Indélicatesse
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Indélicatesse
Titre : Indélicatesse
Auteur : MIC
Classification : tout public - G
Disclaimer : Les personnages de Mulder et Scully ne m’appartiennent pas. Ces personnages ainsi que la série sont la propriété de Chris Carter et de la Ten Thirteen Productions.
Résumé : les femmes sont prêtes à tout pour évincer une concurrente mais les hommes aussi. Mulder invente une histoire afin de faire fuir un prétendant de Scully.
Mulder et Scully avaient travaillé pendant plus trois semaines avec l’agent Foster sur un meurtrier qui se disait être la réincarnation du christ.
Pendant toute l’enquête, l’agent James Foster avait tenté un rapprochement auprès de Dana. Il lui avait montré à quel point elle lui plaisait et cela n’était pas passé inaperçu auprès de nos deux agents.
Alors que l’enquête était close après l’arrestation du criminel, Mulder se trouvait à son bureau à écrire son rapport lorsqu’il fut interrompu par la visite de l’agent Foster.
Foster : « Bonjour, Agent Mulder »
Mulder : « Foster ?! C’est plutôt rare de voir d’autres agents trainer ici dans les sous sols du FBI» dit-il froidement.
Dès la première seconde, il n’avait pas du tout accroché avec ce jeune agent qui représentait pour lui tout ce qu’il détestait chez un fonctionnaire du FBI. Il le trouvait trop lisse, allant toujours dans le sens de sa hiérarchie, faisant du zèle auprès de ses supérieurs. Il n’avait pas du tout aimé travailler avec lui. De plus, il n’avait été d’aucune utilité à l’enquête sauf à jouer au prince charmant avec Scully. Il en avait d’ailleurs le physique semblable à ceux qu’on voit dans les contes de fées : il était blond, yeux bleus, toujours souriant afin de montrer ses dents bien blanches qu’on croirait sortis d’une publicité pour dentifrice. Il avait passé son temps à acquiescer le moindre mot de Scully, à l’inviter à boire un café, à vouloir la raccompagner chez elle, à s’inquiéter si elle avait bien déjeuné. Au bout de quelques jours, sa conduite agaçait tellement Mulder qu’il l’avait baptisé Médor tant que son comportement ressemblait à celui d’un petit toutou suivant sa maîtresse. A la fin de son enquête, il avait espéré ne plus jamais le revoir et aujourd’hui, il se trouvait là devant lui s’installant sur la chaise face à son bureau.
Foster : « En fait, je cherchais… » dit-il en bégayant. Fox hésita entre venir à son secours ou le laisser se dépatouiller tout seul mais il choisit la première option.
Mulder : « Vous cherchiez l’agent Scully, n’est ce pas ? »
Foster : « Oui »
Mulder : « Elle s’est absentée du bureau pour aller à Quantico »
Foster : « Vous savez si elle sera de retour dans la journée ? »
Mulder : « Aucune idée »
Foster : « Est-ce que je peux vous poser une question sur l’agent Scully ? »
Mulder : « Je ne vous garantie pas d’y répondre mais je vous écoute ». Il n’avait pas encore terminé sa phrase qu’il regrettait déjà ces mots. Et pour cause, il n’avait qu’une seule envie, c’était de le voir partir et au lieu de ça il avait entamé une conversation.
Foster : « Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais l’agent Dana ne me laisse pas indifférent et pendant ces trois semaines j’ai tenté à plusieurs reprises de le lui faire comprendre mais elle a semblé insensible… »
Mulder : « A votre charme ? » dit-il à l’interrompant
Foster : « Oui, vous avez tout compris » lui dit-il en souriant et un peu gêné aussi par son aveu.
Mulder allait lui dire qu’il ne pouvait pas l’aider concernant les sentiments et surtout la vie amoureuse de sa collègue lorsqu’une idée lui vint en tête afin d’évincer ce prétendant.
Mulder : « Vous n’êtes pas du tout son style »
Foster : « Vous voulez me dire que vous et l’agent Scully ? »
Mulder : « Non pas du tout mais comment vous dire cela. En fait, Scully et moi chassons le même gibier »
Foster : « Elle aime les femmes ?! » dit-il surpris presque en poussant un cri.
Mulder : « J’ai eu la même réaction que vous. Et pour être honnête avec vous, je vais même vous révéler qu’elle a une histoire avec une femme dénommée Jane »
Foster : « Moi qui craignais qu’il y ait quelque chose entre vous, j’étais loin d’imaginer ce scénario. Pourtant ces regards et ces gestes entre vous, j’en étais devenu jaloux. Je suis perplexe de ce que vous me dites»
Mulder : « Scully est très discrète sur sa vie privée et ce qui existe entre elle et moi c’est une belle amitié tout simplement »
Foster : « Heureusement que vous étiez là sinon j’aurai eu l’air ridicule en face d’elle l’invitant pour un dîner amoureux. Faites-moi une faveur, agent Mulder, ne lui dites rien, je me sens tellement gêné»
Mulder : « Ne vous inquiétez pas. Tout ça restera entre nous. Je pense que c’est la meilleure solution. Scully n’aime pas parler d’elle et si elle apprenait que je vous ai fait ces confidences, je vous laisse imaginer ce qu’elle me pourrait faire.»
Il n’avait pas l’intention de raconter à Scully sa conversation avec Foster. Si elle apprenait ce qu’il venait de dire à l’agent Foster, elle le tuerait sur place.
Foster : « Merci. Je vous dois une fière chandelle, agent Mulder, je ne l’oublierai pas.» Il se leva et prit la direction de la sortie lorsqu’il se retourna en direction de Fox « Et un de ces jours, faudrait qu’on aille boire un verre tous les deux. Avec un peu de chance, on croisera peut être deux petites nanas disponibles »
Mulder : « Pourquoi pas. » dit-il avec un sourire forcé puis lorsque Foster quitta le bureau, il rajouta « Dans une autre vie ».
En pensant à ce qui venait de se passer, Mulder jubilait. Il était tellement fier de lui. II avait réussit à convaincre Foster de ne pas tenter sa chance auprès de Scully sans que celle ci ne soit au courant. Il n’aurait jamais imaginé qu’il serait aussi simple de le persuader que Dana avait une liaison avec une femme. D’ailleurs, il ne savait pas ce qui lui avait pris par la tête de raconter une telle histoire.
Il pensait que Foster n’était pas le type d’homme pour elle. Scully avait besoin d’un homme sûr de lui mais pas prétentieux comme ce Foster. Un homme qui sache la rassurer et l’apaiser sans la couver. Un homme présent mais pas trop car elle n’aimerait pas être dépendante de lui. Un homme qui la fasse rire, il la trouvait tellement belle lorsqu’elle souriait et en plus elle avait un rire communicatif. Un homme prêt à tout pour elle comme lui. Le lien qui existait entre eux surpassait celui de la simple amitié entre collègue. D’ailleurs, juste après la mort de Diana, il avait avoué à Scully qu’elle était sa bouée de sauvetage, la seule sur qui il pouvait compter.
Depuis le décès de ses parents et la disparition de sa sœur Samantha, Scully était la personne qu’il estimait le plus et il n’aurait pas aimé la voir avec ce genre de mec. Pourtant ce Foster avait tout du parfait petit ami. Il n’était pas trop mal physiquement et pas trop bête, mais il était tellement banal et ordinaire. Mulder venait de se rendre compte qu’il aurait pu plaire à Bill Scully, le frère de Dana. Il savait toutes les critiques auxquelles avait droit Scully de la part de son frère sur son travail dangereux et qui prenait tout son temps, sur son collègue qu’il trouvait exubérant et la mettant trop souvent face au danger. Bill aurait aimé voir sa sœur avec une vie plus ordinaire et plus calme. Tout ce que lui ne pouvait pas lui apporter contrairement à ce Foster.
Plusieurs semaines venaient de se passer, lorsque Scully croisa Foster dans les couloirs du siège du FBI à Washington. Le voyant en pleine conversation avec un autre agent, elle lui sourit mais celui-ci lui fit signe de l’attendre.
Foster : « Bonjour, Agent Scully. » lui dit-il en la prenant à l’écart des autres.
Scully : « Bonjour » dit-elle en souriant.
Foster « Je voulais vous parler et surtout m’excuser de m’être montré si curieux auprès de votre collègue »
Scully : « C’est à dire ? » dit-elle en fronçant les sourcils.
Foster : « J’ai appris que vous étiez proche de Mulder »
Scully : « Je vous arrête immédiatement, il n’y a rien entre lui et moi » lui dit-elle en l’interrompant.
Foster : « Je sais parfaitement et je sais aussi que cela ne risque pas d’arriver mais je voulais juste vous rassurer que votre secret est bien gardé. Je me doute que Mulder vous a raconté la discussion que j’ai eu avec lui juste après notre affaire »
Elle ne comprenait toujours pas un mot de ce que lui racontait Foster.
Scully : « Excusez-moi mais de quel secret parlez-vous ? Et quelle discussion ?»
Foster : «Il y a trois semaines, j’étais venu vous voir afin de vous inviter au restaurant mais vous étiez à Quantico. Et votre collègue a rapidement compris pourquoi j’étais venu et afin de m’éviter un quelconque embarras, il m’a avoué que vous étiez déjà avec quelqu’un »
Intérieurement, Scully commença à bouillonner.
Scully : « Puis-je savoir ce que l’agent Mulder vous a exactement dit ? A-t-il insinué que nous étions ensemble ? »
Foster : « Non pas du tout, il m’a parlé de Jane »
Scully : « Jane ? »
Foster : « Je ne sais pas comment vous l’appelez, votre compagne, votre amie ? Mais ne vous inquiétez pas, je ne dirais jamais un mot de votre relation à qui ce soit. Ma sœur est aussi homosexuelle et tout comme vous, elle préfère être discrète auprès de ses collègues et supérieurs »
Scully : « Mulder vous a dit que j’avais une relation avec une femme et que celle-ci s’appelait Jane ?!»
Foster « Oui »
Scully : « Excusez-moi mais je vais devoir vous laisser. J’ai un rendez vous et je vous remercie pour votre discrétion »
Elle ne savait pas comment prendre cette révélation, et surtout elle ne comprenait pas pourquoi Mulder avait inventé cette histoire. Un sentiment de rage et d’incompréhension se mélangeait à l’intérieur d’elle. Elle se dirigea vers le bureau de Mulder avec la ferme intention de s’expliquer avec lui mais en arrivant à la porte, une autre idée lui vint à l’esprit. Etant donné que Mulder aimait s’amuser, elle allait le faire marcher.
Scully : « Bonjour, comment vas-tu ? » dit-elle en souriant.
On aurait eu du mal à croire que la femme calme et souriante qui se tenait face à son collègue était la même qui, cinq minutes auparavant, était prête à exploser de colère.
Mulder : « Bien et toi ? » fit-il sans même la regarder et trop absorbé en regardant un dossier.
Scully s’installa à son bureau et commença à faire du rangement comme elle avait l’habitude de faire lorsque c’était calme au FBI. Tout en rangeant, elle cherchait un moyen de se venger gentiment de son partenaire. Au début, elle voulait avoir une conversation claire avec lui pour connaître les raisons de ce mensonge qui aurait pu se transformer en rumeur si Foster n’avait pas été une personne discrète et compréhensive.
Scully : « Dis-moi, Mulder, es-tu libre ce soir ? »
Mulder : « Oui », répondit-il sans vraiment lui donner la moindre attention.
Scully : « Un repas à la maison te tenterait ? »
Mulder : « Un Repas avec un bon film, c’est ok pour moi. J’apporte la pizza et toi tu fournis la bière. »
Scully : « Non en fait, je pensais à un vrai bon repas »
Mulder : « Avec un bon vin rouge, des chandelles… Aurais-tu enfin succombé à mon fameux charme ? » lui dit-il avec son plus beau sourire en levant sa tête du dossier qui jusqu’ici avait droit à toute son attention.
Scully : « Non pas encore. En réalité, je souhaite te présenter une personne »
Mulder : « Tu te décides enfin de me présenter une de tes amies ? Pas de brunes, j’en garde de mauvais souvenirs »
Scully : « Non tu prends un mauvais chemin, Mulder. Je souhaite te présenter une personne qui compte pour moi »
Le sourire de Mulder s’effaça et il comprit que cette conversation prenait une tournure différente de celle qu’il imaginait. Il comprit que Scully voulait lui présenter un homme qui était entré dans sa vie et tout d’un coup, une multitude de questions lui venait à l’esprit. Il aurait aimé lui demander : Qui était cet homme ? Où l’avait-elle rencontré ? Depuis quand fréquentait-elle cet individu? Et surtout quand avait- elle le temps de le voir puisqu’ils passaient tout leur temps pratiquement ensemble ? Même si Mulder ne montrait rien à sa collègue, il sentit une pointe de jalousie monter en lui.
Alors qu’il ne connaissait pas cet homme, il avait déjà décidé qu’il ne l’apprécierait pas. Cet homme allait briser l’équilibre de sa vie, de son travail. Jusqu’ici, Scully était toujours présente pour lui mis à part les instants qu’elle passait avec sa famille et même pendant ces moments là, elle se montrait disponible. Pendant un court instant, il chercha une excuse pour ne pas y aller, il n’avait pas envie de tenir la chandelle. Puis il devint raisonnable et se mit à penser qu’il ne pouvait pas faire ça à Scully. Si elle souhaitait le présenter, c’était probablement une histoire sérieuse et après tout n’était-il pas son meilleur ami ?
Mulder : « Je ne savais pas que tu voyais quelqu’un… »
Scully : « C’est très récent même moi j’ai été surprise par la tournure de cette histoire »
Mulder : « Je viendrais et comment s’appelle-t-elle ? »
Scully : « Jane, elle s’appelle Jane »
Puis un silence s’installa. Mulder comprit qu’elle était au courant de la conversation qu’il avait eu avec Foster. Il commença à bouger sur sa chaise et à chercher ce qu’il pourrait bien lui dire pour se justifier.
Scully : « Eh oui, j’ai croisé Foster qui m’a rassuré, il m’a dit que mon secret serait bien gardé avec lui… Tu comptes me donner quoi comme explication ?»
Après une hésitation, Mulder lui répondit « Foster n’était pas un homme pour toi »
Scully : « Et… ? Tu penses bien que je ne vais pas me contenter de ça ! »
Mulder : « Il n’est pas assez bien pour toi, je le trouve trop lisse, trop insignifiant »
Scully : « Tu plaisantes, Mulder, j’espère ? Mais qui es-tu pour dire qui est ou qui n’est pas assez bien pour moi ? »
Mulder : « Ce n’est pas un homme de confiance. La preuve : je lui avais dit de ne rien te dire » lui dit-il assez fièrement trouvant que c’était une bonne explication.
Scully : « Te rends-tu compte que ce mensonge, cette plaisanterie aurait pu devenir une rumeur ?!»
Mulder : « Dis pas de bêtises ! Qui pourrait croire une telle absurdité ?!» puis voyant le regard de Scully « Hormis Foster, je veux dire. Tu vois bien à quel point il est idiot. Il a gobé tout ce que je lui ai dit ». Puis la voyant croiser ses bras, il rajouta « D’accord, je vais l’appeler et m’expliquer avec lui »
Scully : « Non, ce n’est pas la peine. Je m’en suis déjà chargée»
Mulder : « Tu lui as dit quoi exactement? » lui fit-il curieusement.
Scully : « Je lui ai dit que Jane était une petite passade suite à une aventure que j’avais eu avec un collègue très proche et assez séduisant qui s’était avéré être un mauvais coup » lui dit-elle avec un large sourire et en le regardant dans les yeux afin que Mulder comprenne bien à qui elle faisait allusion.
Mulder : « Et ce collègue proche et séduisant serait…..MOI ?!!! Je ne suis pas un mauvais coup! »
Scully : « Mais ne t’inquiète pas, Mulder et comme m’a dit un jour un proche et séduisant collègue : Mais qui pourrait croire une telle absurdité, hormis Foster»
Mulder ne sut pas quoi rajouter à ce que venait dire Scully. Il avait joué avec le feu et venait de s’y brûler.
Scully : « Je te préviens si tu recommences…. »
Mulder : « Je sais. Tu me tues » firent-ils en plaisantant. Finalement, Scully avait plutôt bien pris la chose et avec humour pensa-t-il.
Alors qu’elle s’apprêtait à quitter leur bureau avec des feuilles qu’elle devait apporter à Skinner, Mulder lui demanda « Et ça tient toujours le bon repas que tu m’as proposé tout à l’heure ? »
Scully : « Mais bien sur et Jane passera te prendre». Puis Scully sortit.
Mulder : « Bon ben, ça sera une bière et une pizza pour une personne ce soir. De toute façon, elle n’aime jamais les films que je choisis. »
FIN
Auteur : MIC
Classification : tout public - G
Disclaimer : Les personnages de Mulder et Scully ne m’appartiennent pas. Ces personnages ainsi que la série sont la propriété de Chris Carter et de la Ten Thirteen Productions.
Résumé : les femmes sont prêtes à tout pour évincer une concurrente mais les hommes aussi. Mulder invente une histoire afin de faire fuir un prétendant de Scully.
Indélicatesse
Mulder et Scully avaient travaillé pendant plus trois semaines avec l’agent Foster sur un meurtrier qui se disait être la réincarnation du christ.
Pendant toute l’enquête, l’agent James Foster avait tenté un rapprochement auprès de Dana. Il lui avait montré à quel point elle lui plaisait et cela n’était pas passé inaperçu auprès de nos deux agents.
Alors que l’enquête était close après l’arrestation du criminel, Mulder se trouvait à son bureau à écrire son rapport lorsqu’il fut interrompu par la visite de l’agent Foster.
Foster : « Bonjour, Agent Mulder »
Mulder : « Foster ?! C’est plutôt rare de voir d’autres agents trainer ici dans les sous sols du FBI» dit-il froidement.
Dès la première seconde, il n’avait pas du tout accroché avec ce jeune agent qui représentait pour lui tout ce qu’il détestait chez un fonctionnaire du FBI. Il le trouvait trop lisse, allant toujours dans le sens de sa hiérarchie, faisant du zèle auprès de ses supérieurs. Il n’avait pas du tout aimé travailler avec lui. De plus, il n’avait été d’aucune utilité à l’enquête sauf à jouer au prince charmant avec Scully. Il en avait d’ailleurs le physique semblable à ceux qu’on voit dans les contes de fées : il était blond, yeux bleus, toujours souriant afin de montrer ses dents bien blanches qu’on croirait sortis d’une publicité pour dentifrice. Il avait passé son temps à acquiescer le moindre mot de Scully, à l’inviter à boire un café, à vouloir la raccompagner chez elle, à s’inquiéter si elle avait bien déjeuné. Au bout de quelques jours, sa conduite agaçait tellement Mulder qu’il l’avait baptisé Médor tant que son comportement ressemblait à celui d’un petit toutou suivant sa maîtresse. A la fin de son enquête, il avait espéré ne plus jamais le revoir et aujourd’hui, il se trouvait là devant lui s’installant sur la chaise face à son bureau.
Foster : « En fait, je cherchais… » dit-il en bégayant. Fox hésita entre venir à son secours ou le laisser se dépatouiller tout seul mais il choisit la première option.
Mulder : « Vous cherchiez l’agent Scully, n’est ce pas ? »
Foster : « Oui »
Mulder : « Elle s’est absentée du bureau pour aller à Quantico »
Foster : « Vous savez si elle sera de retour dans la journée ? »
Mulder : « Aucune idée »
Foster : « Est-ce que je peux vous poser une question sur l’agent Scully ? »
Mulder : « Je ne vous garantie pas d’y répondre mais je vous écoute ». Il n’avait pas encore terminé sa phrase qu’il regrettait déjà ces mots. Et pour cause, il n’avait qu’une seule envie, c’était de le voir partir et au lieu de ça il avait entamé une conversation.
Foster : « Je ne sais pas si vous l’avez remarqué mais l’agent Dana ne me laisse pas indifférent et pendant ces trois semaines j’ai tenté à plusieurs reprises de le lui faire comprendre mais elle a semblé insensible… »
Mulder : « A votre charme ? » dit-il à l’interrompant
Foster : « Oui, vous avez tout compris » lui dit-il en souriant et un peu gêné aussi par son aveu.
Mulder allait lui dire qu’il ne pouvait pas l’aider concernant les sentiments et surtout la vie amoureuse de sa collègue lorsqu’une idée lui vint en tête afin d’évincer ce prétendant.
Mulder : « Vous n’êtes pas du tout son style »
Foster : « Vous voulez me dire que vous et l’agent Scully ? »
Mulder : « Non pas du tout mais comment vous dire cela. En fait, Scully et moi chassons le même gibier »
Foster : « Elle aime les femmes ?! » dit-il surpris presque en poussant un cri.
Mulder : « J’ai eu la même réaction que vous. Et pour être honnête avec vous, je vais même vous révéler qu’elle a une histoire avec une femme dénommée Jane »
Foster : « Moi qui craignais qu’il y ait quelque chose entre vous, j’étais loin d’imaginer ce scénario. Pourtant ces regards et ces gestes entre vous, j’en étais devenu jaloux. Je suis perplexe de ce que vous me dites»
Mulder : « Scully est très discrète sur sa vie privée et ce qui existe entre elle et moi c’est une belle amitié tout simplement »
Foster : « Heureusement que vous étiez là sinon j’aurai eu l’air ridicule en face d’elle l’invitant pour un dîner amoureux. Faites-moi une faveur, agent Mulder, ne lui dites rien, je me sens tellement gêné»
Mulder : « Ne vous inquiétez pas. Tout ça restera entre nous. Je pense que c’est la meilleure solution. Scully n’aime pas parler d’elle et si elle apprenait que je vous ai fait ces confidences, je vous laisse imaginer ce qu’elle me pourrait faire.»
Il n’avait pas l’intention de raconter à Scully sa conversation avec Foster. Si elle apprenait ce qu’il venait de dire à l’agent Foster, elle le tuerait sur place.
Foster : « Merci. Je vous dois une fière chandelle, agent Mulder, je ne l’oublierai pas.» Il se leva et prit la direction de la sortie lorsqu’il se retourna en direction de Fox « Et un de ces jours, faudrait qu’on aille boire un verre tous les deux. Avec un peu de chance, on croisera peut être deux petites nanas disponibles »
Mulder : « Pourquoi pas. » dit-il avec un sourire forcé puis lorsque Foster quitta le bureau, il rajouta « Dans une autre vie ».
En pensant à ce qui venait de se passer, Mulder jubilait. Il était tellement fier de lui. II avait réussit à convaincre Foster de ne pas tenter sa chance auprès de Scully sans que celle ci ne soit au courant. Il n’aurait jamais imaginé qu’il serait aussi simple de le persuader que Dana avait une liaison avec une femme. D’ailleurs, il ne savait pas ce qui lui avait pris par la tête de raconter une telle histoire.
Il pensait que Foster n’était pas le type d’homme pour elle. Scully avait besoin d’un homme sûr de lui mais pas prétentieux comme ce Foster. Un homme qui sache la rassurer et l’apaiser sans la couver. Un homme présent mais pas trop car elle n’aimerait pas être dépendante de lui. Un homme qui la fasse rire, il la trouvait tellement belle lorsqu’elle souriait et en plus elle avait un rire communicatif. Un homme prêt à tout pour elle comme lui. Le lien qui existait entre eux surpassait celui de la simple amitié entre collègue. D’ailleurs, juste après la mort de Diana, il avait avoué à Scully qu’elle était sa bouée de sauvetage, la seule sur qui il pouvait compter.
Depuis le décès de ses parents et la disparition de sa sœur Samantha, Scully était la personne qu’il estimait le plus et il n’aurait pas aimé la voir avec ce genre de mec. Pourtant ce Foster avait tout du parfait petit ami. Il n’était pas trop mal physiquement et pas trop bête, mais il était tellement banal et ordinaire. Mulder venait de se rendre compte qu’il aurait pu plaire à Bill Scully, le frère de Dana. Il savait toutes les critiques auxquelles avait droit Scully de la part de son frère sur son travail dangereux et qui prenait tout son temps, sur son collègue qu’il trouvait exubérant et la mettant trop souvent face au danger. Bill aurait aimé voir sa sœur avec une vie plus ordinaire et plus calme. Tout ce que lui ne pouvait pas lui apporter contrairement à ce Foster.
Plusieurs semaines venaient de se passer, lorsque Scully croisa Foster dans les couloirs du siège du FBI à Washington. Le voyant en pleine conversation avec un autre agent, elle lui sourit mais celui-ci lui fit signe de l’attendre.
Foster : « Bonjour, Agent Scully. » lui dit-il en la prenant à l’écart des autres.
Scully : « Bonjour » dit-elle en souriant.
Foster « Je voulais vous parler et surtout m’excuser de m’être montré si curieux auprès de votre collègue »
Scully : « C’est à dire ? » dit-elle en fronçant les sourcils.
Foster : « J’ai appris que vous étiez proche de Mulder »
Scully : « Je vous arrête immédiatement, il n’y a rien entre lui et moi » lui dit-elle en l’interrompant.
Foster : « Je sais parfaitement et je sais aussi que cela ne risque pas d’arriver mais je voulais juste vous rassurer que votre secret est bien gardé. Je me doute que Mulder vous a raconté la discussion que j’ai eu avec lui juste après notre affaire »
Elle ne comprenait toujours pas un mot de ce que lui racontait Foster.
Scully : « Excusez-moi mais de quel secret parlez-vous ? Et quelle discussion ?»
Foster : «Il y a trois semaines, j’étais venu vous voir afin de vous inviter au restaurant mais vous étiez à Quantico. Et votre collègue a rapidement compris pourquoi j’étais venu et afin de m’éviter un quelconque embarras, il m’a avoué que vous étiez déjà avec quelqu’un »
Intérieurement, Scully commença à bouillonner.
Scully : « Puis-je savoir ce que l’agent Mulder vous a exactement dit ? A-t-il insinué que nous étions ensemble ? »
Foster : « Non pas du tout, il m’a parlé de Jane »
Scully : « Jane ? »
Foster : « Je ne sais pas comment vous l’appelez, votre compagne, votre amie ? Mais ne vous inquiétez pas, je ne dirais jamais un mot de votre relation à qui ce soit. Ma sœur est aussi homosexuelle et tout comme vous, elle préfère être discrète auprès de ses collègues et supérieurs »
Scully : « Mulder vous a dit que j’avais une relation avec une femme et que celle-ci s’appelait Jane ?!»
Foster « Oui »
Scully : « Excusez-moi mais je vais devoir vous laisser. J’ai un rendez vous et je vous remercie pour votre discrétion »
Elle ne savait pas comment prendre cette révélation, et surtout elle ne comprenait pas pourquoi Mulder avait inventé cette histoire. Un sentiment de rage et d’incompréhension se mélangeait à l’intérieur d’elle. Elle se dirigea vers le bureau de Mulder avec la ferme intention de s’expliquer avec lui mais en arrivant à la porte, une autre idée lui vint à l’esprit. Etant donné que Mulder aimait s’amuser, elle allait le faire marcher.
Scully : « Bonjour, comment vas-tu ? » dit-elle en souriant.
On aurait eu du mal à croire que la femme calme et souriante qui se tenait face à son collègue était la même qui, cinq minutes auparavant, était prête à exploser de colère.
Mulder : « Bien et toi ? » fit-il sans même la regarder et trop absorbé en regardant un dossier.
Scully s’installa à son bureau et commença à faire du rangement comme elle avait l’habitude de faire lorsque c’était calme au FBI. Tout en rangeant, elle cherchait un moyen de se venger gentiment de son partenaire. Au début, elle voulait avoir une conversation claire avec lui pour connaître les raisons de ce mensonge qui aurait pu se transformer en rumeur si Foster n’avait pas été une personne discrète et compréhensive.
Scully : « Dis-moi, Mulder, es-tu libre ce soir ? »
Mulder : « Oui », répondit-il sans vraiment lui donner la moindre attention.
Scully : « Un repas à la maison te tenterait ? »
Mulder : « Un Repas avec un bon film, c’est ok pour moi. J’apporte la pizza et toi tu fournis la bière. »
Scully : « Non en fait, je pensais à un vrai bon repas »
Mulder : « Avec un bon vin rouge, des chandelles… Aurais-tu enfin succombé à mon fameux charme ? » lui dit-il avec son plus beau sourire en levant sa tête du dossier qui jusqu’ici avait droit à toute son attention.
Scully : « Non pas encore. En réalité, je souhaite te présenter une personne »
Mulder : « Tu te décides enfin de me présenter une de tes amies ? Pas de brunes, j’en garde de mauvais souvenirs »
Scully : « Non tu prends un mauvais chemin, Mulder. Je souhaite te présenter une personne qui compte pour moi »
Le sourire de Mulder s’effaça et il comprit que cette conversation prenait une tournure différente de celle qu’il imaginait. Il comprit que Scully voulait lui présenter un homme qui était entré dans sa vie et tout d’un coup, une multitude de questions lui venait à l’esprit. Il aurait aimé lui demander : Qui était cet homme ? Où l’avait-elle rencontré ? Depuis quand fréquentait-elle cet individu? Et surtout quand avait- elle le temps de le voir puisqu’ils passaient tout leur temps pratiquement ensemble ? Même si Mulder ne montrait rien à sa collègue, il sentit une pointe de jalousie monter en lui.
Alors qu’il ne connaissait pas cet homme, il avait déjà décidé qu’il ne l’apprécierait pas. Cet homme allait briser l’équilibre de sa vie, de son travail. Jusqu’ici, Scully était toujours présente pour lui mis à part les instants qu’elle passait avec sa famille et même pendant ces moments là, elle se montrait disponible. Pendant un court instant, il chercha une excuse pour ne pas y aller, il n’avait pas envie de tenir la chandelle. Puis il devint raisonnable et se mit à penser qu’il ne pouvait pas faire ça à Scully. Si elle souhaitait le présenter, c’était probablement une histoire sérieuse et après tout n’était-il pas son meilleur ami ?
Mulder : « Je ne savais pas que tu voyais quelqu’un… »
Scully : « C’est très récent même moi j’ai été surprise par la tournure de cette histoire »
Mulder : « Je viendrais et comment s’appelle-t-elle ? »
Scully : « Jane, elle s’appelle Jane »
Puis un silence s’installa. Mulder comprit qu’elle était au courant de la conversation qu’il avait eu avec Foster. Il commença à bouger sur sa chaise et à chercher ce qu’il pourrait bien lui dire pour se justifier.
Scully : « Eh oui, j’ai croisé Foster qui m’a rassuré, il m’a dit que mon secret serait bien gardé avec lui… Tu comptes me donner quoi comme explication ?»
Après une hésitation, Mulder lui répondit « Foster n’était pas un homme pour toi »
Scully : « Et… ? Tu penses bien que je ne vais pas me contenter de ça ! »
Mulder : « Il n’est pas assez bien pour toi, je le trouve trop lisse, trop insignifiant »
Scully : « Tu plaisantes, Mulder, j’espère ? Mais qui es-tu pour dire qui est ou qui n’est pas assez bien pour moi ? »
Mulder : « Ce n’est pas un homme de confiance. La preuve : je lui avais dit de ne rien te dire » lui dit-il assez fièrement trouvant que c’était une bonne explication.
Scully : « Te rends-tu compte que ce mensonge, cette plaisanterie aurait pu devenir une rumeur ?!»
Mulder : « Dis pas de bêtises ! Qui pourrait croire une telle absurdité ?!» puis voyant le regard de Scully « Hormis Foster, je veux dire. Tu vois bien à quel point il est idiot. Il a gobé tout ce que je lui ai dit ». Puis la voyant croiser ses bras, il rajouta « D’accord, je vais l’appeler et m’expliquer avec lui »
Scully : « Non, ce n’est pas la peine. Je m’en suis déjà chargée»
Mulder : « Tu lui as dit quoi exactement? » lui fit-il curieusement.
Scully : « Je lui ai dit que Jane était une petite passade suite à une aventure que j’avais eu avec un collègue très proche et assez séduisant qui s’était avéré être un mauvais coup » lui dit-elle avec un large sourire et en le regardant dans les yeux afin que Mulder comprenne bien à qui elle faisait allusion.
Mulder : « Et ce collègue proche et séduisant serait…..MOI ?!!! Je ne suis pas un mauvais coup! »
Scully : « Mais ne t’inquiète pas, Mulder et comme m’a dit un jour un proche et séduisant collègue : Mais qui pourrait croire une telle absurdité, hormis Foster»
Mulder ne sut pas quoi rajouter à ce que venait dire Scully. Il avait joué avec le feu et venait de s’y brûler.
Scully : « Je te préviens si tu recommences…. »
Mulder : « Je sais. Tu me tues » firent-ils en plaisantant. Finalement, Scully avait plutôt bien pris la chose et avec humour pensa-t-il.
Alors qu’elle s’apprêtait à quitter leur bureau avec des feuilles qu’elle devait apporter à Skinner, Mulder lui demanda « Et ça tient toujours le bon repas que tu m’as proposé tout à l’heure ? »
Scully : « Mais bien sur et Jane passera te prendre». Puis Scully sortit.
Mulder : « Bon ben, ça sera une bière et une pizza pour une personne ce soir. De toute façon, elle n’aime jamais les films que je choisis. »
FIN
mic01- Doublure de Diana Fowley
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Date d'inscription : 28/08/2012
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