XFM Creations
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-39%
Le deal à ne pas rater :
Ordinateur portable ASUS Chromebook Vibe CX34 Flip
399 € 649 €
Voir le deal

- OUROBOROS - [en cours de construction]

Aller en bas

- OUROBOROS - [en cours de construction] Empty - OUROBOROS - [en cours de construction]

Message  PtiteCoccie88 Mar 16 Juin 2015 - 12:14

*************************************************************************************************************************************

OUROBOROS

[en cours de création]

************************************************************************************************************************************

AUTEUR
PtiteCoccie88

What a Face

************************************************************************************************************************************

Date de publication : Mardi 16 juin 2015
Avertissement : G
Catégorie : T ; S ; V (taille XXL)  Razz
Mots Clés : Angst, MSR
Ship : -

Nombre de pages : fan-fiction en plusieurs parties, cinq (maximum).

RÉSUMÉ
Fox Mulder est à Washington pour une mission : infiltrer un domaine hautement sécurisé. Mais tout ne se passe pas comme il l'avait planifié depuis de longs mois : le serpent qui se mord la queue le surprend...

Disclaimer : Les personnages ne m'appartiennent pas. Je ne m'en sers que pour le plaisir de mon Imagination et celle des Autres.
Dédicace spéciale - à tous les ZinZins qui aiment se retrouver dans des bars proclamant la fin du monde !  Twisted Evil  I love you

**********************************************************************************************************************************

OUROBOROS




Elle ne savait pas que l'Enfer c’est l'absence.
Paul VERLAINE. Amoureuse du Diable.

Première Partie

Washington D.C. - 00h32

Le cliquetis électromagnétique d’une carte retentit et il eut la certitude qu’il se trouverait bientôt seul. Cinq années d’investigation, sans apaisement, avaient été nécessaires pour réussir à s’infiltrer en l’endroit. Mais il n’était pas encore seul. Le bruit des talons, fin - précis, se rapprochait de celui si familier aux escarpins. Un autre cliquetis troubla ses oreilles et parce que le son avait été plus lointain, il se préparait mentalement à s’extirper de sa planque qui, depuis presque deux heures, l’avait dissimulé à la vue de tous, y compris cette femme. Le souffle d’une porte à peine franchie se refermait, de sa solitude il en était maintenant convaincu -, Fox Mulder pouvait se révéler.

L’issue de secours effectua sous ses mains une ouverture de trente degrés. Son corps pouvait enfin franchir le seuil de sa cachette. Dans le couloir, l’angle de vue qui s’ouvrait à lui était immensément large. Et même s’il baignait dans l’obscurité, les baies vitrées, qui s’étendaient sur toute la longueur du côté extérieur, parvenaient à hisser depuis les profondeurs un discret halo de lumière. Il s’en approcha légèrement et, un instant, il plongea dans les feux de la capitale. Au dernier étage d’un gratte-ciel de Washington, Mulder était à l’imminence de reprendre ses réponses qui lui avaient été volées.

La distraction terminée, le temps était limité. Au-moins, l’aile où il avait pénétré ne disposait d’aucun système de surveillance. Un silence exemplaire était requis pour ce service qui, d’après son informateur, constituait une ramification particulière et dirigée par les plus hauts dignitaires de ce pays. Et un personnel de sécurité impliqué dans ce dispositif, cela en était trop déjà. Mais au-plus, quelqu’un pourrait, sans prévenir, briser sa solitude.

L’allée menait à son terme après une vingtaine de pas. Il n’y avait qu’une porte et Mulder avait pu alors adopter une cadence déterminée. Devant l’accès qui cinq minutes plus tôt s’actionnait encore pour y laisser passer les pas d’une femme, sa main glissa sous son veston. Il regardait cette carte : une réplique de celles utilisées en cette annexe et reproduite par son contact. Une douzaine. Il lui avait dit qu’il n’existait qu’une douzaine de personnes à posséder une clef au codage si complexe. Et voilà qu’ils étaient maintenant treize. Le cliquetis à nouveau perturba l’étage et - le passage de Mulder n’avait duré qu’un temps invisible à l’œil nu. L’ouverture désormais refermée depuis l’extérieur, sur la porte était inscrit un numéro sur laquelle nous pouvions lire : quarante-deux.

Mulder était à l’intérieur. Il n’avait pas fait un mouvement que les lumières envahissaient l’espace. Au sol, le carrelage était si blanc qu’il faisait de ces lieux un laboratoire aux dimensions grandiloquentes, mais il n’en était rien. Aucune expérience, mais plutôt un vaste champ de matériel informatique et partout - un symbole qui sur les écrans mis en veille, envoya une décharge parcourir l’ensemble du corps de Mulder. Cet Ouroboros, un serpent rouge recroquevillé dans sa boucle, n’était pas que l’identité d’un groupe réduit, il était aussi la sienne sur sa peau nue -, pas lui, mais elle. Scully.

Il semblait le narguer, le reptile qui, avec ses duplications, sans répits, disparaissait pour revenir aussitôt. L’ensemble de ces interfaces réunies autour de lui en venaient à le faire rouler dans le vertige. Dix secondes qu’il se tenait là, Mulder avait reçu la consigne de jouer la rapidité. Alors dès que la tour centrale, un mastodonte, fut repérée, il déguerpit vers elle et avec cette même carte, qui peu avant avait pu lui donner une entrée privilégiée, il l’enfonça dans le lecteur prévu à cet effet. Il en était fini de l’Ouroboros, un défilement rougeâtre de données cryptées l’avait chassé.

Washington D.C. - 00h58

En bas, soixante-douze étages plus bas, il pleuvait. Elle avait eu envie d’un café, elle lui avait indiqué de s’arrêter. Sous la surveillance de son chauffeur, la portière s’ouvrit. Elle le remercia. Il lui demanda une dernière fois si elle était vraiment sûre de bien vouloir prendre une consommation dans cet endroit, qu’il était certainement préférable qu’un rafraîchissement lui soit monté à ses appartements, comme à l’ordinaire, mais elle insistait encore : « Je vous remercie pour votre vigilance, Max… mais j’ai ce soir besoin de voir les choses autrement. » Max Del Corso qui tenait la portière ouverte baissa les yeux et malgré une dernière remarque, il dû se résoudre à la laisser libre de faire : « Je comprends Madame, mais sachez qu’il est toujours possible de choisir une autre brasserie, comment dire… moins populaire. » Mais elle ne prêta aucune attention à ces derniers propos puisqu’elle se dégageait de la banquette. Debout dans la rue, ses escarpins griffés commencèrent à imprégner la pluie. Mais cela n’avait pas d’importance -, ce soir elle était triste. La main posée sur l’épaule de son chauffeur, elle l’avertit : « Attendez-moi ici, je n’en ai pas pour longtemps. » Monsieur Del Corso confirma en silence, et alors qu’il refermait la limousine, Melinda Stuart pénétrait dans l’enseigne française du bar de la fin du monde.

*

À l’intérieur, des tablées d’étudiants et avant tout une réalité avide qui en elle-même, cette femme, était carencée. Depuis qu’elle était partie, il n’y avait plus qu’un trou d’air béant sous sa peau. Dépouillée par sa propre attitude où le relâchement n’avait plus d’existence, elle n’avait gardé que la carte du pessimisme entremêlée à une rigueur sans faille. Mais ce soir, elle éprouvait une émotion fragile, lointaine et à l’opposée de tout ce qui avait décidé pour elle, son être et sa vie au-cours de ces huit années écoulées. Un pressentiment peut-être renfermait la cause, peu importe d’où il fondait son origine, il n’en n’était pas moins qu’une pulsion vitale. Installée seule à une table repliée dans un coin et qui la faisait observer toute l’étendue, le masque serein qu’elle revêtait par force, chaque jour, encore et plus puissamment, l’avait ce soir subitement abandonnée. Dans ses yeux, il vivait en cette nuit un très grand trouble. D’ailleurs, lorsqu’il l’avait invitée à sortir de la voiture, son chauffeur n’avait su choisir entre les intempéries et les larmes pour sur le visage de Melinda expliquer pourquoi l’eau y coulait.



Non loin de là et au même moment, l’homme qui n’était resté à peine qu’une minute au-milieu des reptiles retrouvait le bêton ferme. Un air de satisfaction, plus proche du soulagement que d’une victoire attendue, dessina ses traits lorsqu’il se risqua une dernière fois à contempler le support dans lequel reposaient toutes les données fraîchement copiées. Mais là encore, immuable aux caractéristiques de sa mission, il fut rapide -, Fox Mulder avait disparu dans la bouche du métro.

01h07

Le tremblement la fit sursauter. Sous sa veste cintrée, son téléphone vibrait. L’introspection devait cesser pour qu’elle puisse répondre. À l’autre bout, une voix d’homme qui ne se contenta que de ces quelques mots : « Violation du système il y a quarante-deux minutes. » Sa commande, un café sur un plateau, arrivait avec un défaut de synchronisation. Melinda Stuart ne put jamais la recevoir, la limousine avec elle était repartie.

02h14

Noire et longiligne, elle fonçait vers la frontière du nord. Mais brutalement, sa trajectoire s’interrompit : Melinda venait d’ordonner à son chauffeur d’immobiliser le véhicule. Cette fois-ci, pas de convenances, elle ouvrit la portière à sa gauche directement. Son chauffeur, pourtant, mit lui aussi un pied à terre, mais il ne vint pas à sa hauteur. Au-lieu de ce qui était attendu, il se dirigeait en face, là où en sens inverse, une deuxième voiture, plus commune tout en gardant une couleur prononcée pour l’élégance, montait à eux et à son tour, elle ralentit pour s’arrêter. Sur cette route, grande et dépeuplée, un échange avait lieu. Le chauffeur de Madame l’invitait à prendre place à l’avant ; quant au conducteur qui resterait inconnu, il quitta son poste et l’échangea pour l’autre, la limousine. Et alors que l’une repartait pour Washington, l’autre effectuait dans une précipitation aiguë mais contrôlée, un demi-tour serré.

Territoire isolé du Manitoba, CANADA - 05h32

La plume faisait glisser une encre rouge sur le registre des entrées. Il n’était pas encore le matin habituel, mais la lumière irradiait le hall principal, austère, mais par endroits feutré. Avant de terminer par six lettres, l’outil s’affairait toujours sur le papier où il venait d’y inscrire l’horaire de passage : S.T.U.A.R.T. Un grincement se fit entendre : « Elle est arrivée. » Depuis son bureau où il était installé, le professeur McKinley releva les yeux : « Informez-la de mon arrivée qui aura lieu dans une minute, Arthur. - Oui, Professeur. » Dès lors, le secrétaire refit crisser les gonds de la porte qu’il n’avait qu’entrebâillée, il revenait sur ses pas et se dirigeait vers le fond d’une aile qui, plus il avançait, regorgeait de luminosité. Retombant sur l’entrée du collège, il la vit occupée à la même absence que précédemment, il y a cinq minutes, quand il était parti trouver la responsable de l’établissement. Melinda Stuart disséquait la moindre parcelle du dôme qui la surplombait. Sur toute la mi-hauteur supérieure des murs et du plafond, une fresque de chevaliers au combat s’étalait -, et si l’œil regardait avec une insistance sévère, il parvenait à mettre en place cette illusion particulièrement dérangeante que les rafales de sang, qui dans des vagues sournoises et arrogantes, giclaient sous les frappes et l’élan des combattants… coulaient à la verticale sur le visage du voyeur. Du-moins, c’était ce par quoi Melinda était attrapée -, qu’elle devienne l’épicentre d’un massacre dont le calice des victimes tatoué dans sa chair l’aurait jugée coupable. « Le professeur McKinley ne devrait plus tarder », la prévint Arthur. Enfin, il avait interrompu son obsession à percer les façades de la bâtisse, mais point de réponses. Il n’y avait que son regard redescendu à lui pour avertir qu’elle avait bien saisi le message.



Les rabats du registre se replièrent et elle fit le tour du meuble. Derrière la fenêtre ancienne, épaisse et imposante, la pluie de Washington amenait ici d’épais flocons, lourds et silencieux. Elle se tenait debout et, visiblement, les mains croisées dans son dos elle tenait à y rester encore un peu. Sa venue, en cette nuit, ne présageait rien de confortable. Pendant que le professeur persistait dans ses pensées, la neige redoublait sa puissance. Mais elle avait annoncé une minute et aurait dû déjà être en chemin. Elle se détourna donc des vitres et, les livres, qui sur chaque étagère habillaient la pierre grise et dépersonnalisée des murs, assistèrent au départ du professeur.

Le son des pas qui abandonnaient le tapis pour un revêtement, du marbre, froid et rigide, les focalisèrent tous deux sur la prochaine arrivée. En effet, le professeur McKinley était en train de les rejoindre. Elle ne se trouvait pas exactement au centre de là où ils étaient positionnés qu’elle demanda à son secrétaire : « Est-ce que Monsieur est réveillé ? - Il patiente dans le petit salon, Professeur. - Très bien », s’adressa-t-elle à lui pour ensuite faire entendre à celle qui, en pleine nuit, avait réveillé la direction d’un pensionnat : « Nous pouvons y aller. »

Dans un peignoir de chambre, noir et avec un blason cousu tout près du torse, le jeune garçon, aux traits si impénétrables que furieux, dans un fauteuil attendait face à un autre, vide.

Il ne retourna pas la tête, alors qu’il aurait dû. Les deux battants de l’ouverture derrière lui s’ouvraient et elle était avec le professeur, celle qui bientôt occuperait, assise, l’espace devant lui. McKinley, au regret de l’élève, repartait pour ne les laisser que tous les deux. La colère l’étouffait davantage plus elle s’approchait. Pour preuve, il n’attendit pas sa complète apparition et, les dents serrées, il articula : « Pourquoi êtes-vous venue ? - Je souhaite m’assurer de ton état. - Bien évidemment, vous ne pouviez pas vous satisfaire d’un coup de téléphone au professeur McKinley, non ! Il vous fallait traverser un pays entier et de nuit. » Melinda prit place dans le siège en toutes ses coutures identique à l’autre ; quant à l’adolescent âgé d’une quinzaine d’années, il fulminait. « Colin… » implora-t-elle. Il ne la regardait pas. À la place, il fixait les flammes qui s’arc-boutaient au cœur de la cheminée. « Tu sais en quoi les choses sont ainsi, c’est… - Pour ma sécurité ! Oui, je suis déjà au-courant. » Sa mâchoire séquestrée dans une intense pression, ce qu’il ressentait lui donnait l’instinct d’embrasser le feu pour le déverser dans les pièces toutes entières de ces lieux et, bientôt, se libérer d’ici. Noircir la muraille, s’en aller au-delà d’elle et fondre ses pieds dénudés dans la glace. Au-moins, il aurait mieux accepté la douleur, cette brûlure qui sur sa peau ne désemplissait pas. Elle aussi, Melinda, était soumise à une épreuve désagréable, mais à la différence de Colin, elle avait l’obligation de ne rien montrer. Et c’était précisément ce que ce jeune garçon dont elle détenait la responsabilité légale depuis deux ans ne supportait pas : une contradiction certaine. La vive inquiétude qu’elle ressentait pour lui l’avait conduite à l’éloigner, ce fait était pour Colin d’une absurdité interminable. « Une fois par trimestre, ce n’est pas assez », réussit-il à confier. Le crépitement chaud et répétitif semblait l’avoir légèrement apaisé. Melinda lui rappela : « Tu sais très bien que c’est parfaitement impossible, mes obligations à Washington ne me le permettent pas. » Elle s’arrêta un instant. Le jeune garçon lui offrait pour la première fois en cette nuit son attention, ses yeux dans les siens, elle reprit : « La nature de mes fonctions, si tu venais à être plus présent à mes côtés, anéantirait tout ce qui depuis seize années a été construit pour toi et… » Il ne la laissa pas terminer, désormais agacé, il hochait même la tête : « Le sort a fait de moi un orphelin et je ne suis depuis qu’un rebut que personne ne veut ! Je suis encombrant, une anomalie. Je ne porterai jamais votre nom ! Dans deux ans, des hommes en noir viendront encore me chercher pour me placer dans une énième famille d’accueil qui, cette fois-ci, espérons-le, sera digne de me recevoir. » Pour achever ses mots, sa poitrine s’était redressée vers sa tutrice. « Colin… » À nouveau, il s’était enfoncé dans le siège, mais les bras sur les accoudoirs, il gardait un port de corps droit et soutenu. Melinda ne prononça plus son prénom, c’était à son tour de se laisser envahir par les flammes ou plutôt, les ombres qu’elles faisaient danser sur la pierre de granit répandue au sol. Elle voulu saisir la profondeur des yeux bleus qui abritaient l’âme de Colin, elle n’y arrivait pas, et, ses yeux bleus, les siens cette fois-ci, enfermés dans l’agitation du diable, elle révéla : « Je suis désolée… » Et même si la voix avait été brisée par la puissance d’une culpabilité bien présente, cela ne suffisait pas à Colin, cette révélation était même la plus inappropriée qui soit, Colin sortait des ses gonds, les poings fermés, il s’était levé : « Vous n’êtes pas ma mère ! Elle est morte il y a longtemps et elle s’appelait Dana Scully. » À l’entente de cette révélation de la part de Colin, elle ne put contenir un sursaut de douleur. Son corps s’écroulait, tombée à terre, l’épée du chevalier dans son cœur, elle abdiquait -, le barrage, qui n’avait eu cesse de se fissurer depuis la veille au soir, céda. Mais ces larmes, violentes et pourtant si discrètes, n’eurent pas la moindre nuance sur l’enfant qu’elle protégeait. Alors que le professeur McKinley était revenu, Colin, plus blessant qu’il ne l’avait jamais été, signifia : « Professeur McKinley, veuillez avertir Madame Stuart que cette entrevue est terminée. » Le professeur aurait voulu apporter un contre-argument à ce verdict, mais Colin était reparti dans les étages supérieurs du pensionnat.

À présent, elle se tenait face à la cheminée, debout et juste devant. Le professeur hésita. Sa silhouette éclairée de la sorte, entre les ombres et les lueurs, lui conférait une allure non loin de la majesté. Le tailleur revêtu, une élégance de haute-couture, ne faisait que renforcer une image qu’il ne fallait en rien troubler. Cependant, six heures approchaient, les autres pensionnaires ne tarderaient plus à se lever, et comme l’avait souligné la souffrance de Colin, il était de son devoir de raccompagner Madame Stuart, là où le chauffeur l’attendait. Professeur McKinley toussota. La stratégie avait réussi son objectif, Melinda Stuart se retournait - elle prit le risque : « Peut-être qu’il a raison, vous devriez venir le voir plus souvent, je ne mentionne pas toutes les semaines, mais une fois par mois serait un délai plus raisonnable. - Professeur McKinley, sachez que si je pouvais agir ainsi, je n’hésiterais pas à réorganiser l’ensemble de mes priorités ! » Le ton avait été sec, l’expression aussi dure que celle du jeune homme. Et à nouveau, le dos fut tourné. Face à cette réaction, elle jugea que ses propos avaient cheminé où ils n’auraient pas dû être. Si leurs enfants étaient confiés à cet établissement privé et réputé pour son excellence, la cause profonde était parce que les hautes-fonctions de leurs familles ne laissaient aucune place à l’éducation. Mais un élément demeurait obscur dans l’esprit du professeur, pourquoi avait-on accordé la garde à Melinda Stuart si cette dernière ne pouvait précisément pas l’assurer ? Et c’est alors qu’elle les vit enfin, ces reflets dissimulés dans la blondeur de sa chevelure qui, jusque sur ses épaules, tombaient en des boucles silencieuses. Aussi roux que ceux du feu, Melinda Stuart se confondait avec les flammes. « Vous lui ressemblez… », confia-t-elle à la jeune femme qui, immédiatement, frémit. Aussi fermement qu’elle avait dans une immense impolitesse fit preuve d’une rupture, elle s’était retournée. Les dernières paroles du professeur McKinley venaient de créer une urgence, angoissée, à découvrir ce qui sous-tendait l’affirmation. Hautement déstabilisée, elle demanda : « Que voulez-vous dire ? » Le professeur précisa : « À cette femme… » Quelque peu, Madame Stuart parut se détendre. « Qu’il décrit à Madame Gordon, la psychologue de notre établissement… » Si Melinda était persuadée que le danger se trouvait éteint, jamais elle n’aurait pu anticiper ce qui suivrait. « À sa mère ! - C’est impossible, Élizabeth Van De Kamp était un absolu contraire. » Mais la directrice persista : « Je voulais dire, à sa mère biologique. » La jeune femme ne sursautait plus, au-contraire, elle semblait se laisser en arrière aspirer dans le brasier. Le cœur suffocant et, le renversement qui de plus en plus fort l’irradiait, elle ne chancelait pas, ne s’évanouirait pas non plus, mais ce fut à peine si elle put entendre les derniers mots du professeur. Un dernier craquement déchira la pièce et la sentence fut établie. « Dana Scully. »

*
PtiteCoccie88
PtiteCoccie88
Sandwish de Tooms

Messages : 59
Date d'inscription : 27/05/2010

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum