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Salvatrix mundi

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Message  noisette Ven 24 Aoû 2018 - 15:05

Salvatrix mundi

Auteur : Noisette
Date de publication : 24/08/2018

Avertissement : PG
Catégorie : X, S  
Mots clés : A, MSR, mythologie, William, final
Ship : +
Nombre de pages  : (en cours)

Résumé : En quatre points de vue (Scully, Monica Reyes, CGB et Mulder), la clé finale pour unifier les révélations de l'épisode 11x10...

Disclaimer : Tout est à Carter !

Dédicace : à Everyme qui comprendra pourquoi  Wink


*************************************

Ch1. Scully


Salvatrix mundi 11X10

William,

Il fait nuit et ton père – je l’appellerai ton père jusqu’à la fin – dort. Pas du sommeil du juste, mais de celui du père qui s’abat épuisé parce que ta sœur se réveille encore toutes les deux ou trois heures.
T’ai-je déjà dit que quand tu étais petit, tu restais calmement la nuit, sans pleurer ? Tu me laissais dormir sept ou huit heures d’affilée dès le troisième jour. Parfois, j’ouvrais la porte pour vérifier que tu allais bien. Tu dormais paisiblement. Parfois aussi tu babillais, les yeux grands ouverts, les mains vers le ciel, fasciné par ce qui t’entourait à commencer par un pendule que j’avais placé au-dessus de ton lit.
Si seulement tu pouvais revivre cette paix…

Je continue de penser que je peux t’aider. Je serai là pour toi, William. A n’importe quelle heure. N’importe quel moment. Le jour où tu le voudras bien.
Un jour, je crois - non, je le sais ! - nous nous retrouverons.

Parce que je sais que tu es vivant. Comme je savais que tu n’étais pas dans cet avion il y a quelques mois, ce jour où tout a basculé. Comme je savais que tu respirais encore et que je frissonnais avec toi dans cette eau glacée où tu avais sombré.

Je n’ai pas tout compris immédiatement. Pourquoi t’être fait passer pour Mulder face à moi ? Et pourquoi face à Spender… ? Puis, il me semble que j’ai saisi : je crois que tu voulais que cet homme, Spender – qui est moins ton père que celui qui t’a pris dans ses bras juste après ta naissance, celui qui il y a quelques mois encore te disait combien il t’aimait – tu voulais que Spender te tue en croyant tuer son autre fils…
Ce vieil homme, tu le détestes. Et moi aussi.
Mais ce n’est pas ton père. Parce qu’un père prend son enfant dans ses bras au lieu de lui tirer dessus, n’est-ce pas William ? Tu l’as déchu de ses droits en paternité en le piégeant ainsi. L’indigne père de l’homme que j’aime. L’indigne individu qui croit pouvoir s’attribuer un titre de créateur de l’autre homme que j’aime : toi. Il ne mérite que le plus profond mépris.
Ce n’est pas ton père. Etre père s’acquiert dans l’étreinte, dans la présence, dans les nuits blanches ou pour certains, s’acquiert en poursuivant éperdument pendant dix-sept ans un fils disparu… Je t’ai porté pendant neuf mois. Mulder t’a porté pendant dix-sept ans…
Et il a fait ce qui était en son pouvoir : il a supprimé ceux qui voulaient t’utiliser. Ils sont morts. Tous. Et crois-moi, jamais je n’ai vu Fox ainsi, prêt à exécuter n’importe maitre conspirateur. Il voulait te libérer...
Tandis que toi, tu voulais mourir. Ou peut-être voulais-tu seulement nous le faire croire, pour que nous cessions de vouloir te retrouver…
Mais tu n’es pas mort. William, il y a encore un espoir pour toi, pour nous… Même si Fox ne le sait pas.


Je ne sais toujours pas comment lui révéler la vérité… Je n’ai pas eu la force de lui parler ce soir-là, lorsque Spender t’a abattu sous ses yeux… Je redoute de n’avoir pas dit ce qu’il fallait. J’ai pris des mots, ceux qui pouvaient momentanément peut-être le soulager de cette indicible peine que je lisais dans son regard, je les ai assemblés mécaniquement et je les ai largués comme une bombe en lui disant - pardonne-moi – que tu n’étais pas destiné à vivre, et d’autres choses encore que l’on dit, avec honte, pour mettre à distance l’insoutenable souffrance de perdre son enfant…
Je jure William que je n’en pensais pas un mot !
Même sous la colère d’avoir appris qu’une fois encore, j’avais fait l’objet d’une expérience où une fois encore, c’est un enfant, mon enfant, qui devrait être sacrifié ! Même pour repousser la vision de ta vie immolée sur l’autel du pouvoir. Même si cet homme qui s’est octroyé ces droits sur nous est un monstre… Même…
Je jure que je n’en pensais pas un mot, William ! Il faut me croire ! Tu es et resteras toujours mon fils. Notre fils, à Mulder et moi. Mais personne ne peut s'arroger le droit d'écrire ton avenir. Ta vie t’appartient, toi seul peut en décider. Et surtout, tu n’as rien de commun avec ce monstre : un géniteur ne fait pas l’homme, crois-moi…
Cette nuit déchirante, tu as pris la forme de Fox pour me le dire : tu ne voulais pas qu’on te sauve. Tout mon esprit t’a senti me repousser alors que tu t’enfonçais dans l’eau glacée, comme si tu m’avais hurlé de partir et de ne plus jamais revenir…  
Mulder, lui, avait besoin de moi, de mots sur ses maux. Alors, j’ai choisi d’essayer de soigner celui qui voulait l’être. Je voulais qu’il pense qu’avec la mort, ton épreuve était finie ; qu’il se redonne le droit de vivre, de refaire une vie et de refaire de la place dans son cœur pour le bonheur. Mais la vérité, c’est que j’ai peur de n’avoir pas trouvé le bon traitement…

Les sourires de ta sœur lui procurent, je crois, un sentiment proche du bonheur.
Proche…

Ce qu’il ignore et que nous savons, c’est que tu n’es pas sauvé.
Mais William, tu es libre. J’ai compris que tu ne voulais pas de notre aide, que tu te sacrifiais. Ta rédemption et ta malédiction en même temps. Mais aujourd’hui, tu n’as plus besoin de te sacrifier. Tu n’as pas non plus à porter la responsabilité de ce que des hommes sans scrupules ont essayé de faire de toi. Ce n’est pas ta faute.

Il te reste à apprendre à vivre avec tes « pouvoirs »...
Saches que quand tu souffres, je souffre avec toi. William, mon fils chéri, tu peux libérer un peu de ton fardeau sur mes épaules en ouvrant ton esprit jusqu’à moi. Je sais que tu essayes de me protéger de ça. Mais maintenant, nous sommes deux à posséder ce lien mystérieux qui relie nos esprits. Nous sommes deux à tenir entre nos mains cette force et cette faiblesse de pouvoir communiquer ainsi. Tu as senti comme moi que nous apprenions doucement à la maitriser de plus en plus. Que nous ne subissions plus seulement ces visions et ces voix. Nous pouvons accorder nos souffles, nos âmes. Et je ne veux pas couper ce fil même brulant entre nous. Même si tu résistes encore, je suis déjà là, avec toi. Autant que tu me permets de le faire.

Quand tu le voudras, quand tu seras prêt, on se retrouvera.

Parfois, je sens que tu éprouves une forme de sérénité, et dans ces moments-là, je suis aussi avec toi. Nous nous sommes installés près d’un lac, nous aussi. Souvent le soir, nous nous tournons vers lui et regardons le jour disparaitre lentement, sans rien dire, le cœur plein. J’ai ma main dans celle de ton père et mon esprit vient te rejoindre toi qui regarde aussi ton lac. Et on se réunit, William. Je sais que tu l’éprouves aussi au fond de toi.
J’ai l’espoir que les moments de sérénité et de bonheur que je vis avec Fox et ta petite soeur peuvent eux aussi parcourir la matière et venir jusqu’à toi et que tu peux en tirer un peu de force.

Je t’aime mon fils. Et grâce à toi, je sais que tu le sais. Il me reste à pouvoir te le prouver…
Un jour… Bientôt…

                                                                                                          Dana



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                                                                                                                A suivre...

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