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Missing Files 12 Sasquatch

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Missing Files 12 Sasquatch Empty Missing Files 12 Sasquatch

Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:28

Titre : Missing Files 12 Sasquatch

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé : Il existe une "faille temporelle" dans la chronologie de la série X-Files. L’épisode pilot se déroule début Mars 1992 alors que l’épisode "Squeeze" (Compressions) se passe en 1993 vu que Tooms tue tous les 30 ans & que ses précédents forfaits remontent à 1963 & 1933. Entre les deux, l'épisode "Deep Throat" (Gorge Profonde), uniquement. Si l'on admet que "Squeeze" se déroule début 1993 et "Deep Throat" en décembre 1992, cela nous laisse environ 8 mois, les 8 premiers mois d’enquêtes de Mulder & Scully passés sous silence par Chris Carter & son équipe. Durant ces 8 mois, Mulder & Scully ont été confrontés à 13 enquêtes (inédites) particulièrement difficiles : voici ces "enquêtes perdues", ces "Missing Files".



Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.

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Missing Files









Episode 12







«Sasquatch»




Missing Files 12 Sasquatch Sasqua10









Chapitre 1 «La Canadienne»





Glacier National Park - Montana
Vendredi 11 Septembre 1992 - 23h52


Ses grands yeux vert pâle fixaient du mieux possible le macadam sombre et rectiligne, tout juste éclairé par les deux cercles jaunes des phares de sa Ford Sierra couleur bleu nuit. Elle roulait depuis plusieurs heures sans s’arrêter et la fatigue commençait à atténuer sa vigilance. Ses yeux clairs papillotaient dangereusement. Les nuages et les arbres gigantesques cachaient la lune, et sur cette portion de route, il faisait encore plus noir qu’au fond d’un océan. En plus, elle était seule, pas une seule voiture, ni derrière elle, ni en face. Seuls les animaux sauvages l’entouraient. Les oiseaux nocturnes regardaient passer cette voiture dont le bruit et la lumière troublaient la quiétude.

Lindsay Donner était grande, mince et jolie, avec les cheveux châtain clair coiffés d’un carré long. Tout était fin chez elle : son corps, ses jambes, ses cheveux, son nez et même sa bouche. Elle portait un ensemble en jean, pantalon et blouson ainsi qu’une chemisette blanche. Elle avait beau être mannequin photo pour payer ses études, son look au quotidien ne l’importait que très peu, d’ailleurs elle ne se maquillait quasiment jamais.

Malgré son physique avantageux, le métier de modèle ne l’intéressait pas du tout ; pour elle, c’était juste un moyen temporaire de gagner de l’argent, pas une fin. Elle avait pourtant fait des photos pour des magazines français, anglais, allemands et italiens, elle était très demandée, surtout en Europe. Mais en plus d’avoir la tête bien faite, elle avait aussi la tête bien pleine et suivait un double cursus en psychologie et en anthropologie. Dans les deux matières, elle était en quatrième année et affichait une réussite scolaire exemplaire.

C’était la fin des vacances et elle s’était octroyé une semaine avec son petit ami après trois semaines passées à parcourir le vieux continent pour des séances de photo. Le jeune homme s’appelait Dan Bennett et il était légèrement plus vieux qu’elle. Il exerçait le métier d’analyste scientifique pour la police de Las Vegas depuis trois ans et ils s’étaient rencontrés lors d’une randonnée au Canada.

C’était le pays de Lindsay. Elle était née à Peterborough dans l’Ontario mais vivait actuellement à Edmonton en Alberta et c’était là qu’elle suivait ses études. Ses 24 ans s’affichaient lumineusement sur son visage, mais ce soir, la fatigue commençait à tirer ses traits. Malgré tout,  elle voulait absolument passer la frontière avant de s’arrêter dormir, c’était son coté patriotique, même si elle était tombée amoureuse d’un Yankee. Encore une centaine de kilomètres à parcourir. Sachant qu’elle allait bientôt arriver sur la Going-to-the-sun Road, une route particulièrement sinueuse, il fallait qu’elle soit parfaitement éveillée pour ne pas rater un virage et tomber dans un ravin. Elle décida donc d’allumer la radio à fond. La musique assourdissante envahissait à présent son habitacle : au moins, elle était sûre de ne pas piquer du nez avec un tel vacarme.

C’était « Radio North, » une fréquence qui émettait principalement dans le nord-ouest des États-unis, et le succès des groupes appartenant au mouvement grunge les fit s’envoler en terme d’audience. Et bien évidemment, ils ne diffusaient quasiment que des groupes de cette mouvance, comme Nirvana, Mudhoney, Sonic Youth, etc…La musique parfaite pour réveiller la conductrice somnolente qu’était Lindsay à ce moment là.

Tout en chantant à tue-tête une musique sale opposée à son physique soigné, elle repensa à sa semaine idyllique avec Dan, à Las Vegas. Pour beaucoup, cette ville était celle du vice et du péché, mais pour Lindsay, la belle Canadienne, elle symbolisait l’amour. Ils s’étaient rencontrés dans son pays à elle, plus particulièrement dans la province de l’Alberta, là où elle étudiait un an auparavant. Elle faisait une randonnée avec sa cousine Betty au Parc national des Lacs-Waterton. Au détour d’un sentier, les deux jeunes femmes étaient tombées sur deux jeunes sportifs accomplis : Dan Bennett et son frère Larry. Au début ils avaient fait connaissance en discutant de la pluie et du beau temps, mais le courant était définitivement passé entre Dan et Lindsay. Betty, par contre, était déjà en couple depuis six mois et ne s’intéressa donc pas à Larry, ce qui le chagrina quelque peu. Mais il apprit deux semaines plus tard qu’une fille des Kappa Kappa Psy avait le béguin pour lui et ça lui remonta définitivement le moral. À la fin de cette rencontre où Cupidon avait vraisemblablement planté deux flèches d’un seul coup, les tourtereaux échangèrent leurs numéros de téléphones et leurs adresses respectives. Ils s’étaient recontactés sitôt rentrés chez eux et s’étaient envoyé des lettres d’amour enflammées. À chaque vacance, ils se retrouvaient en alternant le lieu, une fois chez Dan à Las Vegas, une fois chez Lindsay à Edmonton. Là, c’était le tour de Dan de recevoir sa dulcinée. Leur semaine à Sin City avait beaucoup plu à Lindsay car son petit ami avait non seulement pu poser des vacances, mais son chef ne les avait pas annulées à la dernière minute comme c’était arrivé plusieurs fois. Ils avaient déambulé dans la ville en flânant main dans la main. Ils avaient dîné dans des restaurants romantiques et avaient même été au cinéma, le summum d’une semaine réussie pour des amoureux vivants une relation à distance. Dan la rendait heureuse, et Lindsay était consciente de la chance qu’elle avait d’avoir une telle perle, tout comme lui. Ces deux là étaient véritablement des âmes-sœurs. Ils se regardaient l’un l’autre mais ils regardaient aussi, ensemble, dans la même direction.

Mais une chose la sortit de sa torpeur nostalgique : elle entrait enfin sur la Going-to-the-Sun Road et elle s’en rendit compte immédiatement car les virages commençaient à se multiplier et la largeur de la chaussée avait rétréci de moitié.

La musique toujours à fond dans les oreilles, elle n’avait qu’une seule hâte, pouvoir enfin passer la frontière et être chez elle, dans son pays. Mais soudain, une immense forme velue se retrouva prise dans ses phares. Lindsay hurla de peur et de surprise. Elle jura et mis un coup de volant pour éviter la créature. La bête alla dans la même direction, sans doute par reflexe et se fit percuter par la Ford Sierra de Lindsay. La voiture de la Canadienne fut arrêtée nette par le monstre poilu. Le front de la jeune femme frappa contre le volant et elle saigna. Elle était choquée et blessée. Elle s’extirpa de sa voiture avec difficulté et se rendit à l’avant de son véhicule pour observer son pare-choc. Il était complètement enfoncé. Lindsay vit également du sang et de longs poils bruns au niveau de la calandre.

La créature, elle, avait disparu dans la nuit.


Dernière édition par Humbug le Ven 29 Juil 2016 - 12:50, édité 3 fois

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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:33




Chapitre 2 « Téléphone »






Georgetown – Washington D.C
Samedi 12 Septembre 1992 – 20h50


L’agent spécial Dana Scully était au téléphone avec sa mère Margaret depuis plus de trente minutes, en pyjama de soie sur son canapé dans une position à mi-chemin entre assise et allongée.

-Tu ne vas pas recommencer avec le mariage de Bill, les enfants de Charlie et mon éternel célibat, maman ?

Elles étaient très proches même si le côté garçon manqué de Dana la rendait encore plus proche de son père dont elle attendait l’approbation dans son choix de carrière depuis qu’elle avait rejoint le FBI.

-Je m’inquiète pour toi, Dana, c’est tout. Si tu veux des enfants un jour tu vas devoir trouver un homme !
-Je ne veux pas d’enfants pour l’instant maman.
-Oui mais tôt ou tard tu en voudras, autant chercher l’homme idéal tout de suite. Qu’est devenu le dernier en date, le lobbyiste ?
-Ethan ? Il était un peu trop occupé par son travail et moi aussi pour que ça devienne sérieux.
-Lui au moins, il avait presque ton âge !

Margaret faisait référence à l’attrait de Dana pour les hommes plus âgés, notamment ceux qui étaient ses supérieurs. Il y avait eu Daniel Waterson son professeur de médecine à l’université de Stanford, puis Jack Willis, son instructeur à l’académie du FBI de Quantico.

-Maman ? Arrête de juger mes relations s’il te plaît.
-Dana, ne m’en veux pas. Depuis le départ de ta sœur, j’essaye de compenser avec toi.

L’agent spécial était sûre que sa mère allait mettre cet événement sur le tapis. La disparition volontaire de sa grande sœur Mélissa avait beaucoup affecté sa famille et ses parents en parlaient à chaque réunion familiale.

-Je comprends, maman. Je n’ai qu’une seule hâte c’est qu’elle revienne très vite, moi aussi. Écoute, il faut que je te laisse. Embrasse le capitaine Achab pour moi, d’accord.

C’était comme ça qu’elle surnommait son père, le capitaine William Scully. Cela redonna le sourire à sa mère.

-Je t’aime Dana !
-Je t’aime maman !

Les deux femmes raccrochèrent, mais le téléphone de Dana Scully sonna aussitôt.

-Tu as oublié de me dire quelque chose, maman ?
-Maman ? C’est ça mon surnom maintenant que nous nous connaissons un peu mieux, Scully ?

La voix était celle d’un homme.

-Mulder ?
-Bah oui, qui d’autre ? répliqua son partenaire au service des affaires non classées.
-Pourquoi tu m’appelles un samedi soir ? lui demanda-t-elle, agacée.
-Pour une affaire.
-Une affaire non classée ?
-Exact !
-Et ça ne pouvait pas attendre à lundi, au bureau ?
-Non, j’en ai peur. C’est très urgent.
-Et de quoi il s’agit cette fois ? Un monstre ? Un mutant ? Un OVNI ?
-Un Sasquatch !
-Un quoi ?
-Un Sasquatch ! C’est un mot amérindien et ça veut dire géant velu.
-Comme le Bigfoot ?
-Eh oui ! Décidément Scully, tu es en forme ce soir.
-Inutile de me brosser dans le sens du poil Mulder. Tu veux encore nous envoyer à la chasse au dahu !
-Pas au dahu, Scully, au Sasquatch !

Mulder avait un sens de la provocation bien à lui.

-OK, dis-moi tout !

Elle entendit la joie de son partenaire à l’autre bout du fil.

-Une touriste canadienne qui retournait chez elle en voiture a croisé une créature gigantesque et complètement poilue juste avant la frontière, dans le nord du Montana, sur la route mythique « Going-to-the-sun ».
-Alors on va aller crapahuter en forêt juste parce qu’elle a vu un grand singe et qu’elle prétend avoir vu une créature de légende ?
-Elle ne l’a pas seulement vu, Scully. Elle a blessé la bête involontairement avec sa voiture.
-Et il y a des preuves ? Des poils ? Du sang ?
-En tout cas, c’est ce que dit le rapport du garde-forestier qui a consigné l’affaire et qui a prévenu le bureau du FBI local, lequel m’a transmis le dossier.

Cette fois, elle était convaincue.

-C’est bon, Mulder. Quand partons-nous pour le Montana ?
-Notre avion décolle demain après-midi.
-Demain après-midi ? Bien ! Il faut absolument que j’aille voir quelqu’un demain matin.










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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:36



Chapitre 3 « Dr Roger Diamond »







Université du Maryland – College Park
Dimanche 13 Septembre 1992 – 8h30


Cette matinée dominicale était très ensoleillée dans la région de la capitale fédérale, et Dana Scully retourna à l’endroit même où elle avait suivi une partie de ses études, l’Université du Maryland. Elle voulait voir son professeur d’anthropologie, une véritable sommité dans son domaine, le docteur Roger Diamond. Elle déambulait dans les couloirs vides et silencieux, connaissant ces coursives comme sa poche, même si elle n’y était pas venue depuis plusieurs années.

Après une marche d’une dizaine de minutes dans ce labyrinthe, elle arriva enfin devant la porte du bureau du professeur et frappa deux coups rapprochés et énergiques.

-Entrez ! dit une voix masculine possédant une certaine douceur.

L’agent Scully s’exécuta. Le docteur était assis à son bureau et relisait des papiers, sans doute des études anthropologiques.

-Qui peut bien savoir que je suis dans mon bureau un dimanche ?
-N’importe lequel de vos anciens élèves qui vous connaît assez pour savoir que ce bureau, c’est votre vie, docteur Diamond ! répondit Scully avec malice.

L’homme au crâne dégarni et aux cheveux noirs coiffés en arrière avec du gel et prolongés d’une queue de cheval releva la tête et la tourna vers l’embrasure de la porte. Ses yeux étaient fixes derrière ses grosses lunettes. Il avait le teint halé, le visage buriné et son âge se situait en début de cinquantaine. Il mesurait environ 1,80m et sa silhouette était mince. Il portait le costume traditionnel de tous les universitaires : complet veston gris, chemise bleue ciel et cravate foncée ; tout ce qu’il y avait de plus classique dans son look à l’exception de sa petite queue de cheval qui témoignait juste ce qu’il fallait de son excentricité si bien connue de ses élèves. Mais ces derniers s’accordaient également sur le fait que c’était l’un des enseignants les plus brillants et les plus passionnés. C’était pour ça que le courant était très bien passé avec Dana Scully, ils partageaient ces deux traits de caractère si rares. Ils étaient restés en contact et la relation professeur-élève avait doucement muté en une amitié sincère.

Lorsqu’il la vit à l’entrée de son bureau, son visage afficha un large sourire.

-Dana Scully !

Il était vraiment très heureux de la revoir.

-Qu’est-ce qui vous amène ? lui demanda-t-il.
-Le Sasquatch ! répondit-elle laconiquement.
-Pardon ?

Le professeur Diamond fut très étonné de cette réponse ; Scully décida d’éclairer elle-même sa lanterne.

-Je travaille au FBI comme vous le savez et j’ai été affecté aux affaires non-classées il y a six mois. C’est un service où l’approche des enquêtes est un peu différente. Mon partenaire évalue la possibilité que les explications se trouvent dans des domaines aussi variés que l’ufologie, le parapsychique ou la cryptozoologie.
-Je comprends mieux. Ça doit vous changer de la médecine et des sciences traditionnelles. Et où a été vu votre Sasquatch ?
-Au nord du Montana, juste avant la frontière canadienne.
-Ah, Le Parc National de Glacier ! C’est l’un des lieux de prédilection de cette créature. Il a été vu à plusieurs reprises dans cette région dès la conquête de l’ouest par les premiers colons. Il a aussi été mentionné par les Amérindiens, bien avant cela. D’ailleurs, ce nom, Sasquatch, c’est du salishen, une langue amérindienne, et il est davantage utilisé au Canada. Chez nous, on a toujours préféré le terme « Bigfoot » à cause de la taille gigantesque des empreintes de pied qu’on a retrouvées dans les forêts.
-Et vous pouvez m’en dire un peu plus, avant que je n’aille sur place ? Je serais un peu plus rassurée en sachant le maximum de choses sur cette créature.
-Pas de problème, mais que puis-je dire ? C’est un hominidé qui ressemble à un grand singe ou même à un ours, mais il se tient en permanence sur ses pattes arrière. Il a été vu majoritairement vers les grandes chaînes de montagne comme les Adirondacks, les Rocheuses ou les Appalaches ainsi que dans les zones très faiblement peuplées par l’homme et très boisées comme les Everglades. Il y a eu beaucoup de témoignages mais étonnamment peu de preuves matérielles et aucun cadavre, ce qui en fait le candidat idéal au poste de symbole absolu du mythe urbain. Pour la majorité des scientifiques, cette créature révèle du folklore.
-C’est exactement ce que j’ai dit à mon collègue.
-Bizarrement ça ne m’étonne pas de vous, Dana.
-Il y a d’autres choses que je devrais savoir selon vous ?
-En 1840, le missionnaire presbytérien Elkanah Walker a rapporté que de nombreux récits sur cette créature existaient parmi les Amérindiens vivants à Spokane, dans l’état de Washington. Ils affirmaient, entre autres, que la bête dégageait une très forte odeur et volait notamment du saumon.
-C’est un bon début. Je devrais savoir autre chose selon vous ?
-Oui ! Avec la ruée vers l’or, les témoignages se sont multipliés. En 1924, cinq mineurs basés près de la Rivière Lewis, dans la région accidentée du Mont Sainte-Hélène, se sont sentis observés et ont trouvé des empreintes inhabituelles dans les bois. L’un d’eux a tiré sur une créature, un gros animal qui a réussi à s’enfuir. Mais à la nuit tombée, la cabane a été littéralement bombardée de pierres et de branches. Au matin suivant, ils ont décidé de quitter la montagne mais ont réussi, avant cela, à abattre un grand animal velu qui est tombé dans un ravin. Le site est connu sous le nom de « Ape Canyon » depuis.
-Ces chercheurs voulaient juste un peu de publicité voilà tout ! Ils voulaient simplement leur quart d’heure de gloire.
-Pas du tout et c’est ça qui est stupéfiant dans cette affaire, Dana ! Ils voulaient garder le secret mais l’incident a fini par fuiter dans la presse. Et c’était contre leur volonté.
-Mais l’avis général de la communauté scientifique est qu’il s’agit d’un mythe, non ?
-Pas forcément. Certains scientifiques croient en l’existence de cette créature. Il y en a même qui étudient les preuves rapportées par les témoins de manière très sérieuse. En réalité, la communauté scientifique est divisée sur la question, bien plus que ne le laissent entendre les médias. Il y a ceux qui attendent un cadavre pour attester de son authenticité tandis que d’autres veulent à tout prix laisser l’espèce en paix.
-Et vous, qu’en pensez-vous, docteur ?
-Je ne sais pas trop ! Disons que je serais plutôt d’avis de les laisser tranquille, même si je donnerais tout ce que j’ai de plus cher pour en voir un, vivant ou mort, rien qu’une fois.
-Et vous croyez sincèrement qu’ils peuvent exister ?
-Disons que je veux y croire. La découverte de nouvelles espèces est quelque chose de particulièrement excitant, surtout pour un anthropologue. Et puis les forêts d’Amérique du Nord sont tellement vastes qu’il est tout à fait possible qu’un groupe d’animaux souhaitant préserver son habitat naturel ait réussi à survivre depuis tout ce temps.
-Et concernant son origine, vous avez une théorie ?
-Un peu comme le cryptozoologiste Bernard Heuvelmans, je suis un partisan de la théorie de la survivance. Ce serait un hominidé dont l’espèce est parallèle à la nôtre mais aurait évolué beaucoup moins vite en raison de son repli communautaire et de son environnement. Il y a aussi l’hypothèse de l’anthropologue Grover Krantz qui soutient, analyse de fossiles à l’appui, que le Gigantopithecus Blacki est un candidat particulièrement plausible. Les fossiles de cet animal ont été retrouvés en Chine, dans des forêts similaires à celles d’Amérique du Nord ainsi que chez nous. De nombreuses espèces sont passées par le Détroit de Béring et il est possible, voir même probable, que cet animal qu’on croyait éteint soit en fait, à la fois le Yéti de l’Himalaya et le Bigfoot Américain.
-À ce que je vois, j’ai eu raison de venir vous voir, docteur !

Roger Diamond eut un sourire amusé par ce compliment.

-Et vous partez quand pour le Montana ?
-Aujourd’hui, en tout début d’après-midi !
-Alors bonne chance ! Et surtout, bonne chasse !




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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:38



Chapitre 4 « Park Ranger Maddy McKamy »








Two Medicine Store - Montana
17h42


L’air ambiant était particulièrement humide au Two Medicine Store. C’était le point de rendez-vous entre les agents spéciaux et leur contact, la représentante de la loi et l’ordre dans le secteur, le Park Ranger Maddy McKamy. C’était un chalet historique construit en 1914 par la société Glacier Park Company, une filiale du Great Northern Railway, pour loger les premiers touristes du parc. D’autres bâtiments avaient été construits autour du chalet mais furent intentionnellement brûlés en 1956. Il ne restait plus qu’un seul bâtiment où les campeurs pouvaient acheter des marchandises avant leurs randonnées. Le chalet était inscrit au National Historic Landmark, un lieu officiellement considéré comme ayant un intérêt historique de portée nationale.

Mulder et Scully étaient arrivés un peu en avance. Le stationnement était désert et leur voiture de location était la seule devant le chalet.

-J’espère pour toi que tu ne m’as pas entraînée ici pour rien, Mulder !
-T’en fais pas, Scully. Au pire, même si on ne retrouve pas ce Sasquatch, au moins, on aura fait une petite ballade en forêt et respiré l’air pur.
-Ce n’était pas la peine de venir aussi loin pour ça. L’air est pur aussi dans les campagnes du Maryland ou en Virginie.
-Sauf qu’on va trouver la bête et prouver son existence au reste du monde.
-Aussi sûrement qu’on risque de trouver une aiguille dans une botte de foin.

Au moment même où Scully fit cette sortie sarcastique et sceptique, un gros Range Rover aux couleurs du National Park Service arriva dans le stationnement. Le 4x4 se gara juste en face de la voiture des agents. Ils regardèrent en direction du pare-brise pour distinguer les visages des occupants et virent que c’étaient des femmes. Ces dernières descendirent en même temps du Ranger Rover. Elles fixaient elles aussi les agents spéciaux et s’approchèrent. Les quatre traqueurs se saluèrent et se serrèrent la main.

-Agents Mulder et Scully ! dit Mulder.
-Garde-forestier McKamy !

Visiblement, Maddy McKamy trouvait l’agent Mulder parfaitement à son goût. Dans la trentaine, elle était plutôt grande, 1 mètre 70, et d’allure athlétique. Elle était blonde aux yeux bleus avec une coupe au carré et les cheveux très ondulés, presque frisés. Son teint était rosé par l’abondance d’air pur, surtout ses pommettes. Mulder aussi la trouvait charmante. L’agent plongea ses yeux dans les siens puis il regarda l’autre jeune femme, toute aussi jolie mais dans un tout autre style.

-Linsday Donner !
-Vous êtes la personne qui a blessé la bête, c’est ça ? lui demanda Mulder.
-Oui !
-Mais ce que nous faisons me parait très dangereux pour une civile, dit Scully à la jeune femme tout regardant le garde-forestier afin d’obtenir une explication de sa part quant à la présence d’une civile dans une enquête fédérale.
-Je comprends votre désapprobation, Agent Scully, mais je suis étudiante en anthropologie et je suis une spécialiste des peuplades primitives. Je peux vous être très utile. En plus, je connais la région par cœur, j’ai fait beaucoup de randonnées dans le coin, je peux me retrouver dans cette forêt aussi sûrement que vous dans les rues de la capitale. Et puis dernier argument de poids : j’ai vu la bête, je l’ai eu dans la lumière de mes phares. Si on la voit dans les bois, je pourrai l’identifier à coup sûr.

Dana Scully fit la grimace et se mordilla la lèvre inférieure à cause du doute. Mulder, lui, fut convaincu par le laïus de la jeune femme.

-Si le garde-forestier ne voit pas d’inconvénient à votre présence, je n’en vois pas non plus. Plus on est, plus on a de chances de réussir à la capturer.

La jeune étudiante et mannequin afficha un large sourire.

-D’accord ! Finit par acquiescer Scully. Que fait-on maintenant ? demanda-t-elle au garde-forestier.
-On va mettre vos affaires dans ma voiture et rejoindre la Tanière de l’Ours pour passer la nuit. Il est trop tard pour démarrer la traque aujourd’hui.
-La Tanière de l’Ours ? demanda Mulder.
-C’est l’un des chalets des gardes, un relais bien pratique pour nous. C’est aussi le dernier endroit accessible en voiture et c’est à plus d’une heure de route. On va passer la nuit là-bas, et demain à l’aube, on s’enfonce dans la forêt à pied pour débusquer notre monstre poilu.
-Et il y a d’autres chalets relais ?
-Non, Agent Scully. Pour les autres nuits, ce sera du « camping sauvage ». J’espère que vous avez tout le matériel nécessaire, sinon, il n’est pas trop tard et vous pouvez toujours acheter ce qu’il vous manque au magasin, précisa-t-elle en désignant le grand chalet du menton. Mais faites attention à ce que vous emmenez car tout ce que vous prenez, vous devrez le porter !

Cette précision calma fortement les ardeurs de l’agent spécial.

-Oh, non, ça ira, je crois qu’on a pensé à tout ! répondit-elle en regardant Mulder.
-Alors on peut se mettre en route, la Tanière de l’Ours n’est pas vraiment à côté !
-Allons-y ! suggéra Mulder. Vous avez quoi comme arme, si jamais on le trouve ?
-J’ai un fusil avec des cartouches hypodermiques qui endormiraient un éléphant pendant une semaine.
-Très bien ! approuva Scully. Si cette créature est toujours considérée comme une légende urbaine, c’est justement à cause du manque de preuves concrètes.
-Sauf que cette fois, tout ça va changer, Scully ! répliqua Fox Mulder d’un air déterminé.



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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:41



Chapitre 5 « La Tanière de l’Ours »







19h57


La route était plus qu’escarpée, et comme il avait plu peu de temps avant, la piste était grasse et boueuse. Le gros 4x4 arborant l’étoile et les couleurs des gardes-forestiers avait donc mis presque deux heures à atteindre le chalet relais. Ils arrivèrent devant une petite cabane de bois rond et se garèrent à quelques mètres de là. Chacun prit son sac et le garde-forestier ouvrit la porte marquée de l’étoile sombre qui leur servait d’emblème. Il y avait beaucoup de poussière, des toiles d’araignées et ça sentait fortement l’humidité.

-C’est ici que nous allons passer la nuit ! Désolée, je sais que ce n’est pas exactement un hôtel de luxe, leur dit l’agent de l’Office National des Forêts.
-C’est parfait ! répondit Linsday Donner. C’est bien mieux que le trois quarts des endroits où j’ai dormi depuis mon adolescence. D’habitude, c’était une simple tente à même le sol.
-C’est vrai, c’est très bien, approuva Mulder. Et puis, pour avoir une chance de trouver cette créature, le moins qu’on puisse faire, c’est d’intégrer son habitat naturel.
-Moi non plus, ça ne me dérange pas, ajouta l’agent Scully, ça me rappellera les week-ends de chasse avec mon père et mes frères.
-En tout cas, profitez-en bien car après, ce sera vraiment difficile, conclut Maddy McKamy.
-J’ai vraiment hâte ! dit la jeune mannequin qui était véritablement à l’opposé de l’image qu’on se faisait habituellement des demoiselles exerçant cette profession, superficielles et pas aventureuses pour un sou.
-Posez vos affaires, leur demanda le garde-forestier. Je vais mettre le générateur en route. La nuit ne va pas tarder à tomber.

Elle s’exécuta et ils posèrent tous leur sac à dos.

-Alors comme ça, vous nous avez fait un remake de « Harry & les Henderson » ? Demanda soudain Mulder à Lindsay Donner.
-Oui ! répondit-elle du tac-au-tac. Sauf que je n’ai pas pu le ramener chez moi.

Scully apprécia son sens de la répartie.

-J’imagine que les poils ont été analysés ? demanda la scientifique.
-Oui, mais les analyses sont toujours en cours, apparemment. D’après les premiers résultats, les poils et le sang correspondent à ceux d’un grand singe mais pas à 100%.
-C’est donc un animal inconnu ? lui demanda Mulder avec un air intéressé.
-Il semblerait, Agent Mulder. Sinon, vous ne seriez pas là.
-Oh, vous savez, parfois, le résultat d’une enquête n’a rien à voir avec ce pourquoi nous sommes venus enquêter.

L’agent Scully pensait à l’une de leurs dernières enquêtes, celle qui les avait menés en voiture jusqu’aux chutes du Niagara et qui avait vu l’arrestation mouvementée d’un tueur en série alors que Mulder pensait chasser un Incube.

-Sérieux ? Je vous jure que dans mon cas, c’est vraiment un Sasquatch que j’ai vu.

Les trois se regardèrent. La jeune femme était vraiment très convaincante, en tout cas, elle était sûre de ce qu’elle avait vu, malgré la fatigue.

Le garde-forestier rentra dans la Tanière de l’Ours et referma la porte derrière elle, mettant terme la conversation.

-Allez, maintenant, à table et ensuite au lit ! Une dure journée nous attend demain.

Elle avait pris les choses en main et malgré la présence de deux agents du FBI, c’était elle qui menait le bal ; elle était à domicile dans cette forêt dense et profonde.

Les quatre chasseurs se mirent tous autour de la table en bois qui se trouvait au milieu de la pièce principale du chalet. Le garde-forestier s’empara de son sac à dos et en sortit des sandwiches triangulaires sous plastique. Elle en balança un à chacun.

-Je vous ai acheté ça ! Je savais que ce soir on n’aurait pas le temps de chasser. Mais attention, dès demain, on ne mangera que ce que ce qu’on a chassé ou pêché. J’espère que vous êtes doués, sinon vous allez maigrir plus vite qu’avec le plus contraignant des régimes.

Scully la regarda sans savoir si elle était entrain de plaisanter ou pas. Mulder lui, était toujours aussi sarcastique.

-Heureusement que j’ai emmené mes graines de tournesol.

Mais pour l’instant, ils mangeaient cette nourriture de superette, aussi éloignée de la nature que l’était un arbre d’une voiture.

Tout à coup, il y eu des bruits suspects sur le toit en bois. Ils levèrent tous la tête, très inquiets.

-Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda Scully.
-Certainement des écureuils ! précisa Maddy McKamy.

Ils n’y croyaient pas vraiment. Puis les bruits redoublèrent et s’intensifièrent. Là, ils se levèrent comme un seul homme et se regardèrent.

-Personne ne sort ! ordonna le garde.
-De toute façon, on n’en avait pas l’intention, pas en pleine nuit. Je suis peut-être casse-cou mais je ne suis pas suicidaire. Par contre, je ne suis pas sûr qu’on puisse dormir sur nos deux oreilles cette nuit. Si cette créature rôde autour de la cabane, sa présence va se faire menaçante.
-Ne vous en faites pas pour ça ! répondit Maddy. On va monter la garde chacun notre tour avec une arme. Je ne parle pas pour vous, Lindsay. Je prends le premier quart. Lindsay et Agent Scully, vous dormirez dans la première chambre et vous Agent Mulder, vous irez dans l’autre chambre. Je vous réveille dans quatre heures et quatre heures plus tard vous réveillerez Scully.
-OK ! approuvèrent-ils tous.



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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:44



Chapitre 6 « La Piste du Bigfoot »








Tanière de l’Ours
Lundi 14 Septembre - 2h18


C’était le tour de garde de Mulder et son arme de service était posée sur la table. Il regardait la porte avec la même obsession qu’il traquait les extra-terrestres à longueur d’année. Il prenait sa mission avec beaucoup de sérieux ; la sécurité des femmes qui l’accompagnaient en dépendait. Soudain, un bruit fracassant se fit entendre. Il ne provenait pas du toit cette fois, mais de la porte. La menace se rapprochait. De grands coups contre la porte, comme si une force dévastatrice voulait entrer coûte que coûte. Mulder s’empara de son arme et se leva en visant la porte. Si la créature réussissait à entrer, il viderait son chargeur sur elle. Les coups retentirent de plus belle et le stress de l’agent spécial augmenta. Il était fébrile. Mais le vacarme s’arrêta d’un coup sec, aussi brusquement qu’il avait commencé. Mulder visait toujours la porte car l’arrêt des coups était peut-être une ruse de la créature pour lui faire baisser sa garde et mieux le surprendre. Il resta donc debout, son arme de service pointée en direction de l’entrée pendant plus d’une heure. Puis, harassé par la fatigue, il finit par se rassoir. Il ne réveilla pas Scully pour son tour de garde comme c’était prévu à l’origine. Il décida de prendre sa place au cas où la créature reviendrait. Le jour se leva. Il avait dormi moins de quatre heures. Ses yeux étaient rouges, ses traits tirés et ses cernes marqués.
La garde se leva la première, puis ce fut au tour de Lindsay Donner et enfin Dana Scully.

Scully était étonnée de voir le soleil.

-Mulder ? Tu ne m’as pas réveillée ?
-Non, Scully, je…
-Il a voulu vous épargner le stress d’une garde avec un monstre qui frappe de grands coups à la porte et souhaite entrer plus que tout ! l’informa McKamy.
-Quoi ?
-Vous n’avez pas entendu, Agent Scully ? s’étonna Lindsay. De grands coups contre la porte, vers deux heures du matin. Ça a duré plusieurs minutes.
-Non, je…

Elle était énervée de n’avoir rien entendu, mais également en colère contre son partenaire de ne pas l’avoir réveillée.

-Peu importe, dit le garde-forestier. On part dans dix minutes.

Cela mit fin aux palabres causées par les péripéties de la nuit.

Les chasseurs de Sasquatch se mirent en route pour le but ultime de leur présence ici : la traque.

-Vous pensez sérieusement qu’à nous quatre nous allons débusquer un Sasquatch alors que personne depuis plus de 200 ans n’a réussi à en attraper un ou même ramener un cadavre ?

L’agent spécial Scully était toujours aussi sceptique.

-Si vous n’y croyez pas, pourquoi êtes-vous là, Agent Scully ? demanda la jeune étudiante.
-Parce que Mulder y croit et parce qu’il est mon partenaire. Je le suis dans un maximum d’enquêtes parce que c’est aussi mon travail. Nous formons une équipe.
-C’est une sacrée dévotion, dites donc ? ajouta McKamy.
-Oui, et j’aimerais beaucoup que Mulder s’en rende enfin compte !
-Touché ! lui répondit Fox Mulder.

Soudain, le garde-forestier s’approcha d’un arbre. Elle s’empara d’une touffe de poils qui s’y était accrochée.

-Agent Scully, venez voir !

La scientifique s’exécuta et rejoignit Maddy McKamy. Elle vint se placer juste à côté d’elle.

-Regardez ! Qu’est ce que c’est selon vous ?
-Des poils bruns. Ca ressemble à des poils d’animaux. Sans doute un ours.
-Je connais bien les ours et je sais distinguer leur pelage, Agent Scully. Ça n’y ressemble pas, ceux là sont beaucoup plus drus. Vous risquez plus de trouver des poils d’ours en piquant le chapeau d’un garde anglais qu’en parcourant ces bois.
-Venez ! dit soudain Lindsay Donner. Moi aussi, j’ai trouvé quelque chose. Du sang.

Les goutes de sang étaient au sol. Mulder s’approcha de la jeune femme et s’accroupit près d’elle.

-Ça fait deux fois que du sang et des poils sont présents dans ces bois. Cette créature est blessée. Elle est affaiblie.
-Elle est surtout aux abois, précisa Lindsay. Et la personne qui l’a blessée, c’est moi. J’ai l’impression qu’elle le sent et qu’elle veut se venger à tout prix.
-Comment ?
-Son odeur ! précisa Maddy.
-Si c’est le cas, dit Scully, votre présence ici nous rend vulnérables.
-Vous n’avez pas tort, je le crains, lui répondit la Canadienne. Je suis désolée.
-Vous êtes celle qui l’a blessé et vous pouvez donc être sa cible prioritaire mais vous êtes aussi notre unique témoin. Vous êtes la seule personne à avoir vu un Sasquatch depuis plusieurs années. Vous l’avez affaibli et vous connaissez la zone. Vous méritez votre présence ici.
-Merci Agent Mulder ! J’espère que vous ne regretterez pas ce que vous venez de dire si l’un d’entre nous venait à être blessé.








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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:46



Chapitre 7 « Allison & Walter Corwin»








10h57


Allison Corwin était une adolescente de 16 ans et son père Walter en avait 46. 30 ans d’écart entre eux et une communication totalement rompue. Ils ne se parlaient plus depuis qu’Allison avait rejoint un nouveau groupe d’amis au milieu de l’année scolaire précédente. Excellente élève depuis le jardin d’enfants, Allison passait autrefois tout son temps libre avec son amie Brenda, deux petites blondes inséparables comme des jumelles. Mais Brenda avait dû déménager suite au divorce de ses parents et les deux meilleures amies du monde avaient été séparées pour leur plus grande tristesse. Après le départ de Brenda, Allison avait erré dans les couloirs du lycée tel un zombie. Elle continuait à travailler dur et avait toujours d’excellentes notes, mais sa vie sociale avait été réduite à néant. Elle n’avait eu qu’une seule véritable amie et cette dernière n’était plus là. Ses parents ne s’étaient pas rendu compte de son repli social total. Après les cours, elle s’enfermait dans sa chambre et travaillait un peu ses leçons, mais s’allongeait très vite sur son lit pour fixer les quatre murs couverts de posters représentant des idoles de petite fille. Plus elle regardait ces pseudos chanteurs et ces pseudos acteurs, plus elle se trouvait en décalage avec ses idoles qui devinrent très vite ses anciennes idoles. Tout cela lui paraissait tellement enfantin ! Elle avait mûri d’un seul coup à cause du départ inopiné de son amie et de la solitude ayant suivi cette séparation. Tard un soir, alors qu’elle écoutait la radio sur sa chaîne Hi-Fi avec un casque pour que ses parents la croient endormie, elle avait découvert une nouvelle musique grâce à la chanson « When you don’t See Me » du groupe rock gothique « Sisters of Mercy ». Elle aimait tout particulièrement les tonalités sombres de cette chanson dont le texte lui rappelait irrémédiablement son amie Brenda. Très vite, et comme beaucoup d’adolescentes, elle était devenue obsédée par cette chanson puis par ce groupe, par ce style de musique et par l’attitude gothique en général. Elle avait arraché tous ses anciens posters, les remplaçant par des images de ses nouvelles idoles trouvées dans des magazines spécialisés. Sa chambre n’arborait plus les tons de rose qu’elle affichait depuis plus de dix ans ; c’était maintenant le noir qui dominait, et les portraits de Robert Smith et d’Andrew Eldritch trônaient en bonne place. Sa pièce de vie avait été métamorphosée en quelques mois, tout comme sa personne, d’ailleurs.

Mais le décor ne suffisait plus. Après avoir transformé sa chambre, il lui fallait également changer son apparence pour ne faire qu’un avec sa nouvelle identité. Elle avait commencé par s’habiller en noir, puis avait ajouté des voilages. Elle s’était mise à porter des bijoux en argent, colliers et bracelets notamment. Cela ne suffisait pas non plus. Elle avait teint ses cheveux en noir, d’un noir très foncé et brillant comme celui des Japonaises. Elle se maquillait de manière on ne peut plus sombre, demeurant toujours silencieuse et la tête baissée.

Ses parents travaillaient beaucoup et ne se voyaient plus. Ils ne s’entendaient plus et étaient au bord du divorce. Ils voyaient tous les deux quelqu’un d’autre et Allison s’en était rendu compte, mais elle n’avait rien dit, ni à son père, ni à sa mère. Ils vivaient encore sous le même toit, mais ne formaient déjà plus une famille.

Sa mère Lauren couchait avec un collègue de travail qui la draguait depuis plusieurs années. Elle avait fini par craquer, se trouvant délaissée par son mari et appréciant être à nouveau désirée et courtisée. Son père Walter couchait avec sa secrétaire, Arlene, une femme très belle et dévouée, beaucoup plus jeune que sa femme.

Allison avait surpris des échanges en décrochant le téléphone du premier étage alors que l’un de ses parents était en pleine conversation au salon. Elle avait à peine réagi. Cela lui donnait, au mieux, une explication au manque d’intérêt que lui portaient ses parents, croyant enfin comprendre la raison de ce désintérêt total envers leur enfant unique. Ils ne semblaient même pas avoir remarqué le changement radical de leur fille autant dans l’attitude que l’habillement. Sa mère rentrait du travail et préparait le repas du soir comme un robot ; son père lisait le journal à table pour éviter de regarder sa femme et sa fille afin qu’elles ne lisent pas la culpabilité dans ses yeux. Il passait ses week-ends dans le garage, pour soi-disant réparer une vieille Buick qui appartenait à son grand-père, mais c’était surtout pour éviter de passer du temps avec cette femme qu’il n’aimait plus. Lauren, quant à elle, prétextait d’aller s’entraîner, mais c’était à un tout autre sport qu’elle s’adonnait : le sexe, avec son amant, tous les week-ends.
L’ancien monde d’Allison était en déliquescence, mais elle était en train de s’en construire un nouveau, beaucoup plus sombre. Grâce à son nouveau look, elle avait attiré l’attention d’un trio gothique composé de Nancy, Bonnie et Chris, deux filles et un garçon aussi inséparables que les trois mousquetaires. C’était Bonnie qui avait approché Ally (le surnom d’Allison), à la demande de Chris. Allison était sur un banc, seule dans la cour et lisait « Jessie » de Stephen King. Bonnie, vêtue entièrement de noir, les cheveux longs et noir corbeau, vint s’assoir à ses côtés.

-C’est bien ? demanda-t-elle pour entamer la conversation.
-Quoi ?

Ally ne savait pas de quoi elle pouvait bien parler, d’ailleurs, elle releva la tête et se demanda qui pouvait bien être cette fille qui s’était assise à côté d’elle pour lui adresser la parole.

-Le nouveau roman du King ! répondit Bonnie. Je ne l’ai pas celui-là. Le dernier que j’ai lu c’est « Bazaar » et j’ai A-DO –Ré !

Allison eu un petit rictus qui ressemblait à un sourire, ce qui ne lui était pas arrivé depuis plusieurs mois. Cette nouvelle venue qui semblait s’intéresser à elle avait la même passion qu’elle pour le maître de l’horreur et arborait le même look gothique. La conversation bifurqua très vite vers la musique et là ce fut à un franc sourire de la part d’Ally qu’assista Bonnie, très heureuse de cette complicité. Elle présenta sa nouvelle amie à ses deux complices et ces derniers l’acceptèrent immédiatement comme quatrième mousquetaire.

Ces nouveaux amis redonnèrent le sourire à Allison mais son comportement changea du tout au tout, notamment au lycée. Avant de les rencontrer, elle avait changé de look et de centres d’intérêts mais demeurait silencieuse en classe et continuait à travailler ses cours. Là, elle s’en fichait, ne faisait plus ses devoirs et répondait aux professeurs, ce qui ne lui était jamais arrivé avant. Elle avait même séché de nombreux cours. Ses parents avaient été convoqués chez la conseillère principale d’éducation et elle les avait prévenus de ce changement d’attitude soudain de la part de leur fille. Elle les avait aussi avertis de ses nouvelles fréquentations toxiques. Lauren en était restée indifférente ; elle était de plus en plus amoureuse de son collègue et songeait de plus en plus à demander le divorce pour partir avec lui dans une autre ville. Walter, lui, avait été beaucoup plus marqué et souhaitait recoller les morceaux avec sa fille. Depuis sa tendre enfance, Allison avait toujours été « la petite princesse à son papa », ils avaient toujours été beaucoup plus proches qu’elle ne l’était de sa mère. Il décida donc de prendre le taureau par les cornes et de se retrouver seul avec sa fille de manière à l’éloigner de ses mauvaises fréquentations.

Ils vivaient à Helena, la capitale du Montana et Walter avait eu l’idée d’emmener sa fille au Parc National de Glacier durant deux jours. Deux jours de camping sauvage en pleine nature, loin de toutes les préoccupations citadines, pour enfin se retrouver.

Il y avait une très grande ironie à voir cette adolescente aux cheveux corbeau vêtue de noir des pieds à la tête déambuler avec son sac à dos et son père dans l’immensité verte de ce parc national.






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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:49




Chapitre 8 « Attaque »






12h07


Allison Corwin regarda sa montre avec agacement. Elle souffla.

-Paapa ! Je crève de faim !

Walter marchait plusieurs mètres devant elle. Il n’avait pas entendu ou bien faisait semblant de ne pas entendre. Il continua d’avancer. Elle haussa le ton, fortement.

-PAAAPAAA, j’ai faim !!!

Là, il s’arrêta net. De toute façon, il ne pouvait pas faire semblant de n’avoir rien entendu. Il se retourna et regarda sa fille. Le paradoxe de voir cette ado au look gothique déambuler en pleine forêt lui sauta aux yeux.

Il regarda sa montre et s’aperçu que midi était passé de quelques minutes.

-OK ! On fait une pause casse-croûte.
-J’ai cru que tu n’allais jamais dire ça !

Elle s’assit, ou plus exactement, s’écroula au pied d’un arbre et retira son sac de ses épaules.

-Ça va ? lui demanda Walter.
-Si je te réponds « non », on rentre à la maison ?

Il sourit.

-Bien tenté jeune fille, mais tu savais que cette petite ballade en forêt ne serait pas une partie de plaisir !
-Oui, et d’ailleurs je n’ai rien demandé ! Ah si, je t’ai demandé de ne pas faire cette ballade !

Son père la regarda avec compassion et inclina la tête sur le côté.

-C’est pour qu’on se retrouve, toi et moi, Ally. C’est pour passer du temps ensemble.
-Oui mais on aurait pu aller au cinéma, au resto ! Pourquoi la forêt vierge ?
-Parce qu’ici je suis sûr qu’on va pouvoir discuter. Que tu ne te déroberas pas. Il n’y a rien, juste toi et moi et c’est exactement ce qu’il nous fallait. Alors, on va profiter de cette pause déjeuner pour parler un peu de toi et de ton changement d’attitude au lycée.

Il enleva son gros sac de ses épaules et s’accroupit. Il ouvrit le sac à dos et en sortit de petits carrés d’aluminium.

-Tiens, sandwich à la mortadelle, tes préférés.
-Merci p’pa !

Elle prit le petit carré et retira l’aluminium pour découvrir le pain de mie bien blanc puis mordit dedans à pleines dents.

-Alors, allons-y, jeune fille, pourquoi tu sèches les cours ? Pourquoi tu réponds à tes profs ?
-Je ne sais pas trop ! J’ai du mal avec les cours en ce moment.
-C’est à cause de tes nouveaux amis ?
-Nan ! Ils n’ont rien à voir là-dedans !
-Ta conseillère principale d’éducation et moi, on pense pourtant que si !

Elle le regarda avec défi.

-Si tu veux que j’arrête de les voir je te réponds NON, d’avance !
-Je ne te l’ai pas encore demandé mais il faut reconnaître que ça serait la solution.
-Si tu me les enlèves, je n’ai plus personne.

Elle était énervée et ses yeux s’embuèrent de larmes. Son père la regarda bien droit et bien en face. Il la fixa intensément.

-Je sais, Ally. On a sous-estimé les conséquences sur toi du départ de Brenda. On aurait dû te soutenir à ce moment là, ta mère et moi, mais on ne l’a pas fait. Je suis vraiment désolé.

Allison était complètement d’accord avec son père et elle appréciait ce mea culpa.

-…Mais je ne pense pas que ces gens te portent ou te tirent vers le haut, te rendent meilleure, au contraire, je pense qu’ils sont toxiques pour toi.
-Peut-être, mais je n’ai qu’eux comme amis ! Ils m’aiment comme je suis et je les aime comme ils sont.
-Je ne te ferai pas changer d’avis les concernant, hein ?
-Je crains que si jamais quelqu’un m’oblige à me tenir loin d’eux, ça n’envenime les choses au lieu de les améliorer. Ce sera encore pire que quand Brenda est partie.
-Je comprends.

Soudain, un bruit suspect retentit, comme un craquement, sans doute des branches, ils n’étaient pas seuls.

-T’as entendu ? demanda Walter.
-Oui. Qu’est ce que c’est ?
-Sans doute un randonneur ou même un animal.
-Ça peut être quoi comme animal ?
-Ça peut être n’importe quoi ! Reste sur tes gardes.

Le père s’approcha de l’origine du bruit, il contourna un gros arbre et dû lever la tête à s’en rompre la nuque.
La bête était gigantesque. Elle poussa un cri qui ressemblait à un brame de cerf. Ses dents étaient longues et pointues. Le monstre était couvert de poils des pieds à la tête. D’un seul coup de patte, il décapita Walter Corwin.

Sa fille vit la tête rouler sur le sol feuillu.

Elle hurla d’un cri long et strident qui déchira la forêt. La bête s’approcha d’elle, monstrueuse et gigantesque. Elle avança vers elle, aussi inéluctable et inévitable que le destin funeste qui l’attendait.

D’un coup de patte droite, elle déchira la tête de l’adolescente qui présentait quatre entailles rouges et profondes. On ne distinguait plus ses traits. Les balafres recouvraient la totalité de son visage et elle s’écroula elle aussi sur le sol, défigurée, littéralement déchirée.




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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:52



Chapitre 9 « La Nature du Mal »







12h27


Les quatre traqueurs marchaient en file indienne et c’était le garde-forestier qui ouvrait la marche. Elle s’arrêta net.

-Vous avez entendu ?
-Un cri de femme ! s’exclama Scully.
-C’est l’un des cris les plus effrayants que j’aie jamais entendu, précisa Linsday Donner.
-Oui, moi aussi ! approuva Mulder.

Ils se regardèrent les yeux emplis d’effroi. Personne n’eut besoin de rajouter quoi que ce soit pour signifier que c’était grave et qu’ils devaient aller voir. Ils se dirigèrent vers le hurlement sans se concerter. Le garde-forestier était au-devant comme à son habitude, mais les aptitudes physiques de Mulder le portèrent bientôt à ses côtés.
Lindsay et l’agent spécial Scully les rejoignirent quelques secondes après et tous les quatre eurent une vision de cauchemar. Ils avaient du mal à détacher leurs yeux du spectacle terrifiant qui s’offrait à eux. Un homme décapité et sa fille adolescente au visage balafré et déchiré par quatre immenses griffes. Dana Scully y alla immédiatement de son analyse de docteur en médecine.

-A mon avis, ce n’est pas un Bigfoot qui a fait ça !
-Comment pouvez-vous le savoir ? Vous n’avez jamais vu le moindre Sasquatch de toute votre vie ! lui objecta Lindsay.
-Sauf que je suis docteur et je vous dis que ces marques de griffures correspondent d’avantage aux pattes d’un ours qu’à ce qu’on sait de la bête que vous appelez Sasquatch !
-Elle a peut-être raison, Scully, dit Mulder. On ne sait rien du Bigfoot ! Si ça se trouve, la taille de ses pattes et de ses griffes a été sous-estimée.
-Non ! protesta violemment Maddy McKamy ! C’est elle qui a raison. C’est un ours qui a fait ça ! J’en mettrais ma main au feu. Je reconnais la taille des griffes.
-Vous arrivez à différencier une blessure d’ours de celle d’un Bigfoot, vous ? demanda Fox Mulder.
-Oui ! répondit le garde-forestier immédiatement. Je vis ici depuis mon enfance et m’occuper de ces bois est devenu mon métier. Les différencier pour moi c’est aussi naturel que de ne pas confondre une carotte et une tomate pour un cuisinier.
-Et vous avez une explication à une telle férocité ?
-C’est probablement à cause de l’approche de sa pseudo-hibernation hivernale ! répondit Scully à sa place à la question de la jeune mannequin.
-Vous croyez que l’ours qui a fait ça est tout seul ou qu’il y en a plusieurs ?
Cette fois, ce fut le garde-forestier qui répondit à la question de Linsday.
-D’abord je pense sincèrement que la créature qui a fait ça est très certainement un grizzly.
-Qu’est ce qui vous fait dire ça ? demanda Mulder.
-Ces empreintes, caractéristiques !

Elle montra du doigt des traces dans la boue.

-Un cousin de forme ovale et au-dessus, cinq orteils et des griffes deux fois plus longues que les orteils.

Scully approuva d’un hochement de tête. Maddy McKamy continua son exposé sur la créature.

-Et pour répondre à votre première question, c’est un animal solitaire mais il arrive qu’il se déplace en groupe. Là, en l’occurrence, vu qu’il n’y a qu’une seule piste, il doit être seul.
-Et tant de barbarie, ça s’est déjà vu pour un grizzly ? demanda l’agent du FBI.
-Objectivement c’est un monstre. Il a un corps taillé pour la course et le combat. Il est également vif comme l’éclair et ça lui permet d’attraper les truites d’un seul coup de patte. Un prédateur né. Il peut traquer et tuer des bœufs, des bisons et même d’autres ours aussi grands que lui.
-De plus, il est déjà arrivé que des grizzlys s’attaquent à l’homme. précisa Scully.
-Pour manger, répliqua Mulder. Si des grizzlys ont attaqué des randonneurs par le passé, c’était pour se nourrir, Scully. Là, il les a juste tués sauvagement, comme s’il aimait tuer !
-Un tel comportement ne s’est jamais vu chez un ours, ou alors seulement dans des pseudos films d’horreur inspirés des Dents de la Mer et qui se déroulent dans les bois.
-Il doit pourtant y avoir une raison ! s’exclama Scully.
Soudains ses yeux pers furent traversés par un éclair de lucidité.
-C’est une femelle.
-Quoi ? lui demanda Mulder.
-C’est sûrement une femelle ! répéta-t-elle. Elle doit être enceinte et elle élimine ceux qui pourraient nuire à son bébé. C’est l’instinct maternel ! D’habitude ce ne sont pas des animaux territoriaux au sens où ils ne défendent presque jamais un périmètre précis qu’ils s’attribuent mais là, elle ne fait que protéger son petit.
-Ça explique peut-être la sauvagerie envers les deux randonneurs mais ça n’explique pas le Sasquatch qui j’ai vu dans les phares de ma voiture ! ajouta Lindsay Donner.
-Je crois que cette créature n’est plus d’actualité Lindsay, lui dit Scully. Il faut qu’on balise la zone et qu’on envoie une équipe rapatrier ces malheureux. Et puis il faut qu’on arrête ce monstre tueur d’hommes.
-Elle a raison ! approuva Maddy McKamy en chargeant son fusil à lunettes en fléchettes hypodermiques. Il faut l’arrêter avant qu’elle ne tue d’autres randonneurs.





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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:54



Chapitre 10 « Mulder & les femmes »







14h25


Après avoir balisé la zone avec des fanions rouges apposés aux branches des arbres, les traqueurs avaient entrepris de suivre la bête à la trace.

-Il y a quelque chose qui ne va pas ! dit soudain Lindsay à l’agent Mulder. J’ai vu un Sasquatch dans les phares de ma voiture, j’en suis sûre. Je l’ai blessé et on l’a suivi à la trace. Il y avait du sang et des poils. C’était les mêmes sur ma calandre et sur les arbres. On a même été attaqués dans la Tanière de l’Ours avec le même mode opératoire que celui qui a été décrit pour des témoins ayant vu un Sasquatch. On continue la traque et là on tombe sur une tuerie apparemment provoquée par un grizzly. On arrête totalement la traque du Sasquatch pour se concentrer sur le gros ours mais pourtant, la créature est toujours là, quelque part. Et elle va nous échapper. On n’aura peut-être plus jamais la chance d’en retrouver une, sa trace va disparaître.

Mulder approuva silencieusement.

-Je sais que vous voulez l’attraper aussi, Agent Mulder.
-C’est peu de le dire, mais avec l’attaque de ces deux randonneurs, les priorités ont changé Lindsay. Maintenant, on doit arrêter cette femelle grizzly devenue folle.
-Vous parlez comme l’agent Scully ! Avouez que vous auriez préféré voir ce Sasquatch ?
-J’avoue ! Les créatures mythiques, comme le monstre du Loch Ness ou le Wendigo font parti de mes obsessions. Et puis c’est devenu mon métier…
-Vous ne devez pas être très populaire au FBI !

Mulder eut un sourire gêné.

-Ce n’est rien de le dire ! Mais je m’en fiche, j’enquête sur ces cas quoi qu’on en dise. De toutes façons, quelqu’un doit le faire, alors autant que ce soit bien fait.
-J’aimerais beaucoup être comme vous, Agent Mulder.
-Je vous assure que ce n’est pas une bonne idée !
-Non, vous ne me comprenez pas. J’ai envie de faire comme vous. Enquêter sur les phénomènes paranormaux de la manière la plus pertinente, la plus passionnée et la plus intelligente possible. Il doit bien exister un organisme dans mon pays où faire ce genre de chose est possible !?
-Je ne sais pas, probablement. Si c’est ce que vous voulez faire, Lindsay, faites-le. Ce qu’il faut c’est « ne jamais regretter ».
-C’est ce que je compte faire, merci du conseil. Vous serez une sorte de modèle.
-Et bien, bon courage à vous !

L’agent spécial fut gêné de cet intérêt soudain, surtout pour son travail, une tâche ingrate pour un homme relayé au sous-sol du Hoover Building.

Mais il fut encore plus gêné quand l’agent de l’ONF vint se porter à ses côtés, armée de son fusil hypodermique alors qu’ils continuaient la traque dans la forêt escarpée.

Soudain, elle lui posa une question « bateau ».

-Vous aimez crapahuter dans les bois, Agent Mulder ?

Cela avait uniquement pour but d’entamer la conversion. Mais Mulder répondit avec la plus grande des politesses.

-J’aime bien la marche et l’air pur, ça répond à votre question ?

Le garde-forestier le regarda du coin de l’œil. Elle avait l’air de plus en plus intéressée malgré les circonstances.

-Vous êtes accompagné, dans la vie, je veux dire ?

Là, elle avait vraiment l’intention de tenter sa chance avec lui.

-Bah, l’agent Scully est ma partenaire et…

Elle sembla dépitée.

-Ah, je vois, vous mélangez le travail et le plaisir.

Mulder compris sa méprise.

-Mais, non, je…je n’avais pas compris la question.
-Donc, vous n’êtes pas ensemble ?
-Non, pas pour l’instant…
-Pas pour l’instant ? Ca veut dire que dans l’avenir…
-Non, je n’ai pas dit ça ! Décidément, ce genre de question doit me rendre mal-à-l’aise.
-Désolé, Agent Mulder. Je voulais juste savoir pour…
-Je comprends. Non, en réalité, je n’ai personne en ce moment. Je crois que je travaille un peu trop pour ça.
-Vous êtes célibataire depuis quand ?
-Un peu plus de six mois.
-Et ça ne vous manque pas ?
-Disons que mon travail me prend énormément de temps. C’est même toute ma vie !
-Je vois, vous ne sortez pas ! Vous êtes le genre de personne qui ne peut trouver un conjoint qu’au travail. Le monde extérieur vous est presque inconnu. Vous savez, parfois, vous devriez cherchez ailleurs, il paraît qu’on peut y faire de belles rencontres.

Mulder eut un sourire.

-Et c’est possible qu’on puisse même y trouver la vérité.
-Vous accepteriez de prendre un verre avec moi, une fois tout cela fini, Agent Mulder ?

Scully, qui n’avait pas entendu le début de la conversation, s’était tout à coup rapproché de son partenaire et du garde-forestier parce qu’ils avaient ralenti l’allure. Elle entendit la dernière phrase et fit les yeux ronds. Cela l’étonna. Elle se surprit même à souhaiter que Mulder refuse. Elle savait que la garde était très jolie et ne souhaitait pas que ce rendez-vous ait lieu, sans trop savoir pourquoi.

-Pourquoi pas…Mais je ne sais même pas comment je dois vous appeler.

Elle sourit à son tour.

-Appelez-moi Maddy !
-D’accord. Maddy je…Pourquoi pas ? Mais ça risque d’être un peu compliqué. Vous dans le Montana, moi à Washington.
-Vous allez un peu vite en besogne, Agent Spécial Mulder. On n’en est pas encore là, tout ce que je vous demande c’est un verre en tête à tête.
-Alors c’est d’accord.

Elle sourit de satisfaction et augmenta son allure. Scully vint alors se porter juste à côté de son partenaire.

-Tu vas vraiment mélanger le travail et le plaisir, Mulder ?
-On n’en est pas là, Scully. Tout ce que j’ai accepté c’est de boire un verre ! D’ailleurs on devrait se faire ça aussi toi et moi, un de ces jours : prendre un verre ensemble, en tête à tête.

Elle s’arrêta net, sous le coup de la proposition. Mulder continua et l’écart se creusa entre les deux.







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Missing Files 12 Sasquatch Empty Re: Missing Files 12 Sasquatch

Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 19:56



Chapitre 11 « Que la Bête meurt ! »






16h05


-Ici, regardez !

Le garde-forestier Maddy McKamy venait de voir les marques de griffes d’un grizzly contre un arbre.

-Elle marque sont territoire, comme l’a certainement fait aussi le Sasquatch !
-Cette fois, ça n’a rien à voir avec ce qu’on a vu précédemment, reconnut Linsday, impressionnée. Pourquoi on n’attend pas qu’elle soit endormie ?
-Contrairement à l’ours noir, répondit Scully, le grizzly ne dort pas d’un profond sommeil, si on l’attaque, il se réveille et réplique.
-Elle a raison ! approuva la garde. On ne va pouvoir compter sur aucun stratagème profitant d’une de ses faiblesses.
-Vous pensez qu’elle sait qu’on la traque ?
-Bien sûr ! Dois-je vous rappeler que c’est l’un des meilleurs prédateurs qu’ait créé Dame Nature, Agent Mulder ? Le naturaliste George Ord lui a donné le surnom d’Ursus Horribilis, « ours horrible », en raison de sa férocité. C’est l’animal à quatre pattes qui se maintient le plus longtemps sur ses pattes arrière, des pattes dont la puissance est phénoménale. Les Amérindiens le surnomment d’ailleurs « frère des hommes ».
-Sans compter qu’une fois dressé sur ses pattes arrière, il peut mesurer jusqu’à deux mètres soixante-dix, précisa Scully.
-Combien peut-elle peser ? Demanda la jeune Linsday Donner.
-J’évaluerais sa masse à plus de 210 kilos, ce qui en ferait la plus grosse femelle que j’aie jamais vu.
-Elle peut nous sentir ? Demanda Mulder.
-Elle peut sentir une charogne à 30 kilomètres de distance ! Ça répond à votre question ?
-Et elle a une stratégie pour tous nous tuer afin de protéger son petit ?
-Elle n’a pas de stratégie, Agent Mulder. Elle est tellement puissante qu’elle n’en a pas besoin. De plus, malgré sa corpulence, un grizzly peut courir à 66 km/heure environ. C’est aussi un très bon nageur et même s’il grimpe moins bien aux arbres que certaines autres espèces d’ours, il en est tout à fait capable si c’est pour aller chercher une proie. Elle ne nous lâchera jamais avant d’être sûre que son petit est en sécurité.

Mulder eut une sorte de révélation. Une idée caractéristique de son instinct affuté d’enquêteur ne se laissant aucunement brider par la moindre considération et prenant en compte toutes les possibilités.

-Et si ce n’est pas après nous qu’en avait la femelle grizzly ? Soumit-il soudain aux femmes qui l’entouraient.
-Comment ça ? Demanda Linsday.

Il précisa.

-Peut-être que cette femelle enceinte ne veut pas nous tuer nous, mais le Sasquatch que Linsday a blessé, pour protéger son petit.
-Mais, Mulder, cette femelle a pourtant tué sauvagement ces deux randonneurs !
-Je pense que c’est parce qu’ils se trouvaient là, au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais, qu’en fait, sa cible était le Sasquatch.

Puis il se retourna vers Maddy McKamy.

-Vous avez dit qu’il pouvait sentir une charogne à trente kilomètres… Or le bigfoot que nous traquons est blessé et laisse du sang. Cette femelle grizzly a dû le sentir. Elle a senti les phéromones puissantes de l’animal en détresse et s’est dit qu’il constituait un danger réel pour elle et son petit. De plus, les traces de griffes montrent qu’ils sont en conflit de territoire.
-Mais le grizzly n’est pourtant pas un animal territorial, au sens strict de terme ! Contredit Scully.
-Sauf en cas de danger, Scully. Et là, elle se pense en grand danger.
-Nous serions donc pris au milieu d’une guerre sauvage et sans merci entre un Sasquatch blessé et une femelle grizzly enceinte ? Tenta de résumer le garde-forestier. Et ces randonneurs en auraient fait les frais ?
-Je ne pense même pas que le bigfoot que nous recherchons soit en guerre avec le grizzly, répondit Mulder. En fait, nous sommes les cibles du bigfoot ! Depuis que Linsday l’a blessé avec sa voiture, l’animal doit chercher à se venger. Il est aux abois. Je suis persuadé que c’est lui qui a balancé des pierres sur le toit de la Tanière de l’Ours et qui a essayé d’entrer dans le refuge en pleine nuit. Le problème c’est qu’à ce moment là, la femelle grizzly a senti sa rage et s’est cru menacée. Pour la sécurité de son bébé, elle a donc pris le bigfoot en chasse mais est tombé sur les randonneurs.
-C’est possible ! approuva la garde.

Scully se demanda si ce n’était pas dans le but de se rapprocher de Mulder qu’elle approuvait aussi facilement sa diatribe. Du coup, elle contre-attaqua comme elle savait si bien le faire.

-Mulder, tu n’as aucune preuve, rien !
-C’est pourtant l’explication la plus logique et la plus scientifique qui soit.
-Sauf que le bigfoot est un animal de légende ! Je vois plus une rivalité entre deux races d’ours que cette espèce de guérilla entre un grizzly et un abominable homme des bois avec des humains au milieu.
-Tu verras, Scully ! Si nous avons de la chance, nous réussirons à endormir le grizzly ET le bigfoot.

Scully était circonspecte.

Linsday et Maddy regardaient toutes deux Mulder avec intérêt pour des raisons différentes. Pour la jeune mannequin, c’était un modèle professionnel tandis que pour la garde, c’était beaucoup plus affectif.





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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 20:00



Chapitre 12 « Grizzly »






18h30


Les traqueurs s’étaient remis en route et marchaient depuis environ deux heures au cœur des bois.

-On se rapproche !
-Comment le savez-vous ? Demanda Scully à Maddy.
-Je la sens ! Et c’est réciproque.
-Elle nous observe ? Demanda Scully.
-C’est presque sûr. Alors restez sur vos gardes !

Les deux agents du FBI avaient tous les deux dégainé leur arme de service et le groupe marchait en formation serrée, entourant Linsday Donner pour la protéger car la jeune femme était la seule à ne pas être armée. Au fond d’elle-même, elle avait peur et commençait à regretter d’être venue à cette chasse à la créature folklorique s’étant transformée en guérilla avec une femelle grizzly enceinte, l’un des prédateurs les plus dangereux que la Terre ait porté.

-Sa vue est équivalente à celle d’un homme, environ 800 mètres, précisa Maddy McKamy. Son ouïe est plus fine que la nôtre. Sans mentionner son odorat.
-Il est donc probable qu’il nous ait sentit depuis longtemps ! Enfin plutôt « elle », dit Mulder.
-Effectivement.
-Alors qu’est-ce qu’elle attend ? Voulut savoir Lindsay.
-Elle joue avec nos nerfs ! Répondit Scully. Elle nous tourne autour et n’attaque pas frontalement parce qu’elle doit savoir qu’on est armés.
-Non, mais, vous plaisantez, Agent Scully ? Protesta la jeune femme. Comment pourrait-elle savoir ça ?
-Son odorat, comme le disait la garde. Nous sommes le genre de proie qu’elle a l’intention de fatiguer avant d’attaquer.
-Malgré tout, je ne pense pas qu’elle attende la nuit, précisa Maddy McKamy. Elle ne devrait pas tarder à nous sauter dessus, même si elle sait qu’on va se défendre.

Au même moment, la femelle grizzly fondit sur eux, tel un bolide, en courant à toute allure grâce à ses pattes puissantes. Elle se rapprochait d’eux inexorablement, le regard meurtrier.

Les agents spéciaux l’avaient vu et pointèrent leur arme vers elle, tout comme Maddy McKamy qui l’avait dans le point de mire de son fusil à fléchette hypodermique.

-Ne tirez pas ! Leur ordonna-t-elle. Je vais l’endormir.

Ils n’étaient pas rassurés, même si celle qui avait le plus peur était la benjamine, Lindsay Donner.
Mais soudain, un hurlement de bête féroce retentit derrière eux.

Ils se retournèrent comme un seul homme et virent une créature gigantesque et complètement velue, des pieds à la tête, dressée sur ses pattes arrière.

Lindsay reconnut immédiatement la bête qu’elle avait blessé, d’ailleurs, elle aperçut le sang crouté sur la cuisse de la créature. C’était bien elle, ça ne faisait aucun doute.

Et même si ils étaient armés, les quatre pisteurs se sentirent perdus, ils pensaient leur dernière heure arrivée car ils étaient littéralement entre le marteau et l’enclume. Pris en sandwich entre, d’une part, une créature de légende, blessée par l’un d’entre eux, et une femelle grizzly prête à tout pour protéger son futur petit.

Cette dernière continuait sa course effrénée et se rapprochait de plus en plus. La situation était presque désespérée. Les agents du FBI ne savaient même pas si les balles de leur arme allaient suffisamment blesser la créature pour qu’ils s’en sortent.

Le Sasquatch hurla de nouveau et ses canines étaient acérées comme des couteaux. Ses pattes avant se levèrent au dessus de sa tête. Il avait l’intention de s’en prendre à Linsday, elle était sa cible numéro un car c’était elle qui l’avait blessée.

Les yeux de la jeune fille sortirent de leurs orbites et elle blêmit, encore plus apeurée que dans le pire de ses cauchemars.

Le grizzly s’était encore rapproché d’eux, ils ne pouvaient pas échapper aux créatures féroces, mais, contre toute attente, l’ours gigantesque sauta sur l’autre bête velue. Car c’était à elle qu’elle en voulait, pour s’être approprié son territoire et avoir chassé sur sa réserve de nourriture.

Les agents, le garde-forestier et le jeune mannequin virent alors un spectacle inédit, un combat entre un Sasquatch et un grizzly. Mulder était estomaqué. Scully, elle, n’était même pas sûre de ce qu’elle était en train de regarder. Lindsay manqua de s’évanouir mais la garde était la seule à être parfaitement lucide car elle avait l’habitude du danger sauvage, au moins autant que les agents spéciaux avaient l’habitude de risquer leurs vies en milieu urbain.
Durant le combat entre les deux monstres, elle décocha une flèche qui toucha la femelle grizzly à la fesse. Cette dernière s’écroula et cette vision fit s’enfuir le Sasquatch qui ne voulait pas subir le même sort.

La créature dont l’existence n’était nullement prouvée venait de surgir devant eux, de se battre avec un grizzly à quelques mètres d’eux puis de s’enfuir et tout cela en moins d’une minute.

Lindsay Donner dut s’assoir, encore sous le choc de ce qu’elle venait de voir. Mulder vint se porter à ses côtés.

-C’est lui, Agent Mulder. C’est exactement ce que j’ai vu dans les phares de ma voiture.

Scully vint les rejoindre.

-Vous allez bien, Lindsay ?
-Vous y croyez, maintenant, Agent Scully ? Lui demanda-t-elle.
-Ça s’est passé si vite ! Répondit-elle. Ce qu’on a vu n’est pas forcément un bigfoot.
-Qu’est ce que ce serait alors ? Demanda son partenaire, agacé par son scepticisme qui frisait ici la mauvaise foi.
-Une race d’ours indéterminée !

Le garde-forestier Maddy McKamy était restée à distance, tenant encore son fusil à lunette.

-Ce que j’ai vu et qui s’est enfui n’était pas un ours, Agent Scully. Je parcours ces bois depuis que je suis gosse et c’est la première fois que je vois une bête comme ça !




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Message  Humbug Mar 24 Nov 2015 - 20:03


Chapitre 13 « Retour à Washington »







Vol 724 d’American Airlines à destination de Washington DC
Mardi 16 Septembre 1992 – 10h13


Les deux partenaires aux affaires non-classées étaient assis côte à côte  dans le Boeing qui les ramenait à la capitale.

-Je suis heureux, Scully, lança soudain Fox Mulder à l’adresse de sa collègue tout en mangeant ses fameuses graines de tournesol.
-Pourquoi ça ? Parce qu’une belle jeune femme sauvage et indépendante t’a proposé de boire un verre avec elle ?

Dana Scully faisait référence avec malice et un soupçon de jalousie à la proposition du garde-forestier. Mulder sourit.

-Non, Scully.
-Pourtant tu as bien bu un verre avec elle n’est-ce pas ?
-Oui.

Il sourit à nouveau, gêné.

-Et vous avez parlé du Sasquatch, j’imagine ?
-Pas seulement.

Scully fut intriguée par cette réponse évasive.

-Ah bon, et de quoi d’autre ?
-De nos vies, de nos passions…
-Elle a donc évoqué la nature et toi tu as parlé des petits hommes verts ?
-Est-ce que je sens pointer un soupçon de jalousie ?
-Non, c’est juste qu’il ne peut pas y avoir plus différent que vous deux. C’est pour ça que ce rendez-vous me fait sourire.
-Il n’y a aucun mal à ça ! Il parait même que les opposés s’attirent.
-Il parait, en effet, même si il n’y a aucune preuve scientifique de cela.
-Ah, je me demandais quand tu allais remettre la science sur la table ! Non, ce n’est pas parce que j’ai bu un verre avec une femme que je suis satisfait, je suis peut-être célibataire mais je n’en suis quand même pas là. Non, si je suis heureux, c’est parce que pour une fois, il y aura à peu près la même chose dans ton rapport et dans le mien.

Scully était étonnée, fit les gros yeux et se retourna vers son partenaire.

-Tu as enfin l’intention d’être raisonnable pour une fois ?
-Je pensais plutôt que tu ferais preuve d’objectivité pour une fois et que tu ne nierais pas ce que tu as vu.
-Ce que j’ai vu ? J’ai vu deux bêtes se battre quelques secondes en pleine forêt ! Il n’y a rien de paranormal là-dedans !
-Sauf que l’une de ces deux bêtes était un Sasquatch, une créature du folklore, Scully.
-Il n’y a aucune preuve de cela.
-Mais tu l’as pourtant vu de tes yeux. Ça ne pouvait pas être un ours. Linsday Donner a bien précisé que c’était la même créature qu’elle avait dans ses phares. Et puis rappelle-toi ce qu’a dit le garde-forestier : « Ça ne peut pas être un ours ».
-Lindsay n’est pas un témoin fiable. Elle tombait de fatigue lorsqu’elle a blessé un animal en pleine nuit, ça aurait pu être n’importe quoi. Quant à la garde, je la soupçonne de vouloir surfer sur les racontars pour attirer les touristes tout comme Roswell est devenu le symbole absolu des OVNIS.

Mulder était dépité.

-J’ai pourtant l’habitude, mais cette fois c’est moi qui ne peut pas croire ça, même venant de toi ! S’il y a bien une affaire où tu ne peux pas nier ce que tu as vu, c’est bien celle-là.
-Mulder, nous avons tous les quatre aperçu une créature mais une fois de plus nous n’avons aucun cadavre ni aucune preuve matérielle. Tu n’as presque pas dormi et dans ces bois, il est très facile de prendre un ours pour autre chose et encore plus un Sasquatch ou une autre créature de légende que tu voulais absolument voir.
-Je ne pensais pas que tu jouerais cette carte là, Scully. De toutes façons, Maddy m’a prévenu qu’elle continuerait à traquer la bête et qu’elle me préviendrait dès qu’elle la trouverait.
-Génial, comme ça vous allez pouvoir boire d’autres verres et tu auras enfin la preuve que tu désires tant.
-Moques-toi Scully, mais je suis sûr de ce que j’ai vu et c’est exactement ce qu’il y aura dans mon rapport.
-Blevins va l’adorer !

Mulder bascula la tête en arrière sur son fauteuil par dépit car il s’avait qu’elle avait raison. Son rapport serait le plus précis possible concernant la bête qu’il avait vue mais comme elle lui avait dit, il n’avait aucune preuve, comme d’habitude dans son service, et elle ne comptait pas raconter la même version que lui. De toutes manières, leurs rapports n’étaient que de la paperasse et n’avaient pas une grande importance, la plus grande preuve en était que tous les écrits de Mulder étaient restés lettres mortes.

Le seul rapport un peu gênant de Scully et allant un peu dans le sens de Mulder, celui qui concernait les Foo Fighters de Savannah, avait fini dans la déchiqueteuse à papier du bureau de Scott Blevins, des mains mêmes du Chef de Division.

Malgré cela, Mulder n’en voulait pas à Scully. Il avait l’intention de continuer à enquêter avec elle, pour qu’enfin, un jour, elle admette enfin l’existence du paranormal.

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