Drogue à la morgue
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Drogue à la morgue
Titre : Drogue à la morgue
Auteur : Gat/Ginnain
Classification : PG-13
Résumé : Une dure journée démarre pour Scully. Mulder et sa partenaire se retrouvent à la morgue à la demande de Skinner.
Disclamer : Mulder et Scully ne m'appartiennent pas! Ceci était un défi, je ne touche rien sur leur dos! Tout ça c'est de la faute de Goldy!
Note de l'auteur : Réponse au défi de Goldy: écrire une fic à partir de l'image de Gillian et David à la morgue.
Il y a des jours où l'on resterait bien au lit pendant des heures; des jours où votre humeur est aussi mauvaise que le temps à l'extérieur.
Dana éteignit son réveil trois fois ce matin-là avant d'émerger et de se lever. Elle fila prendre une douche avant d'enfiler une de ses traditionnelles jupes noires et chemise blanche.
Vu l'heure, elle n'avait pas même le temps de se faire un café. Elle en prendrait un, voire deux ou trois, au Bureau.
Alors qu'elle montait dans sa voiture garée à quelques mètres de l'entrée de son immeuble, son téléphone sonna, la faisant maugréer davantage.
« Scully... », soupira-t-elle.
« Scully, c'est moi! ... Scully? Tu m'entends? »
« Qu'est-ce qu'il y a, Mulder? Souffla-t-elle. Je sais, je suis en retard. Je serai là dans 40 minutes », le coupa-t-elle avant qu'il n'ait pu répondre quoi que ce soit.
« Skinner veut nous voir dans son bureau à 8h. Ca a l'air important. Il ne m'a rien dit de plus, mais son ton était grave. »
Elle n'ajouta rien et appuya sur le bouton rouge de son portable. Si Skinner leur confiait à nouveau une mission à risques, la journée serait encore plus désagréable qu'elle ne l'avait envisagée au réveil.
* * *
Mulder entendit les portes de l'ascenceur puis le claquement de ses talons résonner dans le couloir de leur sous-sol.
Cinq minutes de plus et elle aurait été en retard pour la convocation dans le bureau de leur directeur.
Il l'accueillit avec un regard interrogateur auquel elle répondit froidement:
« La ville va finir par me tuer. Il est à peine 8h du matin et on dirait que toute la Terre s'est donnée rendez-vous dans les rues de Washington. »
« Mauvaise nuit, Agent Scully? » demanda-t-il sur un ton moqueur.
Pour toute réponse, elle lui lança un regard accusateur. Après tout, c'était de sa faute à lui s'ils étaient rentrés chez eux à une heure avancée de la nuit après avoir chassé le monstre (qui évidemment n'existait pas!) dans un cimetière à des dizaines de kilomètres de la ville.
* * *
Skinner n'avait pas pour habitude de les faire attendre, mais ce matin-là, il sembla à Scully que tout était destiné à lui gacher sa journée.
Après avoir croisé et recroisé ses jambes sur le canapé devant le bureau de la secrétaire du directeur, Scully se dressa d'un coup, surprenant Mulder qui était plongé dans ses rêveries. De quoi pouvait-il bien rêver? D'aliens? De fantômes? Pensait-il encore que le monstre de la veille courait toujours la nuit entre les tombes du cimetière? Il l'énervait. Aujourd'hui, le simple fait de penser à lui l'énervait. Pourquoi n'avait-elle que Mulder en tête depuis des jours et des jours? Elle ne se rappelait même plus quand est-ce que ca avait commencé. Il avait pris toute la place ou presque dans ses pensées et cela l'irritait profondément. Elle détestait être obnubilée par quelque chose ou par quelqu'un au point de ne plus pouvoir se concentrer sur son travail. Elle avait donc trouver pour tout moyen de défense l'énervement, l'irritation. Si elle se révélait être de plus en plus désagréable chaque jour, peut-être commencerait-il à s'énerver contre elle, à lui en vouloir, lui donnant ainsi une raison valable de s'énerver contre lui... Au lieu de cela, il continuait sa quête, imperturbablement, ne se préoccupait d'elle que lorsqu'elle était en danger ou pour avoir son avis sur un dossier, pensait-elle.
Qu'avait-elle aujourd'hui? C'était de pire en pire. Il la sentait sous tension vingt quatre heures sur vingt quatre. Même la nuit, dans ses rêves, il la sentait nerveuse.
Il ne voulait pas la brusquer, pénétrer sa vie privée, en lui posant des questions trop personnelles. Elle se confiait rarement à lui et il avait appris à garder cette distance. Il se rendait compte que ses quêtes parfois stupides l'énervaient, mais il n'avait pas d'autres moyens pour focaliser son esprit sur autre chose que sa partenaire.
La porte du bureau s'ouvrit brusquement. Skinner, blême, les fit entrer sans leur adresser un regard.
Les deux agents s'assirent face au directeur et attendirent, légèrement sur les nerfs, ce qu'il allait leur transmettre.
Voyant que Skinner avait du mal à se lancer, Mulder l'incita à commencer:
« Monsieur? Vous nous avez demandé de venir dans votre bureau à 8h. Ce n'est pas dans votre habitude. Est-ce que quelque chose ne va pas? »
Mulder avait ajouté la dernière question pour voir l'effet de celle-ci sur le directeur adjoint. Effectivement, la réaction fut immédiate. Skinner leva les yeux vers ses deux agents puis se fixèrent sur Mulder. Il avait cependant le regard vague. Il semblait ailleurs. Quelque chose ne tournait pas rond, les deux agents le sentaient. Egoïstement, Scully s'inquiéta davantage pour sa journée qui était déjà très mal partie.
« Monsieur? », recommença Mulder.
« Je vous ai fait venir ce matin pour vous faire part d'un dossier qui me tient à coeur. Quelque chose de plutôt... personnel... », répondit Skinner d'une voix tremblante.
Mulder et Scully ne dirent mot et continuèrent à le regarder fixement. Ils n'osaient demander plus d'informations sur ce « dossier personnel ». Il était tellement rare que Skinner se confie à eux qu'ils furent quelque peu perturbés par la situation. Attendant que Skinner poursuive son récit, Scully jeta un regard de biais à son partenaire pour essayer de pénétrer ses pensées. Mais Skinner ajouta alors:
« Agents, j'ai fait appel à vous parce que j'ai besoin de personnes de confiance. Je ne peux remettre ce dossier en aucun cas à une autre équipe du FBI. Vous serez les seuls au courant de l'affaire et je compte sur vous pour que cela ne s'ébruite pas. »
« Vous pouvez comptez sur nous, Monsieur », acquiésa Mulder jetant un coup d'oeil vers Scully qui hocha la tête en silence.
« L'affaire concerne un de mes amis d'enfance », enchaîna le directeur, « qui tient... qui... tenait... un petit restaurant/bar dans le centre de Washington. »
Mulder et Scully notèrent l'hésitation de Skinner, ne posant toujours aucune question sur cet ami, lui laissant le temps de leur annoncer ce qu'il n'arrivait visiblement pas à admettre lui-même. Malheureusement pour eux ou peut-être heureusement, il ne fut pas très bavard et se contenta de leur fournir le minimum d'informations qu'il voulait bien leur offrir.
Cet ami d'enfance qu'il semblait considérer comme son frère reposait à présent à la morgue. Scully ne voyait rien de paranormal dans cette affaire. Il était probablement mort d'une overdose d'après ce que Skinner voulait bien leur dire. Ce dernier, cependant, semblait peu content de ce diagnostique, persuadé que quelque chose d'anormal avait emporté son ami. C'est pourquoi il avait fait appel à ses deux agents. Scully pourrait se charger de faire l'autopsie tandis que Mulder se chargerait de trouver une explication surnaturelle à la mort de son ami. Il ne voulait pas admettre une mort naturelle et si peu glorieuse qu'une overdose. Ce qu'il ne savait pas, c'est que ses deux agents étaient loin d'être enthousiasmés par sa requête et encore plus loin, à première vue, d'être prêts à envisager une quelconque explication paranormale. Ils voyaient bien que leur directeur adjoint était bouleversé par la situation. Perdre un ami d'enfance devait être dur à vivre, pensèrent-ils, chacun de leur côté, même s'ils ne connaîtraient ni l'un ni l'autre ce genre d'évènements, n'ayant plus aucun contact ou très rarement avec des amis ne serait-ce que récents.
Dans l'ascenceur qui les menait au parking souterrain, aucun des deux n'engagea la conversation, se résignant à faire ce que Skinner leur avait demandé. Décidément, la journée était pire que ce que Scully avait imaginé. Néanmoins, elle n'aurait pas à courir à l'autre bout du pays à la poursuite d'un monstre imaginaire.
« Je t'accompagne à la morgue, Scully. Je n'ai rien à faire au bureau de toute façon et si Skinner me voit traîner au FBI aujourd'hui, je ne donne pas cher de ma peau étant donné l'état de nerfs dans lequel il se trouve. »
Sa remarque la fit sourire, sachant exactement ce que pouvait ressentir Mulder.
« De toute façon, nous ne trouverons rien », répliqua Scully, « en tout cas rien d'anormal ».
Effectivement, Scully ne trouva absolument rien dans le corps de Jeff Dockman.
« Mulder... », l'appela-t-elle du fond de la salle.
Il s'était assoupi, exténué par leur voyage de la veille. Elle ne le lui reprocherait pas une fois de plus et garderait ses réflexions pour elle.
« Mulder, je n'ai strictement rien trouvé dans le corps de cet homme si ce n'est un foi en piteux état, rongé par l'alcool et la drogue », soupira-t-elle.
« La pillule va être dure à avaler pour Skiner », se contenta-t-il de dire. « Reste à trouver le moyen de lui annoncer ».
Scully remarqua son partenaire trépigner, angoissé. C'était la première fois qu'elle le voyait ainsi.
« Mulder, tu es prêt à balancer à Skinner un rappoirt dans lequel tu dis avoir pourchassé un homme aux dents pointus, mais tu ne te sens pas capable de lui dire simplement que son ami d'enfance a fait une overdose? », ricana-t-elle, le mettant davantage mal à l'aise.
« C'est ça, rigole, Scully. Je te laisse le lui annoncer puisque tu sembles si sure de toi ».
Elle lui adressa un timide sourire, le sentant à cet instant vulnérable.
« T'es bête, Mulder... », murmura-t-elle, posant la paume de sa main sur sa joue. Et dans un élan d'attendrissement, elle se posta sur la pointe des pieds, l'embrassant du bout des lèvres avant de réaliser, ce qu'elle venait de faire.
Les yeux écarquillés, il resta bouche bée quelques secondes, fixant sa partenaire, envahi par un désir incontrôlable de recoller ses lèvres contre les siennes, de savourer son parfum, profiter de la douceur de sa peau.
« Mulder, je suis désolée... », chuchota-t-elle, baissant les yeux. « Je ne sais pas ce qui m'a prise. »
Il regarda à son tour le sol carrelé et froid, ne sachant ce qu'il devait faire ou dire ensuite.
« Je crois que plus le temps passe et plus je me rends compte, en faisant des autopsies, que la vie est courte et qu'elle s'achève parfois de manière brutale, sans qu'on ait eu le temps de penser à la fin. »
Elle était partie dans des réflexions philosophiques que Mulder ne connaissait que trop bien. Il avait eu le temps d'y penser encore et encore depuis la disparition de sa soeur. Ces six dernières années passées à travailler sur les affaires non-classées lui avaient permis d'envisager la mort un nombre de fois incalculable. Il était d'ailleurs étonné d'entendre Scully reparler de cela à cet instant. Il savait qu'elle avait déjà envisagé la mort. Seulement les gens, y compris sa partenaire, ont tendance à oublier que la vie est courte et qu'elle peut nous être arrachée en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Scully posait de nouveau ses grands yeux bleus sur lui. Il rougit timidement, repensant à ce qu'elle venait de faire. Il l'observa, presque tremblant, désireux de lui montrer que la vie vaut la peine d'être vécue, même lorsqu'on est coincé dans une morgue avec un cadavre étendu à quelques mètres de soi.
Il avança son visage du sien, provoquant de la peur dans ses yeux. Après tout, pourquoi n'aurait-il pas le droit lui aussi d'en profiter tant qu'il était encore bien vivant?
Il glissa ses doigts dans ses cheveux et l'attira contre lui, sentant son parfum fruité et délicieux. Il approcha ses lèvres, les laissant s'entrouvrir naturellement pour acueillir les siennes.
Lorsque leurs lèvres se touchèrent, elle sentit un frisson lui parcourir le corps de la tête aux pieds. Elle n'avait pas eu l'intention de faire durer ce baiser plus de quelques secondes mais quand elle sentit sa langue explorer sa lèvre supérieure puis l'autre, elle laissa filer la sienne, posant ses deux mains derrière sa nuque pour approfondir un peu plus leur baiser. Jouer ainsi avec Mulder était bien la dernière idée qui lui serait passée par la tête ce matin-même en se levant. Maintenant qu'ils étaient lancés dans ce jeu envoûtant, il n'était pas question qu'ils fassent marche arrière. Elle sentait le danger, elle savait que franchir de telles limites les mènerait droit vers d'autres obstacles. Mais à ce moment-là, sa raison ne la guidait plus. Ce n'était pas un comportement « à la Scully », et pourtant, elle se laissa envahir par le plaisir.
Un éclair de raison lui traversa l'esprit cependant, interrompant leur baiser langoureux quelques instants.
« Mulder... Mulder... Et si quelqu'un nous surprenait? » demanda-t-elle inquiète. Elle voulait se détacher de lui, mais ne pouvait cependant s'empêcher de frotter ses lèvres avec les siennes, murmurant des paroles inaudibles. Mulder déposa une série de baisers le long de sa machoire, son menton, dans le creu de son cou, le haut de ses épaules, écartant délicatement sa chemise blanche. Sa peau douce et tendre était chaude. Cela lui donnait encore plus envie de savourer, de goûter sa partenaire.
Les mains de Scully glissèrent dans le bas de son dos. Elles formaient des cercles à travers sa chemise. Malgré le froid de la morgue, Scully sentait elle aussi la chaleur de son partenaire. Elle tira la chemise de Mulder de son pantalon et laissa vagabonder ses doigts dans son dos. Elle le sentit frissoner.
TBC
Auteur : Gat/Ginnain
Classification : PG-13
Résumé : Une dure journée démarre pour Scully. Mulder et sa partenaire se retrouvent à la morgue à la demande de Skinner.
Disclamer : Mulder et Scully ne m'appartiennent pas! Ceci était un défi, je ne touche rien sur leur dos! Tout ça c'est de la faute de Goldy!
Note de l'auteur : Réponse au défi de Goldy: écrire une fic à partir de l'image de Gillian et David à la morgue.
Il y a des jours où l'on resterait bien au lit pendant des heures; des jours où votre humeur est aussi mauvaise que le temps à l'extérieur.
Dana éteignit son réveil trois fois ce matin-là avant d'émerger et de se lever. Elle fila prendre une douche avant d'enfiler une de ses traditionnelles jupes noires et chemise blanche.
Vu l'heure, elle n'avait pas même le temps de se faire un café. Elle en prendrait un, voire deux ou trois, au Bureau.
Alors qu'elle montait dans sa voiture garée à quelques mètres de l'entrée de son immeuble, son téléphone sonna, la faisant maugréer davantage.
« Scully... », soupira-t-elle.
« Scully, c'est moi! ... Scully? Tu m'entends? »
« Qu'est-ce qu'il y a, Mulder? Souffla-t-elle. Je sais, je suis en retard. Je serai là dans 40 minutes », le coupa-t-elle avant qu'il n'ait pu répondre quoi que ce soit.
« Skinner veut nous voir dans son bureau à 8h. Ca a l'air important. Il ne m'a rien dit de plus, mais son ton était grave. »
Elle n'ajouta rien et appuya sur le bouton rouge de son portable. Si Skinner leur confiait à nouveau une mission à risques, la journée serait encore plus désagréable qu'elle ne l'avait envisagée au réveil.
* * *
Mulder entendit les portes de l'ascenceur puis le claquement de ses talons résonner dans le couloir de leur sous-sol.
Cinq minutes de plus et elle aurait été en retard pour la convocation dans le bureau de leur directeur.
Il l'accueillit avec un regard interrogateur auquel elle répondit froidement:
« La ville va finir par me tuer. Il est à peine 8h du matin et on dirait que toute la Terre s'est donnée rendez-vous dans les rues de Washington. »
« Mauvaise nuit, Agent Scully? » demanda-t-il sur un ton moqueur.
Pour toute réponse, elle lui lança un regard accusateur. Après tout, c'était de sa faute à lui s'ils étaient rentrés chez eux à une heure avancée de la nuit après avoir chassé le monstre (qui évidemment n'existait pas!) dans un cimetière à des dizaines de kilomètres de la ville.
* * *
Skinner n'avait pas pour habitude de les faire attendre, mais ce matin-là, il sembla à Scully que tout était destiné à lui gacher sa journée.
Après avoir croisé et recroisé ses jambes sur le canapé devant le bureau de la secrétaire du directeur, Scully se dressa d'un coup, surprenant Mulder qui était plongé dans ses rêveries. De quoi pouvait-il bien rêver? D'aliens? De fantômes? Pensait-il encore que le monstre de la veille courait toujours la nuit entre les tombes du cimetière? Il l'énervait. Aujourd'hui, le simple fait de penser à lui l'énervait. Pourquoi n'avait-elle que Mulder en tête depuis des jours et des jours? Elle ne se rappelait même plus quand est-ce que ca avait commencé. Il avait pris toute la place ou presque dans ses pensées et cela l'irritait profondément. Elle détestait être obnubilée par quelque chose ou par quelqu'un au point de ne plus pouvoir se concentrer sur son travail. Elle avait donc trouver pour tout moyen de défense l'énervement, l'irritation. Si elle se révélait être de plus en plus désagréable chaque jour, peut-être commencerait-il à s'énerver contre elle, à lui en vouloir, lui donnant ainsi une raison valable de s'énerver contre lui... Au lieu de cela, il continuait sa quête, imperturbablement, ne se préoccupait d'elle que lorsqu'elle était en danger ou pour avoir son avis sur un dossier, pensait-elle.
Qu'avait-elle aujourd'hui? C'était de pire en pire. Il la sentait sous tension vingt quatre heures sur vingt quatre. Même la nuit, dans ses rêves, il la sentait nerveuse.
Il ne voulait pas la brusquer, pénétrer sa vie privée, en lui posant des questions trop personnelles. Elle se confiait rarement à lui et il avait appris à garder cette distance. Il se rendait compte que ses quêtes parfois stupides l'énervaient, mais il n'avait pas d'autres moyens pour focaliser son esprit sur autre chose que sa partenaire.
La porte du bureau s'ouvrit brusquement. Skinner, blême, les fit entrer sans leur adresser un regard.
Les deux agents s'assirent face au directeur et attendirent, légèrement sur les nerfs, ce qu'il allait leur transmettre.
Voyant que Skinner avait du mal à se lancer, Mulder l'incita à commencer:
« Monsieur? Vous nous avez demandé de venir dans votre bureau à 8h. Ce n'est pas dans votre habitude. Est-ce que quelque chose ne va pas? »
Mulder avait ajouté la dernière question pour voir l'effet de celle-ci sur le directeur adjoint. Effectivement, la réaction fut immédiate. Skinner leva les yeux vers ses deux agents puis se fixèrent sur Mulder. Il avait cependant le regard vague. Il semblait ailleurs. Quelque chose ne tournait pas rond, les deux agents le sentaient. Egoïstement, Scully s'inquiéta davantage pour sa journée qui était déjà très mal partie.
« Monsieur? », recommença Mulder.
« Je vous ai fait venir ce matin pour vous faire part d'un dossier qui me tient à coeur. Quelque chose de plutôt... personnel... », répondit Skinner d'une voix tremblante.
Mulder et Scully ne dirent mot et continuèrent à le regarder fixement. Ils n'osaient demander plus d'informations sur ce « dossier personnel ». Il était tellement rare que Skinner se confie à eux qu'ils furent quelque peu perturbés par la situation. Attendant que Skinner poursuive son récit, Scully jeta un regard de biais à son partenaire pour essayer de pénétrer ses pensées. Mais Skinner ajouta alors:
« Agents, j'ai fait appel à vous parce que j'ai besoin de personnes de confiance. Je ne peux remettre ce dossier en aucun cas à une autre équipe du FBI. Vous serez les seuls au courant de l'affaire et je compte sur vous pour que cela ne s'ébruite pas. »
« Vous pouvez comptez sur nous, Monsieur », acquiésa Mulder jetant un coup d'oeil vers Scully qui hocha la tête en silence.
« L'affaire concerne un de mes amis d'enfance », enchaîna le directeur, « qui tient... qui... tenait... un petit restaurant/bar dans le centre de Washington. »
Mulder et Scully notèrent l'hésitation de Skinner, ne posant toujours aucune question sur cet ami, lui laissant le temps de leur annoncer ce qu'il n'arrivait visiblement pas à admettre lui-même. Malheureusement pour eux ou peut-être heureusement, il ne fut pas très bavard et se contenta de leur fournir le minimum d'informations qu'il voulait bien leur offrir.
Cet ami d'enfance qu'il semblait considérer comme son frère reposait à présent à la morgue. Scully ne voyait rien de paranormal dans cette affaire. Il était probablement mort d'une overdose d'après ce que Skinner voulait bien leur dire. Ce dernier, cependant, semblait peu content de ce diagnostique, persuadé que quelque chose d'anormal avait emporté son ami. C'est pourquoi il avait fait appel à ses deux agents. Scully pourrait se charger de faire l'autopsie tandis que Mulder se chargerait de trouver une explication surnaturelle à la mort de son ami. Il ne voulait pas admettre une mort naturelle et si peu glorieuse qu'une overdose. Ce qu'il ne savait pas, c'est que ses deux agents étaient loin d'être enthousiasmés par sa requête et encore plus loin, à première vue, d'être prêts à envisager une quelconque explication paranormale. Ils voyaient bien que leur directeur adjoint était bouleversé par la situation. Perdre un ami d'enfance devait être dur à vivre, pensèrent-ils, chacun de leur côté, même s'ils ne connaîtraient ni l'un ni l'autre ce genre d'évènements, n'ayant plus aucun contact ou très rarement avec des amis ne serait-ce que récents.
Dans l'ascenceur qui les menait au parking souterrain, aucun des deux n'engagea la conversation, se résignant à faire ce que Skinner leur avait demandé. Décidément, la journée était pire que ce que Scully avait imaginé. Néanmoins, elle n'aurait pas à courir à l'autre bout du pays à la poursuite d'un monstre imaginaire.
« Je t'accompagne à la morgue, Scully. Je n'ai rien à faire au bureau de toute façon et si Skinner me voit traîner au FBI aujourd'hui, je ne donne pas cher de ma peau étant donné l'état de nerfs dans lequel il se trouve. »
Sa remarque la fit sourire, sachant exactement ce que pouvait ressentir Mulder.
« De toute façon, nous ne trouverons rien », répliqua Scully, « en tout cas rien d'anormal ».
Effectivement, Scully ne trouva absolument rien dans le corps de Jeff Dockman.
« Mulder... », l'appela-t-elle du fond de la salle.
Il s'était assoupi, exténué par leur voyage de la veille. Elle ne le lui reprocherait pas une fois de plus et garderait ses réflexions pour elle.
« Mulder, je n'ai strictement rien trouvé dans le corps de cet homme si ce n'est un foi en piteux état, rongé par l'alcool et la drogue », soupira-t-elle.
« La pillule va être dure à avaler pour Skiner », se contenta-t-il de dire. « Reste à trouver le moyen de lui annoncer ».
Scully remarqua son partenaire trépigner, angoissé. C'était la première fois qu'elle le voyait ainsi.
« Mulder, tu es prêt à balancer à Skinner un rappoirt dans lequel tu dis avoir pourchassé un homme aux dents pointus, mais tu ne te sens pas capable de lui dire simplement que son ami d'enfance a fait une overdose? », ricana-t-elle, le mettant davantage mal à l'aise.
« C'est ça, rigole, Scully. Je te laisse le lui annoncer puisque tu sembles si sure de toi ».
Elle lui adressa un timide sourire, le sentant à cet instant vulnérable.
« T'es bête, Mulder... », murmura-t-elle, posant la paume de sa main sur sa joue. Et dans un élan d'attendrissement, elle se posta sur la pointe des pieds, l'embrassant du bout des lèvres avant de réaliser, ce qu'elle venait de faire.
Les yeux écarquillés, il resta bouche bée quelques secondes, fixant sa partenaire, envahi par un désir incontrôlable de recoller ses lèvres contre les siennes, de savourer son parfum, profiter de la douceur de sa peau.
« Mulder, je suis désolée... », chuchota-t-elle, baissant les yeux. « Je ne sais pas ce qui m'a prise. »
Il regarda à son tour le sol carrelé et froid, ne sachant ce qu'il devait faire ou dire ensuite.
« Je crois que plus le temps passe et plus je me rends compte, en faisant des autopsies, que la vie est courte et qu'elle s'achève parfois de manière brutale, sans qu'on ait eu le temps de penser à la fin. »
Elle était partie dans des réflexions philosophiques que Mulder ne connaissait que trop bien. Il avait eu le temps d'y penser encore et encore depuis la disparition de sa soeur. Ces six dernières années passées à travailler sur les affaires non-classées lui avaient permis d'envisager la mort un nombre de fois incalculable. Il était d'ailleurs étonné d'entendre Scully reparler de cela à cet instant. Il savait qu'elle avait déjà envisagé la mort. Seulement les gens, y compris sa partenaire, ont tendance à oublier que la vie est courte et qu'elle peut nous être arrachée en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Scully posait de nouveau ses grands yeux bleus sur lui. Il rougit timidement, repensant à ce qu'elle venait de faire. Il l'observa, presque tremblant, désireux de lui montrer que la vie vaut la peine d'être vécue, même lorsqu'on est coincé dans une morgue avec un cadavre étendu à quelques mètres de soi.
Il avança son visage du sien, provoquant de la peur dans ses yeux. Après tout, pourquoi n'aurait-il pas le droit lui aussi d'en profiter tant qu'il était encore bien vivant?
Il glissa ses doigts dans ses cheveux et l'attira contre lui, sentant son parfum fruité et délicieux. Il approcha ses lèvres, les laissant s'entrouvrir naturellement pour acueillir les siennes.
Lorsque leurs lèvres se touchèrent, elle sentit un frisson lui parcourir le corps de la tête aux pieds. Elle n'avait pas eu l'intention de faire durer ce baiser plus de quelques secondes mais quand elle sentit sa langue explorer sa lèvre supérieure puis l'autre, elle laissa filer la sienne, posant ses deux mains derrière sa nuque pour approfondir un peu plus leur baiser. Jouer ainsi avec Mulder était bien la dernière idée qui lui serait passée par la tête ce matin-même en se levant. Maintenant qu'ils étaient lancés dans ce jeu envoûtant, il n'était pas question qu'ils fassent marche arrière. Elle sentait le danger, elle savait que franchir de telles limites les mènerait droit vers d'autres obstacles. Mais à ce moment-là, sa raison ne la guidait plus. Ce n'était pas un comportement « à la Scully », et pourtant, elle se laissa envahir par le plaisir.
Un éclair de raison lui traversa l'esprit cependant, interrompant leur baiser langoureux quelques instants.
« Mulder... Mulder... Et si quelqu'un nous surprenait? » demanda-t-elle inquiète. Elle voulait se détacher de lui, mais ne pouvait cependant s'empêcher de frotter ses lèvres avec les siennes, murmurant des paroles inaudibles. Mulder déposa une série de baisers le long de sa machoire, son menton, dans le creu de son cou, le haut de ses épaules, écartant délicatement sa chemise blanche. Sa peau douce et tendre était chaude. Cela lui donnait encore plus envie de savourer, de goûter sa partenaire.
Les mains de Scully glissèrent dans le bas de son dos. Elles formaient des cercles à travers sa chemise. Malgré le froid de la morgue, Scully sentait elle aussi la chaleur de son partenaire. Elle tira la chemise de Mulder de son pantalon et laissa vagabonder ses doigts dans son dos. Elle le sentit frissoner.
TBC
Dernière édition par Gat le Lun 27 Avr 2009 - 20:38, édité 2 fois
Gat- Cheveux de Scully saison 1
- Messages : 37
Date d'inscription : 27/04/2009
Re: Drogue à la morgue
Alors qu'il parcourait son cou avec sa langue, Scully rejeta sa tête en arrière. Il la soutint en la serrant dans ses bras. Elle le sentit si proche d'elle qu'elle comprit à quel point il avait envie d'elle. Et c'était réciproque.
Comment pouvaient-ils avoir envie l'un de l'autre dans un endroit aussi morbide?
Après tout, ils étaient sûr qu'au moins, personne ne viendrait les déranger.
Ils s'embrassèrent de nouveau. Leur langue jouaient et dansaient à n'en plus finir. Un élan les emporta tous deux, au point qu'ils faillirent basculer. Mulder posa ses mains sur la table en fer qui se trouvait derrière la jeune femme. Il glissa ses mains derrière les genoux de Scully et la souleva pour la déposer sur la table. Entre ses jambes, il s'approcha. Leurs baisers reprirent de plus belle, les empêchant de parler et ainsi de raisonner.
Scully s'attaqua à la fermeture éclair du pantalon de Mulder. Un besoin urgent l'emportait. Elle se laissait guider par son instinct. C'était tellement inhabituel qu'elle aurait pu en avoir peur si son partenaire n'avait pas entamer une autre tâche qui lui fit monter encore plus de chaleur au visage: il déboutonnait un à un les boutons de sa chemise, posant ses mains sur ses clavicules, sa poitrine, ses hanches. Bientôt sa chemise se retrouva sur le sol, ainsi que ses chaussures qui résonnèrent en tombant sur le carrelage. Son pantalon à lui échoua sur ses chevilles. Il s'en débarassa en un mouvement.
Mulder fit basculer Scully sur la table en fer. Elle émit un gémissement, à cause du froid cette fois-ci.
Il se sépara d'elle quelques secondes, ce qui lui parut interminable et attrapa alors un drap blanc plié sur une étagère derrière lui, qu'il étala sur la table. Scully s'allongea sur le dos, attirant à elle son partenaire. Elle l'aida à dégraffer son soutien gorge, qu'il lança un peu plus loin, et commença à parcourir de ses lèvres un chemin sinueux menant de son cou à sa poitrine. Puis, il alla jouer près de son nombril, dessinant des cercles tout autour. Scully se cambra sous les baisers.
Ils devaient être sous l'emprise de la drogue, aux aussi. Peut-être avaient-ils inhalé quelque substance alors qu'elle procédait à l'autopsie de Jeff Dockland? Son corps reposait à quelques mètres d'eux, inerte. Ce n'était certainement pas lui qui pourrait les juger. D'ailleurs, elle ne prêtait aucune importance à ce qu'on pourrait dire à leur sujet. De toute façon, personne ne viendrait les trouver ici, les déranger, alors qu'ils étaient en train de s'envoyer en l'air sur une table d'autopsie à la morgue! Bon sang, qu'étaient-ils en train de faire?
Mulder se releva légèrement pour laisser filer sa chemise. Scully parcourait son torse avec ses doigts, appuyant parfois un peu plus fort. Elle prenait plaisir à faire courir ses ongles de haut en bas. Elle le torturait et il aimait ça. Jamais ils ne s'étaient adonnés à ce genre de plaisirs avec elle. Pourquoi avait-il résisté? S'il avait su que ce serait si bon, il n'aurait pas laissé sa raison l'emporter pendant toutes ces années.
A son tour, il fit glisser la jupe de sa partenaire. Rien à présent ne venait plus entraver la rencontre de leur corps. Leur peau se touchait. Ils se découvraient l'un et l'autre, appréciant la douceur et la chaleur.
Tandis qu'il s'appuyait sur un de ses coudes pour ne pas s'affaler de tout son poids sur Scully, il passa son autre main le long de sa joue, scrutant ses moindres émotions, les mouvements de ses lèvres, de ses yeux, de sa respiration. Il parcourut son corps, s'arrêtant ça et là lorsqu'il sentait qu'il avait atteint un point sensible. Ses muscles se raidissaient alors à son plus grand plaisir et il la sentait totalement vulnérable. Elle était à lui et pour une fois, ils étaient en parfait accord.
« Mulder? » dit-elle en se relevant brusquement, le repoussant en arrière.
« Quoi? Scully? Je croyais que tu étais d'accord? »
« Non, Mulder... Ecoute! »
Il tendit l'oreille à son tour et comprit pourquoi elle s'était relevée si vivement. Des pas et des voix lointaines émanaient du couloir principal de la morgue.
Qu 'avaient-ils fait?
En quelques secondes, Mulder avait rassemblé toutes leurs affaires éparpillées sur le sol. Il les déposa dans le bac près de la table en fer sur laquelle ils avaient presque fait l'amour une minute plus tôt. Faire l'amour à Scully. Il avait failli faire l'amour à Scully. Pas seulement s'envoyer en l'air, non. C'était bien plus que ça. Bien plus tendre, bien plus harmonieux que simplement « s'envoyer en l'air » avec sa collègue, son amie...
« Mais où avais-je la tête? », l'entendit-il murmurer énervée et paniquée.
Il n'osa rien rétorquer de peur de l'énerver davantage. Mais il n'en pensait pas moins. Ce n'était pas de sa faute. D'ailleurs, il n'avait commis aucune faute. Et si elle considérait cela comme une « faute », c'était autant de la sienne que celle de Scully. Elle n'avait vraiment pas à s'en vouloir et il souhaitait au plus profond de lui qu'elle ne regrette pas, une fois sortie de cette foutue morgue, ce qui s'était passé entre eux. Il espérait même qu'ils puissent terminer ce qu'ils avaient commencé, bien au chaud dans le confort de son appartement.
« Mulder, qu'est-ce que tu fais? Donne-moi mes vêtements! » s'écria-t-elle, essayant de maîtriser le ton de sa voix.
« Scully, allonge-toi! » ordonna-t-il. Il lui indiqua la table en fer sur laquelle ils reposaient quelques minutes plus tôt.
« Quoi?! »
Il posa son index sur ses lèvres pour la faire taire.
« Allonge-toi », répéta-t-il calmement mais fermement.
Elle s'exécuta, maugréant, se demandant une fois de plus ce qui lui était passé par la tête. Elle s'appuya sur la table, s'allongea sur le dos. Il recouvrit son corps avec un autre drap blanc, prenant soin de ne laisser dépasser aucune parcelle de peau, comme lorsqu'on recouvre un cadavre.
Il fit de même pour lui sur la table qui faisait face à celle de Scully. Il recouvrit son corps à son tour et attendit.
« Mulder, ça ne marchera pas! » fit-elle sur un ton désespéré. Il la sentit au bord des larmes.
« Chhhht, Scully. Fais-moi confiance! »
Lui faire confiance? Bien sûr qu'elle lui faisait confiance! Mais comment expliquerait-il que deux agents du FBI se retrouvent sur des tables d'autopsie, nus sous un drap comme s'ils étaient morts alors qu'ils venaient autopsier précisément un autre corps, le corps d'un vrai mort?
Bientôt les portes de la salle où ils se trouvaient s'ouvrirent. Ils entendirent les pas d'un homme vraisemblablement, d'après la voix qu'ils avaient entendue dans le couloir, qui s'avança vers eux. Il s'arrêta. Il devait être en train d'observer suspicieusement ces deux corps qui n'étaient pas là tout à l'heure et reposaient désormais au milieu de la pièce.
Soudain, Scully entendit un clic provenant de la table sur laquelle elle était allongée. Elle sentit la table bouger. Où l'emmenait-il? Le plateau vacilla légèrement. La lumière de la salle disparut. Il devait l'emmener dans une autre salle. Pourtant, elle n'avait pas entendu la porte de la salle s'ouvrir ni se refermer comme lorsqu'il était entré.
La lumière disparut totalement et elle entendit un bruit sourd juste derrière sa tête comme une porte qui claque.
Elle entendit le même son métallique un peu plus loin, puis une table qui roule et enfin, le bruit de porte qui claque.
Elle réfléchit deux secondes puis son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle réalisa où ils se trouvaient.
Mulder perçut le bruit des portes battantes s'ouvrir et se refermer. Ils étaient seuls à présent. Il était à peu près sûr que Scully se trouvait juste à côté de lui. Seulement, ils étaient séparés par une cloison métallique elle aussi. Il tapa sur la cloison.
« Scully? »
L'entendait-elle?
« Scully? », demanda-t-il à nouveau, un peu plus fort cette fois.
« Mulder... »
Elle laissa sa phrase en suspens, lui montrant ainsi son irritation.
« Mulder, toi qui as toujours de brillantes idées... On fait QUOI maintenant?! »
Il ne répondit pas. Cela ne servirait qu'à agraver son cas. Comment pouvait-il être si stupide? Se demandait-elle. Faire semblant d'être mort! Elle aurait préféré être découverte en train de faire des choses peu catholiques avec son partenaire dans une morgue, plutôt que de mourir congelée enfermée dans une salle d'autopsie! Qui est-ce qui viendrait les trouver là? Et que diraient-ils? Le prochain médecin qui passerait là très certainement pour autopsier des cadavres en découvrirait deux de plus...
Ils auraient l'air malin! Ils pourraient toujours prétendre avoir été drogué, avoir fait se répandre une substance toxique en ouvrant le cadavre pour l'autopsier...
Pour leur plus grand malheur, ce n'est pas le médecin légiste de la morgue qui passa par là pour les sortir de leur congélateur et les sauver d'une mort glaciale.
Lorsque la lumière de la salle d'autopsie pénétra la chambre froide, Scully eut du mal à garder les yeux ouverts. Ses yeux piquaient et elle parvenait à peine à remuer son corps raidi par le froid. Malgré cela, elle parvint à distinguer le crâne dégarni de son supérieur.
C'est à cet instant qu'elle comprit que leur dernière heure était arrivée. Mais ce n'est pas de froid qu'ils mourraient...
FIN
Comment pouvaient-ils avoir envie l'un de l'autre dans un endroit aussi morbide?
Après tout, ils étaient sûr qu'au moins, personne ne viendrait les déranger.
Ils s'embrassèrent de nouveau. Leur langue jouaient et dansaient à n'en plus finir. Un élan les emporta tous deux, au point qu'ils faillirent basculer. Mulder posa ses mains sur la table en fer qui se trouvait derrière la jeune femme. Il glissa ses mains derrière les genoux de Scully et la souleva pour la déposer sur la table. Entre ses jambes, il s'approcha. Leurs baisers reprirent de plus belle, les empêchant de parler et ainsi de raisonner.
Scully s'attaqua à la fermeture éclair du pantalon de Mulder. Un besoin urgent l'emportait. Elle se laissait guider par son instinct. C'était tellement inhabituel qu'elle aurait pu en avoir peur si son partenaire n'avait pas entamer une autre tâche qui lui fit monter encore plus de chaleur au visage: il déboutonnait un à un les boutons de sa chemise, posant ses mains sur ses clavicules, sa poitrine, ses hanches. Bientôt sa chemise se retrouva sur le sol, ainsi que ses chaussures qui résonnèrent en tombant sur le carrelage. Son pantalon à lui échoua sur ses chevilles. Il s'en débarassa en un mouvement.
Mulder fit basculer Scully sur la table en fer. Elle émit un gémissement, à cause du froid cette fois-ci.
Il se sépara d'elle quelques secondes, ce qui lui parut interminable et attrapa alors un drap blanc plié sur une étagère derrière lui, qu'il étala sur la table. Scully s'allongea sur le dos, attirant à elle son partenaire. Elle l'aida à dégraffer son soutien gorge, qu'il lança un peu plus loin, et commença à parcourir de ses lèvres un chemin sinueux menant de son cou à sa poitrine. Puis, il alla jouer près de son nombril, dessinant des cercles tout autour. Scully se cambra sous les baisers.
Ils devaient être sous l'emprise de la drogue, aux aussi. Peut-être avaient-ils inhalé quelque substance alors qu'elle procédait à l'autopsie de Jeff Dockland? Son corps reposait à quelques mètres d'eux, inerte. Ce n'était certainement pas lui qui pourrait les juger. D'ailleurs, elle ne prêtait aucune importance à ce qu'on pourrait dire à leur sujet. De toute façon, personne ne viendrait les trouver ici, les déranger, alors qu'ils étaient en train de s'envoyer en l'air sur une table d'autopsie à la morgue! Bon sang, qu'étaient-ils en train de faire?
Mulder se releva légèrement pour laisser filer sa chemise. Scully parcourait son torse avec ses doigts, appuyant parfois un peu plus fort. Elle prenait plaisir à faire courir ses ongles de haut en bas. Elle le torturait et il aimait ça. Jamais ils ne s'étaient adonnés à ce genre de plaisirs avec elle. Pourquoi avait-il résisté? S'il avait su que ce serait si bon, il n'aurait pas laissé sa raison l'emporter pendant toutes ces années.
A son tour, il fit glisser la jupe de sa partenaire. Rien à présent ne venait plus entraver la rencontre de leur corps. Leur peau se touchait. Ils se découvraient l'un et l'autre, appréciant la douceur et la chaleur.
Tandis qu'il s'appuyait sur un de ses coudes pour ne pas s'affaler de tout son poids sur Scully, il passa son autre main le long de sa joue, scrutant ses moindres émotions, les mouvements de ses lèvres, de ses yeux, de sa respiration. Il parcourut son corps, s'arrêtant ça et là lorsqu'il sentait qu'il avait atteint un point sensible. Ses muscles se raidissaient alors à son plus grand plaisir et il la sentait totalement vulnérable. Elle était à lui et pour une fois, ils étaient en parfait accord.
« Mulder? » dit-elle en se relevant brusquement, le repoussant en arrière.
« Quoi? Scully? Je croyais que tu étais d'accord? »
« Non, Mulder... Ecoute! »
Il tendit l'oreille à son tour et comprit pourquoi elle s'était relevée si vivement. Des pas et des voix lointaines émanaient du couloir principal de la morgue.
Qu 'avaient-ils fait?
En quelques secondes, Mulder avait rassemblé toutes leurs affaires éparpillées sur le sol. Il les déposa dans le bac près de la table en fer sur laquelle ils avaient presque fait l'amour une minute plus tôt. Faire l'amour à Scully. Il avait failli faire l'amour à Scully. Pas seulement s'envoyer en l'air, non. C'était bien plus que ça. Bien plus tendre, bien plus harmonieux que simplement « s'envoyer en l'air » avec sa collègue, son amie...
« Mais où avais-je la tête? », l'entendit-il murmurer énervée et paniquée.
Il n'osa rien rétorquer de peur de l'énerver davantage. Mais il n'en pensait pas moins. Ce n'était pas de sa faute. D'ailleurs, il n'avait commis aucune faute. Et si elle considérait cela comme une « faute », c'était autant de la sienne que celle de Scully. Elle n'avait vraiment pas à s'en vouloir et il souhaitait au plus profond de lui qu'elle ne regrette pas, une fois sortie de cette foutue morgue, ce qui s'était passé entre eux. Il espérait même qu'ils puissent terminer ce qu'ils avaient commencé, bien au chaud dans le confort de son appartement.
« Mulder, qu'est-ce que tu fais? Donne-moi mes vêtements! » s'écria-t-elle, essayant de maîtriser le ton de sa voix.
« Scully, allonge-toi! » ordonna-t-il. Il lui indiqua la table en fer sur laquelle ils reposaient quelques minutes plus tôt.
« Quoi?! »
Il posa son index sur ses lèvres pour la faire taire.
« Allonge-toi », répéta-t-il calmement mais fermement.
Elle s'exécuta, maugréant, se demandant une fois de plus ce qui lui était passé par la tête. Elle s'appuya sur la table, s'allongea sur le dos. Il recouvrit son corps avec un autre drap blanc, prenant soin de ne laisser dépasser aucune parcelle de peau, comme lorsqu'on recouvre un cadavre.
Il fit de même pour lui sur la table qui faisait face à celle de Scully. Il recouvrit son corps à son tour et attendit.
« Mulder, ça ne marchera pas! » fit-elle sur un ton désespéré. Il la sentit au bord des larmes.
« Chhhht, Scully. Fais-moi confiance! »
Lui faire confiance? Bien sûr qu'elle lui faisait confiance! Mais comment expliquerait-il que deux agents du FBI se retrouvent sur des tables d'autopsie, nus sous un drap comme s'ils étaient morts alors qu'ils venaient autopsier précisément un autre corps, le corps d'un vrai mort?
Bientôt les portes de la salle où ils se trouvaient s'ouvrirent. Ils entendirent les pas d'un homme vraisemblablement, d'après la voix qu'ils avaient entendue dans le couloir, qui s'avança vers eux. Il s'arrêta. Il devait être en train d'observer suspicieusement ces deux corps qui n'étaient pas là tout à l'heure et reposaient désormais au milieu de la pièce.
Soudain, Scully entendit un clic provenant de la table sur laquelle elle était allongée. Elle sentit la table bouger. Où l'emmenait-il? Le plateau vacilla légèrement. La lumière de la salle disparut. Il devait l'emmener dans une autre salle. Pourtant, elle n'avait pas entendu la porte de la salle s'ouvrir ni se refermer comme lorsqu'il était entré.
La lumière disparut totalement et elle entendit un bruit sourd juste derrière sa tête comme une porte qui claque.
Elle entendit le même son métallique un peu plus loin, puis une table qui roule et enfin, le bruit de porte qui claque.
Elle réfléchit deux secondes puis son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle réalisa où ils se trouvaient.
Mulder perçut le bruit des portes battantes s'ouvrir et se refermer. Ils étaient seuls à présent. Il était à peu près sûr que Scully se trouvait juste à côté de lui. Seulement, ils étaient séparés par une cloison métallique elle aussi. Il tapa sur la cloison.
« Scully? »
L'entendait-elle?
« Scully? », demanda-t-il à nouveau, un peu plus fort cette fois.
« Mulder... »
Elle laissa sa phrase en suspens, lui montrant ainsi son irritation.
« Mulder, toi qui as toujours de brillantes idées... On fait QUOI maintenant?! »
Il ne répondit pas. Cela ne servirait qu'à agraver son cas. Comment pouvait-il être si stupide? Se demandait-elle. Faire semblant d'être mort! Elle aurait préféré être découverte en train de faire des choses peu catholiques avec son partenaire dans une morgue, plutôt que de mourir congelée enfermée dans une salle d'autopsie! Qui est-ce qui viendrait les trouver là? Et que diraient-ils? Le prochain médecin qui passerait là très certainement pour autopsier des cadavres en découvrirait deux de plus...
Ils auraient l'air malin! Ils pourraient toujours prétendre avoir été drogué, avoir fait se répandre une substance toxique en ouvrant le cadavre pour l'autopsier...
Pour leur plus grand malheur, ce n'est pas le médecin légiste de la morgue qui passa par là pour les sortir de leur congélateur et les sauver d'une mort glaciale.
Lorsque la lumière de la salle d'autopsie pénétra la chambre froide, Scully eut du mal à garder les yeux ouverts. Ses yeux piquaient et elle parvenait à peine à remuer son corps raidi par le froid. Malgré cela, elle parvint à distinguer le crâne dégarni de son supérieur.
C'est à cet instant qu'elle comprit que leur dernière heure était arrivée. Mais ce n'est pas de froid qu'ils mourraient...
FIN
Gat- Cheveux de Scully saison 1
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Date d'inscription : 27/04/2009
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