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No sex in the office !

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No sex in the office ! - Page 2 Empty Re: No sex in the office !

Message  noisette Mer 6 Avr 2011 - 13:47

- Votre fichier, s’il vous plaît. Ouvrez-le, insiste Scully.
Encore étourdi, il s’exécute et je sens son frémissement lorsque l’image apparaît. Mais c’est bien Dana qui se retrouve à nouveau en vedette, projetée sur l’écran et je le vois s’affaisser sur son siège avec un soulagement évident. Mon petit doigt me dit qu’il devait craindre de se revoir en tenue de Domina !
- Parfait ! approuve Scully et je devine la perplexité de l’assemblée devant la satisfaction qu’elle manifeste à se confronter une fois encore face à l’image qui l’injurie. Maintenant, pourriez-vous avoir l’amabilité de zoomer sur mon décolleté, je vous prie ?
Il la regarde comme si elle avait perdu la tête, et apparemment les autres participants à la réunion n’en pensent pas moins.
Sans le regarder, Scully ouvre son attaché-case posé bien en évidence sur la table. Ses gestes sont incroyablement sereins. Il y a un tel décalage entre son attitude et celle que toute personne confrontée ainsi à une telle humiliation afficherait que j’en frissonne. Cette femme a décidément une force surhumaine. Et je sens avec une absolue certitude que cette assurance en impose à tous ces petits mecs qui venaient au spectacle. « Circulez ! Il n’y a rien à voir ! » semble-t-elle dire. Et pourtant, elle vient d’exiger elle-même qu’on nous projette ces clichés dégradants…
Elle lève rapidement les yeux.
- Eh bien, Monsieur Stiletti ! Ne me dites pas que vous n’avez jamais zoomé sur… (Sourire d’ange à nouveau)… un détail d’une image numérique ?
Stiletti se tortille.
- Je ne suis pas votre larbin, marmonne-t-il entre ses dents.
- Je vais le faire, prononce Skinner et je le dévisage avec stupéfaction.
Le directeur adjoint zoomerait ainsi sur la poitrine de ma partenaire ? ! ! ! Pourtant s’il y en a bien un qui me semble le roi des pudibonds c’est bien lui ! Mais il s’approche et écarte fermement le cadre de la CIA qui paraît de plus en plus largué.
- Sur le décolleté ? demande-t-il d’une bien petite voix je trouve.
- Tout à fait, approuve résolument Dana.
Skinner s’exécute en surveillant du coin de l’œil la réaction de Scully histoire de vérifier qu’il ne va pas trop loin. Je ne sais pas trop comment réagir, à vrai dire. Mais en constatant que tous ces hommes autour de la table commencent à remuer sur leurs chaises et à croiser bizarrement les jambes en toussotant ou en rougissant, je ne peux m’empêcher de trouver un certain intérêt à cette situation passablement inédite !
- Hum, hum ? Skinner s’éclaircit la voix. Ça… Ça ira comme ça ?
A ma gauche, je vois Kim qui se retient de rire. Notre chef est visiblement dans ses petits souliers mais il tente de rester stoïque.
- Encore un peu… Juste entre les deux seins s’il vous plaît, à peine au-dessus des lacets de cuir.
Plus un mec de cette salle n’ose regarder l’aperçu en face ! Ils sont tous là, soudain, à ressentir un besoin irrépressible de vérifier l’heure sur leur montre, d’ôter une poussière sur leur pantalon ou de s’absorber dans la contemplation du plafond ou de leurs chaussures ! Pour autant, je surprends de furtifs coups d’œil en direction de la poitrine - gigantesque maintenant - de ma moitié ! Coups d’œil aussitôt réprimés avec un empourprement facial éloquent !
J’hésite. J’ai le choix entre me dire que je vais casser la gueule à une cinquantaine de bonhommes ou me réjouir finalement d’être l’heureux et l’unique usager de cette somptueuse gorge et de ses deux jumeaux parfaits ! J’opte pour la seconde option avec une certaine fierté, je l’avoue humblement !
Scully parcourt la salle du regard et je vois l’esquisse d’un sourire se dessiner sur ses lèvres. Ils sont tous tellement absorbés ailleurs que nul ne voit le clin d’œil satisfait qu’elle me renvoie. Elle n’a pas voulu me dire son plan autrement que dans les grandes lignes. Je prie le ciel que d’ordinaire je dédaigne souverainement, je prie pour qu’elle réussisse !
- Eh bien messieurs ! interpelle-t-elle tranquillement. Levez les yeux sinon je ne vais pas pouvoir vous expliquer les choses démonstration à l’appui… Je suis une scientifique : et pour ma part, je m’appuie sur des preuves. Allez ! encourage-t-elle comme un prof distribuant les bons points et je distingue quelques timides sourires sur quelques-uns de ces très respectables visages.
Freeh grimace. Sent-il que le vent est peut-être en train de tourner ?
- Au fait, agent Scully ! Vos simagrées nous fatiguent.
- Très bien ! Au fait donc ! obtempère bien volontiers Dana. Messieurs, Madame - elle se tourne vers Kim avec un air courtois – je vous prie de bien vouloir étudier attentivement cette poitrine…
Dédouanés par l’autorisation de la supposée propriétaire de ladite poitrine, les participants commencent à reluquer ouvertement l’objet de désir.
- Je suis sûre que vous notez à cet instant précis, et je ne doute pas que vous l’appréciez, la perfection de cet organe. Prenez acte, s’il vous plaît, juste sous le cuir de ce bustier entrouvert, de la blancheur immaculée de la naissance de la vallée entre ces deux seins. Elle est vierge de tout défaut ; Ils sont impeccables, de belle facture, et rien, absolument rien, ne vient entacher l’indiscutable spectacle qu’un plongeon sur cette magnifique poitrine vous offre, vous en conviendrez…
Elle énonce tout ça le plus tranquillement du monde, sur un ton détaché, non pas comme un bon vendeur qui fait l’article mais plutôt comme le constat sans équivoque d’une observation rigoureusement scientifique.
Je vois des regards qui se croisent. Ils retiennent un rire nerveux et pensent probablement que ma partenaire est incroyablement gonflée de présenter ainsi son propre corps.
Elle lance soudain des dossiers jaunes devant Freeh et quelques-uns des principaux directeurs.
- Que… ? hoquette le grand chef surpris par le mouvement inattendu.
- Voici des extraits de mon dossier médical ! annonce Dana en saisissant sa paire de lunette et en l’ajustant sur son nez. Je vous invite à vous rendre en page deux et à prendre connaissance de l’attestation du Docteur Kossef qui m’a examiné récemment et qui par ailleurs connaît parfaitement tout mon parcours personnel. Il y est fait état d’une cicatrice peu glorieuse - mais que voulez-vous, on ne choisit pas où la balle se fiche lorsque l’on est la cible d’un tireur, a fortiori s’il est particulièrement maladroit ! -, une cicatrice que je porte précisément à cet endroit, dans le creux qui se situe exactement entre mes seins. (Remous dans la salle, ils s’attendaient à tout sauf à ça…). Cicatrice, reprend Scully un ton plus haut en leur désignant l’écran, dont vous m’accorderez que, de toute évidence, elle est absente sur cette photographie. Ou devrais-je dire ce photomontage ? !
Cette fois, Freeh semble réellement interloqué. Il jette un regard visiblement furieux vers Stiletti qui se renfonce dans son siège.
- Mais peut-être, poursuit Scully, que ce simple rapport médical ne convaincra pas l’insatiable et très saine curiosité de messieurs Stiletti et Clayton… ? Car après tout, si une image est si aisément falsifiable, que dire d’un banal écrit ?…
Dans ses yeux, la colère pointe.
- Peut-être serait-il approprié de vous en apporter une preuve visuelle immédiate histoire de satisfaire – elle fusille le duo d’un regard glacé – votre sens aigu de la vérité ?!... Et quelle vérité ! Car si l’on convoque un agent pour des photos qui ne concerne en rien l’objet de son contrat de travail, c’est donc qu’il est bien normal de traquer la vérité jusqu’au fin fond des chambres à coucher, n’est-ce-pas ? Nul besoin de s’alarmer d’un tel non-évènement je suppose. Chacun ici semble accepter qu’on se demande ce qu’a fait son collègue de travail - votre voisin de table peut-être - lorsqu’il est rentré chez lui hier au soir… A-t-il tourné le dos à sa femme ? A-t-il été voir une maîtresse ? Ou plusieurs ? Retrouve-t-il plutôt un amant lorsque la nuit tombe ?-…
- C’est bon, agent Scully, soupire Freeh en dissimulant son irritation.
- Non, non ! J’en ai d’autres ! Qui est vraiment celui ou celle qui siège à vos côtés ? ! Quelles sont ses positions sexuelles favorites ? A-t-il déjà tenté l’échangisme ? -…
- Ça suffit, je vous dis !
- Et les accessoires ? s’entête Dana. En utilise-t-il ?... A moins qu’il n’ait besoin de petites pilules ?! Vous tous ici, les interpelle-t-elle, dites-moi si je me trompe : Ce sont bien les questions que vous vous posez puisqu’il vous paraît naturel de me convoquer pour obtenir de telles… réponses à mon sujet et surtout, puisque vous venez en nombre pour * savoir * ?!
Ils se taisent. Tous ! Et l’on entendrait une mouche voler.
Leurs visages se décomposent un à un. Scully a la main maintenant et plus un n’ose ricaner…
- Des réponses qui vont diablement faire avancer notre quête de la vérité pour protéger ce pays, n’est-ce pas ?! Que comptez-vous décider pour la suite, messieurs ? Car si nul ne s’appartient désormais, je ne doute pas que vous saurez nous dire ce qu’il convient de faire de nos propres corps si faibles face à la chair…
Ils ne respirent même plus !
Les nuques se courbent. Le poids de la honte, je me dis en grinçant. Quelques-uns relèvent tout de même la tête pour affronter bravement le légitime courroux de Scully. Mais sur leurs visages, je lis qu’ils sont consternés par leur propre inconséquence…
- Que diriez-vous d’instaurer la confession auprès du supérieur hiérarchique ? Ou un bilan sexuel annuel, peut-être ? Encore mieux ! Nous pourrions instituer une note ! s’enflamme Dana. La note de CSPV, tenez ! Pour note de Comportement Sexuel Politiquement Validé !!! Et bien sûr, il faudrait y voir la simple expression du redressement moral d’une société déliquescente et non… celle d’un misérable voyeurisme…
En disant cela, elle toise Stiletti et Clayton qui – les merdeux ! – n’ont même pas la décence de la regarder en face…
- Vous vous demandiez si c’était moi sur ces photos ? Je vous apporte la preuve que non. Mais je vais aller plus loin… Vous aimeriez savoir si je peux porter de telles tenues, adopter de telles pratiques ? Eh bien, je vais vous surprendre… (je jure que jamais je n’ai autant redouté une asphyxie collective !)… je ne vous le dirais pas ! Parce que je n’ai pas à me justifier de ce que je fais ou ce que je ne fais pas. Parce que si j’adopte de telles pratiques dans ma vie sexuelle, c’est mon droit le plus strict et le plus sacré ! Je ne l’expose pas – sa voix tremble d’une colère qu’elle peine de plus en plus à maîtriser – et nul n’a à me juger sur ce qui relève de ma vie privée !
Elle parcourt la salle du regard.
- Et imaginons une seconde que je n’ai jamais joué au sadomasochisme et que, logiquement, je m’en défende donc véhément face à vous ; alors ma protestation, malheureusement, signifiera aussi que j’accepte que vous décrétiez les comportements qu’il convient pour moi d’avoir dans l’intimité… Mais qui me dit que demain, vous ne vous prendrez pas de vous élever contre une autre pratique qui, elle, me plairait ? !
Elle marque une pause pour les laisser digérer et assimiler tous les tenants et les aboutissants de sa question. Puis elle reprend avec un infime filet de tristesse dans la voix. Et soudain, je leur en veux. Qu’avaient-ils besoin de l’obliger à venir ici et aujourd’hui se battre pour ce qui ne devrait jamais être attaqué parce que, comme elle le dit, c’est seulement un droit inaliénable et sacré ?…
- Si je me défends d’une quelconque pratique alors je vous ouvre la voie pour tous les abus ! Parce que la vérité, c’est que, tant que je ne nuis à personne, vous n’avez aucun droit de me dire comment je dois prendre mon plaisir ! Aucun ! ! ! Je refuse qu’un petit chef frustré me dicte ma conduite. Je refuse de vous laisser mener non seulement une basse et pitoyable vengeance mais par dessus tout une quelconque forme de chasse aux sorcières. Utilisez donc votre énergie pour le bien collectif, votre travail par exemple, et si cette énergie ne sait pas s’orienter vers autre chose que le sexe, conclut-elle avec un sourire mauvais vers les deux empaffés, je vous invite vivement à…

Je vois les yeux des Skinner sortir de leurs orbites ! Non ! Elle ne va pas recommencer !
Je frémis. Et je réalise que c’est de plaisir. Parce qu’elle a choisi de rejeter l’amertume. Parce que rien ne vaut le spectacle d’une Scully qui fait valser les conventions pour ne suivre que son désir pur dicté par ses instincts ! ! !

- … vous soulager tout seuls !…

Elle l’a fait ! J’ai envie de l’embrasser ! Je vois Kim pouffer très peu discrètement et je me retiens moi-même.

- … et si je peux me permettre un conseil : évitez, une prochaine fois, de rechercher un public à la curieuse expression de vos fantasmes !

Humiliés les deux connards ! Elle les affronte la tête haute, ils sont au trente sixième dessous. Elle ne s’attarde pas sur eux ; ils ne le méritent pas. Elle se tourne vers Freeh et porte l’estocade.
- Donc, Monsieur le Directeur ?… Ce rapport du docteur Kossef vous suffit-il ? Ou faut-il que je tombe le chemisier pour vous convaincre de l’inanité de cette cabale aveugle contre moi ?...
Il reste coït, les yeux rivés sur l’attestation médicale.
Tout le monde retient son souffle. Jamais on n’aura si peu consommé d’oxygène dans une salle si comble !
Alors Scully, ma Scully, celle dont ils n’ont même pas idée de ce dont elle est capable au combat, pose son propre exemplaire du dossier… et, lentement, esquisse un geste vers son cou…
Ses doigts saisissent le premier bouton et, sans trembler, commencent à entrouvrir le haut de son chemisier…
J’en vois qui tournent de l’œil. Je crois que nous allons avoir besoin de défibrillateurs !
Je suis sur le point d’assister en direct au premier attentat de masse au soutien gorge à dentelle !

noisette
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Message  noisette Dim 17 Avr 2011 - 21:32

- Dana ?!
Ricky vient de débouler dans la salle et me regarde avec de grands yeux interrogateurs.
- Tu… Euh, je crois que ce ne sera pas nécessaire… ahem… d’aller plus loin.
Dieu merci ! Il y en a quand même un pour garder la tête froide !
- Nous sommes en réunion ! Sortez d’ici immédiatement ! gueule Freeh.
- Vous n’avez pas répondu à sa question, lui rétorque Ricky en ignorant superbement sa remarque. Auriez-vous l’intention de laisser l’un de vos agents se dévêtir pour devoir se défendre d’une calomnie ?
- Non ! Le directeur vire pivoine. Agent Scully, rhabillez-vous !
Je bénis mon amoureux d’enfance et referme mon chemisier.
- Et vous, poursuit-il à l’attention de Ricky, fichez le camp !
- Non, répond tranquillement Richard en me souriant et à cet instant, je sais qu’il a réussi l’infaisable. Non, en fait, j’ai bien l’intention de m’incruster et je ne repartirai qu’après vous avoir fait entendre… ceci !
Il s’approche de Skinner et lui fait signe qu’il aimerait accéder au portable. Notre supérieur se tourne vers moi, désemparé. D’un hochement de tête, je le rassure : il peut faire confiance à ce prince balafré, c’est un allié et quel allié ! Ricky sort une clé USB de sa poche, l’introduit dans le port et dans un silence solennel, lance un fichier audio.

Lorsque les voix s’élèvent résonnant dans toute la pièce, tout le monde oublie instantanément l’intrusion. Ils ont reconnu Clayton et Stiletti et tendent l’oreille comme jamais.

Voilà. Je regarde Mulder. Je le vois serrer les dents en découvrant l’échange entre les deux connards. Kim affiche un air dégoutté. Skinner a les épaules rentrées : il se pince le nez et je vois ses poings petit à petit former une boule de colère prête à frapper. Et Richard me regarde, avec un sourire serein, comme s’il voulait me dire : « N’écoute pas ça. Ce sont des conneries. On sait ce que tu vaux. ». Ca me touche. Je lui renvoie son sourire.
La bande défile. Accablante.
Et lorsqu’enfin, elle se clôt sur un classieux et définitif « On va la baiser cette salope ! », je sais, comme chacun ici autour de cette table, que les jeux sont faits et que les sanctions vont faire mal.
Stiletti fuit mon regard, celui de tout le monde en fait. Il s’est tassé dans son fauteuil. Mais Clayton me toise avec mépris - c’est tout ce qui lui reste et il le sait déjà certainement -. Il esquisse un rictus satisfait comme pour me signifier qu’il reste convaincu de ce qu’il vient de prononcer dans l’enregistrement. Soit. Je ne détourne pas les yeux. Sur ces lèvres, il articule à nouveau l’injure.
Grand bien lui fasse.
Il y a encore une dernière chose que je dois dire :
- Il y a un peu plus d’un an, ces deux hommes ont usé des mêmes procédés pour nuire à un policier du district : Gary O’Connor…
Ricky me regarde, surpris.
- A ceci près qu’après avoir fait rire grassement, ces faux ont tellement rongé l’agent O’Connor que celui-ci s’est… suicidé…
Freeh se lève. Le visage fermé, il crache :
- Inutile d’en rajouter. Les sanctions seront exemplaires.
Vu la haine qui habite ses yeux, je ne doute pas qu’elles le seront. Même si je mets ma main au feu qu’elles le seront bien plus parce que les deux coupables l’ont mis lui dans une posture humiliante et que c’est ça qu’ils vont payer. En toute objectivité !
Richard m’adresse un signe de tête en remerciement. Pour n’avoir pas oublié Gary.
Je crois que cette affaire est bien finie. Les gens commencent à se lever.

- Stop ! rugit Skinner.
Ils se figent ! Tous ! Et moi avec !
- Ils ont oublié quelque chose on dirait, commente Mulder qui semble enfin se réveiller avec un clin d’œil vers notre supérieur.
- Je ne vous le fais pas dire ! tonne notre chef. Alors vous convoquez une femme arbitrairement, vous l’humiliez, vous l’agressez verbalement et maintenant vous allez tous partir comme si de rien n’était ? !
Je rêve ! Il est littéralement en train d’exploser !
Mon compagnon enchaîne et suggère posément avec un sourire calme mais un brin menaçant tout de même.
- Je suis d’accord… Je pense que… des excuses seraient appropriées !
Freeh le mesure de la tête aux pieds en pinçant les lèvres. Mon petit doigt me dit, en fait, que les excuses, selon l’expression consacrée, ça lui écorcherait probablement la gueule !

Je sais qu’ils ont raison et que ce serait la moindre des choses que de me présenter des excuses. Mais je ne connais aussi que trop bien cette loi non écrite qui pose que tout homme qui se sent un jour humilié à cause de vous devient dans la seconde votre ennemi le plus dangereux.
Et à vrai dire, je trouve que j’ai suffisamment d’ennemis comme ça.
A quoi me serviraient des excuses à corps défendant si ce n’est à asseoir devant tous un pouvoir dont je n’ai nul besoin ?
Un pouvoir dont je n’ai que faire parce que je n’appartiens définitivement pas à cette grande caste des crétins qui jouent à celui qui a la plus grosse quand ce n’est pas celui qui pisse le plus loin.
Je pose une main sur l’avant-bras de mon partenaire.
- Ca ira, Mulder. Puis je me tourne vers le directeur. Je souhaite juste un communiqué officiel qui reconnaîtra explicitement la manipulation d’image et les manœuvres de messieurs Clayton et Stiletti pour entacher ma réputation. Et je veux que soit clairement précisé que preuve a été faite de la totale vacuité des accusations formulées à mon encontre.
Freeh saute sur l’occasion de ne pas perdre la face.
- Mademoiselle Pilgrim produira un court (il insiste sur ce mot en fixant Kim sévèrement) procès-verbal de cette commission disciplinaire et vous passerez la signer dans mon bureau dès qu’elle sera prête.
- Très bien.

Fin du spectacle donc…

- Hum… Excusez-moi…
C’est un type que je n’avais pas remarqué jusque là. Il est adossé au mur, coincé parmi d’autres subalternes. En fait, sa tête me rappelle vaguement quelque chose…


Porter ! L’enfoiré !
Il est venu se rincer l’œil ! Ca ne lui suffisait pas les blagues à deux balles sur « maîtresse Scully » !
Je ricane.
Au moins, il en aura eu pour son argent !
- Quoi encore ? ! Qui êtes-vous ? éructe Freeh qui a épuisé toutes ses réserves d’amabilités depuis… depuis toujours en fait !
- Agent Porter, monsieur le directeur ! Du service de protection des témoins.
Ouais ! Avec des protecteurs comme ça, les poules seront bien gardées, tiens ! Il continue.
- … Elle dit qu’elle a démontré la manipulation d’images mais… et la vidéo ?

La vidéo ? ! C’est nouveau ça !
Je jette un œil vers Dana. Manifestement, elle ne comprend pas plus que moi.
Porter s’avance vers l’ordinateur à son tour profitant de la stupeur générale. Il se glisse devant Skinner trop abasourdi pour réagir et insère à son tour une clé USB dans le matériel.

- Là, j’ai une pensée tout à fait déplacée pour ce port qui aura été enfilé trois fois en moins d’une heure et je me fais la remarque que si un jour il existe du porno spécial hardware, ce port-là a toutes ses chances pour devenir une star ! … Oui, je sais. Je suis lamentablement en manque… Vous pouvez tirer ! Coupable ! ! ! -

Sur le grand écran, on voit apparaître des dossiers jaunes aux noms aussi adéquats que « fesses en chaleur » ou « Cul XXX ». Porter semble réaliser que tout son bureau numérique est exposé et s’empresse en rougissant de cliquer sur un « XXX-Files » qui me semble de très mauvais augure…
Une image de vidéo-surveillance s’affiche. C’est pris d’un coin d’une pièce, en hauteur. Les lieux me sont furieusement familiers mais je n’arrive pas à les remettre instantanément.
Scully a été plus prompte que moi à en juger par le martyr qu’inflige sa main à mon bras. Elle est en train de broyer mes os ! Je me tourne vers elle et, à ses yeux atterrés, mon malaise monte d’un cran. Je reviens vers la vidéo.
- C’est dans le bureau du directeur adjoint Skinner, prévient Porter avec un gloussement.

Bordel de merde !
Ça y est ! Je remets bien là !

Sur la vidéo, je me vois m’asseoir sur le large fauteuil de Skinner. Scully est de dos.
Certes l’image n’est pas parfaite mais nous sommes reconnaissables à l’allure à défaut que l’on puisse réellement distinguer nos traits précis.
Mon double maléfique – celui qui est désespérément inconscient des convenances – vient de ceinturer la rouquine, la ramène sur ses genoux, lui roule un putain de patin – il est bon le gars ! - et entame des caresses fâcheusement suggestives.
Je suis forcé d’affronter la réalité : je suis en train de mater, avec une cinquantaine d’autres gaillards, la vidéo-surveillance secrète du bureau de Skinner ! Et plus exactement, l’enregistrement de l’heure qui a suivie cette foutue réunion d’où tout est parti. Le jour où… nous avons dû payer sur nos propres deniers du mobilier tout neuf à notre supérieur bien aimé pour cause de toucher de fesses !

On est morts ! ! !

Soudain, sans prévenir, Skinner attrape le portable, arrache la clé et projette l’outil par terre le visage déformé par la colère.
- Agent Porter, voulez-vous que MOI, je vous colle à VOUS une commission disciplinaire pour échange de fichiers pornographiques sur votre lieu de travail !
- Mais monsieur, elle prétend que -…
- Fermez-la Porter ! Etes-vous si stupide pour vous imaginer que je permettrais à deux de mes agents de s’envoyer en l’air dans MON bureau ? ! ! ! C’est encore un faux et, à ce titre, je vous signale que vous êtes donc un receleur en plus d’être inconséquent et dépravé ! Si je revois ne serait-ce qu’une fois ce film circuler sur le réseau, j’entame des poursuites contre vous pour trahison à la nation !
- Quoi ? ! ! ! !
- Chercher à discréditer ainsi le bureau, c’est clairement un procédé de terroristes !
Skinner dit des idioties, mais il a l’avantage et je n’ai pas le cœur de tenter de le contenir. Je surprends un regard de Kim vers notre chef et je sursaute : elle le déshabille littéralement des yeux et d’ailleurs, notre ami Walter semble tout juste s’en apercevoir !
Il bombe le torse et avec superbe, il s’arroge le privilège du président de séance et congédie tout le monde au nez et à la barbe de Freeh d’un magistral :
- … Et si l’un d’entre vous a encore des pièces à conviction à exposer dans cette affaire, je n’ai qu’une chose à dire : qu’il aille se faire foutre ! Et ailleurs qu’au bureau ! Maintenant messieurs, fichez le camp et remettez-vous à ce pour quoi vous êtes payés : au boulot !

Je ne voudrais pas dire mais si j’en crois le langage universel de la langue sensuellement passée sur des lèvres pulpeuses, je paris à vingt contre un qu’un certain directeur adjoint va goûter à des plaisirs coupables dans les prochaines minutes sans avoir eu le temps de quitter nos honorables locaux ! ! !

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Message  noisette Jeu 21 Avr 2011 - 9:16


*************


- Je t’interdis de me repousser ! j’annonce en la poussant moi-même dans la cabine.
- Et toi, je t’ordonne de tenir tes promesses de ce matin, rétorque-t-elle en se mordant les lèvres et en me transperçant littéralement de ses yeux de braise.
La paroi se referme. Enfin seuls !
- Je sais que c’est très con mais…
J’avance. Elle recule. Je la bloque et je prends sa taille comme une vase précieux entre mes mains. Je m’approche d’elle si près qu’elle doit se dévisser la tête pour me suivre. Elle pose ses paumes brûlantes sur mes doigts et inspire avidement. Son visage se renverse contre le métal, ses paupières se closent. Elle s’offre à moi, au plaisir, à l’émotion.
Je suis le roi du monde quand elle fait ça pour moi !
- Qu’y a-t-il ? souffle-t-elle.
- Juste que… - je me presse un peu plus contre elle et je viens murmurer à son oreille - … je t’aime…
Elle penche délicatement sa tête vers moi. Très doucement, sa bouche vient se poser sur mon menton. Elle l’effleure à peine et y dépose un pudique baiser mais oh combien délicieux !
- Moi aussi, murmure-t-elle. Même si… tu piques !
Je ris ! Je n’ai pas eu le temps de me raser ce matin. Pendant une micro-seconde, j’ai un regret terrible. Mais elle balaye sa propre remarque avec un rire léger comme l’air. Elle vient saisir mon visage entre ses doigts et me conduit à ses lèvres. Son baiser est très tendre, je suis sur un petit nuage. Ailleurs.
Même si nous descendons, moi, j’ai la sensation de m’envoler vers les hauteurs. Je peux m’étourdir à ses lèvres, m’abandonner au temps et rester à jamais dans ces limbes amoureux…

BOUM…

Elle vient de cogner le point sensible et l’ascenseur s’arrête. Elle sourit et ôte ses lunettes. Lentement, elle les range dans sa serviette et la pose dans le coin.
- Je ne pouvais pas le laisser continuer à descendre, tu comprends ? susurre-t-elle en se retournant vers moi.
Elle avance d’un pas et cette fois, c’est moi qui recule, hypnotisé.
- Je comprends. C’est… - sa main s’insinue malicieusement dans ma paume tandis que l’autre vient caresser ma joue – c’est un cas de force majeure !
- Voilà ! approuve-t-elle en glissant son doigt le long de ma jugulaire et en parcourant ma peau comme un souffle tiède sur une dune. Je n’en peux plus de t’attendre, Fox Mulder.
- Pourtant s’il y en a une qui peut prétendre avoir de l’entraînement…, je tente en plaisantant bravement tandis qu’elle poursuit ses troublantes investigations.
Elle a un petit sourire.
- Je suis surentraînée mais je me fiche des records et plus encore de ce que les autres pourront en penser. Fox, reprend-elle en vrillant son regard au fond du mien, Je te veux ici et maintenant !
- Au bureau ? ! je m’exclame goguenard. Je croyais qu’on avait dit que…
- Au bureau, Mulder ! Dans cet ascenseur !
Elle me prend par la taille et vient se coller contre mon bassin en ondulant si subtilement que je dois réprimer avec peine un soupir de plaisir.
Je dégage mes mains pour les poser de part et d’autre de son visage expectatif, sublimement expectatif. Je glisse mes pouces sur ses lèvres entrouvertes. Qu’elles sont belles ces lèvres ! Elle ferme ses yeux et se laisse doucement basculer. Mes doigts se frayent un chemin juste derrière ses deux oreilles, en massant tendrement la peau si fine sous ses pavillons.
- Alors…, je lui souffle d’une voix rendue très basse par l’envie que j’ai d’elle, je vais te faire l’amour ici, dans cet ascenseur ! Même si ça doit obliger tout le bâtiment à prendre les escaliers pendant deux heures !
- Deux heures ? ! Prouve-le ! ! ! défie-t-elle les prunelles brillantes de désir.

Elle me cherche !
Je la prends par surprise et je la soulève brusquement. Maladroitement, elle s’agrippe autour de mes hanches alors que je la plaque contre la paroi en face.

BOUM !

Merde ! Cette saloperie d’ascenseur repart ! ! !

Elle me transperce d’un regard altéré. Je la devine aussi assoiffé de moi que je le suis d’elle.
- Recommence ! supplie-t-elle le souffle court. Recommence au nom du ciel !
- Je veux bien mais…, je bredouille désemparé.
- Ne pense pas ! ! ! Plaque-moi encore contre cette paroi !
Elle ordonne ! OK. Je ne pense pas. Je plaque.
Je m’exécute de tout mon cœur et elle se cramponne à mon cou en étouffant un petit cri quand à nouveau, je m’abats avec elle sur le côté mat dans un bruit sourd !

BOUM !

Mais… ?
Miracle ! ! ! Le mécanisme stoppe net !
J’enfouis ma bouche dans la chair vibrante de sa gorge en psalmodiant.
- Dana ! Dana… Tu es géniale !
- Il n’y a qu’une règle absolue, articule-t-elle non sans mal alors que j’entreprends sa bouche si tentante.
- Ou… Oui ?
- Toujours cogner un nombre pair ! ! !
J’éclate de rire et je la prends au mot !
Je resserre ses cuisses contre moi et tout en l’embrassant, je viens donc cogner à nouveau.
Deux fois !
Ca fait un pétard pas possible entre la résonance du choc de nos corps contre le métal, la remise en route puis l’arrêt quasi immédiat de la cabine. A côté de ça, les ressorts bruyants des lits d’hôtel passent pour des petits joueurs !
Nous rions tous les deux et soudain, elle prend mon visage entre ses mains. Je la tiens toujours nouée à mes hanches. Elle ravale son rire et me sonde de ses yeux humides qui se sont faits plus graves d’un coup.
Et là, je sais qu’il est temps de passer aux choses sérieuses. Je la dépose doucement sur le sol et en parcourant sa silhouette de mes doigts, en dessinant les courbes si féminines de sa taille, je pose un genou à terre. Elle s’apprête à se mettre à ma hauteur mais je l’en empêche en plaçant mes deux mains sur son ventre.
- Reste debout, je lui murmure alors que ma caresse vient titiller ses chevilles délicates et remonte lentement le galbe parfait de ses jambes.
Elle inspire profondément. Avec satisfaction, je la vois se maintenir à la paroi. Elle a fermé les yeux et vacille imperceptiblement.
Je saisis sa culotte et je l’en débarrasse. Je crois qu’elle a gémi. Elle n’a plus rien sous son tailleur quand je soulève le tissu soyeux et approche ma bouche…

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Message  noisette Sam 23 Avr 2011 - 14:17

Là, tout de suite, je ne veux pas voir. Je veux le ressentir. Mon homme, genou à terre, qui me fait sa déclaration du bout de ses doigts de sorcier.
Il a remonté l’étoffe juste au-dessus de ma taille et je sens son souffle si près de mon sexe embrasé que je peine à respirer.
Je tourne complètement et je dois me tenir aux bords de la cabine pour ne pas défaillir. Sait-il seulement ce qu’il me fait alors qu’il n’a même pas « tout à fait » commencé ? !
Ses lèvres viennent enfin se poser sur mon centre névralgique et là, je jure devant Dieu que c’est comme si un vortex m’aspirait toute entière dans cet unique point de mon corps. Je réprime un tremblement furieux. Je suis tendue comme un arc. Il le sent et s’avance, insiste comme s’il voulait porter mon pubis sur sa bouche avec l’assurance du trompettiste sur son embout. De ses mains, il enveloppe et presse mes fesses pour m’embrasser plus profondément encore.
J’ai l’impression de friser la folie tant j’aime cette façon qu’il a de me posséder, de venir à moi comme un homme assoiffé se jette à la source.
J’ouvre mes yeux une micro-seconde pour fixer l’image hautement érotique d’un Fox Mulder dépeigné et affairé entre mes jambes et c’est le moment qu’il choisit pour darder sa langue juste autour du bouton nerveux et si sensible de mon plaisir.
Seigneur !
Je m’affaisse à moitié sur sa tête et il en profite. De mes mains, je tente de l’écarter. C’est un réflexe stupide, je le sais. Je n’y peux rien. Je suis renversée par ce qu’il inflige à mon clitoris mais… j’ai peur… Tous mes muscles sont bandés comme jamais parce que je dois rester debout. Le plaisir me submerge et devient si fort - trop fort - qu’il me dépasse… Je lutte pour réussir à lui faire face, j’essaye de le contenir, de le maîtriser parce que je crois sincèrement, à cette seconde, que je peux mourir sous les baisers de cet homme que j’aime au delà de toute raison…
Sauf que dans cette position, j’ai l’impression de ne plus rien maîtriser du tout.
Sa langue tourne, virevolte. Elle me presse, m’explore, de plus en plus précise, de plus en plus rapide. Il alterne des lécheries larges - si douloureusement tièdes et douces - avec des assauts ciblés du bout de son organe ferme et humide sur des spots qu’il connaît mieux que moi-même.
Je perds la tête, je crois que je bredouille des prières incompréhensibles quand je ne laisse pas échapper des cris.
Je tremble violemment. Il a bloqué mes mains et commence à aspirer la proue fière de ma chair comme s’il en extirpait le meilleur des miels…

Je vais mourir ! Je voudrais lui hurler d’arrêter et le supplier de continuer ! Encore ! Toujours ! Que j’en crève !

Je vais mourir ! Je vais mourir s’il ne vient pas en moi. S’il ne me remplit pas de l’intérieur, je ne pourrais pas supporter le feu continu de ces explosions de plaisir… Je veux qu’il me pénètre, il faut qu’il soit en moi !
J’en ai besoin ! Tout de suite ! ! !

Mulder ! ! !

Je vais mourir… Il faut me sauver… Je veux… Avant… je veux…

Cette fois, je suis sûre que j’ai crié son nom : il vient d’insinuer doucement un doigt dans mon étroitesse frémissante, en moi. A chaque spasme, je le sens un peu plus… et je quitte un peu plus toute conscience.
De ses doigts, il investit l’espace. Il baise mon sexe gonflé et brûlant comme jamais accompagnant ses palpitations par des va-et-vient au creux d’un corps qui ne m’appartient presque plus. Je vibre en continue. Je serre mes cuisses de toutes mes forces, je tente d’arracher sa main au creux de moi mais il résiste. Grâce à Dieu, il résiste à mes lâchetés et me conduit au travers des flammes, comme si le paradis se gagnait en traversant quelque chose de l’enfer. Il tient bon, il me prend toute entière sans se détourner de son objectif.
Que je jouisse… Dix fois ! Cent fois !
Fox !
Et qu’il le grave dans la mémoire de ma chair à vif...
Dans un brouillard de larmes, je dépasse tous les sommets… Tout explose ! Tout implose ! Mon corps ne contient plus rien ; il n’est plus qu’une gigantesque expansion… que rien ne peut limiter ! ! !
Je ne tiens plus sur mes jambes et en l’invoquant une dernière fois, là, dans cet ascenseur, je meurs dans ses bras…


C’est si bon de la voir jouir ainsi que je pourrais pleurer…
Cette fois, elle a crié, supplié. Je l’ai sentie trembler si fort que moi-même, je me suis mis à frémir à chaque fois qu’elle était emportée par une nouvelle vague de plaisir.
Elle a fini par s’effondrer dans un long cri rauque en s’arrimant à moi comme si je tenais sa vie entre mes mains. Et là, je la serre dans mes bras, étourdie, sans forces mais encore secouée par les répliques de son orgasme.
Je la serre à l’étouffer. Elle laisse rouler son visage contre mon cou et je sens ses larmes silencieuses tomber sous ma nuque et dégouliner dans mon dos.
- Ca va ? je chuchote.
Il y a des jours comme ça où nous faisons l’amour et où tout m’échappe. C’est comme si tout recommençait, comme si c’était la première fois. Comme si je la découvrais, un peu émerveillé, un peu perdu et fou amoureux… Des jours où je n’en reviens pas qu’il soit possible de pouvoir vivre une telle puissance qui balaye tout… parce que nous avons simplement… fait l’amour…
Pourtant nous le faisons… Et plutôt souvent…
Pourquoi parmi tous ces moments de plaisir partagés, souvent intenses, pourquoi y a-t-il un instant miraculeux comme celui-ci soudain ?
Pourquoi aujourd’hui tout est rasé et reconstruit en mille fois plus haut ? Pourquoi aujourd’hui et pas un autre jour ? Je ne suis pas croyant mais là, c’est comme si une volonté supérieure s’était mêlée de la partie et nous faisait toucher du doigt le sommet des dieux…

Dana vient chercher mes lèvres, à l’aveugle. Je rends grâce à cette capacité merveilleuse des femmes de ressusciter plusieurs fois dans l’amour et de prolonger l’échange alors même qu’elles trémulent encore au fond de leurs entrailles. Ou peut-être à cause de ça justement.
Sûrement à cause de ça…
- Moi aussi… lâche-t-elle il me semble.
- Comment ?
- Moi aussi, je t’aime, souffle-t-elle d’une voix altérée et balbutiante.
Chancelante encore, elle se relève malaisément et me tend la main. Je la saisis sans bien comprendre. Mais je n’ai pas besoin de comprendre. Elle est à moi. Je suis à elle. Je peux m’abandonner.
Combien d’hommes peuvent dire et vivre cela ?…
Les yeux plus bleus que la mer la plus pure, elle se défait lentement de sa veste. Puis elle l’étend sur le sol.
Je la regarde faire, légèrement décontenancé par ce geste de la part d’une femme qui a pour politique de ne jamais petit déjeuner au lit à cause des miettes ! Mais son sourire ému chasse toutes mes pensées. D’une main ferme mais tendre, elle me pousse doucement et m’incite à m’asseoir sur son vêtement. J’obéis et tends mon visage vers elle. En déboutonnant lentement son chemisier, elle vient s’agenouiller sur moi. Je contemple la vision parfaite qu’elle m’offre et du bout des doigts, j’écarte les pans de son chemisier et les fais glisser de ses épaules délicates. Elle me laisse la découvrir mais ses doigts à elle se dirigent - décidés mais musardant - vers mes cuisses et même un peu plus haut…
Elle suspend son geste. Je croise son regard. Il me contemple, bouleversé. Puis un sourire magnifique s’épanouit sur son visage.
Elle m’aime ! ! ! Je ne sais pas pourquoi, je me demande même si c’est moi qui suis à ma place. Mais Dana Scully m’aime ! ! ! Et j’ai envie de le crier sur tous les toits et dans tous les ascenseurs ! ! !




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Message  noisette Mer 27 Avr 2011 - 13:34

Je retiens mon souffle. Elle s’est légèrement soulevée et elle est en train de défaire ma ceinture. Ses mains sont si près de mon sexe, c’est une torture ! Mais des tortures comme ça, je veux bien en souffrir tous les jours !
Elle vient bouger sa figure et ses cheveux défaits tout contre ma joue… Je les sens, flamboyants et soyeux, qui caressent ma peau, flirtent avec mes oreilles, mon cou jusqu’à mes lèvres. Ça me rend dingue ! Je ne suis pas fétichiste mais le simple contact de ses cheveux suffit à me faire bander dur fusse dans les circonstances les plus inappropriées.
Je me souviens… Glisser mes doigts dans ses somptueuses mèches auburn a toujours constitué pour moi un préliminaire amoureux et sexuel, même quand nous n’étions pas déjà ensemble. C’était comme une transgression délicieuse. Ça ne fait que peu de temps que je le lui ai dit mais elle a déjà bien pris note ! Et maintenant, à cet instant, elle joue de sa chevelure contre mon visage en virtuose ! La caresse de l’archer sur les cordes d’un violoncelle…
Le violoncelle entre ses mains, c’est moi !
Son opération réussit à faire diversion de ce que ses doigts à elle m’intiment gentiment en se faufilant sous mes fesses. Sous ses pressions légères, je me soulève à peine humant les odeurs chaudes, épicées, de ses mèches défaites. Elle me pianote malicieusement et finit par saisir dans le même mouvement mon pantalon et mon boxer pour les tirer à elle.
L’opération libère mon sexe de son fourreau et il se dresse dorénavant entre nous, accaparant - j’en ai conscience mais je n’y suis pour rien ! – toute l’attention.
Elle lève une main vers ma bouche et vient à mes lèvres. Elle les frôle d’abord. Puis avec une folle tendresse, elle les goûte, les lèche amoureusement. Elle les enveloppe et m’embrasse très lentement. C’est terriblement voluptueux et ça me met sens dessus dessous alors que de son autre main, elle s’empare de mon membre sans la moindre hésitation. Elle le masse profondément, de la base au sommet et nos souffles s’accélèrent.
Mon bassin se tend vers elle malgré moi. Elle est si près. C’est comme si tout son être m’appelait en elle…
Je veux venir en elle ! Tout de suite ! ! !
Et je crois que le rythme de ma respiration a parlé pour moi. Elle s’approche encore un peu.
Je stoppe tout.
Son poignet change de mouvement. Avec un soulagement à peine masqué par l’urgence de mon désir, je la sens guider ma verge entre ses grandes lèvres.
L’espace d’une seconde interminable, elle suspend la si bouleversante pénétration, lève le visage vers le ciel, resserre mes doigts sur sa taille… Puis, très lentement, elle s’enfile sur mon bois palpitant…

Aahhh !!!...

Je suis tout au fond de son intimité. Enfin !
Elle reste ainsi, à califourchon sur moi. Elle a baissé la tête, sa crinière me dissimule ses yeux, et elle ne bouge plus… Presque plus…
En apparence…
Je crois qu’elle prend la mesure de la situation, tout comme moi. Ses paumes se placent sur mes abdominaux ; elle s’arrime. Sa nuque ploie encore à peine et révèle l’élégance de la courbe de son cou de cygne. Sa respiration se fait longue et profonde. Je connais ça : elle se prépare… et par avance, je ferme les yeux de félicité.
Je m’émeus encore de la moiteur exquise qui m’accueille en elle. Je sens les échos de ses discrètes contractions contre mon sexe. Si c’est encore possible, je crois qu’il enfle encore comme s’il voulait conquérir en entier cette terre ardemment désirée…
Et là, Dana entame ses mouvements invisibles mais qui m’électrisent littéralement. Elle dompte la bête. De ses muscles vaginaux, elle accentue sa prise sur moi et soudain, avec une force inouïe, elle se met à étrangler ma verge par des impulsions puissantes, elle la pétrie avec une technique renversante. Et le plus renversant, ce qui me bouleverse, c’est justement que ce n’est pas la technique qui la guide mais le plaisir, l’excitation. Je le lis sur ses épaules qui s’arrondissent pour adoucir la violence des sensations qu’elle fait naître, je le lis sur son visage qui bascule au ralenti, je le lis sur sa gorge qui s’étire et sur ses lèvres qui s’entrouvrent puis se mordent pour réprimer un gémissement. Je le lis dans l’économie de ses mouvements extérieurs qui ne répondent qu’au strict absolu contrastant avec la tempête qu’elle est en train de déchaîner autour de mon pénis.
Et je sens : elle me serre. Encore et encore…
Et elle s’imprime sur moi si intensément que j’en deviens fou. Elle tient mon volume entre ses muscles sacrés qui interprètent une partition céleste : envoûtante, enivrante. Mes veines battent de plus en plus vite le long de la peau mince de mon membre. Et là, là… ça ne va plus du tout !
- Dana ! je supplie. Si tu continues, je vais…
- Tu vas ? murmure-t-elle en venant titiller mon oreille.
Je gesticule pour tenter de rompre la mécanique dangereuse qui s’amorce en moi. Je prends d’autorité sa taille entre mes mains dans l’espoir de réguler ainsi l’intensité de ses stimulations. Mais je la connais, elle va forcer les choses et les capacités surpuissantes de son périnée lui confèrent un très net avantage sur moi !
Pourtant, elle adoucie sa caresse intérieure. Il y a quelque chose de Shéhérazade chez cette femme qui sait parfaitement comment me préserver d’une conclusion trop rapide. Elle s’ajuste et comprime doucement la base de mon sexe.
Je relâche enfin l’air de mes poumons et je m’accorde le droit de respirer à nouveau en l’enlaçant avec bonheur.
- Il y a une époque où des hommes t’auraient brûlée pour ça, tu sais ? je lui souffle en replaçant ses cheveux en arrière.
- Ce n’est pas si différent aujourd’hui semble-t-il si j’en crois les évènements de ces derniers jours… rétorque-t-elle.
Je la dévisage. Ma Scully !... Rose de plaisir, les yeux brûlants de me tenir en elle et décoiffée comme jamais personne n’a eu l’honneur de la voir dans ces tristes bureaux de FBI.
Je l’embrasse. Longuement.
- S’ils te veulent du mal, il faudra nous brûler tous les deux…, je jure solennellement.
Son sourire, c’est ma victoire !
- Si d’ici là, je ne me suis pas déjà totalement consumée pour toi, précise-t-elle avec un brin d’espièglerie.
Et elle entame une danse sensuelle tout contre mon pelvis. Je ferme les yeux et je laisse poser mes mains au creux de ses reins pour mieux ressentir l’ondoiement qui ruisselle sur son corps de ses épaules à ses hanches. C’est très lent, je me sens un peu engourdi puis, graduellement, elle en augmente le rythme. Et en mouvant mon bassin, je me mets à rouler contre elle. Je transpire de plus en plus même si c’est elle qui nous conduit. Je transpire de ne pas pouvoir accélérer encore, intensifier plus encore la pénétration. Elle le sait. Comme elle sait que ça décuplera mon plaisir ensuite.
Petit à petit, elle m’autorise davantage de mouvements et je me redresse. Je la soulève légèrement pour m’agenouiller. J’essaye encore, toujours de m’enfoncer en elle, plus loin, plus fort mais je sais bien que je suis trop limité dans mes mouvements.
Je tente le tout pour le tout. Je bande mes muscles et je me relève en la tenant fermement de mon bras gauche. Du droit, j’essaye de garder l’équilibre en m’appuyant contre la cabine.
Avec une précipitation maladroite, j’achève de me débarrasser de mes frusques qui entravent mes jambes et libéré, je la plaque enfin contre la paroi de l’ascenseur !...

… qui redémarre !

Elle éclate de rire et je la fais taire ainsi que la machine en l’écrasant de nouveau contre mon gong de métal !
- A nous deux maintenant !
- Allume les étoiles pour moi, Fox ! me souffle-t-elle en se livrant à moi sans l’ombre d’une arrière-pensée.
J’allumerai les étoiles et toutes les lumières de l’univers !!! C’est une promesse !!!
La place est étroite mais je parviens tout de même à l’allonger délicatement sur sa veste. Et, le cœur battant, je me réinstalle entre ses jambes. Je reste un instant en suspension, émerveillé. Je la contemple, la femme de ma vie, haletante et des perles de sueur brillant au creux de sa poitrine encore soutenue par les fins balconnets de son soutien gorge… C’est idiot, mais je pourrais presque en perdre mes moyens tant elle m’émeut.
Je croise son regard…
Dans ses yeux, le feu du ciel ! Un tourbillon où son désir fou écrit ma perte et ma rédemption dans un même combat !

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Message  noisette Dim 1 Mai 2011 - 10:38

*************


Le car se gare. Devant nous, le voilà le fameux bâtiment. Ben, franchement, y’a pas de quoi en faire un plat. Même pas une photo. Enfin, j’ai déjà pu photographier discrètement les jambes de la prof. La journée est pas perdue…
Mademoiselle Cagney est toute excitée. Et je parie ma dernière PSP que c’est au moins autant à cause de la visite du FBI que parce que c’est Monsieur Harvey, le prof de sport, qui accompagne !
- Tenez-vous bien sinon ce ne sera pas long avant qu’on vous embarque ! Ici, les policiers sont partout.
Et elle nous fait un gros clin d’œil. La bonne blague. Elle l’avait préparée, j’en suis sûr.
Kevin grommelle, les pieds posés sur l’accoudoir et en mâchant son chewing-gum.
- C’est pas des flics d’abord, c’est des agents… Quelle nulle ! ajoute-t-il un ton plus bas.
On regarde tous Mademoiselle Cagney qui rigole pas trop avec le respect et qui a quand même un peu oublié d’être totalement crétine.
Elle a un grand sourire (que je connais et qui veut dire « Je te bouffe tout cru quand je veux, le puceau ! »)(enfin, le puceau, c’est moi qui dit ça parce que Cagney, elle est plutôt trrrèèès bonne pour son âge… et Kévin, il fait trop pas le poids !)
- En effet, Kevin. Je te prie de m’excuser pour cette terrible approximation et je salue ta précision linguistique. N’hésite pas à m’en faire profiter dans votre futur oral de présentation de cette visite. Je t’enjoins vivement à maintenir ce désir de progrès bien vivace et à saisir cette opportunité pour nous présenter jeudi un travail avec des tas de mots choisis avec autant de soin, et dans la mesure du possible, qui dépasserait le record de 1’23 de ta précédente prestation !
On se marre. Lui, il tire la tronche. A mon avis, il a pas tout compris ! Kévin, il est le premier à critiquer tout le monde mais il fout jamais rien pour les exposés. Même celui sur « Sexualité et affectivité » qu’était pourtant un sujet bonnard où on pouvait parler cul… en classe, quoi ! ! !
J’adore l’éducation civique et l’éducation aux médias : on compare le vrai FBI avec les séries télé, on mate les pub en cours pour les analyser, on parle politique et plus fort encore, on parle de sexe !
En tous cas, elle l’a bien mouché, la prof !
- Jonathan, tu veux bien prendre la caméra de l’école ?
Elle s’approche de moi et je bafouille « Oui, oui ». Je suis sûrement tout rouge. Elle est vachement près et quand elle se penche un peu pour me donner l’appareil, j’arrive presque à entrapercevoir la dentelle de son sous-tif… Cagney, elle a des putains de lolos classe A ! Tous les mecs sont d’accord sur ça.
Et ce qui m’emmerde, là, tout de suite, c’est que Monsieur Harvey, il a l’air bien d’accord aussi. Il dit un truc à l’oreille de la prof et elle se marre.
Forcément, on risque pas trop d’avoir notre chance vu que le mec, il est bien membré (ça se voit au travers du short). Je suis sûr qu’il la drague. Tout à l’heure, j’ai surpris sa main du côté des fesses de Cagney. Je suis peut-être le seul à l’avoir vu mais je suis pas débile : je SAIS !
Non parce que faut pas croire : j’ai 13 ans. J’ai un radar pour ces choses là… !



*************


Il m’a allongée sur ma veste, a saisi mes chevilles et m’oblige tendrement mais fermement à remonter mes genoux contre mon ventre. Puis il vient s’immiscer entre mes jambes en les écartant par le mouvement souple de sa taille large. Il me dévisage… La caresse du vert lagons de ses yeux sur moi me bouleverse ! Ce regard profond, à la pureté juvénile, ce regard perdu… ! Mais ce regard d’homme, qui se décide, qui se voile d’un désir impérieux ! Ce regard, je m’y noierais bien tant il réchauffe chaque parcelle de mon corps. Chaque atome de mon cœur… Mais celui-ci me rappelle à mon plaisir et ses pulsations s’accélèrent. J’attrape Mulder, mon homme, par le col et l’amène jusqu’à moi.

C’est Scully qui vient une fois de plus à ma rencontre et cette fois, par tous les saints, je me jure d’honorer l’ange de chair frémissant sous mon poids aussi loin qu’elle me le permettra ! Je veux enfouir ma semence au plus profond d’elle. Je veux me fondre et disparaître dans sa terre. Je veux qu’elle s’évanouisse éblouie par l’éclat d’un feu d’artifice si grand qu’il dépose sur elle des milliards d’étoiles en poussières pendant des millénaires. Et je veux semer à jamais le plaisir au creux de son ventre et qu’elle s’éveille sous la lumière enveloppante et féerique d’un champ de jacinthes sauvages tapissant à perte de vue l’orée d’un sous-bois à l’aube d’un petit matin de printemps…


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Message  noisette Sam 7 Mai 2011 - 21:54


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Le guide-conférencier a des oreilles de lapin. Immenses et toutes pointues. C’est tout ce qui m’obsède depuis dix minutes.
Un truc de malade.
J’ai l’impression qu’elles bougent à chaque fois qu’il est contrarié. Genre quand Jenny a demandé tout à l’heure pourquoi le gouvernement raconte toujours des cracks et que Moussa a renchéri en expliquant que son cousin a été torturé par des mecs du FBI…
- Quoi, quoi ?! il a dit Bugs Bunny. On ne torture pas dans ce pays, enfin !!!
- Si Monsieur ! il a dit Moussa.
- Non, jeune homme ! a gueulé le lapin en resserrant sa cravate derrière comme si c’était un argument.
Et là, Mademoiselle Cagney, elle a demandé à Moussa qu’est-ce que c’était que cette histoire du cousin et lui, il a raconté que le cousin, il s’était fait traiter de « Ben Laden » par des flics dans la rue.
- C’est un comportement lamentable, a admis la prof, mais ce n’est pas de la torture…
- Si, a dit Moussa, c’est de la torture verbale !
Moi, je crois que c’était plutôt de la connerie congénitale…
Et pendant que Cagney essaye de radoucir le vulcain qui doit se demander ce que c’est que cette classe de révolutionnaires (anti-patriotiques forcément), je me demande à propos de trucs cons et génitaux, si le conférencier a que les oreilles de proches du lapin…
Toute la classe entoure Bugs Bunny et Cagney. Moussa et Jenny mènent la fronde. Monsieur Harvey fait moins le malin et regarde ça l’air de dire « Mais qu’est-ce que je fous là ?! ».
Moi, je poursuis mon idée : question organes, s’il a pas que les oreilles du lapin, peut-être que le mec -…

Et là, mon regard est attiré vers le fond du couloir par une forme bizarre et furtive.
Non. En fait, deux formes bizarres et furtives.
Je m’écarte un peu du groupe et je distingue, en partie dissimulés par une grosse armoire, un type à la carrure de footballeur qui m’a tout l’air de tringler la secrétaire !
Par réflexe, je place ma main entre mes jambes ; je commence à transpirer. Putain ! Comme dans les vidéos que m’a envoyées Teddy mais… en vrai !!!
Je mate et j’essaye de m’approcher encore…
De plus près, je me rends compte que le footballeur, il est chauve et il a des petites lunettes d’expert-comptable (notre voisin est expert-comptable. Même avec beaucoup d’imagination, j’arrive pas à l’imaginer en train de… hum…). Ca casse un peu le mythe mais la secrétaire - la vache ! – c’est une blonde carrément canon ! Mieux que Cagney !
Du coup, je commence à me dire que le FBI est vachement plus cool que ce que je pensais !

- Jonathan !
Je sursaute. C’est la prof.
En tenant la caméra juste devant mon entrejambe, je rejoins le groupe. Purée, je suis mal, là. La honte ! J’espère qu’elle a rien vu !
Elle me sourit.
- Il ne faut pas t’enfuir comme ça : ce guide a sûrement l’habitude qu’on le bouscule un peu avec des questions gênantes < J’ai pas trop eu cette impression, moi, m’enfin... >. Tu n’aimes pas beaucoup quand ça crie, hein, Jonathan ?
Ben… Faut voir le genre de cris quoi… Si la blonde se mettait à -… Nan. Faut pas que j’y pense.
Je suis certain maintenant d’être rouge cramoisi ! A cause de la secrétaire blonde, à cause de mon machin qui cogne contre la caméra et à cause du sourire gentil de Cagney qui se mélange – putain, c’est trop gênant ! – avec mes pensées de cul…
Je file vers le groupe sans répondre.
Dur, dur !



*************


Il reprend son mouvement en moi et je sais avec une certitude absolue que je vais à nouveau toucher le ciel. Dans quelques secondes, quelques minutes tout au plus.
Je le sens en moi plus que jamais. Il m’emplit, comble chaque espace vide. Totalement.
Autour de moi tout devient flou. Le plafond de l’ascenseur disparait dans une espèce de brouillard de lumière. Je ne sais même plus où mon regard se porte. Il tangue comme si j’étais ivre…
Seigneur ! Je ne sais même plus ce que je fais !
Je le tiens en moi, je m’arrime à lui comme à une pierre de touche essentielle. Vitale !
Tout en moi l’étreint : lui et son membre si large que je n’ai plus conscience des limites de mon corps et du sien.
Chacun de ses coups de rein provoque une vague au plus profond de mon ventre. Pour le moment, elles sont encore dangereusement douces, tendres, mais à chaque fois, elles reviennent avec plus d’amplitude. Elles s’étendent, gagnent du terrain. Au-delà de mon sexe, elles envahissent doucement le reste de mon corps comme un cercle dont l’onde ne cesse de s’élargir.
Petit à petit, la résonance persiste, plus longtemps, plus acide. Elle m’attise, me mord, puis elle me brûle comme la passion embrase les âmes.
Petit à petit, les muscles de mes cuisses se contractent…
Petit à petit, je perds tout contrôle ! Je vais tomber dans un gouffre immense, je suis en train de flirter avec un précipice vertigineux… Il m’attire. C’est le chant des sirènes qui me promet des merveilles et des cascades de plaisir !
Mulder a lâché mes chevilles et de toutes mes forces, je l’enveloppe entre mes jambes et j’essaye de l’amener encore plus profondément en moi. J’essaye de rester sur terre, je tente de m’accrocher à la chair…
J’abandonne son dos, je me débarrasse de mes escarpins et en me replaçant sous lui, mes pieds prennent appui sur la paroi en face. Une résistance ! Une résistance pour tenter de réprimer les soubresauts furieux de tout le bas de mon corps.
Il s’arrête un instant, suspendant le vol comme un oiseau qui se laisse planer en cessant de battre des ailes. Il me sourit… Pendant une seconde, je suis en chute libre tout au fond de ses iris brillants. Je dégouline sur sa peau en suivant la trace de ces gouttelettes salées caressant son cou. Je me redresse sur mes coudes et je tends mes lèvres vers sa bouche… Je le supplie dans des mots mélangés, incohérents, qui répudient toute pudeur.
Continue Fox…
Reprends la danse ; redouble la cadence, même !
Continue Fox !
Il ferme les yeux comme s’il prenait son élan, j’inspire profondément et j’étouffe un cri quand ses hanches se raniment. Lentement d’abord, puis il accélère ses mouvements diaboliques…
Dieu du ciel !!!
Je me saoule à son odeur, je griffe sa chair sous sa chemise baptisée à notre écume.
Je lutte contre la fusion de tous les éléments de l’univers qui s’abattent en furie au cœur de cet ascenseur. Pour que je fonde, que je m’arrache au sol, que je me consume de plaisir !
Mes jambes tremblent. Je n’y arrive pas. Je ne suis pas de taille à lutter contre eux. Et encore moins contre moi-même qui suis prête à mourir, pour la seconde fois, quelque part au milieu du ciel pour gagner notre Graal…
Le bouleversant cercle de volupté s’élargit. Mon souffle s’accélère, s’oublie puis s’accélère encore.
Je suis à deux doigts de basculer… Et je sens, les larmes aux yeux, que Mulder glisse avec moi. Il jette ses dernières forces dans la bataille pour conquérir encore quelques secondes d’éternité.
Ses mains me tiennent. Ses charges augmentent en intensité.
Il touche un spot et je sursaute sous la secousse exquise. Si je n’avais pas eu mes plantes de pieds callées sur le mur en face, je n’aurai pas pu résister à l’assaut. Et j’aurais du lâcher en ayant gravi le petit piton alors que le grand me nargue…
Un second spot et je me tend brusquement, littéralement électrisée…
J’aperçois le sommet. L’univers se dilate et moi avec…
J’y suis…
Et Mulder me soulève quelque part au-dessus du monde terrestre…


Son sexe se resserre sur moi. La pression monte et me brûle. Je ferme les yeux entièrement possédé par la violence de mon désir et j’intensifie le rythme, emporté au-delà de tout. Son ventre est ma prison. Je lui appartiens et elle est à moi
Je laboure sa terre et celui qui trouve ça vulgaire n’a jamais glissé ses doigts dans un terreau chaud et fertile en éprouvant la jouissance de la rencontre primaire et sacré de l’homme et de l’infini. Parce qu’ici est le cœur même de la vie.
Bouleversé, je la vois se cambrer dans mes mains. Elle tressaille si fort maintenant que c’est comme si elle vibrait en continu. Je me regarde en train de pénétrer son temple, puis je reviens à l’image ensorcelante de son corps qui ondule et se tord sous la jouissance.
Mon désir s’émancipe et de manière presque autonome, il me condamne. Ses spasmes se callent avec mes assauts. J’essaye de retenir encore un peu mon explosion finale mais elle s’arme dans mes reins. Elle exige de libérer les vannes ! Et moi, je ne tiens plus…
Je m’écrase sur Dana en invoquant son nom. Peut-être que je crie.
Elle vient prendre mon visage en sueur entre ses mains et lorsque je lâche enfin mon jet, qu’à mon tour je succombe, je croise son regard transcendé d’extase…
Je ne sais ce qu’elle murmure à mon oreille, j’ignore ce que ses doigts caressent…
J’éprouve juste avec stupéfaction ce que l’univers vient d’inscrire à jamais dans l’air que nous respirons :
Je l’aime à m’en faire éclater le cœur…
Et Dana Scully aime Fox Mulder !


*************


Nous attendons l’ascenseur. Il y en a plusieurs. Brad vient d’appuyer sur le bouton d’appel du plus petit.
- Inutile, nous allons prendre le grand d’à côté. De toutes façons, celui-ci ne fonctionne qu’une fois sur deux…
Le guide hausse les épaules d’un air désabusé.
- Et sinon, c’est vrai que vous avez des dossiers sur tout le monde ?
C’est Jenny qui vient d’attaquer une fois de plus.
Jenny, c’est l’intello de la classe. Faut pas la chercher. Quand elle a pas de réponses à ses questions, elle te colle comme de la glue.
Le docteur Spock la dévisage avec un brin de suspicion. Il a un sourire crispé quand il répond.
- Juste sur les terroristes, jeune demoiselle.

< Il a pas que les oreilles ! Il a aussi les dents des lapins !… Je me souviens plus, elle est grosse ou petite la queue des lapins ?... >


- Ouais mais tant que vous savez pas, c’est pas des terroristes. Et pour savoir, vous faites des dossiers. Alors forcément, vous faites des dossiers sur certains qui n’en sont pas mais qui selon vous ont des têtes de terroristes…
- Vous êtes parano, jeune fille.
- Je passe de demoiselle à fille… C’est parce que ma question vous plait pas ?

< … Teddy dit que Jenny deviendra une B2. Moi je pense qu’un jour, c’est sûr : Jenny sera une B1. Enfin, c’est ce que j’essaye de faire comprendre à Teddy qui prétend que les intellos, elles sont chiantes et sûrement pas bonnes au lit. Il a 14 ans. Il dit qu’il l’a déjà fait. Parfois j’ai des doutes. Faut dire que Teddy essaye de tout faire comme son grand frère, Tim et Tim, c’est l’auteur de la classification B pour les filles.
B1, c’est « Baisable », le top de la classification… enfin selon Tim...
B2, c’est « Baisable, bâillonnée » (la fille, hein) ; B3, « baisable, bâillonnée (la fille) et bourré (le garçon)» ; B4, « Baisable, bâillonnée, bourré et les yeux bandés (pour le mec) »…
Sinon, il y a les NB. « Non Baisable »…
Si les filles adoptent un jour une classification pour les mecs, j’espère qu’elles mettront Tim dans la catégorie ONR (« Obsédé Non Récupérable ») ! Moi, je suis humble, je vise juste OR…
Parce que je pense que je préfère une fille pas conne. Et puis Jenny, si on zappe son appareil dentaire, elle est plutôt mignonne avec ses cheveux roux. Elle veut faire médecine ou inspectrice…
Enfin…
Bon, la queue du lapin… Tout bien pesé, je pense qu’elle est petite. En tous cas, c’est ce dont je me souviens des reportages animaliers de la nuit (je m’en paye beaucoup en attendant les trucs « roses »)… >


- Où voyez-vous que nous n’avons aucune éthique, mademoiselle ?! Ici, c’est une agence gouvernementale ! Nous sommes les garants de la morale -…

< … En même temps, on dit bien que mieux vaut une petite travailleuse qu’une grosse fainéante, hein ! … >

- … et des libertés…

< … Je lâche deux secondes mes préoccupations quant à la queue du lapin pour revenir à ce que dit le gars. Des libertés ? Toutes les libertés ?! … Même la liberté sexuelle ?! >

- Ah bon ?! C’est pour ça que vous pouvez le faire entre collègues ?

Oh putain, ça m’a échappé ! Tout le monde se retourne vers moi !
Bugs Bunny me toise sidéré puis décide de m’ignorer d’un air hautain.
- Le faire quoi ? demande Moussa.
- Tu devines pas ? ricane Kévin.
- Vous pensez vraiment qu’à ça ! râle Jenny… qui semble soudain relier les deux sujets qui nous accaparent pour le moment. Hey ?! interpelle-t-elle en revenant à notre guide qui paraît de plus en plus désespéré. Vous faites des dossiers sur la vie sexuelle des gens ?
- Mais non ! proteste-t-il.
- Ben si, il faut pas nous prendre pour des abrutis quand même ! soupire Jenny.
Brad continue à appuyer sur le bouton du petit ascenseur et le docteur Spock s’énerve.
- Arrête ça toi ! Quant à vous, je vous répète qu’on ne s’occupe pas de la vie sexuelle des gens !
- C’est pour ça alors que tout à l’heure -…
J’ai à peine commencé ma phrase qu’il m’interrompt.
- QUOI TOUT A L’HEURE ?!!!
Hum. Ca m’énerve comme il s’énerve…
- Ben vos agents, ils avaient l’air de le faire…
- Mais faire * quoi * ?! insiste Moussa.
- De s’envoyer en l’air, je lui chuchote mais Cagney a entendu.
Il y a un bruit. On dirait que Brad a réussi à décoincer leur cabine pourrie.
- Tu n’as quand même pas vu des gens ici en train de… ! s’offusque la prof en me regardant avec des yeux affolés.
Dingue comme personne ne finit ses phrases ! Je devine Moussa qui trépigne.
- Sûrement pas ! dit Bugs Bunny.
- Si ! je dis.
- C’est impossible, soutient l’autre. Vous ne connaissez pas cette célèbre phrase de Hoover ?
Jenny se penche vers moi.
- Hoover, c’était un salopard et tordu en plus. Un homo qui traquait les homos…
Ca m’impressionne tout ce qu’elle sait !
- Hoover fut l’un des plus célèbres directeurs du FBI, débite Bugs Bunny, et il avait pour coutume de rappeler l’adage suivant…
La porte de l’ascenseur tinte et commence à s’ouvrir. Bêtement, on regarde tous cette porte. Je ne sais pas… C’est un peu comme une fenêtre informatique qui s’ouvre sur un écran. Ça attire l’attention…
- C’était son leitmotiv ! poursuit le guide d’une voix raffermie, forte et professorale. Il répétait sans cesse : « No sex -…

Je mate toujours et d’un coup, je crois que je sens ma mâchoire dégringoler !
… ?!
Derrière la porte, il y a un homme et une femme. Ils se relèvent précipitamment semble-t-il…
Il rentre sa chemise dans son pantalon. Elle retire des cheveux roux de folie de devant sa figure rose comme une fraise et attrape une veste qui, bizarrement, est bien près du sol…

- No sex… in the office ! conclut fièrement l’autre.

On s’en fout de ce qu’il raconte ! Toute la classe observe les deux agents bouches bées…
Ils nous regardent… puis ils se regardent. Le grand mec brun se penche par terre et ramasse… - Oh putain ! -... une petite culotte !
Je passe de la culotte à la meuf… Elle me scotche : c’est pas possible ! Elles sont toutes aussi canon au FBI ?!
Je suis sûr que les globes oculaires me sortent des yeux. Le mec a l’air de me repérer parmi le groupe. Il glisse… - Oh putain ! Putain ! Putain ! - ... la petite culotte dans sa poche !
On les mate tous en se taisant. Y’a que Bugs Bunny qui leur tourne le dos avec un air satisfait et qui se gargarise.
- Mythique formule, non ? « No sex in the office ! »…

La femme aux cheveux de feu fait un clin d’oeil au grand type qui vient tranquillement de lui prendre la main et soudain, avec un drôle de sourire, elle nous parcourt d’un regard bleu « de la mort-qui tue » et met son doigt devant sa bouche.
C’est con mais ça me donne envie de rire ! En fait, le sexe, ça peut aussi faire rire !
Je jette un œil sur Cagney. Elle est en train de se marrer en observant Harvey.
Moussa se penche vers moi et me chuchote.
- Ils l’ont fait eux, non ?!
- Chut ! je lui dis.
Et à mon tour, je mets mon doigt devant ma bouche. Jenny me voit et me sourit.
L’homme et la femme fendent le groupe d’un pas décidé. Quand le brun arrive à ma hauteur, il m’adresse un signe entendu. Je me rengorge. C’est comme s’il me jugeait digne d’être dans la confidence… Ça me fait plaisir.
Puis, ils disparaissent au coin du couloir…

C’est étrange. Il y a comme un vide dans l’air maintenant qu’ils sont partis…

En tous cas, aujourd’hui, je viens de prendre une grande décision.
Plus tard, je serais agent du FBI !!!


FIN !

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