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De l'Autre Coté du Miroir

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De l'Autre Coté du Miroir Empty De l'Autre Coté du Miroir

Message  Missycam Mer 17 Nov 2010 - 16:30

Sommaire: Mulder donne rendez-vous à Scully dans un bar mais arrive en retard. Scully n'est pas seule au comptoir quand il arrive. Qui est cette jeune femme avec elle? Mulder va malgré lui tenir la chandelle. Mulder 's POV. (Chapitre 1)
Pour les autres chapitres c'est le point de vue de Scully face à cette rencontre inédite.

Note: L'idée principale (1er chapitre) vient d'un défi proposé par Karine sur le forum GA. La suite m'est venue toute seule et c'est donc naturellement que je dédicace cette fic à Karine.

Note 2: Cette fic traite de slash Scully/Other. Si cette idée vous dérange, passez votre chemin. Seul le chapitre 5 est NC-17.

Disclaimer: Les persos sont la propriété de CC, la FOX et Cie....

&&&&&

De l'Autre Coté du Miroir




Je m’arrête devant la porte du bar et souffle un bon coup.
Je regarde ma montre. 20 minutes de retard, et je sens déjà que je suis un homme mort.

Scully déteste les retards, quoiqu’avec moi elle a apprit à relativiser.
Je souris à cette pensée et pousse finalement la porte.
Je la cherche des yeux pendant 5 secondes et la trouve au comptoir.

Surprenant.

Je remarque alors une autre chose curieuse, elle a un verre posé devant elle.
Je fronce les sourcils, ce n’est pas du tout dans ses habitudes. Enfin pas lorsqu’elle est toute seule.

Je m’arrête, surprit. Justement, elle n’est pas toute seule.
Une jeune femme brune lui parle. Et elle sourit.
Etrange.
Peut-être qu’elles se connaissent. Peut-être même qu’elles sont amies.

Je sens une pointe de je-ne-sais-quoi vriller mon cœur.
Bref, je m’avance et commence à préparer mes excuses.

-Salut Scully. Désolé pour le retard.

-Mulder. Tu es tout pardonné, ce n’est pas comme si je n’avais pas l’habitude.

Et pendant un instant je crois déceler une once de déception.
Pour quoi ? Mon retard ou mon interruption ?
Avant que je ne puisse dire quoique ce soit d’autre, elle m’interrompt.

-Amy, voici Fox Mulder, mon partenaire. Mulder, Amy.

Je prends la main qu’elle me tend et la serre franchement, même si je suis quelque peu prit au dépourvu.
Scully regarde cette "Amy" et comme par enchantement glisse de son tabouret pour se diriger vers la petite table pour deux qui est dans le coin. La seule disponible.

A mon grand étonnement, "Amy" nous suit et a le culot de s’installer en face d’elle, me laissant le soin de trouver une troisième chaise.
Scully me regarde enfin.

-Mulder tu veux un verre ?

-Pardon ?

Elle désigne les deux verres qui se situent sur la table.
Pourquoi ai-je l’impression d’être de trop subitement ?

-Non merci ça ira.

La voix d’Amy me tire de ma semi-léthargie.

-Alors… Dana me disait que vous faisiez parti du FBI….

Mes yeux se rétrécissent de suspicion.

-Oui.

Scully qui entoure son verre de ses deux petites mains lui lance un regard d’excuse.
Pourquoi ? Je n’en n’ai pas la moindre idée.

-Excusez-le Amy, il n’est pas du genre loquace devant des inconnus.

Elles partagent un sourire secret, comme si je ne pouvais pas comprendre la simple signification de cette phrase.

Et là mon souffle est coupé.
Littéralement.

La main d’Amy vient chercher celle de Scully, la trouve et exerce une légère pression, faisant ainsi soupirer Scully.

Soupirer Scully ?!?!
Bordel qu’est-ce qui se passe ???

-Ce n’est rien, mais ce n’est pas dans mes habitudes de faire peur aux hommes.

Peur aux hommes !? Elle se prend pour qui ?!
Quelque chose m’interpelle alors.

-Vous vous connaissez depuis longtemps ? Scul…

-Non, depuis moins d’une heure.

Nouveau sourire partagé, et ce manège commence à m’agacer sérieusement.

Ce n’est pas que d’habitude, dès qu’il y a une femme, son attention est tournée vers moi, mais là je sens clairement que je suis de trop.
Je me moque de l’ignorance d’Amy à mon égard, non, ce qui m’intrigue c’est celle de Scully.
Et là je note un fait nouveau : les doigts d’Amy sont entrelacés à ceux de Scully. Et ça n’a pas l’air de la déranger !

Ok. Mulder respire.
Tout va bien, dans peu de temps cette "Amy" sera partie et ta partenaire et toi serez en train de parler de la prochaine enquête.

Merde ! L’enquête !!
Je savais bien qu’à l’origine j’avais une bonne raison pour lui donner rendez-vous dans ce bar.
Ce qui s’avère être une bien mauvaise idée en fin de compte.

J’entends une respiration rapide et me tourne vers ma gauche.
Scully.

Mon regard est irrémédiablement attiré vers son décolleté, où je vois sa poitrine se soulever et redescendre sous le coup d’une respiration bien trop saccadée à mon gout. Je comprends que je ne suis pas le seul à profiter du spectacle.
Putain mais qu’est-ce qui se passe ?!

Je lève les yeux et regarde, impuissant, le balai de leurs mains sur la table, innocent.
Relative innocence.
Et je sais sans aucun doute que l’une des deux femmes présentes ici sait pertinemment ce qu’elle fait, et que l’autre en est troublée.
Très troublée.

Mon cœur rate un battement. Une main vient de se poser sur ma cuisse. Une légère panique se fait ressentir, et je sais que je fais ma «panic face» comme l’appelle Scully.
Puis je respire de nouveau, m’apercevant que c’est sa main qui est posée là, sur ma jambe.
Sa main. Ma cuisse.

Nos yeux se trouvent, s’accrochent et se parlent. Comme toujours. Et ce que je lis dans son regard me perturbe.
Elle est troublée par cette jeune femme, mais ses yeux sont rieurs.

-Ca va Mulder ?

Elle accentue la pression de sa main, pour m’arrêter de bouger. Je viens seulement de comprendre que je tapais du pied, que ma jambe toute entière tressaillait.
Tu trouves ça drôle, hein Scully ?

-Oui ça va, j’aimerai juste qu’on commence à parler de cette foutue enquête.

-Oh, je parie que ça doit être passionnant !

Depuis quand elle parle celle-là ?! Je croyais qu’à part caresser ma partenaire rien ne l’intéressait.

La main de Scully me quitte et son attention n’est plus sur moi. Je reste subitement songeur quant à l’espèce de vide que cet "abandon" laisse en moi.

-Amy, il faut vraiment qu’on se mette au travail.

Et voilà encore ce regard plein d’excuses !

-Pas grave je comprends.

Elle sourit, se lève et se penche vers Scully pour l’embrasser… sur la joue. Heureusement pour elle, sinon j’aurai vu rouge.
Je vois qu’elle n’a pas ses yeux dans la poche, et lorgne du coté des seins parfaitement soutenus de Scully.

Maintenant je vois rouge, et j’en ai rien à foutre d’être daltonien !!

Elle a du le sentir car ni une ni deux, la voilà partie.
Je souffle, soulagé et me tourne vers Scully. Scully qui tient un petit dessous de verre dans les mains. Avec un numéro de téléphone !

-Scully ?

-Hum ?

-Je crois que ce n’était pas une bonne idée, le bar pour travailler.

-Je ne trouve pas moi.

Elle me sourit.
Merde ! J’suis grillé !

-Mais on peut aller autre part si tu veux.

Elle n’attend pas ma réponse pour se lever et glisser la monnaie sur la table. Je remarque au passage qu’elle a prit le dessous de verre.

-Tu viens ?

Où tu voudras Scully. Où tu voudras.

&

L’air frais me fait du bien, mais je ne peux m’empêcher de pousser la situation.

-Qu’est-ce que ça veut dire ?

-Quoi ?

C’est ça fait l’innocente Scully !
Je lui renvois un regard entendu vers le dessous de verre qu’elle tient encore en mains.

-Oh ça!

Elle soupire tristement.

-Mulder, tu ne sais pas à quel point ça fait du bien de se sentir admirer, désirer.

Mais elle est aimée et désirée. Par *moi*.

-Mais…..

Je ne peux aller plus loin et je sors un truc vraiment très con.

-C’est une femme.

Elle rit…à mes dépens mais au moins elle rit. Et c’est bon.

-Merci j’avais vu.

-Et ça ne te dérange pas ?

Elle hausse les épaules.

-Non !

Oh. Ohhhhh. Ca c’est un coté de ma partenaire que je ne vois pas souvent mais que j’aime déjà.

Et je souris comme un idiot devant ma révélation. Amy n’est pas un danger. Scully a apprécié l’attention et c’est tout.
Je devrai surement avoir ce genre d’attention plus souvent vu sa réaction.
J’ouvre la portière et m’engouffre à l’intérieur de la voiture.

-Dis Scully, tu crois que ta petite-amie serait ok pour un plan à trois ?

Elle éclate de rire et me regarde, une lueur de malice dans les yeux.

-Je ne sais pas Mulder, faudrait le lui demander. En tout cas une chose est sûre je ne suis pas partageuse !

Je mets le contact en route et lui lance.

-Moi non plus Scully ! Moi non plus!

Son rire court à travers mes oreilles.
Ce mercredi n’aurait pu se finir aussi bien.

&&&&&


Dernière édition par Missycam le Mer 17 Nov 2010 - 20:58, édité 1 fois
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Message  Missycam Mer 17 Nov 2010 - 16:34

Voilà 5 bonnes minutes que je fixe ce dessous de verre.
Je l’ai prit avec moi mercredi dernier, mue par une impulsion que je ne saurai analyser et je n’y ai plus fait attention.
Jusqu’à maintenant.

Un dessous de verre. Un numéro de téléphone.
Rien d’anormal à ça, sauf peut-être le propriétaire du dit-numéro.
Enfin LA propriétaire.

Amy.

Je souris en repensant à cette jeune femme, douce, marante et qui était complètement en train de me faire du rentre dedans.
A cette pensée une sensation étrange s’empare de moi.
L’excitation.

Soit je manque terriblement d’activité sexuelle ces derniers temps (ce qui est tout à fait le cas), soit Amy vient de m’offrir un tout autre point de vue sur mes désirs en matière de sexe (ce qui est une hypothèse que je ne peux mettre de coté).
Donc me voici, un samedi soir, en train de contempler un vulgaire dessous de verre comme s’il était le Saint-Graal.
Peut-être est-il le mien après tout.

Je prends une grande inspiration, essayant de calmer les battements désordonnés de mon cœur, alors que je prends le téléphone.

-Allo ? Amy ? Bonsoir c’est Dana, Scully…..

-Oui. Bonsoir jolie rouquine !

Les mots que je m’apprêtais à formuler se meurt instantanément.
J’ai tellement l’habitude de lancer un "Dana Scully. FBI." que sa description me laisse, un instant, silencieuse.
Ca me plait.

-Dana vous êtes là ?

-Oui, oui. J’appelais pour savoir….

Je crus déceler un sourire.

-Comment je vais, et si je suis libre ce soir ?!

-Euh…

Dieu merci, elle me sauve de l’embarras en répondant immédiatement. Elle a l’air d’avoir l’habitude de ce genre de choses.

-Je vais bien et surtout, je suis libre ce soir !!

Elle part dans un rire, et même si je n’ai pas la même liberté qu’elle, un sourire content né sur mes lèvres.

-Bien.

Je m’entends répondre distraitement, l’accélération de mon cœur bien trop assourdissant à mes oreilles.

-Dana, vous voulez boire un verre avec moi ?

-Où ça ?

J’ai l’impression d’avoir répondu un tout petit peu trop vite.
Apparemment non.

-Je vous dirais bien au bar, mais vu que j’y travaille je ne veux pas y passer ma soirée de libre !

Tiens, je n’avais pas fait attention qu’elle y travaillait la dernière fois.
Je sens le rouge me monter aux joues en pensant à la "dernière fois", bien sur que je n’avais rien remarqué, trop occupée à gérer les sensations qu’elle avait fait naitre en moi.

-Je n’avais pas fait att….

-Je ne travaillais pas ce jour là. J’étais venue chercher quelque chose que j’avais oublié et mes yeux se sont posés sur vous…. Et… il fallait absolument que j’aille vers vous !

Ma respiration se bloque un instant, avant de murmurer doucement.

-Pourquoi ?

-Parce que vous étiez là, toute seule, et que vous étiez simplement trop magnifique pour que je ne le fasse pas.

Je me sens rougir de nouveau, de plaisir et aussi de désir.
Désir pour cette inconnue, désir pour cette situation inédite.

-Hm merci Amy. Je… vous…

Son rire, une fois encore me parvint.

-Alors vous êtes partante pour ce soir ?

-Je… oui. Où voulez-vous….

-J’ai bien une petite idée…. Un club.

Mon Dieu ça fait bien des années que je n’ai pas mit les pieds dans un club. Depuis Mulder.
Peut-être même avant.
Et puis, soudain, une idée me traverse l’esprit.

-Amy, est-ce que ce club….

Je l’entends soupirer lentement.

-Oui Dana, c’est un club lesbien. Ca vous gêne ?

Un club *Lesbien*, qui sera très certainement remplit de *Lesbiennes*.
Le mot roule curieusement sur ma langue. Je me le répète encore une fois.
Est-ce que cela me dérange ?……

-Non ! C’est juste que je ne suis pas…..

-Habituée ?

Une vague de timidité m’envahit alors.
Allez Scully un peu de témérité !! Non pas "Scully»" Scully va avec Mulder.
Mais Dana… est une toute autre histoire….

-Oui.

-Vous voulez bien m’accompagner ?

Oh oui !! Je me surprends à être aussi enjouée et demandeuse.

-Oui Amy, je veux bien.

Un sourire étend mes lèvres et instinctivement je sais qu’il va de paire avec le sien.

-Qu’est-ce que…. je dois porter ?

-Dana je suis sûre que vous sortez de temps en temps.

-Pas tant que ça….

Non, mon temps je le passe avec Mulder, et sortir dans un club est très, très loin de nos priorités. Mais je ne veux pas le lui dire.

-Je suis sûre que vous avez une robe sexy qui se cache quelque part dans vos placards !

Je souris, mutine.

-Peut-être.

-Je le savais ! Une femme sexy doit *forcément* avoir une robe sexy !

-Forcément ! ….. Où voulez-vous…

-Devant le bar. Si on dit dans 1heure ça vous convient ?

Je lève rapidement les yeux vers l’horloge et fais rapidement le calcul.

-Bien sur.

-Hey Dana ?!

-Oui ?

-Ne soyez pas trop sexy, je ne veux pas que ça attire l’attention de *toutes* les autres !

Je me sens quelque peu audacieuse subitement.

-Et si c’est seulement pour *votre* attention ?

-Vous l’avez déjà mais je ne dirai pas non à votre coté sexy dévastateur ! A tout à l’heure Dana !

Et sur ce elle raccroche.
Je sens mon cœur se gonfler d’excitation et de quelque chose qui ressemble curieusement à de la fierté.
Je suis fière qu’elle me trouve sexy, séduisante et assez intéressante pour mettre en place ce rendez-vous improvisé de dernière minute.
Je souffle un bon coup, regarde ma montre et me décide à passer à l’attaque. Il est grand temps de me préparer.

Il ne me reste plus que 57 minutes.

&&&&&
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Message  Missycam Mer 17 Nov 2010 - 16:39

Me voici dans une situation que je n’aurai jamais, jamais imaginée. Non pas par horreur mais simplement parce que l’idée que je puisse me sentir aussi bien avec une autre femme ne me serait pas venue à l’esprit.

Erreur réparée.
Je sais maintenant à quel point ça peut être libérateur et exaltant.

Mes yeux se posent sur Amy, au bar, partie commander nos cocktails, et je souris.
Je n’aurai pas cru que me prêter de nouveau au jeu de la séduction m’aurait autant amusé.

J’ai finalement trouvé une petite robe sexy, et n’ai pu m’empêcher de ressentir l’excitation grandissante au fil des minutes qui s’agrainèrent.

Quand je suis arrivée devant le bar, Amy était déjà là, et à en juger par sa réaction, la robe que j’ai choisi était loin de lui déplaire.

Un Manhattan se pose subitement devant moi et me fait revenir au temps présent.

-A quoi tu pensais ?

Ah ! Oui, grand changement !
Ce soir, alors qu’elle me dévorait des yeux, elle m’a dit de passer au tutoiement. Et je me fais la remarque qu’il aurait s’agit d’un homme, je l’aurai prit pour fort présomptueux.
Mais pas Amy. Ca m'a parut naturel et l’excitation ne s'est fit que plus grande encore.

Sa main va à l’encontre de la mienne, me signalant que je n’avais pas répondu à sa question.

-J’étais en train de me dire que pendant toutes ces années je ne savais pas ce que je manquais.

Elle me sourit, séductrice.

-Heureusement. Si l’on m’avait grillé la priorité j’aurai dut me bagarrer ferme pour obtenir ton attention.

Sa flatterie me fit rire.

-Merci Amy, mais je ne suis pas sûre d’être aussi intéressante. Pour un homme comme pour une femme.

-Tu l’es crois-moi. Et tu es très agréable à regarder aussi, ce qui n’est pas négligeable.

Ses doigts me caressent et je soupire d’aise. Ca fait bien trop longtemps que je n’ai pas été le réceptacle d’autant d’attention.
Et je me prête au jeu avec plaisir. Parce que j’en ai envie et que ça me fait du bien.

-Je te retourne le compliment.

Son sourire s’élargit.

-C’est vrai ? Tu aimes ce que tu as devant toi ?

Je ne sais pas si c’est une pointe de curiosité que j’entends ou d’espoir. Mais je persiste.

-Oui, beaucoup. Plus que je ne l’aurais pensé.

Je regarde nos mains et découvre avec surprise que mes doigts répondent à ses caresses.

-Alors… tu ne m’as pas vraiment parlé de ce que tu fais au sein du FBI la dernière fois….

Je perds quelque peu le sourire.

-Si tu ne veux pas en parler….

-Non, non ce n’est pas ça. C’est juste que l’espace d’un instant j’avais oublié que…

Je lève les yeux vers elle, priant pour qu’elle comprenne.
Son sourire m’indique que c’est le cas.

-Je suis médecin légiste.

-Oh.

-Oui pas très charmant pour draguer hein ?!

-Comment tu arrives à gérer…. ?

Je grimace légèrement.

-Je ne fais pas que ça. Il m’est arrivé d’enseigner aussi.

Ses yeux pétillent de malice.

-Je suis sûre que tu as du faire tourner des têtes quand tu étais professeur !

-Je ne pense pas. Et puis ce n’est plus tout à fait ce que je fais maintenant. Je suis Agent de Terrain.

-Oui, c’est ce que j’ai cru comprendre la dernière fois quand ton partenaire à débarqué.

Ma main se fige sur sa peau à l’évocation de Mulder.
Elle sent bien le problème.

-Je suis désolée si j’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas.

Je respire lentement et me détend.

-Non ce n’est pas ça.

Elle me regarde, curieuse.

-Lui et toi vous n’avez jamais…

-Non ! Mais quelque part ça en revient au même. Je n’ai plus tellement l’habitude d’avoir une vie sociale. Mulder et moi sommes tellement indissociables que j’ai l’impression de….

-De le trahir.

-Je… ne sais pas. C’est compliqué. Mais j’aime être ici, avec toi. Et comment je me sens en ta compagnie.

Elle m’honore d’un tendre sourire et sa main se fit plus ferme sur la mienne.

-Allez viens on va danser !

Un début de protestation à peine sortit que je suis déjà debout à sa suite.

-Je… n’ai pas l’habitude de….

-Laisse-moi mener alors !

Je n’ai pas le temps de protester plus que je suis déjà sur la piste et que ses mains encerclent ma taille.
Mon Dieu ça fait une éternité que je n’ai pas fait ce genre de frivolités. Est-ce que je sais encore comment faire ?

Je ferme les yeux et me concentre sur le rythme de la musique. L’un des bons cotés à danser avec une femme, c’est que je n’ai pas à lever les bras trop haut. Ni les yeux ou la tête si l’envie s’en fait ressentir.
Mes bras entourent tendrement ses épaules et je la sens exercer une pression sur mes hanches, me pressant plus contre elle.
Je me sens bien ici, bercée par la musique et pressée contre elle.

Je ne saurai dire combien de temps est passé alors que nous étions l’une contre l’autre, mais je suis consciente que plus le temps passe et plus elle s’enhardit.

L’une de ses mains quitte ma taille et remonte lentement le tissu noir de ma robe, et l’espace d’une seconde je crois que je vais défaillir.
Je porte des bas et un porte-jarretelles. Allez savoir pourquoi ! Quand j’ai vu ces petits bijoux dans mon tiroir je n’ai pu résister à la tentation.
Et voilà que maintenant je m’apprête à découvrir ce que cette découverte va provoquer chez Amy.

Oh Seigneur !

Après un moment de surprise j’imagine, sa main erre où bon lui semble, c’est-à-dire derrière ma cuisse droite et maintenant sur ma fesse droite précisément.
Alors que sa main a trouvé sa place, c’est au tour de son nez de s’immiscer dans mes cheveux et ses lèvres se posent naturellement sur ma peau.

Et je suis perdue… dans les sensations que l’addition de ces contacts fait naitre en moi.
Je penche ma tête, lui donnant ainsi un meilleur accès.

Je me rends compte que j’ai envie de ses lèvres sur moi, que sa langue trace un sillon humide le long de mon cou… et peut-être ailleurs.
J’ai envie d’elle tout simplement.

A cette révélation mes yeux s’ouvrent subitement.

-Dana ça va ?

Est-ce que je vais bien ? Simple question, qui amène pourtant des réponses bien compliquées.
Avant que je n’aie pu y réfléchir, j’attrape sa main et l’embarque en dehors de la piste.

-Emmène-moi chez toi !

J’ai quand même le temps d’apercevoir un éclair de surprise dans ses yeux.
Vert.
Elle a de magnifiques yeux verts.

Je l’entraine derrière moi récupérer nos affaires avec une force nouvelle.
Elle m’arrête cependant dans ma course effrénée une fois dehors et je constate que la nuit est déjà bien avancée.

-Dana. Hey ! Tu es sûre ?

Je la regarde longuement et fini par sourire. L’instant d’après mes lèvres sont avides des siennes et j’ai l’expérience de mon premier baiser donné à une femme.
Après quelques instants d’extase, je romps le contact à regret.

-Je ne suis sûre de rien, à part le fait que je veux tenter ma chance. Je veux….

Un autre baiser me coupe la parole et je me sens étrangement euphorique.
Je ne sais pas trop ce que j’étais venue chercher en l’appelant et en acceptant ce rendez-vous, mais je sais à coup sur ce que j’y ai trouvé.

Elle.

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Message  Missycam Mer 17 Nov 2010 - 16:47

Wow !
Voilà la seule pensée cohérente qui me traverse l’esprit.

Nos lèvres se séparent cinq secondes, le temps de prendre une nouvelle bouffée d’oxygène.
Je me demande encore comment on a pu arriver sans encombre chez elle. Bien sur le fait qu’elle n’habite pas loin de la boite nous a bien aidés.

Après les premiers baisers un peu timides de tout à l’heure, c’est avec une toute nouvelle vigueur que je me réapproprie sa bouche.
Mon Dieu je ne me lasse pas ! Je n’ai pas envie de m’en lasser.

Je suis plus à l’aise maintenant avec l’expression de nos lèvres mais je lui laisse la primeur de mener la danse à un stade plus poussé.
Ce qu’elle a visiblement comprit, à la vue de sa main qui s’amuse de l’un de mes seins.

-Dana….

Je soupire, parce que c’est la seule réaction que je peux avoir en entendant mon prénom rouler sur ses lèvres.
Je n’ai jamais était aussi heureuse d’être Dana. Juste "Dana".
Elle s’écarte légèrement de moi.

-Tu sais ce que tu fais ?

Je secoue la tête.

-Non. Si. Je fais ce qu’il me plait et ça t’inclue.

Elle me sourit si tendrement que je sens mon cœur s’accélérer.
Encore.
Je prends une seconde pour me rendre compte que l’on est toujours au beau milieu de son salon, à s’embrasser comme si c’était la dernière fois.
Drôle d’image alors que pour ma part c’est la toute première fois.

-Où est ta chambre ?

Elle rit d’un rire totalement adorable et heureux.

-Vous m’avez l’air bien pressé Mademoiselle !

Je me sens rougir et trouve soudain un intérêt grandissant à mes chaussures.

-C’est que….

Pressée je le suis, mais je n’ai pas envie de paraitre trop impétueuse. Après tout elle est en territoire connu alors elle mène la danse.
M’embrassant furtivement elle me tends là main.

-Viens. C’est par ici.

Et je la suis. En cet instant je pourrai la suivre à peu près n’importe où. Voilà ce que des hormones en ébullition et son corps pressé contre le mien me font faire.

-Qu’est-ce que tu fais ?

-J’ai envie de danser.

-Quoi !?

Elle me sourit, d’un de ces sourires qui se veut carnassier.

L’instant d’après je suis de nouveau dans ses bras, mon corps se moulant parfaitement au sien.
Je m’enivre de ce parfum.
Du sien. Du mien. Et de ce je-ne-sais-quoi d’excitation.
Ca y’est, je sens de nouveau ses petites mains se remettre au travail, l’une sur mon sein et l’autre au creux de mes reins.

Et elle m’embrasse, toujours plus avidement, toujours plus conquérante.
J’aimerai bien être aussi audacieuse, mais je me contente pour le moment de recevoir.

-Laisse-toi aller Dana. Laisse la musique te guider.

Elle me fait alors tourner et mon dos vient à l’encontre de sa poitrine.

-Je laisse la musique me guider où je *te* laisse me guider ?!

-Il y a une différence ?

Elle m’honore soudainement d’une kyrielle de baisers dans le cou.

-Laisse-moi faire. J’ai très envie de mener ta danse ce soir Dana.

Mon sourire ne fit que s’agrandir.

Alors que ces bras encerclent ma taille, l’un vient à se dégager et une fois encore sa main enchanteresse vint à la rencontre de ma peau impatiente.
Elle me caresse longuement, remontant le long de ma cuisse, s’attardant sur le galbe de mes fesses, et je me cambre vers elle.
Je la sens sourire contre ma clavicule tandis que sa main remonte le long de mon dos me faisant frissonner.

-Tu as froid ?

-Non.

Seigneur ! A qui appartient cette voix ?!
Nos deux corps se meuvent d’un rythme égal quand elle desserre le bras qui me tient encore et le passe lui aussi sous le tissu de ma robe.

-Tu sais, je pense, sincèrement, que cette robe, aussi sexy soit-elle, cache des choses encore plus sexy !

Je me fais alors mutine sous le coup du plaisir qui m’assaille.

-Des choses comme… ?

Elle remonte doucement ma robe.

-Ces cuisses parfaitement galbées et qui sont si honteusement prisonnières de ces bas !

J’ondule audacieusement mon bassin contre le sien.

-Quoique je vois un tout nouvel attrait aux bas et au porte-jarretelles tout d’un coup !

Elle ne cesse de me toucher, de découvrir ce que je cache.

-Ta robe me cache aussi ton ventre, et crois moi j’ai un faible pour cette partie là !

Je tressaille de nouveau. L’entendre me parler et me caresser en même temps est grisant.

-Sans oublier que cette robe m’empêche d’accéder comme je le souhaite à ta poitrine !

Pour prouver ses dires, elle me donne une caresse plus appuyée, et je lève automatiquement les bras pour qu’elle me débarrasse de cette foutue robe.

-Voilà qui est mieux !

Elle me fait tourner sur moi-même et semble ravie du résultat, ce qui me comble, moi, de bonheur. Je ne suis pas quelqu’un de spécialement timide mais dans ce cas précis j’appréhende légèrement les réactions d’Amy.

-Dana, as-tu une petite idée d’à quel point tu es belle !?

Et me voilà de nouveau rougissante sous la vague de plaisir qui vient de déferler.

-Tu es sublime dans cette tenue !

-Tu n’en fais pas un peu trop là ?

Je ris pour dissiper mon malaise, mais elle a une façon de me regarder, comme si elle buvait la vision que je lui offrais.

-Oh non. Si je m’écoutais je te dévorai maintenant !

Une nouvelle vague d’anticipation s’abat sur moi à l’idée de ce qui m’attend prochainement.
Et j’ai hâte. Je brûle d’impatience de connaitre ce genre de sort.

Elle me fait revenir à mon poste originel, c’est-à-dire devant elle, et continues de me faire danser.
Habilement elle dégrafe mon soutien-gorge, et je retiens un sursaut de pudibonderie.
Mes tétons sont déjà droits et fiers mais durcissent un peu plus devant leur nouvelle liberté.

Mon cœur n’arrête plus de s’emballer et je prends alors véritablement conscience pour la première fois de la position dans laquelle je suis.
Je suis nue, enfin à moitié nue, collée à Amy aussi étroitement qu’il m’est possible de l’être à l’heure actuelle, et je danse.
Et surtout j’aime ça. Véritablement ça.

Mes hauts talons, bas, porte-jarretelles et mon string sont les seuls remparts qu’il me reste et pourtant j’ai envie qu’ils disparaissent.
Subitement une peur me ronge et je fais le premier truc qui me passe par la tête.
Je me tourne vers Amy et l’embrasse, avec toute la conviction et le sentiment de bien-être que je possède en ce moment même, avant qu’ils ne disparaissent.

-Wow ! Y’a pas à dire Miss Scully vous savez embrasser !

Alors je réattaque ses lèvres, qui se plient bien volontiers sous les miennes.
Quelques instants plus tard elle se détache de moi, et plonge son regard translucide dans le mien.

-Tu es prête pour la prochaine étape ?

Je lui envois mon sourire le plus éclatant et lui répond d’une voix forte et assurée.

-Oui, je le suis.

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Message  Missycam Mer 17 Nov 2010 - 16:56

Oh Mon Dieu !

Je viens de lui donner ma réponse, *la* réponse qui va changer la dynamique instaurée jusqu’à maintenant.
Elle m’embrasse à nouveau tout en prenant son temps, sentant sans doute mon besoin d’être rassurée.

Je ferme les yeux de contentement sous l’assaut de sa bouche contre la mienne. Puis je sens ses mains me toucher, tout doucement d’abord, et avec un certain empressement par la suite. Ses mains virevoltent partout sur mon corps, de doux effleurements le long de mon ventre et mes côtes aux caresses plus appuyées sur les rondeurs de ma poitrine.

Mon cœur bat si fort que j’ai l’impression qu’il ne tiendra pas longtemps.
De ses doigts elle amuse mes tétons, leur dictant ainsi son bon vouloir. Et j'abdique sans me battre, ils durcissent rapidement à un point où tout ce que je veux c’est plus de pression exercée.
Nos bouches se séparent un instant, assez pour que je souffle son nom dans une plainte de désir.

-Amy….

Je veux plus. J’ai *besoin* de plus. Elle le sait mais continu de me fait languir.

-Tu sens divinement bon Dana.

Ses lèvres sont de nouveau sur ma peau, juste en dessous de mon oreille, puis elle trace un long sillon brûlant le long de mon cou, de ma jugulaire pour être plus précise –à ne pas douter que maintenant elle sait à quel point elle fait s’emballer mon cœur- pour finir sa course sur mon sein.

Ah !
Elle prend un téton dans sa bouche et le lave généreusement tandis que sa main masse son jumeau. A ce moment là je ne peux plus contenir ni les sensations ni les gémissements de plaisir.

Elle délaisse alors ma poitrine pour parsemer mon ventre de baisers. Sa langue s’attarde particulièrement sur mon nombril, le traçant de manière *très* suggestive, me donnant des frissons d’anticipation. Elle ne m’avait pas menti quant à son intérêt particulier pour cet endroit.
Je la vois ensuite s’agenouiller devant moi tandis que ses deux mains passent sous l’élastique de mon string. Elle me jette un regard, et je lui donne mon feu vert d’un signe de la tête.

Mon cœur bat à tout rompre et l’instant d’après il ne bat plus du tout. *Elle* a commencé à descendre le long de mes jambes ce rempart, cet ultime rempart qui la sépare de la découverte de ma féminité.

J’ai fermé les yeux, craignant la suite, mais ma curiosité à raison de moi et je fini par les rouvrir.
Elle est toujours là, agenouillée, semblant s’abreuver de la vision qui se présente à elle.
*Ma* vision.

L’espace d’un instant je me demande justement à quoi je peux bien ressembler.
Déshabillée de la sorte, la peau rosée de plaisir, les lèvres gonflées par des baisers trop ardents et les cheveux emmêlés par des mains empressées.
C’est également à ce moment là que je constate qu’elle est toujours habillée alors que je suis maintenant vêtue seulement d’une paire de bas et de mes hauts talons.

-Dana ?

Je baisse les yeux vers elle, un peu craintive.

-Hum ?

-Tu es une *très* belle femme.

-Je…. Merci.

Je ne sais pas quoi dire et elle doit le sentir car la seconde d’après, son regard change et devient taquin.

-Tu es magnifique et tu me donnes envie de faire des *tas* de choses.

Rassurée et plus confiante j’entre dans son jeu.

-Quel genre de *choses* ?!

-Ah ah ! Ca, c’est à toi de les deviner et à moi de te les faire découvrir ! Allonge-toi.

Je tourne la tête pour voir le grand lit clair derrière moi. Ouvert et accueillant.
Je m’y assois et me penche pour défaire les lanières de mes chaussures.

-Non ! Ne touche à rien. Juste, allonge-toi.

Je la regarde, soupire lentement et m’allonge sur le tas d’oreillers présents.
Pendant ce qui me parait être une éternité je ne sens rien à part sa présence et son regard chaud qui me contemple.

Nos regards se croisent une dernière fois avant que l’on s’embrasse. Ses mains positionnées sur mon cou, les miennes sur ses épaules. Puis elle les laisse de nouveau errer sur ma peau et je me détends instantanément.

Timidement je joue avec les bretelles de sa robe, les supprimant de mon chemin, et je découvre, enfin, la naissance de ses seins. Je m’y attarde.
Elle a du comprendre mon besoin de toucher, car ses mains se sont arrêtées dans leur aventure, me laissant me concentrer sur les sensations que j’éprouve en la touchant.

Je me souris, c’est étrange mais très agréable de toucher la partie d’un corps que l’on connait par cœur mais qui n’est pas sien.
Ce n’est pas la première fois que je touche une poitrine, c’est la mienne d’habitude, mais là je ressens du plaisir à courtiser ces seins ronds et fermes qui ne m’appartiennent guère.
Enfin si, ce soir ils sont à moi.

-Dana, ça va ?

J’hoche la tête.

-Oui. Je veux….

Elle me sourit en me remettant une mèche derrière l’oreille.

-Qu’est-ce que tu veux ?

-Que tu enlèves ta robe.

Ni une ni deux, elle saute du lit, se débarrasse de l’outrageux vêtement et reprend sa place près de moi.
Et je l’observe, encore et encore.

Elle me sourit une fois encore, avenante avant de refaire glisser ses doigts sur moi, cajolant mon nombril un instant, elle se décide soudain à explorer "plus bas".
Ses doigts survolent l’endroit, me courtisent, avant de finalement s’y poser, écartant d’une implacable expertise mes lèvres et venant à *mon* encontre.

Un sursaut électrique s’empare subitement de moi. Ca fait longtemps, ridiculement longtemps, que personne d’autre que moi n’a touché cet *endroit*.

Je m’enfonce dans les oreillers, m’abandonnant gracieusement au plaisir que je redécouvre. Quelque part, au lointain, j’entends des bruits sans y prêter attention. Et là… j’expérimente tout autre chose et je comprends.
Sa langue vient de se joindre à la partie.

Je dois sans doute constamment bouger, car elle plaque une de ses mains sur mon bassin, me collant au matelas.
Je la sens alors encercler mes chevilles, les remontant un peu, pour que mes pieds se calent sur le lit, et d’un coup *tout* s’accélère.

Elle fait alors ce *truc* mêlant bouche, langue et doigts et tout ce que je sais c’est que je suis *partie*. Je sais que je ne suis pas très bruyante durant l’amour, mais je sais aussi que je n’avais jamais vécu ça auparavant. Non pas l’orgasme, j’en ai eu avant, par moi, par d’autre, par un cunnilingus, par le touché, par l’acte sexuel proprement dit… Non, ce que je n’avais jamais vécu c’est l’expérience avec une femme, *cette* femme et ce qu’elle me fait va bien au-delà du Plaisir Charnel. C’est différent tout en restant pareil. Ce n’est pas l’acte qui a changé, c’est simplement moi qui le vit différemment.


Je reviens peu à peu à moi, sentant Amy déposer des baisers papillons sur l’intérieur de ma cuisse.

-Wow !

Ses yeux s’éclairent, heureux et sans doute un peu fiers.

-Alors… ?

Je souris et réponds calmement.

-Je suis contente d’avoir vécu ça au moins une fois.

Elle rit. Je l’ai fait rire et ça ouvre quelque chose en moi.
Elle est superbe comme ça, nue et le sourire aux lèves. Il faut que je lui fasse ressentir ce que j’ai vécu. Violent désir qui m’assaille.

-Viens.

Ses baisers remontent le long de mon corps et j’attrape ses lèvres au vol. Je goute alors mon essence sur ses lèvres et c’est libérateur.
Je quitte sa bouche pour prendre sa main, baisant ses phalanges je sens mon odeur sur elle. Impulsivement je goûte ses doigts, je me goûte, emportant la saveur qui les enveloppait.

Cette fois ci je me sens libre de faire ce dont j’ai envie, de prendre les commandes. Je n’ai plus peur et j’ai cette fureur entêtante de la conquérir.
D’une lenteur délibérée, je me sépare enfin de mes talons et de mes bas.

Et puis je la touche partout, l’embrasse partout, la découverte de son corps m’enivre. Dans mon enthousiasme je lui mordille le sein, sur le point de m’excuser je lève la tête vers elle et comprends que je n’ai rien fait de mal. Je repars donc à l’assaut de son corps et laisse mes doigts flirter avec son bas-ventre.

Les soupirs qu’elle laisse échapper sont une drogue et je veux les entendre encore. J’inspire profondément avant de toucher, pour la première fois, son sexe.
Bouillant et humide. Grace à moi.
Pour moi.

Ce pouvoir sur elle qu’elle m’a confié m’exulte alors qu’en même temps j’ai peur, un peu, mais pas assez pour que cette peur me fasse arrêter ce que je suis en train de faire.

Je la caresse alors paresseusement, je tourne autour du clitoris, je nargue son entrée, puis je… décide, enfin, de la pénétrer, mettant ainsi fin à son supplice.
Elle gémit, cris roques et forts, et ça me donne envie de lui faire perdre la tête. Tout doucement je descends pour arriver au même niveau que mes mains.

Durant une microseconde mon esprit passe en mode scientifique, analysant ce qui s’offre à moi, elle se met alors à onduler et je chasse très vite ces pensées dont je refuse la présence ici.

Prenant une longue et profonde inspiration, je me laisse étourdir par son parfum, et puis timidement j’y approche mes lèvres et je la goûte.
J’ai l’appréhension de ne pas y arriver.

-Dana ?

Merde !

-Oui ?

-Tu n’es pas ob…

-J’en ai envie.

-Alors, calme-toi, ce n’est pas un concours. Fais ce dont tu as envie, ce qui te plait…

-Mais…

-Fais-toi confiance et tu verras tout se mettra en place tout seul !

Elle me fait un clin d’œil et se repositionne sur les oreillers. Bien si elle a confiance, j’ai confiance aussi.

Effectivement, maintenant j’ai l’impression de savoir quoi faire, qu’on m’a donné le mode d’emploi, et j’ai l’air d’avoir réussi à assembler toutes les pièces vu les réactions que j’éveille en elle.
Ma langue tournoie autour de sa chair, trouvant son rythme de croisière, de temps en temps je m’égare à d’autres endroits, et quelques instants plus tard je décide d’y ajoute mes doigts.
Un. Deux….
Je plonge en elle rapidement, toujours plus rapidement. Et instinctivement, je sais que j’ai prit entièrement possession de son corps lorsque dans un dernier sursaut elle gémit mon nom.


J’ai posé ma tête sur son ventre en attendant qu’elle retrouve l’usage de la parole. J’entends de légers gargouillis qui me font rire.

-C’est pas très gentil de se moquer !

-Tu as faim ?

-Non.

-Tu mens !

-Oui mais je n’ai pas envie de bouger d’ici, pas encore.

-D’accord.

Elle m’embrasse alors, et moi non plus je n’ai pas envie de bouger de ce lit, témoin muet de nos ébats passionnés.

-Comment tu te sens ?

Bizarrement je préssentais cette conversation. Je n’ai jamais été du genre "grande discussion après le sexe" mais là j’éprouve le besoin de me confier, de lui parler.

-Plutôt bien. Je me sens… bien. J’aurai pensé me sentir *différente* mais non.

Elle sourit grandement.

-Donc tu as déjà pensé à *ça* ! A faire l’amour avec une autre femme.

-Plus ou moins. Ca n’a jamais été très concret.

Je la vois hocher la tête, comme si elle voyait ce que je voulais dire. Peut-être qu’elle le voit, j’en sais rien.
Je joue avec ses doigts, entrelacés aux miens.

-Et maintenant que tu as sauté le pas ?

Je ne peux pas arrêter le sourire qui fend mon visage.

-J’ai une idée *assurément* plus concrète maintenant !

On rit toutes les deux, et je sens une liberté que je n’ai plus eu depuis longtemps. Il n’y a pas de drames entourant cette rencontre, ni de pleurs ou de culpabilité.
Enfin, pour la culpabilité, il y en a un petit peu.
Je soupire et porte nos mains à mes lèvres, les embrassant.

-Ca ne veut pas dire que….

-Je sais Dana. Ne t’inquiète pas, je n’ai jamais pensé que ça irait plus loin que cette rencontre. A vrai dire je n’étais même pas sûre que ça aille aussi loin.

J’hausse un sourcil curieux.

-Ah non ?!

Elle soupire.

-Tu es une femme. Une très jolie femme dans un monde d’hommes. Tu aimes les hommes, et je pense juste que tu avais besoin de t’évader de tout ça l’espace d’un instant. De faire cette expérience, mais c’est tout ce que ça restera, une *expérience*. Et puis….

Elle s’arrête soudain, et moi je ne sais plus où j’en suis tellement son analyse me bouleverse. Mais j’ai besoin de connaitre le fond de sa pensée et je la presse.

-Et puis… ?

Elle baisse les yeux sur nos mains jointes.

-Il y a ton partenaire. Ton *Mulder*.

Je fronce les sourcils à l’entente de son nom. Bien sur je ne l’ai pas oublié mais… je ne vois pas bien le rapport.
Mon incompréhension la fait rire.

-Il est amoureux de toi Dana.

Sous le coup de la surprise je veux lâcher sa main mais elle resserre son emprise.

-Je sais que tu as dit que c’était compliqué mais vous êtes amoureux et même si j’aurai aimé avoir *quelque chose* avec toi je sais que je ne peux pas rivaliser avec lui.

De son pouce elle trace gentiment des lignes imaginaires sur ma peau, ce qui a un effet apaisant sur moi.

-Je n’ai jamais dit que j’étais amoureuse de lui.

-Tu n’en n’a pas besoin.

-Et tu as quand même bien voulu….

Elle hausse négligemment les épaules.

-J’pouvais pas laisser passé ma chance ! J’aurai bien aimé te faire découvrir ce monde, en dehors de l’incroyable pied qu’on se procure mais je vais devoir me contenter de mes souvenirs avec toi, et ça me va très bien !

Me voilà aussi rougissante qu’une gamine mais il faut dire que "l’incroyable pied" je l’ai vécu à peine quelques minutes auparavant et l’évocation des souvenirs et de ce qu’elle aurait aimé qu’on partage ensemble me trouble.
Délicatement je l’embrasse.

-Merci Amy, d’avoir saisi ta chance et de m’avoir montré une partie de ce monde.

-Ce fut un plaisir. On remet ça quand tu veux !

Je sais qu’elle blague, en quelque sorte, et je sais aussi que je voudrai bien me laisser tenter encore une fois mais je ne peux pas. Il y a Mulder, il y a moi, il y a *nous*.

-J’y penserai !

On rit toutes les deux, sachant pertinemment que la "prochaine fois" n’est que très peu probable.
On essaye de garder cette espèce de légèreté, mais lorsque je commence à bouger pour sortir du lit, l’atmosphère devient plus grave.
C’est fini. Bientôt.
La parenthèse n’aura duré qu’une nuit, mais ce fut l’une des plus belles et libératrices que je n’ai jamais connu.

Elle a passé un peignoir alors que je me rhabillais. Nous sommes plus ou moins sur un pied d’égalité maintenant.
J’ai ma robe du samedi soir un dimanche matin, j’espère ne rencontrer personne et ne pas avoir d’ennuis. C’est que, cette fois ci, je n’ai pas mon arme sur moi.

Elle me raccompagne à la porte et nous partageons notre dernier baiser.

-Amy, je voudrai qu’on reste en contact… ? Si ça te va.

-Bien sur qu’on reste en contact ! Je ne veux pas te perdre de vue et je veux être au courant de ce qui se passe dans ta vie !

Elle est si… fraiche ! Rien n’a l’air compliqué en l’écoutant, je lui envie un peu cette insouciance je crois.

-Tu es sûre que tu ne veux pas manger avant de partir ?

-Non ça ira.

Manger est bien la dernière chose que j’ai en tête en ce moment.

-Bon… préviens-moi si jamais ton "Mulder" veut faire quelque chose à trois !

Mon cœur rate un battement. Je suis à moitié sûre que ça fait parti de ses fantasme ça mais quelque chose me dit que si je lui parlais d’Amy ce fantasme là serait très loin de ses priorités.

-Ne dis pas de bêtises, on ne partage pas !

-Lui ou toi ?

-Moi. Et lui, surement.

-Il a raison.

Elle pose sa main sur ma joue et la caresse tendrement.
Encore un baiser, et cette fois c’est réellement le dernier.

- Repose-toi bien, et appelle-moi quand tu veux.

-Je le ferai.

Nous nous lâchons et elle ferme la porte derrière moi dans un clic métallique et froid. Cette fois ci la parenthèse est belle et bien refermée.

&

Je l’ai quitté il y a dix minutes à peine, et je suis dans ce taxi depuis cinq minutes seulement mais mon esprit ne l’a pas encore quitté, elle.
Tout a changé et en même temps si peu. Je suis différente mais pas tant que ça.

Il est dimanche et il est 8h09. Je suis épuisée, épuisée d’une bonne fatigue, mon corps est repu et mon esprit étrangement serein.
J’ai décidé de ne pas prendre de douche avant de me coucher, je veux la garder encore un peu contre moi, avec moi.
Je me couche dans mon lit, grand et froid, fermant les yeux sur des souvenirs fiévreux et passionnés à deux.

Je n’ai qu’aujourd’hui pour me rappeler d’elle et de nous, dansant cette danse sensuelle et torride avant de tout enfermé dans un endroit spécial et de redevenir, lundi, l’Agent Spécial Scully.

La Partenaire de Mulder.

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De l'Autre Coté du Miroir Empty Re: De l'Autre Coté du Miroir

Message  Missycam Mer 17 Nov 2010 - 17:11

Lundi est finalement arrivé.
J’ai bien cru que ce jour n’arriverait *jamais*.

Depuis le milieu de la semaine dernière Scully s’est montrée particulièrement distante, et je ne l’ai pas vu du week-end. Pas un coup de fil, pas un mail, rien.
Evidemment ça n’a rien d’inhabituel mais j’ai cette impression qui ne me quitte pas. Celle qui me dit qu’il s’est passé quelque chose de Capital – avec un Grand C - dans sa vie, dont je ne suis pas encore au courant et qui ne va pas forcément me plaire.

Dans quelques minutes j’en aurai le cœur net. Dans quelques minutes elle commencera sa journée et entrera dans ce bureau.
*Notre* bureau.
Les minutes défilent mais elle n’arrive toujours pas, et je commence à m’inquiéter légèrement.

**Clic.**

Je pousse un soupir de soulagement.
Elle arrive. Enfin.

-Bonjour Mulder !

Ok, je ne m’attendais pas vraiment à ça. Elle a l’air radieuse, et évidement je me pose de questions. Moi qui m’attendais au pire….

-Salut !

Je l’observe déposer ses affaires, tout à l’air normal mais, je ne sais pas, j’ai quand même l’impression que *quelque chose* n’est pas comme d’habitude.
Je m’avance prudemment sur le sujet.

-Alors, comment s’est passé ton week-end ?

Ah ah !! Elle baisse les yeux, rougissant subitement.
Je ne me suis pas trompé, il s’est bien passé "quelque chose" pendant nos deux jours de séparation. Et je maudis mon instinct pour une fois. J’aurai voulu me tromper.

-Scully ? Ton week-end…. ?

Elle refuse de rencontrer mon regard, faisant démarrer mon esprit au quart de tour. Qu’est-ce qui a bien pu se passer hier ou avant-hier ?!

-Bien. Il était très *bien* !

La gêne de tout à l’heure laisse place à un plaisant sourire et je ne cesse de me perdre en conjecture.

-Tu as fais quoi ? J’ai essayé de t’appeler des dizaines de fois…

Elle fronce légèrement les sourcils. Soit elle ne s’est même pas rendu compte que j’essayais de la joindre, soit mon inquisition la rend suspicieuse.
Je ne sais pas lequel de ces deux cas est préférable.

-Tu voulais me parler de quelque chose d’important ?

Et là je me retrouve comme un con.
Non rien de primordial Scully, juste mon besoin compulsif de savoir où tu es, ce que tu fais et si tu es en sécurité.
Pas sur que ça passe comme ça.

-Non. Je me demandais juste….

-J’étais sortie.

Merci je ne l’avais pas remarqué !

-Où ça ?!

-Bon Mulder ça suffit ! Nous sommes au bureau, ce n’est ni le lieu ni le moment, du travail nous attend.

J’ai touché une corde sensible ou alors elle ne réagirait pas de la sorte.
Une partie de moi voudrait cesser tout interrogatoire, ne pas en découvrir davantage, mais l’autre partie a toujours adoré la pousser un peu plus dans ses retranchements. Ca fait parti du jeu, et puis elle est terriblement sexy lorsqu’elle est en colère !

Le fait que nous n’ayons pas de nouvelle enquête en cours me pousse à continuer, mettant de coté le travail pour avoir le fin mot de cette histoire.
Bien sur c’est la première chose à laquelle se raccroche Scully quand elle ne veut pas avoir certaines *conversations*, le travail.

-Le boulot peut attendre !

-Non il ne peut pas !

-Scully tu étais où ce week-end ?!

J’ai haussé le ton en même temps qu’elle hausse un sourcil.
Mon ton est trop pressant, quémandeur et péremptoire pour elle, je le sais.

-Cela ne te regarde pas Mulder.

Je secoue la tête, connaissant déjà le refrain.

-Oui je sais, tu as aussi une vie et tout ne tourne pas autour de moi !

Elle me lance un sourire satisfait qui ne me plait pas du tout.

-Je vois que je ne parle pas toujours dans le vide !

J’analyse deux seconde la situation, si je la presse j’ai dans l’idée que la discussion pourrait rapidement dégénérer, ce que je suis sur de ne pas vouloir mais… d’un autre coté je ne peux pas faire autrement. Et ça elle le sait.

-Non Scully tu ne parles pas dans le vide mais ce n’est pas la question ici.

Elle relève fièrement la tête.

-Ah oui !? Et elle est où alors la *question* ?!

Je souffle bruyamment lui faisant comprendre que tourner en rond ne m’intéresse pas.

-Tu étais où hier ?!

-Chez moi !

Elle me défie.

-Toute seule ?!

Son rire est tellement spontané qu’il nous surprend tous les deux.

-Oui. Autre chose ?

-Samedi tu étais où ? Je croyais que tu étais "sortie" ?!

-Je suis restée chez moi une bonne partie de la journée de samedi….

-Et le soir ?

L’embarras que faisait naitre cette question tout à l’heure à complètement disparu maintenant.

-Je te l’ai déjà dit, j’étais sortie.

Je serre les dents. Je suis jaloux, je veux savoir et je ne trouve même pas mon comportement déplacé lorsque je lui demande.

-Avec qui ? Et tu étais où ?

Elle écarquille les yeux devant l’aplomb dont je fais preuve.

-Je peux savoir en quoi ça te regarde ?! Je sors boire un verre avec qui je veux ! Et aux dernières nouvelles toi et moi ne formons pas un couple !!!

Et tu ne sais pas à quel point je le regrette en ce moment Scully !
Je laisse échapper un rire sans âme.

-Tu es sortie "boire un verre" avec un homme Scully, un samedi soir….

Je laisse clairement sous-entendre que ce qu’elle a fait était pour se payer une partie de jambes en l’air.
En voyant la lueur blessée dans son regard, je regrette instantanément ce que je viens de dire.

-Dés…

Elle ne me laisse pas le temps de m’excuser.

-Je n’ai jamais dit que c’était avec un homme !

Je ne comprends… pas.

Pourquoi ne pas me dire simplement qu’elle était sortie avec une amie ?! …. Parce que Scully n’ai jamais sortie avec des amies un samedi soir.
Pas depuis longtemps en tout cas.

Et d’un coup je commence à comprendre. Je me souviens de mercredi et de la femme qui la draguait et dont j’ai oublié le nom, pensant bêtement qu’on n’en "reparlerait plus".
Ca ne lui ressemble pas ça, pas du tout.

-Tu étais avec elle n’est-ce pas ?!

Elle répond innocemment.

-Je ne vois pas de *qui* tu parles Mulder.

-Cette femme au bar l’autre jour. Celle dont tu as gardé le numéro de téléphone….

Je ne sais pas bien la tête que je fais mais ça la fait rire.

-Je ne pensais que tu serais choqué pour si peu. On a juste prit un verre.

Mes yeux scrutent alors le moindre de ses mouvements.
Elle ment.

-Tu mens !

Elle détourne une nouvelle fois le regard et j’ai une révélation.
Une putain de révélation !!

-Tu as couché avec elle !!!

-Mulder !!!

On se dévisage brutalement, estomaqués. Elle par l’insolence de mon accusation, moi par le simple exposé des faits.

Le silence règne toujours dans notre bureau, et je commence à regretter d’avoir engagé cette "bataille" entre nous.
Mais elle le fend, avant que je n’aie de trop sombres pensées.

-Ce n’est pas ce que tu crois Mulder.

Je lève les yeux vers elle et la regarde intensément. Passant en revue chaque petit détail. Elle avait l’air d’être heureuse ce matin quand elle est arrivée, et je lui ai enlevé ça, elle n’a plus l’air si heureuse maintenant.

J’essaie de rationaliser autant que je le peux et me détend légèrement. Ce n’est pas comme si elle était partie avec un type comme Jerse. Ce n’est pas une sorte de rébellion contre moi, je ne pense même pas être, consciemment ou inconsciemment, à l’origine de cette expérience avec cette femme.

Non, Scully ne va pas me quitter, ni moi ni les Affaires Non Classées, pour vivre sa vie avec elle.
Je n’ai donc rien à craindre.

Je ferme les yeux une seconde et lorsque je les rouvre je lui offre un sourire tendre.

-Je ne crois rien Scully, ce n’est pas ma place.

Elle parait surprise de mon changement soudain, mais répond tout de même à mon sourire, comprenant sans aucun doute que j’ai fini de piquer ma "crise". Rasséréné par ma nouvelle conviction, je me permets de changer radicalement de ton et de la taquiner un peu.

-Par contre Scully, en tant qu’homme, c’est ma place de te demander des détails ! Après tout c’est un fantasme devant réalité !

Elle me jauge un moment, pour voir quelle est la part de plaisanterie et de vérité dans mes propos.
J’ai vraiment envie de savoir, et quelque part dans mon imaginaire, rêver une Scully faisant l’amour a une femme est déjà arrivé une ou deux fois.

Elle a prit une décision. Elle me répond.
Je jette un furtif coup d’œil à la porte, vérifiant bien qu’elle est fermée. Cette fois ci le travail semble bien loin de nos préoccupations, vu l’heure qu’il est je ne m’en inquiète pas.

-Oui j’ai passé la soirée avec Amy. Et *oui*….

Et c’est *tout*, elle compte s’arrêter là ?!

-Elle est bien chanceuse cette "Amy".

Pour une raison que j’ignore ça la fait sourire.

-C’est moi qui ai eu de la chance.

-Ohhh j’en déduis que ça a été plutôt concluant entre vous deux.

Elle rougit, se souvenant sans doute des moments intimes qu’elle a passés avec elle.
Je me surprends à ne rien ressentir. Enfin pas *rien*, mais j’aurai pensé avoir un pincement de jalousie que je n’éprouve pas.

-Ca veut dire que tu vas changer de bord ?!

-Non !

Elle a répondu vite, peut-être un peu trop, mais peut importe je sais qu’elle dit la vérité.

-Sûre ?!

-Oui Mulder. Je pense que la gente masculine a encore des choses à m’offrir.

J’hausse les sourcils de manière suggestive.

-Des choses… vraiment ?! Je me demande bien lesquelles….

-Mulder !

-Si tu veux un cobaye je suis tout à toi.

-Je sais !

Puis le silence à nouveau, bien moins tendu que celui de tout à l’heure.
On se regarde, prenant le temps d’inventorier ces petites choses qu’on aime tant l’un chez l’autre. Un sourire complice s’étend sur nos lèvres.
Nous nous comprenons, finalement.

-Scully ?! Je pense que j’ai envie de t’inviter à sortir ce soir.

-Nous sommes en semaine Mulder.

-Alors il ne faudra pas rentrer trop tard !

Elle m’observe.

-D’accord.

-D’accord ?

-D’accord.

Je suis un peu surprit qu’elle ait accepté si vite, elle hoche la tête, confirmant ses dires.
J’ai une folle envie de l’embrasser mais je m’abstiens.

Je ne sais pas vraiment qui est cette "Amy", ni ce qu’elle et Scully ont réellement partagé, je le saurai peut-être un jour ou peut-être jamais, mais elle m’est revenue plus sereine, plus ouverte et finalement plus heureuse.
Je pense que maintenant elle est enfin prête pour un *nous*. Je pense que nous sommes prêts tous les deux.
Il ne nous reste plus qu’à tenter notre chance.

Et je compte bien la saisir dès ce soir.

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