lui, par tous les moyens. Pour se cacher et pouvoir déambuler dans les couloirs de lycée, le petit gris se dissimulait dans le costume de la mascotte de l’établissement, un démon cornu. Le comique de la situation venait en partie du fait qu’un Extra-terrestre était obligé de se déguiser en démon pour passer inaperçu. L’autre élément comique provenait des vaines tentatives du groupe d’adolescents pour renvoyer leur nouvel ami alien sur sa planète, de multiples tentatives vouées à chaque fois à l’échec le plus cuisant. Chaque épisode se terminait sur un cliffhanger matérialisé par un « à suivre » absolument insoutenable. Chaque lecteur se demandait si Neubéheu pourrait enfin retourner chez lui dans le prochain épisode. Et Gracie ne faisait pas exception à la règle.

Elle lut attentivement, de la première à la dernière case. Dans cet épisode, le 10ème de la série mais aussi le premier de cette nouvelle année scolaire qui entamait une sorte de « saison 2 », Neubéheu était devenu dépressif à cause de toutes ses tentatives devenues des échecs mais « H », le chef de la Confrérie des étoiles décida de lui confier un secret. Il l’emmena dans la grange attenante à la ferme de ses parents et lui montra son plus grand secret familial dissimulé dans une cache en dessous de la grange : Un petit cube argenté et luminescent qui était en fait l’une des pièces principales du système de propulsion de l’OVNI crashé en 1947.

Howard Chase regardait Gracie tandis qu’elle achevait sa lecture, impatient et toujours autant sur les nerfs.

-Tu comprends maintenant ?

La jeune femme fut choquée.

-Noonnn !!!

Elle savait qui était le créateur et principal auteur de cette BD mais n’en croyait pas ses yeux. Elle préféra vérifier en bas de la page qui était l’auteur de cet épisode. « G-Man ». C’était bien lui. G-Man était le pseudonyme de leur ami Gary Jameson.

-Comment il a pu ? Demanda Gracie à son petit ami, hébétée.
-Je vais le tuer ! Menaça Howard.

Soudain, Gary Jameson apparut dans le couloir, à quelques mètres du couple. Howard l’aperçut et se précipita sur lui, à bras raccourci. Ses yeux étaient injectés de sang. Il le saisit violemment au col.

-Qu’est-ce que t’as fait ? Qu’est ce que t’as fait ?

Gary regarda son ami dans les yeux et eut peur de son regard furieux. Il blêmit et son front perla immédiatement.

Gracie regardait de loin, elle aussi apeurée.

-Désolé Howie ! Il fallait que je le fasse.
-Viens par ici !

Il le prit par le col de sa chemise et le traina dehors pour qu’un minimum de personnes entende leur conversation.

-Pourquoi t’as fait ça Gary ? J’avais dit de ne surtout rien dire, Putain !
-Relax, personne ne sait que cette histoire est vraie, toutes les aventures de Neubéheu sont inventées.
-Mais pas celle-là ! Tu n’aurais pas dû, Gary !

Tout à coup, un SUV noir aux vitres teintées et sans plaques d’immatriculation s’arrêta juste devant le lycée, non loin des adolescents, arrêtant leur dispute. Le véhicule avait tout l’air de sortir d’un film et ils n’en croyaient pas leurs yeux, tous comme l’intégralité des gens qui se trouvaient là.

Des hommes en costume noir, quatre exactement, tous grands et musclés, portant des Ray-Bans et les cheveux en brosse, descendirent du véhicule et se dirigèrent vers les deux adolescents qui se faisaient face, avec la même démarche déterminée qu’un robot en mission.

Gary et Howard se demandaient ce qui se passait. Les gens autours étaient paralysés et n’y croyaient pas. Les hommes en noir entouraient à présent le duo et s’emparèrent manu-militari de Gary Jameson.

-Hey ! Qu’est ce que vous faites ? Protesta-t-il.
-C’est quoi ce bordel ? Demanda Howard Chase.

Ils ne répondirent pas et poussèrent l’adolescent dans le 4x4, avec violence.

-Howard, fais quelque chose !!! Implora Gary juste avant que la lourde porte ne se referme sur lui.

La voiture démarra en trombe, laissant tous les témoins de la scène pantois.

Gracie arriva à ce moment là car elle s’inquiétait que l’explication ne s’envenime un peu trop. Elle découvrit son petit ami, seul et choqué.

-Qu’est ce qui s’est passé, Howie ? Où est Gary ?

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 10:49

Chapitre 3 « X-Files »







J. Edgar Hoover Building – Siege du FBI – Washington D.C
Vendredi 26 Septembre 1992 – 8h01

L’agent spécial du FBI Fox Mulder se rendait à son travail et s’arrêta au kiosque à journaux qui se trouvait non loin du Hoover Building. Il connaissait bien le tenancier, Bob, un homme âgé. Bob Steinbern, 60 ans, tenait ce kiosque depuis les années 70 et son premier grand souvenir en tant que vendeur de journaux fut la retentissante affaire du Watergate. D’autant que ce lieu en particulier, tout près du siège du FBI, était un endroit bien spécifique des USA, où les titres politiques et policiers de grande ampleur attiraient forcément les lecteurs davantage que partout ailleurs. Le vieil homme avait une moustache et des lunettes, le front dégarni et les cheveux blancs plaqués en arrière.

Mulder était planté devant les couvertures de magazines et ses yeux passaient rapidement de l’une à l’autre. Il les passait en revue. Il aperçut diverses publications comme « Roman à clef », « American Ronin » etc… mais arrêta son regard sur « Omni », une publication spécialisée dans l’Ufologie. Il en demanda un exemplaire à Bob. C’était le numéro de ce mois-ci. Le tenancier lui tendit l’exemplaire. Les yeux de l’agent spécial continuèrent de passer en revue le mur de couvertures mais cette fois, c’était au niveau des magazines érotiques ou pornographiques que ces yeux s’attardèrent. Il aperçut le numéro mensuel de Playboy, avec l’actrice Sandra Bernhard déguisée en Bunny-Girl et portant des lunettes de soleil en couverture. Il vit également le numéro de Hustler. Finalement il arrêta son choix sur la publication Hanky Panky. Le double sens amusa son côté sarcastique, car cela signifiait tout autant, selon le contexte « Galipettes » mais aussi « Entourloupes » dans un cadre un peu plus sérieux. Il en demanda un exemplaire au vieux Bob et ce dernier lui donna en le regardant à deux fois. Mulder fit semblant de ne pas voir ce regard insistant et s’empara du magazine.

-Combien je vous dois ? Demanda-t-il.
-11$ !

Mulder ouvrit son portefeuille et lui tendit un billet de 20$, Bob Steinbern lui rendit la monnaie. L’agent spécial reprit sa marche et arriva très vite au pied de son lieu de travail, le J. Edgar Hoover Building, siège Fédéral du FBI. Il tenait ses magazines à la main en les cachant le plus possible derrière son bras et avait pris bien soin de mettre Omni devant, dissimulant Hanky Panky, sa publication pornographique, derrière ce dernier. Il connaissait les lieux par cœur et avançait  la tête plus ou moins baissée. Il n’était pas vraiment en odeur de sainteté au bureau. Sa passion et son dévouement pour les affaires liées au paranormal lui attiraient les moqueries, malgré ses évidentes qualités d’enquêteur, qui elles, étaient remarquées et louées. D’ailleurs, nombreux étaient ceux qui pensaient qu’il perdait son temps au sous-sol du bâtiment à enquêter sur toutes ces affaires non-classées, des dossiers particulièrement épineux qui n’étaient pour certains qu’un ramassis de témoignages farfelus impliquant des extra-terrestres et autres créatures surnaturelles. Lorsqu’il passa devant eux, certains jeunes agents remarquèrent la publication qu’il tentait de dissimuler sous son bras, pas le magazine porno, l’autre, Omni. Ils se mirent à rire, moqueurs. Mulder s’en aperçut mais ne réagit pas, c’était son quotidien et il en avait fait bon compte. Il continua d’avancer et s’arrêta devant l’ascenseur. Il sentit de plus en plus de monde se presser autour de lui. Comme il descendait au sous-sol alors que les autres se rendaient vraisemblablement dans les étages, il décida de prendre les escaliers, le pas rapide et décidé.

-C’était « Mulder Le Martien » !  Informa un agent en costume à son collègue, une recrue fraichement diplômée de Quantico et qui ne connaissait Mulder que de réputation.

Mulder entendit cette remarque le concernant mais ne releva pas et poussa la porte des escaliers qui le menèrent au sous-sol, là où se trouvaient les archives mais également son bureau. Il poussa la porte de la petite pièce et alla s’assoir sur son fauteuil, sans même enlever sa veste. Il laissa le magazine Omni de côté et entreprit en premier lieu la lecture intéressée de Hanky Panky. Quelques articles, beaucoup de publicités mais surtout des très belles jeunes femmes, sexy, souvent opulentes et dévêtues ou en sous-vêtements. Il feuilletait le magazine et, au fur et à mesure, sa gorge s’assécha et il eut de plus en plus de mal à déglutir. Les images l’excitèrent quelque peu et il décida d’arrêter là sa découverte des charmes des demoiselles ainsi présentées. Il mit le magazine dans le tiroir de son bureau et entreprit la lecture d’Omni. Il y avait des articles très intéressants sur des observations d’Ovni mais aussi des références à d’autres théories du complot. Contrairement à Hanky Panky, il y avait là beaucoup plus de mots que de photos.

Il pensa soudain qu’il pourrait participer à la rédaction de ce magazine, de manière anonyme. Un pseudonyme serait parfait. Comme il aimait les anagrammes, il pensa immédiatement à un éventuel pseudonyme « M.F. Luder », anagramme de F. Mulder.

Grâce à sa position d’agent du FBI et d’enquêteur spécialiste des questions ufologiques, il avait accès à des documents classifiés et à des lieux fermés au public et aux journalistes. Pourtant, au FBI, il était considéré comme un franc-tireur, voir même comme un gêneur par certains. Mais cela, il s’en fichait, il suivait sa voie de la vérité à travers ces affaires mystérieuses qui devaient, un jour, lui faire toucher du doigt la résolution de la disparition de sa petite sœur Samantha en 1973. C’était son moteur et c’était ce qui le poussait à se lever tous les matins pour enquêter sur toutes ces affaires.

Il posa le magazine un instant et se dirigea vers l’un des meubles en métal où il entreposait ses dossiers. Il fouilla et finit par en sortir une pochette jaunâtre et cartonnée contenant plusieurs feuillets. Il retourna à son bureau et ouvrit à nouveau le magazine qu’il venait d’acheter. Il compara les informations qu’il avait récupérées lors d’une enquête l’année passée, avec son ancienne partenaire, l’agent spéciale Diana Fowley, avec les détails qui se trouvaient dans l’un des articles du magazine.

Diana Fowley était sa précédente coéquipière aux X-files, avant la scientifique et rousse Dana Scully, mais c’était également la dernière relation sentimentale de Fox Mulder. Il avait été particulièrement affecté par leur séparation ayant eu lieu à cause de la mutation de Fowley en Europe, en tant qu’agent de liaison avec Interpol, et de replonger dans ce dossier fit remonter les souvenirs qu’il avait eu avec cette femme. C’était une relation inverse à celle qu’il entretenait avec Scully car tous les deux possédaient les mêmes opinions en matière de paranormal. Ils étaient fusionnels tandis que Scully et Mulder étaient antinomiques. Sans compter que Dana Scully avait été envoyée aux X-Files par le chef de section Scott Blevins pour espionner Mulder, du moins dans un premier temps. Elle devait lui fournir des rapports réguliers afin qu’il puisse fermer ce service pour le moins gênant. Mais elle avait été honnête dans la majorité de ses rapports, vantant les qualités d’enquêteur de Mulder et louant ses aptitudes dans des enquêtes que beaucoup d’agents n’auraient jamais pu mener aussi loin que lui. La fermeture du bureau des affaires non-classées n’était donc heureusement pas d’actualité, à ce moment précis.

Soudain, alors qu’il était plongé dans les pages du dossier, un homme aux tempes grisonnantes fit son apparition dans l’embrasure de la porte.

Mulder ne l’avait pas entendu frapper ni ouvrir la porte. On aurait presque dit un fantôme.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 10:53


Chapitre 4 « Robert Scott Lazar »






Bureau des X-Files
8h25

-C’est en consultant à nouveau ce vieux dossier que vous compter retrouver votre sœur, agent Mulder ?

Mulder releva la tête, abasourdi.

-Qui êtes-vous et qu’est ce que vous faites là ? Si vous voulez me dissuader d’enquêter sur une affaire classifiée, je vous préviens tout de suite…

L’inconnu le coupa sans ménagement.

-Du calme agent Mulder. Je ne suis pas un ennemi. Gardez votre énergie pour combattre vos véritables adversaires, vous en avez assez comme ça, je crois.
-Apparemment vous me connaissez bien. Comment avez-vous réussi à entrer ? Vous n’avez même pas de badge « visiteur ».
-J’ai des accréditations autrement plus importantes et je passe mes journées dans des endroits Top Secret dont vous n’avez probablement jamais entendu parler.
-Je vois ! Lui dit Mulder de son habituel ton sarcastique. Qu’est-ce que vous voulez ?
-J’aimerai vous offrir des informations qui devraient vous intéresser. En tout cas plus que ce qui se trouve dans le numéro de ce mois-ci d’Omni ou même dans les pages d’une revue porno.

Mulder fut très étonné, l’inconnu savait décidément tout de ses moindres faits et gestes.

L’homme était grand et mince avec un visage émacié. Il portait d’épaisses et larges lunettes dont les verres ressemblaient à des « cul-de-bouteilles ». Ses cheveux étaient plutôt longs, avec une raie sur le côté. Sa bouche était large et ses lèvres aussi épaisses que ses lunettes. De plus, il avait une fossette au menton particulièrement visible. Il était vêtu d’une veste en velours et d’un pantalon du même tissu ainsi que d’une chemise blanche. Un vrai look d’intello, un véritable cliché du fort en maths. Il entra dans la petite pièce pour continuer la conversation.

-Ça ne vous dérange pas que je ferme la porte ? J’aimerai que mes révélations restent strictement entre vous et moi.
-J’ai déjà entendu ça ! De toute façon,  je suppose que je n’ai pas le choix.
-Non, effectivement.

Et l’homme se retourna pour fermer la porte du bureau des affaires non-classées.

-J’imagine que vous n’avez pas de nom !?
-Si, bien sûr que si. Tout le monde en a un. Certains ne veulent tout simplement pas le révéler par simple crainte des représailles. Moi je m’en fiche. Je m’appelle Robert Scott Lazar, mais mes amis m’appellent Bob.
-Tiens, comme le tenancier du kiosque à journaux du bas de la rue !
-Oui, c’est vrai. Sauf que ce que j’ai à vous offrir est autrement plus intéressant.
-J’ai entendu parler de vous. Vous avez plaidé coupable dans une affaire de proxénétisme l’année dernière.
-Une façon pour eux de me discréditer. Et ils ont menacé de tuer ma femme si je ne plaidais pas coupable. Alors deux solutions, soit vous rejoignez les rangs de ceux qui croient ces inepties et je m’en vais, soit je vous livre ce que je sais et votre quête fera un immense bond en avant.
-OK, qu’est-ce que c’est ? De quoi s’agit-il ?
-Peut-être l’affaire la plus célèbre de l’ufologie, agent Mulder. J’ai l’intention de vous ouvrir la porte d’un endroit qu’on surnomme « La Mecque des Ovni ».
-Vous comptez me téléporter sur Zeta Reticuli ?

Lazar sourit, amusé.

-Non. Vous allez enfin tout savoir sur ce qui s’est passé à Roswell en 1947.

Mulder leva les sourcils mais tenta de garder son calme.

-A bon ? Et pourquoi je vous croirais ?
-Vous n’y êtes pas obligé. Mais quand je ressortirai de cette pièce, vous en saurez infiniment plus que tout ce que vous avez appris depuis que vous êtes arrivé dans ce service, il y a un an et demi, avec l’agent Diana Fowley.
-Et comment vous comptez vous y prendre ?
-D’abord, je dois vous dire que je vous ai choisi car j’ai confiance en vous. Mais vous ne devrez rien dire à votre partenaire, l’agent Scully.
-Pourquoi ça ?
-Ça risquerait de la tuer ! Pour vous, c’est différent. Vous êtes connu et vous êtes une sorte de symbole. Vous réduire au silence ne ferait qu’attirer l’attention sur eux alors que pour l’instant, vous n’êtes pas dangereux car beaucoup vous considèrent comme un loufoque, un allumé. Mais si vous veniez à être exécuté, vous deviendriez un martyr pour tous les Croyants et ça ne ferait qu’étayer vos dires, prouver à tout le monde que vous aviez raison.
-D’accord, l’agent Scully ne saura rien de notre entrevue.
-Bien ! Je vais commencer par vous dire qui je suis et pourquoi je sais tout ce que je vais vous dire.
-Allez-y !
-Je suis né à Coral Gables en Floride le 26 Janvier 1959. Je suis ingénieur et scientifique spécialisé dans les systèmes de propulsions diplômé du California Institue of Technology ainsi que du MIT. En 1988, j’ai été choisi par la NSA pour travailler dans le Secteur 4, une base secrète située juste à côté de la zone 51 et mes travaux concernaient la rétro-ingénierie des engins extra-terrestres récupérés par l’armée américaine après divers crashs et notamment celui de Roswell en juillet 1947. J’y suis resté deux ans. Avant cela j’étais à Los Alamos et c’est là-bas que j’ai été recruté pour intégrer le secteur 4.

-Si je contacte le CIT et le MIT, vous me certifiez que votre nom figurera sur la liste des diplômés ?
-Non, agent Mulder, car ils l’ont effacé. Ils ont gommé toute trace de mon existence. C’est plus facile ainsi de me faire passer pour un affabulateur. Si vous cherchez mon nom dans n’importe quelle école supérieure du pays vous ne trouverez rien, pourtant j’ai bel et bien les compétences d’un ingénieur et il est impossible que j’ai acquis de telles connaissances sans une solide formation dispensée dans l’un de nos établissements. Lorsque vous effacez une tâche un peu trop fortement ça se remarque ! Mais je ne me fais pas de soucis, j’étais là-bas et je n’étais pas invisible, tôt ou tard, quelqu’un osera donc parler pour confirmer qu’il m’a bien croisé dans ces lieux Top Secrets.
-Admettons que vous soyez quelqu’un de crédible à mes yeux. Qu’est ce que vous pourriez m’apprendre sur le crash de Roswell ?
-Déjà je peux vous confirmer qu’il a bel et bien eu lieu. Que tout ce que les témoins ont raconté est vrai et que cette histoire de ballon sonde n’était qu’un écran de fumée, une « version officielle » pour faire taire les rumeurs dérangeantes pour l’armée.
-Il y a eu des cadavres ?
-Oui, trois. Ils ont même été autopsiés.
-Et pourquoi le gouvernement a gardé cela pour lui ?
-Trop dangereux. Un groupe d’hommes très haut placés baptisé le MJ12 a estimé que le peuple américain n’était pas près. Cette révélation aurait impliqué beaucoup trop de questions. Les États-Unis venaient de sortir de la guerre, ils avaient lancé deux bombes atomiques sur le Japon et livraient un combat sans merci contre l’URSS. A ce moment précis, la preuve d’une présence extra-terrestre sur notre Terre aurait focalisé l’attention des médias et de la population sur les étoiles, or, il fallait absolument que les yeux de l’Amérique restent rivés sur la Russie. Si les américains avaient la certitude de l’existence d’une autre forme de vie intelligente, ils auraient demandé au Président l’arrêt immédiat de la hausse du budget militaire pour lutter contre le communisme. Pour le complexe militaro-industriel, qu’ils soient amicaux ou belliqueux, les extra-terrestres ne devaient surtout pas supplanter la peur du communisme dans l’esprit du peuple américain. Cette peur là devait coûte-que-coûte rester au sommet de la pyramide.
-A n’importe quel prix ? Vraiment ?
-Au mépris de la vérité ; au péril de la vie et de la réputation de plusieurs dizaines de personnes, pour la plupart des témoins gênants.
-Et vous pouvez me faire entrer dans la Zone 51 ? Pour que j’ai enfin des preuves de tout ça.
-Malheureusement non, parce que ça ne dépend pas de moi. Même si je vous procurais un laissez-passer, vous seriez arrêté très vite, avant même de pouvoir voir quoi que ce soit. Mais n’ayez crainte, il y a bien d’autres lieux où vous pourrez entrer sans risque. Vous verrez tout ce que vous avez toujours eu envie de voir, mais ce n’est pas encore le moment. Je vous ai dit que je vous ferais entrer dans La Mecque des Ovni, mais malheureusement, il vous faudra passer par la fenêtre de la cuisine.
-Qu’est-ce que vous entendez par là ?
-Tout près de Roswell, il y a une petite ville appelée Dexter. Il y a quelques jours, dans le journal du lycée, une bande dessinée a particulièrement intéressé le service de sécurité de la Zone 51.

Mulder était tout-ouïe et Bob Lazar continua son récit.

-« Les aventures de Neubéheu » est un comics parodique racontant le désir d’un petit extra-terrestre oublié sur Terre par les siens, de retourner sur sa planète.
-Spielberg a fait un film avec cette idée, ça n’en fait pas quelqu’un de dangereux pour l’armée américaine !
-Mais Steven Sielberg n’a pas été enlevé par des hommes en noir devant plusieurs de ses camarades.

Mulder fut très intéressé par cet élément, d’autant que ça lui donnait une raison valable de se rendre sur place.

-Qui a été enlevé ?
-Un adolescent de 17 ans nommé Gary Jameson.
-Vous avez une idée de la raison de ce rapt ?
-A mon avis, tout est parti de cet épisode, publié hier matin.

Et Robert Scott Lazar lui tendit la dernière page de l’édition du « Demon’s Eye ». Mulder parcourut les planches jusqu’à la fin. Il leva les sourcils et entrouvrit les lèvres lorsqu’il vit la dernière case, celle où « H » montrait le petit cube extra-terrestre à son ami alien.

-Allez là-bas, agent Mulder. Enquêtez sur ce dossier, vous ne le regretterez pas.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 10:55

Chapitre 5 « Dexter »





Dexter Highschool – Nouveau-Mexique
12h27

Mulder avait convaincu sa partenaire, l’agent Dana Scully, de le suivre dans cet état du sud mais sans lui dire autre chose que ce qu’elle avait absolument besoin de savoir, notamment le fait qu’il s’agissait de l’enlèvement d’un adolescent devant ses camarades.

Ils sortirent de leur voiture de location et se dirigèrent vers la porte d’entrée du lycée.

-Je ne comprends toujours ce qu’on fait là, Mulder. Ce n’est pas la première fois et ça commence à m’énerver.
-Un jeune homme a disparu, Scully. Ça concerne le FBI.
-Mais pas les affaires non-classées !
-Sauf, si le jeune homme en question a publié ça juste avant de disparaitre !

Et Mulder tendit la page dessinée en noir et blanc à sa partenaire. Scully lut en vitesse.

-Mulder, tu n’es pas sérieux ? « Les aventures de Neubéheu » ? C’est pour ça qu’on est là ? A cause d’une BD qui parle d’un extra-terrestre ?
-Non, à cause de l’enlèvement d’un adolescent, en plein jour et juste devant tous ses camarades.
Et, au moment même où il prononça ces mots, Mulder et Scully foulèrent l’endroit exact où le rapt avait eu lieu, quelques mètres devant la porte d’entrée de l’établissement scolaire.
-Mais tu t’es précipité ici à cause de cette BD, n’est-ce pas ?
-Pas exactement. Pour être franc, c’est une source anonyme qui m’a mis sur cette affaire, Scully.

Il avait dit « anonyme » car il ne voulait pas dévoiler le nom de Robert Scott Lazar à sa partenaire. Il ne lui disait pas tout, mais il fit preuve de galanterie en ouvrant la porte d’entrée et en la laissant passer la première.

-Oh, merci ! Lui dit-elle, étonnée.
-Je t’en prie.

Ils étaient à présent à l’intérieur et le couloir principal était vide, tous les élèves devaient être à la cantine. Les autres mangeaient certainement dehors, assis sur des bancs.

-Alors, qu’est-ce que t’en penses, Scully ?
-De quoi exactement ? De cette BD ? Qu’elle est plutôt bien dessinée pour un travail amateur. Et puis ça a l’air drôle.

Mulder fit la moue.

-Je ne parle pas de ça. Qu’est ce que tu penses de l’histoire ? De ce cube qui serait un élément de la propulsion d’un OVNI ?
-Sur le plan purement physique, c’est hautement improbable. Et puis, l’auteur, ce G-man, ne précise jamais comment fonctionne ce cube. Il produit de l’énergie, mais laquelle ? Pour moi, cette bande dessinée, c’est de la science-fiction, rien de plus.
-Sauf qu’un ado a disparu et ça, pour ses parents, ce n’est pas de la science-fiction.
-Il pourrait y avoir mille autres raisons à ça ?
-Comme quoi ?
-Des dettes non remboursées, une rivalité amoureuse qui a mal tournée, un bizutage…
-Avec un gros SUV, tout noir, sans plaques et par quatre malabars en costumes cravates ? Non Scully, je pense que cette affaire n’est vraiment pas ordinaire et tu vas comprendre pourquoi très bientôt.
-D’accord, admettons que ce soit effectivement une affaire non-classée, mais où va-t-on, exactement ?
-Voir la Principale du lycée, Madame Jackson. Elle devrait nous donner des renseignements sur la victime et son entourage pour faire avancer notre enquête.
-Pourvu que ça nous permette de retrouver au plus vite ce malheureux.

Déambulant dans les couloirs, ils suivaient les panneaux d’indication pour accéder au bureau de la Principale. Soudain, ils arrivèrent juste devant la porte. La secrétaire leur fit face, derrière son bureau et leva la tête.

-Oui ?

Les deux agents spéciaux sortirent leurs badges et les montrèrent à la secrétaire.

-Agent Mulder, Agent Scully, FBI. Nous avons rendez-vous avec la Principale Jackson.

La secrétaire jeta un œil à son cahier de rendez-vous.

-Oui, allez-y.

Les agents spéciaux s’exécutèrent.

Mulder frappa à la porte portant l’inscription « Principale ».

-Entrez ! Leur dit une voix de femme légèrement grave.

Ils entrèrent et découvrirent une femme d’environ cinquante ans, les cheveux bruns et très courts, portant un tailleur strict bleu marine et beaucoup de bijoux fantaisies : bagues, colliers et boucles d’oreilles, le tout, très coloré.
Sur son bureau, une plaque indiquait son identité complète « Ruby Jackson ».

-Madame Jackson ?
-Oui.
-Agents Mulder et Scully.
-Je vous attendais. Asseyez-vous je vous en prie.

Scully et son coéquipier s’assirent juste en face de leur interlocutrice.

-Vous êtes là pour Gary Jameson, n’est-ce pas ? Voici une photo de lui, comme vous me l’aviez demandé. Dit-elle en mettant sur son bureau, face à eux, la photo de l’adolescent prise en tout début d’année pour le Yearbook, l’album des élèves. Quelle histoire ! Nous sommes un lycée si tranquille. J’ai vu ses parents, ils sont désespérés.
-Madame Jackson, coupa Mulder en s’emparant de la photo. Je vais être très direct. Nous avons besoin d’en savoir un peu plus sur l’entourage de Gary.
-Son entourage ? Mais pour quelle raison ? Vous pensez que ça pourrait être un de ses proches le responsable ?
-Pour être franc, répondit Scully, nous pensons que d’autres personnes parmi ses amis pourraient aussi se faire enlever. Si nous trouvons le point commun entre eux, nous trouvons le mobile et si nous trouvons le mobile, nous avons plus de chance de retrouver Gary dans les plus brefs délais.
-Je vois, dit la Proviseur du lycée, avec une voix induisant un certain stress. Et bien, Gary fait notamment partie de la rédaction de notre journal, le « Demon’s Eye ».
-Et, à l’intérieur même de la rédaction, y a-t-il quelqu’un avec qui il passe beaucoup de temps ? Un meilleur ami ? Une bande ? Demanda Mulder.
-Non, répondit madame Jackson, hésitante. Mais il traine toute la journée avec un petit groupe. Ils sont huit, quatre filles et quatre garçons.
-Des délinquants ? Demanda Scully.
-Pas du tout ! Ce serait même plutôt le contraire. Le genre Geek, fans d’astronomie, vous voyez le genre ?
Scully jeta un coup d’œil malicieux à Mulder. Madame Jackson enchaina.
-Ils ont fondé une sorte de club astronomique et ufologique « La Confrérie des Étoiles ».

Mulder fut très intéressée par cette révélation, car cela correspondait exactement avec la bande dessinée.

-Vous avez les noms des membres de ce club, à part Gary Jameson ? Voulut savoir l’agent Scully.

Elle avait un petit calepin et appuya sur le bouton de son stylo à bille pour en faire sortir la mine.

-Oui, bien sûr. Il y a le chef du groupe Howard Chase…

Mulder remarqua que le prénom du jeune homme commençait par un « H », tout comme la lettre qui servait à identifier le meilleur ami de Neubéheu dans le comics. Scully nota et la Principale continua sa liste.

-Gracie Knoll, la copine d’Howard ; Warren Shaw et Jasmine Deerfrend, ainsi que Daniel Plaza et Mary Mercer ; et pour finir, Tina Dorman, la petite amie de Gary.
-Et, selon vous, qui, parmi eux, connaissait le mieux la victime ? Demanda Mulder.
-Sans aucun doute, Tina Dorman, sa petite amie.
-Elle est là aujourd’hui ?
-Oui, agent Scully. J’ai son emploi du temps ici. Elle est au réfectoire pour l’instant mais doit reprendre les cours à 13h.
-Vous pouvez nous emmener la voir ?
-Bien sûr, venez avec moi.

La Principale du lycée se leva, contournant son bureau, immédiatement suivie par les deux agents.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 10:58

Chapitre 6 « Tina Dorman »







12h58

Ruby Jackson, immédiatement suivie des agents Mulder et Scully, se dirigeait d’un pas rapide vers la salle de classe où s’était rendue Tina Dorman.

C’était un cours d’histoire et tous les élèves ou presque étaient déjà installés à leur place. Le professeur était une petite femme bien en chair et avec des lunettes, portant un carré très court, les cheveux très noirs. Elle était face au tableau et notait quelque chose à la craie. Derrière elle les élèves commençaient à recopier sur leur feuille lorsqu’entrèrent le proviseur et les deux agents spéciaux.

Madame Jackson interpela le professeur, interrompant le cours à peine commencé.

-Excusez-moi madame Tippit.

Tous les élèves furent interloqués par cet arrêt intempestif. C’était très rare que cela arrive et cela interrogea les adolescents. Ils relevèrent tous la tête de leur feuille et regardèrent en direction de la porte de la salle de classe. Ils virent leur proviseur accompagnée par un homme grand portant un costume cravate, et une jeune femme rousse en tailleur.

-Est-ce que Tina Dorman est là ? J’aimerais lui parler.
-Oui, je l’ai vue ! Répondit la petite femme tout en passant ses élèves en revue.

Madame Jackson fit de même pendant que les agents du FBI surveillaient une éventuelle fuite par l’une des fenêtres de la salle.

Soudain, madame Tippit repéra la jeune fille, en plein milieu des autres.

-Oui, tenez, elle est juste là.

Tina Dorman était très surprise et se mit à rougir. Son front perla.

Le proviseur remarqua l’élève juste après le professeur et l’harangua immédiatement.

-Mademoiselle Dorman. Venez, s’il vous plait, ces personnes veulent vous parler.

Toute la classe regarda les agents du FBI puis se retourna comme un seul homme vers leur camarade. Qu’avait-elle bien pu faire de si grave pour que ces deux inconnus qui avaient tout l’air de policiers fédéraux veuillent lui parler ?

-Je dois prendre mes affaires ? Demanda-t-elle timidement, les yeux perdus derrières ses lunettes.
-Ce ne sera pas nécessaire, mademoiselle Dorman, répondit la principale, contentez-vous de vous lever et de nous suivre.

L’adolescente s’exécuta, apeurée. Ses gestes étaient hésitants et elle rougit d’avantage, sous les regards insistants de ses camarades.

Tout à coup, on entendit une voix d’adolescent lancer :

-Elle est canon !

Il faisait bien évidemment référence à l’agent Scully. Et un autre lui répondit :

-Graaave !!!

Visiblement son charme faisait merveille parmi les adolescents de cette classe.

Mulder avait tout entendu et il la regarda, amusé. Elle, par contre, ne riait pas du tout, elle était sérieuse comme un pape.

La jeune fille se rapprocha des agents.

-Venez Tina, lui dit Scully.

Elle s’exécuta et le principal s’empara de la poignée de la porte. Ils sortirent dans le couloir.

-Merci madame Tippit, pardonnez-nous cette interruption. Dit-elle en refermant la porte.

Tous les quatre entendirent un certain chahut dans la classe puis :

-Suffit, reprenons s’il vous plait !

La professeur d’histoire avait repris la maitrise de sa classe.

Dans le couloir vide, Mulder demanda à ce qu’ils s’éloignent un peu pour que personne n’entende dans la classe de Tina. Mais il n’était pas nécessaire de partir bien loin, les coursives étant toutes abandonnées. Ils ne firent que quelques mètres.

-Tina ? Demanda Scully. Agents Scully et Mulder, du FBI. Vous êtes bien la petite amie de Gary Jameson ?

Madame Jackson savait qu’il ne s’agissait là que d’une question de contrôle, histoire de créer un lien avec l’adolescente et de lui faire comprendre qu’ils s’intéressaient davantage à son petit copain qu’à elle-même.

-Oui ! Répondit l’adolescente.
-Nous sommes là pour enquêter sur son enlèvement, précisa Mulder. Et nous pensons que vous pouvez nous aider.
-Oui, dit-elle, hésitante. Qu’est ce que vous voulez savoir ?
-Quand l’avez-vous vu pour la dernière fois ? Demanda Scully.
-Juste avant son dernier cours. On n’était pas dans la même classe et on se retrouvait entre chaque cours mais la dernière fois, je l’ai attendu mais je ne l’ai jamais revu.
-Tout allait bien entre vous ?

Les deux jeunes femmes se regardèrent intensément.

-Gary, c’est l’homme de ma vie.

Mulder fut impressionné par tant de romantisme, une caractéristique symptomatique de l’adolescence.

-Vous savez quelle est la dernière personne à l’avoir vu ? Demanda Mulder à son tour.

La principale n’en perdait pas une miette.

-Gracie et Howie.

Scully consulta ses notes.

-Gracie Knoll et Howard Chase ?
-Oui.
-Et que pouvez-vous nous dire à propos de ça ? Lui demanda Mulder en lui présentant le feuillet dessiné et scénarisé par Gary Jameson, Les aventures de Neubéheu.

Elle écarquilla les yeux et s’empara de la feuille.

-J’avais dit à Gary de ne pas faire ça...
-De ne pas faire quoi ? Voulut savoir Scully.
-D’écrire ça, cet épisode.
-Pourquoi ? Demanda Mulder.
-Parce que c’est vrai répondit-elle comme une libération. Howie nous avait fait jurer de ne rien dire.
-Cette grange, c’est celle de la ferme des Chase ? Demanda Ruby Jackson qui participait pour la première fois à l’interrogatoire.
-Oui. Mon Dieu, je suis sûre que c’est à cause de ça qu’ils l’ont enlevé.
-Vous maintenez que tout ce que Gary a dessiné ici est vrai ? Lui demanda Fox Mulder.
-Pas l’extra-terrestre, bien sûr, mais le cube, ça c’est vrai !
-Vous avez vu ce cube ? Et il a émis une vive lumière ?
-Absolument, agent Mulder. Dans cette sorte de cave, on a tous été éblouis comme si quelqu’un braquait une torche directement dans nos yeux.
Scully n’en croyait pas ses oreilles.
-Vous croyez qu’on pourrait parler à Howard Chase ? Demanda Mulder à la principale.
-Malheureusement non, agent Mulder. Ni lui, ni Gracie Knoll ne sont venus en cours aujourd’hui. Mais ils doivent être chez les Chase car les parents d’Howard n’ont pas signalé sa disparition. Ni les parents de Gracie Knoll.
-Vous savez où ils sont ? Demanda Scully.
-Non, je ne sais pas. Dit l’adolescente en baisant la tête.

La jeune fille se mit à rougir et se mura dans le silence sous les yeux interrogateurs de trois adultes qui lui faisaient face.

-Il faut qu’on aille dans cette grange Scully ! S’exclama soudain l’agent du FBI spécialiste de la question extra-terrestre après avoir fixé Tina Dorman très longuement.


Quarante minutes plus tard, ils se garèrent juste devant la grande maison des Chase et discutèrent avec la mère d’Howard, qui les attendait sur le parvis. Elle ne savait pas exactement où était son fils mais savait qu’il était avec sa petite amie Gracie et qu’il lui avait dit devoir se cacher, pour sa propre sécurité. Ils obtinrent la permission de madame Chase de se rendre tous les deux dans la grange.

Mulder suivait exactement le scénario du comics et trouva quasi-immédiatement la trappe dans le plancher, cachée sous la paille. Il s’empara de l’anneau et souleva la trappe, découvrant un petit escalier en bois.

Scully était circonspecte.

-Allons-y Scully ! Dit-il en allumant sa petite torche. Si tu permets, je passe d’abord.
-Je t’en prie Mulder, je sens que tu en rêves.

Il lui sourit et commença à descendre les quelques marches qui le menèrent au sous-sol de la grange. Sa coéquipière était juste derrière lui, elle aussi avec une torche.

Il s’approchèrent de la petite table en bois où trônait un coffret fait de la même matière.

Mulder avait les mêmes yeux qu’Indiana Jones au début du film « Les aventuriers de l’Arche Perdue », lorsqu’il voulait s’emparer de l’idole Hovitos. Il souleva le petit couvercle et si nous avions été dans un film, il y aurait eu une musique évoquant le suspens.

Les yeux des deux agents s’écarquillèrent tandis que Mulder voulait découvrir le contenu du coffret.
Hélas, il était vide.

Mulder et Scully était vraisemblablement arrivés trop tard.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 11:00

Chapitre 7 « Trio Parano »








QG Editorial du journal « The Lone Gunman » - Washington D.C
19h57

Tandis que Richard Langly, John Byers et Melvin Frohike dégustaient une pizza au pepperoni dans leur sanctuaire, l’appartement qui leur servait tout à la fois de logement et de lieu de travail pour la publication du magazine « The Lone Gunman », journal artisanal se révélant être un condensé de toutes les théories du complot recensées sur la planète, le téléphone sonna.

Richard Langly, le plus jeune, portant un jean, un T-shirt des « Ramones », d’épaisses lunettes à monture noire et de longs cheveux blonds comme les blés, mit en route un enregistreur sur bande et décrocha.

-Oui ?

Il ne donnait jamais de nom au téléphone car il pensait très sérieusement que leur ligne était surveillée et écoutée par la NSA.

-Au quel des trois Pieds Nickelés ai-je affaire cette fois ? Demanda l’interlocuteur.

Langly reconnut immédiatement le ton particulièrement sarcastique et identifiable entre mille de l’agent spécial du FBI Fox Mulder, leur ami, leur semblable, l’agent le plus parano de tout le Bureau.

Au cours de l’affaire où ils avaient fait connaissance, à Baltimore, Mulder avait été aspergé avec un gaz expérimental augmentant les craintes et la paranoïa chez ses victimes, et cela pouvait expliquer pas mal de choses, surtout au vu des prédispositions plus ou moins naturelles de l’agent pour toutes les conspirations secrètes et gouvernementales.

-A ton avis, Renard Martien du Bureau Fédéral des Imbéciles ? Répliqua Langly.

Mulder reconnut également le timbre de voix du hacker fan de rock aux cheveux jaunes.

-Ah, tiens, Meg Ryan !

Langly fit la moue suite à cette blague. Et comme ses deux acolytes l’interrogeaient du regard pour savoir qui les appelait, il mit le haut-parleur.

-Très drôle ! Qu’est ce que vous voulez ? Pourquoi vous ne venez pas nous voir ? Vous connaissez notre adresse. Vous l’avez oublié ou quoi ? Et puis vous savez ce qu’on pense du téléphone.
-Je sais mais je n’ai pas le choix, Jean Harlow ! Je suis un peu loin pour vous rendre une petite visite.
-Ah bon ? Vous êtes où ?
- Dans un petit motel très charmant du Nouveau-Mexique, à Roswell.

ROSWELL !!!

Le nom de cette ville intéressa au plus haut point le trio parano. C’était le plus connu de tous les sites célèbres de l’Ufologie, depuis plus de 50 ans.

-Je savais que vous iriez tôt ou tard. Qu’est-ce que vous faites là-bas ?
-Un adolescent a été enlevé.
-Ça ne concerne pas votre service ! Fit remarquer le plus petit du trio, Melvin Frohike.
-D’après les témoins, les ravisseurs seraient des hommes en noir !

Ce nouvel élément intéressa de nouveau les trois amis.

-Le gamin aurait vu un Ovni ? Demanda Byers, raie sur le côté, barbichette et costume cravate, le plus soigné des trois amis.
-Pas exactement. Par contre il a commis une grave erreur.

Les Lone Gunmen tendirent l’oreille pour en savoir davantage.

-Un ami lui a montré une pièce unique qui viendrait d’un autre monde et il en a fait une BD.
-Quel idiot ! Lança Frohike, le petit expert en télécommunications à lunettes.
-Il ne pouvait pas garder ça pour lui ? Dit Langly.
-Apparemment non ! Ça a été plus fort que lui.
-Pêché de jeunesse ! Ajouta Byers, ancien employé de la FCC.
-Ce n’est pas vous, éditeur d’un journal qui dénonce toutes les conspirations, qui allez lui faire la morale quand même ? Répliqua Mulder.
-Ce n’est pas pareil, nous on est des adultes et on assume ! Ce qu’on dénonce, c’est d’utilité publique ! Lança Langly en guise de réponse.
-Qu’est-ce qui s’est passé exactement pour ce gamin ? Demanda Frohike.
-Il a écrit une BD qui a dû intéresser vos amis de la Nationale Security Agency car quatre messieurs sont venus l’emmener dans un gros 4x4 tout noir !
-Qu’est-ce que qu’il y avait, dans cette BD, exactement ?
-Un cube extra-terrestre ! Apparemment, ça serait l’un des éléments fondamentaux de la propulsion d’un OVNI. Vous savez quoi là-dessus ?
-Pas grand-chose. Le seul cube extra-terrestre qui me vient spontanément à l’esprit comme ça c’est un vaisseau Borg. Répondit Langly.
-Mais un cube pourrait vraiment être un élément de propulsion ? Insista Mulder.
-C’est peu probable. Répondit Byers du tac-au-tac. A mon avis les déplacements spatiaux d’un Ovni requièrent un système autrement plus complexe qu’un simple cube.
-Ça serait une invention totale ?
-Peut-être pas ! Répondit Frohike. Tout dépend de l’énergie qui se trouve dans ce cube. Pour moi c’est ça la vraie question. Qu’est ce qu’il y a à l’intérieur. Si ça se trouve, cette source d’énergie pourrait éclairer gratuitement tout un pays pendant des centaines d’années.
-Là on bascule vraiment dans l’hypothétique le plus complet ! Dit Mulder. Pour l’instant on ne sait vraiment rien de ce cube.
-Mais alors pourquoi s’en prendre à ce gamin ? Demanda Ringo Langly à son ami.
-Tout simplement parce qu’il l’a vraiment vu ! Répondit Mulder à sa place. Et j’ai même vu l’endroit où il était caché.

Les mâchoires des Lone Gunmen se décrochèrent littéralement.

-Vous nous charriez, non ? Lui lança Byers.
-Non. Et ma partenaire était avec moi, elle pourrait en témoigner.

Au moment où Mulder évoqua sa coéquipière, Dana Scully, Frohike eut un petit sourire, ce qui ne lui arrivait pas si souvent. Mais ce fut Langly qui reprit la parole.

-Vous l’avez vu ?
-Hélas non, au moment où on est arrivé, le cube avait disparu.
-Ce serait un coup des Men in Black ? Demanda John Fitzgerald Byers.
-Non, pas cette fois. Je pense que le gamin qui l’avait, l’un des meilleurs ami de l’ado enlevé est parti avec. Il se cache mais on va le retrouver.
-Vous et votre partenaire sceptique ? Lui demanda Melvin Frohike, fortement intéressé.
-Bien sûr.
-En parlant d’elle, je vais vous prévenir tout de suite : la prochaine fois que vous venez nous voir, si elle n’est pas avec vous, je n’ouvre pas.

Mulder sourit de ce véritable cri du cœur de son ami concernant sa partenaire.

-OK, la prochaine fois, je l’emmène, juré !

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 11:03


Chapitre 8 « La Confrérie des Etoiles »






Budget Inn – Roswell – Nouveau-Mexique
Samedi 27 Septembre – 8h50

Mulder et Scully avaient dormi dans un petit motel de Roswell, dans des chambres séparées, bien évidemment. En mission, les agents du FBI de sexes opposées n’étaient pas censés partager la même chambre et les coéquipiers du service des X-Files appliquaient également cette règle. Il n’y avait eu qu’une seule exception, lorsqu’ils enquêtaient à Niagara Falls et sous couverture sur un serial killer qui s’en prenait aux couples de jeunes mariés. Là, ils s’étaient fait passer pour un couple et partageaient la même chambre pour être davantage crédibles et attirer le tueur. Ce qui avait parfaitement fonctionné puisque le tueur-violeur s’en était pris à eux, d’ailleurs ils s’étaient sauvés mutuellement la vie cette nuit là.

Lorsqu’il travaillait avec son ancienne partenaire Diana Fowley, en mission, ils prenaient des chambres séparées dans les motels mais finissaient toujours par faire chambre commune à un moment ou un autre de la soirée ou de la nuit. Car ils avaient fini par se rapprocher sentimentalement.

Scully s’était endormie après avoir un peu regardé la télévision en zappant frénétiquement, puis lu quelques chapitres du roman « Scarlett » d’Alexandra Ripley, la suite du mythique « Autant en emporte le vent », écrit avec l’aval des héritiers de Margareth Mitchell. Mulder, quant à lui, avait relu tous les documents sur le crash de 1947 qu’il avait emportés avec lui et s’était endormi peu de temps après son coup de fil au trio parano, ses amis les Bandits Solitaires.

Le lendemain matin, Samedi, il avait reçu un appel de la principale du lycée de Dexter qui l’informait que, finalement, Tina Dorman était revenue sur sa décision et l’avait informée qu’elle-même ne savait vraiment pas où étaient Howard Chase et Gracie Knoll mais que, par contre, ses amis Warren Shaw et Jasmine Deerfrend étaient au courant. Sur recommandation d’Howard, ils n’avaient rien pu lui dire mais savaient bel et bien où ils se cachaient. C’était tout ce qu’elle savait. Mais il n’en fallait pas plus à Mulder pour être satisfait.

La proviseur Ruby Jackson avait donné à l’agent spécial l’adresse des parents de Warren mais également celle de la famille de Jasmine. Il décida de se rendre en premier chez le jeune homme et d'aller ensuite chez la jeune fille si l’interrogatoire de Warren ne suffisait pas.

Il avait prévenu Scully directement dans sa chambre et elle s’était douchée puis habillée en vitesse. Il lui avait donné rendez-vous à la voiture à neuf heures moins dix et ce fut pile à l’heure qu’elle sortit de sa chambre et se présenta sur le parking. Mulder était déjà au volant, l’attendant de pied ferme.

-Alors comme ça, Tina Dorman a enfin décidé de révéler où se trouvent ses amis.
-Pas exactement. En fait elle a dit à la proviseur de son lycée qu’elle ne savait pas où ils étaient mais que deux de ses amis le savaient.
-Donc on va au domicile de l’un d’eux.
-Oui, et s'il ne veut pas parler, on ira chez sa petite amie.
-C’est marrant que leur groupe ne soient composé que de couples.
-Disons que c’est de leur âge. Tu ne trainais pas avec un groupe d’amis, enlaçant la taille de ton petit ami en permanence ? Lui demanda-t-il avec un petit sourire malicieux.
-Au lycée ? Sache que j’étais beaucoup trop rebelle pour ça ! Répondit-elle du tac-au-tac.

Il fut très étonné de cette révélation mais décida de ne pas insister et tourna la clé de démarrage.

Durant tout le trajet qui les menait au domicile de Warren Shaw, il ne put s’empêcher d’imaginer sa partenaire, Dana Scully, la si sérieuse docteur en médecine en rebelle adolescente surexcitée. Il la voyait avec une crête sur la tête, les cheveux de toutes les couleurs un peu comme Cindy Lauper et des bijoux partout, y compris un anneau dans le nez. Elle avait également des vêtements dix fois trop grands pour elle et un sac de facteur en bandoulière, un peu comme la jeune fille aux multiples identités qui prévoyait les catastrophes et qu’ils avaient rencontrée dans le Nebraska. Jetant un coup d’œil en coin à sa partenaire, il se dit à lui-même qu’elle était mieux ainsi, même s'il avait lui aussi un certain attrait pour la rébellion ; il pensait que le look « sage » allait davantage à Scully, ça lui donnait beaucoup plus de charme.

Au bout de trente minutes, ils arrivèrent dans les faubourgs Est de Dexter et se garèrent dans un quartier résidentiel, juste devant la maison de la famille Shaw.

Ils sortirent de la voiture de location et avancèrent vers la porte d’entrée. Scully frappa pendant que Mulder sortait son badge. Quelques secondes plus tard, un adolescent noir de près d’un mètre quatre-vingt-dix leur ouvrit.

-Warren Shaw ? Lui demanda Scully.
-Oui, répondit-il inquiet.
-FBI ! Précisa Mulder en lui mettant le badge sous le nez.
-Mes parents sont absents, ils…
-En réalité, c’est vous que nous voulions voir. Lui révéla scully.

Il était de plus en plus inquiet et blêmit.

-Pas de panique, le rassura Mulder. C’est à propos de la disparition de votre ami Gary Jameson.
-On peut entrer ? Demanda Scully.
-Oui, je vous en prie, répondit-il en ouvrant la porte un peu plus grand et en les laissant passer.

Ils entrèrent et avancèrent dans le living. La télé était allumée et une adolescente brune était à moitié allongée dans le canapé, la regardant, comme hypnotisée.

-Jasmine Deerfrend, je présume ? Lui dit Mulder.
-Oui, comment vous le savez ?
-Facile, vous êtes la petite amie de Warren Shaw. Répondit Scully.
-Vous savez déjà tout à ce que je vois.
-Oh non ! Dit Mulder. On a grandement besoin de vous.

Le géant d’ébène avait refermé la porte et les rejoignit dans le salon.

-On souhaite élucider la disparition de Gary mais pour ça, on a besoin de Howard Chase, or il semble avoir disparu avec sa petite amie Gracie.
Jasmine Deerfrend tendit le bras vers la table basse et se saisit de la télécommande. Elle éteignit la télé.
-Qu’est ce qui vous fait croire qu’on sait où sont Howie et Gracie ? Demanda-t-elle.
-Disons juste que nous le savons de source sûre. Répondit Le Martien.
-C’est Tina qui vous l’a dit ! Elle a parlé !
-Comment le savez-vous ? Voulut savoir Scully.
-C’est obligé ! Lui dit Warren en s’approchant du canapé.

Il s’assit sur le divan au côté de sa fiancée et poursuivit son raisonnement.

-Dany et Julia ne savent rien car Dany s’est un peu pris la tête avec Howie l’autre soir et la seule personne à savoir pour nous c’est Tina, d’autant que c’est elle qui a le plus intérêt à revoir Gary.
-Pourquoi Dany et Howard se sont disputés ? Demanda Scully.

Les adolescents se regardèrent. Ils ne pouvaient décemment pas le dire, même s'ils voulaient plus que tout que ces agents du FBI retrouvent leur ami Gary. Mulder comprit instantanément.

-C’est à cause de ça, n’est ce pas ? Dit-il en leur tendant la page dessinée des Aventures de Neubéheu.

Ils écarquillèrent les yeux, submergés par la surprise.

-Vous êtes au courant pour ça ? Leur dit Warren.
-Pour nous c’est même la source de tout ! Répondit Mulder.
-Ce n’est qu’une BD ! Lança Jasmine.
-Bien essayé jeune fille mais nous savons que tout cela est vrai et que des Hommes en noirs, vraisemblablement de la base de Los Alamos ou même de la Zone 51, sont venus dans votre lycée pour enlever Gary, l’auteur de cette BD pour l’interroger sur ce cube extra-terrestre.
-Vous aussi, vous croyez à ces conneries ? Demanda l’adolescente à  Scully.

La rousse du FBI ne répondit pas.

-Arrêtez de vous défiler ! Lui ordonna Mulder. La vie de vos amis en dépend. Si Gary parle et si les hommes en noir retrouvent Howard, ils sont déjà morts. Si ce cube n’existait pas et si ce comics était une histoire inventée, jamais les MIB ne seraient venus enlever Gary.

Les adolescents se rendirent compte que les agents du FBI étaient là pour les aider et lâchèrent prise.

-Jamais Gary n’aurait dû écrire ça ! Révéla Warren Shaw, dépité.
-Il a mérité ce qui lui arrive ! Lança Jasmine. Howie nous avait dit de ne pas le dire.
-Il a commis une erreur, enchaina Scully, mais ce n’est pas pour ça qu’il mérite d’être enfermé et interrogé par l’armée.

Au fond, les adolescents étaient d’accord avec elle.

-On est « La Confrérie des étoiles », on doit l’aider Jasmine, il est notre ami et on ne doit pas le laisser tomber.

Les agents spéciaux apprécièrent ce revirement.

-Comment vous comptez procéder pour retrouver Gary ? Demanda Jasmine.
-On va négocier ! Répondit Mulder. Il nous faut le cube et on l’échangera contre Gary. Je pense que c’est exactement ce qu’ils veulent au fond.

Scully se retourna et regarda intensément son partenaire. Elle doutait du fait qu’il abandonne la preuve d’une technologie extra-terrestre mais ne pouvait pas le dire devant les adolescents.

-Et comment vous savez que c’est Howard qui l’a ? Demanda l’adolescent.
-On est allé dans la grange ! Lui révéla Scully. Et il n’y avait rien dans le coffret.
-C’est peut-être les MIB qui l’on pris. Proposa Jasmine.
-Si c’était le cas, Howard et Gracie ne seraient pas dans la nature, répliqua Mulder. Nous pensons que s'ils se sont enfuis, c’est parce qu’ils sont en possession du cube et qu’ils craignent pour leur vie.
-Alors, vous nous dites où ils se cachent ? Demanda Scully. Nous sommes leur seule chance de s’en sortir vivants.
-Mais le cube disparaitra à tout jamais ! Dit la jeune fille. Et les preuves d’une technologie extra-terrestre avec lui.
Mulder ne le savait que trop.
-Hélas nous n’avons pas le choix. La vie de Gary est à ce prix.

Warren baissa la tête. Il savait que les agents spéciaux avaient raison.

-Ils sont au Corona Motel, à Corona, sur Main Street. Leur dit-il.
-Merci Warren ! Lui dit Scully.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 11:05

Chapitre 9 « Howard & Gracie »







11h10

Mulder et Scully planquaient depuis une dizaine de minutes, juste devant le motel où se cachaient Howard E. Chase et sa petite amie Gracie Knoll.

-J’espère qu’on ne va pas attendre ces deux jeunes jusqu’à ce soir ! Lança Dana Scully à son partenaire.
-T’inquiète, si ça dure jusqu’à midi, j’ai pris le numéro d’une pizzeria qui livre à domicile et si jamais on attend jusqu’à ce soir, j’ai aussi le numéro d’un resto Thai !

Scully le regarda du coin de l’œil, légèrement énervée qu’il prenne cela avec tant de recul. Scully, elle, même si elle avait beaucoup d’humour était beaucoup plus premier degré.

Mais l’attente ne se fit pas aussi longue que Mulder l’avait prévue car le couple d’adolescents Howard et Gracie sortit soudain d’une chambre du rez-de-chaussée, sur le qui-vive. Gracie regardait partout autour d’eux tandis que Howard Chase refermait la porte de leur chambre à clé.

-Dépêche-toi, Howie ! Lui dit-elle.
Au même moment, Mulder les remarqua.
-Scully, regarde, ils sont là !
-Tu es sûr ?
-Tu connais beaucoup d’ados en couple qui dormiraient au motel et qui regarderaient partout autour d’eux, morts de peur ?
-Non, mais…
-Ce sont eux, Scully ! Allez, viens !

Et Mulder ouvrit sa portière, rapidement mais le plus discrètement possible, pour ne pas les faire fuir. Scully aussi ouvrit sa portière et ils sortirent tous les deux de leur voiture, se dirigeant vers les jeunes gens en cavale.

-Allez, dépêche ! Répéta Gracie, de plus en plus nerveuse tandis que les deux agents spéciaux se rapprochaient.
-C’est cette putain de serrure, elle est grippée !

Mulder et Scully avançaient toujours vers eux d’un pas déterminé mais Gracie ne les avait toujours pas vus. Soudain, elle remarqua tout d’abord le pistolet que portait Scully à la ceinture de sa jupe, puis remarqua aussi que l’homme grand et en costume cravate qui se trouvait juste à côté de cette petite rouquine était également armé. Elle pensa immédiatement qu’ils appartenaient aux services secrets et qu’ils étaient faits comme des rats.

-Howie ?! Ils sont là !
-Quoi ? Je…Attends, c’est presque bon.
-Non, trop tard, ils sont là.

Howard Chase se retourna et aperçut les deux agents. Il venait juste de réussir à fermer la porte d’entrée de leur chambre. Il avala sa salive avec difficulté et ses yeux devinrent vitreux. Son cœur faillit sortir de sa poitrine.

-Nous n’avons plus le cube et vous ne le trouverez jamais. Nous l’avons jeté.
-Pas de panique. Les rassura Mulder. Vous êtes bien Howard Chase et Gracie Knoll ?
-Non, vous vous trompez de personne ! Tenta Gracie.
-Bien tenté, leur dit Scully, mais dans ce cas là, pourquoi avez-vous parlé du cube ?
-Elle parlait d’un Rubik’s cube de collection. Tenta Howard à son tour.
-Encore bien essayé mais n’ayez crainte. Les rassura Mulder. Nous ne vous voulons aucun mal, bien au contraire.
-Nous sommes du FBI. Précisa Scully en leur montrant sa carte. Agents Scully et Mulder. Nous voulons retrouver votre ami Gary Jameson. D’ailleurs ce sont vos amis Tina, Warren et Jasmine qui nous ont donné l’adresse de votre planque. Si on était avec ceux qui ont enlevé Gary, vous auriez déjà les menottes, vous ne croyez pas ?
-C’est vrai ! Reconnut Howard en regardant sa petite amie. Qu’est ce que vous nous voulez ?
-On aimerait échanger le cube extra-terrestre que vous détenez contre votre ami. Répondit Mulder.
-Mais vous n’êtes pas sérieux ? Protesta Gracie.
-Hélas, et même si je ne crois pas que ce cube soit extra-terrestre, il est évident que c’est ce que veulent ces hommes ! Dit Scully.
-Alors qu’est ce que ça serait selon vous ? Lui demanda Howard.
-Ça doit appartenir à un avion furtif Top Secret. C’est pour ça qu’ils veulent le récupérer ! Répondit l’agent spéciale.
-Et ça justifie pour toi que des agents du gouvernement enlèvent un adolescent ? Lui opposa son coéquipier.
-Ça ne le justifie pas, mais c’est possible, Mulder !
-Quoi qu’il en soit, nous avons besoin de ce cube, dit Mulder. Il est notre unique monnaie d’échange.
-Si nous faisons ça, nous n’aurons plus de preuve d’une présence Extra-terrestre. Constata Howard Chase.
-Vous croyez que je ne le sais pas ? Lui dit Mulder, les yeux embués.

En effet, il avait voué sa vie à la recherche d’une preuve d’une technologie ou d’une vie extra-terrestre et il ne pourrait jamais en faire mention dans un de ses rapport ni le montrer à ses supérieurs, la vie d’un adolescent américain en dépendait.

-D’accord, finit par accepter Howard. T’es OK ma chérie ? Demanda-t-il à sa petite amie.
-Oui, répondit-elle en baissant la tête, n’ayant pas d’autre choix.

Mais, tout à coup, un gros 4x4 noir et sans plaques arriva juste devant eux et freina sèchement. Le bruit interrompit leur discussion, au moment même où les ados allaient dire où ils avaient caché le cube d’un autre monde. Quatre hommes grands et massifs, en costume cravate noirs et lunettes de soleil, en sortirent. C’étaient les quatre mêmes hommes en noir qui avaient enlevé Gary Jameson juste devant son lycée. Ils s’approchaient d’eux.

Scully sortit à nouveau sa plaque.

-FBI ! Leur dit-elle. Agents spéciaux Scully et Mulder.
-Nous devons parler à ces jeunes gens. Dit l’un des hommes.
-Vous ne parlerez à personne ! Répliqua Mulder après avoir dégainé son arme.

Il la pointa vers les MIB pour protéger les adolescents.

-Vous faites une grave erreur, agent Mulder. Lui dit le même homme.
-C’est vous qui en ferez une si vous insistez.

Mulder était plus déterminé que jamais.

-Ils sont en possession d’un objet qui ne leur appartient pas.

C’était toujours le même homme en noir qui s’exprimait.

-Ils vous rendront cet objet en échange de Gary. C’est leur unique condition.
-Ne vous mêlez pas de ça, ça ne vous concerne pas.
-Nous sommes sur le territoire américain et ces jeunes gens ne constituent aucune menace. Par contre, vous êtes vraisemblablement une menace pour eux. Donc ça, ça nous concerne.
-Ne faites pas d’histoire et remettez-nous les ados.
Cette fois, ce fut Scully qui s’en mêla.
-Non !!! Ce sera le cube contre Gary Jameson ou rien. Et vous serez cités dans mon rapport.
-Vous êtes en train de mettre un sacré frein à votre carrière agent Scully, lui dit l’homme en noir pour essayer de la faire changer d’avis.
Mais cela ne fonctionna pas.
-Gary contre le cube, ou rien.

Mulder, son arme toujours pointée vers les quatre hommes, était fier de sa partenaire.

-D’accord, alors où ça ? Finit par accepter le MIB.

Mulder se tourna vers Howard Chase et le regarda de manière interrogative. Le jeune homme réfléchit quelques secondes. Il ne croyait toujours pas que leurs conditions aient marché face aux hommes qui avaient kidnappé son ami de manière aussi expéditive.

-A 4 km de la sortie Sud de Dexter !

Après quelques secondes l’homme en noir acquiesça.

-Bien. Quand ?
-Ce soir, à 22h.

Mulder, Scully et Gracie Knoll étaient satisfaits de ces conditions.

-OK ! Mais si vous n’êtes pas au rendez-vous, vous le regretterez. Les menaça-t-il pour terminer l’entrevue.
Et les quatre hommes firent demi-tour pour retourner à leur véhicule. Ils montèrent dedans et la voiture démarra en trombe.

Les deux agents et les adolescents soufflèrent. Leur plan avait marché. Mulder rengaina son arme et regarda les adolescents puis sa partenaire.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 11:07


Chapitre 10 « Cube »







11h45

-Maintenant, il va falloir que vous nous disiez où vous avez caché le cube ? Leur demanda Mulder.
-Il est à la gare de Roswell. Dans une consigne.
-C’est risqué comme cachette. Dit Scully.
-C’est la seule que nous avions. Lui répondit Gracie.
-Venez, allons-y ! Lança Mulder.

Les deux agents du FBI emmenèrent les deux adolescents dans leur voiture et Mulder prit le volant. Ils se dirigèrent vers la gare de Roswell et les ados indiquèrent le chemin à Mulder. Durant toute la route, l’agent spécial leur posa des questions en regardant dans le rétroviseur intérieur.

-Ça fait longtemps que vous l’avez, ce cube ?
-Depuis le 8 juillet 1947.
-Le jour du crash ? Demanda Mulder.
-Oui.
-Comment ça s’est passé ?
-Cette nuit-là, mon grand-père Mitchell était sorti avec son fusil pour tuer des coyotes qui s’en prenaient régulièrement à son troupeau. Il n’en pouvait plus. Tout à coup, il a vu une lumière dans le ciel. Elle se déplaçait de manière bizarre. Il m’a dit que ça ressemblait à une luciole grosse comme un bus de ramassage scolaire. C’était silencieux, pas un bruit, mais d’un seul coup ça s’est mis à faire un son étrange, comme le « buzz » d’un réveil matin. Puis ça s’est mis à descendre par palier. Mon grand-père m’a dit qu’il a compris tout de suite que ce truc semblait être un véhicule qui avait l’air d’avoir un problème. D’un seul coup, la lumière s’est violemment écrasée. Ça n’a pas fait beaucoup de bruit et ça ne s’est pas enflammé. Juste un bruit sourd et un peu de fumée d’après mon grand-père.
-Il a vu le crash ? Demanda Scully pour être bien sûre de ce qu’elle venait d’entendre.
-Exact, agent Scully.
-Pourquoi votre grand-père n’est cité dans aucun rapport de l’armée concernant l’incident ?
-Parce qu’il a été plus malin que Mac Brazel. Il a toujours été très méfiant et du genre discret. Il a vu l’objet s’écraser en plein désert et il est allé sur place. Il y avait plusieurs sites avec des débris ; Sur l’un des sites, il a aperçu le cube et il l’a pris. Il l’a mis dans un torchon et l’a ramené chez lui. Il n’en a jamais jamais parlé à ma grand-mère ni à mon père, à personne, sauf à moi, en réalité. Pendant plusieurs années, quand j’étais petit, on était très proches et quand il a découvert ma passion pour l’astronomie, un soir, il m’a raconté cette histoire. Comme je ne le croyais pas, il m’a emmené dans le sous-sol de la grange et m’a fait jurer de ne jamais le révéler à personne.
-Pourquoi vous l’avez dit et pourquoi vous avez montré le cube à vos amis ? Demanda Fox Mulder.
-Parce qu’ils m’ont obligé, Gracie était là, elle pourra vous le dire. C’était mes amis mais ils commençaient à douter de moi, de ma foi et de ma croyance aveugle en la vie extra-terrestre.
-Je peux les comprendre, répliqua Scully.
-Sauf que moi, j’avais le cube et j’étais sûr de mon fait. Quand mon grand-père est mort, je lui ai juré à nouveau, sur sa tombe, que personne ne saurait jamais pour le cube. Il avait gardé le secret pendant 40 ans, je me devais de faire au moins la même chose.
-Sauf que vous en avez parlé à vos amis de la confrérie. Lui répondit Mulder.
-Ils m’ont acculé. Ils ont mis en doute mon intégrité. Je leur ai dit plusieurs fois que je ne pouvais pas leur dire les raisons de ma foi mais ils m’ont dit qu’ils étaient mes meilleurs amis et que je pouvais leur faire confiance, qu’ils ne trahiraient jamais mon secret.
-Mais Gary a fait cette bande dessinée.
-Oui, c’était trop dur à garder comme secret, pour lui, visiblement. En tant qu’artiste, il y a vu matière à un épisode et c’est compréhensible. Ce qui me désole, ce n’est même pas qu’il ait rompu son pacte car moi aussi je l’ai fait, non, ce qui me fout le plus en rogne c’est qu’il a mis notre vie à tous en danger.
-C’est vrai, répliqua Le Martien, mais nous allons le sauver, ne vous en faites pas.
-J’espère agent Mulder.

Howard Chase se retourna vers sa petite amie, inquiet.

-Que s’est-il passé quand votre grand père est arrivé au niveau des débris ? Enchaina l’agent.
-Il a vu le cube et ce dernier s’est illuminé comme un soleil puis éteint. Il m’a raconté n’avoir jamais rien vu de pareil. Le lendemain il a voulu ramener d’autres débris mais ils avaient tous disparu. Surement l’armée qui avait tout ramassé au petit matin. C’est pour cette raison que le cube est le seul objet provenant de l’Ovni qui était en sa possession. Puis il y a eu la découverte de William Brazel qui en parlé au Shérif Wilcox puis à Jesse Marcel. Au début, Marcel a parlé de soucoupe volante et mon grand-père voulait aller le voir pour lui redonner le cube, comme tout bon citoyen aurait fait, mais il y a eu un démenti officiel parlant de ballon-sonde du projet Mogul, là, c’était vraiment du grand n’importe quoi. Il a dit à ma grand-mère qu’ils prenaient vraiment les américains pour des idiots mais il ne pouvait pas lui expliquer pourquoi. Il a décidé de garder le cube comme preuve ultime de leur mensonge. Il comptait le montrer si jamais un jour quelqu’un du gouvernement ou de l’armée aurait fait un démentit catégorique de l’existence de la vie extra-terrestre. Ça leur aurait cloué le bec et ils auraient été pris la main dans le sac de leurs mensonges. Plus de déni ni de démenti possible face à ça. Mais il n’a jamais eu à le faire car d’autres témoins ont parlé et les démentis officiels n’ont jamais vraiment été crus, ni par le peuple, ni par les médias. Par peur que l’armée ne vienne fouiller sa ferme à la recherche d’éventuels débris récupérés par lui, il a creusé sous la grange et a mis le cube dans cette cachette secrète dont même ma grand-mère ignorait l’existence. Pendant qu’il creusait, elle croyait qu’il était en train de réparer le tracteur. Et il a réussi à garder cette preuve pendant toutes ces années, mais j’ai tout foutu en l’air ! Pour une histoire d’égo et maintenant mon ami Gary est en danger de mort.
-Tout ce que j’espère c’est que le cube est toujours à la consigne. Dit Scully.
-Moi aussi ! Répliqua Mulder.
-On va le savoir tout de suite, la gare est juste là.
Durant la conversation, le chemin était passé très vite et ils étaient déjà arrivés à la gare de Roswell.

Mulder se gara et descendit de la voiture.

-Venez Howard. Mets-toi au volant Scully, au cas où il y aurait un problème.

La petite rousse acquiesça et sortit également pour se mettre à la place du conducteur. Pendant ce temps, les deux adolescents s’embrassèrent longuement sur la bouche.

-je t’aime Gracie !
-Je t’aime Howie !

Le jeune homme sortit à son tour et emboita le pas de Mulder. Ils se dirigèrent tous les deux vers la gare en regardant partout autour d’eux. Il n’y avait là aucune voiture noire sans plaque d’immatriculation ni aucun agent secret du gouvernement avec des ray-bans. Heureusement. Ils étaient pourtant sur le qui-vive. Ils entrèrent dans la gare et là non plus, aucune trace de MIB. Howard E. Chase emmena Mulder vers les casiers des consignes. Il s’approcha du petit casier 2407 et se mit devant le cadenas pour faire rempart avec son corps, au cas où il y ait des yeux indiscrets. Mulder était à ses côtés. Tandis que l’adolescent tournait les molettes du cadenas, Mulder remarqua que le code était 1013. Comme il vit le regard étonné du martien, l’adolescent lui révéla.

-13 Octobre, c’est ma date de naissance.

Mulder eut un large sourire.

-Coïncidence ou pas, c’est la mienne aussi.

Howard Chase n’y croyait pas, incroyable que Mulder et lui partagent le même anniversaire. L’ado sortit un sac à dos bleu foncé du casier et referma ce dernier.

-Venez, on y va !

Ils repartirent vers la voiture, toujours aux aguets, à l’affût du moindre costume trahissant l’appartenance à une agence gouvernementale. Ils n’étaient pas paranoïaques car, effectivement, les Men in Black pouvaient être partout. Mais ils sortirent de la gare sans encombre et entrèrent dans la voiture.

-Roule Scully, lui demanda son partenaire.

Elle s’exécuta dans l’instant. Au même moment, Howard ouvrit la fermeture éclair du sac à dos pour en vérifier le contenu. Il y avait un vieux chiffon qu’il écarta. OUF !

-Il est là ! Les rassura-t-il en s’affalant sur la banquette arrière.

Le cube était bel et bien dans le sac à dos, il était donc toujours en leur possession. Ils avaient toujours leur monnaie d’échange pour récupérer leur ami Gary.

Scully, elle, tout en conduisant, essayait malgré tout de regarder dans le rétroviseur intérieur pour voir si elle pouvait apercevoir ne serait-ce qu’un petit morceau du cube extra-terrestre. Hélas, elle ne vit rien et dut renoncer, dégoutée de cette malchance. Elle aurait adoré voir un objet prétendument extra-terrestre mais ce n’était pas encore pour cette fois.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 11:09

Chapitre 11 « OVNI »








Point de Rendez-vous - 4km au Sud de Dexter – Nouveau-Mexique
21h45


Mulder, Scully et les deux adolescents étaient arrivés un peu en avance au rendez-vous. Ils étaient seuls en plein désert. Howard Chase avait indiqué le chemin à Mulder. Quatre kilomètres après la sortie sud de Dexter, leur petite ville tranquille, l’ado avait demandé à l’agent spécial de sortir de la route et de rouler dans le désert. L’endroit était sombre et désolé, seulement éclairé par les phares de la voiture de location. Après une centaine de mètres, Chase avait arrêté Mulder. Ils étaient descendus de la voiture tous les quatre et Howard avait fait quelques mètres, avec à la main le sac à dos bleu contenant le cube extraterrestre, leur unique monnaie d’échange contre leur ami Gary Jameson. Il avait allumé une petite torche et l’avait pointée vers le sol, quelques mètres devant lui. Il éclaira les restes d’un feu. Des cendres qui étaient celles du feu de camp que ses amis et lui avaient fait quelques jours auparavant, le soir où il avait montré à la Confrérie des Étoiles le fameux cube, le soir qui avait changé leurs vies à tout jamais. Howard, Gracie, Scully et Mulder, étaient à l’endroit même où toute cette histoire avait commencé, afin qu’elle se termine. C’était une manière de boucler la boucle. Le jeune Howard Chase, seulement 17 ans, avait un parfait sens de l’à-propos et il avait idéalement choisi le lieu pour l’échange. Ça lui semblait tout simplement parfait. Pas trop perdu comme coin mais suffisamment éloigné de la civilisation pour être tranquille.

Gracie Knoll vint rejoindre son fiancé et l’enlaça. Scully et Mulder étaient juste derrière eux.

-Vous êtes nerveux ? Leur demanda Scully, inquiète.
-Oui, répondit simplement Gracie avec un petit sourire et sans lâcher son homme.
-Rassurez-moi, le cube est toujours là ?

Howard Chase regarda à nouveau, pour se rassurer. Il ouvrit le sac puis écarta le chiffon. Le système de propulsion de l’Ovni était encore là, heureusement.

-C’est bon ! Il est là !

Mulder réussit même à voir un petit morceau de l’objet et quelques écritures cabalistiques. Scully, elle, se mit sur la pointe des pieds et étira son cou pour tenter de voir à l’intérieur mais n’y parvient pas. Ce n’était pas encore pour cette fois qu’elle verrait une preuve du paranormal.

-Vous en êtes sûr ?
-Oui, oui, agent Scully. C’est bien dans le sac.

Elle était quand même déçue de ne pas avoir vu l’objet de l’intérêt des MIB. Howard, lui était très stressé. Il n’avait pas l’habitude de gérer autant la pression. Toute cette affaire le dépassait, il était pris dans un tourbillon dont il comptait coute que coute se sortir avec l’aide des agents spéciaux.

-J’espère que Gary ira bien. Dit-il en tremblant un peu.
-Moi aussi, ajouta Gracie, profondément inquiète pour son ami.
-Ils ne devraient plus tarder ! Les informa Mulder.
-Quelle heure est-il ? Demanda Howard.

Mulder regarda sa montre.

-21h50 ! Encore 10 minutes. Tout devrait bien se passer.
Gracie fit un petit bruit qui marquait son inquiétude.
-De toute façon, nous sommes là, rassurez-vous. Dit Scully.
-Oui, merci. Sans vous, nous serions dans une base secrète du gouvernement depuis longtemps et Gary serait surement mort, répondit la jeune fille.

Malgré la voute étoilée et la lune, le désert était plongé dans le soir et les seuls éclairages étaient les phares de la voiture ainsi que les petites lampes torches qu’ils avaient apportés. Mais soudain, les phares s’éteignirent, d’un seul coup, puis ce fut au tour de leurs lampes, plongeant l’endroit dans l’obscurité totale.

-Qu’est-ce qui se passe ? Demanda Gracie.
-Pas de panique ! Leur dit Scully.

Tout à coup, une vive lueur blanchâtre apparut au dessus d’eux, comme par magie. L’objet volant dont elle émanait était parfaitement silencieux. Il était en vol stationnaire juste à la verticale du petit groupe. A compter de cet instant, les quatre humains perdirent pied avec la réalité. Pour eux, le temps s’arrêta à partir de cette seconde et il ne se passa strictement rien. Mais, dans la réalité, un rayon de lumière descendit du vaisseau vers eux et les enveloppa d’une aura de clarté. Ils levèrent tous les quatre la tête mais, à ce moment précis, ils basculèrent dans un état second.

Leurs gestes étaient figés et leur conscience était altérée, comme endormie, hypnotisée par la lumière. Le cube, lui, sortit du sac à dos tout seul, sans qu’il y eut besoin de l’ouvrir, en traversant la matière, et il s’éleva dans les airs, en direction de l’Ovni extra-terrestre, comme au ralenti.

Mulder, Scully, Howard Chase et Gracie Knoll ne pouvaient rien faire, piégés dans leur corps comme des statues de cire. De toute façon ils ne se rendaient même pas compte de ce qui était en train de se passer.

Le cube continua de s’élever dans les airs et rejoignit le vaisseau qui était là pour le récupérer. Le ventre de l’Ovni ouvrit une petite trappe lumineuse elle aussi pour réceptionner l’objet qui parut, comme avalé par le vaisseau de lumière de forme triangulaire.

Sitôt le cube récupéré, les extra-terrestres avaient enfin ce qu’ils étaient venu chercher. Ils le voulaient encore plus que les MIB et ils avaient fait des millions d’années lumières pour ça. Mais le voyage en valait la peine, il ne pouvait pas rester en possession des humains plus longtemps.

Soudain, le rayon de lumière intense se coupa et l’Ovni disparut dans la nuit.

Les quatre témoins malgré eux de cette opération de récupération reprirent enfin leurs esprits. Ils regardaient autour d’eux, comme perdus, sortant d’une léthargie, d’un sommeil qui avait, à la fois, l’air d’avoir duré toute une nuit et moins d’une seconde. Ils étaient complément désorientés. Une seconde après leur réveil, leurs torches se rallumèrent ainsi que les phares de la voiture.

Mulder eut le réflexe de regarder sa montre car cet épisode lui rappela une autre perte de conscience, en présence d’une lumière surpuissante. C’était lors de leur première enquête commune à Scully et lui. Ils étaient à Bellefleur dans l’Oregon pour enquêter sur des morts mystérieuses d’adolescents vraisemblablement liées à l’activité d’Ovni dans la région et au cours d’un trajet en voiture, Mulder avait remarqué une activité électromagnétique anormale qui déréglait la radio. Il avait alors tracé un gigantesque X sur la route avec une bombe de peinture rouge pour marquer l’endroit. Au cours d’un autre trajet sur la même route, une puissante lumière était apparue, à l’endroit exact où Mulder avait fait la croix rouge. Il s’était aperçu que du temps leur avait manqué, neuf minutes exactement, qui avaient l’air d’avoir passé en un éclair. Et bien ce soir là, en plein désert du Nouveau-Mexique, il leur était arrivé la même mésaventure.

20h59 indiquait la montre de Mulder.

-Neuf minutes, Scully ! Nous avons encore perdu neuf minutes !
-Quoi ? Dit-elle interloquée.

Mais un bruit de moteur et une nouvelle source lumineuse vint interrompre leurs interrogations. La voiture des MIB arriva à vitesse élevée, en soulevant la poussière du désert.

Il était exactement 22H00.

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Chapitre 12 « Los Alamos »






22h00

Ils n’avaient pas une seconde de retard. De vrais robots. Les phares du SUV noir éblouirent les deux adolescents et les agents spéciaux. Le 4x4 s’arrêta juste devant eux, à quelques mètres. Ils sortirent tous de la voiture en même temps. Pour une fois ils ne portaient pas leurs lunettes noires, par contre leurs costumes cravates étaient pour eux comme une seconde peau.

Les quatre MIB se mirent juste devant les rais de lumières des phares de leur grosse voiture. Ils étaient impressionnants mais le jeune Howard E. Chase ne s’en laissa nullement compter. Il prit son courage à deux mains et s’adressa directement à eux, d’une voix qui essayait de masquer sa peur au maximum.

-Où est Gary ?

Le Chef des Hommes en noirs le toisa et rétorqua.

-Où est le Cube ?
-Vous le saurez quand on aura vu Gary.

Un point pour Howie. Mulder et Scully étaient très fiers de l’assurance du jeune homme mais ce n’était rien à côté de ce qu’éprouvait sa fiancée, la douce Gracie Knoll. Elle était juste à côté de son homme et elle était plus amoureuse que jamais. Elle le regarda avec une lueur dans les yeux.

Le MIB sourit, lui aussi trouvait que l’ado avait du cran. Il se retourna vers l’un de ses hommes et lui fit un signe de tête. Son subordonné alla vers l’une des portières et l’ouvrit.

-Descends ! Dit-il.

Les amis de Gary et les agents du FBI avaient les yeux rivés sur l’embrasure de la portière. Soudain, une forme en sortit. C’était lui, enfin, Gary Jameson. Ils furent soulagés et heureux. Visiblement il avait pris quelques coups, les hommes du gouvernement avaient dû le secouer un peu. Il était perdu car ils l’avaient fait voyager avec une cagoule sur la tête et ne lui avait enlevée que lorsqu’ils étaient arrivés au lieu de rendez-vous.

Il regarda autour de lui et aperçut ses amis ainsi que Mulder et Scully. Il sourit. Ce cauchemar allait enfin prendre fin. Le MIB l’aida à sortir et l’emmena devant la voiture. Son état fit de la peine à ses amis.

-Pardon Howie ! S’excusa-t-il.
-Non, Gary, c’est ma faute. Répondit Howard.
-Où est le Cube ? Répéta le chef des MIB comme s'il ne savait dire que ça.
-Ici, dans le sac ! Répondit l’adolescent en montrant son sac à dos bleu.
-Vous êtes sûr qu’il est toujours dedans ? Lui demanda Mulder discrètement.

L’agent spécial avait, en effet, peur que la perte des neuf minutes n’ait servi à une intervention extra-terrestre afin de reprendre possession de leur bien, de leur technologie.

-Je ne crois pas ! Répondit l’ado avec grimace.
-Comment ça ?
-Je trouve que le sac est un peu léger tout à coup.

Mulder fit lui aussi la grimace. Il comprenait les implications d’une telle nouvelle. Si jamais ils n’avaient plus de monnaie d’échange, ils risquaient tout simplement leur vie et étaient peut-être même tous déjà morts.

Scully, quant-à elle, s’inquiétait pour la jeune fille.

-Ça va Gracie ?
-Oui, merci, agent Scully. Mais j’ai peur. J’ai envie que ça se termine et que Gary revienne.
-N’ayez crainte, tout va bien se passer.

Le chef des MIB reprit la parole.

-Le sac avant le gamin !

Cette fois, ce fut Mulder qui prit en main les débats car il savait qu’ils risquaient tout simplement leur vie sur ce coup là.

-Non ! Protesta-t-il. Le sac et le gamin en même temps !
-OK ! Accepta l’homme en noir, surtout parce qu’il n’avait pas le choix.

Mulder regarda Howard.

-Allons-y !

L’adolescent de 17 ans et l’agent du FBI avancèrent vers les MIB tandis que deux agents du gouvernement firent de même avec le jeune Gary Jameson. Quand ils furent à moins d’un mètre les uns des autres, les MIB relâchèrent l’adolescent qui se précipita dans les bras de ses amis.

Le premier geste du chef des hommes fut d’ouvrir le sac et il découvrit qu’il n’y avait plus rien dans le chiffon. Le sac était vide. Le Cube Extra-terrestre avait disparu.

-Il est vide ! Proclama-t-il, très énervé.

Il dégaina son arme, tout comme ses hommes. Mulder et Scully firent de même. Un duel au pistolet était imminent, comme dans tout bon western.

Les adolescents eurent la peur de leur vie. Cette fois-ci, ils pensaient réellement y passer. Les MIB avaient découvert le pot-aux-roses, les ados n’avaient plus rien à échanger.

Les Hommes en noir allaient tirer mais tout à coup, un bruit intense et particulièrement atroce inonda leur cerveau. Ils durent tous lâcher leur arme pour se boucher les oreilles, mais rien n’y fit car le bruit était directement dans leur tête.

-Vite ! Leur dit Scully. Profitons-en.

Ils se précipitèrent vers leur voiture et profitèrent de l’occasion pour s’échapper sans savoir d’où pouvait venir ce deus-ex machina.

Mulder conduisait et leur dit, tout en s’éloignant des MIB  à toute vitesse :

-Pas de panique, on vous protégera.

Et l’agent du FBI était très sérieux.

Aucun d’eux ne savait qui venait de leur sauver la vie. Pourtant ils connaissaient cette personne. Il s’agissait d’Irina Trevelyan, la jeune espionne psy de 18 ans que Mulder et Scully avaient protégée quand elle était recherchée par la NSA et qui leur avait rendu la pareille lorsqu’un Derviche avait menacé de se faire exploser dans l’un des halls du Pentagone. C’était la deuxième fois qu’elle leur sauvait la vie et pour cause, elle avait ressenti leur détresse car elle était juste à côté, dans une base du Nouveau-Mexique, celle où elle exerçait ses capacités surnaturelles pour le compte du gouvernement américain, à Los Alamos.

Lorsqu’elle vit, mentalement, qu’ils étaient à présent en sécurité, elle sourit et relâcha la pression sur les MIB.

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Message  Humbug Mer 23 Déc 2015 - 11:14


Chapitre 13 « Le Consortium »






West Tisbury - Martha’s Vineyard - Massachussetts
Lundi 29 Septembre 1992 – 10h13

L’homme d’âge mûr, enfin son chauffeur, arrêta la voiture sombre juste devant une belle maison et en descendit. Il était en costume gris et se déplaçait lentement. La maison était très grande et située dans un quartier particulièrement cossu de cet endroit avant tout connu pour héberger des membres de la jet set ainsi que plusieurs présidents américains, Martha’s Vineyard. Une île très calme où il faisait bon vivre. Mais l’homme n’était pas là pour disputer une partie de cartes avec des amis retraités, ce qui l’amenait était autrement plus important. Il avait les cheveux poivre et sel ainsi qu’une fossette particulièrement prononcée au menton et des pattes d’oie au niveau des yeux. Il s’agissait de l’homme qui avait sauvé les marins Berlitz et Jessup après qu’ils aient assisté à la dématérialisation de leur bateau de guerre à Norfolk. Après s’être échappés, ils avaient été rattrapés par les agents de la NSA et enfermés dans une base secrète mais un homme les avait délivré, leur avait fourni de faux papiers et beaucoup d’argent liquide en leur conseillant fortement de « disparaitre », ce qu’ils avaient fait.

L’homme âgé en costume monta la vingtaine de marches qui le séparaient du perron car la maison était située sur un promontoire. Elle était en bois peint en blanc mais les contours des fenêtres, de la porte, ainsi que la balustrade de la devanture étaient bleus. Une bannière étoilée trônait en haut des escaliers. Les gens qui vivaient là étaient visiblement des patriotes. Il frappa à la porte et quelques secondes plus tard, elle s’ouvrit.

-Ronald ! Qu’est ce que tu fais là ? Demanda le résident.
-Il faut que je te voie, Bill, c’est à propos de ton fils.

Bill Mulder soupira.

-Qu’a-t-il fait encore ?
-Il est allé à Roswell.
-Ce n’est pas interdit à ce que je sache.
-Sauf qu’il a été en possession de la dernière pièce de l’OVNI de 47 qui n’avait pas été retrouvée et que ça a failli le tuer.

Le résident de la maison fit la grimace.

-Discutons-en à l’intérieur.

Ronald M. Felt pénétra chez son vieil ami William Mulder et ils se rendirent tous les deux dans le salon. Bill s’assit dans son fauteuil tandis que Ronald s’installa dans le canapé.

-Tu veux boire quelque chose ?
-Non merci. Cette fois, c’est grave Bill. Ton fils est allé trop loin, il s’est un peu trop rapproché des intérêts de nos amis.
-C’était le but Ronald. C’est pour ça que je l’ai poussé vers les affaires non-classées, l’air de rien.
-Le problème c’est qu’il fait feu de tout bois. Il ne sait pas identifier la menace et il risque de se faire tuer.
-Tu crois qu’il a besoin d’aide ?
-Oui. Il lui faut quelqu’un qui le guide. Une espèce de mentor. Un peu comme tu l’as été pour Diana Fowley.
-Ça ne lui a pas porté bonheur. Je l’ai repérée à l’académie de Quantico et elle a accepté d’être affectée aux X-Files pour aider Fox. Le problème c’est qu’elle était trop exposée et ils l’ont sacrifiée. Non, il faudrait plutôt un informateur secret, une sorte de « Gorge Profonde ».
-Tu veux que je joue ce rôle pour ton fils ?
-Tu es la personne idéale pour ça. Tu as toutes les accréditations et tu sais être discret.
-Il ne faut pas que les Conrad ne s’en rendent compte, sinon je suis déjà mort.
-Strughold et Spender ne le sauront jamais. Ils n’ont jamais su que j’étais le mentor de Fowley et ils n’ont jamais su que c’était moi qui ai poussé mon fils vers les affaires non-classées afin qu’il révèle tous leurs secrets.
-Je devrais quand même rester très discret. La moindre erreur ne pardonnera pas.
-J’ai entendu qu’il s’intéressait à ce qu’il se passe à la base d’Ellens.
-Comment tu sais ça ?
-Je sais tout. Ça a été mon métier. Dans notre branche, le secret n’existe pas. Le sort du Colonel Robert Budahas l’intéresse beaucoup et ça risque de lui apporter de nouveaux ennuis.
-Je vais entrer en contact avec lui au plus vite puis essayer de le dissuader d’aller dans l’Idaho.
-Bonne idée. Le problème c’est qu’il ira quand même, je le connais trop bien.
-Ça ne coute rien d’essayer. Et puis, de toute façon, il faut bien que j’entre en contact avec lui.
-Tu as raison, Ronald. Répondit Bill Mulder en se levant pour couper court à leur conversation.

Ronald M. Felt se leva également.

-A bientôt, Bill.

Il prit congé et se dirigea vers la porte. Il sortit, descendit les marches et rejoignit sa voiture où l’attendait son chauffeur. L’homme derrière le volant était noir et très costaud. Il était également en costume cravate et affichait une mine sévère.

-Ça s’est bien passé ?
-Il m’a recruté pour une nouvelle mission.

Comme le chauffeur le regardait de manière interrogative, il précisa.

-Je dois devenir le « Gorge Profonde » de son fils Fox.
-Vous allez vous faire tuer !
-C’est pour ça que j’ai besoin de vous Jonathan.
-Comment ça ?
-Si jamais il devait m’arriver quelque chose, vous prendrez ma succession. Cette mission est trop importante.
-Servir d’indic à un agent du FBI ?
-Cet agent, c’est Fox Mulder et il faut qu’il puisse révéler l’horrible Projet des deux Conrad. Il faut aussi qu’il survive, coute que coute.
-J’ai compris Ronald.

Jonathan Pryor n’était pas emballé par cette nouvelle perspective. Il était un homme de main du fumeur, Conrad Spender, et sa nouvelle allégeance envers Ronald M. Felt et William Mulder le mettait déjà en porte-à-faux. Mais là, si jamais Ronald venait à être tué, il devait monter au front et devenir l’informateur secret de Fox Mulder.

« Pourvu que cela n’arrive jamais » se dit-il.

Il démarra la voiture et ils s’éloignèrent de la maison de Bill Mulder.

Au même moment, le père de Fox se servit un whisky irlandais, qu’il but d’un trait, et décrocha son téléphone. Il appela quelqu’un qui était très loin, en Europe.

Après trois sonneries, une voix de femme répondit.

-Oui ?
-Diana Fowley ?
-Oui, répondit l’interlocutrice. Qui est à l’appareil ?
-Votre mentor.
-Ça fait plus de six mois que j’attends ce coup de fil. Dit-elle sur un ton énervé.
-Je n’ai pas pu vous contacter plus tôt.
-Vous m’avez abandonnée. Je croyais pouvoir compter sur vous. Apparemment je me trompais.
-Je devais faire profil bas. Si je vous avais soutenue après l’affaire des Abduqués de Dallas, le consortium aurait su que je joue contre eux, dans leur dos.
-Vous m’avez lâchée pour vous sauver !
-Non ! Mais la priorité a toujours été la quête de Fox Mulder. Et ça, vous étiez au courant depuis le début. Par contre, si vous voulez, maintenant je peux vous rapatrier, vous redonner votre place à Washington.

Elle parut à moitié gênée.

-C’est trop tard.

En apprenant ça, il fut lui aussi très embêté.

-Je vois.
-Au revoir. La prochaine fois, appelez-moi plus tôt.

Il raccrocha en se disant qu’à l’ avenir, il ne pouvait compter que sur son ami Ronald M. Felt pour épauler son fils Fox, dans l’ombre.

A Berlin, Diana Fowley, décrocha à nouveau son téléphone, juste après avoir raccroché d’avec Bill Mulder, et appela les États-Unis. Un homme d’âge mûr lui aussi décrocha, tout en tirant sur sa cigarette Morley. Un bouton lumineux et rouge l’informa que l’appel venait d’Allemagne.

-Ya ?
-C’est Diana Fowley.
-Ah, Diana, comment allez-vous ? Demanda Conrad G. Bertram Spender.
-Je viens de recevoir un coup de fil de mon mentor. Il veut que je revienne à Washington pour épauler à nouveau Fox Mulder.
-Et que lui avez-vous dit ?
-Que c’était trop tard.
-Bien. J’espère que vous me direz un jour de qui il s’agit.
-Non, jamais ! Ça je ne peux pas. Je vous ai rejoins, ça ne vous suffit pas ?
-Disons que j’aimerai beaucoup savoir qui est cette personne qui veut absolument que Fox Mulder dénonce notre projet. Si j’arrive à le débusquer, je serais en odeur de sainteté auprès du consortium.
-Ne comptez pas sur moi pour ça.
-Dommage. Vous savez qu’il œuvre contre nos intérêts ?
-Ce que je sais c’est qu’à la minute où vous saurez de qui il s’agit, vous le ferez exécuter.

CGB Spender, le conspirateur accro au tabac, tira une nouvelle fois sur sa cigarette Morley, calmement.

-Disons que lorsqu’on saura qui tire les ficelles de Mulder en coulisse, qui lui fournit de l’aide, je ferais ce qui est nécessaire.

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