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Missing Files 11 Black Hills

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Missing Files 11 Black Hills Empty Missing Files 11 Black Hills

Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:08

Titre : Missing Files 11 Black Hills

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé : Il existe une "faille temporelle" dans la chronologie de la série X-Files. L’épisode pilot se déroule début Mars 1992 alors que l’épisode "Squeeze" (Compressions) se passe en 1993 vu que Tooms tue tous les 30 ans & que ses précédents forfaits remontent à 1963 & 1933. Entre les deux, l'épisode "Deep Throat" (Gorge Profonde), uniquement. Si l'on admet que "Squeeze" se déroule début 1993 et "Deep Throat" en décembre 1992, cela nous laisse environ 8 mois, les 8 premiers mois d’enquêtes de Mulder & Scully passés sous silence par Chris Carter & son équipe. Durant ces 8 mois, Mulder & Scully ont été confrontés à 13 enquêtes (inédites) particulièrement difficiles : voici ces "enquêtes perdues", ces "Missing Files".



Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.


Missing Files 11 Black Hills 15021310


Missing Files 11 Black Hills 11a10


Missing Files







Episode 11





«Black Hills»


Missing Files 11 Black Hills Black-10




Chapitre 1 «Explosion»





Carrière de Standing Rock-Dakota de Sud
Lundi 10 Aout 1992-09h02


Les nuages blancs, gris et sombres dessinaient de jolies formes dans le ciel azur. Mais il n’y avait là aucun artiste pour en saisir toute la beauté, toute la poésie. Juste de grosses brutes, des hommes virils qui gagnaient leur vie grâce à leur force herculéenne. L’un d’eux, « Big Bear » Westmoreland, un indien Lakota aussi haut que large, s’acharnait, comme tous les jours depuis plus de cinq ans, à percer le sol rocheux avec son gigantesque marteau-piqueur. Ses collègues étaient pourtant tous plus costauds les uns que les autres mais cette machine était si imposante, si lourde, que son contremaitre, Harvey Chadwick, un blanc, la réservait systématiquement à Ronny, le nom américain de Big Bear. Tous les matins quand il arrivait au travail, le géant indien savait que sa puissante machine l’attendait. Il perçait le sol de la carrière de Standing Rock, qui n’était situé qu’à quelques kilomètres de sa réserve, pour en extraire le granit, très présent dans la région. Cette roche, qui était une des richesses de cette zone géographique, servait à faire des sculptures mais était également employée dans l’architecture et dans l’ornementation.

Ronny, le colosse, faisait exactement son âge, 35 ans, ni plus, ni moins. Comme tous les jours, il portait un casque de chantier bleu et dessous, ses longs cheveux noirs étaient attachés avec un élastique. Sa peau, quant-à elle était tannée comme du cuir. Il était vêtu d’un débardeur blanc mais sale, d’un pantalon de travail et de chaussures de sécurités particulièrement usées. Son chef, qui portait lui aussi un casque bleu s’approcha. Il avait à la main une petite bouteille d’eau fraîche et dans l’autre, une feuille de service posée sur une planche. Sa chemisette claire était déjà trempée de sueur. Dans la poche de devant il avait plusieurs stylos. L’indien ne l’avait pas vu arriver, trop occupé qu’il était à creuser le sol. Chadwick lui tapa alors sur l’épaule et Ronny arrêta sa machine. Il enleva ses bouchons d’oreilles et se retourna.

-Salut Ronny.
-Bonjour chef !
-Tu peux faire une pause, si tu veux.

Cela faisait plus d’une heure et demie qu’il s’acharnait sur le sol de la carrière et il apprécia la proposition.

-C’est pas de refus.
-Tiens.

Il lui tendit la bouteille d’eau, que l’indien prit volontiers. Il en bu une grande gorgée et la redonna à son chef.

-Merci patron.
-De rien Ronny. Ça va aujourd’hui ?

L’indien souffla.

-Il fait chaud !
-Je sais. Vous pourrez partir une heure plus tôt cette après-midi. Mais demain on commencera plus tôt. Vers 6h, ça te va ?
-Pas de problème patron.
-Bien. Fait attention, on va faire sauter l’autre extrémité de la carrière.
-Dans combien de temps ?
-D’ici cinq minutes !
-C’est rare en ce moment.
-Oui mais là on est obligé, la roche est trop dur là-bas.
-Les explosifs sont en place ?
-Oui, les artificiers ont déjà placés les charges. Hockney va déclencher l’explosion très bientôt. Ça va faire un sacré BOOM !

A plus de six cent mètres de là, James Redfield, était exceptionnellement retourné au dispositif, il avait l’impression d’avoir oublié quelque chose. Mais en arrivant sur place, il se rendit compte que tout était parfaitement en place. Il prévient son collègue par radio.

-Fausse alerte ! Tout est OK ! Tu peux déclencher dans 1 minute. Je reviens.
-OK, James ! Dans une minute, je fais tout péter ! Ne tarde pas trop à rejoindre la zone de sureté !
-T’inquiète, je n’ai pas l’intention de m’envoyer en l’air aujourd’hui.

Hockney sourit et Redfield le perçu à travers le talkie-walkie. C’était de l’humour d’artificier, de l’humour noir. Il retourna vers la zone sécurisée  d’un pas soutenu. Mais à mi-parcours, alors qu’il longeait la falaise granitique, un éboulement se produisit. Quelques lourdes pierres lui tombèrent dessus. Il couru pour les éviter mais l’une d’elle fut plus rapide que lui et emprisonna son pied gauche. Il ne pouvait plus avancer. Il essaya de se libérer mais la pierre était trop lourde. Sa radio avait été cassée par le choc. Il hurla.

-A l’aide !!!!!

Ronny et Chadwick entendirent l’écho du cri.

-C’est quoi ça ? Demanda le patron.

L’indien comprit tout de suite. Un homme était pris au piège dans la zone d’explosion. Il jeta la petite bouteille d’eau sur le sol dur et sec et cette dernière déversa son contenu. Il se mit à courir en direction du cri.

-Ronny ! Non ! Ca va exploser ! Hurlait Chadwick.

Mais l’indien n’écoutait pas, son courage était le seul à lui dicter sa conduite. Malgré sa masse, il courait vraiment très vite. Une locomotive lancée à toute allure. Il avait rejoint James Redfield en quelques secondes et vit l’étendu des dégâts. L’artificier avait le pied sous un rocher et Big Bear saisi la roche à deux mains pour la déplacer. Il grimaçait de douleur. Ses veines étaient prêtes à exploser elles aussi au niveau de ses biceps et de son front. Soudain, le rocher bougea. Redfield était enfin libre. Ronny le souleva, le mis sur sa large épaule et commença à s’éloigner.

Mais il était déjà trop tard. Le souffle de l’explosion aplatit littéralement le gigantesque Lakota contre le sol rocheux.

Lorsqu’il se réveilla, il était sur un brancard et des médecins s’activaient autour de lui. Il portait une minerve et avait le visage coupé à de multiples endroits. Il aperçu soudain son patron, Harvey Chadwick.

-Où est Redfield ? Lui demanda-t-il.

Le visage du contremaitre se décomposa.

-Il est mort.

L’indien ferma les yeux, de dépit. Les ambulanciers se saisirent du brancard pour le mettre dans l’ambulance. Mais tout à coup, lorsque le blessé, allongé et inerte fut dans le véhicule, plusieurs instruments chirurgicaux en métal volèrent à travers l’ambulance et se collèrent littéralement au corps de l’indien, sous les yeux abasourdis des deux ambulanciers.


Dernière édition par Humbug le Ven 29 Juil 2016 - 12:58, édité 2 fois

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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:14



Chapitre 2 « Evasion »






Rapid City Police Department
Mardi 1er Septembre 1992

-Les prisonniers en fuite et les évasions, ça concerne les US Marshals, Mulder, pas le FBI !

L’agent Spéciale Dana Scully ne comprenait toujours pas ce qu’elle faisait là. Fox Mulder, son partenaire, lui, était ravi de cette affaire. Il observait en détail un trou béant dans le mûr extérieur du commissariat de Police de Rapid City.

-Sauf que l’homme qui s’est évadé a aussi tué des policiers en le faisant, Scully, et ça, ça regarde le FBI !
-Mais pourquoi nôtre service, pourquoi les affaires non-classées ?
-Tu as vu le trou que cet homme a fait dans le mûr Scully ?
-De toute évidence, il a bénéficié d’une complicité et c’est un pick-up ou un engin de chantier qui a arraché le mur de sa cellule. Ou même une explosion.
-Sauf qu’il n’y a aucune trace de pneus sur le sol. Et puis un engin de chantier, ça se remarque, or les policiers n’ont rien vu de tel cette nuit et n’ont entendu aucun bruit de moteur. Pas la moindre explosion non plus. De plus, l’homme s’est enfui avec une voiture de police, ce qui sous-entend qu’il était tout seul. Et il a tué les deux policiers qui tentaient de l’arrêter avec l’arme de service de l’un d’eux.

Scully consentit à écouter son partenaire.

-D’accord, alors, vas-y, dis-moi tout !
-Le Fugitif s’appelle Ronny Westmoreland. C’est un indien Lakota dont le nom indigène est « Big Bear » et si j’en crois sa fiche signalétique, il porte particulièrement bien son nom. 1,95m pour 130 kilos de muscles.
-C’est une véritable montagne. Tu crois que ça pourrais expliquer l’état du mur extérieur de sa cellule ?
-Aucun homme, même le plus fort du monde, ne réussirait à faire un trou comme ça dans un mûr épais de 30 cm, dans des conditions normales. Et puis regarde les barreaux, Scully !

Il l’emmena à quelques mètres, là où se trouvait le morceau de mûr manquant. C’était la partie où se trouvaient les barreaux en acier.

-Tu as vu les barreaux ? Ils sont complètement tordus ! Qui arriverait à faire ça sans outils ?
-Et tu as une théorie ?
-Je ne sais pas trop ! Peut-être que ce colosse indien est télékinétique. La puissance mentale peut être mille fois supérieure à la force physique. Par ailleurs, les indiens sont animistes et croient aux forces de la nature.
-Tu penses vraiment que c’est la nature qui a aidé Ronny Westmoreland à arracher ce morceau de mur pour qu’il puisse sortir de sa cellule ?

Mulder eu un petit sourire. Il aimait tout particulièrement ces joutes verbales avec sa partenaire scientifique. Au cours de chaque affaire, il exposait une théorie liée au paranormal et, en tant que scientifique, elle s’en offusquait, trouvant ça ridicule, mais, au final, la vérité était bien souvent très proche de sa thèse à lui. C’était une espèce de rituel entre eux, c’était immuable depuis qu’ils travaillaient ensemble, presque six mois, et il adorait ça !

-Ou peut-être que ce sont les esprits !
-Mulder, si tu m’as fait faire tout ce chemin pour user de tes habituelles provocations, je t’assure que ce n’étais pas nécessaire. Ton bureau lugubre me suffit amplement pour entendre tes inepties.
-Oui, mais avoues que le cadre est quand même magnifique ! Quand cette affaire sera bouclée, j’avais envie de t’emmener au Mont Rushmore. Tu y as déjà été ?
-Jamais !
-Alors dépêchons nous de résoudre cette affaire et de retrouver « Big Bear » Westmoreland, on pourra aller admirer les visages des Présidents.
-Pour une fois je suis bien d’accord avec toi ! Pourquoi ce Ronny Westmoreland a été arrêté ?
-Hier soir il était dans une taverne. Il avait déjà vidé quelques bières quand son ancien patron est arrivé. Harvey Chadwick, c’était le contremaitre de Westmoreland. Ils travaillaient tous les deux pour la Strughold Minig Company à la carrière de granit de Standing Rock. Il y a eu une altercation et Chadwick a fini à l’hôpital. Le Shérif a arrêté l’indien, avec beaucoup de difficultés comme tu peux l’imaginer, et quand ce dernier a dessaoulé, il a certainement voulu sortir de sa prison. Et voilà le résultat.
-Sauf que ce n’est pas une crise de claustrophobie qui a causée de tels dégâts. On sait pourquoi les deux hommes en sont venus aux mains ?
-Apparemment, c’est à cause de l’explosion.
-L’explosion ?
-Il y a trois semaines, la compagnie a fait sauter l’extrémité de la carrière pour faciliter l’extraction du granit mais un artificier du nom de James Redfield a été victime d’un éboulement et il est resté coincé dans la zone de déflagration. Westmoreland s’est précipité pour le secourir avant que tout n’explose.
-Un véritable héros !
-Oui. Mais les deux hommes ne se sont pas assez éloignés. Le souffle a tué Redfield et grièvement blessé le colosse. Des témoins ont raconté que cet événement avait grandement affecté Westmoreland. Il est resté trois semaines à l’Hopital de Rapid City à cause de ses blessures.
-Il n’est sorti qu’hier ?
-Oui ! Et il a voulu fêter son rétablissement au bar mais Chadwick est entré et la situation s’est envenimée.
-Qui a commencé ?
-Apparemment c’est l’indien qui a insulter son ancien chef en premier. Il était saoul.
-Pourquoi « ancien chef » ?
-Parce que Ronny Westmoreland n’a pas pu retrouver sa place au seing de la Compagnie Minière.
-Il a été licencié ?
-Oui ! C’est Chadwick qui est venu lui annoncer à l’hôpital il y a une semaine.
-Ça peut expliquer son ressentiment !
-En plein dans le mille, agent Scully !

Soudain, une voiture sombre souleva la poussière du sol et s’arrêta à quelques mètres des agents spéciaux.


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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:16



Chapitre 3 « Wilhemina Raines »




10h15

La poussière jaune masquait presque la voiture gouvernementale. Une femme brune en tailleur en sortit. Elle était seule dans son véhicule, aucun passager à l’horizon. Elle s’approcha avec détermination des deux agents de Washington. Elle avait la trentaine mais paraissait plus âgée à cause de la sévérité de ses traits. Elle avait des rides d’expressions au niveau des joues et des pattes d’oies aux coins des yeux qu’elle ne tentait même pas de masquer avec du maquillage. Tout en avançant vers Mulder et Scully, elle dégaina sa carte du FBI.

-Agent Spéciale Raines, du Bureau de Rapid City. C’est moi qui vous ai contacté. Merci d’être venu.
-Agent Mulder, Agent Scully ! Lui répondit Mulder. Vous voulez qu’on vous aide à retrouver ce Ronny Westmoreland ?
-Oui ! Ainsi qu’a comprendre comment cet indigène a pu faire un tel trou dans un mur comme ça ! J’ai lu vôtre rapport sur cet irakien quasiment indestructible qui a tué des Généraux dans le secteur du Pentagone.
-Et vous pensez que les deux affaires peuvent être similaires ? Lui demanda Scully.
-Pour être franche avec vous, agent Scully, à ce stade de l’enquête je suis dans le flou le plus total, c’est pour ça que je n’exclus aucune éventualité.
-Ça explique pourquoi vous avez fait appel à nous. Lança Mulder avec son habituel ton sarcastique. Vous devez être dans une sacrée moïse.
-Je connais vôtre réputation quelque peu sulfureuse et je sais que vôtre service à failli être fermé en début d’année, je sais tout ça ! Mais, au FBI vous êtes ceux qui ont le plus d’expérience dans ce genre d’affaires et pour l’instant, j’ai vraiment besoin de professionnels du bizarre pour me dépatouiller de cette mélasse. Parce qu’ici, on n’a jamais vu ça. Pourtant, en côtoyant des indiens tous les jours, j’ai vu pas mal de choses étranges mais jamais rien de tel !
-Vous pouvez nous en dire un peu plus sur ce Ronny Westmoreland que ce qu’il y a dans le rapport officiel ?
-Big Bear est un sanguin, mais c’est quelqu’un de bien. Depuis cinq ans, je suis l’agent de liaison avec le BAI, le Bureau des Affaires Indiennes, c’est l’organisme gouvernementale qui est concerné dès qu’un crime ou un délit est commis pour un indigène. Avant la bagarre au bar qui a envoyé son boss à l’hôpital, il n’avait jamais fait parler de lui et n’avait aucun casier. Pourtant, à cause de son gabarit, il était souvent provoqué mais ne répliquait jamais.
-Sauf que d’après plusieurs témoins, c’est lui qui a agressé Harvey Chadwick !
-C’est exact, agent Scully. Mais c’est parce quelque chose à changé. Il a tenté de sauver la vie d’un homme, il a été grièvement blessé dans cette tentative et alors qu’il se remettait de ses blessures à l’hôpital, son patron est venu le voir pour lui apprendre qu’il était licencié. Comment vous auriez réagit, vous, à sa place ?
-Pas très bien, j’imagine. Répondit Mulder. Il est marié ?
-Oui. Depuis dix ans. Et il a trois enfants.
-Vous avez interrogez sa femme ?
-Oui, avec le Shérif Amarok Bly, le chef de l’US Indian Police, la branche policière du BAI. Madame Westmoreland tente d’élever ses enfants du mieux qu’elle peut. Je l’ai appelé au téléphone et elle n’a pas revu son mari depuis qu’elle est allée le voir, la veille de sa sortie de l’hôpital et de son arrestation.
-J’aimerais quand même lui rendre une petite visite. Où habite-telle ?

Wilhemina Raines fut déçu qu’il ne laisse pas tranquille la femme de Big Bear car elle la croyait sincère. Mais elle répondit quand même, d’une manière légèrement agacée.

-Comme 99% des indiens qui vivent dans nos contrées, agent Mulder, à la réserve de Standing Rock, à deux pas de la carrière de granit où son mari a failli perdre la vie en voulant sauver un collègue.

Scully la regarda, comme pour la sonder.

-Vous avez l’air d’éprouver énormément d’empathie envers cette femme et envers son peuple. Vous avez des origines indiennes ?
-Il se trouve que ma grand-mère maternelle était Lakota.
-Comme Ronny Westmoreland ?
-Oui, agent Mulder. Mais, si vous voulez savoir, cette ascendance n’a absolument aucune influence sur mes décisions dans mon travail. Je suis l’agent de liaison du Bureau des Affaires Indiennes depuis 5 ans maintenant et mon dossier est sans tâche. Si un indien commet un crime ou un délit fédéral, le bureau du Shérif de la Police Indienne me contacte et nous réglons ça ensemble. J’ai l’un des taux de réussite les plus élevé du pays, alors si je faisais effectivement preuve de laxisme envers les criminels indigènes, ça voudrait dire que tous mes collègues à travers le pays sont encore plus laxistes que moi. Excusez-moi mais j’ai un peu de mal avec ce lieu commun qui veut que les flics blancs croient toujours qu’un policier venant d’une minorité ethnique va systématiquement laissé s’enfuir un suspect qui appartient à la même communauté que lui.

-Ce n’est pas du tout ce que j’ai voulu dire. Protesta Scully.
-Je sais mais c’est une méfiance qui revient souvent et je ne peux m’empêcher de trouver ça injuste parce que je fais mon travail du mieux possible et c’est tout ce que cela me rapporte, de la suspicion. Pourtant je n’ai pas choisi mes ancêtres, par contre, j’ai choisi de protéger ce pays et j’ai prêté serment pour ça.

Pour une fois, ce fut Mulder qui tempera l’échange.

-Nous le savons, agent Raines. Et si vous nous avez appelé c’est que vous avez confiance en nous, alors retrouvons Ronny Westmoreland au plus vite avant qu’il ne fasse d’autres dégâts. Pour ça, j’aimerai qu’on se rende dans sa réserve et qu’on interroge sa femme. C’est sa parente la plus proche et c’est un fugitif, la logique policière veut donc qu’on commence par elle.
-Pas de problème, agent Mulder, mais avant il faut qu’on aille au BAI. Aucun officier gouvernemental ne peut entrer dans une réserve indienne sans être accompagné d’un membre du Bureau des Affaires Indiennes, sous peine de lourde sanction car cela bafoue les droits des indigènes.
-D’accord. Allons au BAI ! Approuva Mulder.
-Suivez-moi ! dit l’agent Raines. Mais faites attentions la route est très mauvaise.



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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:18



Chapitre 4 « BAI »






US Indian Police Department-Dakota du Sud
11h10

Les trois agents arrivèrent devant le siège de la Police Indienne, la branche policière du Bureau des Affaires Indiennes. Les locaux étaient pauvres, c’était le moins qu’on pouvait dire. Les agents spéciaux entrèrent et ceux de Washington découvrir des hommes et quelques femmes en uniformes derrière des bureaux, qui s’activaient.

-Bienvenue dans les locaux de la Police Indienne. Avec des moyens démentiels et High-Tech, comme vous pouvez le voir ! Leur dit l’agent Raines avec la plus mordante des ironies.

Mulder et Scully constataient, qu’effectivement, le budget que le gouvernement allouait à ce service était ridicule et frôlait presque le niveau du sol. Les ordinateurs dataient du milieu des années 80, d’ailleurs la trois-quarts des bureaux n’en avaient même pas et devaient se contenter de machines à écrire.

Wilhemina Raines ouvrait la marche et les trois agents se dirigeaient vers le bureau du fond, la seule pièce séparée de l’open space par une paroi vitrée. C’était le bureau du Shérif Amarock Bly. L’agent Raines frappa à la porte et les agents entrèrent tous les trois pendant que le Shérif écrivait quelque chose. Il releva la tête et était très content de revoir celle qui était son contact au FBI. Ces deux là s’entendaient très bien, ce qui n’était pas le cas avec le prédécesseur de l’agent Raines, un homme dans la cinquantaine, vétéran de la guerre de Corée qui gérait les crimes commis par les indiens comme on dirige un peloton de combat, bref, de la pire des manières. L’agent Raines, elle, était ferme mais possédait également une humanité absolument primordiale pour être efficace dans ce genre de travail et au milieu d’une population désœuvrée.

Le Shérif Bly se leva et tendit la main vers son agent de liaison.

-Agent Raines !

Elle lui serra la main. L’homme mesurait un mètre soixante-quinze mais il était massif, large d’épaule et légèrement ventru. Il avait quarante-cinq ans, les tempes grisonnantes et le visage émacié. Son regard était perçant mais il s’en dégageait pourtant une grande empathie.

-Shérif Bly ! Je vous présente les agents Mulder et Scully, de Washington. Ils vont nous aider dans l’affaire Westmoreland.
-J’espère que vous êtes familier avec les choses anormales car cette affaire dépasse de loin tout ce que j’avais pu voir et pourtant je suis indien. Les averti-t-il, en leur serrant la main.
-Oui ! Lui répondit Mulder. C’est un peu pour ça que l’agent Raines nous a contacté.
-Parfait ! Nôtre collaboration devrait être fructueuse alors !
-Shérif ! L’agent Mulder aimerait aller à la réserve pour interroger la femme de Big Bear. Articula Raines du bout des lèvres.

Le Shérif Bly s’offusqua à son tour, comme elle l’avait fait un peu plus tôt en apprenant cela.

-Mais je l’ai déjà interrogé !
-Oui, au téléphone. L’agent Raines nous l’a déjà dit. Répondit Mulder. J’aimerai pourtant lui parler moi aussi, et face à face.

Le Shérif fit une grimace puis se ravisa.

-OK, allons à Standing Rock dans ce cas, c’est comme vous voulez.
-Merci Shérif ! Lui dit Scully.
-Mais je dois vous prévenir que vous ne serez pas en odeur de sainteté là-bas. La Police Indienne n’est déjà pas bien vue par les indigènes, tout le monde raconte qu’on a même été impliquée dans la mort de Sitting Bull, mais le FBI, dans les Black Hills, c’est le grand ennemi. Personne n’est plus haï que le Bureau par ici.
-J’ai un côté kamikaze !
-Vous ne comprenez pas bien agent Mulder. Le Bureau des Affaires Indiennes et surtout la Police Indienne sert de tampon, ici, entre les autorités fédérales et la population autochtone mais au fond, même si on est des leurs, ils nous détestent parce qu’ils nous croient complices des colons blancs et de leurs trafics. Depuis 1824, nous symbolisons la défaite et la servitude du peuple indien. Leur haine est vivace à nôtre égard mais ce n’est rien comparé au sentiment de dégout et de rejet total qu’ils éprouvent à l’encontre des blancs à cause de ce qu’ils leurs ont fait subir et cette haine est cristallisé par le FBI !
-Le FBI protège pourtant toutes les populations qu’elles soient indiennes ou autres ! Tenu à préciser Scully.
-C’est exact, agent Scully, mais le FBI à trop fait souffrir ce peuple. A Wounded Knee, à quelques kilomètres d’ici, le 29 décembre 1890, la cavalerie à tué plus de 300 Lakotas dont plusieurs dizaines de femmes et d’enfants. Le 27 février 1973, plusieurs centaines de Sioux et des sympathisants de la cause indienne se sont réuni là-bas pour une commémoration du massacre mais 2000 agents du FBI sont arrivés avec des véhicules blindés et des mitrailleuses lourdes pour les déloger. Le siège a duré 71 jours et pourtant les indiens ont réussi à créer des cantines communautaires et même un service de santé et un hôpital, au seing même du territoire assiégé.
-Je n’approuve pas forcement cela mais le FBI n’a fait qu’obéir aux ordres.
-C’est vrai agent Scully, mais ça, les indiens s’en moquent. Car pour eux, ce sont eux les bourreaux, les agents du FBI, pas ceux qui leur ont donné l’ordre de les déloger.
-La cause indienne est quelque chose de noble mais ils ne doivent pas être au dessus des lois, au même titre que n’importe qui. Les agents Coler et Williams ont été tué par Leonard Peltier, un militant amérindien, à Pine Ridge en 1975. Il mérite donc d’être en prison à vie. Vous ne croyez pas ?
-Ce que je crois concernant l’affaire Leonard Peltier n’a pas beaucoup d’importance. Je fais mon travail du mieux possible et si un indien a commis un crime ou un délit, je l’arrête moi-même, j’aide à le faire ou je le remets aux autorités. Pourtant, lors de son procès il a dit une phrase très juste qui est « Mon crime est d’être indien, quel est le vôtre ? ».
-Il faut pourtant qu’on aille là-bas, Shérif ! Coupa Mulder.
-Je sais, agent Mulder ! J’ai juste voulu vous prévenir des risques, c’est tout !



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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:20



Chapitre 5 « Terres Indiennes »





12h27

Pour se rendre à la réserve de Standing Rock, les quatre officiers de la loi et l’ordre n’avaient pris que deux voitures. Pour faire un peu plus connaissance, Scully était montée dans la voiture du Shérif Bly et c’était lui qui conduisait, tandis que Mulder était aux côtés de l’agent Raines et c’était elle qui était au volant de sa voiture.

Dans le véhicule du Shérif, les premières minutes avaient été très tendues suite à l’échange entre Scully et Bly au central de la Police Indienne. Mais une phrase de l’homme de loi Lakota avait complètement détendu l’atmosphère.
-Je comprends vos doutes agent Scully. Et je sais qu’en tant que belle jeune femme, et scientifique en plus, vous devez êtes sans cesse soumis au doute vous aussi, à Washington ou ailleurs, alors que vous avez une très haute qualification et une dévotion sans faille envers vôtre travail.

Scully accepta ce « calumet de la paix ».

-Je suis désolé si je vous ai offensé Shérif.
-N’en parlons plus. Ce n’est pas facile de faire ce qu’on fait vous savez. On est, en permanence, entre le marteau et l’enclume. Et c’est loin d’être une place facile et enviable. On défend les intérêts des peuples indiens, on s’assure qu’ils ne subissent pas de discrimination des officines gouvernementales et ils nous considèrent comme des traitres. Ils disent qu’on complote avec les blancs. Ce n’est pas parce qu’on discute avec quelqu’un qu’on complote avec lui contre quelqu’un d’autre. Mais d’un autre côté, je ne peux pas m’empêcher de les comprendre, ils ont souffert plus qu’il n’est tolérable, c’est un peuple humilié. Regardez autour de vous.

Scully regardait le paysage par la fenêtre et voyaient des choses naturelles et magnifiques, des reliefs qu’elle croyait sortis d’un rêve. Elle n’avait jamais vu de paysage aussi beau. Un moment, elle cru même reconnaitre la montagne en forme de cheminée du film « Rencontre du 3eme type ».

-Toutes ces montagnes sont sacrées, agent Scully, c’est une terre ancestrale. Et voyez ce qu’elle est devenue.

Plus ils s’approchaient de la réserve de Standing Rock, l’une des plus grande d’Amérique du Nord, à cheval sur deux Etats, le Dakota du Nord et le Dakota du Sud, et plus Scully se rendait compte de la misère totale dans laquelle vivait les indiens. Ils croisaient des épaves de voitures de plus en plus souvent et elles étaient de plus en plus délabrées. Il y avait d’un côté les montagnes majestueuses, les Black Hills et de l’autre, la plus atroce des misères humaines. Le contraste était saisissant. Les sentiments de la petite rousse du FBI étaient aussi opposés que le paysage. Au milieu de ce panorama schizophrène, tantôt magnifique, tantôt déplorable, elle était perdue comme une enfant.
-Comment une telle beauté peut-elle entourer une telle misère ? demanda-t-elle au Shérif Bly.
-C’est tout le paradoxe des Black Hills et de Standing Rock, agent Scully. Quand on regarde autour de nous, on se dit qu’on ferait tout pour vivre ici alors que les gens qui y vivent, eux, ils feraient n’importe quoi pour en sortir. Vous savez qu’elle est l’une des premières causes de mortalité chez les jeunes de 15 à 24 ans à Standing Rock ?
-Non.
-Le suicide. Certains ont même baptisé cette tendance le « siouxicide ». Le taux de suicide est deux fois plus élevé ici que dans tout le reste du pays. J’en ai la chair de poule. L’alcoolisme aussi est un fléau dans les réserves. Ils boivent pour oublier leur mal-être. Et que fait le gouvernement pour tous ces jeunes ? Rien. Seulement trois présidents ont visité la réserve, en 200 ans. Alors qu’on ne vienne pas me dire que ces gens sont privilégiés parce que je serais capable du pire. Pourtant je dois faire mon job et c’est ici qu’on a besoin de moi. Le BAI est au beau milieu d’un tir croisé qui dure depuis plusieurs siècles et il faut qu’on fasse avec.

Scully était désemparée et resta muré dans son silence, c’était la première fois de sa vie qu’elle était confronté aux conditions de vie des indiens dans une réserve et cela lui fit mal au cœur.

-Je peux me permettre une question ? Lança soudain l’agent Raines à Mulder, alors qu’ils suivaient la voiture du Shérif.
-Bien sûr.
-Fox ? C’est un prénom indien, n’est ce pas ?
Mulder eu un large sourire. C’était une tentative astucieuse d’établir le contact.
-Oui. Mes parents étaient assez provocateurs dans leur genre. Des blancs démocrates, sympathisants des minorités et du genre « rien à faire du qu’en dira-t-on ! ». Et pourtant mon père travaillait au département d’Etat.
-Ils m’ont l’air très bien vos parents.

Mulder sourit à nouveau.

-Oui. Dans ma famille, il y a juste un petit peu trop de silences et de non dit à mon gout mais à par ça, tout va bien.

L’agent Raines sourit elle aussi, de sa méprise.

-Vous n’êtes donc pas indien ? Même pas un petit peu ?
-Désolé, non. Je n’en ai que le prénom. Je ne vous ferais pas le coup de l’agent spécial indien qui arrive de Washington pour enquêter sur un crime dans une réserve et qui se retrouve confronté à ses origines et à son sang, cela modifiant grandement son comportement avant de finir par totalement embrasser la cause de son peuple et d’en devenir le plus illustre représentant.

-Dommage ! Mais vôtre scénario ferait un bon film ! Lui-t-elle en reprenant à son compte l’arme orale préférée de Mulder, le sarcasme.

Comme Scully, Mulder regardait aussi par la fenêtre et ne pu s’empêcher d’être troubler par le contraste entre la beauté extrême des paysages et la misère la plus totale dans laquelle évoluaient et vivaient ces gens.
Les carcasses de voitures rouillées, dépourvues de portes et sans roues se multipliaient à mesure qu’ils s’approchaient.

Soudain, le panneau qui indiquait l’entrée de la réserve « Standing Rock Indian Reservation » se dressa sur le bord de la route. Les agents de Washington avaient vu les alentours et le délabrement ambiant mais rien ne pouvait les préparer aux conditions déplorables dans lesquelles vivaient les indigènes. Une chose était sure, en ne voyant que les dizaines de carcasses de voitures éparpillées le long de la route et les tas d’ordures posés un peu partout, ils n’avaient strictement rien vu de la vie de ces gens. Le pire était encore à venir.

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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:22



Chapitre 6 « Ehawee Westmoreland »








Reserve de Standing Rock

En entrant véritablement dans la réserve, après avoir garé leurs véhicules, Mulder et Scully prirent toute la mesure des conditions de vie des indiens. Il n’y avait pas de véritables routes, juste quelques sentiers pavés, tous les autres chemins étaient boueux.

-Madame Westmoreland habite un peu plus loin. Leur dit le Shérif.

Ils suivirent le pas sans rien dire, les chaussures de ville dans la boue.

Plus ils s’enfonçaient dans la noirceur crasse de la réserve et plus l’étendu de la misère de ce camp leur sautait aux yeux. Ici, c’était bel et bien le quart-monde dans ce qu’il avait de plus tragique. Les conditions sanitaires étaient quasiment inexistantes et l’extrême pauvreté était la norme. Les habitants n’avaient pas l’eau courante et l’électricité fonctionnait avec des générateurs, quand ils arrivaient à acheter du carburant, sinon, ils s’éclairaient à la bougie et se lavaient à l’eau froide. Pourtant, les gens que croisaient les agents gouvernementaux paraissaient dignes et ne se plaignaient pas. Ils les regardaient passer sur leurs terres mais avec beaucoup plus de curiosité que d’animosité finalement. Contrairement à ce que laissait entendre le Shérif Bly sur le dégout des indiens du site envers le FBI à cause du massacre de Wounded Knee puis de son siège lors de la commémoration de l’évènement, ainsi que l’affaire Peltier à Pine Ridge, les agents ne furent pas lynché ni lapidé. Ils purent déambuler dans le camp pour aller interroger Ehawee Westmoreland. Mais ils n’en menaient pas large pour autant, ils se faisaient discrets, conscient de ce que l’organisation pour laquelle ils travaillaient avait fait subir à ce peuple.

Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent devant l’une des maisons les plus jolies du voisinage, même si le terme était excessivement mal choisi. Les autres logements étaient avant tout faits de taules ondulées, comme dans les bidonvilles, tandis que celle-ci avait des parties faites en dur, un véritable luxe apparemment. Il y avait une boite aux lettres en bois qui indiquait « Westmoreland ». Le Shérif Bly frappa à la porte branlante.

-Ehawee ?
-Madame Westmoreland ? Ajouta l’agent Raines.

Le Shérif l’avait appelé par son prénom, ce qui montrait une certaine proximité, tandis que l’agent du FBI l’avait appelé par son nom de famille, ce qui était beaucoup plus en accord avec le protocole.

Soudain, la porte s’ouvrit. Ehawee Westmoreland, Le femme de Big Bear, tenait un bébé de quelques mois dans les bras. Elle n’était pas très grande, mince, les cheveux très long et sombres, exactement comme ceux de son mari, les yeux en amande et le teint comme du cuir. Deux autres enfants, de six et quatre ans, une fille et un petit garçon venait de courir pour voir qui frappait à leur porte. Ils étaient littéralement dans les pattes de leur mère.

-Oui ?
-Madame Westmoreland, nous enquêtons sur la disparition de vôtre mari, suite à son évasion. Pouvons-nous entrer ?

Elle était visiblement gênée.

-Oui.

Et elle ouvrit la porte en grand pour qu’ils puissent pénétrer chez elle. Mulder et Scully regardait autour d’eux avec toujours autant de curiosité et de stupéfaction. La décoration était plus que sommaire puisqu’il n’y en avait tout simplement pas, tous les éléments qui se trouvaient là l’étaient pour des raisons fonctionnelles, rien de superflu.

-Je ne sais pas plus où il est que lors de vôtre coup de fil ! Prévient-elle.

Le Shérif regarda Scully et Mulder avec des yeux voulant dire « Je vous l’avait bien dit, on dérange cette honnête femme pour rien. »

-Nous le savons Répondit Mulder. Mais nous espérons que vous pourrez nous fournir certaines informations qui aideront à le localiser.
-Qu’est-ce que vous voulez savoir ?

Au tout début, elle était très calme, et pour cause, elle n’avait rien à se reprocher mais on sentait dans sa voix qu’elle était de plus en plus agacée par cette intrusion.

-Que s’est-il passé exactement après l’explosion ?

Ehawee sentait les larmes monter.

-Mon mari a été emmené à l’hôpital. Lui qui est si fort, là, il avait l’air complètement détruit. Je ne l’avais jamais vu comme ça.
-Et pourquoi pensez-vous que la première chose qu’il ait faite en sortant de l’hôpital c’est d’aller dans un bar pour se saouler puis de casser la figure à son ancien contremaitre Harvey Chadwick ? Demanda Scully.
-Ça, vous n’avez qu’à le demander à son ancien Boss !
-C’est ce que nous allons faire. Répondit Mulder.
-Ehawee, Ronny n’avait jamais fait de mal à une mouche avant ?! Lança le Shérif.

Là, elle s’énerva véritablement.

-Non ! Il n’avait jamais touché personne, de peur de blesser qui que ce soit à cause de sa trop grande force. Il creuse cette carrière maudite toute la journée depuis cinq ans et regardez où l’on vit ! Ça nous a rapporté quoi d’être bien sage et honnête jusqu’ici ? Il a voulu sauver un homme et il a été envoyé à l’hôpital pour la première fois de sa vie ! Qu’est-ce que ça lui a rapporté ? De perdre son job ! Vous trouvez ça juste vous ? Et puis, vous ne venez jamais nous voir, vous nous laissez crever, par contre quand un blanc meurt, vous débarquez tous ici en force, comme si vous vous rappeliez tout à coup qu’on existe.
-Ici, ce n’est pas ça du tout, Madame Westmoreland. Répondit Raines. Nous connaissons les grandes qualités de vôtre mari et nous savons qu’il a fait preuve d’un courage exemplaire en retournant chercher Monsieur Redfield à la carrière. Nous sommes également désolés qu’il soit allé à l’hôpital à cause de ça, mais il s’est enfui de sa cellule en causant de lourds dégâts et il a tué deux officiers de police en le faisant. Pour ça, nous devons l’arrêter coute que coûte. Nous devons nous assurer qu’il ne recommence pas et qu’il soit jugé pour ses crimes, c’est la loi, Madame Westmoreland.
-Vôtre loi dit aussi qu’une épouse à le droit de ne pas témoigner contre son mari, je vous prierais donc de sortir de chez moi.
-Bien, madame Wesmoreland. Merci de nous avoir accueillis.
-De toute façon je n’avais pas vraiment le choix. En tout cas, je vous conseille d’aller à l’hôpital pour interroger Chadwick, peut-être qu’il vous dira pourquoi il a viré mon mari après toutes ces années de bons et loyaux services.



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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:25



Chapitre 7 « Black Hills Surgical Hospital »





216 Anamaria Drive-Rapid City-Dakota du Sud
16h18

Comme Mulder le lui avait dit, ils s’étaient rendu immédiatement à l’Hôpital des Black Hills pour interroger Harvey Chadwick sur les circonstances de l’explosion ainsi que sur la violente dispute avec Ronny qui avait été causée par son licenciement.

Au bout du hall ils tombèrent sur une dame rousse d’environ 40 ans.

-Bonjour !?
Son ton était interrogatif.
-FBI ! Dit l’agent Raines en lui montrant son badge. Nous désirerions parler à Harvey Chadwick.
Son badge à elle indiquait « Miranda ». Elle souffla tout à coup comme un bœuf.
-Ah bah, décidément, il a beaucoup de succès aujourd’hui ce monsieur.

Mulder regarda tout à coup Scully, l’air inquiet, puis se tourna vers Miranda.

-Comment ça « beaucoup de succès » ?
-Bah un homme vient juste d’aller le voir et il est sorti d’ici il n’y a pas deux minutes.

Les officiers commençaient à s’inquiéter de plus en plus.

-Il ressemblait à quoi ? Demanda le Shérif.
-C’était un indien.
-Grand ? Voulu savoir à son tour l’agent Raines.
-Immense !
-Et avec les cheveux longs ?
-Oui.

Miranda remarqua la mine défaite de ses interlocuteurs et n’en comprenait pas la raison.

-Pourquoi ? Qu’est ce qu’il se passe ?

Le Shérif Bly avait pensé à prendre avec lui la photo anthropométrique de Ronny Westmoreland et la montra à Miranda.

-Il ressemble à ça le type ?
-Non ! Il ne lui ressemble pas…C’est exactement lui !
-Qu’elle chambre ? Lui demanda Mulder et se dirigeant vers les escaliers.
-115 ! Au premier étage.

Mulder se précipita vers la cage d’escalier en dégainant son arme de service et monta les marches quatre à quatre. Il arriva sur le palier et poussa la porte. Une flèche indiquait que sur la gauche se trouvaient les chambres 101 à 110 et sur la droite les 111 à 120. Il couru à droite dans le couloir désert. La troisième chambre sur la gauche était la numéro 115. Il ouvrit la porte et pointa son arme en cherchant Big Bear. Personne. Il alla dans la salle bain mais personne également. Il s’approcha d’Harvey Chadwick. Le contremaitre était en vie. Ronny était partie sans toucher à son ancien chef. Mulder fut rassuré. Le Shérif et les deux femmes du FBI entrèrent dans la chambre peu après, stressés.

-Il était là, Scully. Mais tout va bien ! Chadwick est vivant.

Puis il s’adressa à l’homme qui se remettait de ses blessures et qui avait ouvert les yeux.

-Monsieur Chadwick ? Agent Mulder, FBI. Vous avez vu Ronny Westmoreland ?

Il cligna des yeux pour approuver.

-Qu’est ce qu’il vous a dit ? Demanda Wilhemina Raines.
-Qu’il me tuerait…Mais qu’il voulait que ça ait plus de retentissement que juste lui et moi dans une chambre d’hôpital.
-Comment ça « plus de retentissement » ?
-Je ne sais pas. Il n’a pas précisé.
-Et il est partie, juste comme ça ? Demanda Scully.
-Oui.
-Vous ne savez rien d’autre ?
-Non Shérif. Je ne sais pas du tout pourquoi il ne m’a pas tué.

Soudain, le lit d’Harvey Chadwick se mit à trembler. Il bougeait de plus en plus, sous les yeux ébahi des quatre agents. Chadwick paniqua. Le lit d’hôpital bougeait de plus en plus fort et de plus en plus vite.

-Qu’est ce qu’il se passe ? Hurla Scully.
-Scully, je crois que c’est lui ! Dit Mulder.

Puis, tout à coup, le lit s’envola littéralement par la fenêtre avec le contremaitre dessus, cassant la vitre au passage.
C’était une scène inédite pour tous ceux qui se trouvaient là, y compris pour Mulder et Scully, qui en avaient pourtant vu de belles depuis qu’ils travaillaient aux X-Files. Les perfusions avaient été arrachées et tout ce qui se trouvait à proximité du lit avait été emporté aussi.

Les quatre policiers se dirigèrent vers la fenêtre à présent dépourvue de vitre et leurs cheveux volaient au vent. Ils regardèrent en direction du sol et virent le lit portant Chadwick complètement écrabouillé sur le sol avec des litres de sang et du liquide cérébral rependu sur le macadam.

Le Shérif tourna un peu la tête et vit un homme grand et large pourtant un sweat-shirt à capuche bleu marine entrain de regarder la scène. Il hurla à l’adresse de l’inconnu.

-Big Bear ?!!!

L’homme releva la tête et vit les agents.

-Pas un geste ! dit le Shérif en dégainant son pistolet.

Mais Ronny, car c’était bien lui, n’obéit pas et s’enfui en courant, à toute vitesse. Les agents ne purent rien faire car il avait déjà disparu, comme de la neige en plein soleil.


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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:27



Chapitre 8 « Comment il a su ? Comment il a fait ? »






17h02

-C’était lui ! C’était lui ! Ne cessait de répéter Mulder.

Les services du coroner avaient ramassé le corps d’Harvey Chadwick et la police scientifique collectait les indices sur le macadam. Les agents observaient le balai des officiers du CSI.

-Mais pourquoi il ne l’a-t-il pas tué quand il était seul avec lui ? Se demanda Raines. Pourtant c’était ce qu’il voulait.
-C’est ça la vrai question. Approuva Scully.
-Chadwick nous a dit que Ronny voulait que sa mort ait plus de retentissement. Il devait parler de ça, je suppose ! Dit le Shérif.
-Evidemment ! Lança Mulder. Il voulait qu’on soit témoin de ça, de la mort de Chadwick. Il fallait que ce soit spectaculaire.
-Mais comment il a su qu’on allait venir ? Questionna Scully.
-Je suppose qu’il a appelé sa femme et qu’elle lui a tout dit. Répondit Mulder.
-Comment ça ? Demanda Raines.
-C’est l’explication la plus logique. Avant d’entrer dans l’hôpital, il a dû appeler sa femme pour savoir si elle allait bien et elle lui a dit que le FBI sortait justement de sa maison et se rendait à l’hôpital de Rapid City pour parler au contremaitre. Il est entré et a demandé la chambre de Chadwick, puis il est monté. Il aurait pu le tuer mais il voulait également nous faire peur pour qu’on garde nos distances avec lui, pour nous impressionner. Il a vu que la chambre donnait sur l’extérieur et il dû compter les fenêtres. Il est donc redescendu et il s’est caché en attendant qu’on arrive. Puis lorsque nous étions tous là, il a mis son plan a exécution et il a fait décoller le lit pour qu’il s’écrase sur le parking.
-Il a réussi son coup ! Répliqua l’agent Raines.
-Théorie intéressante, agent Mulder, reconnu le Shérif Bly, mais ça ne nous explique pas comment il a fait pour que ce lit d’hôpital très lourd s’envole et explose la vitre en mille morceaux.
-Il a dû tirer avec une corde attachée au pare-choc d’une voiture ! Proposa Scully.
-Il n’y avait pas de corde attachée à ce lit, Scully ! Lui répondit son partenaire.
-Peut-être qu’elle était très fine, comme un fil de pêche ultra-résistant.
-Et où est-ce qu’il se serait procuré un tel fil ?
-Je ne sais pas ! Par des connaissances.
-Des connaissances ? Ronny Westmoreland est en fuite et il n’a personne sur qui compter, mise à part sa famille.
-Alors, allez-y, agent Mulder, quelle est vôtre théorie ?

Une fois de plus, l’agent spécial des affaires non-classées avança une idée farfelue mais ultra logique quand on savait l’appréhender avec une certaine ouverture d’esprit.

-Je ne suis pas très sûr, mais je pense que cet homme est devenu magnétique !
-Pardon ? Demanda le Shérif.

Et une fois de plus, il récolta avant tout de l’incompréhension. Il dû donc se justifier, en apportant des précisions à sa théorie
.
-On a déjà vu plusieurs cas de personnes qui aimantent les objets métalliques.
-Sauf que rien ne prouve que ce ne soit pas un truc ! Répliqua Scully.
-Rien ne prouve non plus que ce soit faux ! Ces gens n’ont pas l’air d’affabulateurs. Et puis pourquoi feraient-ils ça, ils n’ont rien à y gagner.
-C’est ça ton explication, Mulder ? Un indien Lakota est devenu un aimant vivant de presque deux mètres de haut ?
-Pourquoi pas ? On a déjà vu plus dingue que ça, toi et moi ! Et puis tu as vu ce lit s’envoler ? Il était en métal. Les barreaux de sa cellule aussi et il les a tordu !
-Et comment il aurait acquis cette faculté ? Voulu savoir l’agent Raines. Parce que, s’il peut tordre le métal à volonté, pourquoi n’a-t-il pas cambriolé des banques pour mettre sa famille à l’abri du besoin ?
-Parce que son pouvoir doit être récent, très récent même.
-Quand ? Demanda l’officier de l’Indian Police. Quand a-t-il acquis ce pouvoir ?
-Surement au cours de l’explosion !
-L’explosion dans la carrière de Granit où il travaillait ? Là où il a failli mourir en sauvant un collègue.
-Oui agent Raines ! Il doit y avoir de la magnétite dans cette carrière et cette explosion dont il était très proche a dû fusionner cette roche et ses propriétés magnétiques à son ADN et il a muté. Depuis ce jour, il a la faculté de contrôler le métal, comme un aimant. C’est comme ça qu’il a pu tordre les barreaux de sa cellule et c’est comme ça qu’il a fait décoller le lit d’Harvey Chadwick. Et ça explique aussi pourquoi les deux policiers qui ont voulu l’arrêter ont été tués avec l’arme de service de l’un d’eux.
-Tu délires, Mulder !

Sa partenaire était sceptique et n’avalait pas ses théories, comme d’habitude.

-Possible. Pour en avoir le cœur net, il faudrait qu’on aille à la carrière.
-Alors allons-y ! Proposa le Shérif Bly. On saura tout de suite si nôtre fugitif est devenu un aimant humain.


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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:29

Chapitre 9 « Magnétite »







Carrière de Standing-Rock – Dakota de Sud
18h10

L’agent Mulder regardait sa boussole avec beaucoup d’intérêt et elle semblait complètement folle. Elle tournait dans tous les sens.

-Qu’est ce que je vous avais dit ? Il y a énormément de champs magnétiques ici et donc vraisemblablement de la magnétite.
-Mulder, la magnétite est un minerai ! C’est une pierre ! Il est donc impossible que le corps de Ronny Westmoreland ait assimilé les propriétés d’une pierre, même après une explosion.
-Improbable oui, impossible, non !  Tu te rappelles ce que disait Conan Doyle dans une de ses histoires de Sherlock Holmes. « Une fois l’impossible écarté, ce qui reste, même si c’est improbable doit être la vérité. »
-Je connais cette citation Mulder. Mais là nous ne sommes pas dans une énigme de Sherlock Holmes. Nous sommes en plein milieu d’une carrière en terre indienne et nous devons retrouver un fugitif de près de 2 mètres de haut qui a déjà tué trois personnes.
-Dommage tu ferais un excellent docteur Watson. Mais regarde la boussole, Scully. Elle est comme folle. La magnétite doit être présente en très grosse quantité ici, il doit y en avoir partout.
-Mais ça ne fait pas de Big Bear un mutant !

Mulder ne fut pas étonné le moins du monde du scepticisme de sa partenaire puisque c’était précisément ce qui la caractérisait depuis le début de leur collaboration.

-Tu peux me rappeler la composition de la magnétite, Scully, s’il te plait ?
-De l’oxyde de fer, de la ferrimagnétique, du magnésium, du zinc, du manganèse, du nickel, du chrome, du titane, du vanadium et de l’aluminium.
-Que des métaux ! La magnétite est une pierre qui n’est composé qu’avec différents métaux. Ce qui en fait le plus puissant des aimants naturels. Et puis Ronny Westmoreland a peut-être bio-minéralisé les cristaux de magnétite, lors de l’explosion.
-La bio-minéralisation est un processus par lequel des organismes vivants produisent des minéraux, mais c’est souvent pour durcir ou raidir leurs tissus afin de former des tissus minéralisés.
-C’est donc une mutation. Un changement fondamental de la nature d’un être vivant qui a souvent pour but de le protéger. Au fait, tu peux me rappeler à quoi sert le plus souvent cette production naturelle de minéraux ?
Scully souffla car les arguments de Mulder n’étaient pas si fantaisistes que ça.
-A fabriquer des exosquelettes.
-Une protection ! En tout cas, la nature nous prouve que les minéraux et les êtres vivants ne sont pas incompatibles.
-Vous vous livrez souvent à ce genre de joute ? S’étonna le Shérif Bly.
-Pour ainsi dire, tout le temps ! Répondit Mulder en regardant Scully avec un petit sourire complice.
-Et c’est productif ? Demanda l’agent Raines.
-Jusqu’à présent, c’est plutôt positif ! Répondit Scully. Et j’en suis la première étonnée.
-Sauf que, pour une fois, je ne vois pas ce que ma théorie a de farfelue ?
-Mulder ! Un mutant magnétique ? A cause d’une explosion dans une carrière ? Et tu ne vois pas pourquoi je n’adhère pas ?
-Avoue que c’est possible, Scully !  Et c’est surtout l’explication la plus logique. Des milliers de particules et de petits cristaux de magnétite ont volés dans l’atmosphère au moment de l’explosion et Ronny a été touché de plein fouet. Les cristaux ont alors fusionnés avec son ADN, lui conférant leurs propriétés. Ca explique comment il a tordu les barreaux de sa cellule et comment il a pu projeter un lit d’hôpital à travers une fenêtre.
-Scientifiquement, c’est très difficilement défendable !
-Sauf que les anomalies scientifiques existent, Scully. Et il faut qu’on retrouve Big Bear avant qu’il ne fasse d’autres victimes.
-Et qui penses-tu qui sera sa prochaine cible ?
-S’il continu dans sa logique de vendetta, il devrait s’en prendre aux supérieurs du contremaitre Harvey Chadwick.
-Les dirigeants de la Strughold Minig Company. Précisa le Shérif.
-Vous savez où ils se trouvent en se moment ? Demanda Scully.
-Au siège local de la société. Répondit l’agent Raines.
-C’est à dire ? Demanda Mulder.
-Les bâtiments sont à Rapid City. Précisa à son tour le Shérif.
Un vrai duo, parfaitement coordonné.
-Mais à cette heure-ci, il n’y aura plus personne dans les bureaux !
-On ne sait jamais, agent Raines. Si il y reste juste une seule personne, elle est morte ! Il faut qu’on retourne à Rapid City. Ordonna Mulder. Appelez-les ! Prévenez-les qu’un ancien employé veut s’en prendre à eux ! Et demandez une protection policière en attendant qu’on arrive.

Le Shérif obéit. Il avait vu le lit d’hôpital d’Harvey Chadwick s’envoler par la fenêtre et le pauvre contremaitre s’écraser au sol, il n’avait pas envie d’assister à ce genre de spectacle à nouveau. Il fallait arrêter Big Bear, coûte-que-coûte.

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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:31



Chapitre 10 « Strughold Minig Company »





Rapid City
19h25

Les agents arrivèrent au siège local de la Strughold Company, toutes sirènes hurlantes. Il faisait nuit.
Il y avait déjà plusieurs hommes du Shérif et des agents locaux du FBI, juste devant.

Après être sorti de leurs voitures, ils se précipitèrent vers la porte du bâtiment et découvrirent que la porte avait été arrachée, ainsi que les gonds et tout l’encadrement.

Mulder et Scully se regardèrent interloqués. Mulder montra les dégâts du doigt en regardant Scully.

Les deux agents spéciaux dégainèrent leur arme de service et furent imités par l’agent Raines et le Shérif Bly.

-Faites le tour et surveillez toutes les portes ! Il ne doit pas s’échapper ! Autorisation de tirer ! Aboya le Shérif à ses hommes.
-Allez-y ! Ordonna quant-à elle l’agent Raines aux agents du Bureau présents, pour appuyer les directives du Chef de l’Indian Police.

Ils entrèrent tous les quatre dans les locaux du siège de compagnie minière, sur leurs gardes. Ronny « Big Bear » Westmoreland était dangereux, très dangereux même. Sans aucune arme, il était malgré tout l’un des ennemis les plus retord que Mulder et Scully avaient eu à affronter. Il était déterminé, il n’avait rien à perdre et il était déjà passé à l’acte.

Les agents et le Shérif progressaient dans les coursives et découvraient les multiples dégâts causés par Big Bear, au fur et à mesure de leur avancée. Toutes les portes avaient volées en éclats. En entrant dans les pièces, ils découvrirent que tout était sans dessus-dessous. Les armoires en métal avaient été broyées et des centaines de papiers jonchaient le sol.

-Tu ne crois toujours pas à ma théorie d’aimant-humain, Scully ?

Elle le regarda avec de gros yeux, pour éviter de répondre à cette question.

Le Shérif Amarok Bly avançait lui aussi, en compagnie de l’agent Raines.

-Heureusement qu’il n’y a plus personne. Dit-il à son agent de liaison. Il les aurait tous tué.
-Il est vraiment devenu fou, déplora-t-elle.
-J’ai vraiment peur de la façon dont tout cela va se terminer. Confessa le policier indien.
-Sans victime supplémentaire, j’espère. Répondit-elle.
-C’est loin d’être gagné.

Le Shérif était lucide.

-Comment on va faire si on se retrouve face à lui ? Demanda Scully.
-Comme d’habitude ! Répliqua-t-il.

Et comme elle ne voyait pas, il précisa.

-On va improviser !
-Mais peut-être que cette fois-ci, ça ne suffira pas.
-Tu reconnais donc que Big Bear a des pouvoirs.
-Je n’ai jamais dit ça. Tout ce que je dis c’est que cet indien en fuite est vraiment une force de la nature et qu’il est désespéré. Son adrénaline décuplée, je pense qu’il peut être capable de tout.

Mulder fut étonné.

-Hey, Scully ! Relax, c’est nous les gentils !

Scully fit la moue car ce n’était pas aussi simple et ils n’évoluaient pas dans un film hollywoodien. Dans le vrai monde, parfois, les gentils pouvaient mourir, souvent même.

Tout à coup, les deux agents entendirent un grand bruit. C’était le Shérif qui venait de hurler.

-Arrêtes Ronny, ne bouge pas !

Bly et Raines venaient de trouver le colosse indigène, quelque part dans le bâtiment, vraisemblablement au rez-de-chaussée. Scully et Mulder décidèrent de suivre la voix hurlante.

-Tu ne peux pas t’échapper, le bâtiment est cerné.
-Et alors ? Entendirent soudain les deux agents des X-Files.

C’était la voix de Westmoreland, il était donc tout près. Son timbre était vraiment puissant et caverneux.

-Vous pensez vraiment m’arrêter ? Avec ça ?

Mulder et Scully étaient à présent à l’entrée de la pièce où se trouvait le fugitif. C’était le bureau de Raymond Reynolds, le directeur de la Strughold Minig Company. L’homme qui avait décidé le licenciement de Ronny Westmoreland, la cause de tous les maux de l’indien, et l’objet ultime de son désir de justice.

Ils entrèrent et ils virent le Shérif et l’agent Raines braquer leurs armes sur le colosse. Lorsqu’il disait « avec ça ? », il parlait de leurs pistolets. Mulder et Scully le braquèrent aussi.

-Pas un geste, Ronny ! Tenta Mulder.
-Qui va m’empêcher de bouger ? Vous ? Répondit le grand Lakota. Allez-y, tire-moi dessus ! Je peux détourner vos balles ! C’est comme ça que les deux flics sont morts quand je suis sorti de ma cellule. L’un d’eux a tiré deux balles et je les envoyé vers eux ! Je n’ai pas tiré, c’est eux !
-Il faut que ça s’arrête, Ronny ! Tenta à son tour l’agent Raines. Rends-toi !
-Non, pas avant d’avoir fini ce que j’ai commencé !

Tout à coup, l’indien bougea la main droite et les quatre pistolets s’envolèrent. Les agents avaient été désarmés, à distance et en moins d’une seconde.

-Et maintenant vous voulez faire quoi ? Me passer les menottes ?

Soudain, « Big Bear » envoya un petit meuble en métal qui servait à ranger les dossiers contre la fenêtre, grâce à son pouvoir, et cette dernière vola en éclats. Ronny se précipita alors, sous les yeux médusés et impuissant des policiers, au dehors. Des coups de feux retentirent, puis il y eu des grands bruits de taule froissées.

Mulder alla à la fenêtre et sauta par dessus malgré les bouts de verres. Il vit alors toutes les voitures de police et du FBI retournées sur le toit, plus aucun officier n’avait son arme à la main et certains étaient allongés, blessés ou peut-être morts, vraisemblablement tués par leurs propres armes.



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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:34




Chapitre 11 « Règlement de compte »




2h05

La nuit était noire malgré la demi-lune, noir comme le cœur de Ronny Westmoreland à cet instant. Des nuages sombres la cachaient et c’étaient les gyrophares des ambulances qui éclairaient le parking où le pire avait eu lieu.

Quatre morts de plus à mettre au crédit de Big Bear, deux policiers indiens et deux agents du FBI, ce qui portait son macabre score à sept morts : deux policiers de Rapid City, Harvey Chadwick le contremaitre, ainsi que deux officiers de l’USIP et deux agents fédéraux au cours de cette soirée tragique.

-Ça fait deux fois qu’il nous échappe ! Pesta Mulder. Et cette fois, il nous a ridiculisés ! En plus il a tué quatre officiers !
-On va l’avoir, agent Mulder ! Le rassura le Shérif.
-Pas avec ça en tout cas ! Dit-il en regardant son arme de service qu’il était allé ramasser, comme si c’était un objet complètement caduc et inutile.
-C’est vrai que contre lui, nos armes semblent inadaptées. Poursuivit Scully.
-Il nous faudrait des armes sans métal ! suggéra le Shérif Bly.
-Nous avons des fusils anti émeutes au FBI ! Précisa l’agent Raines. Les balles sont en caoutchouc et les armes en elles-mêmes sont en plastic dur.
-Excellente idée, agent Raines ! Dit Mulder. La prochaine fois qu’on sera face à Big Bear, il faudra qu’on ait ce genre de fusil sinon on va encore se faire laminer !
-Je préviens tout de suite le bureau pour qu’ils nous préparent tout ça !
-Merci ! Dit Scully.

La femme du FBI local s’éloigna pour appeler son bureau.

-Alors Scully ? Lui dit son partenaire. Tu as tout vu cette fois !

Elle fut quelque peu agacée.

-Mulder ! Ce que j’ai vu a certainement une explication scientifique. C’est comme les tours des magiciens ! Il doit être équipé d’un électro-aimant surpuissant et c’est comme ça qu’il procède !
-Un électro-aimant ? Un indien qui travail dans une carrière et vit dans une réserve ?
-D’accord ! Ronny Westoreland est un aimant-humain ! T’es content ?
-Non, Scully ! Pas avant qu’on ne l’ai arrêté ! Mais c’est une preuve supplémentaire de l’adaptation du corps humain et ça c’est une donnée scientifique. Dans cette explosion, il aurait dû mourir mais il en est ressortit avec le pouvoir de contrôler le métal ! D’une certaine manière, c’est un coup de pousse du destin, maintenant il est unique !
-Sauf qu’il s’est servit de ça pour tuer et se faire justice. Et en cela, c’est un criminel !
-Finalement, l’agent Raines avait raison, cette affaire est très proche de celle du Derviche !
-Et comme dans cette histoire, tu penses que Ronny va tenter un ultime baroude ? Quelque chose de spectaculaire et de destructeur ? Demanda Scully à son collègue.
-Non, je ne pense pas ! Je le vois mal tuer des femmes et des enfants en pleine rue. Tu as entendu ce qu’il a dit ?

Les policiers lui ont tirés dessus et il n’a fait que détourner les balles. Si ces hommes n’avaient pas tirés sur lui, ils seraient encore en vie. Regarde, nous ! Nous n’avons pas tiré et il s’est contenté de nous désarmer.

-C’est vrai ! Approuva le Shérif. Même si il a tué deux de mes hommes, je dois reconnaitre qu’il aurait pu exécuter beaucoup plus de monde ! Pour l’instant, il s’est concentré sur ses objectifs : Chadwick, la Strughold…
-Et quel est son prochain objectif ? Demanda Scully.

Soudain, le Shérif Bly eu une révélation.

-Raymond Reynolds !
-Qui ? Lui demanda Fox Mulder.
-Raymond Reynolds ! Le directeur de la Compagnie dans cet Etat. C’est lui qui a décidé du licenciement de Ronny. C’est lui le responsable de toute sa rage !
-Et c’est lui qui va faire les frais de sa prochaine expédition punitive !
-Mulder ! Il faut qu’on le prévienne ! Dit Scully.
-Je m’en charge ! Répliqua le Shérif en s’éloignant à son tour pour téléphoner. Je vais demander à mes hommes de trouver son numéro et de l’appeler. Je crois qu’il habite à Deadwood.

Et tandis qu’il s’éloignait, l’agent Raines se rapprocha, ayant enfin raccroché d’avec le Bureau local.

-Ça y est ! Des agents vont nous amené les armes anti-émeute.
-Et on va en avoir bien besoin ! Constata Dana Scully.

Wilhemina Raines la regarda avec étonnement, car cela signifiait que la petite rousse savait quelque chose qu’elle ignorait. Mulder précisa pour sa collègue.

-Nous pensons que sa prochaine cible est Raymond Reynolds ! Le directeur de la Strughold.

L’agent Raines trouvait, elle aussi, cela très logique dans le schéma punitif de Big Bear.

-Il habite à Deadwood : Il faut y aller !
-Le Shérif est entrain de le prévenir !
-Bien, agent Scully ! Et les armes arrivent. Cette fois Ronny Westmoreland ne nous échappera pas !
-Pourvu que les Dieux qui sont si chers aux indiens vous entendent ! Lui répondit Mulder.



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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:36




Chapitre 12 « Otages »






Domicile de Raymond Reynolds - Deadwood – Dakota du Sud
4h30

Les agents et le Shérif arrivèrent à Deadwood, au domicile de Raymond Reynolds et comme d’habitude, ils avaient été précédés par Big Bear. Il était dans la maison et tenait tout le monde en otage car les policiers l’avaient surpris juste avant qu’il n’entre et il avait tenté de les désarmer comme il avait déjà fait mais ça n’avait pas marché. Les hommes qui l’avaient vu étaient équipés des fameux fusils à balles en caoutchouc. Ils lui avait tiré dessus et il avait été fortement surpris, c’était la première fois qu’on lui opposait une telle résistance depuis qu’il avait acquis ses nouvelles facultés. Il s’était donc réfugié dans la maison de sa proie et tenait le couple âgé en otage.

-Qu’est-ce qu’il se passe ? Avait demandé le Shérif.
-Le Fugitif est là dedans, avec deux otages ! Répondit un policier.
-Vous vous en êtes servi ? Demanda Mulder au policier en désignant du regard son fusil anti-émeute.
-Oui ! Il ne s’y attendait pas. Il a eu sacrément mal.
-Pourquoi vous n’êtes pas entré ? Voulu savoir Scully.
-On a essayé mais il a mis un couteau sous la gorge du directeur de la compagnie. Il avait l’air déterminé. Il a dit que si on ne ressortait pas de la maison, il l’égorgerait comme un porc et qu’ensuite il s’en prendrait à sa femme. Alors on n’a pas voulu prendre de risque, on est ressorti.
-Vous avez pris la bonne décision. Dit Mulder. Il faut absolument que j’entre là-dedans.
-Non ! Dit l’agent Raines. Vous n’êtes pas formé à la négociation.

Quand l’agent spécial du South Dakota avança cela, Scully repensa soudain aux aptitudes de son partenaire, notamment lorsque le tueur de généraux, un irakien animé par l’esprit de vengeance, était entré avec une ceinture d’explosifs dans le hall du Pentagone. Mulder avait été exemplaire dans cet exercice, même si pour définitivement arrêter le tueur, il avait reçu une aide inattendue, les pouvoirs mentaux d’Irina Trevelyan, la jeune espionne psy qu’ils avaient protégé lors de leur deuxième affaire commune. Hélas, dans cette affaire, ils ne pouvaient pas compter sur ce genre d’aide paranormale, ils étaient seuls contre le mutant déterminé coûte-que-coûte à se faire justice.
-Mais je suis celui qui a le plus d’expérience au niveau des personnalités violentes. Je sais comment appréhender ce genre d’individu. Je connais les sentiments qui les animent. Mon diplôme en psychologie peut être une arme efficace contre Ronny. De toute façon, c’est la seule que nous ayons.

Mulder ne laissait pas le choix aux autres, il avait déjà pris sa décision. Il donna son arme de service à Scully puis enleva sa veste et lui donna également. Il s’approcha de la maison des Reynolds, très lentement et les mains en l’air, brandissant son badge.

-Ronny Westmoreland ! Hurla-t-il. Je suis l’agent Fox Mulder, FBI. J’arrive. Je ne suis pas armé. Je veux juste vous parler.
-Vous vous appelez Fox ? Répondit l’indien.
-Oui ! Et je veux juste vous parler.

Big Bear réfléchi un instant.

-OK ! Mais si je vois une arme ou qui que ce soit d’autre que vous, les vieux sont mort !
-Je vous jure que je ne suis par armé et que tout le monde va rester à bonne distance.

Il continuait d’avancer, mains et l’air avec son badge. Les policiers et leurs fusils à balles en caoutchouc, eux, étaient à distance mais leurs armes pointées vers la maison.

-Au moindre bruit suspect, on entre, agent Mulder ! Lui dit l’agent Raines.

Il se retourna et approuva d’un signe de tête puis il continua d’avancer. Devant la porte, il baissa sa main gauche et l’ouvrit. Il avançait à pas de loups. Il referma derrière lui et marcha doucement dans le couloir. Mulder entendait des sanglots de femme et se dirigea vers eux. Ils semblaient provenir de la cuisine. Il s’approcha et arriva dans l’encadrement de la porte de la cuisine. Il aperçu la scène. Le géant indien était debout près de ses otages qui étaient ligotées sur des chaises. Madame Reynolds était en larmes et elle avait très peur. Monsieur Reynolds, lui était un peu plus calme.

-Ronny ? Je suis Fox Mulder.
-Fox, hein ? Le renard n’a pas intérêt à jouer au malin, sinon…

Et il regarda fixement le porte-couteau qui se trouvait sur le plan de travail.

-Je peux ranger mon badge ?
-Vous n’allez pas rester avec ça à la main, de toute façon. Et puis je sais que vous ne tenterez rien.
Mulder mis son insigne dans sa poche et releva les mains, pour signifier qu’il n’était pas hostile.
-Pourquoi tous ces morts, Ronny ?
-Pour la justice !
-Des morts pour un emploi ? Ca vous parait juste à vous ?
-Il n’y pas que ça ! La perte de mon boulot c’était juste la goutte d’eau. Vous êtes allé interroger ma femme, n’est-ce pas ? Vous avez vu où nous vivons ! Je travail depuis que j’ai 17 ans et je n’ai jamais fait le moindre mal à qui que ce soit. Et voilà ce que j’ai récolté ! Vivre dans les ordures simplement parce que je suis né Lakota. Et lui ! Vous allez oser me dire qu’il est plus travailleur que moi et que c’est pour ça qu’il vit dans une magnifique maison ?
-Non Ronny. Monsieur Reynolds a une grande et belle maison parce qu’il est blanc et vous, vous vivez en réserve parce que vous êtes indien. C’est ça la réalité et ce n’est pas juste. Mais ça ne constitue pas une raison pour le tuer !
-Ma vie ne valait déjà rien, et il a trouvé le moyen de me prendre le peu que j’avais. Alors que j’ai voulu sauver un homme.
-Vous êtes un héros, Ronny. Alors justement, quel héros peut justifier le meurtre de sang froid ?
-Personne. Vous avez raison, personne. Le meurtre n’a aucune justification…Pourtant, il faut que je finisse ce que j’ai commencé.

Tout à coup, les couteaux se soulevèrent tous en même temps en dehors de leur étui en bois et pointèrent vers Raymond Reynolds.

-Non !!! Hurla Mulder.

Mais il était déjà trop tard. Les lames se dirigèrent vers le directeur et transpercèrent son poitrail en une dizaine d’endroit sous les yeux horrifiés de Mulder et de madame Reynolds. Cette dernière s’évanoui. Ronny Westmoreland venait d’utiliser sa faculté de contrôle mental du métal pour tuer le directeur de la Strughold Ming Company pour le Dakota. Raymond Reynolds expira et s’affala sur sa chaise.


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Message  Humbug Mar 17 Nov 2015 - 8:38



Chapitre 13 « Rushmore »






Dans la même seconde, des policiers armés de fusils anti-émeute prirent la maison d’assaut. Ils entraient mêmes par les fenêtres, cernant Mulder et Big Bear en un instant. L’un des policiers tira sur le grand Lakota avec des balles en caoutchouc, une dizaine de fois. Ronny Westmoreland s’écroula de toute sa hauteur et de tout son poids, au milieu de la cuisine de sa victime.

Mulder se précipita quand à lui vers madame Reynolds et détacha ses liens.

-Appelez les secours ! Demanda-t-il à un officier.

L’homme prit son talkie-walkie.

-On a besoin d’un médecin dans la maison, vite ! Il nous faut une ambulance aussi. L’un des otages est mal en point.
-Et l’autre est mort ! Ajouta Mulder.
-Faites aussi venir le coroner. On a une victime.

Bly, Raines et Scully pénétrèrent à leur tour dans la maison. Scully se précipita vers la vieille femme et se pencha sur elle pour l’examiner.

-Son pouls est normal ! Elle est juste évanouie à cause du stress et du choc.

Un policier s’approcha de Ronny, allongé de tout son long et sorti une paire de menottes.

-Oubliez les menottes pour lui, conseilla l’agent Raines. Il se libérerait en deux secondes. Apportez de la corde ! Au moins dix mètres. Et saucissonnez-le bien !

Le regard du Shérif Bly passa plusieurs fois de Big Bear à sa victime, Raymond Reynolds, et se demanda comment on pouvait en être arrivé là, un homme exemplaire devenant soudainement fou et tuant plusieurs personnes parmi lesquels ses anciens employeurs. Un tel gâchis le dépita. Lui qui essayait d’unifier le monde des blancs et celui des indigènes avait devant les yeux l’antithèse exacte de ce qu’il prônait depuis tant d’années. L’agent Raines aussi était écoeurée. Tous ces morts, absolument pour rien, ou pour une prétendue justice. Alors que tout cela s’apparentait clairement à de l’injustice. Les conditions de vies des indiens dans les réserves, la mort de l’artificier dans la carrière, les blessures de Big Bear puis son limogeage, les morts d’Harvey Chadwick, de Raymond Reynolds et des policiers. Toute cette affaire n’aura été qu’injustice du début à la fin. Mulder et Scully s’en rendirent compte eux aussi.

L’ambulance emmena madame Reynolds à l’hôpital tandis que le coroner emporta le corps de son mari. Elle s’était réveillée, revit l’image des couteaux fonçant droit sur son époux et s’était mise à hurler. Elle venait de revivre la scène de la mort de son mari et elle se mit à sangloter, irrépressiblement, déversant toutes les larmes de son corps.
Pendant ce temps, Ronny Westmoreland lui aussi s’était réveillé, complètement saucissonné avec de la corde et il se faisait soigné par des ambulanciers, sous la surveillance du Shérif, de l’agent Raines et des agents de Washington. Il était calme. Le soleil se levait doucement et le ciel était clair, d’un bleu azur, préfigurant une magnifique journée de Septembre. A cet instant, Mulder et Scully eurent un aperçu flagrant de ce moment que l’on surnommait l’été indien. Un nom de circonstance.

-Nous allons vous laissés ! Dit l’agent Mulder au Shérif Bly et à l’agent Raines. On doit retourner à Washington.
-En tout cas, merci pour vôtre aide !
-Oui, on ne l’oubliera pas ! Ajouta la grande agent brune.

Ils se serrèrent la main pour se dire Adieux. Mulder et Scully allèrent à leur voiture tandis que le soleil rouge s’élevait de plus en plus haut à l’horizon.

Pour une fois, Scully voulu conduire.

-A Washington ? Tu ne m’avais pas fait une promesse ?
-Ah mais si Scully. Et je n’avais pas oublié.
-Ça ce n’était pas sûr, c’est pour ça que je préfère prendre le volant.
-Tu croyais que j’avais oublié de t’emmener au Mont Rushmore ?
-Effectivement ça m’a traversé l’esprit.

Et ils montèrent tous les deux en voiture, Scully derrière le volant. Ils se dirigèrent vers le soleil levant, avec pour objectif le visage des Présidents.

Pendant ce temps là, Ronny Westmoreland était toujours ligoté et le médecin venait de finir de le soigner. Des policiers l’aidèrent à se mettre dans le panier à salade.

-Baisse la tête, ça vaudrait mieux !

D’autres agents le menaçaient avec leurs fusils spéciaux, car il fallait des armes vraiment spéciales pour pouvoir arrêter un mutant tel que lui.

Big Bear était recroquevillé sur lui-même dans cette voiture beaucoup trop petite pour son gabarit.

La voiture démarra alors qu’il était assis à l’arrière avec un officier à ses côté, le Shérif Bly était sur le siège passager et un de ses adjoint conduisait. L’agent spécial Raines suivait dans une autre voiture.

Ronny regardait le paysage défiler par la fenêtre. Il affichait toujours un petit sourire. Les officiers étaient tous sur leurs gardes le concernant mais ils n’avaient pas vu que le panneau de signalisation qu’ils venaient de dépasser se mit à trembler. Il bougeait de plus en plus et fini par être arraché de la terre. Il se mit à foncer vers la voiture aux gyrophares, pointe en avant.

Le panneau arrivait de plus en plus vite vers le véhicule de police. Soudain la pointe en métal passa au travers la vitre arrière et empala Big Bear. Il transperça l’indien de par en par et s’arrêta au niveau du siège du conducteur. Les policiers furent éclaboussés par le sang du colosse Lakota. Ils n’en croyaient pas leurs yeux. Ronny Westmoreland venait d’utiliser ses pouvoirs de contrôle du métal pour se suicider. Le chauffeur appuya des deux pieds sur la pédale de frein. Dans la voiture de derrière, l’agent Raines fut horrifié par le spectacle auquel elle venait d’assister. Par ailleurs, un suicide par méthode paranormale, c’était quelque chose d’inédit dans sa carrière.

Trente minutes plus tard, les agents Scully et Mulder faisaient face au monument représentant quatre présidents américains.

George Washington, Thomas Jefferson, Théodore Roosevelt et Abraham Lincoln se présentaient devant eux, majestueux. Les agents admiraient le spectacle.

-C’est vrai que ça vaut le coup, Mulder ! Tu avais raison !
-Une fois de plus.

Soudain, l’encombrant téléphone mobile sonna et ce fut Scully qui répondit.

Son visage se crispa et elle raccrocha quelques secondes plus tard. Mulder l’interrogea du regard.

-Ronny Westmoreland est mort.

Comme Mulder voulait avoir quelques précisions, elle continua.

-Il était dans la voiture qui l’amenait à la prison et un panneau de signalisation l’a transpercé de par en par, sans blesser qui que ce soit d’autre !
-Un panneau métallique ! Dit Mulder d’un air résigné. Finalement Big Bear s’est suicidé après avoir accompli ce qu’il prétendait être la justice.
-Et des enfants vont grandir sans leur père. Ce qui est, pour moi, le comble de l’injustice.
Ils regardèrent la sculpture gigantesque en sachant cette triste nouvelle et la contradiction de la situation rappela à Scully ses sensations en découvrant la misérable réserve de Standing Rock au milieu d’un paysage magnifique et grandiose, celui des Black Hills.

Cette affaire avait vraiment été à l’image de l’environnement dans lequel elle s’était déroulée : Un Paradoxe Absolu.


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