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Missing Files 08 Rainbow

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Missing Files 08 Rainbow Empty Missing Files 08 Rainbow

Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:41

Titre : Missing Files 08 Rainbow

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé : Il existe une "faille temporelle" dans la chronologie de la série X-Files. L’épisode pilot se déroule début Mars 1992 alors que l’épisode "Squeeze" (Compressions) se passe en 1993 vu que Tooms tue tous les 30 ans & que ses précédents forfaits remontent à 1963 & 1933. Entre les deux, l'épisode "Deep Throat" (Gorge Profonde), uniquement. Si l'on admet que "Squeeze" se déroule début 1993 et "Deep Throat" en décembre 1992, cela nous laisse environ 8 mois, les 8 premiers mois d’enquêtes de Mulder & Scully passés sous silence par Chris Carter & son équipe. Durant ces 8 mois, Mulder & Scully ont été confrontés à 13 enquêtes (inédites) particulièrement difficiles : voici ces "enquêtes perdues", ces "Missing Files".



Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.


Missing Files 08 Rainbow 15021312

Missing Files 08 Rainbow 8a10



Missing Files





Episode 8






«Rainbow»





Missing Files 08 Rainbow Philad10







Chapitre 1 «Disparition»





Norfolk - Virginie
Vendredi 24 Juillet 1992 -7h59



Le feu était au rouge depuis bien trop longtemps, du moins au gout de Charles Jessup et Morris Berlitz.

Berlitz, un jeune homme brun aux yeux verts, assis sur le siège passager, était très inquiet.

-Je t’ai dit que ces filles nous mettraient en retard !

L’Enseigne Jessup, le visage carré et les cheveux châtains clairs, les mains sur le volant, était nettement moins embêté que son collègue matelot. Il eu même un petit sourire.

-Avoues qu’elles en valaient quand même la peine.

Morris se détendit très légèrement en repensant aux jours de permission très agréable qu’ils venaient de passer. Il regarda son ami, une lueur dans les yeux.


-C’est vrai ! Nancy et Louise, c’étaient vraiment deux canons !

-Deux bombes atomiques comme on en voit rarement.

-Et puis entreprenantes en plus !  J’ai qu’une seule hâte, c’est repartir en perm’ pour pouvoir remettre le couvert.

-Moi aussi mais pour ça, faudrait déjà qu’on ait une nouvelle autorisation de sortie et vu le temps que met ce feu à passer au vert, on va être à la bourre et le Capitaine Longstreet va nous coller au gnouf jusqu’à la fin de nos jours. Aux oubliettes !

-Avec un peu de chance on sera seulement de corvée de patates pendant un mois. Tenta de relativiser Berlitz.

Soudain et pour le plus grand plaisir des deux matelots retardataires, le feu passa enfin au vert. Charles Jessup appuya à fond sur l’accélérateur et fit crisser les pneus.

-Même si on arrive en retard et qu’on va prendre une dérouillée par le Capitaine, je préférerais qu’on arrive entiers, Charly ! Dit le passager, les yeux exorbités et une goute de sueur à la tempe.

-T’inquiète, Mo, je contrôle. Un vrai pilote de Nascar !

-Regardes devant toi au lieu de débiter des salades.

L’Enseigne 2eme Classe Jessup poussait vraiment à fond sa Ford Thunderbird noire de 1984. Il savait pertinemment, malgré sa décontraction relative en comparaison de la nervosité extrême de son ami, que tout retard au sortir d’une permission les mettrait en porte à faux vis-à-vis de leur Capitaine.

-En plus, il me semble que ce n’est vraiment pas le jour pour être à la bourre ! Précisa Morris.

Jessup ne voyait absolument pas à quoi son ami faisait référence.

-De quoi tu parles ?

-Je crois me rappeler qu’un gars de l’intendance m’a dit qu’il y aurait un exercice très important ce matin et qu’on n’avait absolument pas le droit d’être en retard sous peine de lourdes sanctions. Le bateau est enfin fini mais il doit y avoir un dernier test avant le lancement officiel la semaine prochaine.

La voix du conducteur se fit soudain beaucoup plus aigue.

-Et tu ne me dis ça que maintenant ?
-Bah oui ! Je croyais que tu étais au courant. Et puis j’étais un peu trop occupé avec Nancy pour penser à quoi que ce soit. De toute façon, j’aurais pu te dire que tu avais gagné au loto, tu ne m’aurais même pas entendu tellement ce que tu faisais avec Louise était prenant.

-Ouais, ce n’est pas faux ! Bon, on est presque arrivé à la base, là.

L’enseigne Morris Berlitz remarqua soudain que la pendule de la voiture indiquait « 8h01 »

-Mais on est définitivement en retard !

La barrière et le poste de garde de la Norfolk Naval Station était à présent devant eux mais il était trop tard.

Le garde militaire s’approcha de la Thunderbird et ils présentèrent leurs cartes d’accès. Le cerbère les dévisagea comme si il les voyait pour la première fois puis regarda les deux petits rectangles avec photos d’identités, plusieurs fois, à croire qu’il y avait un problème et qu’elles étaient fausses. Cet instant sembla interminable aux deux matelots. Puis le soldat, sans changer d’expression leur rendit leurs cartes, retourna  à la barrière et la souleva pour les laisser entrer dans la base.

Charles Jessup démarra rapidement et accéléra dès qu’il fut hors de vue du garde. Les matelots traversèrent toute l’immense base de la Navy, la plus grande base aéronavale du monde. Lorsqu’ils arrivèrent sur le parking du quai des Destroyers, où mouillait leur bateau, il était 8h06.

Ils sortirent en trombe de la Thunderbird noire et se dirigèrent vers leur navire de rattachement, le USS Majestic.

Il était face à eux, aussi majestueux que ce nom le laissait présager. Mais les passerelles avaient été remontées et il n’y avait plus aucun moyen pour eux de monter à bord. Ils avaient l’intention de héler quelqu’un sur le pont mais ils ne virent personnes.

Soudain, un grondement similaire au tonnerre se fit entendre et les surpris car il leur avait semblé que le ciel était clair moins de deux minutes auparavant. Ce dernier devint noir en un bref instant et se tinta comme si quelqu’un avait renversé une bouteille d’encre de chine. Puis un éclair aveuglant tomba sur le bateau de guerre et il sembla tout à coup entouré d’une espèce de champs magnétique, un dôme qui leur sembla impénétrable. Comme fait de l’acier le plus dur et le plus épais mais transparent car ils voyaient toujours leu navire, prisonnier de sa gigantesque cloche apparue soudainement. Ils n’avaient jamais vu ça de leur vie et ils n’y étaient surtout pas préparés. Rien ne pouvait les y préparer.

Ce spectacle inédit se déroula devant leurs yeux ébahis et incrédules mais ils n’étaient, hélas, pas encore au bout de leurs peines. Ce qu’il se passa devant eux à ce moment là fit monter leur adrénaline et leur peur de deux crans en une fraction de seconde.

-Oh mon Dieu ! C’est impossible ! S’exclama Berlitz.

-C’est quoi cette merde ? Demanda Jessup.

Le Destroyer USS Majestic, un contre-torpilleur de plusieurs tonnes venait de disparaitre de leur vue en un clignement d’œil, comme dans un tour magie. Il n’était plus là, tout comme le dôme.

-J’hallucine, ce n’est pas possible !

Jessup était aussi subjugué que son ami. Ils crurent tout d’abord à une manipulation ou une illusion d’optique mais c’était impossible. Le spectacle qui s’offrait à eux était bel et bien réel. C’était un immense bateau de guerre de plusieurs tonnes qui venait de disparaitre sous leurs yeux incrédules.

Puis une nouvelle fois, après l’apparition du dôme et la disparition du bateau, il se passa quelque chose de vraiment dérangeant qui dépassa leur entendement. Quelque chose qui surpassait de loin tout ce qu’ils venaient de voir. Toutes ces choses, aussi inédites et effrayantes fussent-elles, n’étaient rien en comparaison de ce qu’il venait de se passer sous leurs yeux glacés par l’effroi. L’incrédulité avait laissé place à la peur la plus viscérale. L’horreur était à son paroxysme. Ce à quoi ils assistèrent était bien pire que tout ce qu’ils avaient pu voir ou imaginer au court de leur existence. Le cauchemar le plus réel et le plus gigantesque de toute leur vie. L’Apocalypse s’offrait à eux.

Ce qu’ils virent ce matin là avait de quoi rendre fou n’importe qui.


Dernière édition par Humbug le Ven 29 Juil 2016 - 13:15, édité 7 fois

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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:51

Chapitre 2 « Match »




Appartement de Fox Mulder – Alexandria -Virginie
25 juillet 1992

-J’espère que ça vaut vraiment le coup, Mulder !

L’agent special du FBI fit un air outragé.

-Scully ! C’est un match de Basket et c’est les Jeux Olympiques. On est confortablement installé dans un canapé pas trop mou, on a de la bière et de la pizza. En plus c’est la Dream Team ! Michael Jordan, Scottie Pippen, Magic Johnson, Karl Malone, Charles Barkley, Larry Bird. Je pourrais te citer ces noms toute la nuit telle une incantation mystique !
La partenaire rousse de Mulder se mis à rire.
-Je ne connais aucun de ces messieurs mais tu as l’air de les apprécier énormément.
-C’est même plus que cela, Scully, c’est presque une religion pour moi. Le gymnase est un temple et Michael Jordan est un prophète biblique, il accompli des miracles. Les autres sont ses apôtres, tout simplement des Saints. Tu verras par toi-même d’ici la fin du match !

Scully se remis à rire. Elle adorait la façon dont Mulder exagérait sa fascination pour ces sportifs. De plus, la métaphore christique avait vraiment fait mouche et, en bonne irlandaise de souche, avec une éducation catholique, elle décida de rentrer dans son jeu.

-Attention Mulder, tu blasphèmes !
-Concernant ces hommes et vu que ce sont d’authentiques avatars de divinités, le blasphème ne s’applique pas.

Elle ria une nouvelle fois.

-En tout cas j’espère que la bière est fraiche ! Si ce n’était pas le cas je serais obligé de te passer les menottes pour crime avec préméditation.

Cette fois ce fut au tour de l’agent spécial d’avoir le sourire. Mais sa partenaire n’en avait pas fini avec ses revendications.

-Tu m’as pris quoi comme pizza ?
-Végétarienne. Au cas où tu voudrais quand même avoir bonne conscience si tu surveilles ta ligne.

Elle fit à son tour semblant d’être outrée.

-Parce que tu trouves que je devrais ?
-Je n’ai jamais dis cela. Mais toutes les femmes font plus ou moins attention à elles, sont toutes plus ou moins au régime et craquent toutes plus ou moins à un moment donné et ne mangent qu’une salade verte le soir pour contrebalancer leurs excès.
-J’avais oublié que j’avais affaire à un expert en diététique féminine ! Lança Scully sur un ton ironique.
-Touché.

Pendant quelques secondes, un ange passa.

-Bon, quand commence ce satané match de basket ? Voulu savoir la petite rouquine.

Mulder regarda sa montre.

-Dans moins de cinq minutes.

Il s’empara de la télécommande de son poste de télé et l’alluma puis mis la chaine NBC. Il posa la télécommande sur la table basse et alla dans la cuisine. Il en revint quelques secondes plus tard avec une glacière. Il la posa près du canapé et l’ouvrit devant Scully. Elle était pleine de bières bien fraiches. Il regarda sa partenaire.

-Je t’avais prévenu, le basket pour moi, c’est sacré !

Il lui tendit une petite bouteille en verre qu’elle ouvrit en un clin d’œil grâce au décapsuleur qui se trouvait sur la table basse. Il fut très étonné de sa dextérité dans cet exercice pourtant d’avantage réservé à la gente masculine.

-Le basket est peut-être sacré pour toi, Mulder, mais moi, je suis d’origine Irlandaise et chez nous, c’est la bière qui est une seconde religion.

Mulder sourit de cette nouvelle preuve d’autodérision. Il ouvrit sa bouteille et ils trinquèrent avant de s’assoir sur le canapé de l’agent special. Ce dernier ouvrit les boites de pizzas et Scully découvrit sa « végétarienne » avec des poivrons, des tomates, de la courgette, des aubergines, des champignons et un peu de fromage.

-Je te remercie de faire attention à ma santé Mulder. Dit-elle ironiquement.

Sur celle de son partenaire, il y avait plein de choses très mauvaises pour la santé et elle en était presque jalouse. De la viande hachée, du pastrami, du jambon et des saucisses, entre autre.

-C’est qui contre qui déjà ?
-L’équipe des Etats-Unis contre l’Angola. C’est le premier tour du tournoi olympique. Tu veux que je te rappelle les règles d’un tournoi olympique Scully ?
-Vas-y Mulder. Quand j’étais petite, avec mes frères, ont allait plutôt à la chasse, en pleine forêt. On pensait que le sport à la tv c’était pour les mauviettes de la ville.

Fox Mulder ne releva pas.

-Alors, dans ce tournoi pour la médaille d’or de basket, il y a d’abord des matchs de poules. Deux poules de 6 équipes qui jouent chacune 5 matchs avant que les 4 premiers de chaque poules ne s’affrontent lors des phases finales, avec des matchs à éliminations directes. Sachant qu’au 1er tour des éliminations directes, les équipes de la poule A rencontre forcements les équipes de la poule B pour que les meilleurs des deux poules s’affrontent au lieu de rejouer contre une équipe qu’ils ont déjà affrontés.
-Malin ces sportifs ! Coupa Scully, pleine de sarcasme.
-Pour la 1ère fois dans l’histoire des Jeux Olympiques, des professionnels sont autorisés à participer au tournoi, ce qui veut dire que ce sont des joueurs de la NBA qui vont affronter les autres nations, et quelque chose me dit qu’on va voir un magnifique spectacle.
-C’est en tout cas ce que tu m’as promis quand tu m’as proposé de venir voir ce match chez toi.
-Mais la promesse sera tenue, tu verras. J’ai même parié avec Dany que nôtre équipe marquerait plus de 100 points.
-Et c’est un score exceptionnel ?
-Oui ! Quand on marque plus de 100 points, en général, le public est ravi !

Soudain, elle remarqua que le Match était sur le point de commencer.

-Attends Mulder, ça commence !

L’agent spécial intarissable se tût et laissa place au spectacle. Il vit entrer sur le parquet celle qu’on nommait fort justement la « Dream Team », l’équipe de rêve composée de Christian Laettner, David Robinson, Patrick Ewing, Larry Bird, Scottie Pippen, Michael Jordan, Clyde Drexler, Karl Malone, John Stockton, Chris Mullin, Charles Barkley et dirigée par Earvin « Magic » Johnson. Les meilleurs joueurs du championnat américain, des légendes vivantes, de véritables mythes.

Mulder, en tant que grand amateur de basketball en avait la chair de poule de voir réunie dans la même équipe, toutes ces stars surdouées. Il prit une part de sa pizza et fût imitée par Scully. Soudain et alors que le match venait à peine de débuter, le téléphone sonna.

-Non ! J’ai oublié de le décrocher !
-Réponds Mulder, on ne sait jamais c’est peut-être important.

L’agent écouta sa partenaire et se leva pour décrocher le combiné. Scully le regardait au lieu de suivre le match et il affichait une mine inquiète. Ses traits se crispaient de plus en plus. Il raccrocha.

-Vraiment désolé Scully mais je vais devoir te laisser voir le match toute seule. Tu me raconteras, je compte sur toi.
Tu claqueras la porte en partant !
-Mais Mulder, je…

Trop tard, il avait déjà enfilé son blouson et il avait franchi la porte dans le même mouvement.

Elle était surprise d’être laissée ainsi toute seule par son partenaire dans son appartement mais elle décida quand même de passer une bonne soirée et bu une nouvelle gorgée de bière.


Dernière édition par Humbug le Ven 3 Juil 2015 - 14:02, édité 1 fois

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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:52

Chapitre 3 « Sénateur Richard Matheson »




Aile Nord du Capitole - Washington DC

L’agent spécial du FBI Fox Mulder s’était rendu chez son soutien le plus fidèle au congrès, enfin son seul soutien au Capitole pour être précis. Le Sénateur Richard Matheson. Il avait aidé l’agent Mulder lorsque ce dernier cherchait à faire financer sa recherche des OVNIS et des Extra-terrestres de manière officielle par le congrès et donc par les impôts des citoyens américains. Il avait été le seul à entendre le discours enflammé de l’agent surdoué et passionné. Tous les autres sénateurs et les pensionnaires de la chambre des représentants lui avaient ri au nez mais pas le sénateur Matheson. Après la malheureuse affaire des « Abduqués de Dallas », certaines personnes que les affaires non-classées dérangeraient avaient profités du fiasco de ce dossier pour faire fermer les X-files mais tout ne s’était pas passé comme prévu. Diana Fowley, la partenaire de Mulder, et Vince Carter, le chef de Section responsable de cette division, sautèrent tels deux fusibles et furent mutés de manière disciplinaire à des postes qui s’apparentaient à des placards ou des voies de garages. Mais le sénateur Matheson obtint de haute lutte que l’agent Mulder conserve sa place et que la division des X-files reste ouverte mais due concédée la nomination à la tête de la section de Scott Blevins, un homme notoirement hostile au travail de Mulder ainsi que l’ajout d’une scientifique aux côtés de Mulder aux affaires non-classées, pour discréditer ce service. Matheson craignait Blevins car il le pensait corrompu mais il avait foi dans le jugement de la jeune scientifique et agent Dana Scully. Il possédait, lui aussi, une lucidité proche du paranormal.

C’était un homme d’apparence très distinguée ayant dépassé la cinquantaine et avec les cheveux tous blancs. Sa coiffure était soignée, avec une raie sur le côté. Il était svelte et avait un physique de sportif que peu de gens de son âge et de sa condition possédaient. Il portait ces chemises bleues à cols blancs typiques des personnes de pouvoir, avec une cravate, le plus souvent rouge ou verte, et des bretelles. Il était veuf mais avait décidé de conserver son alliance à l’annulaire gauche.

Mulder frappa deux coups à la porte et entra. Le bureau du sénateur était très cosy, pleins de boiseries et de livres et plongé dans une certaine pénombre. Il y avait presque une ambiance romantique dans la pièce.

-Bonjour Fox.

Il s’agissait de l’une des seules personnes à appeler l’agent spécial par son prénom. Sa voix était douce et calme.

-Bonjour sénateur.

Même si ils étaient devenus amis après l’exposition de son travail par Mulder, l’agent du FBI n’avait jamais pu se résoudre à appeler le sénateur Matheson autrement par son titre.

-J’espère que je ne vous ai pas dérangé.
-Non sénateur, je regardais nôtre équipe nationale de basket aux Jeux Olympiques de Barcelone.
-Une très jolie ville, Barcelone. Mais je ne doute pas que nôtre équipe ira au bout lors de ce tournoi, le suspens est pour ainsi dire, inexistant.
-Certes. Approuva Mulder.
-Acceptez encore mes excuses de vous avoir fait venir aussi vite mais je n’avais pas le choix. L’affaire dont je vais vous parler est d’importance prioritaire et très urgente, c’est pour ça que je voulais vous voir sans délai.

Mulder paru inquiet.

-De quoi s’agit-il ?
-Asseyez-vous, je vous en pris.

Mulder s’exécuta et pris le siège qui se trouvait juste en face du politicien.

-Je vous écoute.
-Ce que je m’apprête à vous dévoiler est classé TOP SECRET. C’est très important Fox. Vous ne devez en parler à personne, à part à vôtre partenaire et encore, en lui en disant le moins possible, juste ce qui est nécessaire pour la bonne tenue de cette enquête.
-D’accord, mais qu’est ce qu’il se passe ?
-Je ne vous ferais pas l’affront de vous demander si vous savez ce à quoi se rapportait le « Projet Rainbow » ?

Les yeux de Mulder s’illuminèrent.

-L’Expérience de Philadelphie !
-C’est ça.
-Mais cette expérience à eu lieu pendant la seconde guerre mondiale ! Pourquoi cela est devenu si urgent tout à coup ?
-Parce que l’Expérience de Philadelphie a été retentée le matin du 24 Juillet à 8h00.
-Quoi ? Où ?

L’agent Mulder bondit de son siège.

-A la base Navale de Norfolk en Virginie. A l’endroit même où le USS Eldridge est censé avoir fait un aller-retour instantané avec les chantiers navales de Philadelphie.
-Et qu’est ce qu’il s’est passé ?
-Le USS Majestic, un Destroyer de l’US Navy qui devait être lancé la semaine prochaine a subit un dernier test ce matin là. Un test ULTRA SECRET dont même les membres de l’équipage ne savaient presque rien.
-Quel genre de test ?
-Une suite au Projet Rainbow. Une volonté de l’état-major de rendre leur flotte totalement invisible, pas seulement au radar mais également à l’œil humain.
-Mais comment ?
-En utilisant les champs magnétiques. Ils voulaient faire disparaitre l’USS Majestic du quai des Destroyers.
-Si j’ai bien compris quelque chose n’a pas fonctionné comme prévu.
-C’est exact.
-Quoi exactement ?
-Ça, ce sera à vous de le découvrir. Tout ce que je peux vous dire c’est qu’en tant que président de la commission sénatoriale sur le renseignement, j’ai eu des informations classifiées concernant le « Projet Torpedo », un projet secret d’invisibilité des navires, des sous-marins et des avions qui se base sur les travaux du Projet Rainbow qui ont officiellement pris fin après le seconde guerre mondiale. Ce que j’ai appris, c’est que les cendres de Rainbow ont été réactivées il y a 20 ans, en pleine guerre froide mais que les premiers tests à grande échelle n’ont pu avoir lieu que le 24 juillet 1992, alors même que la guerre froide est finie.
-Mais si la guerre contre les russes est terminée, pourquoi l’état-major de la Marine a-t-il décidé de procédé quand même à ce test sur le Majestic.
-Parce que de nouveaux ennemis surgissent plus vite qu’on ne le souhaite Fox. On l’a vu il y a peu de temps avec la Guerre du Golf. Et puis l’ami d’hier peu vite se transformer en ennemi mortel, c’est exactement ce qui s’est passé avec la Russie après la seconde guerre mondiale.
-Sans vous manquer de respect Sénateur, j’ai l’impression qu’il me manque encore des informations, que vous ne m’avez pas encore tout dit concernant l’affaire du Majestic.
-Vôtre intuition est toujours aussi affûtée qu’un rasoir. En effet, il manque à mon exposé un fait de la plus haute importance. Tout l’équipage devait se trouver sur le bateau pour le test mais deux matelots sont arrivés en retard et ont assistés à ce qui s’est passé mais sans en être victime.
-Et vous savez où ils sont ?
-Non et c’est justement pour ça que j’ai fait appel à vous. Vous devez retrouvez ces deux hommes pour qu’ils disent aux autorités compétentes exactement ce qu’il s’est passé, car personne d’autre ne veut parler dans cette affaire. C’est une chance unique pour vous de faire avancer vôtre quête de la vérité en interrogeant des témoins directs de ce que cachent certaines personnes depuis des décennies.
-Entendu Sénateur, mais par où je commence ?
-Par la base de Norfolk en Virginie. Vous n’aurez qu’à leur dire que vous enquêtez sur les disparitions mystérieuses de ces deux militaires à la demande expresse de leurs familles.
-Bien. Comment s’appellent les deux matelots ?

Le Sénateur tendit deux photos de militaires à Fox Mulder.

-Charles Jessup et Morris Berlitz.


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:53

Chapitre 4 « Norfolk Naval Station»



Base Navale de Norfolk
26 Juillet 1992 - 9h10

Les agents spéciaux Mulder et Scully étaient presque arrivés à la plus grande base navale du monde.

-Alors ce match ? Bien ? Demanda Fox Mulder à sa partenaire.
-Moui, j’ai bien aimé. A un moment donné Charles Barkley a donné un sévère coup de coude à un joueur de l’Angola.

Mulder était vert de rage.

-Quand je pense que j’ai raté ça !
-Par contre tu avais raison. Ajouta Scully. Nôtre équipe a marqué plus de cent points et c’était un très beau spectacle. Tu vas pouvoir récupérer le montant de ton pari auprès de Dany.
-Deux billets pour un match des Redskins. D’un côté je suis fâché d’avoir raté ça mais je suis aussi très content que ça t’ait plu, Scully.
-On pourra remettre ça quand tu veux, Mulder, à condition que cette fois tu ne m’abandonnes pas dès le début du match.
-A ce que j’ai vu tu en as bien profité en tout cas. Quand je suis rentré, il ne restait plus que deux bières dans la glacière.
-Je te l’ai dit, en Irlande, la bière c’est vraiment quelque chose de sacré. Au fait, tu vas me dire ce qu’on fait à l’entrée d’une base navale ou tu vas encore joué aux devinettes comme dans le Nebraska ?
-Nan, pas cette fois, Scully. On est là pour rechercher deux matelots. Deux hommes qui ont disparus et qui auraient été témoins d’un phénomène inexpliqué.
-De quel genre ?
-Ça, il faudra qu’on le détermine aussi.
-Tu te moques de moi, Mulder ? On recherche deux hommes et on ne sait même pas pourquoi ? Ta foi aveugle dans ta quête du paranormal empire de jour en jour. Tu n’as quasiment plus besoin d’excuse liée à une affaire ou à un dossier, un vague prétexte te suffit et tu fonces tête baissée vers le premier phénomène venu.
-Arrêtes de me charrier. Nous sommes arrivés. On a rendez-vous avec le Capitaine Davis. J’ai cité ton nom et il m’a dit qu’il connaissait ton père. C’est donc grâce à toi qu’il nous accorde cet entretien. Comme quoi, je savais bien que ça me servirais un jour d’avoir une partenaire fille de Capitaine.

Dana Scully était outrée que Mulder ait profité de son nom et de la position de son père dans la Navy pour obtenir cet entretien sans même lui en parler mais elle savait pertinemment aussi que c’était la seule solution pour faire avancer cette enquête. Elle renfrogna donc sa colère contre son partenaire, pour l’instant.

Mulder se gara après avoir passé la sécurité et un homme aux cheveux gris vint à leur rencontre lorsqu’ils sortirent de la voiture. Il avait de nombreuses décorations à son uniforme. Il s’approcha d’eux d’un pas rapide.

-Agent Mulder et Scully ?
-Oui ! Dit Mulder.
-Je suis le Capitaine Davis.

Il leur serra la main et insista sur celle de Scully.

-Vous êtes la fille du Capitaine William Scully ?
-Oui.
-Dana ou Melissa ?
L’agent spéciale du FBI fut étonnée.
-Dana. Répondit-elle, un peu perdue.

Le militaire sourit.

-La cadette. J’ai servit avec vôtre père à la base de Miramar quand vous n’étiez qu’une enfant. Mon fils Daniel jouait avec vous à l’école primaire.

Les souvenirs de son enfance resurgirent.

-Ah oui. Il était plutôt du genre timide si je me souviens bien ?
-C’est exact mais c’est du passé tout ça. Aujourd’hui il a les cheveux très longs, des tatouages sur tout le corps et il est guitariste dans un groupe de hard rock. Il a des groupies et sillonne les Etats-Unis 10 mois sur 12 pour ses tournées. Comme vous pouvez l’imaginer je ne suis pas ravi de son choix de vie mais bon, c’est comme ça. Je l’ai de temps en temps au téléphone et il me dit qu’il est heureux, je crois que c’est le principal même si j’aurais préféré qu’il choisisse une autre voie.

Effectivement, d’après les souvenirs que Dana avait du petit Daniel Davis, la description qu’en fit son père était à l’opposée exacte de ce que l’enfant était autrefois.

Fox Mulder décida de couper court à cette réunion de vieilles connaissances et recentra le débat sur l’affaire.

-Capitaine Davis, pardonnez moi de vous poser cette question mais que s’est-il passé ici, exactement, le 24 Juillet à 8h00 ?
Le militaire releva les sourcils d’étonnement et se tourna vers l’agent Mulder.
-Je ne peux rien vous dire à ce sujet car c’est classé TOP SECRET.
-Qu’est-ce que vous pouvez nous dire alors ?
Le Capitaine regarda l’agent Scully.
-La version officielle. Le 24 Juillet à 8h00, le USS Majestic, un Destroyer de classe Arleigh Burke dont le code est DDG-52 et construit aux chantiers navales Ingalls Shipbuilding de Pascagoula dans l’Etat du Mississippi  à procédé à plusieurs tests d’invisibilités radar avant sa mise en service sept jours plus tard.
-Et où est-il aujourd’hui ?
-Il est en mer, agent Mulder.
-Vous êtes sûr ?
-Me traitez-vous de menteur ? Demanda le Capitaine en regardant l’agent du FBI droit dans les yeux.
-Non mais d’après mes informations, le Majestic n’apparait plus sur aucun registre et n’a plus donné signe de vie depuis ce moment là.
-Vos informations sont erronées ! Répondit le militaire d’un ton très ferme. Agent Mulder, croyez vous sincèrement qu’un navire militaire de 154 mètres de long et de plus de 20 mètres de haut, pesant plus de 9000 tonnes et portant à son bord près de 300 hommes dont 71 officiers puisse disparaitre de la circulation comme ça, sans explication ni conséquence directe ?

Scully était gênée de la tournure que prenait la conversation. Mulder, lui, se contenta de sourire tandis que le capitaine enchaina.

-Et puis, je croyais que vous étiez là pour enquêter sur la disparition de deux enseignes à la demande des familles. Si tel n’est pas le cas, cette entrevue est terminée.
-Si, si Capitaine, j’allais y venir. Que pouvez nous dire sur les circonstances de la disparition des matelots Jessup et Berlitz. Deux hommes qui n’étaient pas sur le bateau au moment des tests si je ne me m’abuse.
-Pour l’US Navy, ces deux hommes sont des déserteurs qui ne se sont pas présentés à leur poste à bord du Majestic après une permission et ils sont activement recherchés par nôtre Police Militaire.
-Pourtant ils se sont bien présentés à la base ce matin là !

Le Capitaine regarda Mulder, furieux.

-Ça suffit, j’ai dit. J’ai la désagréable impression que cette histoire d’enquête sur une double disparition à la demande des familles n’était qu’un vague prétexte pour tourmenter la marine et obtenir des informations classifiées. J’en référerais à vôtre hiérarchie.

Il se tourna soudain vers Scully.

- J’avais espéré que la fille du Capitaine Scully aurait briefé son partenaire sur la bonne conduite à tenir en présence d’un officier.

Mulder répliqua pour venir au secours de sa partenaire, injustement mise en cause par le Capitaine alors qu’il était seul responsable du déroulement pour le moins houleux de cet entretien.

-Elle l’a fait mais je suis un mauvais garçon. Je n’écoute jamais les consignes. Répliqua Mulder avec son habituel ton sarcastique.

C’en était trop pour le militaire qui décida de couper court une fois pour toute.

-Bonne journée ! Passez le bonjour de ma part à vôtre père, agent Scully.

Et l’homme tourna les talons, laissant les deux agents les bras ballants.

Pendant toute la démonstration de pugnacité de Mulder, sa partenaire était restée silencieuse, honteuse de son comportement mais ne pouvant rien argumenter pour le pousser au silence ou du moins à plus de diplomatie.


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:53

Chapitre 5 « La Traque »




Route 64 – Newport News - Virginie
12h27

En sortant de la base, Mulder avait eu la présence d’esprit quasi-extraterrestre de montrer les photos des matelots au garde d’entrée avant de lui demander, une fois les deux hommes identifiés, de lui dire par où ils étaient parti quand ils étaient sortis de la base le matin du 24 Juillet. Et l’homme, ne voyant pas à mal et ne sachant pas qu’il ne devait surtout pas lui donner d’information, répondit.

-Ils sont partis vers le nord. A toute vitesse.

C’était le seul indice de Mulder et Scully pour retrouver les deux uniques témoins de l’expérience qui avait modifié à jamais le sort de l’USS Majestic.

Les agents s’étaient arrêtés dans un restoroute pour déjeuner puis Mulder avait sortie une carte routière de la région. Elle était dépliée, à plat sur la table, juste entre lui et sa partenaire.

-Où est-ce qu’ils ont bien pu aller, Scully ? Où est-ce que tu serais allé, toi, si tu étais un matelot qui venait d’être témoin de quelque chose d’extraordinaire concernant son navire ?
-Je ne sais pas, moi. Peut-être sur son lieu de construction.
-C’est une bonne idée mais le Capitaine Davis nous a dit qu’il avait été construit dans le Mississippi et ce n’est pas au nord. Non Scully. Regarde la carte. Laquelle de ces villes, au nord de nôtre position, te sembles la plus logique, concernant deux marins en perditions, traqués par la police militaire.
-Je pense qu’ils doivent vouloir voir leur famille. Retrouver leurs proches.
-J’ai mené ma petite enquête avant de t’embarquer dans cette histoire et tous les deux viennent de la Côte Ouest. Jessup est de Sacramento en Californie et Berlitz a grandit à Anchorage en Alaska.
-Et ils n’ont aucune famille sur la Côte Est ?
-Ça, leur dossier ne le précise pas. Hélas. De toute façon, je ne pense pas qu’ils pensent à aller voir leurs proches après ce qu’il leur est arrivé. Leur préoccupation doit être ailleurs.
-Justement ! Vas-tu enfin me dire ce qu’il s’est passé, exactement ?
-Le problème c’est que je ne le sais pas moi-même. Je le suppose c’est tout.
-Tu le supposes ? Et cette supposition concerne quel genre de phénomène inexpliqué cette fois-ci ?

L’agent Mulder hésita, mais il devait bien une réponse à sa partenaire.

-L’Expérience de Philadelphie, ça te dit quelque chose ?
-Vaguement. Rafraichis-moi la mémoire s’il te plait.

Mulder regarda autour de lui. Ils étaient quasiment seuls dans le petit restoroute. Il n’y avait qu’un vieil homme, accoudé au bar, à plusieurs mètres d’eux. Il se pencha vers sa partenaire.

-En 1943, le Destroyer Contre-torpilleur USS Eldridge amarré au port de Philadelphie disparait littéralement, avec son équipage, puis réapparait quelques minutes plus tard. D’après certains témoins, il aurait fait un aller-retour instantané avec la base Navale de Norfolk, celle-là même où nous étions et d’où a disparu l’USS Majestic.
-Des témoins ? Qui ?
-Carl Allen et Alfred Bielek, par exemple.
-Tu verras que ces deux hommes seront confondus en tant que mystificateurs d’ici quelques années.

Mulder sourit.

-Ah, toi et ton scepticisme !

Scully décida de changer de conversation et de revenir sur ce qu’il s’était passé à la base de Norfolk.
-Ton comportement avec le Capitaine Davis m’a fait honte, Mulder. Je ne pensais pas vivre une telle humiliation un jour, même en travaillant avec toi. Et mon père va me passer un de ces savons. Je vais en entendre parler jusqu’à la fin de ma vie. Déjà qu’il n’était pas ravi que je rejoigne le FBI. Là, ça sera la cerise sur le gâteau de sa déception concernant sa très chère fille cadette.

Mulder tempera.

-Je suis sûr que ton père, tout bon militaire qu’il soit, est quelqu’un de très intelligent qui est tout à fait capable de comprendre la nécessité de bousculer légèrement quelqu’un qui risque de manier la langue de bois de manière beaucoup trop exagérée. Il faut donner des coups pieds dans les fourmilières parfois, mettre à mal les fondations pour faire jaillir la vérité.
-Ça c’est ton point de vue, Mulder. N’empêche que l’armée des Etats-Unis est une corporation ultra-solidaire et très proche des pouvoirs. Ce fameux coup de pied dans la fourmilière risque de te valoir une sanction si jamais le Capitaine Davis fait remonter l’information au chef de Section Blevins.
-Ne t’inquiète pas pour moi Scully. Moi aussi j’ai des gens hauts placés qui me soutiennent.
-Cette relation au congrès dont tu m’as parlé lors de nôtre première affaire ?
-Oui. C’est lui qui m’a mis sur cette affaire. Il veut que nous retrouvions ces deux marins et que nous découvrions ce qu’il est advenu du USS Majestic. Il prétend que c’est le premier domino d’une réaction en chaine qui pourrait nous faire aboutir à la révélation de certaines vérités.
-Si c’est lui qui le dit ! Conclu Scully sur un ton des plus sceptique.
-Revenons à nôtre affaire. Si on ne peut pas localiser les marins, essayons au moins de retrouver le contre-torpilleur. Peut-être que Jessup et Berlitz sont eux aussi à sa recherche.
-Qu’est ce que tu proposes pour retrouver un Destroyer perdu ?
-De procéder de manière logique. Je doute que ce bateau de guerre navigue tranquillement dans l’atlantique sinon mon contact ne m’aurait pas mis sur cette affaire. Il doit donc être amarré quelque part, dans un endroit secret. Surement une base militaire ou un chantier naval.
-Et quel est le chantier naval ou la base de la Navy la plus proche de Norfolk en direction du Nord ?
Mulder jeta un coup d’œil en remonta la route 64 avec le doigt. Il atteignit Richmond, la capitale de la Virginie et remonta la route 95. Soudain la solution lui éclata littéralement au visage.
-Si ils recherchent leur propre navire, je pense qu’ils doivent se rendre très certainement au Washington Navy Yard, c’est un chantier naval et un arsenal. Ils doivent penser quel le Majestic ne peut être que là bas. C’est aussi là que se situe les locaux du NCIS.
-Ça me parait une bonne piste ! Conclu l’agent Scully. Fini ta limonade et on reprend la route. Je commence à être impatiente d’interroger ces deux matelots sûr ce qu’ils ont vu ce matin là.
-Je vais essayer de nous avoir un rendez-vous avec un enquêteur principal. J’espère qu’on en apprendra un peu plus qu’avec le capitaine Davis.


Mulder avala son verre d’un trait et replia sa carte routière tout en se levant. Ils se dirigèrent tous deux vers leur voiture en direction du Washington Navy Yard.


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:54

Chapitre 6 « Washington Navy Yard »



Washington D.C
16h18

Le chantier naval et arsenal de la Capital Fédérale était le plus ancien établissement de ce type. Il avait été créé le 2 Octobre 1799 par Benjamin Stoddert, la secrétaire à la Marine Américaine des Etats-Unis, après acquisition du terrain par le biais d’une loi du congrès. Pendant la guerre de Sécession, un conflit que les américains appelaient « Civil War », il était devenu une partie intégrante du système de Défense de Washington D.C face à l’armée du Sud, les Confédérés. Mais son commandant, Franklin Buchanan, démissionna de son poste pour rejoindre la Confédération, laissant le commandement de l’arsenal à John A. Dahlgren. Durant la seconde guerre mondiale, il était devenu le plus grand chantier naval du monde mais fut progressivement désaffecté au cours des années 60. Il a été inscrit au National Register of Historic Places en 1973 et le 11 Mai 1976, il fut considéré comme un National Historic Landmark. Par la suite, il fut réservé aux cérémonies et devint un centre administratif pour l’US Navy, abritant le Chief of Naval Operations et son état-major, le Naval Sea System Command, le Naval Historic Center, le Department of Naval History, le Naval Criminal Investigative Service, le Judge Advocate Général’s Corps, le Marine Corps Institute et divers autres organes du commandement naval.

Les agents Scully et Mulder entrèrent grâce à leur badge du FBI et un petit coup de téléphone du Sénateur Matheson au patron du NCIS, Roy D. Nedrow. Ils devaient échanger avec un chef d’équipe des crimes majeurs de la police de la Navy, Mike Franks, sur le cas de la disparition des deux enseignes Jessup et Berlitz ainsi que celle du Destroyer USS Majestic et un fait inédit plaida en leur faveur : suite à une restructuration de l’agence, la majorité des enquêteurs étaient des civiles et non plus des militaires avec les mêmes pouvoirs d’arrestations et des mandats légaux identiques à tous les autres policiers du pays.

Le NIS, Naval Investigative Service, avait été renommé NCIS depuis environ un an mais n’avait pas changé de locaux. Son Quartier Général était basé au cœur du Washington Navy Yard. Mulder et Scully avaient empreintés l’ascenseur pour se rendre au troisième étage, celui où étaient situés les bureaux de l’équipe de Mike Franks.
Lorsque les portes s’ouvrirent, l’inspecteur principal les attendait déjà, accompagné d’une jeune recrue. Franks était grand et maigre avec les yeux gris acier et un nez aussi long que fin. Ses cheveux étaient plus longs que ceux des militaires et il portait une moustache qui descendait très bas le long de ses commissures. La jeune recrue à ses côtés était un jeune homme brun aux yeux bleus avec des traits très fins et réguliers, un très beau jeune homme en somme. Mais il avait déjà les tempes grisonnantes, ce qui fit penser à Scully qu’il n’allait pas garder cette magnifique crinière brune très longtemps et qu’elle allait virée totalement au gris dans les prochaines années.
Mike Franks attaqua sans même les laisser descendre de l’ascenseur.

-Agents Scully et Mulder du FBI ?

Ils acquiescèrent d’un mouvement de la tête.

-Inspecteur Principal Mike Franks. Venez avec moi !

Puis il s’adressa à sa jeune recrue.

-Et viens avec nous, le bleu !

L’enquêteur moustachu marchait vite, très vite et son subordonné ainsi que les agents spéciaux peinaient à lui emboiter le pas.

Il marchait dans les dédales du NCIS jusqu’à atteindre un petit couloir, celui qui distribuait les salles d’interrogatoires. Il referma la porte une fois tout le monde entré.

-Désolé de vous emmener ici mais c’est peut-être le seul endroit où on va pouvoir discuter tranquillement dans tout l’immeuble.

Mike Franks avait la voix qui collait parfaitement à son physique, c'est-à-dire celle d’un homme bourru, du « terroir » comme on pouvait dire, mais très malin et d’une intelligence supérieure à la moyenne. Les agents spéciaux acquiescèrent pour lui montrer qu’ils comprenaient tout à fait la situation et l’enquêteur poursuivi.

-Voilà, mon directeur m’a convoqué dans son bureau il y a moins d’une heure pour me dire qu’on allait recevoir la visite de deux agents du FBI à propos du USS Majestic. C’est un coup de téléphone du congrès qui lui a demandé ce service et comprenez bien que mon directeur a accepté vôtre venue uniquement pour rendre service à ce Sénateur. Car, même si nous avons l’habitude de collaborer avec les autres agences gouvernementales sur des affaires qui concernent la sécurité intérieure ou extérieure, l’affaire qui nous occupe c'est-à-dire la disparition de l’USS Majestic ainsi que son équipage et la traque de deux enseignes déserteurs ne concernent en aucun cas le FBI. Je répondrais à toutes vos questions et vous en saurez autant que nos services mais ensuite, nous n’aurons plus aucun contact avec le bureau pour toute affaire qui concerne uniquement la marine. Ce sera la première et la dernière fois que le NCIS rend un tel service au FBI !
-Nous le savons et nous vous remercions pour vôtre collaboration, Monsieur Franks.

Mulder n’avait pas l’habitude de tant de politesse et cela étonna fortement Scully. Mais il savait pertinemment qu’en montrant du respect envers un homme droit comme Franks, il obtiendrait beaucoup plus qu’en l’acculant comme il l’avait fait avec le Capitaine Davis, qui, de toute façon, n’avait aucune intention de collaborer avec deux agents du FBI. La jeune recrue observait la scène, silencieux.

-Bien, alors je vous écoute. Qu’est ce que vous voulez savoir ?
-Où est l’USS Majestic ?

Mulder non plus ne s’était pas perdu en conjecture. Franks hésita mais il avait promis à son directeur, il partagea donc ses informations avec les représentants du FBI.

-D’après nos sources, Le USS Majestic a disparu de la base navale de Norfolk en Virginie tout de suite après 8h00 le 24 juillet. Mais il est réapparu sur le quai quelques secondes plus tard. Le problème étant que tout son équipage à du être admis en soin intensif dans les heures qui ont suivi et ont littéralement disparu des registres de l’hôpital militaire.

En tant que médecin, Scully n’en croyait pas ses oreilles.

-Comment un équipage complet peut-il disparaitre d’un hôpital ? Et pas seulement les personnes, leurs dossiers aussi ?

Franks regarda la rouquine d’un œil aiguisé et avec un petit sourire complice.

-Ça vous parait si difficile que ça ?

Mulder aimait décidément beaucoup cet homme qui avait l’air de penser comme lui.

-Ce n’est pas tout. Ajouta l’enquêteur du NCIS. D’après plusieurs témoins, le USS Majestic a été aperçu au chantier naval de Philadelphie durant quelques secondes.
-Quand ? Demanda Mulder, les sourcils relevés.
-Dans l’intervalle où il a disparu de la base de Norfolk.
-Il a donc fait le chemin inverse de l’USS Eldridge, lors de l’Expérience de Philadephie en 1943 ?
-Je ne suis pas autorisé à parlé de cela avec vous, agent Mulder. Le deal ne concernait que le Majestic.
-Et les deux matelots ? Jessup et Berlitz ? Voulu savoir Scully.
-Officiellement, ils sont recherchés pour désertion car ils n’étaient pas à bord du Destroyer au moment où la passerelle a été relevée ce matin là.
-Mais ils se sont pourtant présentés à la base, le garde à l’entrée les a positivement identifié et les a vus repartir moins de dix minutes plus tard.
-Ils sont quand même considéré comme déserteurs mais si vous voulez mon avis, c’est ce qu’ils ont vu quand le Majestic est réapparu qui les a fait fuir, pas les éventuelles sanctions encourues pour un retard après une permission.
-Que pensez-vous qu’ils ont vu, exactement ? Demanda la scientifique.
-Pour qu’un équipage militaire au complet de 300 personnes soit admis en soin intensif après un prétendu test d’invisibilité, il a du se passer quelque chose d’horrible et la marine veut le camoufler par tous les moyens. Je suis un patriote et j’aime la Navy mais c’est parce que je ne cautionne pas de telles méthodes que je collabore pleinement avec vous. C’est aussi parce que j’espère sincèrement que vous retrouverez ces deux hommes avant nous. Car si tel n’était pas le cas, nous ne saurions jamais ce qu’il est arrivé à l’équipage du Majestic, et ça, je tiens à tout prix à l’éviter.

Les dernières paroles de Mike Franks rappelèrent à Mulder celles du Sénateurs Matheson : Ne pas laisser la vérité être enterrée.

-Je suppose que vous n’avez pas la moindre idée d’où ils pourraient se cacher ?
-Non mais je suis persuadé que si vous maitrisez à la perfection tous les détails de l’Expérience de Philadephie, vous avez peut-être une chance de les retrouver avant  nous.

Mulder et Scully remercièrent le grand moustachu pour son aide précieuse et quittèrent les lieux. Ils avaient aussi salué « le bleu », même si ce dernier n’avait pas ouvert une seule fois la bouche durant toute l’entrevue.
Dans l’ascenseur du NCIS, Scully questionna son partenaire.

-Tu penses qu’il voulait dire quoi par « maitriser à la perfection tous les détails de l’Expérience de Philadelphie » ?
Mulder était dans ses pensées.
-Il faut que j’aille voir quelqu’un ! Lui répondit-il laconiquement. Rentres chez toi et détends toi un peu, je passerais te chercher, surement demain matin.


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:55

Chapitre 7 « Les Experts »




QG Editorial du journal « The Lone Gunman » - Washington D.C
19h57

Une fois de plus, comme lors de l’affaire des « Foo Fighters » à Savannah, en Georgie, Mulder était allé seul, au Quartier Général de ses informateurs loufoques les « Lone Gunmen ». Trois individus aussi différents que paranoïaques mais particulièrement bien informés sur tous les sujets qui concernent les théories du complot.

-Une fois de plus, tu es venu seul ! Lui reprocha Melvin Frohike. Je commence à me dire que nous ne verrons jamais ta fameuse partenaire sceptique.
-Du calme, Frohike. Tu la verras, ne t’inquiète pas.
-Qu’est ce qui t’amène cette fois, visage pale ? Demanda le grand blond à lunettes, Richard Langly.
-L’Expérience de Philadelphie.

Les trois journalistes adeptes de la conspiration se mirent à souffler et siffler comme si on avait évoqué les courbes de Marilyn Monroe.

-Ça c’est un gros morceau ! Dit Byers, l’ancien employé de la FCC.
-Et c’est un des fondements de nôtre quête à tous. Ajouta Langly. Si un jour le gouvernement reconnait l’existence de cet événement et la véracité de ses conséquences, une grande victoire aura été remportée.
-Sauf que ce n’est pas près d’arriver ! Tempera John Fitzgerald Byers.
-N’en soyez pas si sûr. Corrigea Mulder. Le projet Rainbow a été réactivé et un test à eu lieu vendredi. Un Destroyer a disparu avec tout son équipage sauf deux enseignes de 2eme classe. Si on les retrouve, on pourra faire éclater la vérité sur ce projet secret. Un enquêteur principal du NCIS qui n’apprécie pas spécialement les méthodes de sa hiérarchie m’a dit que je devais connaitre tous les détails de l’Expérience de Philadelphie pour espérer retrouver les matelots avant la police de la Navy. C’est pour ça que je suis venu ici.
-Et tu ne pouvais pas amener ta coéquipière ? Lança Frohike, une nouvelle fois, de plus en plus en plus amer.
-Arrêtes de faire une fixette, je te jure que tu la verras. En attendant, dites moi tout ce que vous savez sur Rainbow, c’est très important.

Byers était le plus discipliné des trois et ce fut lui qui se lança en premier.

-L’Expérience de Philadelphie, alias le projet Arc-en-ciel a eu lieu le 12 Août 1943 à bord du Destroyer Contre-torpilleur de la marine américaine l’USS Eldridge. Ce bateau blindé et son équipage ont été choisis pour leur disponibilité durant cette période de guerre car le navire ne devait être mis à flot qu’en Janvier 1944 et était donc censé être encore en cale sèche, mais la construction a été achevée plus tôt que prévue et la Navy a pu participer à l’expérience.

Melvin Frohike, le petit expert en communications du trio, enchaina.

-Le but généralement admis du Projet Rainbow était de rendre possible l’invisibilité radar et même, à terme, la disparition visuelle directe. Pour cela, on a installé un équipement spécial à bord de l’USS Eldridge alors qu’il était au port de Philadelphie. C’était un équipement conçu et développé pour générer de très puissants champs électromagnétiques contre-rotatifs.

Richard Langly dit Ringo, le plus jeune de la bande, avec ses longs cheveux blonds et ses T-Shirts à l’effigie des Ramones, continua.

-La théorie des champs électromagnétiques étaient basés sur les calculs et les équations du champ unitaire d’Einstein qui reliaient la gravité, le magnétisme et l’électromagnétisme dans une même théorie. Einstein a quitté le Projet très tôt mais le responsable technique initial de l’opération était Nikola Tesla.
-Tesla était connu pour ses bobines permettant de produire de très hautes tensions ainsi qu’une extrême puissance. Précisa Byers. Il a été remplacé sur le projet par John Von Neumann au début de 1943, très peu de temps avant sa mort et moins de huit mois avant le test de l’Eldridge. Il avait des doutes sur le facteur humain qui finançait l’opération. En d’autres termes, il n’avait aucune confiance dans les sponsors du projet et il est mort dans son appartement de New York en janvier 1943 dans des conditions plus que douteuses.
-Mais Von Neuman était impliqué dans le Projet beaucoup plus tôt. Enchaina Frohike. Officiellement, il a créé le premier ordinateur capable des calculs nécessaires à l’élaboration de la bombe atomique lors du Projet Manhattan. Il était responsable de l’opération Arc-en-ciel qui a été considéré, à l’époque, comme un demi-succès.
-Un demi-succès ? Demanda Mulder.
-Oui ! Répondit Langly. L’USS Eldridge a disparu du port de Philadelphie durant approximativement 15 minutes. Certains disent qu’il était toujours dans le port alors que d’autres prétendent qu’il était en mer durant ce moment mais la version la plus rependue est qu’il a fait l’aller-retour express avec la base de Norfolk en Virginie.
Byers, l’homme en costume cravate portant une petite barbiche pris le relai.
-Dans ce cas, demi-succès signifie que le bateau a bien disparu mais que son équipage a subit de graves dommages, physiques mais aussi mentaux. Certains témoins parmi lesquels des infirmiers militaires ont rapportés avoir vu des marins du Eldridge fusionnés avec le métal du bateau. D’autres auraient passé le reste de leur vie en institution psychiatrique. Enfin, plusieurs matelots seraient devenus invisibles par intermittences et certaines ne seraient même jamais réapparues.

Mulder était choqué.

-Je n’appelle pas ça un demi-succès moi, j’appelle ça un fiasco total. On sait à quoi seraient dus ces phénomènes de fusion ou de disparition intermittente ?

Frohike répondit.

-Tous ces effets secondaires ont été attribués à un désalignement de la référence temporelle de leurs corps. L’équipage glissait continuellement entre nôtre dimension et l’endroit où le contre-torpilleur avait été lors de son voyage. L’USS Eldridge n’avait pas vraiment réussi l’invisibilité radar mais avait voyagé à travers le temps et les dimensions. L’application pratique de la théorie du champ unitaire d’Einstein avait brisé les portes qui séparaient le temps, l’espace et les dimensions.

Mulder en avait déjà beaucoup appris sur le Projet Rainbow et l’Expérience de Philadelphie mais il continua la discussion presque toute la nuit avec ses trois informateurs et notamment sur le Projet Montauk, l’héritier plus ou moins direct du Projet Arc-en-ciel.


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:56

Chapitre 8 « La Faille »




Georgetown – Washington D.C
Mardi 28 Juillet – 7h50

L’agent Mulder n’avait dormi qu’une heure et il était allé à Georgetown pour chercher sa partenaire Dana Scully, comme il lui avait promis. Elle s’était un peu reposée et était fin prête et d’attaque pour continuer la traque de Jessup et Berlitz.

Le soleil était jeune sur l’horizon et s’élevait lentement. Mulder klaxonna deux fois et Scully sortie de son appartement presque immédiatement. Elle enfilait un long pardessus tout en se précipitant vers la voiture. Les partenaires se firent un sourire en se voyant et la jeune femme contourna la voiture puis ouvrit la portière et s’engouffra dans le véhicule.

-Tu t’es bien reposé, Scully ? Demanda Fox Mulder.
-Plus que toi, apparemment.

Elle avait remarqué les traits tirés et fatigués de son collègue.

-Où va-t-on ? Ajouta la docteur.
-A ton avis ?
-Ah non, arrêtes les jeux avec ou sans indices et les devinettes, s’il te plait.
-Rabats joie, comme d’habitude, même de bon matin. OK, comme tu veux. On va à Philadelphie. Concéda-t-il.

Et il démarra sur les chapeaux de roues.

-C’est pour ça que tu m’as abandonné toute la nuit ? Pour m’apprendre qu’on va en Pennsylvannie, dans la ville de Rocky Balboa ?
-Et oui ! Car c’est là où tout à commencé en ce qui concerne le Projet Rainbow et je pense que nos deux matelots doivent le savoir. L’USS Majestic a certainement fait le chemin inverse de l’USS Eldridge en allant de Norfolk à Philadelphie.
-Pas mal, Mulder. Et qu’est ce que tu as appris d’autre durant cette longue nuit ?
-J’ai pris connaissance du Projet Montauk, la suite directe du Projet Rainbow et je pense que la clé de nôtre énigme se situe dans l’application de la théorie du champ unitaire d’Einstein.
-Mais cette théorie n’a jamais eu d’application précise et à grande échelle, du moins, à ma connaissance. C’est de la pure physique quantique.
-Mais si Scully. Et son application physique à eu lieu sur un contre-torpilleur de l’US Navy et s’appelle l’Expérience de Philadelphie. Elle a été retentée Vendredi dernier dans le cadre du Projet Torpedo. Les militaires et les scientifiques ont réussi à unifier la gravité et l’électromagnétisme comme le prédisait Einstein dès les années 20. Ils ont créés une faille dans l’espace-temps Scully. Et Jessup et Berlitz ont tout vu. Il faut absolument qu’on interroge ces hommes. En tant que scientifique tu ne peux qu’être excitée à l’idée d’entendre ces témoignages.
-Je le suis Mulder, mais à condition que cette affaire ne repose pas uniquement sur les déclarations de deux matelots accusés de désertion car dans ce cas là, tout ce qu’ils diront pourra et sera réfuté par la haute hiérarchie de leur État-major.
-Précisément. Et c’est pour ça que mon travail est si difficile. Tout simplement parce que ceux qui savent n’auront jamais l’autorisation de parler ni même la volonté de diffuser ce qu’ils savent. Ils pensent que le peuple n’est pas prêt et font passés tous les témoins pour fou afin de rendre plus crédibles leurs contre-vérités.
-Sauf que dans ton cas, les hommes de l’ombre n’ont rien à voir là-dedans. Tu n’as pas besoin d’eux pour avoir une image déplorable d’illuminé Martien !

Fox Mulder sourit. La très sérieuse Dana Scully était d’humeur moqueuse ce matin là.

-Tu vas continuer à me maltraiter ou tu veux savoir tout ce que j’ai appris sur le Projet Montauk ?
- Allez, vas-y, je t’écoute Spooky Mulder !
-Tu fais trop d’honneur à l’illuminé que je suis. Alors, voilà, après les catastrophiques effets de l’Expérience de Philadelphie sur le personnel à son bord, l’armée à souhaité poursuivre les applications de cette technologie qui devait, à la base leur servir à être invisible au radar et qui, au final, a fait voyagé dans le temps et l’espace tout un navire. Ça remonte à 1969. Le groupe scientifique du projet Phénix de BrookHaven désirait poursuivre ses recherches grâce à des moyens militaires qui leur auraient offert l’accès à la base semi-désaffectée de Montauk à l’extrémité de Long Island. Ils leur ont également fourni un générateur surpuissant nécessaire pour leurs expérimentations. Les techniciens du vieux radar de la base, le radar-SAGE, auraient signalé aux scientifiques avoir remarqué dans les années 60 que la forte puissance du radar ainsi que sa fréquence influait fortement sur l’humeur et le comportement des gens de la base. Les scientifiques de Phénix ont été intéressés par ces révélations et on vu là l’occasion de poursuivre le Projet Rainbow en adjoignant au fameux radar la technologie des micro-ondes. Ce projet a tout d’abord été rebaptisé Phénix 2 avant de prendre le nom du lieu de ses expérimentations.
-Et en quoi consistait ce projet exactement ?
-D’abord à de la manipulation mentale. A la fin de l’année 1971, des soit disant cobayes volontaires fournis par l’armée ont subit cette toute nouvelle technologie mais ont soufferts de graves brûlures à la poitrine et au cerveau. Ce fait a bien entendu été caché par les autorités militaires, tout comme le fait que des expériences secrètes ont été menées sur les populations civiles de long Island, New York et du Connecticut, bien évidemment à leur insu, pour déterminer le rayon d’action de ce radar super-puissant.
-Mulder, tu crois vraiment nos responsables militaires capables de faire une chose pareille ?
-Pourquoi tu n’y crois pas toi ? Mais attends, le pire est à venir. En 1973, Preston Nicols est affecté à la base de Montauk en tant qu’ingénieur en radioélectricité. Il a réussi à éviter les brûlures aux volontaires en déplaçant les expérimentateurs à Southampton et à les reliés aux ordinateurs de la base. En 1974, on nage en pleine science-fiction lorsque les scientifiques du Projet Montauk s’aperçoivent que la création d’une autre réalité rompt le flot de la réalité normal avec pour effet d’interrompre toute communication entre Montauk et Southampton. En 1975, le Projet est ramené à son lieu d’origine et on cherche à isoler le dispositif dans une zone magnétiquement nulle. La solution est trouvée au travers des récepteurs en cristaux de Sirius ainsi qu’en modifiant le couplage des bobines. Après cela, les progrès sont très rapides, tout s’enchaine très bien et en 1978, le Projet est un grand succès.

Scully était plus que sceptique quant-aux divagations paranormalo-quantico-physiques de son partenaire.

-Et tout cela dans quel but, Mulder ? Forcé le peuple américain à voter pour Ronald Reagan ? Deux fois de suite ?


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Chapitre 9 « Espace-Temps »





11h10

Le pire dans tout cela était que durant ce voyage vers Philadelphie, Mulder n’avait pas encore parlé à Scully du rôle essentiel de Nicola Tesla dans l’accomplissement du Projet Rainbow.

Ils étaient sur la route 95, la John Fitzgerald Kennedy Memorial Highway, au nord-est de Baltimore.

-Tu sais que je ne t’ai pas encore tout dit sur Montauk et Rainbow ? lança Mulder pour rompre un silence de plusieurs minutes qui pesait comme une chape de plomb dans la voiture.
-Cette affaire est une véritable poupée gigogne, dis-moi Mulder. A Chaque fois qu’on apprend quelque chose en ouvrant une poupée, une autre nous fait face.
-C’est vrai ! Sourit Mulder. Montauk, Rainbow, Torpedo, tous ces noms sont incorrects, on devrait appeler cette affaire « Les Matriochka ».

Ce trait d’humour redonna le sourire à Dana Scully.

-Qu’est ce que tu voulais me dire que tu ne m’as pas encore dit ?
-En tant que scientifique je suppose que tu sais tout sur Nicola Tesla ?
-Tout, non, mais je sais que c’est un ingénieur et un inventeur hors du commun ayant œuvré dans le domaine de l’électricité et qu’il a déposé au moins 300 brevets couvrant plus de 125 inventions. Le pire étant que beaucoup d’entre elles ont été attribuées à tort à Thomas Edison. Il aimait avant tout se définir comme un découvreur et il a créé de nouvelles méthodes pour réussir à convertir l’énergie. C’est à lui qu’on doit les premiers alternateurs qui permettent à tout le monde d’avoir l’électricité en courant alternatif. Il est également connu pour avoir su mettre en pratique la découverte du caractère ondulatoire de l’électromagnétisme théorisée par James Clerk Maxwell en 1864, en utilisant les fréquences propres des composants des circuits afin de maximiser leur rendement. Son nom à été donné à l’unité de mesure des inductions magnétiques.
-Ce qui en dit long sur les travaux du bonhomme ! Coupa Mulder. Et que sais-tu d’autre ?
-Il avait une mémoire eidétique. A Budapest, alors qu’il était ingénieur en chef de la compagnie téléphonique, il a inventé un amplificateur de téléphone qui pourrait être le premier haut-parleur. A Paris, il a été recruté pour travailler chez Continental Edison et il a été présenté à Thomas Edison. Il a achevé à ce moment là le premier moteur à induction à courant alternatif. A la fin du 19eme siècle, il a créé la bobine Tesla, mais découvre aussi la transmission par onde radio et le principe du radar. Il a fait la démonstration d’un bateau-radiocommandé qui a fait sensation dès 1898. C’est son premier travail à avoir intéressé fortement les militaires notamment pour le guidage des torpilles.
-On se rapproche du but ! Interrompit Mulder, pince sans rire.

Scully enchaina.

-A la fin des années 20, il a déposé un brevet d’avion biplan à décollage et atterrissage vertical. Son système de lampe haute fréquence préfigure le microscope électronique ou l’accélérateur de particule.
-Wow !!! Bravo Scully !
-Tu vas enfin me dire ce que Tesla vient faire dans nôtre affaire ?
-Il était là Scully. Il a participé au Projet Rainbow. Le but était non seulement l’invisibilité radar mais aussi la non-détection par les mines magnétiques et c’est là que son savoir immense sur l’électromagnétisme a grandement intéressé l’armée. Il a quitté le projet par méfiance sept mois avant l’Expérience et il est mort dans des circonstances obscures très peu de temps après.
-Tu crois que c’est l’armée qui a tué Tesla, parce qu’il a quitté le projet et pour qu’il évite d’en parler ?
-C’est une possibilité. Et puis ça s’est déjà vu. Comme Einstein, il pense que cette technologie ne sera pas utilisée pour le bien et le bénéfice de l’humanité. Je reste persuadé que c’est son travail et l’application des champs unifiés qui ont fait dépassés toutes les espérances à ce test grandeur nature. C’est son génie qui a transformé cette expérience militaire en ouverture d’une faille dans l’espace-temps.
-Une faille dans l’espace-temps ? Demanda Scully.
-Selon la théorie de la relativité, le monde est considéré comme un espace-temps en quatre dimensions, n’est-ce pas ?
-Oui. Trois pour l’espace et une pour le temps.
-Le 12 Aout 1943, l’USS Eldridge a ouvert cette faille. C’était la guerre Scully. La Navy avait besoin de cette arme, coute que coute. Mais ce test est allé bien au-delà d’une arme. Ca a changé la face de la science moderne. Durant sa disparition du port de Philadelphie, l’Eldridge a voyagé dans l’espace-temps. Il aurait même été dans son futur.
-Mulder ! Ca c’est un film ! Et puis il n’y a trace nulle part dans les archives de tout ce que tu décris. Il aurait dû y avoir des rapports, des comptes-rendus…
-Cette absence d’informations et de rapports s’expliquent par le secret lié à la guerre. Le Projet Manhattan n’existait pas officiellement avant le lancement de la première bombe atomique. Là, dans ce cas précis, c’est un test militaire qui a mal tourné et qui a couté la vie à près de 200 marins, sur un navire qui n’était pas censé être achevé et alors qu’il mouillait dans un port de Pennsylvanie. Les familles auraient compris que tous ces hommes meurent en service mais pas pour une vague expérience scientifique et surtout pas dans des conditions aussi horribles, fusionnés dans du métal, brûlés vifs, rendus fous, et tout cela sans même avoir été en contact avec l’armée allemande ou japonaise, simplement à cause de l’État-major de l’US Navy. Non, crois-moi, Scully, la peur d’un tel tôlée a largement suffit au dénie total des autorités militaires concernant cet événement. Et ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour faire passer l’histoire de Jessup et Berlitz ainsi que le Projet Torpedo pour un canular, leur survie en dépend.
-Avoues que cette histoire est à peine croyable.
-Je n’ai jamais dis le contraire ! Reconnu Mulder.


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:57

Chapitre 10 « Men in Black »





14h25

Après s’être arrêté pour déjeuner à Belcamp, une toute petite ville noyée sous la verdure où il faisait particulièrement bon vivre et où le repas était simple mais bon et copieux, les agents avaient repris la route et cette fois ce fut Scully qui avait pris le volant.

Ils étaient toujours sur la route 95 et au niveau de « Havre de Grace », juste en face de la Susquehanna River. Ils s’apprêtaient à traverser un large pont qui enjambait la rivière quand Scully remarqua plusieurs voitures noires qui apparurent dans ses rétroviseurs.

Elle s’en inquiéta quelque peu mais n’en fit pas état à son partenaire. Mais juste avant qu’elle n’arrive sur l’édifice de métal, de béton et de macadam, elle vit les voitures noires aux vitres fumées se multiplier et se rapprocher de plus en plus. A tel point que Mulder les remarqua lui aussi dans son rétroviseur passager.

-Tu as vu, Scully ?
-Oui. Lui répondit-elle en essayant de garder son calme.

Son regard virevoltait entre les petits miroirs qui lui montraient la route passée. Elle était à présent sur le pont de la Susquehanna River. Les obscurs véhicules n’étaient à présent qu’à quelques mètres et ni elle ni son partenaire n’avait vu ce qui se passa juste devant eux. Une autre armée de voitures entièrement noires leur faisait face et barrait la route. Elles fonçaient vers eux à toute allure. Piégés, en plein milieu du pont, Mulder et Scully ne pouvaient plus avancer ni faire demi tour. Comme des rats dans une souricière, ils n’avaient aucune issue et Scully écrasa la pédale de frein de toutes ses forces. Les pneus se mirent à crisser dans un vacarme assourdissant. La brutalité du freinage projeta légèrement les agents du FBI vers l’avant malgré leur ceinture.

Ils étaient encerclés par les voitures noires aux vitres teintées et quatre hommes grands, en costume sombres et portant des lunettes noires descendirent de chaque berline.

Mulder et Scully virent littéralement fondre sur eux une armée de costumes-cravates noirs et de lunettes de soleil ray-ban. Ils les surplombaient tel un tsunami surpuissant et armée jusqu’aux dents. Certains avaient des pistolets mitrailleurs usi, d’autres des pistolets Glock, Beretta ou Desert Eagle. Des armes peu encombrantes mais avec une très grande puissance de feu. Ils avaient tous les cheveux courts et la mâchoire carrée. On aurait presque dit des clones ou des frères, élevés en batterie, comme des poulets, quasiment indissociable les uns des autres.
L’un d’eux frappa violemment au carreau de Scully. Sa voix était très grave et son intonation, déterminée.

-Descendez ou nous ouvrons le feu.

Les agents hésitèrent. L’homme en noir précisa.

-Vous menacez la sécurité nationale. Si vous ne sortez pas du véhicule, nous serons dans l’obligation d’ouvrir le feu.

Les agents spéciaux ne tergiversèrent pas plus longtemps. Scully ouvrit sa portière et sorti, immédiatement imitée par son coéquipier.

-Nous sommes agents fédéraux. Dit la petite rousse.
-On sait parfaitement qui vous êtes, agents Scully et Mulder.

Ils étaient étonnés que ces hommes connaissent leur identité alors qu’ils n’avaient pas encore trouvé leurs plaques d’identifications du bureau. Les agents se faisaient fouillés au corps de manière ferme et musclés. Lorsque les hommes en noirs trouvèrent les badges officiels, ils les montrèrent aux fédéraux avec une attitude qui signifiait « Nous savions ».

-Nous aussi nous appartenons à une agence fédérale.
-Laquelle ? Demanda Mulder avec une certaine provocation. Je paris que vôtre sigle à vous se termine par la lettre « A » !

Les hommes en noirs ne répondirent pas et confisquèrent les armes des deux agents.

-Nous sommes du même côté. Tenta de tempérer Scully, beaucoup plus disciplinée que son partenaire.
-D’après nos informations, il semblerait que non. Répondit l’homme en noir qui avait à présent fini de la fouiller.
-Quelles informations ? Nous sommes entrain de mener une enquête sur la disparition de deux marins.
-Gardez cette excuse pour vôtre coéquipière, agent Mulder.

Scully regarda son partenaire alors que la colère se voyait dans ses yeux. Ils se faisaient face, tous les deux, les mains sur le toit de leur voiture, et une fois de plus, elle avait envie de le gifler, pour ses prétendus mensonges. Celui qui semblait être le chef des Men in Black poursuivi et précisa ses dires à la partenaire de l’ancien profiler.

-L’agent Mulder n’a déposé aucune demande officielle d’enquête au chef de section Scott Blevins et les familles des deux marins n’ont jamais contactées le FBI. Par contre, elles ont été prévenus par l’état major de la Navy que les enseignes Jessup et Berlitz sont activement recherchés par la police militaire pour désertion.

Mulder n’avait pas l’intention de se laisser intimider par ces hommes armés et en surnombre.

-Tout ça c’est du baratin. Vous n’avez pas plus d’existence officielle que ce maudit Projet Torpedo ou même le Projet Rainbow et l’Expérience de Philadephie ! Vous êtes des instruments qui servent à étouffer la vérité ! Quelle est vôtre agence et quel est vôtre numéro de badge ?

L’agent spécial du FBI hurlait littéralement. Le chef des hommes en noir, au contraire, était très calme.

-Agent Scully, dites à vôtre partenaire, de la manière la plus convaincante possible, de se calmer et d’arrêter cette pseudo enquête sur les deux marins du Majestic. Si vous ne le faites pas c’est nous qui le ferons.

Et les hommes en noirs repartirent dans leurs véhicules sombres aussi rapidement qu’ils étaient arrivés, aussi calme que des prédateurs ayant acculés leur proie. Ils remontèrent tous en voiture et disparurent du paysage comme une nuée d’oies sauvages.

L’agent Scully souffla littéralement.

-Je n’avais jamais vécu ça avant, Mulder.
-Et si tu continues à travailler avec moi, ça ne sera pas la dernière fois, bien au contraire. C’est aussi ça le lot quotidien des affaires non-classées.

Rien ou presque ne lui faisait perdre son sens de l’humour si particulier.

-Qu’est ce que tu comptes faire ?
-A propos de quoi ?
Elle su qu’il faisait semblant de ne pas comprendre et le regarda avec des yeux et une moue disant « A ton avis ? ». Il répondit instantanément à cette phrase silencieuse, très calmement.

-Bah je vais aller à Philadelphie.
-Mulder !!!! hurla-t-elle, emplie d’incompréhension.
-Avec ou sans toi, mais j’y vais Scully.

La résolution que son regard affichait ne faisait aucun doute.


Dernière édition par Humbug le Ven 3 Juil 2015 - 14:20, édité 1 fois

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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:58

Chapitre 11 « Philadelphia Naval Shipyard »



Philadelphie - Pennsylvanie
16h05

Mulder avait repris le volant et Scully avait décidée de le suivre. Mais avait-elle véritablement le choix ? L’inconscience de son partenaire allait finir par lui faire avoir de gros ennuis avec des conséquences néfastes pour elle et sa carrière. Mais elle décida de faire son travail de la manière la plus honnête et professionnelle possible et ce professionnalisme lui dictait d’aller avec Mulder à Philadelphie ce jour là. Et avec un peu de chance, réussiraient-ils à retrouver Berlitz et Jessup.

A l’entrée des chantiers navals, les agents spéciaux se garèrent et sortirent de leur voiture. Ils se dirigèrent vers les quais. Les lieux étaient anormalement vides, déserts. Ils parcouraient cette étendue avec des hangars d’un coté et de l’autre, des navires et l’immensité de l’océan atlantique. Ils déambulaient sans savoir où aller. Scully était excédée par la situation. Dans quelle galère était encore entrain de l’entrainer son partenaire.

-Te me paieras ça Mulder !
-Allez Scully ! Profite des embruns.

Soudain, ce fut un véritable miracle qui se produisit. Au loin, deux silhouettes. Deux ombres qui essayaient de se dissimuler mais qui cherchaient, elles aussi, quelque chose. Les enquêteurs s’approchèrent de plus en plus des deux hommes encapuchonnés. En effet, les deux ombres fuyantes étaient vêtues de sweat-shirts à capuches bleus foncés flanqués d’une ancre et du sigle « US NAVY » écrit en jaune.

Mulder savait que s’il interpelait les deux hommes de loin, ils risquaient de s’enfuir et il y avait peu de chance que les agents aient une nouvelle fois la chance extraordinaire de les retrouver. Avec sa partenaire, il décida donc d’accélérer le pas, silencieusement. Ils s’approchaient régulièrement des deux capuches qui ne les avaient toujours pas vus.

A présent, ils étaient assez près pour distinguer leurs visages. Mulder sorti les photos des deux matelots de sa poche et compara les images aux hommes dissimulés qui se trouvaient devant lui. Les hommes se parlèrent et l’agent du FBI pu voir distinctement leur profil. Il n’avait aucun doute sur leur identité malgré leurs traits tirés et leurs cernes profonds, il s’agissait bien de Jessup et Berlitz. Il montra la photo à Scully pour lui faire constater ce qu’il savait déjà. Elle approuva ses conclusions. Les deux matelots recherchés pour désertion étaient bien à quelques mètres d’elle.

Il fallait faire quelque chose et vu leurs proximité, Mulder décida d’établir le contact.

-Hey ! S’il vous plait !

Les deux fugitifs se retournèrent vers les agents spéciaux et, à leurs tenus sombres et stricts, reconnurent immédiatement qu’il s’agissait d’agents du gouvernement. Croyant à des hommes en noirs venu les arrêter, ils s’enfuirent.

-Non, arrêtez ! Hurla Mulder. FBI, on est là pour vous aider.

Mais les deux enseignes n’écoutaient pas. Ils couraient à perdre haleine. Scully et Mulder avaient dégainés leurs armes et se lancèrent à leur poursuite. L’agent Fox Mulder était un véritable athlète qui courait très vite et il les rattrapa en quelques secondes. Il tira en l’air pour leur faire peur et cela fonctionna parfaitement puisque les fuyards s’arrêtèrent immédiatement. Ils levèrent les mains sans que l’agent ne leur demande. Il pointait son arme vers eux mais n’avait aucunement l’intention de les blesser.

-Tournez vous ! Leur demanda-t-il.

Ils s’exécutèrent. L’agent Scully les avait rejoint et pointa elle aussi son Smith&Wesson sur eux. L’agent Mulder rengaina son arme et sorti sa carte du Bureau.

-FBI ! Agents Mulder et Scully. Nous ne vous voulons aucun mal, au contraire. Nous sommes là pour vous aider et s’assurer que vous témoignerez de ce que vous avez vu concernant le Majestic devant une commission d’enquête sénatoriale.

Les deux marins étaient rassurés et baissèrent les bras.

-Vous croyez qu’ils nous laisseront faire ? Demanda Berlitz.
-Rien n’est moins sûr. On va vous mettre en sécurité.

La curiosité de Scully ne tenait plus.

-Qu’est ce qu’il s’est passé ? Demanda-t-elle.

Jessup avait les yeux embués.

-Tous nos copains sont morts !!!
-C’était atroce ! Ajouta Berlitz.
-Qu’est ce que vous avez vu ? Voulu savoir Mulder.

Jessup repris la parole.

-Un éclair, un dôme qui entourait le bateau puis il a disparu, totalement.

Mulder se retourna vers Scully les sourcils relevés. Le matelot continua son récit.

-Quand il est revenu, c’était horrible. Nous avons vu l’horreur.
-Quoi ? Insista Scully.
-Nos copains fusionnés au bateau. D’autres gars étaient entrain de bruler vifs.

Berlitz s’effondra en revoyant les images tandis que son ami tentait de poursuivre.

-J’ai vu un Sous-lieutenant disparaitre et réapparaitre un peu plus loin. Il était là et puis non, comme un clignotant. Tout le monde hurlait. Oh mon Dieu !
-C’est exactement ce que racontent les témoignages de l’Expérience de Philadelphie.
-Ça veut donc dire que ce que nous avons vu, cette vision d’apocalypse, s’était déjà déroulée dans le passé ? Si c’est vrai, la marine des États-Unis n’a aucune excuse. Ils ont tués leurs hommes et ont recommencés. Et pour quel motif ?
-L’invisibilité. Dit Scully.
-Vous croyez que ça vaut la peine de tuer 300 soldats américains ?
-Non ! Répondit-elle, laconiquement.
-En plus, si cette fameuse Expérience de Philadelphie avait été un tel échec, pourquoi ont-ils recommencés si c’était pour obtenir les mêmes ignobles résultats ?

Mais des crissements de pneus empêchèrent Scully et Mulder de répondre à Charles Jessup. Des voitures noires venaient de débarquées sur le quai, de toute part.

Leur conversation était définitivement interrompue. Les deux agents du FBI et les enseignes étaient encerclés par les hommes en noirs.


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:59

Chapitre 12 « Prisonniers »




18h30

Un homme en costume, que Mulder reconnu immédiatement, s’approcha. Il s’agissait de celui qui avait l’air d’être le chef des MIB lorsqu’ils furent interceptés sur le pont de Havre de Grace. Ses hommes lui emboitaient le pas. Ils s’avancèrent vers les deux marins et les deux agents du Bureau pour leur passer les menottes.

-Qu’est ce que vous faites ? Protesta Mulder. Vous n’avez pas le droit de faire ça. Je ferais des rapports sur ce qu’il est entrain de se passer.
-Allez-y ! Dit le MIB d’un ton serein. Faites un rapport à vôtre responsable, Scott Blevins. Vous n’avez aucune autorité ici. Vous n’avez pas le droit d’être là, vous n’avez fait aucune demande officielle. Et oui, agent Mulder, c’est ce qui arrive lorsqu’on ne respecte pas les règles.

Mulder était ulcéré par ces provocations. D’habitude, il en était l’instigateur et non pas la victime.

-Les règles ? Les règles ? Parce que vous respectez quelles règles, vous ? Vous n’en avez aucune, à part celle de la manipulation et du mensonge.
-Tais-toi Mulder ! Lança soudain Dana Scully.

L’agent se retourna vers sa partenaire, étonné.

-Il a raison. Si tu n’as pas d’ordre de mission officiel, nous sommes hors la loi et nous pouvons être jugés pour abus d’autorité.
-Scully ? Mais ce sont eux qui abusent de leur autorité !

Soudain, un hélicoptère complètement noir descendit du ciel et se posa sur le quai, à moins de trente mètres de la nuée de personnes qui se trouvaient là. Les cheveux de Scully et Mulder furent soulevés par les bourrasques provoquées par le rotor. Les autres personnes présentes avaient les cheveux trop courts pour subir le même désagrément.

Les hommes en noir emmenèrent les deux marins menottés vers le « black hélicoptère » qui ne portait aucun signe distinctif ni aucune immatriculation. Ils regardèrent les agents en constatant qu’ils n’avaient pas pu tenir leur promesse et que cela s’était passé très vite, à leur encontre.

Mulder et Scully virent les matelots monter de force dans l’appareil volant. Ils disparurent à l’intérieur de l’autogire noir brillant et ce dernier décolla, s’envolant vers le ciel nuageux de Philadelphie. Il s’évanoui très vite dans les cumulonimbus. Et les cheveux des agents spéciaux retombèrent, en bataille.

-Je ne vous le dirais plus, agent Mulder. Laissez tomber cette affaire si vous tenez à vôtre travail.

Le passionné de paranormal ne répondit pas, pour une fois, et le chef des hommes en noirs fit un signe à ses hommes. Ils poussèrent les agents menottés vers les voitures obscures qui ne possédaient pas non plus la moindre plaque d’immatriculation. Mulder et Scully furent embarqués à l’intérieur, chacun dans un véhicule.

Le cortège de voitures roula à vive allure durant de nombreuses minutes puis s’arrêta en pleine campagne. La route était déserte et il n’y avait pas la moindre habitation alentours. Les MIB firent descendre Mulder et Scully des véhicules et leur enlevèrent leurs menottes. La colonne de voitures noires s’éloigna dans un nuage de poussière et de gaz d’échappement, dans un vacarme assourdissant. Ils s’évanouirent très vite, au-delà de la ligne d’horizon.
Lorsque le bruit avait cessé et que la poussière et la fumée s’étaient dissipées, Scully et Mulder se mirent à marcher, dans la direction qu’ils pensaient la plus proche de la civilisation.

-Cette fois, tu as fais très fort Mulder ! Lança Dana scully.
-Comment ça ? Demanda-t-il sur un ton faussement naïf.
-Je ne te ferais plus jamais confiance et à l’avenir j’exigerais que tu me présentes tes requêtes officielles dument signées par Blevins.
-Allons, Scully, n’exagère pas ! Cette affaire s’est révélée ultra positive en fin de compte.
-Ultra positive ? J’espère que tu plaisantes ou que tu me fais marcher !
-Bah non ! On a appris pleins de choses, peut être plus que dans toutes les affaires auxquelles nous avons été confrontés jusqu’à maintenant.
-Visiblement, nous n’avons pas vu la même chose toi et moi.
-Pourquoi tu dis ça ? Comment tu l’as vécu, toi, ce dossier X ?
-Pour moi, Mulder, tu m’as entrainé dans une enquête dont tu ne savais presque rien, sans faire de requête officielle, sans aucun ordre de mission, à la demande expresse du seul sénateur qui a cru à tes histoires d’OVNIs et sans te poser plus de questions que cela. Résultat, on s’est méchamment fait rosser par un Capitaine de la marine qui connait très bien mon père depuis très longtemps, puis on s’est fait menacer par des agents avant de se faire passer les menottes et déposer, sans véhicule, au milieu de nulle part. On va devoir marcher pendant des heures avant de trouver un téléphone et lorsqu’on aura enfin rejoint la civilisation, ce sera pour se faire convoquer par nôtre hiérarchie afin de se prendre un blâme qui va sérieusement ralentir la moindre perspective d’avancement et d’évolution de carrière. Voilà, pour moi, dans quelle galère tu m’as entrainé cette semaine. Voilà cette affaire telle que je la vois.

Fox Mulder fit une petite moue gênée au récit de ce calvaire vécu par sa partenaire.

-Heureusement que l’inspecteur du NCIS Mike Franks a été cool avec nous ! Répliqua-t-il. Et puis ta vision de cette affaire est très négativiste je trouve. Moi ce j’en ai retenu c’est qu’un ami au sénat m’a fourni l’opportunité unique d’en savoir beaucoup plus sur un projet ultra-secret de l’armée, qu’un agent de la Navy partageait ma vision des choses et qu’il a tout fait pour qu’on réussisse cette mission, que nous avons retrouvé les deux marins fugitifs et qu’ils ont pu nous dire ce qu’ils ont vu ce matin là sur le quai des Destroyers de Norfolk. Exactement ce qu’ont racontés les témoins de l’Expérience de Philadelphie ! C’est une avancée unique dans l’histoire des enquêtes fédérales liés aux phénomènes paranormaux ! Ces jours étaient aussi positifs qu’historiques pour moi.

Scully était quelque peu dépitée.

-Effectivement nous n’avons pas vu la même affaire !


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Message  Humbug Ven 3 Juil 2015 - 13:59

Chapitre 13 « Ronald M. Felt »


Black Site Epsilon – Quelque part au Nouveau Mexique
Mercredi 29 Juillet 1992 – 10h13

Charles Jessup et Morris Berlitz avaient été emmenés par les hommes en noir dans une base secrète située au Nouveau-Mexique. Une base qui n’existait pas officiellement mais qui était gérée par les services secrets de l’armée. Leur cellule était commune et elle était située au 40ème sous-sol. Il y avait des caméras qui épiaient leurs moindres faits et gestes sans laisser le plus petit angle mort.

Les enseignes étaient prostrés, chacun contre un mur opposé de la pièce de 5 m2, toute blanche. Sol, murs et plafonds étaient immaculés. Ils avaient les yeux rougis et exorbités à cause de la fatigue extrême. Une lumière aveuglante et incessante les empêchait de dormir. Une véritable torture. Ils essayaient de cacher leur tête entre leurs genoux. On leur avait enlevé les menottes.

-Arrêtez !!! Hurla Jessup. Eteignez cette putain de lumière ! Vous voulez nous rendre dingue ? On ne dira rien, on vous le jure !
-On ne dira rien ! Répéta Berlitz comme un écho.
-On ne parlera pas !

Tous les deux savaient que des présences muettes les observaient grâce aux caméras qui balayaient la pièce.
Soudain, la lumière blanchâtre et surpuissante s’éteignit comme pour répondre à leurs supplications. Ils en furent soulagés. Pourtant ils étaient à présent dans le noir complet, les ténèbres, ce qui n’était guère mieux si cette situation devait se prolonger de manière exagérée.

Un peu moins d’une minute plus tard, un rai de lumière coupa la pièce en deux, à égale distance des deux captifs. Quelqu’un venait d’ouvrir la porte de leur cellule. Ils relevèrent la tête. Un homme de taille moyenne se tenait dans l’encadrement. Leurs yeux mirent quelques secondes à faire le point. Ils virent tous les deux un individu en costume cravate gris. L’homme était d’âge mûr, au moins la cinquantaine. Ses cheveux bruns commençaient à grisonner et ses petits yeux étaient d’un bleu perçant. Son visage était presque carré, il avait des rides au front et des pattes d’oie aux coins des yeux, un léger goitre au niveau du cou, une fossette, un nez épais, une bouche très fine et une coupe de cheveux courte et soignée. Il se coiffait avec une raie sur le côté et son front commençait à se dégarnir sérieusement.

-Venez avec moi ! Leur dit-il.

Sa voix était grave et son ton était blasé. Il avait l’air d’avoir vu et connu beaucoup plus de choses que le commun des mortels. Le genre d’homme à décider du sort de l’humanité, tapis dans l’ombre.

Les deux prisonniers hésitèrent. Ils avaient peur qu’on les emmène pour se faire exécuter.

-A moins que vous ne souhaitiez rester là jusqu’à la fin de vos jours, je vous conseille de venir avec moi.
Une lueur passa dans leur regard et ils se levèrent, empli par un nouvel espoir. Ils se dirigèrent vers l’homme en costume. C’étaient de véritables loques, comme si ils étaient restés captifs plusieurs semaines alors qu’ils avaient séjourné là qu’une seule nuit.

Ils sortirent enfin de leur cellule, escortés par leur ange gardien. Ils découvraient le complexe Top Secret qui les retenait car on leur avait mis une cagoule sur la tête bien avant d’arriver. Ils étaient impressionnés par les installations high-tech tout autour d’eux. Derrière une large vitre blindée, il y avait même un prototype d’avion triangulaire. Lorsqu’ils prirent l’ascenseur pour remonter à la surface, ils découvrirent qu’ils étaient retenus 40 étages sous terre. Ils n’auraient jamais cru ça possible. Le cube de taule et d’acier mis plus d’une minute à rejoindre la surface. Au rez-de-chaussée, ils étaient passés devant quelques personnes, dont plusieurs gardes mais personne ne les avait interpelé : ils étaient avec un très haut responsable du site vraisemblablement. Ils sortirent tous les trois du bâtiment et l’homme d’âge mûr les fit monter dans une voiture noire sans immatriculation. Il conduisait tandis que Jessup était à ses côtés et que Berlitz siégeait seul, à l’arrière.

Ils étaient toujours à l’intérieur de la base quand ils passèrent devant un navire de guerre, posé sur le sable. C’était le USS Majestic. Leur navire. Comment avait-il pu arriver jusque là, en plein milieu du désert alors que le Nouveau-Mexique était situé dans une zone aride, au cœur des Etats-Unis et à des centaines de kilomètres de la côte Atlantique ? Ils n’en croyaient pas leurs yeux, une fois de plus. Le conducteur ne sourcilla même pas en passant devant le Destroyer. Cela semblait naturel pour lui qu’un navire de guerre soit déposé sur le sable, au cœur d’un site secret du gouvernement.

Ils passèrent la barrière en un clin d’œil car le garde la souleva dès qu’il avait aperçu le véhicule. Ils parcoururent plusieurs kilomètres en plein désert et s’arrêtèrent juste à côté d’une voiture ordinaire, une Ford bleue marine.

-Descendez ! Leur dit le conducteur. Les clés sont sur le contact et il y a des faux papiers pour vous dans la boite à gants. Un peu d’argent aussi.

Les matelots obéirent et sortirent mais se retournèrent vers lui.

-Pourquoi vous faites ça ? Demanda Jessup.
-Pour la vérité ! Répondit-il tout simplement.
-Vous voulez qu’on aille voir les journaux ? Dit Berlitz.
-Pas si vous voulez survivre ! Leur conseilla la bonne âme qui les avait sortis de là.
-Alors, qu’est ce qu’on peut faire ?

Jessup était perdu.

-Nous vous avons offert une seconde chance. Profitez-en. Cachez-vous. Fondez une famille garce à vôtre nouvelle identité. Ne faites pas de vague et vous vivrez très vieux.
-Alors qui fera éclater la vérité ? Qui dévoilera ce que nous avons vu ?

Le vieil homme eu un petit sourire.

-C’est le travail de cet agent du FBI que vous avez vu à Philadelphie. L’agent Mulder. Faites lui confiance, vôtre témoignage est en de bonnes mains avec lui.

Jessup acquiesça.

-On peut au moins savoir vôtre nom ?

L’homme eu un nouveau sourire énigmatique.

-Habituellement je ne le dis pas, mais comme nous ne nous reverrons jamais et que je sais que vous ne parlerez de moi à personne sinon vous péririez dans les heures qui suivent, je crois que je peux faire une exception pour vous. Vous pouvez m’appeler Ronald.

Les deux marins étaient rassurés et montèrent dans la voiture. Le quinquagénaire en costume démarra en trombe. Jessup était derrière le volant. Il regarda sur le côté et vit la clé de contact. Il mit un quart de tour et le véhicule démarra dans la seconde. Il y avait le plein d’essence. Berlitz regarda dans la boite à gants. Il y avait une pochette plastique contenant deux cartes d’identités, deux passeports et deux permis de conduire, ainsi que 20 000 dollars en liquide. Il regarda les papiers et c’était bien leurs photos qui étaient sur ces documents. Il tendit les siens à Jessup qui lui fit un sourire.

Leurs nouveaux noms étaient George E. Burger et Neil R. Simpson.

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