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X-Files Résurrection 3 Ils étaient Cinq

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X-Files Résurrection 3 Ils étaient Cinq Empty X-Files Résurrection 3 Ils étaient Cinq

Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:03

Titre : X-Files Résurrection 3 Ils Étaient Cinq

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : ++

Résumé : "Nous étions cinq !" Trois mots au sens plus lourd qu'une chape de plomb pour Mulder, Scully, Black et Wright. Ils apprennent en même temps qu'un nouveau mutant élastique et mangeur de foie doit être arrêté au plus vite et qu'il est bien plus dangereux qu'Eugène Tooms et Barbara Dickerson réunis. Lui c'est un fantôme, Il ne possède ni identité, ni visage, ni ville attitrée. Il parait insaisissable car en plus d'avoir le pouvoir d'étirer son corps, il semble avoir toutes les caractéristiques du caméléon !


Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.




X-Files




Résurrection






Episode 3





«Ils étaient Cinq»







Chapitre 1 « Petite Annonce »





Baltimore-Maryland
Février 1903


Le jeune homme aux cheveux noirs, courts et hirsutes était assis sur le banc d’un parc public. Il s’ennuyait dans sa triste vie de gardien du zoo de Baltimore et donnait des petits morceaux de pain aux oiseaux affamés, tout en mangeant son sandwich, comme il le faisait à chacune de ses pauses déjeuner. Il avait le regard vide. Lorsqu’il eu fini, il se leva et regagna son poste. Il était frêle, pas très grand et avait tout l’air d’un adolescent timide. Le froid le fit frissonner et il remonta le col de son épais manteau. Au zoo municipal, il s’attela à la tâche sans entrain. C’était un jeune homme simple et timide, tellement discret que plusieurs de ses collègues ne connaissaient même pas son nom. Une seule exception notable, Mary West, une jeune femme aux cheveux longs et châtains qui avait pour mission de nourrir les animaux. Elle était aussi discrète et timide que lui et avait bien l’intention de s’en faire un ami. Mais elle progressait difficilement dans son approche, le jeune homme n’était pas vraiment du genre expansif. A la fin de sa journée de travail, il se dirigea vers la sortie et passa devant la jeune femme. Elle l’interpela, cela allait bien finir par payer.

-Salut Eugène, passe une bonne soirée !

Le jeune homme détourna à peine le regard.

-Salut Mary ! Lui répondit-il d’une voix mal assurée.

Un beau jour, ils seraient amis et peut-être même plus, elle en était persuadé, ce n’était là qu’une simple question de temps.

Il passa le grand portail du zoo alors que la nuit allait déjà tomber de tout son poids sur Baltimore. Le froid hivernal était des plus présent cette année et le vent, très froid, était presque comparable au blizzard soufflant dans les contrées du grand nord.

Il regagna paisiblement, en solitaire, son domicile du 66 Exeter Street mais s’arrêta quelques secondes pour acheter le journal.

Une fois devant son immeuble de briques rouges, il s’arrêta, pénétra dans l’enceinte et gravi les marches qui le séparait de son appartement. Il entra et posa son quotidien sur la table de sa petite cuisine.

L’appartement était des plus modeste : un petit canapé, une table, un lit et une chaise, tel était le triste inventaire de ses richesses.

Il s’empara du journal et s’affala sur le canapé mou qui positionnait ses fesses presque au niveau du sol tant il était usé. Il déplia les feuilles du canard et commença sa lecture. Un meurtre, encore un ! Et une vieille femme morte à cause du froid. Ses trop faibles revenus ne lui avaient pas permis de se chauffer décemment. Le jeune homme tournait les pages et s’arrêta à la rubrique nécrologique, il aimait tout particulièrement ces pages. Les condoléances des familles faisant part de leur chagrin, le deuil, tout cela le réconfortait en lui démontrant qu’il n’était décidément pas seul à mener une triste vie. Les pages suivantes étaient les petites annonces et il aimait également cette rubrique mais pour d’autres raisons. Et au milieu des tentatives de revente de vélos et de lots de casseroles ainsi que des annonces matrimoniales, l’un des petits textes attira tout particulièrement son attention.

« Centre Médical de Chicago recherche personnes pour expérimentation d’un traitement médical. 1000 Dollars promis aux personnes sélectionnées. Les volontaires devront se rendre au 115 West de l’avenue James, dans le centre ville, le 25 février, à 10h. »

Ce n’était pas très précis mais 1000 Dollars, cela lui avait suffit pour qu’il prenne un jour de congé exceptionnel afin de se rendre dans cette grande ville de l’Illinois. Tous ces Dollars allaient lui permettre de vivre une vie bien meilleure, au moins pour quelques mois. C’était décidé, en moins de cinq minutes, il était sûr de son fait : il irait à Chicago le 25 février.

Il posa le journal par terre et s’allongea sur son canapé. Il s’endormit quelques minutes après, apaisé, sans même avoir mangé. Il fit des rêves grandiloquents cette nuit là, grâce à ces 1000 Dollars, il espérait enfin pouvoir s’offrir des choses dont il n’avait même jamais osé rêver, il allait enfin pouvoir toucher du doigt ses rêves les plus fous, enfin si il était sélectionné bien sûr.

Le matin du 25 Février 1903, il se réveilla plus heureux que d’habitude, ce qui chez lui, se traduisait par un très léger sourire ; même avec la perspective de cette soudaine rentrée d’argent, il n’était pas plus expansif qu’à l’accoutumé.

Il prit le premier train en partance pour Chicago et arriva vers 9h. Grâce à un plan qu’il avait acheté à la gare, il trouva l’adresse assez vite. Ce qui l’étonna le plus, c’était que le soit disant « Centre médical » vanté dans l’annonce était en fait un vieux bâtiment situé dans une petite ruelle ; d’ailleurs, sans son plan, il ne l’aurait jamais trouvé. De plus, il n’y avait rien d’écrit sur l’immeuble, au contraire de tout bâtiment officiel. C’était un édifice anonyme mais cela ne l’inquiéta pas plus que cela. Il poussa la porte aux alentours de 9h30, il était en avance, mais visiblement, il n’était pas tout seul. Des dizaines d’autres personnes avaient également vu l’annonce. Tous les sièges ou presque du hall d’attente étaient occupés. Lorsqu’il entra, il se fit dévisagé par tous les autres futurs cobayes en attente, puis ils détournèrent le regard aussitôt aperçu ce nouveau venu.

-Vous êtes là pour les sélections ? Lui demanda la secrétaire qui se trouvait derrière son guichet.
-Oui. Répondit-il de sa voix toujours aussi hésitante.
-Alors asseyez-vous ! Enfin si vous trouvez de la place.

Il se retourna et regarda tous ceux qui attendaient. Les sièges étaient déjà tous occupés. Mais soudain, il en repéra un de vide. Il s’avança et s’assis, entre un gros homme et une jeune femme blonde, dans la trentaine.

-Apparemment, vous êtes du genre chanceux vous, c’était le dernier siège disponible. Lui dit sa voisine.
-Oui, répondit-il de manière toujours aussi hésitante, je suppose que j’ai de la chance.
-Quand je suis arrivée, il n’y avait quasiment personne, mais ça va faire deux heures que j’attends.

Deux heures assise là, il n’en revenait pas, cela lui donna le vertige.

-Vous venez de loin ? Lui demanda-t-elle pour continuer la conversation avec ce voisin peu loquace. Moi je viens du Minnesota. ST Paul, exactement.
-Baltimore. Je viens de Baltimore.
-J’ai une tante qui vit dans la Maryland ! Mais ma mère et elles ne se parlent plus alors ça m’étonnerait que je me rende un jour dans vôtre bel état. Vous pensez que vous serez sélectionné ?
-Je ne sais pas. J’espère.
-Moi aussi. J’espère qu’on sera pris tous les deux. Vous avez l’air sympa. Je m’appelle Barbara Dickerson, se présenta-t-elle en lui tendant la main.

Il regarda la main tendue puis la dévisagea. Il n’avait pas l’habitude de tant d’entrain à son égard, sauf de la part de sa collègue Mary West mais là ce n’était pas pareil car il s’agissait d’une inconnue. Il tendit la main à son tour et serra celle de sa voisine, une demoiselle bien moins timide que lui.

-Eugène ! Je m’appelle Eugène Tooms.


Dernière édition par Humbug le Mer 4 Nov 2015 - 8:36, édité 2 fois

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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:06


Chapitre 2 « La porte était fermée de l’intérieur »






Domicile de La famille Santa Cruz – Tallahassee – Floride
Jeudi 16 Avril 2015

Les inspecteurs du TPD, section criminelle, Pool et Wittstock, étaient à l’affût du moindre indice. Une adolescente avait été sauvagement assassinée dans cette maison cossue du nord de la Floride et leur supérieur, le Lieutenant Martinez leur avait déjà mis la pression car le père de la jeune Lucia, Raymundo Santa Cruz était un notable local.

Pendant l’inspection, Albert Wittstock avait attentivement regardée une petite bouche d’aération puis sa raison avait repris le dessus et il s’en était éloigné, préférant vérifier la fermeture de la fenêtre etc…

Après avoir passé le lieu du crime au peigne fin, une chambre d’adolescente des plus banale dont la beauté avait été ternie et salie part les gerbes de sang qui maculaient les quatre mûrs, témoins de la barbarie abjecte qui s’était déroulée là la nuit précédente, les deux inspecteurs descendirent les escaliers pour rejoindre le spacieux living room où les attendaient les parents de l’adolescente, choqués et en larmes, pour être interrogés.

Gabriella Santa Cruz était effondrée sur son canapé et prostrée dans les bras de son mari, qui lui, avait l’air d’accusé légèrement mieux le coup. Ils arrivèrent devant eux, alors qu’ils étaient encadrés par des policiers en uniforme, sortirent leur insigne et se présentèrent. Ce fut Albert Wittstock, un trentenaire fringuant, qui pris la parole.
-Inspecteurs Wittstock et Pool, Police de Tallahassee, Brigade criminelle. Tout d’abord, monsieur et madame Santa Cruz, nous aimerions vous présenter nos condoléances pour le drame que vous venez de vivre.

Les larmes de la mère repartirent de plus belle et son mari, très attentionné, la consola. Puis ce fut au tour de l’inspecteur Pool, une quatra, grande et mince avec les cheveux roux coiffés d’une queue de cheval, de prendre la parole. Visiblement, elle n’était pas contre la chirurgie esthétique car ses lèvres avaient étaient gonflées au collagène, son front était botoxé et sa poitrine était un peu trop haute, ronde et ferme pour être totalement naturelle.
-Nous sommes désolés pour vous mais il faut absolument que vous répondiez à toutes nos questions. C’est très important, ça va nous permettre de retrouver et d’arrêter celui qui a fait ça à vôtre fille.

Les Santa Cruz avaient beau être en deuil, leur réflexion demeurait intacte et ils savaient pertinemment que l’inspectrice avait raison. La maman en pleure renifla puis souffla.

-Allez-y, demandez-nous ce que vous voulez.
L’inspecteur Pool ouvrit le bal.
-Vous êtes sûrs que vôtre fille était seule ici hier soir ?

Monsieur Santa Cruz répondit.

-Oui bien sûr ! Nous devions voir des amis à Key West, ce week-end, et Lucia a préférée rester là pour réviser. C’était une excellente élève, très studieuse. Elle voulait devenir juge et rien ne pouvait la faire dévier de son rêve.
-Même pas un éventuel petit ami ? Demanda Wittstock.
-Non ! Répondit madame Santa Cruz en retenant ses larmes. Nous ne sommes pas stupide, nous savons pertinemment que nôtre fille avait 18 ans et qu’à cet âge là, seuls les garçons comptent mais Lucia était vraiment sérieuse. Elle a eu des flirts avec des garçons de son lycée mais rien de suivi, elle était si obnubilée par sa propre réussite que rien d’autre ne semblait la préoccuper.
-Ça vous parait donc impossible qu’elle ait organisée une petite fête, ici, hier soir, avec des inconnus, malgré vôtre interdiction.
-C’est impossible inspecteur ! Répondit monsieur Santa Cruz. Pas parce que nous croyons aveuglément dans nôtre fille unique mais parce qu’elle nous a dit qu’elle ne sortirait pas du week-end alors nous avons activés l’alarme de la maison. Dans la nuit, un voisin a entendu un cri vraiment effroyable et il a immédiatement appelé le 911 puis nous a prévenus directement à Key West. Lorsque les policiers sont entrés ils ont déclenché l’alarme et ont eu toutes les peines du monde à l’éteindre. Tout était verrouillé : portes et fenêtres donnant sur le devant et l’arrière de la maison. Ils ont vérifiés chaque recoin et lorsqu’ils sont montés au premier, ils ont vu le carnage (il hésita sur ce mot, si fort et lourd de sens), dans la chambre de Lucia.

Faisant tout pour garder son calme et répondre du mieux possible aux questions des inspecteurs, monsieur Santa Cruz avait de plus en plus de mal à rester concentrer. Le chagrin commençait à le submerger.

-Qui avait le code le l’alarme ?
-Seulement nous deux, inspecteur Wittstock ! Répondit la mère.
-Même pas vôtre fille ? Demanda l’inspectrice.
-Non. Elle n’en avait pas besoin. Je ne travaille pas et je suis là toute la journée. Nous ne l’activons que la nuit et lorsque nous partons.
-Je vois ! Vous aviez donc laissé vôtre fille seule ici hier après-midi et personne n’a pu entrer dans la maison jusqu’à l’arrivé des policiers qui ont découvert Lucia ! Pourtant le tueur est entré puis ressorti.
-Et c’est ça le pire, inspecteur Pool ! Ce crime est tout simplement impossible !

Madame Santa Cruz avait des trémolos dans la voix.

-Merci monsieur et madame Santa Cruz ! Dit le jeune policier.

Les deux inspecteurs s’éloignèrent pour débriefer l’interrogatoire des parents. Volontairement, ils n’avaient pas abordé le fait que le foie de leur fille était manquant, les Santa Cruz étaient bien assez choqué comme ça.

-Bon alors, tu penses à quoi ? Voulu savoir l’inspecteur Pool.
-J’en sais trop rien, Lana. Le prélèvement du foie suggère un trafic d’organes mais ça ne colle pas avec la sauvagerie du crime. Ca, ça me ferait plutôt penser à un tueur en série. Et puis il y a l’énigme du point d’accès. Tout était verrouillé de l’intérieur.
-Un autre « Mystère de la chambre jaune ».
-Un quoi ?
-C’est un livre français qui raconte une agression dans un chambre close. La fille d’un riche scientifique va se reposer dans la chambre attenante au labo de son père pendant qu’il travaille et ferme la porte à clé. Soudain, elle pousse un hurlement. Son père défonce la porte et découvre la chambre sans dessus-dessous et sa fille avec un coup sur la tête et des traces de strangulation au niveau du cou. Pourtant l’agresseur n’est pas dans la chambre, il s’est envolé.
-Intéressant. Et quelle est la solution de l’auteur ?
-En fait, la fille du scientifique a été agressée quelques heures avant par un ancien amant magicien. Elle a masquée les traces de strangulation avec un foulard puis est allé se reposer dans sa chambre mais elle a fait un cauchemar où elle revivait son agression. Elle a hurlé et s’est cogné contre le bord de la table de nuit en marbre. Lorsque le père est entré, il a vu une pièce où une lutte avait eu lieu et sa fille traumatisée qui déclarait avoir été agressée par un homme. Elle portait les stigmates de son agression et les témoins auditifs ont cru qu’elle venait juste d’avoir lieu.
-Pas mal ! Mais ici c’est impossible. Lucia Santa Cruz n’a pas pu se faire arracher le foie avant que ses parents ne déclenchent l’alarme car l’heure du crime ne correspond pas. Elle est morte vers une heure du matin et le prélèvement du foie est forcément post-mortem ou péri-mortem. La solution n’est donc pas là.
-Ce n’est qu’un bouquin, tu sais. Mais ce qui est sûr c’est que quelqu’un est entré sans déclencher l’alarme et sans la déconnecter car il  y aurait eu des traces. Il a tué une jeune fille, vraisemblablement pour lui prélever son foie puis il est ressorti, comme si de rien n’était et l’alarme a sonné tout naturellement lorsque les policiers sont entrés ! J’ai beau me triturer le cerveau dans tous les sens, je n’y comprends rien, et pourtant je suis un fan de livres à énigme genre Sherlock Holmes ou Hercule Poirot.
-Perso je suis plutôt du genre Stephen King !
-Bah tu dois être servi parce que là-haut, c’est vraiment gore. En tout cas, je suis d’avis qu’il faut signaler ce crime au FBI, ils doivent avoir plus l’habitude que nous de ce genre de choses.


Dernière édition par Humbug le Mar 3 Nov 2015 - 19:11, édité 2 fois

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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:08

Chapitre 3 « Les Autres »






J. Edgar Hoover Building – Siege du FBI – Washington D.C
Vendredi 17 Avril 2015

-Et vous pouvez nous en dire un peu plus sur ces trois autres mutants si dangereux ? Demanda Jordan Black à la prédatrice entravée.
-Si vous voulez. Qu’est ce que vous voulez savoir ?
-Leurs noms, leurs signalements, tout ! Répondit l’agent Wright sur un ton froid.
Mais Barbara Dickserson n’était pas d’humeur aussi sérieuse.
-Alors. Le premier s’appelle Eugène Tooms et c’est garçon des plus charmant. Un peu trop timide à mon goût mais vraiment quelqu’un de très agréable.

Mulder s’énerva.

-Vous vous fichez de nous parce que vous êtes persuadé que vous allez vous évader tôt ou tard ou que vos avocats vont trouver un vice de procédure ou un truc du genre mais ça n’arrivera pas ! Par contre si vous collaborez avec nous, on peut s’arranger pour vous éviter la mort ou vous procurez des conditions de détentions beaucoup moins drastiques.

La trentenaire aux cheveux couleur de blé le regarda fixement.

-Toutes vos prisons ne me font pas peur, même la mort n’a pas réussi cet exploit, d’aussi près que je l’ai côtoyé. Non. Je vais vous aider mais la seule raison qui va me pousser à le faire c’est que le troisième d’entre nous est vraiment un monstre !
-Et vous, vous n’en êtes pas un ? Demanda Scully.
-J’adore vôtre sens de la provocation docteur Scully. Si bien sûr que j’en suis un et la dernière fois que j’ai tué 5 personnes c’était la folie du disco. Mais ce que je veux dire par là c’est que lui, vous n’arriverez jamais à l’attraper sans mon aide, c’est un véritable caméléon.
-Un caméléon ? Demanda Jordan Black.
-Il adopte plusieurs identités, il se déguise, il fait plusieurs boulots  et vole l’identité de ses victimes. En plus il n’a pas de ville attitrée, il tue sur tout le territoire américain. Et a cela s’ajoute sa voracité !
-Comment ça ?
Mulder voulait qu’elle précise.
-Il ne doit pas tuer 5 personnes comme nous quatre mais 6 et il ne se réveille pas tous les 30 ans comme Eugène ou tous les 37 ans comme moi, mais tous les 28 ans, ce qui en fait, de loin le tueur le plus prolifique d’entre nous. Depuis 1903, il a tué 24 victimes et prélevé autant de foies, sans compter ceux qu’il a déjà commencé à manger, cette année, en 2015. Moi, je me suis réveillée en 2014 mais lui est sortie de sa précédente léthargie cette année. Tooms a tué 20 personnes en 90 ans et moi 19 seulement, en 112 ans.
-Ravi que vous soyez un ange comparé aux autres. Répliqua Mulder de manière ironique. Et les deux autres ? Ils se sont aussi réveillés cette année ?
-Non ! L’un d’eux à un cycle de 29 ans, ce qui en fera de nouveau une menace pour vous dans quatre ans. Quant-à l’autre, il a le même cycle de sommeil qu’Eugène, c'est-à-dire 30 ans. Ce qui ne le fera sortir de son hibernation qu’en 2023. Vous avez donc tout le temps.
-Et ils ont tous besoins de 5 foies, comme vous et Tooms ? Demanda Wright.
-Oui ! Le caméléon est le seul de nous cinq à avoir un besoin vital de six foies humains au lieu de cinq.
-D’où proviennent ces disparités dans les temps d’hibernation et le fait que ce « caméléon » ait besoin de 6 foies ?
-Ça vient du traitement. C’était un traitement génétique et comme nous n’avons pas tous le même ADN, les effets sont différents même si le principe est le même.
-Prolonger vôtre vie ?
-Exactement monsieur Mulder !

Jordan Black décida de recentrer l’interrogatoire sur la menace du fameux caméléon.

-Et ce type, là, ce caméléon comme vous l’appelez, qu’est ce que vous pouvez nous dire sur lui ?
- Pas grand-chose en réalité. Mais peut-être suffisamment pour vous permettre de le coincer.
-Alors, allez-y, on vous écoute ! Dit le docteur Scully.
-En 1903, on était tous là pour servir de cobaye à cette expérience et nous sommes cinq à avoir été choisi. D’après ce que j’ai pu voir, on était tous dans une tranche d’âge différente et je suppose que c’est justement pour ça que le docteur nous a choisis. Eugène avait la vingtaine, mais j’étais trentenaire, Richard Haynes avait la cinquantaine et le soixantenaire, je ne me souviens plus de son nom mais son prénom était Joseph.
-Ce que vous essayez de nous dire c’est que vôtre caméléon a la quarantaine, c’est ça ? Lui demanda Mulder.
-Oui.
-Mais vous ne savez pas son nom ? Questionna l’agent Black.
-Non ! Il ne l’a jamais dit, à aucun d’entre nous, enfin je ne crois pas. Mais lorsqu’on a tous découvert que cette expérience nous avait profondément modifiés, on est retourné au centre de Chicago et le docteur a fait de nouveaux examens, c’est là qu’il nous a appris les nouvelles règles du jeu. Je me souviendrais comme si c’était hier le moment où ce docteur Frankenstein s’est approché de moi et m’a dit : «  mon traitement vous a rendu immortelle mais il y a une contrepartie. Cinq foies humains crus vont nettoyés vôtre sang et vous apporter l’énergie nécessaire pour hiberner comme certains animaux, durant une trentaine d’années. En vous réveillant vous n’aurez pas vieilli d’un seul jour mais seul le foie humain peut produire sur vous ce miracle. » Ah la technologie steampunk, c’était vraiment n’importe quoi ! On a eu de la chance au fond, on aurait pu avoir des branchies qui nous poussent de partout ou des trucs du genre.
-Et comment avez-vous réagit en apprenant les conditions de vôtre nouveau destin ? Demanda Wright.
-Tous très différemment. Je me rappelle que Richard et Joseph ont plus ou moins accusés le coup ! Faut dire qu’ils étaient plus vieux aussi. Eugène et moi, on était très stressé, on n’avait jamais tué et ce n’était pas du tout dans nôtre tempérament. Eugène m’a raconté adorer les animaux et n’avoir jamais tué la moindre bestiole de sa vie. Pour moi c’était pareil. Le seul qui à eu un petit sourire satisfait en apprenant qui lui suffirait de manger des foies humains sitôt réveillé de son hibernation pour être éternel, c’est le caméléon ! On aurait dit qu’il n’attendait que cela pour embrasser à plein temps une activité de serial killer ou quelque chose comme ça, c’était assez flippant.
-Si il est si insaisissable que ça, comment vous savez qu’il se déguise, qu’il change de ville etc… ? Demanda Mulder.
-Parce qu’en me réveillant en 2014, j’ai découvert un outil fantastique appelé internet et je suis devenue accro. Enfin juste au niveau de la recherche historique de ce qu’étaient devenus mes congénères. C’est comme ça que j’ai appris qu’Eugène Tooms était mort en 1994, tué par deux agents du FBI. J’ai aussi appris qu’une adolescente de Milwaukee dans le Wisconsin avait eu le foie arraché dans sa chambre à couché peu de temps après que je me sois attaqué à l’ancien militaire et j’ai immédiatement pensé à ce type.
-Pourquoi ? Demanda l’agent black.
-La victime ! C’était une jeune fille et c’est exactement le genre de cible qu’affectionne le caméléon, il ne tue que des jeunes filles entre 15 et 25 ans, les hommes et les femmes plus mûres ne l’intéressent pas. En plus l’état du Wisconsin est très proche du mien et je me suis dis que vous alliez me mettre ce meurtre sur le dos alors j’ai insisté sur ma numérotation.
-Ah oui, vos chiffres de sang ! dit Scully. Vôtre signature !
-Au début, c’était un peu un délire, de la simple provocation. Mais après le meurtre de Milwaukee, je me suis dit qu’il fallait que je continue la numération de mes victimes pour ne pas être confondu avec lui car moi je ne m’attaque pas aux mineures.
-Et c’est tout à vôtre honneur ! Lui asséna Mulder de son habituel ton sarcastique.
-Merci ! Vous nous avez bien aidés ! Lui dit le docteur Wright, toujours le plus diplomate du groupe.
-Le FBI a bien changé en 15 ans ! Se moqua légèrement Mulder. Maintenant les agents spéciaux remercient les criminels ! J’adore !

Scully le regarda fixement. Darren Wright lui répondit immédiatement.

-La politesse n’est pas un défaut, Mulder, c’est juste comme ça que j’ai été éduqué ! Et puis les résultats sont plus rapides et plus probants si on traite les suspects avec respect. En général ils apprécient. La diplomatie marche mieux que l’intimidation, se sont les méthodes modernes, normal qu’elles vous soient inconnues.
Mulder apprécia le sens de la répartie du nouveau pensionnaire des X- Files.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:09

Chapitre 4 « Pistes »





11h49

Les quatre enquêteurs prirent congés de la mutante prédatrice qui avait eu l’excellente idée de collaborer.
Ils sortirent de la pièce après avoir demandé aux trois cerbères en costumes de regagner leur poste car la prisonnière devait absolument être sous surveillance 24h sur 24. Ils se croisèrent et le docteur Dana Scully referma la porte derrière elle, laissant Barbara Dickerson avec ses trois geôliers.

-Le point positif, fit Mulder, c’est que nous n’avons qu’un seul mutant à arrêter sur les trois qui restent en liberté.
-Oui, approuva l’agent Wright. Les deux autres sont en hibernation encore pour quelques temps.
-Et puis on a une identité complète et un prénom, poursuivi Scully. Ca va grandement nous aider à les arrêter au moment opportun.

L’agent Jordan Black enchaina.

-Dès que nous aurons coincé cet espèce de caméléon quadragénaire, je demanderais à la directrice-adjointe Raines de nous allouer quelques agents supplémentaires pour éplucher tous les dossiers concernant des meurtres avec prélèvement de foie. Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs, il faut d’abord qu’on arrête ce type et d’après les dires de la mutante, ça ne sera pas une mince affaire, il a l’air particulièrement coriace, presque invisible.
-Ça, c’est ce qu’elle dit, lança Scully avec un scepticisme qui avait agacé Mulder plus d’une fois mais qui s’était révélé particulièrement efficace dans la plupart des affaires non-classées qu’ils avaient eu à traiter.
-Et pourquoi nous mentirait-elle ? Demanda la jeune femme brune.
-Pour nous impressionner, nous faire penser à la défaite avant même de commencer la traque ! Répondit l’agent Wright pour soutenir le point de vue de sa collègue scientifique.
-Personnellement je ne pense pas qu’elle en soit là, coupa Fox Mulder. Vous avez entendu ce qu’elle a dit sur Tooms ? C’était le plus « gentil » des cinq mutants. Nous l’avons affronté deux fois et je peux vous dire que c’était loin d’être un ange, alors si elle dit vrai, j’imagine le mal qu’on va avoir à attraper les autres. L’avantage c’est que pour Tooms, on ne savait pas de quoi il s’agissait, on avait été mis sur l’affaire officieusement par une ancienne connaissance de Scully, l’agent Colton et puis plus tard, le juge a relâché Tooms faute de preuve tangible grâce au témoignage de son psychiatre et malgré mes avertissements.
-Nous savons déjà tout cela Mulder, dit Jordan Black. Mais le psychiatre, Aaron Monte ne l’a pas emporté au Paradis puisqu’il fut la cinquième et dernière victime de Tooms. Quant-à Tom Colton, si vous voulez tout savoir, ça ne l’a pas non plus aidé de ne pas vous faire confiance sur cette affaire pour laquelle il vous avait pourtant sollicité. Son mauvais Karma l’a rattrapé.  Il a fini par avoir une promotion en étant nommé Directeur du bureau de Santa-Fe au Nouveau-Mexique mais il s’est fait viré au bout de quelques années pour incompétence. Il a accusé le coup en se recyclant comme détective privé mais ça n’a pas fonctionné et il s’est suicidé il y a trois ans.
Mulder et Scully étaient stupéfaits.
-Vous connaissez le destin de tous ceux qui ont croisés nôtre route durant nos années aux affaires non-classées ? Demanda Mulder.

L’agent Black se mit à rire car elle savait que c’était un compliment « façon Fox Mulder ».

-Non, mais lorsque j’ai appris pour les crimes avec prélèvement de foie dans le Minnesota et que j’ai fait le rapprochement avec vôtre enquête sur Tooms, je me suis renseigné sur tous les protagonistes de cette affaire et voilà.
-Vôtre dévotion et vôtre acharnement concernant vôtre travail me rappelle vraiment celle d’un nommé Mulder le Martien que j’ai bien connu. Lui lança Dana Scully en jetant un regard amusé vers son compagnon.
-Hey oh doucement, fit l’ancien agent. C’est un hommage que j’apprécie mais je ne suis pas encore mort malgré les apparences et j’ai bien l’intention de tout faire pour arrêter ce monstre avec vous. Je crois même avoir retrouvé ma fougue d’antant.
-Alors commençons par résumer ce qu’on sait, dit Wright pour recentrer un peu la conversation. Ca va nous permettre de privilégier certaines pistes.
-Bah on sait qu’il tue à travers tous les Etats-Unis, d’après ce que nous a dit Barbara Dickerson. Que c’est un routard du crime, commença Jordan Black.
-On sait aussi qu’il se déguise, enchaina Scully.
-Elle nous a également appris qu’il a besoin de six foies et nom de cinq, ajouta Mulder. Mais plus important que tout, on sait qu’il a la quarantaine et qu’il ne s’intéresse qu’aux jeunes filles.
-Il faut donc qu’on épluche toutes les affaires de crimes à travers tous les Etats-Unis. Résuma le docteur Wright. Mais on se concentre sur les meurtres de jeunes filles, dans des endroits apparemment fermés de l’intérieur et avec un prélèvement d’organe.
-Et puis ça devrait nous occuper pas mal de temps ! Dit Mulder. On commence par lequel des cinquante Etats américain ?
-Il faudrait peut-être qu’on retourne interroger Barbara Dickerson pour en savoir encore d’avantage, suggéra Black. Ca ne peut que nous aider.
Mais soudain, un jeune agent en costume cravate parfaitement soigné arriva vers eux en courant. Il avait des papiers à la main.
-Je dois voir l’agent Black, on m’a dit qu’elle se trouvait ici.
-C’est moi ! Dit la jeune femme brune en s’avançant d’un pas. Pourquoi ?
-On vient de recevoir un dossier d’enquête provenant de Tallahassee en Floride. Et on m’a demandé expressément de vous transmettre ce dossier.
-De quoi s’agit-t-il ?
-D’une adolescente retrouvée morte dans sa chambre. L’alarme de la maison était mise et son foie a été arraché, vraisemblablement à mains nues.
Les quatre enquêteurs se regardèrent avec effroi. Ce fut Scully qui brisa le silence pesant.
-Il a déjà recommencé !


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:19

Chapitre 5 « Hollywood »





Collines d’Hollywood- Californie
14h27

Ellen Steiber et Leslie Martin faisaient leur jogging dans le cadre somptueux des collines d’Hollywood depuis plus de trente minutes maintenant. Ellen était blonde et Leslie avait les cheveux châtains clairs. Ils leurs arrivaient aux épaules et pour éviter les balancements dus à la course, elles portaient toutes les deux une queue de cheval. Elles portaient également deux tenues similaires, T-shirt et corsaire en stretch noirs et rose pour toutes les deux ainsi que des chaussures de tennis dont seules les couleurs variaient légèrement, l’usure aussi. Deux « presque-jumelles » qui entretenaient leur forme physique dans ce lieu propice à la course à pieds. La vue était somptueuse et le cadre idyllique.

Elles avaient toutes les deux vingt ans et étaient étudiantes à L’USC, University of Southern California, en section cinéma. Elles voulaient toutes les deux devenir scénaristes et profitaient de leur séance de sport pour s’échanger quelques idées. Une version postmoderne de la maxime : « un esprit sain dans un corps sain » à laquelle pouvait se greffer « pour un scénario en béton ! ».

Elles couraient exactement dans la même foulée, la chaleur et l’effort les faisaient transpirer, mais elles restaient très attirantes malgré les traits tirés. On aurait dit que les conditions n’avaient pas de prises sur elles, que, quoi qu’il pouvait se passer, elles resteraient rayonnantes comme le soleil californien.

Durant leur course, elles croisaient d’autres joggeurs et quelques voitures arrêtées car c’étaient un coin assez tranquille et de nombreux couples venaient là en voiture pour…être le plus seuls possible. D’ailleurs, à ce propos, Leslie se retourna vers Ellen et lui dit :

-Tu crois qu’un jour on risque de surprendre une scène du style Kristen Stewart et Rupert Sanders ici ?

Elle montra son air agacée.

-On veut devenir des scénaristes, Les, pas des paparazzis !
-Ouais mais si je pouvais prendre une photo comme ça, je n’aurais plus de problème d’argent pendant quelques mois.
-Au lieu de t’imaginer entrain d’immortaliser une situation compromettante entre deux célébrités, tu ferais mieux de travailler pour le devenir, je veux dire « célèbre ». Parles-moi plutôt de ton idée de Pilot. Pourquoi un Pilot d’ailleurs, pourquoi par un film ?
-Le cinéma c’est mort aujourd’hui Ellen ! Tous les trucs intéressants se passent à la tv. Tous les réalisateurs de ciné viennent à la télé pour tourner un pilot et produire une série, les acteurs de cinéma font tous leur série, avoir sa série c’est devenu cool ! Mais il y a encore mieux que la télé, beaucoup mieux même !
-Les web-séries ? Tu ne gagneras pas d’argent avec ça, Les !
-Je ne te parle pas des web-séries, je te parle de Netflix ! Si j’arrive à vendre une idée de série à Netflix, ma carrière et ma fortune sont faites !
-Sauf qu’il se passera du temps avant que tu n’imagines une série du calibre de « House of cards » ou « Orange is a new black ».

Leslie fit la moue.

-Je te remercie pour ton soutient ! répliqua-t-elle, ironiquement.
-Bah, faut être réaliste ! Tu n’es ni Beau Willimon ni Jenji Kohan !
-Décidément c’est ma fête !
-Ne le prends pas comme ça, Les ! Je voulais juste éviter que tu vendes la peau de l’ours avant de l’avoir tuer. Pour t’éviter une déception. Tu connais le proverbe : Beaucoup d’appelés, peu d’élus.

Leslie fut rassurée.

-Alors, ton pilot ? Ajouta son amie.
-OK ! Ca parle de vampires ! Dit Ellen avec un grand sourire, comme si elle tenait là l’idée du siècle.

Elle était déçue.

-C’est fini les vampires, Leslie ! « Twilight » est enterré, « Vampire Diaries » va se terminer et « The Originals » n’est qu’un spin-off de VD. Je ne la vois pas durer plus de 5 saisons.
-Ouais mais j’ai totalement réinventé le mythe du vampire ! Ils n’ont quasiment plus aucunes de leur caractéristique, sauf le gout du sang humain, même leur nom n’est plus « vampires », j’ai trouvé une autre formule : « Les Damnés de l’Ailleurs ». Ca sonne bien, non ?
-Oui mais la question n’est pas là ! La réussite c’est aussi une question de timing ! Si tu arrives trop tôt ou trop tard, c’est foutu ! Il faut présenter la bonne idée au bon moment !
-Et qu’est ce que tu penses d’une série sur un salopard ? Un antihéros total, le genre de type qu’on adore détester !
-Comme Dexter ou Dr House ? Désolé mais c’est Has Been aussi ! Aujourd’hui les gens se foutent du concept, ce qu’ils veulent c’est de la complexité, des saisons courtes mais intenses avec peu d’épisodes mais tous primordiaux pour l’intrigue. Pas d’épisodes de remplissage. Une intrigue ramassée et dense, avec des personnages complexes, ni bons ni méchants, et beaucoup de rebondissements, tous plus surprenants les uns que les autres. Et il ne faut pas hésiter à tuer certains personnages principaux, ça fait le buzz, regarde « Game of Thrones ».
-Je croyais que j’avais une longueur d’avance sur toi côté Hype, mais apparemment je me suis planté !
-J’ai tout simplement écouté attentivement les cours du professeur Crowe. Tu aurais dû en faire autant je crois !
-Et toi, tu as une idée pour une série ?
-Je ne sais pas trop. Je voulais situer l’une de mes intrigues dans un village où les secrets seraient légions ! Je sais que ça existe déjà en série avec « Twin Peaks », mais les unités de lieux ont la côte, regarde « Bates motel » ou « American Horror Story ».
-Tu voudrais faire une série horrifique ?
-Pourquoi pas ! C’est à fond dans la tendance ! Il y a beaucoup de projets d’horreurs qui se dessinent pour la saison 2015-2016. Il y a l’adaptation du film « Scream » et « Scream Queens » de Ryan Murphy sur la Fox. Si ces séries fonctionnent, toutes les chaines voudront leur « Horror Show » et j’ai bien l’intention de m’engouffrer dans cette brèche.
-Quelque chose me dit qu’on va beaucoup entendre crier la saison prochaine !

Les deux amies se mirent à rire. Leslie poursuivie.

-Si tu veux vraiment t’engouffrer dans une brèche, prend la fusée en route et adapte un super-héros, on dirait qu’il n’y a plus que cela qui marche. « Arrow », « Flash », « Agents of Shield », « Gotham », « Daredevil», bientôt « Supergirl», « Luke Cage » et j’en passe. Pfff, il n’y a plus de place pour les vrais gens dans les séries d’aujourd’hui.
-C’est vrai que cette mode des super héros c’est chiant parce que ça prend trop de place mais j’avoue que quand le mec de Arrow fait ses séances de musculations, torse nu, je craque, je n’y peux rien, c’est plus fort que moi !

Elles rirent à nouveau, unies par leur complicité.

Soudain, alors qu’elles descendaient la colline, elles croisèrent un homme seul qui courait également, face à elles. Il avait pris le parcours à l’envers. Elles furent surprises car peu de gens couraient dans ce sens. Le sol était plus dur et poussiéreux ici, de plus, la partie montante était bien plus raide de ce côté. Elles furent surprises quelques secondes mais se dirent qu’il avait juste du courage, que c’était un excellent sportif. Plus ils se rapprochaient et plus ils pouvaient voir leur apparence réciproque en détail. L’homme avait la quarantaine. Il ne portait pas une tenue moderne, c’était un short bleu et un T-shirt rouge sans manche. Il avait même un bandana ! Qui portait un bandana en 2015 ?

Leslie se dit que ce type devait provenir des années 80’s et qu’il venait juste d’être décongelé. Ellen fut la première à remarquer que le reflet qui provenait de son visage était en fait provoqué par ses petites lunettes rondes. Il avait une petite moustache brune, très finement taillée et il sembla à Leslie qu’il avait la façon de courir d’un gay, il était légèrement maniéré. Ils se croisèrent et se regardèrent mutuellement. Le premier à détourner le regard fut l’homme, les deux filles, elles, s’attardèrent un peu plus. Elles remarquèrent également qu’il avait des écouteurs dans les oreilles, il devait écouter de la musique, surement avec son MP3, à moins qu’il ait aussi ressorti son vieux walkman du grenier. Comme elle savait que son commentaire ne serait pas entendu, Ellen fit une petite plaisanterie.

-Je t’avais bien dit que Freddy Mercury n’était pas vraiment mort !

Ce n’était pas du meilleur gout mais cela fit rire sa comparse.

Elles continuèrent à descendre la colline et l’homme continua de monter mais tout à coup, il s’arrêta, en pleine ascension. Il se retourna doucement et fixa les deux étudiantes. L’une d’elle apparue en couleur dans son champ de vision alors que tout le reste était…En Noir et Blanc.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:20

Chapitre 6 « L’Expérience »








Washington D.C
16h18

Les deux agents spéciaux et les consultants entrèrent à nouveau dans la pièce où se trouvait Barbara Dickerson, toujours aussi entravée et affichant son eternel sourire satisfait.

-Il a recommencé ! Lança Jordan Black.
-Je m’en doutais !
-En Floride, à Tallahassee, il a tué la fille d’un notable, dans sa chambre, alors même que l’alarme de la maison fonctionnait. Précisa Darren Wright.
-Et vous n’avez aucun indice sur son identité. Le Wisconsin et la Floride, ce sont deux états très éloignés. Il est peut-être à Hawaii à l’heure qu’il est, ou peut-être en Alaska, à la recherche d’une nouvelle jeune fille.
-Vous, vous connaissez surement un moyen de l’arrêter ! Dit Mulder. Vous le connaissez, vous l’avez déjà rencontré, en 1903.
-Je ne l’ai vu que deux fois pour être précise. Le jour des sélections, qui étaient aussi des tests et le jour où le docteur Austin Howard nous a prévenu que nous étions devenu des mutants.
-Comment était ce docteur Howard ? Demanda Scully.
-Plus j’y pense et plus je me dis qu’il avait une vraie dégaine de savant fou. J’avais lu le livre de Mary Shelley mais j’étais loin de me douter que je rencontrerais en vrai le docteur Frankenstein !
-Et où se sont passés les tests ? Questionna de nouveau la petite rousse. Sur l’île du docteur Moreau ?
Curieusement, Barbara Dickerson paru blessée par cette réflexion.
-Ce n’est pas drôle ! Cet homme a fait de nous des animaux, sous de faux prétextes.
-Qu’est ce qu’il vous à dit ? Demanda Wright.

Les deux scientifiques du quatuor étaient décidément très intéressés par  l’expérience et la personnalité du docteur Howard.

-Il nous a dit que nous allions tester un traitement expérimental contre la vieillesse. Que si les tests étaient concluants, il pourrait vendre son sérum et les gens vivraient plusieurs centaines d’années.
-Vous-a-t-il dit sur qu’elle base scientifique reposait ce sérum ?

L’ancienne agent Scully la regardait fixement, comme captivée par tout ce qui pouvait sortir de sa bouche.

-Oui. Ca reposait sur deux choses. Tout d’abord, il nous a parlé de molécules d’animaux hibernants comme le loir ou la marmotte.
-Il a étudié les hibernants pour comprendre comment ils ralentissaient leur métabolisme afin de prolongé la vie des mammifères ?
-C’est ça, agent Wright.
-Et la deuxième chose ? Demanda Jordan Black.
-Le foie humain ! Je sais aussi qu’il s’est beaucoup intéressé au foie pour toutes ses capacités régénératrices.
-Mais, au départ, vous ne deviez pas être des mutants ? Demanda Scully.
-Non ! Nous devions être des cobayes. Il nous a dit que nous étions tout simplement entrain de tester une fontaine de jouvence. Que si ça échouait, ça ne changerait rien mais que si ça réussissait, nous ne mourrions pas avant des dizaines d’années. Eugène et moi, nous lui avons alors dit que, de tout façon, lui et moi nous étions jeunes et que la mort ne nous concernait pas dans des délais imminents. Il m’a alors répliqué « Ca ne vous dirait pas de ne jamais vieillir, de rester jeune éternellement ? » instinctivement, j’ai pensé au « Portrait de Dorian Gray » d’Oscar Wilde er j’ai faillit faire machine arrière. Finalement j’ai cédé.
-Pourquoi ?

La mutante blonde regarda la scientifique rousse dans les yeux, les regards claires à toutes les deux firent des étincelles et envoyaient comme des lasers dans la pièce.

-Vous n’auriez pas aimé avoir trente ans pour l’éternité ?

Cette question à moitié rhétorique resta sans réponse et Fox Mulder vint au secours de sa compagne.

-Et qu’est ce qu’il s’est passé ensuite, après les tests ?
-J’ai sentit que quelque chose avait changé en moi. J’avais 1000 dollars en poche et je voyais la vie avec un peu plus de recul. Je viens d’une famille riche mais mon père m’a déshérité quand je lui ai annoncé que j’étais tombé amoureuse d’un ouvrier. J’ai fini par trouver un emploi dans une usine textile, un emploi bien loin de ma condition. Cet argent était donc tout ce que j’avais mais en 1903, 1000 dollars c’était énorme. Petit à petit, j’ai ressentit de vives douleurs au niveau des muscles et de mon estomac. Je n’en dormais plus la nuit. Quelques jours plus tard, j’ai fait tomber mes clés dans une bouche d’égout et je n’arrivais pas à les récupérer, ça m’énervait, j’ai essayé de toutes mes forces de les atteindre avec le bout de mes doigts, je me suis concentré et tout à coup, ils se sont allongés, comme ça. J’ai pu récupérer mes clés sans vraiment comprendre ce qu’il s’était passé sauf que cela avait peut-être un lien avec l’expérience. Un mois après les tests, j’ai reçu une lettre, chez moi, dans le Wisconsin et c’était le docteur Howard. Il me demandait de revenir à Chicago pour des examens complémentaires et avait même glissé l’argent du billet de train dans l’enveloppe. Je me suis présenté de nouveau au Centre Médical et il avait l’air encore plus délabré que la première fois que j’étais venu. Il y avait quelques personnes qui y travaillaient la dernière fois mais là, il n’y avait plus que lui et son assistante. Mon Dieu ! Elle ressemblait à cette femme, l’infirmière Ratchet dans ce film « Vol au-dessus d’un nid de coucou » ! On aurait vraiment dit la grande sœur dégénérée du docteur Frankenstein ! Les deux cobayes les plus vieux sont sortis ensemble de sont bureau juste au moment où j’allais entrer. Ils n’ont rien laissé transparaitre de particulier quand je les ai croisé. Le docteur Howard m’a dit d’entrer et a refermé la porte derrière moi.
-Et qu’est ce qu’il vous à dit ? Demanda l’agent Black.
-Je me suis assise dans son bureau qu’il avait essayé de rendre le plus agréable possible mais qui ne dupait personne. Ce type n’était pas un scientifique c’était un boucher. Il m’a dit que l’expérience n’avait pas fonctionnée exactement comme prévu. Que mon corps avait changé, qu’il avait muté. Je lui alors demandé « muté en quoi ? » et il n’y pas été par quatre chemin car il m’a répondu « en monstre ! ». J’étais pétrifiée et désemparée. Il m’a alors confié que, d’une certaine manière, le sérum avait fonctionné car j’avais à présent la faculté d’hiberner comme certains petits animaux, c'est-à-dire que je pouvais littéralement endormir mon corps pendant plusieurs décennies en ralentissant mes fonctions vitales. Que, grâce à cela, je ne vieillirais pas durant ces siestes, je resterais la même. Mais il a alors ajouté qu’il y avait une contre partie. Je devais manger cinq foies humains pour me nettoyer complètement et me régénérer durant mon hibernation.
-Pourquoi cinq ? Demanda Mulder.
-Ca lui semblait être la quantité adéquate, tout simplement.
-Et comment avez-vous réagit ? Voulu savoir Scully.
-J’étais furieuse, hors de moi. Consommé le foie de cinq êtres humains pour moi c’était tout bonnement impossible. Mais il m’a répliqué avec ses yeux de savant fou : « Pensez à vôtre chance, vous allez vivre éternellement ». C’est là que je l’ai giflé. Je me suis levée et je suis partie. Eugène était dans le couloir, de l’autre côté de la porte et je suppose qu’il a tout entendu. Il était venu le même jour que nous. C’était vraiment à la chaine ce jour là, au Centre médical. Il ne m’a rien dit, son regard est resté vissé au sol et il était comme prostré sur sa chaise. En sortant, deux rues plus loin, j’ai croisé cet homme, le caméléon, il se rendait lui aussi au Centre Médical. Je lui alors demandé si le docteur Howard l’avait convoqué lui aussi et il m’a dit que oui. C’est là que je lui ai balancé « Cet homme a fait de nous des monstres ».
-Et qu’est-ce qu’il vous a répondu ? Demanda Darren Wright.
-Il m’a dit « Certains d’entre nous étaient peut-être des monstres bien avant ! ». Puis il est parti. Petit à petit j’ai découvert mes facultés physiques et j’ai appréhendé ces capacités hors normes.
Soudain, l’agent spécial Wright sortit de la pièce en vitesse et en claquant la porte.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:22

Chapitre 7 « Darren Wright »






19h27


Les trois autres agents le rejoignirent dans le couloir. Il faisait les cent pas, il n’avait pas l’air bien.

-Ca va ? Lui demanda l’agent Black en lui posant la main sur l’épaule.
-Non, je…
L’agent roux cherchait ses mots, puis il se reprit.
-Ce qu’elle a dit, à propos de l’expérience, ce docteur Howard, ça m’a rappelé le Docteur Mengele. C’est l’application de la science comme jamais elle ne devrait exister, les tests aveugles sur des humains. C’est tellement éloigné de la notion que j’en ai.
-Si elle dit vrai, agent Wright, répliqua Scully. William Batson n’a inventé le terme « génétique » qu’en 1905 et elle dit avoir subit cette expérience en 1903.
-Je suis persuadé qu’elle ne ment pas, docteur Scully. Officiellement les premières études sur les gènes sont postérieurs à 1903, Thomas Morgan n’a démontré l’existence de mutations qu’en 1911, soit 8 ans après l’expérience de Howard sur Barbara Dickerson, Eugène Tooms et les autres, mais je suis sûr qu’il était en avance sur ces collègues, trop en avance. Il est devenu complètement fou et il a expérimenté sur l’être humain sans aucune autorisation, par pure délire scientifique. Il s’est pris pour Dieu.

L’agent Darren Wright avait l’air bouleversé tandis qu’il parlait. Le docteur Dana Scully le regarda et compris sa détresse, son état émotionnel à fleur de peau, sans en connaitre la cause.

-Agent Wright, je…
-Mes grands-parents étaient à Auschwitz, docteur Scully. Ils se sont connus un peu avant d'être arrêté, adolescents, ils étaient voisins. Ils sont tombés amoureux puis ils ont été séparés, enfermés dans l’enfer de la mort et des privations. Quand les camps ont été libérés, ils se sont retrouvé, ils avaient dix-neuf ans, leur premier souhait a été de s’éloigner le plus possible de cette horreur et ils ont émigré aux États-Unis. Ils ont tout fait pour se reconstruire et ont ouvert un petit commerce, une épicerie, à Brooklyn dans le quartier de Williamsburg. Ils ont eu quatre filles et deux garçons. Ma mère est la plus jeune des filles. Un jour, quand j’étais au lycée, j’ai dit au court d’une réunion de famille que je voulais être un grand scientifique reconnu. J’ai vu des larmes monter dans les yeux de mes grands-parents. J’y ai vu de la fierté mais aussi autre chose que je n’ai pas pu identifier. Mon grand-père à alors pris la parole et il m’a dit « Soit un grand scientifique Darren. Soit le plus grand de tous. Mais sers-toi de tes connaissances pour améliorer l’humanité et ne te prends jamais pour Dieu, même si parfois tu peux avoir l’impression d’être son égal. » Je l’ai regardé et je lui ai dit que je ne comprenais pas ce discours, cette méfiance à l’égard de la science, que c’était quelque chose de noble. Il m’a alors répondu que ça ne l’est, hélas, pas toujours. Il n’était pas arrivé seul au camp d’Auschwitz, il y avait aussi ses deux petites sœurs de quinze ans, des jumelles. Josef Mengele les a pris pour ses expérimentations sur la génétique, l’hérédité et la mutation. Elles sont mortes toutes les deux là-bas. J’ai alors promis à mes grands-parents que je consacrerais ma vie à sauver les gens, dans le parfait respect des lois éthiques. C’est pour ça que j’ai passé mon doctorat en épidémiologie sous la supervision du Docteur Edward Marcase. Il a encadré ma thèse sur « La prédisposition génétique dans la propagation des virus ». J’ai travaillé avec lui en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie et au Moyen-Orient. Puis nous sommes rentré et j’ai décidé de rejoindre le FBI pour devenir un enquêteur spécialiste des maladies afin de ne jamais laisser impunies les crimes concernant la transmission de pathogènes comme lors de l’affaire des enveloppes contaminées à l’Anthrax en 2001. C’est pour combattre ce genre de chose que j’ai rejoint le FBI. La directrice-Adjointe Wilhemina Raines m’a choisi pour le service des affaires non-classées justement parce que nous vivons dans un monde de plus en plus scientifique mais aussi de plus en plus ouvert aux phénomènes paranormaux justement parce que nous avons l’intelligence de penser que la science ne comporte pas toutes les réponses immédiates, qu’il y a encore beaucoup de choses qui demeurent inconnues. Le paranormal ne fait plus peur aux scientifiques comme avant, aujourd’hui nous avons intégré cela comme une « explication temporaire » en attendant mieux, mais nous ne la rejetons plus. Et il y a de plus en plus d’affaires inexpliquées qui concernent des maladies rares, des mutations, des virus et j’en passe. Depuis les années 90, le monde à véritablement muté docteur Scully, exactement comme l’ADN de Barbara Dickerson. Il n’est pas parfait nôtre monde, mais il est ce qu’il est. La science progresse à pas de géants depuis quelques années mais on essaye de conserver une éthique de plus en plus rigoureuse. Mais quand j’entends quelqu’un me parler d’expérimentations sans aucune précaution sur l’être humain, je ne peux pas m’empêcher de repenser au sort subit pas mes tantes à Auschwitz, c’est plus fort que moi. Je suis vraiment désolé.
-Ne le soyez pas, lui répondit Scully.
-Elle a raison, répondit Mulder. Vous n’avez vraiment pas à l’être. Cette réaction prouve que vous êtes humain tout simplement, contrairement à ce Docteur Howard.

Mulder et Scully étaient plein d’empathie envers l’agent Darren Wright et son histoire tragique.

-Je vais faire des recherches sur lui, poursuivit-il. Je vais vérifier qui il est et si ce qu’elle nous a dit est vrai. Et je vais aussi me renseigner sur ce pseudo Centre Médical de Chicago.
-Vas-y ! Dit Jordan Black. Nous on va continuer à trouver un moyen pour coincer nôtre caméléon avant qu’il ne mange son sixième foie.
L’agent Black était déterminée comme jamais. Elle n’avait jamais été confrontée à une enquête aussi difficile et était très heureuse du soutien de Mulder et Scully mais elle se dit que cette fois, cette aide de poids n’allait peut-être pas suffire, malgré leurs années d’expérience aux X-Files. L’agent Wright, lui, était toujours pensif et n’arrivait pas à se défaire des paroles de Barbara Dickerson concernant l’expérience.
-Et vous, docteur Scully, vous y croyez à ce qu’elle nous a dit ? Qu’un docteur américain a sélectionné cinq individus pour leur injecter un sérum qui avait pour but de les rendre immortels ou du moins de prolonger leur vie et qui les a transformés en mutants tueurs et anthropophages ? En 1903 ?
-Ce que je crois n’a pas beaucoup d’importance docteur Wright. L’important c’est que nous avons un mutant en liberté et qu’il faut l’arrêter au plus vite.
-Vous avez raison. Je focalise peut-être trop. Mais si j’en apprends un peu plus sur le Docteur Howard, je pourrais peut-être en savoir plus sur les personnes qu’il a sélectionnées et c’est même possible que je découvre l’identité du caméléon.
-Exact ! Approuva Mulder. Faites ça ! Il doit bien rester des archives sur ce docteur.
-Si il existe des documents sur ce type, je les trouverais. Je vous ramène ça le plus vite possible.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:23

Chapitre 8 « Le Caméléon »







Memphis – Tennessee
Lundi 20 Avril 2015 – 8h50


Le soleil était bas sur l’horizon. La cité portuaire, niché au bord du grand fleuve Mississippi était plongée dans la moiteur sudiste, cette humidité aussi palpable qu’un objet usuel, typique des états du sud des Etats-Unis.

Margot Chickasaw dite « Margie » marchait le long du fleuve en direction du sud. Elle venait de Frayser et voulait rejoindre le centre-ville. Elle avait les cheveux longs et noirs et son ascendance amérindienne ne faisait aucun doute quand on la voyait. Ce qui était moins visible c’était qu’une partie de ses ancêtres étaient français, elle leur devait d’ailleurs son prénom. C’était un hommage à la reine Marguerite de Valois, surnommée La Reine Margot.

Par ces origines elle représentait parfaitement l’histoire de Memphis qui avait d’abord été peuplé par les indiens puis par les français qui y avaient bâti le Fort de l’Assomption. Elle était une véritable Memphis-Girl.

Son regard noisette était fixé droit devant elle, dirigé vers son but : Downtown. Elle portait des vêtements Roots, un jean délavé et déchiré, quelques breloques en guise de collier, des bracelets en cuir aux poignets et un étui à guitare sur le dos.

A l’intérieur se trouvait une guitare acoustique et elle se rendait au centre-ville pour faire la manche. Si elle vivait ainsi c’était par choix. Elle préférait vivre difficilement de sa passion que de faire comme certaines de ses amies de lycée, un mariage de raison avec un homme ayant un très bon revenu, les mettant dans une situation matérielle confortable, à l’abri du besoin, mais les précipitant également dans une vie sans saveur ni couleur de Desperate Housewife comme il y en existait des dizaines de milliers aux Etats-Unis.

Ce genre de vie, très peu pour elle. C’était une véritable artiste. Dans son âme et dans son cœur. Elle écrivait des chansons depuis la fin de l’école primaire et avait appris la guitare pour pouvoir les mettre en musique. Sitôt après son diplôme, elle avait dit à ses parents qu’elle voulait faire la manche dans la rue pour se perfectionner en tant qu’artiste et c’était un euphémisme de dire qu’ils n’avaient pas été ravis mais elle décida de suivre sa route, au mépris de leurs avertissements.

Elle avait trouvé refuge dans un foyer pour jeune fille qui se trouvait au nord, en bordure de la ville et tous les matins elle marchait pour rejoindre son lieu de travail. Elle adorait la marche. Marcher plusieurs kilomètres par jours et ne pas manger à sa faim avait fini par lui sculpter un corps très mince, voir maigre. Son teint hâlé et ses longs cheveux noirs en faisaient presque une ombre.

Arrivée au centre-ville, à l’angle de South Front Street et de la 64, elle s’arrêta et posa son étui à guitare, comme chaque jour depuis un an maintenant.

Ses gestes étaient lents mais sûrs. Elle disposa le grand étui à côté d’elle et y glissa quelques pièces pour inciter les passants à donner, une technique éculée mais qui avait fait ses preuves. Elle s’assit sur le trottoir, juste à côté de son étui vide et commença son set, quelques chansons pour gagner sa vie.

Malgré ses 20 ans, elle avait une très grande maturité et certains pourraient dire que c’était dangereux pour une jeune fille seule de rester ainsi dans la rue toute la journée mais elle n’était pas du genre à renoncer, à se défiler devant l’adversité. D’ailleurs, ça lui avait plutôt bien réussi car, jusqu’à maintenant, elle n’avait jamais eu de problèmes, personne n’était venu l’agresser ou la racketter.

Elle jouait sans interruption dans un registre Folk mais aussi Blues. Il y avait les inévitables reprises de Bob Dylan et de Joan Baez mais aussi de Crosby, Stills, Nash & Young, des chansons de Muddy Waters et B.B. King ainsi que certaines chansons douces du King Elvis Presley comme « Love Me Tender ». Ce n’était pas très difficile à jouer à la guitare mais  c’était un classique qui faisait toujours son petit effet auprès des romantiques et des personnes de plus de quarante ans.

La matinée avait été payante. Elle avait même eu une bande de cinq jeunes gens qui s’était arrêté devant elle pendant plus d’une demi-heure. L’une des adolescentes avait même demandé à Margot de chanter et jouer « Hallelujah » de Leonard Cohen, magnifiquement reprise par Jeff Buckley, un jeune artiste justement mort à Memphis, noyé dans le Mississippi en 1997. Elle en avait fait une énième reprise dictée par toute la sensibilité qu’elle avait dans le cœur et par son expérience de chanteuse de rue, toute en douceur et pleine de chaleur humaine.

Now I've heard there was a secret chord
J'ai entendu dire qu'il y avait un accord secret
That David played, and it pleased the Lord
Que David* jouait et qui plaisait au Seigneur
But you don't really care for music, do you ?
Mais tu ne t'intéresses pas vraiment à la musique, n'est-ce pas
It goes like this
Ça faisait comme ça,
The fourth, the fifth

La quarte, la quinte
The minor fall, the major lift
L'accord mineur tombe et le majeur monte
The baffled king composing Hallelujah
Le roi perplexe composant hallelujah

Hallelujah...
Hallelujah...

Tout le groupe en avait pleuré, même les garçons. Ils lui avaient donné toute la monnaie qu’ils avaient dans leurs poches ce jour là. Vers midi, la jeune musicienne s’était levée, elle avait rassemblé la récolte de la matinée et avait remis sa guitare dans son étui puis avait été au bout de la rue pour commander son habituel hot-dog à Reggie, le jeune afro-américain qui la nourrissait tous les jours. Trente minutes plus tard elle retrouva sa place, assise sur le trottoir avec sa guitare sur la cuisse. Elle chanta quelques chansons et vers 14h, un vieil homme s’arrêta devant elle. Il avait un complet vert foncé usé et élimé, des longs cheveux blancs et une barbe de père-noël. Il cachait son regard derrière une paire de lunette noire, des ray-bans. Il la regardait et elle était la seule chose à apparaitre en couleur autour de lui, car il s’agissait bien du mutant mangeur de foie que recherchaient les enquêteurs du FBI. Il avait une allure totalement différente que lorsqu’il faisait du jogging sur les collines d’Hollywood. Là-bas, il avait l’air en pleine forme physique, alors que là, à Memphis, il semblait au crépuscule de sa vie, il boitillait même et personne n’aurait pu imaginer qu’il faisait semblant, que ce vieillard n’en était pas réellement un.


Non loin de l'Auto-Zone Park, dans la petite chambrée allouée par une association locale et qui lui servait de domicile, le corps sans vie de Margot Chikasaw, étendu sur son lit, était pris en photo par les agents du CSI de Memphis. Les officiers Della Parker et Jarod Evans regardaient le corps exsangue de la jeune femme et dont le foie avait été prélevé à mains nues.

-Tu as déjà vu ça, toi, Jarod ? Demanda Della à son partenaire.

L’officier Evans, un homme grand, brun aux cheveux courts et au regard noir mais presque enfantin était révulsé.

-Non !

Puis il y eu un silence pesant.

-On attrapera le monstre qui a fait ça ! Ajouta-t-il.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:23

Chapitre 9 « Frank Black »





Mercredi 22 Avril 2015
11h10


Pour la première fois depuis plus de quinze ans, il repassait le seuil du J Edgar Hoover Building à Washington DC. Un lieu où il était demeuré une légende pour tous les profilers et pour beaucoup d’enquêteurs. Il avait travaillé au siège du FBI durant plus de dix ans, jusqu’à la deuxième moitié des années 80. Il avait décidé de prendre une retraite anticipée à la suite du stress provoqué par son métier et ses visions cauchemardesques. Mais la dépression n’était pas la seule raison dans sa décision de raccrocher. Il était devenu père d’une petite Jordan et voulait plus que tout la protéger. Mais un groupe de consultants, presque tous anciens membres du Bureau, dont certaines vieilles connaissances comme Mike Atkins ou Ardis Cohen, l’avaient recruté pour que son don les aide à résoudre des affaires toutes plus glauques et complexes les unes que les autres. Il avait accepté mais sa famille commençait à être harcelée par un mystérieux homme qui lui envoyait des polaroids de sa femme Catherine accompagnant Jordan à l’école etc.

Ensemble, ils avaient pris la décision de déménager loin de la capitale fédérale, à Seattle, la ville natale de Frank, mais l’homme au polaroid les avait suivis à l’autre bout des Etats-Unis. Et son monde s’était écroulé quand il comprit que le groupe connaissait l’identité de cet homme depuis plusieurs mois. Il s’était sentit trahi mais ne fut pas au bout de ses surprises : le groupe Millennium était en fait une secte Apocalyptique.

Ses cheveux avaient blanchi, comme après la mort de sa femme Catherine, à cause du virus mortel rependu par des extrémistes du groupe Millennium, sauf que là, c’était l’âge et les années qui avaient provoqué cette canitie. Il avait toujours ce visage buriné et ce regard aussi intense que profond.

En repassant les portes du bâtiment, il eu un petit pincement au cœur causé par un soupçon de nostalgie.
Les agents spéciaux Black et Wright, accompagnés par leurs consultants Mulder et Scully l’attendaient comme le Messie.

Jordan Black les avait prévenu très peu de temps avant son arrivée qu’elle avait fait appelle à lui. Plus il approchait et moins elle pouvait se retenir de lui sauter dans les bras. Ce qu’elle fit dès qu’il fut à quelques mètres d’elle. Ce geste n’était pas très protocolaire mais elle s’en moquait, même si d’habitude elle respectait le règlement à la lettre : son père était sa seule faiblesse et c’était réciproque.

-Papa !
-Jordan !

Une longue étreinte s’en suivi.

Les anciens agents Fox Mulder et Dana Scully les regardaient s’embrasser avec une certaine envie, surtout Scully. Elle aussi rêvait de ce moment, celui où elle pourrait enfin étreindre son fils William.

-Bon retour chez vous Frank !

Frank Black se retourna alors vers l’homme qui avait été comme lui, un profileur renommé.

-Merci Mulder.

Puis il se tourna vers la docteur en médecine.

-Docteur Scully !
-La dernière fois qu’on s’est vu c’était juste avant l’an 2000.
-Oui. Le temps file plus vite qu’on ne le voudrait. C’est aussi la dernière fois que j’ai foulé ce sol.
-Content de vous rencontrer enfin, Frank. Jordan parle de vous sans arrêt.
-Merci agent Wright. Elle me parle aussi très souvent de vous.
Le partenaire de Jordan était loin de se douter d’une telle chose.
-Je suis venu parce que ma fille m’a appelé pour me parler de vos difficultés dans une enquête, à cause de cet homme, ce « Caméléon ».
-Oui ! Répliqua l’agent Wright. C’est un mutant qui tue et dévore le foie de ses victimes. Mais contrairement à ses congénères, c’est un routard du crime, il tue sur l’ensemble du territoire et mise à part le fait qu’il s’en prend à des jeunes filles uniquement, on ne possède aucune piste, rien. J’ai fait des recherches poussées sur lui en me renseignant sur le médecin qui lui a fait subir cette mutation mais je n’ai rien trouvé. C’est un fantôme.

Frank Black regarda alors ses interlocuteurs avec ses yeux perçants.

-J’ai une très bonne nouvelle pour vous. Je suis entré dans sa tête et je crois que je sais comment on peut l’avoir. Mais je ne vous cache pas que me replonger dans la tête d’un monstre comme lui m’a causé quelques nuits blanches. Je le fait uniquement pour Jordan car c’est quelque chose qui m’a hanté durant de nombreuses années et je n’ai plus envie de vivre ça de nouveau.

-Merci papa !

Jordan Black ne savait que dire d’autre. Son père était vraiment exceptionnel, dans tous les sens du terme.

-Elle m’a dit que vous avez réussi à arrêté Barbara Dickerson, une autre mutante similaire, parce qu’elle a fait une erreur. Mais cet homme ne commet pas d’erreur. Il est comme le courant et il est vraiment très intelligent. Il devient véritablement une autre personne à chacun de ses crimes et c’est pour ça qu’il semble inarrêtable. Les personnages qu’il se créé, ce n’est pas qu’un déguisement, c’est beaucoup plus que cela et il est devenu un maitre dans ce domaine. Pourtant j’ai réussi à pénétrer son esprit grâce à toutes les photos des scènes de crimes que m’a fait parvenir Jordan.

Darren Wright était très étonné de cela car Frank Black n’était pas officiellement consultant du Bureau sur cette affaire et sa fille n’avait pas le droit de lui fournir des éléments d’enquêtes. Mais il comprit que c’était là une situation exceptionnelle et il ne protesta pas.

-Alors Frank, comment fait-on pour le coincer ? Demanda Fox Mulder.
-On anticipe ! On le devance !
-Et comment on procède ? Demanda Scully qui n’avait rien perdu de son légendaire scepticisme.
-En suivant mes directives. Il a tué Wendy Shoonmaker à Milwaukee dans le Wisconsin, puis Lucia Santa Cruz à Tallahassee en Floride, Leslie Martin à Hollywood et Margot Chikasaw à Memphis dans le Tennessee. Quatre jeunes filles, quatre victimes. Je ne connais pas le nom de la cinquième mais je peux vous dire que sa prochaine cible se trouve à Phoenix, en Arizona.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:24

Chapitre 10 « Phoenix »







Pueblo Grande Museum and Cultural Park -Phoenix-Arizona
Jeudi 23 Avril 2015-14h25

-Comment vous saviez, Frank ?

Fox Mulder était halluciné par les pouvoirs de Frank Black car pour lui, cela s’apparentait presque à de la divination, pas à de la simple expérience de profiler. Il avait pourtant une solide expérience des profiles et certaines déductions pouvaient parfois passer pour de la sorcellerie auprès de personnes qui ne connaissaient pas les techniques des profilers du FBI, mais là, il était sûr qu’il s’agissait d’autre chose, des vrais pouvoirs, comme ceux dont avaient hérité Jordan et comme ceux de son fils William et qui avaient permis à l’adolescent de ressusciter plusieurs dizaines de personnes en même temps après l’assaut de la Secte de Dothan.

Tous les cinq surplombaient le corps sans vie de Marilyn Lloyd. Elle avait été déposée au beau milieu du site archéologique. Un lieu historique vieux de 1500 ans construit par les indiens Hohokam. « Hohokam », n’était pas leur vrai nom, c’était un mot choisi par les Pimas, leurs descendants pour désigner « Ceux qui ont disparu », le même genre d’histoire que pour les Anasazi qui n’étaient appelé ainsi que par les Navajo car cela signifiait dans leur langue « Ceux d’outre-tombe ».

-Moi, ce qui me pose problème, c’est comment il a pu commettre un meurtre aussi sauvage ici, au beau milieu d’un site touristique ?

Frank Black n’avait pas répondu à la question de Mulder mais répondit aux interrogations de Darren Wright.

-Je suppose qu’il a payé sa place et qu’il s’est caché dans un petit réduit comme il en a la faculté, jusqu’à la fermeture du site aux touristes. La victime était étudiante en archéologie et elle était guide ici, pour payer ses études. Il l’a, très certainement, repéré au court de la journée puis il a attendu qu’elle soit seule et isolée.
-Mais comment vous avez su que son prochain meurtre aurait lieu à Phoenix ?

L’ancien agent Mulder venait de reposer la même question pour la deuxième fois, il avait bien l’intention d’obtenir une réponse. Et cette fois, Frank Black consentit à y répondre.

-Je l’ai vu dans ma tête, j’ai vu son intérêt pour cette ville.
-Cette fille était vraiment belle ! Remarqua Jordan Black.

Les trois autres enquêteurs approuvaient ces dires mais restaient silencieux, observant toujours le corps sans vie de la jeune fille. Elle était blonde aux cheveux longs et âgée de 22 ans. Elle portait une paire de Nike blanches salies par la terre et la poussière du Pueblo, un jean coupé aux genoux pour en faire un bermuda, une chemise à carreaux et une brassière blanche devenue rouge à cause du sang. Elle avait le teint hâlé par le soleil et sa casquette avait glissée à quelques centimètres de sa chevelure qui sur le sol jaune et sableux faisait presque « ton sur ton ». A Memphis, Margot Chikasaw ressemblait à une ombre mais à Phoenix, sous ce soleil éclatant, près de ces maisons typiques, en terre jaune et sur ce sol désertique, Marilyn Lloyd était presque invisible. On aurait dit que des vêtements avaient été jetés par terre. Marilyn était une Texane et sa famille venait de Houston. Ils étaient arrivés à Phoenix sept ans auparavant. Dans son état natal, c’était une élève moyenne mais dès qu’elle arriva en Arizona, elle se passionna pour l’histoire de cette région, les indiens et leur mode de vie. Ses parents furent surpris de sa volonté nouvelle d’être archéologue, elle qui n’avait jusqu’ici qu’un seul vœu, rejoindre les cheerleaders de son lycée. C’était un changement de cap aussi radical qu’inattendu mais ses parents ne s’y opposèrent pas, car elle semblait sincère dans sa démarche. La vie des Hohokams semblait véritablement la passionner.

-Mon Dieu ! Exprima soudain Scully.
-Nous aurons cet homme, docteur Scully, la rassura Frank.
-Comment ? Coupa Mulder.

Pour une fois c’était lui le sceptique du duo.

-Il a raison ! Coupa Wright. J’ai cherché des informations sur le docteur Howard et j’ai trouvé quelques trucs. J’ai aussi vu mentionné les noms de Tooms et Dickerson, entre autre mais concernant le patient dans la troisième tranche d’âge, celle des quarante ans, tout avait disparu. Je suis sûr que quelqu’un à tout effacé, censuré et je ne serais pas étonné que ce soit lui. A moins qu’il soit protégé par quelqu’un d’autre, mais dans ce cas là, sa 6eme victime est déjà morte.

-Rassurez-vous, il agit seul. Dit Frank Black. Il est seul mais il n’en est pas moins dangereux. Et puis sa science du déguisement en fait un adversaire très compliqué à appréhender.
-Alors qu’est ce que tu proposes, papa ? Demanda Jordan.

Frank Black plongea ses yeux dans ceux de sa fille, intensément.

-Il faut qu’on soit sur les lieux de son prochain crime avant lui.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:25

Chapitre 11 « Anticipation »






16h05

-Qu’est-ce que vous voulez dire par là, Frank ? Demanda Darren Wright.
-Il faut qu’on le devance dans ses décisions ou, au pire, qu’on les connaisse, pour pouvoir contrecarrer ses projets. C’est la seule façon d’arrêter cet homme.
-Tu les as vus, ses projets ? Demanda Jordan à son père. Moi je suis dans le brouillard dans cette affaire, je n’arrive pas à entrer dans sa tête et je ne sais pas du tout pourquoi.
-Crois-moi, c’est beaucoup mieux ainsi. Moi j’y suis dans son esprit et c’est vraiment un cauchemar. C’est un psychopathe de la pire espèce, comme j’en ai rarement rencontré.
-Tu penses qu’il peut être un démon ?
-J’ai pensé à cette éventualité, mais non et c’est bien pire car ce meurtrier et réellement un homme, ce qui le rend encore plus monstrueux.
-Et qu’est ce que vous avez vu, quand vous étiez dans sa tête ? Demanda Mulder.
-Des cartes ! Il regardait des cartes des Etats-Unis.
-Qu’est-ce qu’il faisait avec ces cartes ? Voulu savoir à son tour le docteur Scully.
-Il était entrain d’entourer des villes avec un feutre rouge, il y mettait des numéros justes à côté. Milwaukee portait le numéro 1, Tallahassee le numéro 2, Hollywood un 3, Memphis un 4 et c’est Phoenix qui portait le numéro 5.
Scully se tourna alors vers lui.
-Et vous avez vu la ville qui porte le numéro 6 ?
-Oui !
-Laquelle est-ce ?
-Washington DC.
-Il va venir dans la capitale pour commettre son dernier meurtre ?
-Oui, Mulder.
-Il faut retourner là-bas au plus vite ! Lança Jordan.
-Et une fois à DC, comment on le retrouve ?
-On retourne dans sa tête, agent Wright ! Répondit Frank.
-Vous êtes sûr que vous allez pouvoir ?
-Ne vous en faites pas pour moi.
-Une fois dans son esprit, qu’est ce que vous allez cibler comme genre d’éléments ?
-Tous ses faits et gestes.

Jordan Black suivait l’échange entre Mulder et son père en balançant la tête de droite à gauche comme on suit un match de tennis. Elle restait relativement silencieuse comparée aux autres et commençait sérieusement à regretter d’avoir embarqué son père dans cette affaire. Hélas, elle n’avait pas eu le choix. Elle savait que lui seul avait les pouvoirs nécessaires pour arrêter cet homme.

-Vous avez déjà vu quelque chose qui pourrait nous servir ?
-Oui. Il procède toujours de la même manière. Et c’est grâce à cela qu’on va le coincer. Il a beau changer de ville et d’apparence, il ne varie pas de technique dans son choix de la victime.
-Comment ça ? Demanda Dana Scully.
-Il utilise la technique dite de « l’entonnoir ». D’abord il cible une ville et il fait quelques recherches sur ses spécificités. Cette approche lui est grandement facilitée par internet. Je ne sais pas si il procédait ainsi lors de ses précédents réveils mais une chose est sûr, il n’a jamais été aussi efficace et rapide qu’en 2015, à l’ère du tout numérique.
-Et quand il a fini ses recherches sur les particularités de la ville qu’il a ciblé, il s’y rend, n’est-ce pas ?
-Exact, agent Wright.
-Et qu’est ce qu’il fait ? Il tue quelqu’un au hasard ? Demanda Fox Mulder.
-Non, pas du tout. Il attend. Il déambule. Il traque ! Il prend possession des lieux comme un chasseur. Il se fond dans le paysage, il devient invisible. J’ai étudié les dossiers des meurtres. Pour l’assassinat de Milwaukee, il s’agissait d’une adolescente ordinaire, il est donc très certainement devenu un ramasseur de feuilles ou quelque chose comme ça. Il fallait juste qu’il passe inaperçu. A Tallahassee, par contre, Lucia Santa Cruz appartenait à une famille aisée. Pour l’approcher sans que la communauté se méfie, il est peut-être devenu nettoyeur de piscine ou jardinier. Pour la plupart des riches, le personnel, fait presque partie du mobilier et cela l’arrange bien. A Hollywood, la colocataire de la victime a déclaré qu’elles faisaient très souvent du jogging dans les collines. Il est très certainement devenu joggeur car c’est un endroit anonyme. Certains lieux sont très fréquentés par les sportifs tandis que d’autres sont parfaitement déserts. Il a dû les repérer et l’une des deux est apparue en couleur dans son champ de vision devenu noir et blanc. A partir de ce moment là, plus moyen de faire machine arrière : c’était elle, ses gênes l’avaient choisi. A Memphis, Margot Chikasaw était musicienne de rue, il est devenu un simple passant, un quidam et quand il eu la certitude qu’elle serait sa prochaine victime, il l’a suivit jusqu’à son foyer et s’est glissé dans sa chambre. Pour Phoenix, c’est un peut différent. Il est allé au Pueblo Grande comme un touriste et il s’est laissé enfermer sur le site, certainement en se cachant dans un recoin comme il en a le pouvoir, puis il a tué Marilyn Lloyd.
-On ne sait donc pas si il choisi ses victimes en amont ou si il procède à  la dernière minute de manière spontanée. Fit remarquer Scully.
-Le problème c’est qu’il fait parfois l’un et parfois l’autre. Il faut donc qu’on le force, sans qu’il ne s’en rende compte, à choisir quelqu’un en particulier.
-Et comment vous comptez faire ça ? Demanda Wright.
-Avec un peu de suggestion. On sait où il sera et j’ai accès à son esprit. S’il porte un intérêt tout particulier à un site précis, je le saurais immédiatement. S’il fixe le Smithsonian ou même le siège du FBI, nous saurons que c’est là que se trouve sa prochaine victime.
-Et quand on connait le lieu, qu’est ce qu’on fait ? Voulu savoir Scully.
-On lui fait croire qu’il a choisi une jeune fille que nous aurons en réalité choisie pour lui.
-Vous voulez utiliser la technique de l’appât avec ce malade ? S’insurgea l’agent Wright.
-C’est la seul solution.
-Et qui va mettre sa vie en danger pour coincer ce salopard ?
Jordan Black les écoutait et sortit soudain de son silence.
-Moi ! Je vais le faire.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:26


Chapitre 12 « L’Appât »






Samedi 25 Avril 2015
17h30

-C’est une très mauvaise idée ! Fit remarquer Darren Wright qui s’inquiétait énormément pour sa partenaire.
-Du calme, agent Wright. C’était logique que ce soit moi. Je suis une jeune femme, j’ai moins de 25 ans, pile poil la cible. En plus je suis agent fédérale, je suis entrainée, je suis armée, j’ai un micro et une oreillette, et puis vous me surveillez avec tout un tas de caméras dissimulées absolument partout.
Wright, Scully, Mulder et Frank Black la surveillaient depuis un van noir aux vitres fumées. Ils fixaient les écrans pour apercevoir le moindre individu suspect.
-Je reste persuadé qu’on aurait dû cerner le site avec une trentaine d’agents fédéraux ! Pesta Wright.
-Il les aurait sentit tout de suite ! Répliqua Mulder. Il aurait vu le piège à 10 kilomètres. Non, les agents sont bien où ils sont, autour de la souricière.
-Tu es sûr que tu l’as vu cibler le Lincoln Memorial, papa ? Demanda soudain Jordan Black dans le petit micro qui était caché dans son corsage.
-Oui, ma chérie. Il est repassé plusieurs fois devant le bâtiment ce matin et c’est celui qui a le plus retenu son attention. Je suis sûr qu’il a l’intention de trouver sa dernière victime ici.
-Il s’est soudainement pris d’intérêt pour les sites touristiques ! Remarqua Mulder. Après le Pueblo Grande de Phoenix, le Lincoln Memorial de DC.
-Ce sont des endroits où il y a de nombreuses jeunes filles. La majorité des étudiants en histoire de l’art, en archéologie ou en histoire sont des filles. L’immense majorité, même.
-Merci pour cette précision, Scully.
-Dans ce genre de lieu, il se sent comme un pécheur dans un océan de poissons. Il n’a qu’à choisir ! Dit Wright.
-A moi de lui faire choisir la bonne personne, c'est-à-dire moi ! Coupa Jordan, qui entendait toute leur conversation dans son oreillette.
-Courage, ma chérie ! Lui dit son père.
-T’inquiète pap’s. J’en ai vu d’autres.
-Mais comment on va faire pour le repérer parmi toute cette foule ? Se demanda Scully.
-Ne vous inquiétez pas pour ça.

Soudain le visage de Frank Black se crispa.

-Il arrive.

Les autres l’imitèrent sans le vouloir.

-Où ça ? Demanda Wright.
-Je crois qu’il arrive par le sud.
-Restez où vous êtes, Jordan.
-OK ! Je suis en haut des marches, comme ça, quand il les montera, je le surplomberais et il ne pourra voir que moi. Le piège va se refermer sur lui sans qu’il comprenne quoi que ce soit !
-Faites quand même attention Jordan. Lui suggéra Mulder. Il attaquera au moment où vous vous y attendrez le moins.
-Merci Mulder. N’ayez crainte, je serais sur mes gardes.
-Il s’approche, il est en bas des marches.

La voix de Frank était sèche. Il avait peur pour sa fille et ne pouvait pas le cacher. L’agent Wright aussi était inquiet pour sa partenaire.

-Il monte ! Précisa Frank.  Il continu de monter ! Tu devrais le voir bientôt.
-Reçu !

Jordan faisait les cent pas au sommet des marches du Lincoln Memorial. Elle regardait vers l’escalier l’air de rien, presque comme une touriste admirant la vue ; elle était décidément une excellente comédienne.

En la voyant faire, Mulder se dit qu’elle était le meilleur choix par cette mission.

Soudain, Frank Hurla dans le micro.

-Il est là, à dix heures.

Jordan tourna la tête, discrètement. Elle vit un homme aux cheveux courts et en costume cravate. Son apparence était encore une fois bien différente du joggeur gay d’Hollywood Hills et du vieillard boitillant de Memphis. Cette fois, il faisait particulièrement soigné mais dans le genre homme d’affaires. Il était brun avec une raie sur le côté et du gel.

-Je l’ai !

Elle se tourna une nouvelle fois pour dissimuler le fait qu’elle parlait à son équipe dans un micro caché sur elle.

-Maintenant, il faut qu’il me remarque ! J’y vais.

Et elle s’exécuta. L’agent Wright n’avait jamais été aussi inquiet. Frank aussi.

-Elle a du cran ! Fit remarquer Scully.
-Elle me rappelle toi quand tu étais jeune ! Lui dit Mulder.

Elle le regarda avec des gros yeux qui signifiaient « Retires tout de suite le : quand tu étais jeune ! »

Il fit une grimace comme pour s’excuser de son manque de tact.

Jordan se précipita vers le mutant et le bouscula. Quand leurs regards se croisèrent, elle réussit enfin à pénétrer son esprit. Ce qu’elle vit l’horrifia au plus haut point. Elle le revit pénétrer dans la chambre de Wendy Shoonmaker par une toute petite ouverture laissée au bas de la fenêtre guillotine de l’adolescente. Il avait escaladé la façade exactement comme Eugène Tooms l’avait fait quand il était passé par la cheminée d’une de ses victimes. Elle le vit aussi passer par les tuyaux de climatisation de la villa des Santa Cruz. Elle comprit comment il avait réussi à tuer Leslie Martin à Hollywood, en attendant patiemment que sa colocataire sorte et en entrant par la ventilation. A Memphis, pour Margot Chikasaw, il était aussi entré par la fenêtre, comme pour Wendy Shoonmaker. Et au Pueblo Grande de Phoenix il s’était caché dans une poubelle en attendant la fermeture du site.

La jeune agent fut révulsée mais il ne fallait pas qu’il le voit, elle devait rester impassible et même plus. Si elle voulait qu’il la cible, elle devait être remarquée par lui. Elle avait choisi la technique du flirt. Après l’avoir bousculer, elle lui toucha l’épaule et le caressa légèrement.

-Oh excusez-moi ! Je suis confuse, je ne vous avais pas vu ! Je suis vraiment désolée.
-Ce n’est rien ! Dit-il pour la rassurer.
-Encore une fois, je suis vraiment désolé.

Elle le regarda droit dans les yeux et fit volte face pour descendre les escaliers en vitesse, comme si cet homme faisait déjà parti de son passé.

-Alors ? Demanda-t-elle à son père dans son oreillette.
-Attends ! Répondit-il.

Le caméléon était toujours face au Lincoln Memorial et grimpa les deux marches qu’il lui restait à gravir. Mais tout à coup, il se retourna, exactement comme aux Hollywood Hills. Il regarda la jeune femme, et tout particulièrement sa chevelure brune et bouclée qui flottait au vent tandis qu’elle descendait les marches quatre à quatre.
Tout à coup, Frank le vit distinctement, il était dans sa tête, il voyait à travers ses yeux et sa fille était dans son champ de vision. Devant lui, elle était la seule personne à apparaitre en couleur et non en noir et blanc.
Bien que terrifié pour sa fille chérie, Frank laissa tout de même échapper un petit sourire de satisfaction.

-C’est bon ! On le tient.


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Message  Humbug Mar 3 Nov 2015 - 18:26


Chapitre 13 « Ils ne sont plus que Deux »






19h13

-Il me suit toujours ? Demanda Jordan.
-Oui ! Reste calme, surtout. Lui dit son père.
-Il est à bonne distance mais il vous a toujours en ligne de mire. Ajouta Scully.
-Ne le semez pas surtout ! Lui conseilla Mulder.
-Il n’y a que moi qui trouve ce plan très dangereux ? Ne pu s’empêcher d’avouer l’agent Wright.
-Non ! Répondit Frank. Mais c’est la seule solution, sinon, nous aurons fait autrement. Mais si nous ne lui avions pas fourni d’appât, il aurait tué sa sixième victime et aurait hiberné à nouveau pour une trentaine d’années.
-Je sais, je sais, mais c’est quand même sacrément risqué !
-On le sait agent Wright ! Dit Mulder. Mais si on s’en tient au plan, tout se passera bien.

Jordan continuait de marcher, à pas soutenu, tout en faisant bien attention de ne pas le perdre. Il fallait qu’il la suive jusqu’au bout, jusqu’à ce que le piège se referme sur lui.

Elle allait au Nord en remontant la 23eme Rue. Elle se dirigeait vers Foggy Bottom, un quartier qui se trouvait à l’Est du centre ville. Soudain, elle pénétra dans un petit immeuble à deux étages. Le tueur la regarda ouvrir sa boite aux lettres et prendre son courrier. Il s’avança dans le couloir et ouvrit la porte de l’appartement 17. Elle posa ses clés dans une petite coupelle.

-Il est toujours là ? Demanda-elle à ses acolytes.
-Oui ! Il est là !

Son père était de plus en plus crispé. Le moment de vérité approchait à grands pas.

Elle alla dans la salle de bain et fit couler de l’eau dans la baignoire après avoir mis le bouchon. De tout façon, il fallait qu’elle fasse comme si de rien n’était, alors autant se faire couler un bain. Elle enleva sa veste et la mis sur un cintre dans le placard de l’entrée. Elle alluma la tv, juste pour avoir un fond sonore et retourna dans la salle de bains. Elle se regardait dans la glace de la petite pièce carrelée et se démaquillait. D’habitude, elle ne se maquillait presque pas, mais là, cela faisait partie de sa couverture.

Tout à coup, le monstre passa à l’attaque. Cette fois il était passé par la grille qui se trouvait juste en dessous du lavabo.

Cela rappela un très mauvais souvenir à Scully car c’était exactement par cet endroit qu’était passé Tooms pour l’agresser chez elle lors de leur première confrontation. Un détail changeait cependant. Cet appartement n’était pas le véritable domicile de l’agent Black. C’était une souricière pour attraper le caméléon et tout le secteur étaient cerné par des caméras de surveillances et des agents du FBI en civil. Le monstre avait mordu à l’hameçon. La camionnette où se trouvaient Frank, Wright, Mulder et Scully était garée juste derrière.

Le caméléon avait agrippé la jambe gauche de Jordan avec sa main droite et la grille avait volée jusque dans la baignoire, où l’eau continuait toujours de s’écouler de manière régulière. La jeune agent tomba sur le sol froid et failli s’assommer. Il la chevauchait et commença à lui arracher son corsage. Mais elle replia sa jambe pour s’emparer du petit pistolet qu’elle avait dissimulé à sa cheville. Il se tourna et vit la manœuvre. Quelque chose n’allait pas.

Pourquoi cette jeune femme était armée ? Il lui mit un puissant coup de poing et pris son poignet pour lui faire lâcher son arme. Il frappa plusieurs fois la main de Jordan sur le sol et les chocs successifs finirent par lui faire lâcher son pistolet. Le tueur s’en empara et il l’a jeta également dans la baignoire. Elle était à sa merci. Il pu enfin lui dégrafer complètement son corsage et aperçu son soutien-gorge blanc. Il vit aussi le micro et compris que c’était un piège. Mais il ne pouvait pas faire demi-tour et s’enfuir, c’était un animal sauvage et il devait aller au bout, il était en plein processus et Jordan apparaissait toujours en couleur au milieu du noir et blanc. Sa sixième victime, c’était elle ! Les yeux du tueur étaient comme deux disques jaunes et luminescents.

Mais soudain, un grand bruit fracassant se fit entendre. L’agent Wright venait d’enfoncer la porte de la salle de bain à grand coup de pied. Il pointait son arme de service vers le mutant et se dernier le regarda. Il avait les yeux dorés et brillants. Son regard était celui d’un prédateur sans pitié. Il affichait une grimace de haine. Darren Wright regarda sa partenaire, couchée sur le dos et ce monstre à califourchon sur elle. Il décida d’agir. Il tira encore et encore sur l’assaillant. Il vida son chargeur sur le mutant.

Ce dernier s’écroula et roula sur le côté, laissant enfin Jordan Black respirer. Son partenaire se précipita vers elle.

-Black, ça va ?

Frank entra à son tour dans la pièce.

-Jordan !!!

Tous les deux étaient à ses côtés lorsque Mulder et Scully entrèrent à leur tour. Jordan ouvrit les yeux.

-Ca va ma chérie ? Demanda son père.
-Oui.

Elle n’en menait pas large, heureusement que son partenaire était là car il venait de lui sauver la vie.

Le regard de Scully et Mulder se tourna alors instinctivement vers le mutant caméléon.

Il gisait là, sans vie.


Quelques jours plus tard, les anciens agents se rendirent au siège du FBI. Ils toquèrent à la porte du service des affaires non-classées.

-Entrez !

Les agents Black et Wright étaient là, derrière leur bureau respectif.

-Ca va mieux, agent Black ? Demanda Mulder.
-Oui, dit elle avec un léger sourire. Et c’est grâce à mon partenaire.

Darren Wright lui sourit. Il était heureux de l’avoir sauvé.

-Vous avez réussi à déterminer qui était cet homme ? Voulu savoir le docteur Scully.
-Les empreintes n’ont rien donné ! Répondit Wright. Cet homme est inconnu au bataillon et c’est la première fois que je vois ça.
-Et pour sa mutation ?
-Je prélevé tout un tas d’échantillons et je compte en savoir plus sur le processus médical qui l’a mené à devenir un animal. Je vais étudier son ADN.
-Ce qui est bien, fit remarquer Mulder, c’est qu’avant que l’un des deux autres mutants qu’il reste ne repasse à l’attaque, vous disposez encore de quelques années.
-Oui !  Et heureusement, fit Jordan.
-Au fait, où est Frank ? Demanda Scully.
-Il est retourné chez lui, à Tacoma. Et il m’a chargé de vous dire qu’il aimerait qu’une telle situation ne se reproduise pas de si tôt.

Mulder et Scully sourirent.

-On le comprend, répliqua l’ancien profiler.
-Bon maintenant, on va pouvoir se remettre à la recherche de vôtre fils !
-Oui, à moins qu’une nouvelle affaire non-classé nous tombe dessus ! Lança Mulder.

Les anciens agents Mulder et Scully se jetèrent un regard complice. Ils faisaient à nouveau partie des X-Files, pour de bon. Pourtant ils n’étaient là que pour une seule raison et désespéraient de ne pas encore avoir de réponse concernant leur fils William. Mais, tout à coup, quelqu’un frappa à la porte et entra. C’était un jeune agent qu’ils avaient déjà croisé. Les quatre enquêteurs se tournèrent vers l’entrée de la pièce.

-Excusez-moi de vous déranger. Il y a un jeune homme dans le hall et il voudrait voir Mulder et Scully. Il dit qu’il est leur fils !


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