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Neige Aphrodisiaque

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Message  PtiteCoccie88 Lun 20 Déc 2010 - 12:51

Titre: Neige Aphrodisiaque
Auteur: Coccie
Date de publication: Jeudi 2 décembre 2010 (1ère Edition) - Lundi 20 décembre 2010 (2ème Edition)

PG-13
MSR | Ship ++ | S
3 pages


Résumé: Caroline du Nord. Il neige. Mulder et Scully semblent heureux... ... Mais Le Bonheur n'est jamais quelque chose qui se veut parfait.

Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent pas. Je ne m'en sers que pour le plaisir de mon Imagination et celle des Autres.

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NEIGE APHRODISIAQUE

Elle avait dit : « ça sent la neige ! ». Il entendait encore son rire. Elle lui avait fait la surprise de rentrer plus tôt. Scully ne s’était pas trompée. Un blanc immaculé recouvrait tout ce qui pouvait s’offrir aux yeux de Mulder. Il se trouvait dans le canapé au moment où il l’avait agréablement entendue franchir le seuil de la porte. Et il avait tout juste eu le temps de relever la tête vers elle qu’elle avait dit : « ça sent la neige ! », puis son rire avait envahi l’espace. Un véritable éclat de chaleur. Son rire était vraiment unique.

***

Elle dormait encore. Mulder ne se lassait toujours pas de contempler la chute des flocons. Le manteau blanc s’épaississait. Neuf heures. Il attendait juste qu’elle se réveille.

***

- Ça sent la neige !

Scully éclata de rire. Mulder releva la tête vers elle.

- Tu rentres tôt ?
- Oh mais… si ça te perturbe tant que ça, je peux repartir tu sais ! …
- Non…, lui répondit Mulder dans un murmure.

Il lui prit la main et l’invita sur ses genoux.

- … surtout pas, reprit Mulder doucement.

Elle enleva son manteau qui atterrit sur l’espace libre du canapé.

- Pourquoi tu dis que « ça sent la neige » ?

Elle sourit, l’enlaçant par le coup.

- Parce que c’est le froid de la neige…

Il la dévisagea, entre amusement et saisissement émerveillé.

- Oui et moi… j’ai l’impression d’avoir perdu la Scully que je connais pour une Dana à peine âgée de cinq ans.

Il glissa une main sur son visage qu’il fit glisser sous ses mèches flamboyantes. Il aimait son sourire, quant à son éclat, il le rassurait, car cela voulait dire qu’elle allait bien et qu’elle était heureuse, tout simplement.

Elle réagit, une lueur dans les yeux :

- Peut-être que ce soir je m’exprime comme si j’avais… cinq ans, mais… Elle arqua soudainement profondément son regard bleu acier au sien… il n’en demeure pas moins que je reste terriblement sceptique concernant un certain point.

Ce fut au tour de Mulder de sourire, se délectant de la suite qu’il pressentait. Doucement elle s’empara de ses lèvres. Elle lui donnait un de ces baisers qu’il aimait tant. Mais attention, pas de ceux qui sont fougueux ou passionnés et qui transportent souvent deux amants après une longue séparation, non, juste un de ces baisers qui vous électrise lentement mais sûrement, qui vous donne envie de plus, vous faisant frissonner de plaisir mais le tout restant dans une certaine retenue et une sublime élégance grâce à la beauté du désir naissant…

Elle lui accorda un temps pour revenir à la réalité. Il rouvrit ses yeux.

- Alors ? demanda-t-elle.

Il la contempla quelques secondes, entièrement envouté.

- Je dois avouer que mon impression s’est étrangement bien vite dissipée. C’est bien ma Scully que j’aie avec moi ce soir.

Elle sourit.

Après un silence où tous les deux semblaient s’êtres encore perdus dans les pensées de l’autre, trop occupés à vouloir en décrypter quelques-unes, elle se leva. Puis tout en se dirigeant vers la cuisine, elle lui lança :

- Pâte ou soupe ?
- Euh…

Jongler si vite d’un sujet à l’autre était et resterait toujours quelque chose de typiquement féminin pensa Mulder.

- … je sais pas ! Euh… ce que tu veux, enfin ce que tu préfères !

Elle avait déjà disparu dans la cuisine et il avait dû hausser ses dernières paroles pour qu’elles atteignent leur destination.


***

Mulder se surprit à discerner son propre sourire dans le reflet de la fenêtre. Il repensait à hier soir. Elle était rentrée toute guillerette de l’hôpital, puis ils avaient savouré une soupe bien chaude et ils avaient fait l’amour.

Le léger bruissement des draps le tira de sa rêverie. Il se retourna, abandonnant la fenêtre ainsi que la vue du calme neigeux. La contemplation de son corps presque entièrement dénudé était toujours source de sensations imprévues et intenses. Seul le haut de sa poitrine bénéficiait d’une légère chemise de satin non boutonnée, ce qui laissait entrevoir une des plus belles visions. La moitié des draps avait glissé au sol au-moment où elle avait bougé. Il s’approcha du lit, s’asseyant près d’elle. Elle commença à s’étirer, les yeux fermés, cambrant légèrement son dos. Un véritable vertige des sens s’empara de Mulder. Le début de leur nuit lui revint en mémoire, accentuant son trouble à la contemplation du spectacle qui se mouvait innocemment devant lui. Il se pencha vers elle, lui chuchotant un tendre « bonjour » au creux de l’oreille. Mais ce ne fut pas cette douce parole qui lui fit ouvrir enfin les yeux, mais plutôt un délicieux sursaut de frisson. Il venait de poser sa main sur sa peau qu’il fit remonter jusque dans le creux de sa hanche. Elle le regardait, se concentrant sur lui, s’accrochant à son vert profond comme pour ne pas se laisser tenter de nouveau. Mais lui, Mulder, en décida autrement. En l’espace d’une seconde fulgurante, elle perdit ses yeux verts. Sa main venait de s’aventurer dans un jeu qui imposait de passer par un chemin bien précis pour pouvoir en atteindre l’issue. Elle ne put retenir un léger gémissement. Son corps était encore empli de cette électricité qui l’avait parcourue au début de la nuit. Et dans ces instants-là, Scully savait que lutter ne servait à rien, car le corps se souvenait. Il n’abandonne pas le plaisir aussi vite que l’esprit. Alors, elle se laissa envahir encore une fois par les mains très entreprenantes de son partenaire sans un brin d’hésitation et sans ressentir le moindre sentiment de culpabilité. Elle laissa échapper un « Mulder » à peine audible et bien vite perturbé par son souffle et son cœur qui semblèrent s’arrêter en elle d’une manière foudroyante.

Elle ouvrit les yeux. Il remonta le drap qui jonchait à moitié sur le sol et le repositionna délicatement sur le corps de Dana.

- Bonjour… murmura-t-elle.
- Re-bonjour…

Il s’allongea près d’elle, l’enveloppant dans ses bras. Elle se rapprocha au plus près de lui, comme si elle avait voulu ne faire plus qu’un avec le corps de cet homme qui venait de lui offrir un réveil des plus voluptueux. Il déposa un tendre et long baiser sur ses lèvres, puis lui chuchota :

- Il neige…

Ses yeux mi-clos par son sourire, elle répondit :

- Je te l’avais bien dit, ça sent la neige !

Et de nouveau son rire rafla tout ce qui les entourait ne laissant en paix que le bonheur qui les enveloppait. Néanmoins, il y avait bien une chose à laquelle tous les deux n’osaient penser, de peur de troubler ces quelques heures d’un carpe diem parfait et le rire de Scully aurait beau résonner et encore résonner, cette ombre au tableau demeurerait silencieuse certes, mais continuellement présente. Une pensée qui aurait fauché sur le champ, mis à feu et à sang en une fraction de seconde le calme de cette matinée neigeuse.
Tous les deux auraient juste aimé être trois à vivre ce premier décembre 2010. Il leur manquait. William.

Vivre la neige avec leur fils resterait un vœu impérissable.


The End.
PtiteCoccie88
PtiteCoccie88
Sandwish de Tooms

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Date d'inscription : 27/05/2010

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