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Missing Files 09 Mill Ends Park

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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:08

Titre : Missing Files 09 Mill Ends Park

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé : Il existe une "faille temporelle" dans la chronologie de la série X-Files. L’épisode pilot se déroule début Mars 1992 alors que l’épisode "Squeeze" (Compressions) se passe en 1993 vu que Tooms tue tous les 30 ans & que ses précédents forfaits remontent à 1963 & 1933. Entre les deux, l'épisode "Deep Throat" (Gorge Profonde), uniquement. Si l'on admet que "Squeeze" se déroule début 1993 et "Deep Throat" en décembre 1992, cela nous laisse environ 8 mois, les 8 premiers mois d’enquêtes de Mulder & Scully passés sous silence par Chris Carter & son équipe. Durant ces 8 mois, Mulder & Scully ont été confrontés à 13 enquêtes (inédites) particulièrement difficiles : voici ces "enquêtes perdues", ces "Missing Files".



Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.

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Missing Files






Episode 9





«Mill Ends Park»






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Chapitre 1 «Kells Irish Pub»






Portland - Oregon
Fin Juillet 1992 -19h02


Le ciel était orageux sur la plus grande ville de l’Oregon. La nuit n’était pas encore tombée de tout son poids sur Portland mais c’était tout comme. Le soleil était définitivement absent de cette triste soirée d’été. Il faisait sombre comme si nous étions du mauvais côté de la lune et un petit crachin tombait inlassablement sur le macadam devenu brillant.

Un petit homme fermait à clé la porte de son commerce. Le fronton indiquait « Succat’s shoe repair store », en français « La cordonnerie de Succat ». L’homme était un quadragénaire à la limite du nanisme. Il portait un épais manteau vert olive et un chapeau de la même couleur. Il était roux aux yeux d’émeraudes et avait une barbe. Son petit anneau à l’oreille gauche contrastait avec son apparence générale. Il enfonça les clés de son magasin dans la poche de son manteau et remonta South-West Taylor Street. La partie de la rue Taylor qui se trouvait à l’ouest de la Willamette River et au sud de Burnside Street. Ses petits pieds marchaient de temps en temps dans des flaques d’eau car il avait beaucoup de mal à les éviter. Cela mouillait le bas de son pantalon et il s’en agaça, il maugréa. Il passa devant la 6ème Avenue, puis la 5ème, la 4ème, la 3ème, subissant le crachin et un vent frais qu’il trouvait des plus désagréables. Il tourna à l’angle de la 2ème Avenue et continua jusqu’au numéro 112 où il poussa la porte d’un petit Pub Irlandais, le Kells Irish Pub, faisant teinter la clochette.

-Salut Connor ! Lança-t-il à l’adresse du patron qui était derrière son bar et essuyait des verres.
-Salut Maewin ! Répondit ce dernier d’un ton neutre, tout en continuant son activité rébarbative.

Il n’y avait pas grand monde dans le Pub, quelques habitués seulement. Un homme d’une soixantaine d’années, le visage marqué par l’abus d’alcool, attablé ; un couple, également assis à une table, yeux dans les yeux, ignorant leur entourage ; et deux jeunes femmes, accoudées au bar. Les amies, une blonde et une brune,  riaient fort. Elles étaient la seule animation du bar. Elles étaient en robe et avaient très certainement décidées de sortir entre filles, peut-être à la recherche d’une rencontre heureuse, d’un rendez-vous galant. Connor, le patron, quant-à lui, avait les yeux rivés sur la télé, qui diffusait un match de football américain universitaire.

Le petit homme enleva son complet vert trempé et son chapeau. Il les accrocha au portemanteau, non sans difficulté, à cause de sa petite taille. Il dû se mettre sur la pointe des pieds pour déposer ses vêtements sur la patère.

-Une Guiness, s’il te plait ! Commanda-t-il.

Le patron s’exécuta et le servit pendant que le cordonnier se rapprochait du bar. Il eu également quelques difficultés à monter sur le tabouret mais réussi au bout de quelques secondes, sous les yeux des jeunes femmes, s’empara du verre à bière et se désaltéra. Il eu un petit soupire de satisfaction.

-Ah ! Merci mon vieux. Ca fait du bien après une journée de boulot. Et puis ce n’est pas le temps qui nous réchauffe.

Le patron du Pub eu un petit sourire.

-De quoi tu te pleins ? On a le même temps que chez nous, en Irlande. C’est pour ça que j’aime cette ville ! La pluie et le froid, il n’y a que ça de vrai ! Ca forge le caractère !

-Alors prends-moi pour un mauvais irlandais, une mauviette ou juste un sale râleur mais moi, j’ai horreur de la pluie.

Connor le rassura…à sa manière.

-Tu n’es pas une mauviette, Maewin, et surtout pas un mauvais Irlandais, par contre je ne te contredirai jamais quand tu dis que tu es un sale râleur.

Succat eu un petit sourire et bu une nouvelle gorgée de bière.

-C’est pour ça que j’adore venir chez toi, Connor, toujours un petit mot gentil pour la clientèle !

Soudain, un bruit les interrompit. C’était la petite cloche accrochée à la porte d’entrée. Un nouveau client venait de pénétrer dans le Pub. Il jeta un coup d’œil rapide aux personnes présentent en balayant la pièce comme un prédateur. Il enleva lui aussi son manteau, un blouson en cuir noir, et le mit également sur la patère. Il était encore plus mouillé que le rouquin mais avait l’air d’y accorder beaucoup moins d’importance.

-Une pression, Connor, et resserres la même chose à ces deux charmantes jeunes femmes.

Elles furent étonnées mais acceptèrent les verres gratuits bien volontiers et le remercièrent. Il s’approcha d’elles et vint s’assoir à leurs côtés.

-Alors les filles, c’est quoi vôtre nom ? Vous faites quoi ce soir ? Vous voulez vous amuser ?

Les deux amies déchantèrent très vite à la vue de leur bienfaiteur. L’homme avait des cicatrices sur le visage et avait une attitude de mauvais garçon. De plus, il n’avait pas l’air de beaucoup respecter la gente féminine. Elles ne répondirent pas à ses questions. Malgré son geste généreux de leur avoir offert un verre, il n’avait pas l’air d’être le genre de personne qu’on apprécie fréquenter, à moins d’aimer avoir des problèmes. Il haussa le ton.

-Bah alors les filles ? Vous êtes muettes ? Vous avez acceptez le verre pourtant ! Pour picoler gratis, il n’y pas de problème mais pour adresser la parole à un inconnu, il n’y a plus personne !

Il devenait menaçant. Pour rien et d’un seul coup.

-Alors ! On ne répond pas !

Le patron s’interposa.

-Du Calme Ryan.

Le vieil homme cuvait et ne s’était rendu compte de rien, quant-au jeune homme du couple, il ne souhaitait qu’une chose, protéger sa dulcinée. Les deux amies, elles, avaient de plus en plus peur de ce nouveau venu qui se comportait avec un manque total de respect. Elles craignaient l’agression ou même l’altercation.

-Du calme ? Mais je suis très calme ! Je veux juste que ces deux pétasses me parlent ! C’est trop demander ?

Cette fois ce fût au tour du petit homme d’intervenir.

-Arrêtez jeune homme ! Si j’étais vous, j’arrêterais ça !

Le rustre au corps épais et musclé se mit à rire en voyant son interlocuteur.

-Ah bon ! Et qu’est ce qu’il pourrait bien m’arriver ? Tu vas me corriger ? En faisant quoi ? En me donnant un direct dans le genou ? Un coup de boule dans les valseuses ?
-Ca suffit Ryan ! Tenta à nouveau le patron, un peu plus à l’abri que les autres, derrière son comptoir.

L’homme était excédé par l’attitude de tout le monde. Il était très certainement ivre avant même son entré dans le Pub.

-De toute façon vous me saoulez tous ! Il est pourri ton rade, Connor. Je me tire ! Faites de beaux rêves en pensant à moi les filles. Et toi, ajouta-il à l’adresse du cordonnier, si je te revois dans les parages, il se pourrait qu’il t’arrive des bricoles.
-Tu auras de graves soucis bien avant moi ! Répliqua le nain sur un ton calme.
-Pfff ! Pauvre type ! Retourne voir Blanche-neige et tes six potes !

L’homme alla vers la porte et s’empara de son blouson en cuir. Il franchit l’entrée et la clochette teinta de nouveau. Tous les clients étaient rassurés de le voir quitter les lieux. Soudain un grand bruit se fit entendre. Un choc ! Un bruit sourd, du verre, un crissement de pneu.
Connor se précipita dehors pour voir ce qu’il s’était passé. Le rustre qui venait d’animer son bar d’une manière désagréable avait été renversé par une voiture verte foncée, juste en sortant. Le patron du Pub était sous le choc.

-Oh mon Dieu !

Les clients avaient compris ce qu’il venait de se passer et furent horrifiés, malgré l’attitude néfaste qu’avait affiché avec eux l’individu.

Le cordonnier, lui, eu un petit sourire et se mit à jouer machinalement avec sa boucle d’oreille.


Dernière édition par Humbug le Ven 29 Juil 2016 - 13:06, édité 4 fois

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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:22



Chapitre 2 « Question de chance »





J. Edgar Hoover Building – Siege du FBI – Washington D.C
Lundi 10 Aout 1992

-Bonjour Mulder ! Lança Dana Scully à l’adresse de son partenaire Fox Mulder, au moment où elle poussa la porte du service des affaires non-classées.
-Salut Scully !

L’homme au visage juvénile et aux cheveux châtains foncés était assis derrière son bureau. Il portait une chemise et une cravate car il avait enlevé sa veste pour être plus à l’aise. Il était penché sur des documents. En s’approchant, sa partenaire aux cheveux couleur rouille vit qu’il s’agissait de dossiers pénaux.

-Wow Mulder ! A ce que je vois, cette fois, tu travailles sur de vrais criminels et non pas des créatures inconnues ou des Extra-terrestres ! Comme quoi, il y a encore assez de méchants venant de nôtre planète pour intéresser Mulder Le Martien !
-Sauf que cette fois, Scully, tous ces messieurs particulièrement photogéniques se révèlent être des victimes et non plus des suspects.

La doctoresse fut étonnée.

-Retour de bâton ? Un justicier sème la terreur parmi les criminels plus ou moins endurcis !
-Ce n’est pas impossible. Mais il semble quand même que toutes ces personnes aimant comparaitre devant les tribunaux soient mortes dans des circonstances particulièrement troublantes.
Le visage de Scully s’illumina.
-Ah, je commence à comprendre un peu mieux pourquoi tu t’intéresses tant à cette affaire et pourquoi tu as l’air aussi absorbé par leurs dossiers. Alors ? Qu’est ce qui leur est arrivé ?
-Apparemment, ces mauvais garçons ont tous vu le sort s’acharner contre eux.
-Le sort ? Tu ne crois tout de même pas qu’ils auraient pu être envoutés ?
-Bah pourquoi pas ?
-Un coup du sort ? C’est ça ton explication à tous ces meurtres ?
-Oui, pourquoi ? C’est quoi la tienne ?
-Vu que toutes les victimes ont un casier judiciaire, il pourrait s’agir d’un règlement de compte entre gangs. C’est une explication un peu plus logique et crédible que ton histoire de magie et d’envoutement.
Mulder répliqua du tac-au-tac.
-On voit que tu ne sais pas comment sont morts tous ces malfrats.
-Allons-y. Je t’écoute !
-Robert O’Kelly, 45 ans, gérant d’une boite de nuit dans le centre de Portland, Oregon est mort chez lui, électrocuté alors qui tentait de réorienter sa parabole pour mieux capter les chaines sportives ; Jason McMillan, 23 ans, petit dealer sans envergure, s’est fracassé le crane contre la faïence de sa baignoire alors qu’il prenait sa douche, en glissant sur sa savonnette. Enfin, Ryan Connely, 37 ans, gros bras du syndicat renversé par une voiture en traversant la rue alors qu’il sortait tout juste d’un pub.
-Effectivement, ça ressemble à chaque fois à une mort accidentelle ! S’étonna Scully.
-On peut même dire que ces lascars ont sacrément manqué de chance.
-La chance maintenant ? C’est ta nouvelle théorie après la sorcellerie ?
-Quand d’autres personnes les connaissant on eu, au même moment, un bonheur inversement proportionnel aux victimes, j’avoue que ça m’intéresse tout particulièrement.
-C’est à dire ?
-Dans cette même ville de Portland, Oregon, où ont eu lieu toutes ces morts liées au milieu des délinquants et des criminels et qui ressemblent à s’y méprendre à des accidents, certains individus ont vu leur bonheur décupler, soudainement. Comme la fille de Robert O’Kelly, qui était en fauteuil roulant et qui s’est tout à coup remise à marcher. Abigail Sims, une jeune droguée de 19 ans cliente et victime de Jason McMillan, a trouvée par terre un ticket gagnant du loto d’une valeur de 10 millions de dollars. Elle a décidé de quitter la ville, d’arrêter la drogue et d’entamer des études de médecine.
-Et pour Ryan Connely, la troisième victime ?
-Il venait d’importuner deux jeunes femmes dans le Pub d’où il sortait juste avant de se faire renverser par la voiture. L’une d’elle, Jennyfer O’Rourke, a eu une promotion et l’autre, Rhonda Miles à vue sa mère subir une rémission spontanée de son cancer de l’utérus.
-Tu penses à quoi ? Ou à qui ? Une espèce d’ange gardien ? Comme la jeune fille du Nebraska, celle qui prédisait les catastrophes ?
-Je ne crois pas. Ca ne ressemble pas trop à son mode opératoire. Pourtant il faut quand même qu’on aille dans l’Oregon pour en avoir le cœur net.
L’Oregon ! Cet état rappelait des souvenirs impérissables à Dana Scully car c’était là qu’avait eu lieu sa première enquête au service des affaires non-classées. Dans la tout petite ville de Bellfleur, pour être plus précis.
-D’accord Mulder, partons pour l’Oregon. Mais entre nous, qu’espères-tu trouver en arrivant là-bas ?
-Je n’en sais rien. Un petit génie, sorti d’une lampe, pourquoi pas ?
Le sarcasme et l’ironie était une seconde nature chez lui.
-Le problème avec toi Mulder c’est que je ne sais jamais si tu plaisantes ou non. Et surtout, quand j’aimerai que ce soit le cas, tu es sérieux alors que quand je voudrais que tu sois un tantinet plus adulte, tu fais le pitre !
-Ah ! fit Mulder en se mettant la main sur sa poitrine et en fermant les yeux. Touché en plein cœur par ma partenaire.
-Est-ce que c’est un aveu ?
-Hélas oui ! Dû reconnaitre l’agent spécial du FBI.
Jamais tel qu’on aimerait qu’il soit. Jamais là où on voudrait le voir. Telle pourrait être sa devise, songea Scully amusée.












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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:23



Chapitre 3 « Portland »




Angle de Front Avenue et South-West Taylor Street – Portland - Oregon
Mardi 11 Aout 1992 – 15h35

Après un vol commercial d’une poignée d’heures, les agents spéciaux du Bureau Federal d’Investigation étaient arrivés dans la cité des roses. On surnommait la ville ainsi à cause des nombreux jardins de roses présents partout dans la cité, dont l’International Rose Test Garden, le plus grand au monde. Pourtant, dans cette affaire, ce n’était pas le rose qui allait prédominer mais le vert. Et justement, Mulder et Scully faisaient tous les deux face à quelque chose de vert et de très original : Mill Ends Park. Le plus petit parc au monde, recensé dans livre Guiness des records. Tandis que le crachin tombait toujours, ils étaient heureusement abrités sous un parapluie.
-Dis-moi ce que je regarde ? Demanda Mulder à sa partenaire alors qu’ils avaient tous les deux les yeux rivés sur un pot de fleur situé au milieu d’une grande avenue et mesurant un tout petit peu plus d’un quart de mètre carré.
-Mulder ! C’est Mill Ends Park ! Le plus petit parc du monde !
-Et alors ?
Pour une fois que c’était elle l’excitée du duo et lui le rabat-joie, une certaine ironie imprégnait la situation.
-Mais c’est Mill Ends Park ! Enfin Mulder ! Dès que j’ai su que nôtre affaire avait lieu à Portland, je me suis dit qu’il fallait absolument que je vienne ici. En plus il est situé à deux pas des lieux de l’enquête. Je ne pouvais pas rater ça.
-Un peu comme un Pèlerinage ? Moi si je devais aller en Pèlerinage quelque part, ça serait à Graceland, la villa du King, Elvis Presley ! Et encore quand ils me forceront à prendre des vacances.
-Ca, je veux bien croire que tu sois fan d’Elvis Presley, ce qui m’étonne le plus c’est que ton cerveau connaisse encore le mot « vacances » !
-Je sais ! J’aime mon travail, Scully !
-Mulder ! Apparemment tu aimes aussi les euphémismes ! Tu n’aimes pas ton boulot, tu vis pour lui ! Il est ton moteur, ton oxygène. Ce n’est pas quelque chose de critiquable en soit mais moi, je ne suis pas aussi dévoué que toi aux affaires non classées. C’est ta quête à toi !
-Et toi tu es mon sidekick ! Le Robin de Batman ! Le Kato du Frelon vert !
-Fais attention Mulder ! Dans la série, Kato a volé la vedette au Frelon vert !
-Ahah ! T’inquiète, je ferais tout pour que tu ne me la voles pas, la vedette ! Mais, tout ça ne dit toujours pas ce qu’on fiche ici et pourquoi on regarde ce maudit pot de fleurs depuis cinq bonnes minutes ?
-C’est une œuvre d’art ! C’est Mill Ends Park ! Tu es impossible Mulder. D’habitude il t’en faut beaucoup moins que ça pour t’extasier.
-Comme quoi ! Toi et moi on commence à déteindre l’un sur l’autre, déjà, et on échange nos personnalités respectives, on switch. Par contre, j’espère ne jamais avoir à porter de perruque rousse !
-Et moi, tes horribles cravates ! Répliqua-t-elle.
Mulder sourit puis regarda de nouveau et intensément le petit pot de fleur.
-Mais qu’est ce que c’est au juste ?
Puis il regarda Scully.
-Oui je sais, c’est Mill Ends Park !!!!! Mais encore ? Pourquoi ce machin est aussi touristique et pourquoi tu as absolument voulu le voir ?
-Parce que c’est irlandais Mulder. C’est mon héritage, mes racines !
-Je ne savais pas que tes origines comptaient autant pour toi.
-Mes arrière-grands-parents sont arrivés sur un bateau en provenance de Galway au début du siècle. Et la couleur de mes cheveux est là pour me le rappeler à chaque fois que je me regarde dans la glace.
Mulder eu un nouveau sourire.
-Je suis content que tu me parles de ça, Scully.
-Attends, je n’ai pas fini ! Mon père adorait nous raconter les histoires de famille. Il voulait absolument que l’on sache d’où l’on venait exactement. Parmi mes frères et sœurs, je dois avouer que j’étais surement celle que ça intéressait le moins, à l’époque. Les autres, au contraire, étaient très friands de toutes ces histoires. Mais aujourd’hui, j’apprécie beaucoup plus de savoir tout cela, je trouve ça important.
-Connaitre son passé, c’est primordial pour pouvoir ce construire en tant qu’individu, j’en sais quelque chose.
Mulder faisait référence à l’enlèvement de sa petite sœur Samantha quand il avait 12 ans et elle, 8, en Novembre 1973, par une force qui est demeurée inconnue et qui l’a poussée à s’intéresser aux affaires non-classées du FBI.
-Mais je t’en pris, Scully, continues. D’où vient ta famille, exactement ?
La scientifique ne se fit pas prier. Face à ce symbole Irlandais, elle était d’humeur à faire des confidences.
-Au moyen âge, mes ancêtres étaient établis à Kilkenny puis ils sont partis pour Dublin au XVIIIème siècle, avant de s’installer à Galway, uniquement pour se rapprocher de l’Amérique, d’après la légende familiale.
-C’est très intéressant la volonté des gens, leur foi inébranlable et les moyens qu’ils se donnent pour réaliser leurs rêves.
-Tu n’es pas la seule personne sur terre à avoir un but et à te donner tous les moyens possibles pour y arriver.
-C’est vrai, je ne suis pas le seul. Dit-il les yeux dans le vague. Mais dis-moi, et ce pot de fleur minuscule, Mill Ends Park, quelle est son histoire à lui, pourquoi est-il là ?
-Il a été placé là en 1948, le jour de la Saint-Patrick, le 17 mars, et il a pris la place d’un lampadaire.
-Et c’était ça son but ? Prendre la place d’un éclairage publique ? Bravo ! Ajouta-t-il ironiquement.
-Non Mulder ! Bien sûr que non ! A la base il était destiné à être une colonie de Leprechauns et un parcours de choix pour les courses d’escargots.
Mulder éclata de rire.
-De mieux en mieux. J’ai tellement déteint sur toi, Scully, que tu va finir avec des avertissements et des blâmes pleins ton dossier immaculé et parfait.
-La perfection n’est pas de ce monde, Mulder.
-Si ! Répliqua-t-il. Un hot dog dégoulinant de ketchup au troisième rang du Yankee Stadium, la voilà la perfection.



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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:24



Chapitre 4 « Trèfle »




South-West Taylor Street - Portland
16h05

-On se dirige vers le Pub, c’est ça ?
-Affirmatif, agent Scully. Nous allons directement au Kells Irish Pub. C’est là qu’était Ryan Connely, nôtre dernière victime, avant d’être renversé par une voiture.
-On a interrogé le chauffeur ?
-C’était un vieil homme, presque grabataire. Roger Johnson. D’habitude, il ne conduisait pas, il avait arrêté en raison de sa vue très faible et de son ouïe défaillante. C’est une attitude plus que raisonnable mais ce soir là, sa femme s’est rendu compte qu’elle n’avait plus de médicament et il lui fallait absolument. Le dernier bus était passé et il a pris la décision de reprendre sa voiture alors que ça faisait deux ans qu’il n’avait pas conduit. Malgré sa santé précaire, tout se passait bien jusqu’à ce qu’il passe devant le Kells Irish Pub. Il n’a absolument pas vu traverser monsieur Connely.
-Effectivement il a vraiment manqué de chance.
-Si tu reconnais que ma théorie est la bonne, nous sommes sauvés.
-Mulder ! Quand j’ai dit cela c’était un abus de langage. Nous parlons tous de chance et de hasard mais c’est une espèce de tradition orale. Il n’y a jamais eu aucune preuve scientifique de tout cela.
-Tu ne crois pas à la chance, Scully ? Pourtant tu travailles avec moi !
Scully sourit de l’ironie de son partenaire et remarqua quelque chose sur un rebord de fenêtre.
-Regarde, Mulder ! Qu’est ce que c’est que ça ?
Elle s’approcha et s’empara du petit objet.
-Un trèfle ? Lui demanda son partenaire.
-Et il a quatre feuilles !
-C’est un porte-bonheur, Scully. Garde-le tu risques d’en avoir besoin.
-Mulder…
Elle commença à protester, comme elle en avait l’habitude mais renonça et plaça la petite plante dans sa poche de manteau.
-C’est encore loin ? Dit-elle pour changer de sujet de conversation.
-Non, c’est juste là.
En effet, ils étaient arrivés devant l’entrée du bar irlandais.
-Comment s’appelle le gérant ?
-Connor O’Reilly.
-Je suis vraiment heureuse que cette affaire me fasse côtoyer des compatriotes. Je commençais à en avoir assez de ne fréquenter que des gens d’une galaxie lointaine, très lointaine.
Mulder sourit en la regardant et poussa la porte, faisant teinter la petite cloche significative qui avertissait le patron de l’entrée ou sortie d’un client. L’homme était à sa place, derrière son comptoir et il était seul. Pas un client dans l’établissement.
En entrant dans ce pub, Scully eu la même sensation que lorsqu’elle avait quinze ans. Elle et son frère Charlie avaient passé tout un été en Irlande, sur la terre de leurs ancêtres, chez des cousins de son père. Elle ne savait pas pour son frère, mais au moment même où elle avait posé le pied sur cette terre pourtant inconnue, inexplicablement et pour la première fois, elle s’était sentit « chez elle ». C’était une sensation étrange et inédite, comme si elle avait conservé cet air si particulier dans ses gènes. Elle n’en faisait jamais état mais c’était indéniable, elle possédait une sorte de connexion avec ce pays.
-Connor O’Reilly ? Demanda Mulder.
-Lui-même !
-Agents Mulder et Scully. FBI. Vous étiez prévenus de nôtre visite.
Les deux agents spéciaux sortirent leurs badges et les montrèrent à l’irlandais.
Ce dernier fut attiré par Scully. Ce fut d’abord sa couleur de cheveux qui le titilla puis son nom lui paru familier.
-Scully ? Vôtre famille est de Dublin, n’est ce pas ?
-Oui ! Mais à l’origine, ils étaient de Kilkenny.
L’homme eu un large sourire.
-Ma famille est de Blackrock !
Scully lui répondit par le même faciès lumineux et radieux.
-Alors nos ancêtres étaient voisins !
Mulder était gêné de cette complicité soudaine avec cet inconnu.
-Monsieur O’Reilly, revenons à nos moutons, enfin, si je puis dire. Vous êtes le dernier à avoir vu un certain Ryan Connely ?
-C’est vrai !
-Vous pouvez nous en dire un peu plus sur les circonstances de sa mort.
-J’ai déjà tout dit à la police. Et puis c’était un accident !
-Nous avons lu le rapport de police mais nous souhaitons poursuivre les investigations, comme le « I » de FBI nous y autorise.
Connor cherchait du soutient et une certaine approbation dans les yeux pers de Scully. Comme il l’obtint, il répondit à la question de Mulder.
-Ryan venait assez souvent mais je ne l’aimais pas. Il se comportait très mal avec les autres clients.
-Comment ça ? Coupa la scientifique.
-Il était vraiment grossier. Il importunait les couples et les femmes. Il insultait tout le monde. C’était vraiment un sale type. Je le connaissais depuis la maternelle. Il a toujours été comme ça. Un vrai parasite. La maitresse d’école disait déjà qu’il finirait gangster. Et le pire c’est qu’elle avait raison. Je ne suis même pas sûr qu’il ait exercé un travail honnête une seule minute de sa vie. Par contre il était un des hommes de mains de la pieuvre. Vous savez, le genre de type qui vient vous casser les jambes si vous ne payez pas l’impôt que ces types s’octroient.
-Bref, vraiment quelqu’un de mauvais !
-C’est effectivement le terme qui lui correspond le mieux.
-Diriez-vous que, d’une certaine manière, il a mérité ce qu’il lui est arrivé ?
L’Irlandais hésita et chercha une nouvelle fois l’approbation dans les yeux de Scully. Il avait peur des conséquences de sa réponse. Mais de nouveau, les yeux de la scientifique approuvèrent et il répondit.
-Oui ! C’était quelqu’un de mauvais et il a mérité son sort ! Ne vous méprenez pas, je ne l’aurais jamais tué et je n’aurais jamais payé quelqu’un pour le faire, mais je suis ravi de ce qu’il s’est passé. Je peux même vous avouer que j’ai souvent souhaité ce qui lui est arrivé, tout comme pleins d’autres gens. C’est une vraie bénédiction que ce type soit mort dans un pur accident. C’est un cadeau de Dieu. Le Dieu de la justice, celui qui puni les méchants et récompense les faibles.
-Et j’imagine que vous n’étiez pas le seul, ce soir là, à vouloir qu’il disparaisse ? Demanda Scully.
-Non. En effet.
-Qui d’autre était présent ?
-Il y avait les deux jeunes filles, un couple, un vieil ivrogne qui était déjà là avant que je rachète le bar, et Maewin, le nouveau cordonnier.
-Cet homme n’apparait pas dans le rapport ! Coupa Mulder. Vous n’aviez pas parlé de lui à la police.
L’homme était étonné.
-Ah bon ? Vous êtes sûr ? Pourtant, il était là, aux premières loges. Il s’est même fait prendre à partie par Connely.
-Où habite-t-il ? Demanda la rouquine.
-Sa boutique est située plus haut dans la rue, à l’angle de South-West Broadway.
-Merci de vôtre coopération, monsieur O’Reilly.
-Ce fut un plaisir, agent Scully.



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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:25




Chapitre 5 « Le Cordonnier »






Angle de SW Broadway et SW Taylor Street
17h13

Juste avant d’entrer dans la boutique du petit cordonnier, Scully remarqua un sublime arc-en-ciel.
-Tu as vu, Mulder ?
-Oui, un arc-en-ciel ! Dans certaines cultures, en voir un porte bonheur, tu sais ?
-Arrêtes un peu ! C’est juste un phénomène optique et météorologique qui rend visible le spectre continu de la lumière du ciel quand le soleil brille sous la pluie.
-Et c’est Isaac Newton qui lui a, arbitrairement attribué sept couleurs alors qu’en fait, il s’agit d’un flux de couleurs continus. Tu vois, Moi aussi je connais mes classiques !
-Je vais peut-être réussir à faire quelque chose de toi ! Ton cas n’est pas si désespéré finalement.
Mulder entra dans l’échoppe, suivi de près par sa partenaire.
-Monsieur Succat ? Agents Mulder et Scully. FBI.
-Je suis là ! Précisa une voix qui provenait de derrière le comptoir.
Soudain, les agents virent sortirent une petite tête rousse, émergeant du bar de réception. Le cordonnier était grimpé sur un tabouret haut pour être à la même hauteur que Mulder et Scully. Immédiatement, il se tourna vers la scientifique.
-Humm, Scully ? Vos ancêtres étaient de Kilkenny, n’est-ce pas ?
Mulder fut surpris de voir se dresser sur un haut tabouret ce nain roux et barbu. Scully, elle, fut très étonnée par sa perspicacité.
-Moui, mais comment le savez vous ?
-Je suis moi-même de Rock of Cashel dans le comté de Tipperary. Mon grand-père m’a raconté que son meilleur ami à Dublin se nommait Duncan Scully et ce dernier lui avait dit venir de Kilkenny. Pour la suite, cet ami est parti pour Galway avec pour projet de rejoindre l’Amérique. Cette perte soudaine a beaucoup affecté mon grand-père.
Scully fit les yeux ronds et se retourna vers Mulder.
-C’est incroyable, nos deux ancêtres se connaissaient !
-L’Irlande est un tout petit pays Scully ! Fit Mulder avec un sourire sarcastique.
C’était la deuxième fois depuis qu’ils étaient dans ce quartier de Portland qu’un témoin parlait à Scully de manière très proche en raison de la concordance de leurs origines et cela interpela Mulder. Il se tourna vers sa collègue.
-Je n’aurais jamais cru qu’en allant sur la côte ouest, tout le monde serait aussi proche de toi. Je pensais plutôt que ça arriverait si l’une de nos affaires nous avait amenés à Boston, par exemple.
-Mais les irlandais sont partout, Mulder ! Et comme tu dis « c’est un tout petit pays ».
Scully était fier de cet intérêt à son égard. Une fois n’étant pas coutume, ce fut le profiler qui recentra le débat.
-Monsieur Succat, est-ce que le nom de Ryan Connely vous dit quelque chose ?
Le nain leva le nez en l’air pour réfléchir.
-Mmm, non, ça ne me dit vraiment rien.
-Vous êtes sûr ? Vous l’avez rencontré il n’y a pas si longtemps, pourtant.
-Ah bon ?
Mulder lui montra alors une photo du porte-flingue provenant de son casier judiciaire.
-Ah ce type là ! Répliqua le cordonnier. Effectivement je l’ai rencontré il y a quelques jours mais je ne crois pas avoir jamais su son nom.
-Quels rapports aviez-vous avec lui.
-Si vous avez déjà vu Connor, il vous a surement tout raconté.
-C'est-à-dire ?
Succat était peu ravi de l’attitude de l’agent mais appréciait toujours autant sa compatriote car elle ne semblait pas le malmener, elle.
-Rhh, marmonna-t-il dans sa barbe. Ce type est entré dans le Pub et s’est mis à embêter tout le monde. Il a importuné les gens et Connor lui a demandé de se calmer mais ça n’a pas eu grand effet.
-Et qu’avez-vous fait ? Demanda Scully.
-Je lui ai demandé de se calmer, moi-aussi.
-Et pourquoi est-il sorti quand c’est vous qui vous en êtes mêlé ?
-Vous avez un regard de chien battu mais vous êtes tenace, agent Mulder ! Répliqua le cordonnier. J’ai dû lui faire un peu plus peur que Connor, c’est tout !
-Sans vouloir vous offenser, j’ai un peu de mal à y croire.
Scully savait que l’homme l’appréciait et décida de venir au secours de son partenaire.
-Vous lui avez dit quoi, exactement ?
Et comme prévu, l’homme de petite taille répondit, au risque de se tirer une balle dans le pied.
-Je lui ai fait comprendre que si il continuait, il pourrait lui arriver malheur !
Mulder leva les sourcils. Enfin, il tenait quelque chose en rapport avec sa première hypothèse.
-Et effectivement, il lui est arrivé quelque chose de grave quelques secondes plus tard puisqu’il est mort !
-Vous ne croyez tout de même pas que c’est moi qu’il l’a tué, agent Mulder, juste parce que je lui ai souhaité malheur ? C’est ridicule !
Scully ne pouvait qu’être d’accord avec le cordonnier.
-Ca peut paraitre ridicule effectivement mais je suis intiment convaincu que vous étiez aussi présents sur les lieux des autres décès.
-Les autres ? Mais quels autres ?
-Connaissiez-vous Robert O’Kelly et Jason McMillan ? Demanda-t-il en lui montrant les photos de parades judiciaires des deux hommes.
-Ah oui, je les connais ! Deux sales types comme l’autre !
-Comment ça ? Voulu savoir Scully.
-Un dealer et un mafieux, vous appelez ça des gens bien, vous ?
-Non, en effet. Reconnu la rouquine.
-Alors pourquoi vous me parlez d’eux ?
-Parce qu’ils sont morts aussi ! Précisa Mulder.
-Et vous pensez que c’est moi qui ai tué ces trois personnes ?
-Oui et je vais devoir vous demander de nous suivre. Je crois qu’une petite entrevue s’impose.
-Vous plaisantez j’espère ! Vous marchez sur la tête !
Puis il se retourna vers Scully.
-Vous qui êtes une compatriote, vous n’allez pas le laisser faire ça, cet espèce de suppôt du grand mensonge.
En traitant Mulder ainsi, le cordonnier ne pouvait pas être plus éloigné de la vérité.
-Monsieur Succat, n’ayez craintes, nous voulons juste vous entendre plus en détail, à l’antenne locale du FBI. Lui dit Scully. Vous êtes un témoin et dans cet affaire, il convient de s’entretenir avec tous ceux qui pourraient avoir vu quelque chose de particulier.
-OK, d’accord, mais je le fais uniquement pour vous, jolie Scully et parce que nos aïeux étaient amis. Si cette espèce de grand sifflet, ce Dark Vador au service de l’empereur de mal, était venu seul, jamais je ne l’aurais suivi, foi de Maewin !




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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:26



Chapitre 6 « Premier vœu »





9109 NE Cascades Parkway - Antenne locale du FBI - Portland - Oregon
19h18

Le Bureau du FBI était situé non loin de la Columbia River, à l’extrême Nord-Est de la ville. L’aéroport international de Portland était tout proche. Le contact des agents spéciaux était l’agent Ken Johnston, un trentenaire brun d’1,75 mètre. Ils étaient tous les trois dans la boite, la salle d’interrogatoire, en compagnie de leur suspect de petite taille. L’agent local était dans un coin de la pièce, les bras croisés et ne participait pas aux échanges.

-OK ! Vous m’avez dans vos locaux, vous voulez m’interroger ! Maintenant on fait quoi ?
- On veut juste parler un peu, pas de panique, vous n’êtes absolument pas en état d’arrestation, monsieur Succat. Répondit Scully.
-Et ça c’est plutôt grâce à vous, car vôtre partenaire, lui, il m’aurait passé les bracelets manu-militari, même sans preuve.
Décidément, le cordonnier avait la dent dure contre Mulder. Il était aussi énervé contre le profiler qu’il était bienveillant envers la scientifique.
-Je suis persuadé que vous avez un rôle prépondérant dans les morts de ces hommes et, en général, j’ai d’assez bonnes intuitions. Rétorqua Mulder.
-Et la présomption d’innocence ? Rappela le nain. Vous y avez songé ?
Puis il ajouta un propos fort désobligeant à l’encontre de Mulder.
-Fasciste !
Une fois de plus, il ne pouvait pas être plus loin de la vérité. Décidément, le cordonnier n’avait pas du tout cerné l’agent spécial. Il croyait que Mulder était précisément l’un des hommes qu’il passait sa vie à combattre. Par contre, il était plus qu’amical avec l’agent Scully, il agissait avec elle comme si c’était sa propre fille.
-Et vous, agent Scully, vous en pensez quoi ?
-En général, je suis en désaccord total avec mon partenaire mais c’est ainsi qu’on travaille, c’est en confrontant nos théories qu’on résout les affaires, c’est nôtre méthode de travail.
-Je peux donc en déduire que vous me pensez innocent. Vous êtes une personne raisonnable et très intelligente.
Scully regarda Mulder avec des yeux voulant dire : « Tu vois ! ». Le cordonnier continua.
-Et puisque je suis quelqu’un de foncièrement généreux, je vous accorde trois vœux. Choisissez bien, c’est tout ce que je peux faire pour vous.
-Trois vœux ? Répéta la rousse aux yeux de jade.
-Tu vois, Scully, je t’avais dit qu’on trouverait un petit génie sortie d’une lampe en venant à Portland. Enfin, plus exactement, un génie sortie d’un petit parc.
Scully le regarda en faisant la moue, elle ne goutait que moyennent ce sarcasme à l’encontre de Mill Ends Park et du petit cordonnier.
-Si vous pouviez arrêter de m’insulter en ma présence, ça m’arrangerait. Vous pourriez au moins avoir l’éducation d’attendre que je sois parti. Lui lança Succat.
Puis il se tourna vers la scientifique.
-Alors ? Quels sont vos trois vœux, belle enfant ?
Scully eu un sourire gêné. La situation l’amusait, même si elle ne croyait pas en un quelconque pouvoir du nain, elle décida de profiter de la situation pour embêter son partenaire et leva les yeux vers le plafond de la pièce. Mulder la regarda et n’en croyait pas ses yeux. Sa partenaire sceptique avait vraiment l’intention de formuler ces trois vœux ? Cette affaire devenait vraiment unique et pas du tout à l’avantage du Martien.
-Réfléchit bien, Scully, tu n’as le droit qu’à trois vœux seulement.
Sa collègue avait toujours les yeux en l’air en faisant mine de réfléchir.
-Pour ton premier souhait, je te conseille de dire « Je veux travailler avec Fox Mulder pour l’éternité ! ».
Elle sourit et dans ses yeux, Mulder réussit à décrypter : « Ne rêve pas ! ». Elle profitait de la situation à fond.
-OK ! Même si je ne crois pas que cela soit possible pour quiconque d’exhausser quoi ce soit de manière magique, je veux bien me laisser tenter pour cette fois. Mon premier vœu est de devenir immortelle !
Mulder leva les sourcils, les fronça puis n’en leva qu’un seul, le droit.
-T’es sérieuse, Scully ? L’immortalité ? Toi, une scientifique ?
-Et pourquoi pas, Mulder ? Tu es jaloux ?
-Non mais…
Le cordonnier tripota sa boucle d’oreille entre son pouce et son index, avec un petit sourire, puis il arrêta.
-Ca y est !
-Quoi, c’est tout ? Demanda Mulder. Pas de mot magique genre « abracadabra », pas de fumée ou quoi que ce soit ? Rien de plus que « ça y est » ?
-Vous vous attendiez à quoi ? Vous m’avez pris pour le Magicien d’Oz ? Pas besoin de chichi pour exhausser le souhait de quelqu’un. Si une femme veut un cadeau, vous lui offrez ! Vous ne rajoutez pas au présent des cotillons, des feux d’artifice, un tapis rouge et tout le toutim ! Tout ça c’est du vent et ça n’a rien à voir avec le vœu, moi je préfère me concentrer uniquement sur le souhait.
-Vous croyez sincèrement que vous pouvez réaliser les souhaits ? Vous pensez réellement que le vœu de l’agent Scully va être exhaussé ?
Succat le regarda droit dans les yeux, avec un sourire narquois.
-Peu importe ce que je crois. Bon, je peux y aller maintenant ?
-Oui, mais restez à nôtre disposition. Ne serait-ce que pour mes deux autres vœux. Répondit Scully avec un petit sourire ironique.
-Bien sûr ! Pourquoi m’enfuirais-je ? Enfin, à part pour échapper au harcèlement de l’homme qui vous sert de collègue.
Le nain se leva.
-Ah, au fait, j’ai un petit cadeau pour vous, agent Scully.
Les deux agents se regardèrent, interloqués.
-Le vœu, ce n’était pas tout ? Demanda Mulder, ironique.
Le cordonnier poursuivi, en ignorant l’agent spécial.
-Vous fumez ?
-Ca m’arrive en de rares occasions, je l’avoue. Surtout pour me détendre quand je suis stressée.
Succat lui sourit.
-Alors, voici, c’est pour vous.
Et il sorti de sa poche un étui à cigarettes plaqué or avec un trèfle gravé sur le dessus.
Elle prit le cadeau. Ses yeux étaient emplis de gratitude pour ce petit individu qu’elle ne connaissait que depuis quelques heures.
-Merci ! Au fait, c’est quelle marque ?
-Des « Lucky » !
Mulder se mis glousser d’un rire nerveux.


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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:28



Chapitre 7 « Lucky Scully »






Waterfront Park Trail – Portland - Oregon
20h37

Les deux agents étaient assis dans une petite cafétéria située non loin de Mill Ends Park mais avec vue sur la Willamette River, entre les ponts Morrison et Hawthorne. Quasiment seuls au Central Diner, ils parlaient de l’affaire et avaient gardés leurs manteaux, ils trouvaient qu’il faisait froid dans la salle. La scientifique mangeait un steak grillé tandis que Mulder avait devant lui du poulet frit.
-Alors, Scully ? Ca fait quoi de ne pas pouvoir mourir ?
Il était ironique mais il avait adopté un ton faussement jaloux.
-Venant de ta part, je m’attendais à un peu plus de crédulité. Tu m’as habitué à autre chose : Les Extra-terrestres, les espions psy, un derviche auto-guérisseur, une voyante, un pyrokinèse, une mutante et même une expérience gouvernementale de voyage à travers le temps et les dimensions ! Mais là, non ! Tu ne crois pas qu’un être ait le pouvoir de réaliser les vœux ?
-Réaliser les vœux, pourquoi pas, mais pour ce petit cordonnier, je ne sais pas, pour moi c’est autre chose.
-Comme quoi par exemple ?
-Au mieux je pense que cet homme est peut-être un lutin ou un farfadet, un esprit frivole du folklore mais sans pouvoirs.
-Un farfadet ?
-Pourquoi pas ? Il en existe dans de nombreuses cultures. Rien qu’en France, il y a l’Annequin, l’Argiduna, le Bugul-noz, le Duhon, le Fantasti, le Felteu, le Fras, le Gripet, l’Hutzêran, le Korrigan, c’est un peu le pays des lutins ; mais il y a aussi l’Aërico d’Albanie, le Dama Dagenda de Nouvelle-Guinée, et le Monaciello italien, notamment.
-Mulder, j’ignorais que tu en savais autant sur les esprits de petites tailles !
-Et je ne t’ai pas encore tout dit. Vu les origines du cordonnier, ça parait encore plus crédible qu’il soit un Fir Darrig ou un Lurikeen, deux lutins du folklore irlandais.
-Ah non, s’il te plait, Mulder, ne touche pas au folklore irlandais. Je t’en suppli.
-Il peut aussi être un Puck ! Il y en a en Ecosse et au pays de Galles.
-Puck ? Le personnage de la pièce de Shakespeare, Le Songe d’une nuit d’été ?
-Lui-même. En fait, Shakespeare s’est inspiré du folklore et de la mythologie pour créer son personnage. On l’appelle aussi Jack O’Lantern, Will au tortillon, Le moine pressé, Robin Bonenfant ou Robin bon Compère.
-Et pourquoi pas un Gobelin ?
-Scully ! Alors là tu m’épates ! Cette histoire ça devient du délire ! Un coup c’est moi qui crois, un coup c’est toi, puis moi de nouveau !
-Mulder, ce n’est pas parce que je propose une hypothèse à moitié de manière ironique que tu dois croire que nos rôles au seing des X-files sont inversés.
-Mais pour en revenir à Succat, tu penses sincèrement qu’il a exhaussé ton vœu ?
-Bien sûr que non mais j’aimerais bien y croire. Faut dire que ça m’arrangerait bien. Mais ce n’est pas la voie que j’ai choisi, ce n’est pas scientifique, ça reste une croyance purement théorique.
-Comme certaines branches de la physique qui est pourtant considérée comme une science dure. Et puis cette croix que tu portes en pendentif ? Ce n’est pas très scientifique non plus !
-Ca vient uniquement de mon éducation. Disons que c’est une habitude et quelque chose de profondément enfuit au fond de moi. C’est familial et culturel.
-Et qu’est ce qui te dit que ma croyance dans le paranormal n’est pas aussi quelque chose de culturel et de familiale ? Mon père a longtemps travaillé au département d’état, il était habilité au Secret Défense et puis ma petite sœur a été enlevée par une force présente dans une puissante lumière en 1973. Ma croyance vit en moi depuis ce jour, depuis mon enfance, comme toi avec ton rapport à Dieu. Quant-à ton maudit rationalisme, je ne me l’explique pas, cela demeure pour moi la plus inextricable des affaires non-classées.
Scully lui sourit.
-Mulder, tu exagères, ma foi en la science n’est pas un X-file !

Soudain, un homme à l’attitude louche entra dans le petit resto. Il avait un long manteau et semblait dissimuler quelque chose. Son regard était vitreux et non fixe, on dirait qu’il suivait des yeux une mouche invisible. Scully avait remarqué que quelque chose clochait avec cet individu, mais elle ne réagit pas d’avantage. Les gens bizarres ne sont pas tous des suspects, son partenaire en était la preuve vivante selon elle. L’inconnu s’approcha du comptoir, l’air fébrile. Tout à coup, il sortit un revolver de sous son sweat-shirt et hurla à l’adresse de la serveuse.
-Envoi la caisse, magnes-toi !!!
Elle avait très peur. Mulder et Scully étaient armés et voulaient intervenir. La femme avait ouvert le tiroir-caisse et sortait les billets.
-Mets ça dans un sac ! Aboya-t-il.
Elle s’empara d’une pochette en papier cartonné recyclé et mit les billets dedans, en tremblant. Les agents spéciaux sortirent discrètement leurs pistolets automatiques et se levèrent.
Scully l’interpela verbalement tandis que Mulder s’éloignait d’elle pour qu’ils aient le braqueur en ligne de mire sous deux angles différents.
-FBI ! Pas un geste !
L’homme était surpris que deux agents fédéraux déjeunent dans ce petit steakhouse et eu un mouvement de recule. Il était pris, déjà. La serveuse en profita pour se cacher derrière le comptoir et s’accroupi, se recroquevillant sur elle-même. Les regards du braqueur et de Scully se croisèrent et l’homme perçu de la faiblesse dans les yeux bleu-verts de la jeune femme. Il était persuadé qu’elle ne tirerait pas. Il fit donc feu sur elle, en pleine poitrine.
Il avait tord car la scientifique tira dans la même seconde que lui mais ne l’atteignit qu’au bras gauche. Mulder, lui, qui couvrait sa partenaire atteignit le tireur au torse. L’homme s’écroula.
-Appelez une ambulance ! Hurla Mulder à l’adresse de la serveuse.
Il rengaina son arme et s’approcha de sa partenaire.
-Scully !
Après quelques secondes d’inquiétude, Mulder fut soulagé quand elle ouvrit les yeux.
-Ca va Scully ?
-Oui, ça va ! Juste un peu soufflé c’est tout.
Mulder ne comprenait pas. Il n’y avait pas une seule goutte de sang et cela lui rappela presque l’affaire du Derviche. Mais il trouva la solution après un bref instant. Il n’y avait rien de paranormal, enfin pas au sens strict du terme. Il sortit d’une poche du manteau de Scully, qui se trouvait au niveau de sa poitrine, l’étui à cigarette que lui avait donné le cordonnier. On ne voyait plus le trèfle car il y avait la balle à sa place.
Le cadeau de Succat venait de lui sauver la vie, lui qui lui avait, soit disant, accordé l’immortalité.




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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:29




Chapitre 8 « Unlucky Mulder »





Hotel Jupiter – 800 E Burnside Street - Portland - Oregon
23h10

Mulder était à la fois inquiet et soulagé. Il avait eu très peur de perdre sa nouvelle partenaire. Heureusement que Scully avait mis ce cadeau très récent dans la poche de devant de son manteau.
Après une visite de contrôle à l’hôpital, les agents étaient allés dans un petit hôtel, Le Jupiter, qui était situé au nord des lieux de l’enquête et sur l’autre rive de la Willamette River. Il y avait des lieux de séjour plus proches mais ils étaient plus chers. Ils avaient donc décidés de s’excentrer un peu.
Scully avait été auscultée mais les médecins n’avaient strictement rien trouvé, elle était en pleine forme. Le choc l’avait légèrement étourdit puis elle avait ressentit des vertiges mais elle allait, à présent, beaucoup mieux. C’était une femme forte, une agent spéciale du FBI entrainée et rompue à cette éventualité.
A l’hôtel, Mulder avait voulu dormir dans la même chambre que Scully, sur le fauteuil, pour veiller sur elle. L’attitude de son partenaire avait fortement étonné la jeune femme et l’avait, d’une certaine manière, flattée aussi, car cela prouvait qu’il tenait un temps soit peu à elle, déjà. Mais elle avait tout naturellement refusée, elle se sentait beaucoup mieux et n’avait pas besoin d’être veillée. Il avait tout de même tenu à l’accompagner jusqu’à la porte de sa chambre, elle s’était quand même fait tiré dessus. Ils avaient les chambres 206 et 211, situées au même étage mais pas contigu, elles étaient mêmes de part et d’autre du couloir. Quand sa collègue avait refermée derrière elle la porte de la chambre 206, il s’était dirigé, la tête basse, vers la 211.
En entrant, Mulder ne se rendit même pas compte qu’il écrasa une punaise qui dégagea une odeur nauséabonde et appuya sur l’interrupteur mais la lumière du plafonnier ne s’allumait pas. Il pesta et se dirigea vers la table de nuit pour allumer la lampe de chevet grâce à la lumière du couloir puis il retourna à la porte pour la fermer. Il avait eu la désagréable surprise de voir qu’il y avait deux lits d’une personne à la place d’un grand lit pour deux, habituel dans les hôtels qu’il avait fréquenté jusque là. Mais ce n’était pas si grave, chez lui, il dormait sur le canapé, il n’allait donc pas se plaindre à la réception.
Comme il faisait très froid dans la chambre, il alluma le radiateur mais ce dernier projetait de l’air froid. Il croyait que c’était temporaire et qu’il allait bientôt produire de la chaleur mais cela n’arriva pas. Après un long moment à attendre l’air chaud en vain, Mulder alla à la salle bain pour uriner et remarqua que la chasse d’eau fuyait. La nuit s’annonçait des plus courte avec ce bruit d’eau coulante incessant. Il voulu se laver les mains mais là, c’était l’inverse, l’eau ne coulait pas du robinet. Il s’essuya donc avec une serviette, par obligation.
Il retourna près de son lit et s’allongea, fatigué, et ne pouvait pas se sortir de la tête qu’il avait manqué de perdre sa partenaire il y a quelques heures seulement. Cet événement le rapprocha psychologiquement de la scientifique. Il se rendit compte qu’elle lui était utile, cette jeune médecin qui passait son temps à contredire ses théories.
Très à l’étroit sur ce lit d’une personne, il bougea légèrement et la couche se mis à grincer comme une porte de 200 ans. Il leva à peine l’épaule et le lit grinça encore plus fort. On aurait dit qu’à chaque mouvement de l’agent spécial, le lit allait s’écrouler et qu’il allait se retrouver par terre, au milieu d’un tas de planches. Il se figea donc, de peur de chuter de tout son poids et tenta de s’emparer de la télécommande. Il y parvint et alluma le téléviseur. C’était un film en noir et blanc, avec Buster Keaton, « La croisière du Navigator », un film de 1924. Il aimait ce film mais zappa pour voir ce qu’il y avait sur les autres chaines. Une fois de plus, il eu une mauvaise surprise : le même film passait sur TOUTES les chaines. Au début, il pensa à une coïncidence mais ce même film, au même moment, diffusé sur absolument tous les canaux, ce n’était vraiment pas normal. Dans cet hôtel, ou du moins dans sa chambre, il y avait véritablement un problème. Mulder était pris dans un tourbillon infernal. Il aurait bien aimé voir un documentaire, un film de science-fiction ou même un film X, cela l’aurait détendu un peu, mais le sort en avait décidé autrement. Ce fameux sort qui avait été plus que clément avec sa partenaire depuis le début de cette affaire de morts mystérieuses à Portland. Il décida d’éteindre la télé et pointa la télécommande. Au même moment, il remarqua qu’un cafard passa sur l’écran.
-Oh bon sang !!!!! S’éxclama-t-il.
Du coup, il regarda sous son lit pout voir s’il n’y en avait pas d’autres mais il n’en vit aucun. La couchette grinçait de plus en plus. Il n’était pas au bout de ses peines car il entendit bientôt un bourdonnement à son oreille. Il y avait des insectes volants dans la chambre, sans doute des moustiques. Les insectes bourdonnaient et s’éloignaient, sans oublier de le piquer au passage.
La lumière, le radiateur, la chasse d’eau, le robinet, le lit, la télé, les cafards et les moustiques, cela faisait beaucoup pour la même soirée et dans la même chambre mais Mulder ne voulait surtout pas se plaindre car le plus important était que sa partenaire n’ait pas été blessée au court du braquage. C’était ce qui importait ce soir malgré les désagréments qu’il vivait. Il ne souhaitait qu’une seule chose, que cette soirée s’achève au plus vite et qu’une nouvelle journée commence, beaucoup plus heureuse celle-là. Mais pour cela il fallait s’endormir et l’agent spécial eu toutes les peines du monde à trouver le sommeil. Le froid polaire, le bruit de l’eau et les bestioles l’en empêchaient et les heures passaient sans qu’il ne puisse fermer l’œil. Vers trois heures du matin, il en vint à se dire que c’était fortement improbable voir impossible qu’il y ait des moustiques qui prolifèrent dans sa chambre à cause du froid car il s’agissait plutôt d’insectes qui vivant habituellement en milieu tropical. Mais cette question ne le perturba pas plus de quelques secondes car il souhaitait avant tout dormir. Emmitouflé sous plusieurs couvertures, il s’endormi enfin, d’extrême fatigue, à 7h du matin mais son réveil sonna trente minute plus tard. Il entreprit d’aller prendre une douche bien chaude pour se réchauffer et se réveiller mais le sort s’acharnait aussi ce nouveau jour. L’eau était froide et coulait en double jets simultanés. Un jet d’eau tout petit et très faible au milieu et un autre très puissant sur les contours de la pomme. C’était une sensation très désagréable. Il sortit et s’essuya au plus vite. Ne manquait plus qu’il attrape froid et s’enrhume en plus. Il se rhabilla pour sortir enfin de cette chambre maudite. Il n’en pouvait plus de cette horrible nuit qui était en passe de rivaliser avec celle qu’il avait vécu à Lakeside, dans la maison du sorcier Everett Tyler.
Il rejoignit Scully à la réception. Elle avait l’air d’avoir passé une meilleure nuit que lui, ce qui n’était pas si difficile.
-Mulder ça va, on dirait que tu as passé une sale nuit. En plus tu es couvert de piqures.
Il n’avait pas l’intention de se plaindre, ce n’était pas son genre. Par contre, en signant le registre, il s’aperçu que la chambre 211 portait le nom de Dana Scully. Il y avait donc eu un échange de chambre fortuit et c’était lui qui en avait pâti. A l’origine, la pièce où il avait passé une nuit cauchemardesque était réservée pour sa partenaire. Il souffla et décida de garder, une nouvelle fois, cela pour lui.
-Nan, t’inquiète ça va !
-Alors, qu’est ce qu’on fait aujourd’hui ?
-J’ai envie de retourner voir le cordonnier. Son histoire de vœu m’a interloqué. Et puis c’est son cadeau qui t’a sauvé la vie. En plus il a dit que tu serais immortelle. Tout cela rentre parfaitement dans les prérogatives des affaires non-classées.
-C’est sans doute une coïncidence Mulder ! Mais bon, si tu y tiens, allons voir le cordonnier irlandais. De toute façon je l’aime bien, moi, ce personnage, je suis donc très contente de le revoir. Et puis, il me doit encore deux vœux !


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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:30




Chapitre 9 « Deuxième vœu »





Mercredi 12 Aout 1992
11h10

Ils décidèrent de faire la route à pied, pour discuter et échanger.
-Alors, Mulder, cette nuit ?
-N’en parlons pas si tu veux bien.
-C’était si catastrophique que ça ?
-On peut dire ça. Au fait, tu as pu regarder la télé, toi ?
-Bien sûr ! Je me suis fait une super soirée film avec « Quand Harry rencontre Sally ». Après ils diffusaient « Le cercle des poètes disparus » mais je n’ai pas pu le voir, je me suis endormi comme un bébé.
Mulder était à moitié jaloux.
-Moi j’ai eu un film de Buster Keaton sur toutes les chaines.
Scully était étonnée et se tourna vers son partenaire.
-Ah bon ? C’est bizarre ! Moi j’ai même eu du mal à choisir car en zappant je me suis aperçu qu’il y avait tous pleins de films tous très différents et apparemment tous très intéressant.
Cette fois, Mulder était définitivement jaloux ! Il fit l’une des pires grimaces de sa vie.
Ils franchirent donc le pont de Burnside Street et tournèrent à gauche pour se diriger au sud en empruntant Waterfront Park Trail, le petit sentier qui longeait la rivière et sur lequel se situait le Central Diner, la petite cafeteria où Scully s’était fait tiré dessus. Le responsable de cet acte, un drogué aux abois, était mort et Blevins avait été prévenu pendant que les agents étaient à l’hôpital pour vérifier que la scientifique n’avait aucune séquelle. Le chef de section s’était inquiété mais la scientifique l’avait rassuré, aidé par Mulder, qui avait masqué du mieux qu’il avait pu ses propres sentiments d’inquiétude. Après être passés sous le pont Morrison, ils tournèrent à droite au niveau de South Taylor Street et passèrent à nouveau devant Mill Ends Park au croisement avec Front Avenue.
-Et oui, c’est MILL ENDS PARK !!!! Hurla ironiquement Mulder sous le regard gêné de Scully.
Ils descendirent SW Taylor Street jusqu’à la cordonnerie Succat. Ce fut Scully qui entra en premier. Le petit homme était radieux de la venue de la jeune femme.
-Ah ! La jolie agent du FBI ! Ma compatriote !
Mais lorsque Mulder pointa sa silhouette, juste derrière elle, son engouement s’effaça.
-Mais elle n’est pas seule ! Elle est avec le Man in Black ! Dommage, on ne gagne pas à tous les coups.
-Bonjour, monsieur Succat ! Dit Scully.
-Bonjour belle enfant ! Répondit-il.
-Monsieur, Succat ! Salua Mulder avec un hochement de tête.
-Je ne vous salut pas ! Répondit le nain en regardant l’agent méchamment. Pourquoi vous êtes là ?
Ce fut Scully qui répondit.
-L’agent Mulder a été très intrigué par ce que vous avez dit hier soir, durant vôtre interrogatoire, car vous prétendiez exhausser les vœux et…
Le cordonnier l’interrompit pour préciser.
-Pas LES vœux, VOS vœux.
-Uniquement les miens ?
-Oui, agent Scully. Uniquement les vôtres.
Cette attitude s’apparentait presque à de la mauvaise drague de boite de nuit mais ça n’en était pas et Scully le savait très bien, elle avait toute confiance en lui.
-Je disais donc que l’agent Mulder a été intrigué par…
L’irlandais la coupa de nouveau.
-Intrigué ? L’agent Mulder ? Pff !!! Bizarrement ça ne m’étonne pas ! C’est un homme soupçonneux et je l’imagine très bien retourner tout son appartement à la recherche de micros placés là par ses propres collègues !
La scientifique avait de plus en plus de mal à pouvoir en placer une et le nain divaguait d’avantage sur le partenaire de Scully à chaque rencontre. Mulder décida donc de s’en mêler, au grand dam du cordonnier.
-L’agent Scully a échappée à la mort hier soir.
Le nain la regarda peiné et soulagé à la fois.
-Ohh !! Comment ?
-Une fusillade. Répondit la jeune femme.
Il fut horrifié.
-Seigneur !!!! Vous allez bien, j’espère ?
-Oui.
-Grace à ceci ! Ajouta Mulder en lui montrant l’étui à cigarettes flanqué d’un trèfle, à présent masqué par l’impact de la balle. Ca vous rappelle quelque chose ?
L’homme s’empara de l’objet et le tourna dans sa petite main.
-Bien sûr, c’est l’étui que j’ai offert à l’agent Scully hier soir. Mais il n’y avait pas de balle à ce moment là, dessus, il y avait un trèfle.
-Evidemment puisque c’est cet objet qui a sauvé la vie de l’agent Scully.
-Dieu soit loué ! Mais, vous ne croyez tout de même pas que j’ai quelque chose à voir avec cette horrible chose ?
-Disons juste que vous êtes curieusement mêlés à des évements très violents, soudains et inexpliqués.
-Et alors ? Comment vous pouvez prouver quoi que ce soit ? Je n’étais même pas avec vous durant cette fusillade ! J’étais ici et je travaillais, je réparais des souliers. C’est vraiment du harcèlement policier !
Scully le calma et décida de jouer sur son terrain, de le prendre par les sentiments.
-N’ayez craintes, monsieur Succat. Au fait, ai-je toujours droit à un deuxième vœu ?
-Bien sûr ! Répondit-il en se redressant et en bombant le torse.
-Alors voilà.
Elle s’approcha alors du petit homme et lui murmura quelque chose à l’oreille. Il sourit, au contraire de Fox Mulder qui faisait la moue.
Le cordonnier tripota alors sa boucle d’oreille.
-Et voilà, pas de problème ! Il vous faut autre chose ?
-Ca ira monsieur Succat.
Et Scully sortie de la boutique, bientôt suivi par Mulder qui ne s’attendait pas à ce qu’elle sorte aussi vite ;
-Attends Scully ! Tu lui as demandé quoi ?
-Ca, je ne te le dirais jamais !!!!
Elle ne pouvait répondre à cette question, c’était beaucoup trop intime. Car même si elle n’y croyait pas vraiment, elle avait demandé au petit homme d’être mère un jour, de devenir maman d’ici 2001.




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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:31



Chapitre 10 « Le Bonheur des Uns… »





14h25


-Tu ne me diras donc jamais ce que tu lui as demandé comme second vœu ? C’est personnel ? Ca me concerne ? Insista Mulder.
-Non, ça ne te concerne pas ! Enfin, pas que je sache. De toute façon je ne te le dirais pas, tout simplement parce que c’est privé.
-D’accord, mais je trouve ça bizarre que tu aies prononcé le premier vœu tout fort et celui-là tout bas, à son oreille.
-Et alors ? De toute façon, tu n’y crois pas, n’est-ce pas ? Et moi non plus. C’est quand même irrationnel de se préoccuper autant de quelque chose auquel on ne croit pas.
-Là-dessus, je ne te contredirais pas. Depuis le début de cette enquête, on agit bizarrement tout les deux, c’est comme si quelqu’un nous avait drogué.
-Ou envouté. Proposa Scully.
Mulder leva les sourcils et sourit.
-Tu vois ! C’est moi qui vient de proposer une option médicale tandis que tu as évoqué le paranormal.
-Effectivement, c’est curieux. En plus je ne sais pas trop pourquoi j’ai dis cela. Ca m’est venu comme ça.
-Moi aussi Scully. On doit très certainement être sous l’influence de quelqu’un ou de quelque chose.
-Mais ça tu n’en as aucune preuve.
-Ah bah te revoilà revenu parmi nous !
Soudain Scully vit un marchand de journaux et eu l’irrépressible envie d’entrer. Mulder fut étonné mais la suivi. Il n’y avait qu’une personne devant eux, une vieille dame qui venait acheter son programme télé. La jeune femme sortie son porte-monnaie.
-Bonjour ! Un LuckyRoll et un LuckySpin, s’il vous plait.
Mulder se tourna vers elle.
-Scully ? Tu achètes des jeux à gratter, toi ? Tu crois en la chance, maintenant ? Quelque chose de parfaitement irrationnel ?
-Cesse tes sarcasmes, Mulder ! J’ai bien le droit d’acheter des jeux à gratter !
Le tenancier, un homme grand et large, chauve et portant d’épaisses lunettes, les regardait se disputer gentiment et tendit les deux tickets à Scully.
-Ca fait deux dollars, s’il vous plait.
La scientifique très récemment convertie aux jeux de hasard lui donna l’argent.
-Merci.
Scully gratta le premier petit carton sous les yeux de Mulder. Il s’agissait d’une carte de LuckyRoll, un jeu de lancés de dés où l’on devait gratter des images de dés, trois images pour autant de chance et l’un de ces trois résultats devait dépasser le score de la banque.
-Pas facile, Scully. Tu as vu ? Le score de l’a banque c’est onze. Six et cinq.
-J’ai vu, Mulder.
Elle gratta et son premier lancé donna sept. Quatre et trois. Le deuxième lancé afficha neuf. Quatre et cinq. Mulder n’y croyait déjà plus mais le grattage des derniers dés indiqua douze. Un double six. Le partenaire de Scully exulta.
-Incroyable, tu as gagné ! Regarde combien tu empoches, Scully !
La petite rousse gratta avec sa pièce de monnaie les dés indiquant « Prize », juste en face de son lancé gagnant. Mulder exulta à nouveau tandis qu’elle avait du mal à y croire.
-500 Dollars ! Tu as gagné le maximum ! Ca alors !!!
-Et il me reste un ticket. Précisa modestement Scully.
Cette fois, elle entreprit de gratter le LuckySpin, un jeu qui reposait exactement sur le même principe mais cette fois avec une roulette de casino. Il y avait un nombre gagnant trônant en haut et trois chances d’avoir le même nombre. Il s’agissait d’un quatre et elle tenta sa chance une première fois mais ce fut le seize qui apparu. La deuxième chance laissa apparaitre le vingt-quatre.
-On ne peut pas avoir de la chance tout le temps, Scully ! Dit Mulder.
Elle ne le regarda même pas et ne lui répondit pas d’avantage. Elle se contenta de gratter sa dernière chance et ce fut un quatre. Cette fois, Mulder fut incrédule, ce qui ne lui arrivait pas si souvent. Il n’y croyait tout simplement pas.
-Ce n’est pas possible ! Comment tu as fait ?
-Je n’en sais rien Mulder.
L’homme était excité que sa partenaire ait autant de chance en si peu de temps.
-Vas-y, regardes combien tu as gagné.
Elle s’exécuta et découvrit à nouveau 500 dollars, le maximum. Mulder vit sa mâchoire se décrocher.
-Tu es sûr que tu ne veux pas faire un petit loto ?
-Non Mulder. Je ne sais même pas pourquoi je suis entré ici ni pourquoi j’ai acheté ces deux tickets.
L’agent spécial se retourna vers le tenancier.
-Excusez-moi, ça vous arrive souvent que quelqu’un vous prenne deux jeux à gratter et qu’ils soient tous les deux gagnants, au maximum de gain possible ?
-Jamais ! Je n’avais jamais vu ça !
Scully était gênée.
-Viens Mulder.
Et elle l’entraina vers la sortie.
-Tu vas faire quoi de ces 1000 Dollars ?
-Je n’en sais rien.
Soudain, elle vit un vieil homme qui faisait la manche. Elle lui tendit le ticket de LuckyRoll sous les yeux exorbités de Mulder. Le sans-abri prit la petite carte sans se douter que cette femme venait de lui donner 500 Dollars.
-Et l’autre ticket ? Tu va aussi le donner à un sans abri, comme ça ?
Scully hésitait.
-Non. C’est bientôt l’anniversaire de mon filleul, Trent, et je vais lui offrir un super cadeau.




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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:32




Chapitre 11 « …Fait Le malheur des Autres »





15h05

-En tout cas, Scully, ta générosité n’a d’égal que ton rationalisme et je trouve ça des plus ironique que ce soit justement toi qui ait gagné tout cet argent à des jeux de hasard.
-La vie est ironique, Mulder, sinon, elle ne t’aurait pas placé sur mon chemin.
Mais soudain, l’agent spécial se sentit très mal et de grosses gouttes de sueurs perlaient sur son front. Scully, docteur en médecine, s’en rendit compte immédiatement.
-Ca va Mulder ?
Il ne répondit pas et s’évanoui. Elle s’agenouilla à ses côtés et lui maintenu la tête soulevée.
-Appelez les secours !!!!!! Hurla-t-elle aux passants.
L’ambulance était arrivée très vite.
-Qu’est-ce qu’il se passe ? Demanda l’un des ambulanciers.
-Je suis médecin et je n’en sais rien du tout. Il s’est écroulé comme ça. Il souffre d’une forte fièvre.
-Vous avez remarqué des signes avant coureurs ?
-Non ! Absolument aucun. Il semblait très bien il y a cinq minutes.
L’ambulancier regarda l’agent spécial attentivement.
-Il est couvert de piqures !
-Oui ! Il y avait des moustiques dans sa chambre d’hôtel.
-OK ! Ecartez-vous, nous allons l’emmener.
-Je peux venir avec vous ? Je suis sa partenaire au FBI.
-Oui, venez !
Ils mirent Mulder sur le brancard et sous respirateur, puis montèrent tous dans l’ambulance.
-Où allons-nous ? Demanda Scully.
-A l’AMC ! L’Advantist Medical Center. Ce n’est pas très loin, ne vous inquiétez pas.
A l’hôpital, l’agent Mulder fut pris en charge immédiatement.
Des médecins l’examinèrent et procédèrent à des analyses de sang en urgence. Scully se rongeait les sangs dans le couloir en attendant d’en savoir plus sur l’état de son partenaire.
Soudain, un médecin en blouse bleu, un homme fin et longiligne comme une lame de couteau vint la voir.
-Vous êtes l’agent Scully ? Sa partenaire ?
-Oui. Et je suis médecin aussi, alors allez-y, dites-moi tout !
-Je suis le Docteur Rogers, épidémiologiste. Vôtre partenaire souffre de la fièvre du Nil Occidental.
Scully ne pouvait y croire.
-Ici ? Dans l’Oregon ? Mais c’est un virus tropical comme la Dengue ou la fièvre jaune !
-Il arrive parfois qu’il se déplace en milieu tempéré à cause des oiseaux migrateurs. Ces oiseaux descendent en zone chaude durant l’hiver et se font contaminer par des moustiques porteurs du virus puis le ramènent avec eux dans leurs zones d’habitat naturel. Par ailleurs, on a remarqué une recrudescence de cas de Virus du Nil Occidental aux Etats-Unis ces dernières années, précisément à cause des migrations d’oiseaux.
-Mon collègue m’a dit qu’il avait eu un nombre important de moustiques dans sa chambre d’hôtel.
-Quand ?
-Cette nuit.
-Ce qui est curieux, agent Scully, c’est que cette maladie possède un temps d’incubation de 3 à 6 jours. Avant ce délai, les symptômes ne sont pas censés apparaitre et encore moins d’une manière aussi soudaine et brutale.
-Je sais Docteur Rogers. Vous pouvez le soigner ?
-On s’y emploi. Tout ce qui doit être fait le sera, soyez-en sûre !
-Est-ce qu’il pourrait en mourir ?
-La forme de cette maladie qu’il a contracté est la plus virulente mais cela s’est avéré mortel dans seulement 3% des cas.
Le visage de la scientifique se crispa. Elle était tout à coup très inquiète et le Docteur Rogers le remarqua.
-Qu’y a-t-il ?
-Disons qu’avec le manque de chance dont a fait preuve mon partenaire depuis quelques jours, j’ai vraiment très peur qu’il fasse partie des 3%.
-La chance n’a rien à voir là-dedans, agent Scully. Nous allons nous battre et lui aussi, il va se battre et il va guérir.
-J’espère. Je l’espère sincèrement.
-Je vous tiens au courant s’il y a la moindre évolution de son état, dans un sens comme dans l’autre.
-Merci Docteur.
L’épidémiologiste quitta le couloir, laissant Scully seule avec ses inquiétudes et son désarroi.
Elle alla à la machine à café pour se prendre un machiatto. Le breuvage de ces machines n’était pas aussi bon que ceux du Starbucks Café mais elle s’en contenterait. Il fallait qu’elle reste là dans l’attente des nouvelles de son partenaire. Elle s’empara du gobelet très chaud, touilla le sucre et alla s’assoir sur un siège. Elle bue une gorgé de son café fumant en le tenant à deux mains.
-Agent Scully ?
Quelqu’un venait de l’appeler. Qui cela pouvait bien être alors qu’elle ne connaissait personne en ville ? Elle se retourna et vit un visage familier. C’était le cordonnier.



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Message  Humbug Dim 23 Aoû 2015 - 7:33



Chapitre 12 « Troisième vœu »





Advantist Medical Center – Portland - Oregon
18h30

-Qu’est-ce que vous faites là, agent Scully ? Lui Demanda le petit homme.
-Je suis là pour mon partenaire.
-L’agent Mulder ?
-Oui. Il a contracté un virus tropical.
-Ici ? A Portland ?
-Oui, à cause des oiseaux migrateurs. Et vous qu’est ce que vous faites là.
Le nain s’assit à côté d’elle, en sautant sur le siège. Il avait son chapeau vert dans la main.
-Oh, moi je suis là pour mon diabète. J’attends mes derniers résultats. C’est le Docteur Lucas qui me traite. Il est très bien. Pour vôtre partenaire, ce n’est rien de grave ? Rassurez-moi.
Scully le regarda, incrédule.
-Je sais ce que vous vous dites. Je ne l’aimais pas et je n’ai pas été très correct avec lui mais je n’ai jamais souhaité sa mort, contrairement aux autres. Avec lui, ce n’était qu’un petit jeu. Je vous aime bien et j’ai sentit qu’il vous malmenait parfois, j’ai donc voulu, moi aussi le malmener un peu. Mais tout cela n’est pas si grave.
-Vous en êtres sûr ?
-Les voix de la médecine sont comme celles du Seigneurs, impénétrables.
Scully eu soudain une idée.
-De toute façon il me reste encore un vœu, n’est-ce pas ?
-Absolument.
-Alors je veux que Mulder guérisse, tout de suite.
-Vous êtes sûr que c’est vôtre troisième et dernier vœu ?
-Oui, j’en sûr !
-Alors ainsi soit-il.
Et le nain se mit à trifouiller sa boucle d’oreille.
-Voilà, maintenant il faut que je m’en aille.
-Mais où allez-vous ?
-Dieu seul le sait. Dit-il avec un petit sourire malicieux.
-Vous n’attendez pas vos résultats ?
-Si mais je n’en ai que pour quelques secondes, je reviens tout de suite.
L’inquiétude de la scientifique s’était un peu estompé et elle se surprit à sourire en pensant au cordonnier.
Soudain, elle vit un médecin s’approcher d’elle. Il avait les yeux plongés dans un dossier médical. Lorsqu’il fut très près d’elle, elle remarqua qu’il s’agissait du docteur Lucas, le médecin qui s’occupait du diabète du cordonnier.
-Monsieur Succat va revenir. Lui dit-elle.
-Pardon ?
-Je vous disais que vôtre patient, monsieur Succat, viens juste de partir, mais qu’il va revenir, tout de suite.
-J’avais compris mais je ne vois pas de qui vous voulez parler.
-C’est un homme de petit taille, avec un manteau vert et un chapeau de la même couleur, monsieur Succat. Il est roux et barbu.
-Je n’ai aucun patient qui s’appelle Succat et qui correspond à cette description.
-Vous en êtes sûr ?
-Je crois que si j’avais un patient qui ressemblait comme deux gouttes d’eaux à un leprechaun, je m’en souviendrais.
Un leprechaun. Cela n’était jamais venu à l’esprit de Scully et elle s’en étonna très fortement. Mais elle n’eu pas le temps de se poser plus de questions car le Docteur Rogers fit son entrée tandis que le Docteur Lucas, s’était, quant-à lui, éloigné.
Scully se leva et alla à la rencontre du Docteur.
-Comment va-t-il Docteur ?
-Il va très bien. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il a tout à coup subit une rémission aussi soudaine et spontanée que totale. Il n’a plus aucun symptôme, il est parfaitement guérit et il vous réclame.
Scully ne pu cacher un immense sourire de soulagement.
-Nous le transférons dans une chambre, ajouta le médecin, et vous allez pouvoir le voir.
La rouquine se rassit et pensa une nouvelle fois à monsieur Succat. Y avait-il un rapport entre cet individu et la guérison spontanée de son partenaire ? Si tel était le cas, il fallait aussi qu’elle se pose des questions sur tous les autres faits, y compris la contraction du virus par Mulder. Le petit homme l’avait-il contaminé, parce qu’il ne l’aimait pas puis guérit pour exhausser le troisième vœu de Scully ? Elle se poserait toutes ces questions plus tard car une infirmière vint la voir pour lui signaler que l’agent Mulder avait été transféré et qu’il pouvait la voir. Guidée par l’infirmière, elle alla jusqu’à la pièce où se reposait son partenaire. Elle frappa trois coups rapprochés à la porte et entra. Effectivement, Mulder allait beaucoup mieux, il était même méconnaissable. En le voyant ainsi, on n’avait du mal à comprendre ce qu’il faisait dans un lit d’hôpital.
-Ah, je suis très heureux de voir ce visage. Je suis très chanceux de t’avoir, Scully.
-N’en fait pas trop Mulder ! Le Docteur Rogers t’a dit ce que tu avais ?
-Oui. La fièvre du Nil Occidental. Apparemment je l’ai attrapé à cause des piqures de moustiques, dans ma chambre d’hôtel toute pourri. D’après ce que m’ont dit les médecins, ma guérison a été aussi miraculeuse que ma contamination.
-C’était mon troisième vœu, Mulder.
-Quoi ?
L’agent ne comprenait pas alors Scully précisa.
-Ta guérison a eu lieu juste après que j’ai formulé mon troisième vœu à monsieur Succat.
-Il était là ?
-Oui, juste dans le couloir. Il m’a dit n’avoir jamais souhaité ta mort mais dans le doute j’ai préféré souhaiter ta guérison totale et immédiate.
-Du coup, tu n’as plus de voeux Scully.
-Peu importe ! Qui peut y croire de toute façon ? Certainement pas moi, Scully la sceptique.
-Il est encore là ?
-Non, il s’est envolé.
-Il faut qu’on le retrouve.
Et Mulder commença à sortir de son lit.
-Mulder, mais tu n’y penses pas ?
-Je suis en pleine forme Scully. Si tu ne vœux pas voir un homme tout nu je te conseille de te tourner, mais en tout cas, moi je m’habille et j’y vais. Il faut que je retrouve ce monsieur Succat.



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Chapitre 13 « Leprechaun »





South-West Taylor Street
20h13

-Nous revoilà où tout à commencé ! Dit Mulder.
-Pas exactement, Mulder. Tu as déjà oublié le vrai départ de cette affaire ?
La mémoire lui était soudain revenue.
-Ah oui, c’est vrai, c’était Mill Ends Park !!!
-Et oui !
-Un pot de fleur qui n’aura porté bonheur qu’à toi. J’ai bien envie de m’emparer d’une tronçonneuse pour tailler cet arbuste à ma façon et arrêter tous les leprechauns qui s’y trouvent.
Les yeux pers de Scully s’illuminèrent.
-Je te déconseille fortement de faire ça Mulder. Par contre, en parlant de leprechauns, un médecin a dit quelque chose à l’hôpital sur monsieur Succat à laquelle je n’avais jamais pensé.
-Ah bon, quoi ?
-J’ai décris le cordonnier. Petit, roux, barbu, avec un complet vert et un chapeau de la même couleur, et le Docteur m’a dit « Si j’avais pour patient un leprechaun, je m’en serais souvenu ». Et ça m’a fait tilt.
-Monsieur Succat, un leprechaun ? Mais pourquoi je n’y ai pas du tout pensé avant ? Se reprocha Mulder.
-De toute façon, dans cette affaire, rien ne s’est passé comme d’habitude. Tu as été le sceptique maltraité et j’ai été la croyante complice de tout le monde. Tout le monde a été bienveillant avec moi alors que toi tu n’as pas arrêté d’en prendre plein la tête. C’est bien que tu sois dans ma peau de temps en temps, ça te permet de savoir ce que je ressens. Mais j’avoue que j’ai eu très peur pour toi. Et cette fièvre du Nil Occidental, ça a été le pompon. On s’est fait promené comme si on avait été drogué ou sous l’influence d’un hypnotiseur.
-Mais toi aussi tu penses que monsieur Succat est un leprechaun ou bien qu’il nous a hypnotisés pour qu’on agisse bizarrement et qu’on ne se rende compte de rien ?
-Je n’en sais rien. Tu me connais, j’aurais plutôt tendance à privilégier la thèse de l’hypnotiseur, mais je ne m’explique pas ta rémission spontanée et totale au moment même où j’ai formulé mon troisième vœu qui souhaitait justement cela.
-Oui mais de là à penser que ce petit homme en vert est un farfadet du folklore irlandais qui exhausse les vœux si on l’attrape et qu’il cache son chaudron plein d’or au pied d’un arc-en-ciel, c’est un pas trop grand que tu te refuses à franchir.
-Absolument. J’ai formulé ces trois vœux sans y croire et uniquement pour t’embêter. Et puis je ne sais pas, une espèce de force incontrôlable m’y a pousser, quelque chose d’irrépressible, sinon je ne l’aurais jamais fait.
Soudain, alors qu’ils étaient justes en face de la boutique de monsieur Succat, Scully releva la tête et mit la main sur le torse de son partenaire pour l’arrêter.
-Attends Mulder ! Mais pourquoi je ne me suis pas rendu compte de ça plus tôt ?
-Tu parles de quoi ?
-Regarde le nom de cette boutique.
Mulder releva la tête.
-Succat’s shoe repair store ! Oui, et alors ?
-Tu te rappelles comment monsieur Succat a dit qu’il s’appelait ? Son prénom ?
-Non, pourquoi ?
-Il s’appelle Maewin ! Maewin Succat !!
Scully avait un large sourire.
-C’était le vrai nom de Saint-Patrick ! Le Saint-Patron de l’Irlande. L’homme qui a évangélisé ce pays avec un trèfle sur une colline de Cashel of Rock. Et c’est justement de là qu’à dit venir le cordonnier.
-Je n’ai aucun souvenir de cela, Scully. Ni du fait que son prénom soit Maewin. Si tu crois vraiment que ce petit homme soit un Saint, c’est sûr, tous tes pairs scientifiques, sceptiques et cartésiens vont t’excommunier.
-Je n’ai pas dit cela Mulder, c’est sans doute un homonyme.
-Oui, comme avec Eillen J Garrett dans l’affaire de la voyante du Nebraska ! Se moqua Mulder.
-Je n’aurais jamais dû te parler de ça. Regretta Scully. Bon entrons.
-Mais c’est écrit « fermé » !
-Et depuis quand cela t’empêche-t-il de rentrer quelque part ? Répliqua Scully tout en ouvrant la porte qui n’était pas verrouillée.
-Monsieur Succat !! Appela Scully.
-Monsieur Succat ! Dit à son tour Mulder. Saint-Patrick ? Tenta-t-il pour se moquer de Scully.
-Attention, Mulder, sinon, mon protecteur va te refiler une autre maladie rare et je n’aurais plus de vœu pour te sauver.
-Un partout ! Pensa Mulder. Balle au centre !
Ils continuaient leur progression en appelant mais toujours aucune réponse.
-Monsieur Succat ? C’est l’agent Scully !
Les lieux avaient l’air désespérément désert. Dans l’arrière boutique, il y avait une porte qui descendait à la cave et qui était resté entrouverte.
-Tu veux qu’on aille voir ? Demanda Scully.
-Bien sûr !
Mulder sortie alors une petite lampe torche de sa veste et l’alluma.
-Cette affaire a beau ne pas être ordinaire, il y a des choses qui ne changent pas aux affaires non classées !
-Comme toi et moi équipés de torches et descendant dans un lieu sombre et inconnu ?
-Et oui ! Répondit Mulder. Je passe le premier si tu permets.
-Vas-y. Honneur aux miraculés ! Et puis tiens, tu risques d’en avoir besoin ! Ajouta Scully en donnant à Mulder le trèfle à quatre feuilles qu’elle venait de sortir de sa poche.
-Ahah !
L’agent passa devant sa partenaire en descendant les toutes petites marches en bois, éclairant le chemin grâce à sa lampe. Scully le suivait de très près. Une fois en bas, ils explorèrent la cave et sur le mûr qui se trouvait sous l’escalier, ils virent une chose inattendue.
-Regardes, Scully !
Il y avait un arc-en-ciel dessiné sur le mur à la craie. Mulder descendit alors son rai de lumière au pied de l’arc-en-ciel et vit un chaudron. Scully s’approcha et s’agenouilla, plongeant ses mains dans le récipient.
-Mulder, c’est de l’or !!! Dit-elle, émerveillée.
Il en était rempli. Entérinant l’hypothèse du leprechaun.
Et Mulder de répliquer :
-Quelque chose me dit qu’il ne reviendra pas le chercher ! Et puis je suis sûr que l’association des enfants malades de la ville va grandement apprécier le don que nous allons leur faire au nom du généreux cordonnier Maewin Succat.




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