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Destination solaire.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 9:54

Destination solaire


C'était le dernier jour de travail de Scully. Elle disait au revoir à tous ses patients, constitués essentiellement d'enfants. Le petit Christian n'avait pas survécu à la dernière opération, cet événement avait fini par décider Dana à arrêter un temps. Son supérieur avait accepté sa démission. Trop de souffrances nuisait à son équilibre et Mulder l'avait soutenu dans ce choix. Ils s'étaient promis de s'éloigner de toute cette noirceur et en ce jour d'été, le temps semblait s'accorder à ce changement de vie.


Regardant à travers la fenêtre de son bureau, elle scrutait le paysage, le ciel était sans nuage, le soleil brillait intensément parmi ce bleu ciel Les rayons du soleil traversaient les feuilles du chêne qui abritait de son ombre les patients assis sur un banc. Les familles des enfants étaient réunies autour d'eux. Il était temps pour elle d'abandonner ce lieu, elle prit le carton qui contenait ses affaires et ses dossiers personnels. Après avoir jeté un dernier coup d'oeil, Scully referma la porte avec un petit pincement au coeur.


Elle traversa le couloir d'un pas résolu le regard dirigé vers la sortie, elle aspira une bouffée d'air frais et se dirigea vers la voiture grise. Alors qu'elle s'approchait de sa voiture de location, son téléphone vibra dans le sac à main. Elle décrocha se doutant de qui venait l'appel.






•Scully, allô ?

•Scully c'est moi !

•Oui, je sais; sourit la jeune femme. A part lui, elle avait peu de contact. Qu'est-ce qu'il y a, Mulder ?

•Où es-tu ?

•Sur le parking de l'hôpital. Pourquoi ?

•Ca va Scully ? Demanda-t-il avec un peu d'inquiètude.

•Oui, Mulder tout va bien.



Mulder avait eu envie de l'appeler, il savait que son travail avait une place importante dans sa vie, soigner des enfants lui donnait l'impression d'être utile . Sentant sa tristesse derrière ses mots, il décida de changer de sujet.






•Alors, tu es prête pour un voyage au-delà du réel ? Dit Mulder d'un ton mystérieux.

•Je pense que tu auras du mal à me surprendre avec tout ce qu'on a traversé.

•Ah mais ma très chère Scully, avec moi, tu dois être prête à tout.

•Oh là, je sens que tu vas m'annoncer quelque chose d'insensé;

•N'aie pas peur ! C'est sans danger, devine où je veux t'emmener.

•Pourvu que tu ne m'emmènes pas dans un lieu complétement loufoque comme la demeure d'Elvis, ca m'ira ,

•Bon alors tu n'as pas une petite idée?

•Non, je ne sais pas, peut-être sur une ile paradisiaque, lui demanda-t-elle sans grande conviction.

•Tu chauffes !

•Mulder, arrête ton petit jeu.

•D'accord, si tu veux connaître la réponse, dépêche toi de me rejoindre à la maison. A tout à l'heure mi amore !

•Mul... Elle n'eut pas le temps de finir qu'il avait déjà raccroché. Qu'est-ce qu'il mijotait encore ! Cela la laissa déconcertée mais c'était tellement lui. ! Elle redoutait le pire, elle qui n'aimait pas les surprises allait être servie.






Mulder la mine réjouie s'affaira à sa surprise; Cela permettrait à la femme qui comptait le plus dans sa vie d'oublier un peu la journée écoulée.



Un quart d'heure après, Scully déposa son carton sur le seuil de la maison à coté d'un pot de bégonia. Elle franchit la porte d'entrée, surprise du silence qui émanait de la maison. Leur foyer semblait être désert.






•Mulder, je suis rentrée ! N'ayant pas signe de son compagnon, elle haussa le ton. Peut-être que son partenaire n'avait pas entendu absorbé dans ses coupures de journaux Mulder !!



A peine avait-elle prononcé son nom, que la chanson Old time Rock and Roll retentit de la chaine hi-fi du salon. Mulder apparut en chemise hawaienne, lunettes de soleil sur le visage et caleçon. Il mima les paroles devant une Scully ébahie. Il s'approcha d'elle au rythme entrainant de la musique.






•Scully! Voici un indice dit-il une fois la chanson terminée..

•Mulder mais … ça va pas ! Tu as perdu la tête ! Dit-elle d'un ton faussement réprobateur.

•Allez Scully, je vais la remettre ! S'amusa son compagnon complétement ravi de la tête de sa partenaire.

•Non, sans façon, je t'en prie. Pourquoi tu t'es habillé comme ça ?

•Tu n'aimes pas ma nouvelle tenue ?

•Disons que même pour toi, c'est un peu décalé. Si je comprends bien, tu veux m'emmener à Memphis.

•Gagné Scully !

•Oh non Mulder, c'est pas vrai, tu y vas tout seul !

•Oh Scully je n'arriverais jamais à te faire aimer le King!



Après quelques secondes de jubilation, Mulder finit de faire marcher et invita Scully à regarder sur la table ronde du salon, Dessus la nappe brodée se trouvaient deux billets d'avion pour Cuba. C'était réservé pour le lendemain. Scully releva les yeux vers Mulder avec un soulagement intense et une joie non dissimulée.


Parfois, Mulder avait le don de l'énerver, parfois elle adorait son caractère imprévisible. Elle se rapprocha de lui et passa les mains autour de son cou. Elle lui souffla un merci dans le creux de l'oreille. Ils restèrent un moment l'un prés de l'autre, Scully était très touchée par le cadeau de Mulder, lui-même était heureux de la voir sourire. La promesse allait enfin se réaliser et un long voyage les attendait, un voyage qu'ils espéraient dénués de tout drames ou angoisse, un voyage à deux pour renaitre, quitter ce lourd fardeau du passé.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 9:55

Après ce moment de complicité, ils s'écartèrent l'un de l'autre. Scully embrassa tendrement Mulder qui voulut prolonger ce baiser le plus longtemps possible mais elle y mit fin car il s'agissait d'un de ces moments qui finirait dans leur lit. Même si elle adorait ces moments, elle pensait déjà au pays cubain ensoleillé.








•Nous avons un certain nombre de choses à faire avant de partir. Si on ne s'y met pas tout de suite, j'ai peur qu'on ne puisse partir à temps.






A regret, Mulder reconnut qu'elle avait raison. La première chose à faire c'était de se changer dans une tenue plus conformiste. Scully le rejoignit de peu dans la chambre pour commencer les préparatifs puis elle se souvint qu'elle avait laissé son carton sur le seuil. S'imaginant déjà au soleil, elle avait oublié ce léger détail. Pendant qu'elle rangeait le carton dans un placard, Mulder continuait de chantonner cette fois ci une chanson d'Elvis. Ils se croisèrent à l'entrée de leur chambre, Mulder habillé d'un vieux tee shirt et d'un caleçon noir, cherchait où il avait mis son sac de voyage, ca commençait fort, Scully, elle, se baissa et prit sous l'armoire sculptée une vieille valise que son père lui avait offert il y a longtemps. Elle caressa le cuir de sa valise et souffla légèrement dessus, à quelques mètres d'elle, Mulder s'écria : Ca y est, il était dans le placard à balais. Ca tombe sous le sens! Se dit Scully en souriant !






Son compagnon n'avait pas été long à faire son sac de voyage à la différence de Scully qui agissait de manière méthodique, espérant ne rien oublier. Au passage elle constata que sa garde robe était bien pauvre en vêtements légers notamment, les maillots de bain. Il faudrait qu'elle en achète sur place. Pour Mulder, cela n'était pas un problème, des caleçons et c'était réglé ! Il avait horreur de perdre son temps à ranger, cette habitude de désordre ne le quitterait jamais malgré les remarques de sa compagne du style « Je ne sais pas comment tu fais pour t'y retrouver ». ce à quoi il répondait « Sans difficulté; elle soupirait se demandant comment Mulder pouvait vivre dans un tel capharnaum. Mais elle savait que rien même pas elle pouvait le faire changer. Il rajouta dans son sac un paquet de graines de tournesol qu'il lança tel un ballon de basket.











◦Panier! S'enthousiasma-t-il !













◦Scully se disait que son partenaire se comportait comme un vrai gamin. Pas besoin d'avoir un enfant ! Puis elle s'aperçut de ce qu'elle venait de penser, elle en avait eu un et n'avait pas eu la chance de le voir grandir. Un voile de tristesse s'abattit sur son regard , elle se retrouvait quelques années à abandonner William puis elle repensa au jeune Christian qui avait encore eu moins de chance que son fils. Elle y croyait pourtant à ce miracle mais il n'avait jamais eu lieu. Ce petit garçon s'était envolé loin du mal prés des anges. Pour ne pas faire partager sa peine, elle tourna la tête se dirigeant vers le tiroir de sa commode. A l'intérieur de cette commode ancienne, elle récupéra la Bible et la posa dessus un chemisier blanc.


◦J'ai fini. Terminé, basta ! continua-t-il avec soulagement ! Perdue dans son passé, elle n'entendit pas tout de suite. Mulder s'approcha doucement et lui fit face. Il connaissait cet air sur le visage de Scully. Il l'appela doucement: Scully ?


◦Oui, qu'est ce que tu disais ?


◦Tout va bien? Tu sembles penser à quelque chose de douloureux.


◦Non pas du tout.


◦J'ai du mal à te croire ! Dis-moi!


◦Je pensais au jeune Christian se confia-t-elle dissimulant la moitié de ses pensées.


◦Je sais que c'est difficile, Scully mais tu as fais tout ce que tu pouvais. Il est bien là-haut.


◦C'est ce que je me dis!


◦Dana, écoute-moi. Chasse ses mauvaises pensées et pense au soleil, au sable chaud et à la musique cubaine et bien sur à moi !








Mulder prit les mains de la femme qui comptait le plus dans sa vie et l'entraina dans un tango qui lui redonna le sourire instantanément. Il arrivait toujours à la distraire.







◦Donc je disais que j'étais prêt à passer à autre chose que mon sac de voyage.


◦Pourquoi tu as déjà fini ! Dit-elle dans un mouvement de danse.


◦Oui, de toute manière là bas, on ne va pas avoir besoin de beaucoup de vêtements! Affirma-t-il avec une lueur coquine dans les yeux.


◦Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, répondit-elle. J'ai emmené des pulls et des pantalons.


◦Tu vas crever de chaud mais je te sauverais en t'enlevant ces habits.


◦Quel sacrifice Mulder ! Se moqua-t-elle alors qu'il la faisait tourner sur elle-même.


◦Je suis polyvalent.








Ils achevèrent leur danse sensuelle , Mulder renversa Scully qui essaya de contrôler son rire dans la position où elle se trouvait. Son compagnon était content par ce petit stratagéme, il avait réussi à redonner de la lumière sur le visage de Scully. Elle avait seulement ses pensées sur son voyage au soleil ! Une heure aprés, elle finit ses préparatifs soulagée elle aussi avec toujours un souci d'avoir oublié une affaire importante. C'est Mulder qui lui fit songer, il fallait qu'il appelle la boite de location et leur signaler de récupérer la voiture le lendemain. Ils partaient pour un mois peut-être plus, l'avenir n'était pas tout tracé,.






Cette soirée se termina dans une sérénité, ils dinêrent tous les deux en imaginant ce qu'ils allaient faire pendant ce périple ensoleillé. Côte à cote, ce couple pas comme les autres observa le soleil se couchant sur un paysage champêtre. Le rouge du soleil et le bleu du ciel se mélangeaient donnant au paysage une ambiance particulière imprégnant leur salon et les entourant comme uen protection et une promesse d'un avenir plus heureux.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 9:56

La nuit étoilée enveloppa la maison de ces deux personnes qui dormaient à poings fermés. On distinguait le corps d'une femme aux cheveux auburn qui rêvait paisiblement , protégée par les bras de son compagnon de toujours.





Ce matin-là, le soleil se leva de bonne heure, de teinte orangée il monta estompant le noir. A l'horizon, le ciel prit une couleur rosée entourant l'astre solaire qui ne mit pas de temps à s'élever. Un rayon de soleil traversa la fenêtre de la chambre, allant caresser le visage de Scully. Sentant une douce chaleur, elle se retourna lentement et ouvrit doucement ses yeux vert émeraude. Elle se retrouva face à Mulder qui l'enserrait tendrement, elle observa un moment son visage. Les années avaient passé mais n'avaient pas beaucoup d'emprise sur lui. Seules quelques rides de plus témoignaient de ce qu'il avait traversé et apportaient de la sagesse à son compagnon. Quelques minutes après, elle se décida à se lever, enleva les bras de Mulder et enfila ses chaussons. Il émit un petit bruit ce qui fit arrêter Scully. Elle attendit un peu pour voir s'il se réveillait. Fausse alerte, Mulder mettait du temps à s'endormir mais une fois endormi, son sommeil était profond.





Le réveil indiquait 8 h 03, la jeune femme pensait qu'il était bien plus tard que cela, elle n'avait plus l'habitude de se réveiller à cette heure. D'habitude, à cette heure, elle travaillait déjà à l'hôpital depuis de nombreuses heures. Profitant du sommeil de Mulder, elle occupa la salle de bain prenant une douche bien chaude. L'eau coulant sur sa peau l'apaisait et la mettait de bonne humeur. Puis, habillée d'un chemisier bleu clair et d'un pantalon blanc, s'affaira à préparer le petit déjeuner qu'elle espérait copieux pour le dernier avant le voyage.






Une demie heure passa, Mulder se réveilla enfin, ses cheveux bruns ébouriffés. Il ne put que constater qu'une nouvelle fois, Scully avait déjà quitté leur lit. Les yeux à peine ouverts, Mulder se leva et faillit se cogner contre la grande barre du lit à baldaquin. Ah le matin ce n'était pas sa tasse de thé ! Il était toujours d'humeur grognonne avant son café. Alors que dans la cuisine rétro décorée avec goût par sa compagne, il pouvait entendre des bruits de casserole. Scully accaparée par le petit déjeuner ne fit pas attention à Mulder qui s'approchait tel un félin derrière elle. Ce n'est que lorsqu'il lui enserra sa taille de guêpe qu'elle ressentit sa présence. Il déposa un léger baiser dans son cou.









•Bonjour, Martha Stewart, plaisanta-il.


•Bonjour Mulder, bien dormi ?


•Oui, je serais bien resté plus longtemps mais pas tout seul.


•Et moi donc ? Mais j'avais faim et si je t'attends pour manger, mon ventre crierait famine.


•Oh, petit reproche du matin, sourit Mulder. En tout cas, ça sent bon. Qu'est-ce que tu as fait de beau?


•Tu verras bien, lui répondit-elle en se retournant. Va t'asseoir, j'arrive.


•Bien madame, à vos ordres ! Répondit-il en mimant le geste de garde à vous.






Le petit déjeuner fut copieux, des crêpes et de la confiture accompagnèrent le café noir des amoureux. Mulder trainant des pieds alla à son tour dans la salle de bain tandis que Scully débarrassa la table ronde. Il s'habilla rapidement privilégiant une tenue décontractée, un maillot bleu marine et un jean. La cravate et le costume étaient désormais relégués loin dans son armoire. Sa dernière occupation fut de nourrir Gorge profonde son poisson rouge, celle de Scully fut plus pragmatique.






Elle appela sa mère à Washington pour la prévenir de leur départ et donner ses dernières recommandations. Margaret Scully lui répondit gentiment qu'elle gérait la situation et qu'elle n'avait pas besoin de s'inquiéter pour la maison. Elle était ravie pour sa fille, des vacances au soleil allaient lui faire énormément de bien et cette surprise de Mulder ne l'étonnait guère.














Elle avait toujours senti que son partenaire de travail et elle, avaient un lien très fort qui dépassait la simple amitié entre un homme et une femme. Depuis le souvenir douloureux du coma de Scully, Margaret ne souhaitait qu'une seule chose : que sa fille trouve le bonheur auprès de lui. Tous les deux l'avaient bien mérités. Les deux femmes échangèrent quelques mots avant de se quitter sur un ton festif. Mulder alla mettre les bagages dans le coffre de la voiture, Scully vérifia que la porte de derrière conduisant au jardin était bien fermée puis elle rejoignit Mulder prés de la voiture.









•Tu as pris les billets d'avion, Mulder !


•Ah non, ils sont restés sur le meuble du salon.


•C'est bien ce que je pensais. Elle retourna dans la maison et jeta un dernier coup d'oeil à son intérieur. Son sac à main sous le bras, elle ferma la porte d'entrée sculptée et descendit les marches une à une.


•Tu conduis ou je le fais Mulder.


•Comme tu veux , Scully, répondit Mulder finissant de ranger comme il pouvait les affaires, c'est-à -dire pas très bien. Poussant un peu son sac de voyages, il parvint à fermer le coffre.


•Je n'ai pas de préférence mais bon je vais prendre le volant.


•D'accord companera !


•Gracias, mi amore! Répondit du tac au tac sa compagne.






Le bruit du moteur se fit entendre sur le chemin sablonneux qui se transforma en légère poussière, la voiture quittait un endroit familier pour ce couple qui n'attendait qu'une seule chose : arriver à l'aéroport le plus vite possible. Elle fila à toute allure vers ce lieu abandonnant ce paysage forestier. Ils ne mirent qu'une heure à l'atteindre; l'enregistrement des bagages fut asse long puis iles embarquèrent à bord de l'avion qui décolla dans un ciel azuré du tarmac canadien avec à son bord des passagers réjouis à l'idée de leur prochaine destination.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 9:57

Le vol Vancouver- La Havane se passa à merveille même si Scully était toujours fébrile aux décollages et atterrissages des avions. Contrairement au premier vol partagé avec Mulder, elle ne se préoccupait que du ciel azuré à travers l' hublot. Cela lui faisait tellement du bien de laisser son esprit vagabonder. Mulder écoutait une cassette audio d'espagnol. Cette langue qu'il appréciait , il l'avait toujours trouvé belle et sensuelle mais les rares fois où il y avait été confronté, il n'avait compris que quelques mots. Sa partenaire se débrouillait mieux que lui pour cette langue colorée. Décidément, Scully était un véritable puits de connaissances, il se dit que l'image n'était pas très belle néanmoins, son savoir l'avait aidé à de nombreuses reprises. Il revint au locuteur à la vois féminine qui lui énonçait les formules de politesse espagnoles.






Ils atterrirent en fin d'après-midi à l'aéroport José Marti appelée ainsi selon le poète célèbre insulaire, sans encombre et sans ennui excepté un passager malade qui ne devait pas adorer l'avion. Pour rassurer Scully, Mulder lui avait tenu la main pendant ce petit moment le plus délicat pour un pilote d'avion. Dés qu'ils sortirent de cet oiseau du ciel, ils sentirent la chaleur atténuée par l'humidité qui imprégnait l'air ambiant. Le climat en Amérique latine était ainsi, la plupart des gens choisissait la saison sèche de Décembre à Avril mais Mulder avait préféré ce mois d'aout pour une raison bien précise : les touristes étaient moins nombreux sur cette île qui se situait au Nord des Antilles. Il espérait que Dana ne serait pas déçue si le climat ne serait pas toujours favorable. Puis si la pluie tomberait à dru, ils en profiteraient autrement en visitant l'île.












Un taxi jaune qui avait déjà bien vécu s'arrêta à la hauteur de nos deux touristes, un cubain assez âgé en sortit et leur ouvrit la portière arrière. Aimablement, il les accueillit d'un Buenas tardès


bien senti. Les Cubains étaient pauvres mais ils avaient pour devoir d'accueillir les étrangers comme il se devait. Mulder et Scully se regardèrent mutuellement et eurent la même pensée : dans les grandes villes comme Washington, quand un chauffeur de taxi disait bonjour, il fallait être déjà content. C'était une sensation agréable de rencontrer des personnes aussi ouvertes. Mulder comprit qu'il s' appelait Diego De Santos , qu'il était marié et qu'il avait quatre ou cinq enfants, il eut du mal à comprendre la suite. Son espagnol s'était amélioré mais pas à ce point. Il lui indiqua dans un espagnol très hésitant la destination souhaitée, l'hôtel Chupacabra. Le chauffeur sourit au manque d'assurance de ce grand Américain qui n'avait vraiment pas besoin de se torturer les méninges Le nom de cet hôtel était suffisant pour comprendre leur destination.






Décidant qu'il avait beaucoup parlé, Diego alluma un vieux poste de radio. Sur un air de salsa, il finit le trajet en chantonnat, laissant ce couple bien assortie tranquille. Un peu fatiguée Scully appuya sa tête sur l'épaule de son partenaire et se laissèrent bercer par la musique latine virevoltante. Malgré une route sablonneuse pas toujours très lisse, ils apprécièrent le trajet et finirent par atteindre l'hôtel cubain. A peine sortie du taxi, Scully resta en admiration devant l'hôtel abrité par des palmiers. Elle s'émerveilla devant la façade blanche de style hispanique de cette ancienne demeure coloniale. De la mosaique recouvrait les murs et de belles colonnes voûtées se dressaient fièrement contrastant avec les habitations voisines. On ne pouvait pas le manquer.











◦Gracias, Companero De Santos, dit Mulder après que le chauffeur l'ait aidé à sortir les bagages du coffre.


◦Adios Senorito Mulder, Segnorita Scully.








Scully émit un faible au revoir, accaparée par la vision qui offrait devant elle. Mulder salua le chauffeur qui s'en alla discrètement.











◦Visiblement ça te plait, Senorita!


◦Je... je ne m'attendais pas du tout à ça.


◦Tu pensais à quoi ? À un endroit lugubre perdu dans la jungle ! Plaisanta-t-il.


◦Disons que tu m'as emmené dans des hôtels pas très spacieux pour ne pas dire sordides.


◦C'est vrai mais c'était pendant nos enquêtes et ce n'est pas moi qui payait les notes de frais . La seule fois où le FBI ne s'est pas plaint c'est quand ce cher Mr Nutt nous a loué ces caravanes de grand standing !


Il gardait encore en souvenir ce périple en dehors de la normalité parmi toutes ses personnes hors normes.




◦Tais-toi Mulder, rien que d'y songer, ca me donne des frissons. Et je n'ai pas envie de gâcher ce décor fabuleux.


◦Oui, pardon et si on avançait à moins que tu te contentes de l'entrée, se moqua gentiment Mulder.








Les bagages dans les mains, ils gravirent les quelques marches et pénétrèrent dans le hall de l'hôtel décoré avec un goût certain, des plantes tropicales égayaient l'espace qui comportait un bar en bois sculpté et autour duquel le personnel s'affairait. On les débarrassa de tout leur attirail, Mulder demanda le numéro de la chambre et le réceptionniste remit les clefs à Scully qui n'avait plus qu'une seule envie, découvrir leur chambre qui se situait au premier étage et comme par hasard sur la porte de celle-ci se trouvait un certain numéro 42. Elle se dépêcha d'ouvrir la porte et Mulder la laissa passer devant elle.










Il était heureux de la voir aussi contente par ce qu'elle découvrait. La chambre était aussi belle que le reste . Des oiseaux du paradis illuminaient des vases aux décors champêtre et tout avait été fait dans le style cubain. Elle n'eut pas le temps de voir la chambre car Mulder l'appela vers le fonds du salon. Deux portes blanches et bleues vitrées furent ouvertes par le jeune homme brun, elles recelèrent une autre surprise pour Scully, Mulder l'avait vu auparavant sur le site de l'hôtel.






Elles donnaient sur une magnifique cour intérieure ouvert avec au centre une piscine gigantesque ! Le soleil couchant se reflétait sur l'eau calme de la piscine c'était presque magique. Elle oublia tout ce qui lui avait causé de la peine, pendant ce moment où seul comptait la présence de son compagnon de vie et cet endroit. Le seul mot qu'elle put prononcer fut un Whouah estomaquée par la beauté des couleurs. Mulder alors déposa sa main sur son épaule et la rapprocha de lui.









•Finalement, tu vois que j'ai réussi à te surprendre encore !






Comme simple réponse, Dana prit le visage de Mulder dans ses mains, et l'embrassa avec fougue ce qui surprit Mulder peu habituée à ce comportement si peu raisonné. Cependant, il répondit avec envie au baiser de Dana. Deux silhouettes ne formèrent qu'une seule ombre sur le mur auquel été accroché un tableau d'une plage agitée cubaine

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 9:57

Aux premières lueurs de l'aube, il se réveilla le premier, une fois n'était pas coutume. Scully dormait profondément après la nuit fantastique qu'ils avaient passée. Une nuit passionnée dans la moiteur ambiante. Allongée sur le côté, les draps de soie remontés jusqu'à sa taille, jamais elle n'avait eut l'air aussi paisible. Seul le bruit régulier de sa respiration perturbait le silence de cette suite. Mulder savourait ce moment rare où rien d'autre que la femme aux cheveux roux ne comptait et quel bonheur c'était de la regarder dormir ainsi. Combien de fois avait-il craint pour sa vie, combien de fois avait-il eu peur de voir le sommeil envahir pour toujours sa partenaire ! La peine et la souffrance endurées toutes ces années semblaient définitivement s'être envolées dans un pays très loin. Il l'espérait de tout coeur et souhaitait que chaque journée future soit vécue comme ces jours ci !






Sans faire un bruit, il vaqua à ses occupations, défaisant les bagages dans l'armoire. Il hésita à sortir les affaires de Scully car il redoutait que cela ne lui plaise. Elle avait horreur que ce soit mal rangé. Il finit cependant par le faire en ayant soin de les mettre convenablement dans l'armoire sculptée. S'habillant simplement, il descendit au rez de chaussée pour commander leur petit déjeuner, s'intéressant à la gastronomie cubaine. Cuba n'était pas répandu pour sa cuisine du à l'embargo mais il se devait de gouter aux plats traditionnels. Leur petit déjeuner était essentiellement constitué d'un café noir très serré , cependant on lui conseilla un café con leche qui atténuerait le caractère fort. Et on lui indiqua également le tostada, le pain traditionnel beurré qu'il faisait griller. Pour accompagner cela, il vit toutes sortes de fruit dont la mangue ou le goyave.
















Une fois la commande terminée, il remonta à l'étage et s'aperçut que Scully était réveillée.









•Tu es déjà debout Mulder !


•J'avais envie de profiter du lever de soleil, mentit-il en déposant le passe sur la commode. Quelques graines de tournesol atterrirent dans sa bouche , il avait beau envie de gouter, il ne pouvait pas échapper à cette tentation. Il embrassa Scully sur la joue qui avait du mal à émerger, puis alla ouvrir les rideaux de leur chambre pour laisser passer la lumière. Sous l'intensité du soleil, elle referma les yeux rapidement.






•Tandis qu'elle alla s'asseoir à la table du salon, un bruit de sonnette retentit. Etonnée et encore dans ses rêves, elle ne percuta pas tout de suite. Mulder s'empressa d'aller ouvrir à un serveur qu'il remercia d'un pourboire.


•Room-service ! Le petit déjeuner de Madame est avancé !






Décidément ce séjour cubain changeait les manières de Mulder qui se montrait très délicat et attentionné, lui qui ne s'embarrassait pas de ces formalités aux Etats-Unis. Un sourire satisfait se dessina au coin des lèvres de ces deux amoureux qui se régalèrent de ce petit déjeuner frugal.






Ils descendirent un long moment aprés dans le hall de l'hôtel à la recherche de boutiques, Scully en trouva une. Un maillot de bain coloré l'attira d'emblée et elle l'acheta avec plaisir, Mulder en profita pour acheter quelques bermudas et chemises typiques. C'était vraiment un total dépaysement ! Enfin le portefeuille plus léger, ils voulurent aller nager dans la magnifique piscine intérieure. Le soleil était au plus haut, c'était le moment idéal.


Quand elle enfila le maillot de bain, Scully se sentit bizarre car rarement dans sa vie, elle avait trouvé le temps de se consacrer à la natation. Son travail lui prenait énormément de temps et longtemps, elle n'avait rien retrouvé à dire car elle aimait ce qu'elle faisait. Le seul loisir qu'elle pouvait se permettre c'était de lire. Dernièrement, elle avait lu La ligne verte de Stephen King qu'elle avait adoré mais changer de loisir faisait du bien. Se regardant dans le miroir, elle trouva qu'elle avait maigri mais son compagnon la rassura en lui faisant un compliment adorable.









•Tu es sublime ainsi, tu aurais du abandonner ton tailleur plus souvent.


•Oui c'est ça et je me serais trimballée comme ça dans les couloirs du Fbi. J'imagine la tête de Skinner ! Rit-elle.


•Oui mais c'est avec moi que tu travaillais et peut-être que cela aurait attirer plus de monde dans les salles d'autopsie ! Rit-il à son tour.


•Mulder, je pense qu'un bon plongeon va nous faire du bien!






Du haut du plongeoir, Mulder s'adonnait à son passe-temps favori. Elancé, un corps d'athlète bien conservé pour son âge, (il faut dire que courir aprés les aliens entretient bien son homme), il plongea dans l'eau tiède avec délice pendant que Scully préféra la méthode douce et entra dans l'eau à la manière d'une James bond girl bien connue. Aprés quelques longueurs, elle se détendit sur les marches de la piscine commençant de bronzer. Et derrière ses lunettes de soleil, elle regardait Mulder qui s'éclatait comme jamais. Quand elle disait que c'était un enfant parfois, il fallait le voir. Plus elle vieillissait, plus elle se disait qu'elle avait eu de la chance de rencontrer cet homme malgré toutes les épreuves traversées. Elle ne pensait plus comme avant quand leur relation était encore platonique.






Dans une chaise longue, une autre femme blonde observait avec envie Mulder qui s'approchait de Scully mimant l'attaque d'un grand requin blanc. Il se rapprochait d'elle remontant le long de son corps et l'embrassa tendrement.


Enlacés ainsi, il lui dit d'un ton inédit :









•On est pas bien là, mon coeur ! Une Scully ébahie remonta lentement ses lunettes et marqua un temps d'arrêt avant d'émettre un faible oui ! Ce doux qualificatif était inconnue de ses oreilles et de la bouche de Mulder. Ce mot ressemblait si peu à ceux qu'ils échangeaient. Entre eux, ils n'avaient pas besoin de dire, il suffisait parfois d'un simple regard pour comprendre ce que l'autre ressentait. Et ne résistant pas à cette réplique, elle ajouta :


•Oh oui mon chéri d'amour!! Elle éclata de rire en repensant aux sobriquets ridicules qu'ils s'étaient données dans une communauté bien comme il faut en apparence, les Chutes d'Arcadia ! On se croirait dans un roman d'amour à quatre sous.






A cette réponse taquine, Mulder attrapa sa compagne facilement,(elle était légère comme une plume) et la lança dans l'eau. Elle refit surface et ne put s'empêcher de rire.









•C'est.... n'importe.... quoi !


•Et alors, nous sommes là pour se détendre ! Continua Mulder ! Et je me fous de ce que les autres peuvent penser.


•J'en connais une qui ne s'en fout pas. Remarqua-t-elle désignant la bimbo qui était à quelques mètres d'eux.


•Qu'est ce qu'il y a ?


•Elle n'arrête pas de te dévisager !


•Qui çà ?


•La blonde là ! Elle me rappelle Angela White !


•Oh Scully, tu es encore jalouse !


•Non, pas du tout.


•Tu n'as rien à craindre, à mon avis c'est une coquille vide !






Pour confirmer ses dires, il prit la main de Scully et passa juste devant elle pour bien lui montrer qu'elle n'avait aucune chance ! Dégoutée, elle se leva et partit en chasse vers un autre homme fortuné de préférence

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Cheveux de Scully saison 1

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:00

Ils passèrent un agréable moment dans les rues de La Havane portant leur attention à l'architecture des maisons et flânant ici et là à la recherche d'un souvenir de leur séjour . Mulder acheta un t shirt du Che, figure mythique de la révolution. Cela lui allait à merveille, lui qui avait été en permanence en rébellion à sa hiérarchie. Scully choisit un livre consacré à la découverte de Cuba. La musique cubaine imprégnait de son rythme tous les lieux, notamment le petit restaurant local que Mulder et Scully choisirent pour finir cette belle journée. Ils y mangèrent convenablement mais ils apprécièrent davantage les boissons dont le célèbre Mojito.



Derrière eux, à une table, un grand homme brun aux yeux verts les dévisageait, il connaissait ces deux personnes qu'il avait rencontrés dans son travail. Il abandonna son gâteau de riz au lait de coco pour les saluer.

◦Agent Mulder, Agent Scully, s'écria-t-il d'un ton enthousiaste.


Surpris par ces appellations passées, ils regardèrent l'individu et reconnurent aisément l'agent Danny Pintero qui les avait souvent aidé dans leurs enquêtes paranormales. Il avait un peu vieilli mais ils ne pouvaient pas se tromper sur lui.

•Danny ! Si on s'attendait à te revoir là ! Dit Mulder éminemment étonné.


•Ca fait plaisir de te revoir, ajouta Scully. Mais ne nous appelle plus comme ça. Le FBI ne fait plus partie de nos vies.


•Oui, pardon, c'est l'habitude.


•Je t'en prie, Danny assis-toi, déclara Mulder chaleureusement.


•Ca fait un bout de temps qu'on ne t'a pas vu. Qu'est-ce que tu deviens? Tu es toujours agent du Bureau.


•Oui, hélas, on ne m'a pas encore viré, plaisanta-t-il.


•Et pourquoi tu es ici? Tu fais du tourisme? Interrogea Mulder curieux.


•Non pas exactement. J'enquête sur une affaire mais j'ai aussi de la famille sur cette île

•Et comment va Elena ? Demanda Scully.



Un silence gêné s'installa, Scully sentit que quelque chose n'allait pas dans l'attitude de leur ancien collègue.


•Elena est morte dans un accident de voiture il y a deux ans.


•Oh, je suis sincèrement désolée, répondit la jeune femme.


•C'est horrible, Danny. Excuse nous..


•Ce n'est rien, vous ne pouviez pas savoir. Je préfère ne pas en parler davantage. Parlons plutôt de vous. Vous êtes ici en voyage de noces ?


•Non on n'est pas marié mais oui c'est un voyage, répliqua Scully aussitôt.


•J'ai décidé de l'emmener loin de l'hôpital, compléta Mulder.


•Ah, j'aurais cru que vous auriez officialisés votre relation, depuis le temps que j'attendais ça.


•Je te demande pardon, agent Pintero, dit Scully.


•Bah oui, c'est pas un mystère qu'entre vous depuis le début il y avait quelquechose. J'avais raison, les autres en ont eu pour leur argent.


•De quoi tu parles, Danny, questionna Mulder. Vous avez parié sur nous.


•Comme si vous ne le saviez pas. Au bureau, les paris allaient bon train. Un homme, une femme travaillant dans le même sous-sol qui restaient ensemble tout le temps. Il se mit à rire gaiement.


•Vous n'aviez rien de mieux à faire, rétorqua Scully.


•Et en même temps, vous avez dû attendre longtemps! Ironisa Mulder. Tu en as du perdre une petite somme.


•Disons que j'ai plus gagné qu'un certain directeur.


•Ne nous dis pas que Skinner a parié aussi.


•Je ne le dis pas, j'affirme, répliqua l'agent très amusé de parler de ces petites histoires. Le directeur adjoint n'arrêtait pas de nous dire qu'entre vous, seule une forte relation d'amitié existait.


•Ah, notre cher crâne d'oeuf nous en a caché des choses, finit Mulder se moquant affectueusement de l'ancien agent des affaires non classées.


•Et si on continuait cette conversation plus tard. J'ai une vieille demeure qui se trouve quelques kilomètres d'ici. Jeudi ca vous va ?


•Très bonne idée Danny.


•Je vous note l'adresse. Tenez. A très bientôt.

Après avoir salué Scully comme il se devait et échangé une poignée de main avec Mulder, l'agent Pintero s'éclipsa du restaurant. Le couple n'en revenait toujours pas, d'avoir croisé Danny ici sur cette île. Ils ignoraient qu'il était originaire de Cuba car c'était avant tout un collègue de travail et au FBI, on avait pas beaucoup de temps pour échanger sur leur vie privée.


◦C'est vraiment triste ce qui est arrivée à sa femme.


◦Oui c'est vrai. Et ce genre d'accident arrive tellement vite parfois qu'on est parfois démuni face à de tels horreurs.


◦En tout cas, ca m'a fait plaisir de voir une ancienne connaissance.


◦Et j'ai hâte de découvrir où ce cher Danny a élu domicile, termina Mulder.


Le soleil déclinait au fur et à mesure que ces deux êtres déambulaient sur le Malençon, la très belle avenue cubaine qui longeait la plage. Ils enlevèrent leurs chaussures et sentirent le sable caresser leurs pieds. Scully décida de s'asseoir à même le sol pour contempler les derniers rayons, Mulder en profita pour s'allonger complétement sur le sol, la tête reposée sur les jambes de sa compagne. Là seuls admirant le paysage, ils se sentaient si bien que cela faisait peur à Scully qui se demandait si l'avenir ne leur réserverait pas de mauvais tours.

Ils avaient eu tellement d'épreuves tous les deux, des enlèvements, des deuils encore vivaces, des désillusions et la perte d'un enfant. Et voilà, elle repensait à William qui devait avoir une douzaine d'années. Une larme pointa sur son beau visage que Mulder aperçut. Il ne dit rien, aucun mot ne pourrait apaiser cette souffrance qu'il partageait. Il se releva et essuya le contour des yeux de sa partenaire. En ce moment, ils échangèrent un regard plein de tendresse et son compagnon lui caressa la joue et l'embrassa avec tout l'amour qu'il ressentait pour ce petit bout de femme.

Quelques jours plus tard, Cuba se para de ses plus beaux atours. Le carnaval de la Havane allait commencer sur cette île cosmopolite; il serait le témoin d'un événement tragique qui entrainerait des conséquences fâcheuses pour nos deux amoureux.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:03

Ce jour-là, Cuba était méconnaissable, le Carnaval avait envahi l'ile la parant de ses plus beaux atours. Tous les habitants venant d'origine différente, anciens colons, cubains de source, anciens esclaves africains étaient de la partie célébrant l'union et la réconciliation d'un peuple qui avait connu un passé très lourd. Toute cette agitation s'était sentie dès les premières lueurs de l'aube. Mulder et Scully s'étaient levés de bonne heure pour profiter de cette fête au maximum, ils n'auraient pour rien au monde voulu manquer le carnaval de la Havane qui avait lieu au mois d'Aout. La journée s'était extrêmement bien passée pour eux, ils avaient même dansé avec les personnes déguisées. C'était vraiment un pays sensationnel malgré tout ce qu'on pouvait redouter de cette île qui subissait de nombreuses pressions de la part des autres pays, notamment des Etats- Unis.

Ils évitèrent d'y penser et le soir arrivant, ils s'éloignèrent un peu du cortège pour appeler leurs proches, c'était surtout Scully qui passa les appels, elle donna de ses nouvelles à sa mère. Mulder n'avait plus de famille proche depuis longtemps mais grâce à Scully, il ne se sentait pas seul bien au contraire. Il avait pu toujours compter sur ses amis , c'est vrai qu'il en avait très peu et parmi ces amis, il y avait eu des pertes, à cet instant il se souvint des Lone Gunmen. Pour le reste du monde, ils paraissaient cinglés mais pour lui, ils étaient simplement des personnes précieuses qui connaissait un rayon sur les technologies. Parfois, leur mort lui semblait injuste mais ils avaient sacrifié leur vie pour le bien. C'étaient des héros à leur façon. Mulder se dit que si il faisait une liste de ses amis, elle serait bien courte, se résumant surement à quelques connaissances dont Danny faisait partie.

Les appels terminés, Scully avait rejoint Mulder qui cherchait la maison de leur collègue qui les avait invité à diner. Se frayant un passage dans la foule, ils arrivèrent enfin devant la demeure cubaine. C'était une vieille bâtisse de style colonial mais elle en imposait. Ils ne savaient pas que Danny était si riche, ce séjour leur permettait de le découvrir davantage. Cela étant dit, Mulder eut de drôles de sensations sur le seuil de la maison, au même moment, le temps se mit au diapason : de gros nuages s'amoncelèrent dans le ciel qui s'assombrit . Un changement de température eut lieu comme si on avait baissé le thermostat d'un radiateur là haut. L'atmosphère autour de cette maison enveloppa nos deux héros, elle était lourde mais seul Mulder en ressentit les effets. Sa partenaire imperturbable toqua à la porte de manière énergique, il fallait frapper assez fort car dans la ville, les tambours et les instruments de musique résonnaient. Personne ne vint leur ouvrir, les habitants de la maison n'avaient pas du entendre, Mulder ne bougea pas non plus, c'était comme s'il était paralysé

•Mulder, tu pourrais m'aider quand même, Mulderrr !

Devant l'absence de réaction de son compagnon, elle se retourna et constata qu'il n'avait pas l'air bien. Son visage était plus pâle que d'habitude.

•Qu'est-ce que tu as ? Mulder ?

•Hein quoi ?

•Ca va ? S'inquièta Scully.

Il avait l'impression que cette maison toute entière l'observait et qu'elle lui disait de partir, qu'ils n'étaient pas les bienvenus. Pourtant il essaya de se raisonner et d'adopter une attitude sceptique. De plus, il fallait qu'ils entrent sinon Danny l'aurait mal pris et sa compagne ne semblait pas ressentir la même chose. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne réponde à Scully.

•Ou … oui, ca va.

•Tu es sur ? Si t'es malade, on n'a qu'à rentrer.

•Non, je te dis que ca va.

•Bien , je n'insiste pas alors.

•Tu as frappé à la porte?

•Oui, mais pas de réponse.

•Et si tu appuyais sur le bouton de la sonnette, ca marcherait mieux non ? Se moqua-t-il gentiment.

•Oh ca va, je n'avais pas vu qu'il y en avait une.

Elle appuya sur le bouton de la sonnette qui retentit à l'intérieur de la maison. La porte d'entrée s'ouvrit alors doucement : une petite fille aux longs cheveux bruns apparut devant eux.

•Buenas tardes. Dit la fillette qui tenait un ours en peluche dans ses mains.

•Buenas tardes Senorita, répondit le couple étonné.

•Plutôt jeune la domestique, glissa Mulder dans l'oreille de Scully.

•Mulder, c'est surement sa fille, elle lui ressemble énormément.

•Oui c'est mon p'pa. Elle était parfaitement bilingue et avait compris tout de suite ce qu'ils avaient dit.

•Ezperanza, viens ici tout de suite, déclara une voix masculine familière. Danny fit son apparition dans le couloir. Je suis désolé, elle devrait être déjà au lit.

•Ce n'est rien.

•Entrez, je vous en prie. Et toi senorita, tu montes dans ta chambre tout de suite !

•Nan, ze veux pas y aller. J'ai peur ! Répondit la fillette qui devait avoir 7 ans au grand maximum. P'pa je peux rester avec toi, s'te plait.

•Arrête de faire l'enfant, Dona Rosa , emmenez là ordonna-t-il à la gouvernante.

La fillette pleura énormément mais son père ne cèda pas. Et elle fut emmenée par la femme de forte corpulence.

•Excusez moi. Elle est vraiment impossible quand elle s'y met.

•Ne t'inquiète pas, Danny. Ce n'est qu'une enfant qui veut avoir l'attention de son père.


•Oui je sais bien mais c'est dur parfois pour elle de comprendre qu'elle doit obéir. Et elle se met dans des états pas possibles. Ezperanza fait des cauchemars depuis qu'on est arrivé dans cette maison. Mais bon je ne peux pas lui en vouloir avec le drame qui nous est arrivé..Venez vous asseoir. J'espère que vous allez apprécier ce dîner.


•Tu sais Mulder n'est pas trop difficile.

•Oui c'est vrai que question nourriture, c'est pas ça, plaisanta Danny.

•Merci, ca fait plaisir, répliqua Mulder faussement choqué. Alors ca fait longtemps que tu as acheté cette maison. Je ne savais pas que tu étais aussi riche.

•Non... non, Mulder, ce n'est pas encore ma maison, je la loue en attendant que les papiers soient réglés et c'est pas gagné.

•Pourquoi tu dis ça ?

•Parce qu'à chaque fois que l'affaire semble être conclu, il y a un problème de dernière minute qui arrive.

•Oh, t'en fais pas , tu devrais réussir à l'avoir, dit Scully d'un ton encourageant, c'est une demeure vraiment magnifique, elle a du cachet.


•Vous voulez que je vous fasse visiter ?


•Oui, bien volontiers.


•Faut pas que ça te dérange, ajouta Mulder peu rassuré par cet endroit. Plus ils évoluaient dans les pièces de la maison, plus il se sentait mal. Son malaise fut à son apogée quand ils descendirent à la cave.


Mulder avait à peine descendu quelques marches qu'il eut un haut le coeur. Il ne put descendre davantage et remonta précipitamment à la recherche de l'air frais, c'est comme si on avait voulu l'étrangler.

Scully en bas avec Danny vint le rejoindre immédiatement.


•Mulder, qu'est ce qui se passe ?


A peine avait elle prononcé ces mots, qu'un cri de frayeur résonna. Scully courut et redescendit à la cave. Une forme indistincte se tenait dans le coin le plus sombre de la cave, elle hurla . Un couteau apparut de nulle part et s'enfonça dans la poitrine de Danny, alors qu'elle voulut lui porter secours, Scully ressentit une douleur au bras, des bouteilles de vin explosèrent soudainement devant elle. Elle tomba sur le sol choquée.

Dans le coaltar, elle crut entendre la voix d'une femme qui cria ses mots : ma vengeance a enfin sonné, puis ce fut le trou noir pour Scully. Plus rien dans la cave que les plaintes d'un homme à l'agonie, un autre homme dans un sale état s'efforcait de retrouver de l'air afin de venir en aide aux deux personnes. Retrouvant de l'air, il courut de toutes ses forces à la cave et ce qu'il vit fut terrible.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:11

Mulder entra dans la cave, Scully était allongée sur le sol, inconsciente mais vivante, quant à Danny, il essayer de dire quelque chose dans un dernier souffle. Mulder s'accroupit auprès de lui. D'une voix éteinte, son ami prononça ses derniers mots :

- Prends soin d'Esperanza, promets- le-moi !

- Danny, je …

- Je t'en prie, acheva -t-il dans la douleur.

- Je te le promets, répondit Mulder pour apaiser les souffrances de celui qui n'était plus. La vie avait quitté ce père de famille sans qu'il puisse faire quoi que ce soit. Une lueur de tristesse apparut dans ses yeux contrastant avec les yeux grands ouverts de son ami. Par respect pour son ami, il referma les paupières. Il semblait endormi mais un filet écarlate s'échappant d'une blessure témoignait du drame survenu.

Lorsque Mulder se redressa pour aller voir Scully, il aperçut la domestique de la maison qui était comme paralysée par cette scène dramatique. Puis elle cria :

- Dios mioooo ! Vous avez tué Segnor Pintero !

- Non écoutez moi, Dona R. C'est pas ce que vous croyez., tenta-t-il de la rassurer. Mais en vain, dés qu'il s'approcha d'elle, elle fuit en criant Au secours.

- Non revenezzzzzzz! C'est pas vrai !

Il fouilla dans sa poche et prit son portable signalant les faits. Une fois l'adresse transmise, il raccrocha et rejoignit sa partenaire.

- Scully, réveille-toi, allez.

Elle demeura inconsciente sur le sol. Alors Mulder enleva sa veste et la recouvra. Il s'assit à coté d'elle lui murmurant des mots pour qu'elle se réveille. Peut-être qu'elle l'entendrait quand même. Ces mots affectueux réchauffaient la pièce lugubre. De temps en temps, il levait les yeux à la recherche d'un indice de ce qui avait bien pu se passer. Il n'était pas médecin mais il avait pu voir que l'agent Pintero avait reçu un coup d'un objet acéré tel un couteau. Cependant, il avait beau scruter cette cave, il ne voyait rien, pas d'arme. Comment avait-il pu trouver la mort ? Qu'est-ce qui s'était passé ? Ce n'était pas rationnel, il avait l'impression de se retrouver dans une affaire non classé. Seule Scully pourrait apporter des réponses. Il était bien seul, seul pas tout à fait. En effet, Esperanza avait du se réveiller à cause du vacarme. A contre-coeur, il abandonna Dana et remonta chercher des couvertures pour le défunt. Il ne fallait en aucun cas qu'elle voit son père mort. La domestique était partie laissant la porte d'entrée entrouverte, il alla la fermer quand il entendit des pas dans l'escalier. Une petite fille au regard effrayé scrutait Mulder, elle serrait une peluche dans ses bras.

- J'ai eu peur, c'était quoi M'sieur ?

- Approche Esperanza, n'aie pas peur.

Méfiante, son père lui avait appris à ne pas parler à des étrangers, elle descendit quelques marches puis s'arrêta. Elle posa la question que Mulder redoutait.

- Il est où, P'pa ?

- Descends d'abord et je te le dirais. Fais moi confiance, je ne vais pas te faire de mal.

- C'est que j'vous connais pas moi ! Je veux mon papa !

- Il est parti mais … il va revenir, mentit-il. Il avait horreur de mentir aux enfants mais là il se voyait mal lui annoncer la nouvelle Ton père est mort, tout va bien !

Aprés quelques secondes d'hésitation, la fillette accepta de le rejoindre. Mulder avait toujours su parler aux enfants. Néanmoins, elle eut un mouvement de recul lorsqu'elle vit du sang sur les mains de Mulder.

- C'est quoi sur tes mains ? A cette question, il regarda ses mains et vit du sang provennat des blessures de son père.

- C'est rien, je me suis coupé, dédramatisa-t-il. Il s'empressa d'aller les laver et continua à parler doucement à l'enfant. Tu sais que je suis un ami de ton papa et que je fais le même travail que lui.

- T'arrête les méchants ?

- Oui je suis très fort, dit-il mimant des muscles imaginaires ce qui fit sourire la fillette. La glace était rompue, il lui demanda d'aller jouer dans la salle de jeux, elle obtempéra sans difficulté. De plus, cette salle se trouvait à l'étage ce qui tombait bien pour l'éloigner le plus possible de l'endroit ou son père avait perdu la vie. En haut de l'escalier, elle ajouta :

- Tu m'appelleras quand mon papa sera rentré dis M'sieur ?

- … Oui, Esperanza, va jouer maintenant

Pauvre petite fille, elle était loin de se douter de tout ce qui s'était passé. Cette journée bouleverserait sa vie à jamais. Qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre ! Il entendit alors les ambulances arriver, il leur indiqua le chemin ainsi qu'aux policiers. Ils ne purent que constater la mort de l'agent Pintero et emmenèrent Scully sur un brancard. Mulder demanda dans quel hôpital, il l'emmenait. Il ne pouvait pas laisser seule la petite fille. Il monta à l'étage et trouva la fillette en train de jouer à la dinette.

- Ca va ?
- P'pa est rentré ! Il y a les jolies couleurs bleus et rouge dehors !
- Non ma puce, pas encore.
- C'est quand qu'il arrive ! J'veux le voir!
- Ecoute Esperanza, , il faut que tu sois forte.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Ton papa s'est blessé en tombant, et on l'a emmené à l'hopital.
- Tu mens, mon papa, il est super fort. Elle est où ta chérie?
- Ma chérie est tombée aussi. On doit aller les voir tous les deux.
- J'aime po les hopitaux, c'est là que maman est morte !
- Tu n'as pas le choix et je dois voir mon amoureuse.

Cela lui faisait bizarre d'employer ce mot pour Scully mais il avait pensé que pour la opetite fille, c'était plus compréhensible.

- Je veux rester à la maison avec Dona Rosa.
- C'est pas possible ma puce. Elle est rentrée chez elle.
- Pffft, c'est nul.
- Allez , va chercher ton manteau.

Elle accepta les ordres de Mulder pendant qu'il appelait un taxi. Il arriva avec une vive inquiétude pour Scully à l'hôpital et confia la petite fille au bon soin d'une infirmière. Alors qu'il arpentait le couloir à la recherche de sa chambre, il se disait lui aussi à quel point il détestait les hopitaux, trop de mauvais souvenirs remontaient à la surface, la maladie des personnes les plus chères comme le cancer de Scully ou la mort d'Emily et la douleur pour Scully. Il arriva enfin devant la porte de sa chambre le numéro 79.

Il prit une grande respiration et entra dans la pièce qui avait l'odeur des hopitaux. Scully était allongée sur le lit, sans réaction, il avait l'impression de se retrouver des années auparavant quand elle avait été enlevée et rendue dans un état critique. Elle avait failli y rester mais elle s'en était sortie miraculeusement et elle s'en sortirait aussi aujourd'hui. Il prit une chaise et se mit à son chevet lui caressant les cheveux.

- Il faut que tu te réveilles mon coeur, j'ai besoin de toi.

Les minutes s'écoulaient sans qu'il ne change de position jusqu'à ce qu'un médecin cubain entra dans la pièce.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:21

Le médecin balbutia quelques mots en espagnol que Mulder n'arriva pas à comprendre. Devant la mine interloquée de l'homme, il se mit à parler dans la langue de Shakespeare.

- Vous êtes de sa famille ?
- Oui, je suis son compagnon (encore un mot qui sonnait bizarre pour lui) Fox Mulder, Bonsoir.
- Bon, je suis le Dr Ramirez, c'est moi qui vais m'occuper de votre femme.
- Vous pouvez me dire ce qu'elle a.
- Votre compagne est dans le coma suite à un traumatisme crânien. J'ai fais faire des examens complémentaires et à part ce traumatisme, elle ne souffre que de légères contusions.
- Ce que je veux savoir, moi c'est si elle va s'en sortir.
- Je ne peux rien vous affirmer. Il se peut qu'elle se réveille dans un jour, une semaine, un mois, aucune certitude. Tout ce que je peux vous conseiller c'est d'attendre.
- C'est tout ? Attendre, vous ne pouvez rien faire pour elle!
- Malheureusement non! Je n'ai pas de recette miracle à vous proposer, répliqua-t-il.
- Bien, merci, se calma Mulder.
- Une dernière chose, est ce qu'elle a des allergies à certains médicaments ?
- Non, pas à ma connaissance. Mais elle a déjà subi des traumatismes il ya une dizaine d'année. Elle a été enlevé quelques mois et …. on l'avait retrouvé dans le coma.
- Ah ca se complique là.
- Qu'est-ce que vous voulez dire ?
- Je dois vous avertir que subir de tels traumatismes à répétition peuvent conduire à des conséquences très graves.
- Vous voulez me dire qu'elle risque de ne pas se réveiller!
- C'est en effet une possibilité.
- C'est inacceptable, elle s'en est toujours sortie. Ma compagne est une femme forte et battante! J'ai foi en elle.
- Je l'espère pour vous et pour elle.

Une infirmière pénétra dans la pièce pour avertir le médecin qu'un patient avait besoin de lui.

- Je dois y aller. Bon courage monsieur.
- Du courage, c'est des certitudes qu'il me faudrait ! Mais merci quand même ! Répliqua Mulder.

Le Dr Ramirez quitta la pièce laissant Mulder en proie aux doutes et à sa plus grande peur : celle de la perdre à jamais. Si Scully mourrait, il n'y survivrait pas. Il posa sa main sur celle de sa partenaire comme si il pouvait lui transmettre de sa force et dit d'un ton déterminé :

Je t'interdis de me laisser tout seul, Scully. J'ai besoin de toi et je sais que tu as la force en toi pour me revenir. Il resta un long moment immobile, ressassant les derniers événements. Puis, il eut besoin de changer d'air, tous ses appareils et bruits incessants autour de lui l'angoissaient. Il déposa un léger baiser sur les lèvres roses pâles de Scully et lui chuchota:

- A très bientôt, ma Scully.

Chancelant comme s'il avait bu, il déambula dans le couloir. Tel un automate, il remplit les papiers nécessaires et s'échappa de cet endroit de souffrance humaine. Tous les hôpitaux se ressemblaient et pour certaines personnes, c'étaient la fin d'une vie. Et ils n'avaient pas été épargnés pendant toutes ces années.
A l'extérieur, un vieux banc solitaire éclairé par une lanterne attira l'attention de Mulder. Il se laissa choir dessus et prit sa tête entre les mains.

Pourquoi il leur arrivait toujours des événements affreux, qu'est-ce qu'ils avaient fait pour mériter cela ? Ce séjour ensoleillé avait si bien commencé dans l'euphorie et la plénitude. Ils auraient du s'en douter que cela ne durerait pas. Si Dieu existe comme le croit Scully, il faudrait qu'il m'explique les raisons de ce qui arrive. Bon sang, Scully et moi, nous avons mérité un peu de repos, non ? Je n'en peux plus de tout ce mal qui rôde autour de nous. Je vous le dis, vous n'aurez pas Scully ! Elle va vivre! Et si elle ne survivait pas à cette ultime épreuve ! Mulder, arrête de penser ça. Concentre toi sur ce qui s'est passé.
La tête baissée, il aperçut deux chaussures beiges à ses pieds.

- Senor Mulder ? Bon sang, on ne pouvait pas le laisser tranquille ! Il releva sa tête et observa l'homme bourru avec un cigare à la bouche. Il ne le sentait déjà pas cet individu.

- Foutez moi la paix !
- Hé, c'est que je ne peux pas. Je me présente, Inspecteur Martinez.
- Apparemment, vous ne comprenez pas ce qu'on vous dit.
- Non, je suis sourd d'une oreille. Tréve de plaisanterie, j'aurais quelques petites questions à vous poser, senor.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
- J'aimerais vous entendre dans le cadre du meurtre de l'agent Pintero.
- Cela attendra, coupa Mulder épuisé émotionnellement. Il n'avait pas envie de subir un interrogatoire et se leva de son banc. Il rentra dans l'hôpital ignorant son interlocuteur qui courut après lui. Cela obligea le policier à éteindre son cigare.
- Non, ca n'attendra pas. Un homme est mort, une femme a été blessée, il faut que je sache comment Monsieur Pintero a perdu la vie.

C'est à ce moment précis qu'une petite fille surgit lâchant sa peluche d'effroi.

- Mon p'pa est pas mort; cria Esperanza désespérée. Vous êtes un menteur ! Hurla-t-elle en martelant les jambes de l'inspecteur. Une infirmière vint la prendre et tenta de la calmer comme elle put.
- Bravo, quelle diplomatie, je vous félicite !
- Il fallait bien que cette sale mioche le sache un jour. Je vous rends service! Et vous allez en faire de même en répondant à mes questions.
- Je vais vous le répéter, ca peut attendre. Ecoutez, j'ai passé une soirée abominable, j'ai perdu un ami et ma compagne est dans le coma et en plus j'ai une fillette qui a cause de vous qui est dans un sale état. Je répondrais à toutes vos questions demain.
- Comme vous le voudrez mais vous n'y couperez pas.
- Bien sur que non. Je connais les procédures, je faisais partie d'une agence fédérale !
- La fameuse CIA, dénigra son interlocuteur avec un fort accent hispanique.
- Perdu, le FBI et comme vous devez le savoir, le I veut dire Investigation.
- Arrêter de faire le malin.
- J'ai pas vraiment envie de rire! Maintenant excusez moi mais je dois y aller.
- Muy bien, je vous attends demain au commissariat.

L'inspecteur continua d'observer Mulder avec un regard suspicieux. Il n'avait pas voulu répondre à ses questions mais il le ferait dés demain. Mulder s'éloignait à grandes enjambées et alla retrouver Esperanza dans la chapelle de l'hôpital. Inconsolable, elle ne cessait de pleurer dans les bras de la jeune infirmière. Avec soin, Mulder s'assit doucement sur le banc où elle se trouvait faisant signe à l'infirmière de les laisser seuls.

- Esperanza;
- J'veux pas vous parler! J'veux pas .. VOUS VOIR !
- Si je ne t'ai pas dit la vérité c'est que je ne voulais pas que tu souffres.
- Laissez moi tranquille! Je vous déteste ! Vous être comme le méchant bonhomme !
- Je ne sais pas quoi te dire ma puce!
- Allez vous en !

Mulder comprit qu'il était inutile d'insister, il devrait se montrer patient avec elle, il la laissa seule. Esperanza dans ses sanglots adressa une prière au Seigneur tandis que l'infirmière rentra sans bruit dans la chapelle.

De mieux en mieux. Cette fois-ci, il avait l'impression de toucher le fond. Lui qui avait promis à Danny de s'occuper de sa fille, se débrouillait comme un chef. Il était responsable d'une orpheline qui ne voulait plus lui adresser la parole. Et en plus elle le percevait comme un menteur. Et en un sens elle avait raison, il aurait du lui dire! Comme il aurait du être beaucoup plus expressif avec Scully, il regretta de l'avoir emmené sur cette île. Au lieu de la rendre heureuse, elle dormait d'un sommeil prolongé. D'une certaine manière, il s'en voulait. Il aurait du lui dire de ne pas entrer dans la maison et écouter son instinct. Et pour une fois qu'il l'avait ignoré, cela avait conduit à la catastrophe. Il pesta contre lui-même, Cesse de t'apitoyer sur ton sort ! Et va où tout a commencé.

Le regard perdu, la mine défraichie, il demanda à téléphoner et un taxi vint l'emmener vers la demeure Pintero.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:26

Lorsque Mulder se retrouva à nouveau sur le palier de la maison coloniale, toute sensation désagréable ressentie la veille avait disparu comme si la paix était revenu dans les murs, malgré le drame. Il poussa la porte et rentra exténué dans la demeure où régnait le silence. Un silence bénéfique au repos d'un homme angoissé. Il alla boire un peu d'eau et se rafraichir dans la salle de bain décorée de mosaiques aux reflets bleutés.

Ces mosaiques représentaient d'anciennes scènes de l'histoire cubaine, une attira particulièrement son attention. Elle dépeignait l'arrivée des colons espagnols richement vêtus sur l'île qui avait connu des invasions successives dans son histoire. Hélas, la plupart des pays s'étaient construit en chassant les autochtones comme pour son propre pays. Fixé sur ce dessin, il oublia momentanément ses soucis comme si son esprit avait besoin de s'envoler loin de tout ce mal. Le picotement qu'il ressentit le ramena à la réalité, ses yeux le brulaient. Il avait beau se passer de l'eau sur son visage, il ressentit la fatigue de plein fouet qui s'emparait de lui

Il alla s'installer dans le canapé du salon; il s'y coucha de tout son long, entièrement habillé. L'hôtel attendrait, il regarda le plafond blanc où se trouvait une fresque .On pouvait y voir le développement de La Havane avec la venue de somptueux bateaux et de leurs occupants. Quelques fissures prouvaient l'ancienneté de la maison. Il ne put en voir davantage car le sommeil s'accapara de lui. Mulder s'endormit comme une masse. Au-dehors; la fête continuait de plus belle dans les rues cubaines ignorant la tragédie.


Le jour se leva tôt le lendemain et le soleil se montra sous ses plus beaux atours, peut-être était-ce de bonne augure. L'astre de ses rayons chatoyants pénétra l'intérieur de la maison allant éclairer un visage marqué par l'angoisse, cette chaleur fit changer Mulder de position. Au même instant, une porte s'ouvrit lentement. Une habitante familière des lieux franchit le seuil pour prendre des nouvelles d'un être sans défense, une petite orpheline qui n'avait pas été gâtée par la vie. Elle culpabilisait de s'être enfuie mais elle avait eu peur pour sa vie. L'étranger l'aurait tué comme il avait assassiné son patron. Seigneur ! Monsieur Pintero allait lui manquer pas autant à Esperanza. Sur la pointe des pieds, elle alla voir dans la chambre de la fillette, elle vit qu'elle n'était plus là. La haut, elle en profita pour récupérer son châle. Dû à sa forte corpulence, elle fit craquer les marches de l'escalier sculpté.


- Y-a quelqu'un ? Demanda un Mulder ensommeillé. Pas de réponse. Elle ne bougea plus, il se rendormirait peut-être. Avec un mal au dos, il se leva pour voir et découvrit Dona Rosa blanche comme un linge, tétanisée. La domestique voulut s'enfuir mais elle fut vite coupée dans son élan par Mulder.


- Restez là, Dona Rosa! Pourquoi avez vous si peur de moi ! Je n'ai pas tué votre patron.


- …..


- Venez vous asseoir. Je ne vous ferais pas de mal, dit Mulder d'une voix douce mais ferme.

Prise au piège, elle ne pouvait pas esquiver. Mulder lui fit signe de s'asseoir et elle le fit méfiante.


- Ecoutez, j'étais un ami de Danny. Et je faisais le même métier que lui. Pourquoi je lui aurais fait du mal ?


- Et votre dame ?


- Elle non plus, c'était aussi un policier.

Quand elle comprit qu'ils représentaient l'ordre, elle se détendit un peu et cet homme ne semblait pas être méchant même si la scène où elle le voyait avec Monsieur Pintero mort la hantait.

- Porque « était » ? Elle est morte ? A cette idée, Mulder pâlit. Il ne voulait pas penser à ça.


- Non, elle est encore vivante mais blessée. Je disais était car on a changé de métier mais ce serait trop long à vous expliquer.


- Tant mieux. Et où est el nina ?


- Esperanza est à l'hôpital, elle n'a rien, rassurez-vous.


- Si …. vous ne l'avez pas tué, qui alors ?


- C'est ce que je veux découvrir, Dona Rosa. Et pour ça, il faut que vous m'aidiez.


- …. Je ne sais pas comment.


- Depuis combien de temps travaillez vous dans cette demeure ?


- Depuis toujours, Monsieur. J'étais déjà là avant qu'il ne vienne s'installer avec sa fille.


- Est-ce que vous connaitriez quelqu'un qui lui voulait du mal ?


- Non, Monsieur.


- Avez- vous constaté des phénomènes anormaux dans la maison ?


- Je ne comprends pas la question, répondit-elle un peu interloquée.


- Avez vous déjà assisté à quelque chose d'étrange, de bizarre ?


- Non, je me suis toujours sentie bien.


- Avant Monsieur Pintero, qui a habité ici ?


- C'était un couple français avec un petit garçon.


- Et rien ne leur est arrivé ?


- Non, je ne crois pas. Ah si le mari, Monsieur Champagne est tombé malade après son arrivée et ils sont repartis rapidement sur le vieux Continent.


- Hum, c'est intéressant. Et avant ce couple?


- Personne, la maison a été longtemps inhabitée.


- Bien, merci Madame Rosa. Si vous vous rappelez quelque chose d'autre, je vous laisse mon numéro.


- Et vous me direz si vous apprendrez l'assassin de Monsieur.


- Oui, je vous avertirais.


- Au revoir, Monsieur.


- Au revoir. Et si vous voulez aller voir Esperanza, cela lui ferait plaisir.


- Oui, j'irais.

Avant de refermer la porte, elle ajouta une information qui serait importante pour la découverte de la vérité.

- Cette maison est une des plus anciennes maisons de La Havane; elle m'a toujours intrigué depuis que je suis toute petite. Les Anciens disaient qu'un esprit avait souffert dans cette maison. Je n'en sais pas plus, ca remonte à loin.

- Je vous remercie beaucoup. A bientôt Dona Rosa.


Décidément, cette maison avait un long passé et semblait en vouloir aux hommes qui y avaient demeurés. Mulder se devait de découvrir plus sur elle et sur cet esprit dont avait parlé la domestique. Son intérêt pour le paranormal redoublait comme à la vieille époque. Il abandonna ce lieu et alla à l'hôtel luxueux pour chercher des affaires pour Scully; il se changea en quatrième vitesse après avoir pris une bonne douche. La matinée passa rapidement, il mangea rapidement quelques fruits exotiques et se rendit au commissariat à contre coeur. L'interrogatoire fut de longue durée, l'inspecteur le bombarda de questions et l'interrogea sous toutes les coutures. Mais Mulder ne lâchait rien. En plus, qu'est-ce qu'il aurait pu dire ! Les nombreuses tentatives d'intimidation ne marchèrent pas sur lui, il en avait connu d'autres, il avait même subi des tortures. A un moment donné, le policier menaça Mulder de la prison. Cependant, il n'en fit rien car il ne pouvait pas inculper un ancien agent sans preuve. Et la domestique avait témoigné sur ce qu'elle avait vu, c'est à dire juste aprés l'acte. D'un ton agressif, il avertit Mulder de prendre garde à lui, qu'il ne laisserait pas tranquille. Il répondit à ces menaces par un merci ironique et sortit rapidement suivi de loin par un sous fifre de l'inspecteur Martinez.

Mulder s'amusa de cette filature beaucoup trop voyante en s'arrêtant toutes les cinq minutes au milieu des danseurs du carnaval. Il se fondit dans la foule colorée semant au passage le jeune bleu cubain. Au bout d'une demie-heure, il arriva devant la mairie et se renseigna sur l'endroit où il pourrait consulter les archives de l'île. Une femme d'une quarantaine lui indiqua sur une carte une habitation qu'il ne mit pas de temps à trouver. Il entra dans une maison modeste qui ne payait pas de mine et monta au grenier qui servait de lieu de stockage. Il trouva dans un carton plein de poussières les papiers concernant la maison qui recelait de nombreux secrets. Les propos de Dona rosa étaient exacts sur les anciens occupants , puis de son doigt, il remonta la liste des propriétaires jusqu'au XVIII ème siècle où une famille Vélasquez était citée.

Une photographie en noir et blanc dormait au fond du carton usagé, Mulder la retira et il vit ce qui devait être Monsieur Vélasquez; Il posait fièrement à l'arrière de la maison avec sa famille, derrière eux, on distinguait une plantation de canne à sucre apparemment. Dans ce champ immense, des esclaves noirs travaillent le dos courbé. Leur expression de souffrance et de tristesse contrastait avec le sourire du propriétaire conquérant. Sa femme était assis à une table et se faisait servir par une jeune esclave noire qui ne devait pas avoir plus de 18 ans, elle était très belle même si elle semblait porter un voile de tristesse sur le visage. Mulder sentait que cette photographie faisait partie de ce qui s'était passé. Il sentait que ce simple bout de papier avait une importance capitale. Soudain, il sentit son téléphone vibrer au fond de sa poche, il regarda d'où provenait l'appel. C'était Margaret Scully. Il éteignit son portable, il ne se sentait pas capable de l'affronter même au téléphone. Discrétement, il prit la photographie et la glissa dans la poche intérieure de sa veste. N e s'attardant pas davantage, il se rendit en taxi à l'hôpital. Le soleil déclinait à l'horizon néanmoins la musique enjouée d'airs salsas redoublait.


Il alla dans la chambre de Scully qui n'avait pas bougé d'un iota, elle était restée comme la veille, inerte. Cette vision le rendait malheureux, il lui caressa ses cheveux auburn tout en lui chuchotant un tu sais que t'exagères un peu, je sais bien que tu as envie de dormir mais à ce point là. Si tu continues, tu vas tout rater du carnaval et je sais que tu ne manquerais ça pour rien au monde, ma Scully. Tu me manques, je sais que je ne me suis jamais montrer avare de déclarations mais je le fais là. Il est grand temps que tu te réveilles!

Un baiser d'une infinie tendresse vint se déposer comme la rosée sur les fleurs d'été. Une porte se referma alors, une autre s'ouvrit. Mulder se retrouvait face à ESPERANZA et lui dit qu'ils devaient partir; elle ne lui parla pas et suivit l'ancien agent car personne d'autre ne viendrait la chercher. Le soleil rougeoyait sur l'eau, Mulder alla s'asseoir sur le sable, la petite fille s'assit devant lui marquant son mécontentement. Ils restèrent ainsi chacun plongé dans leurs pensées. La fillette regardait les vagues qui l'apaisaient et lui scrutant le soleil immuable et permanent. Le rouge contamina le ciel et éclaira les visages de ces deux personnes au chagrin reconnaissable, celui de la perte et de l'absence des personnes aimées

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Cheveux de Scully saison 1

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:27

Esperanza s'endormit sur le sable encore chaud, exténuée par ce qu'elle avait vécu, Mulder l'avait pris dans les bras et ils étaient rentrés à l'hôtel, la petite fille blottie contre lui.




La nuit fut agitée, Mulder fit un cauchemar qui le réveilla de plein fouet, en sueur, il se leva et alla prendre un verre d'eau. Assis à la table du salon, il repensa à l'appel de Madame Scully qu'il avait coupé. Comment allait-il lui annoncer que Dana était à nouveau dans le coma! Mais il devait lui dire. Il s'en voulait de ne pas avoir répondu car il savait que Margaret détestait qu'on lui cache la vérité. Elle aimait la franchise, c'est d'ailleurs une des qualités qu'elle avait toujours apprécié chez lui, sa franchise. Il l'appellerait à l'aube, il n'avait pas le droit de dissimuler ce qui était arrivé à sa fille.


L'atmosphère de la pièce était étouffante d'un seul coup, il décida de prendre l'air ouvrant l'une des portes du salon. Quelques instants après, il entendit des sanglots provenant de la chambre. Esperanza avait elle aussi fait un mauvais rêve. Elle criait Papa reste avec moi ! J'ai peur! Il fait trop noir ! P'paaa ! Mulder s'empressa d'allumer la lampe et de réconforter la fillette qui s'accrochait à lui comme à une bouée de survie.


Ch... chut, tout va bien. Je suis là !




Ces paroles ne firent que renforcer l'étreinte d'Esperanza. Il lui caressa les longs cheveux bruns de la fillette. Puis un quart d'heure après, elle accepta de s'allonger à nouveau, Mulder en fit de même sur l'édredon et entoura la petite fille de ses bras protecteurs. La petite lampe ambrée resta allumée, elle regarda le visage de l'homme qui la rassurait. Elle avait été méchante avec lui car elle le trouvait gentil finalement. De sa petite main frêle, elle toucha la joue de Mulder et lui dit Pardon.


Tu sais bien que je ne t'en veux pas, ma puce. Rendors toi maintenant.






Ces derniers mots affectueux atténua un peu sa douleur et ses paupières se fermèrent lentement sous le regard compatissant de Mulder. La vie savait se monter cruelle parfois, les enfants vivaient des drames qu'ils n'aurais jamais du subir. Malheureusement, c'était la vie faite de hauts et surtout de bas, il en savait quelquechose. Le malheur s'était abattu sur lui tout jeune, la disparition de Samantha l'avait marqué à vie, il avait muri trop tôt. Samantha, une petite soeur qui lui avait été enlevée et torturée. Il n'avait pas pu la protéger mais cela serait différent pour cette petite fille Il ferait en sorte qu'elle ait une vie des plus heureuses, en tout cas, il veillerait à ce qu'elle ait un avenir radieux. Contrairement à William, il ne disparaitrait jamais! William, leur petit garçon, devait avoir l'âge d'Esperanza. Des larmes perlèrent à ses yeux quand il pensa au petit être qu'ils avaient créé lui et Scully, une chose lui permettait d'apaiser sa souffrance. C'est qu'il était à l'abri dans une bonne famille, loin de tout ce qui se pourrait lui faire du mal. Et il protégerait Esperanza quoiqu'il en coûte.






Il ne se rendormit pas attendant que le jour se lève. Après le petit-déjeuner, il téléphona à Margaret Scully qui décrocha rapidement.


- Mulder c'est vous !


- Oui, Madame Scully.


- J'ai essayé de vous joindre plusieurs fois. J'ai un sentiment étrange comme la dernière fois, dites moi que Dana va bien.


- Non, elle... ne va pas bien, répondit Mulder d'une voix éteinte.


- Je le savais, je m'en doutais, je peux lui parler ?


- Non, elle n'est pas avec moi, Dana est à l'hôpital.


- C'est pas possible, encore une fois.


- Il y a eu un accident quand nous étions chez un ami et un meuble lui est tombé dessus. Dana est dans le coma, ajouta-t-il. Il éluda la partie qui concernait la mort de Danny et qu'il était devenu responsable de la fillette. C'était inutile, il le lui dirait plus tard. Margaret Scully ne parla plus pendant un long moment, Mulder redoutait ce qu'elle allait lui dire. Elle avait le droit d'être en colère. Il fut un temps où Mulder et Scully avaient été loin, peut-être un peu trop loin dans leur quête de la vérité aux dépends de leur santé, au risque de perdre leur vie.




- Madame Scully, vous êtes encore là ?


- Oui... Je suis là. Il faut que je sois auprès d'elle.


- Je suis tellement désolé.


- Ce n'est pas de votre faute. Je n'ai rien à vous reprocher.


- Si, j'aurais du être là. C'est moi qui aurait du être dans le coma, pas elle.


- Arrêtez de dire n'importe quoi, Fox. Soyez juste là pour elle comme vous l'avez toujours été. Je viendrais dés que je pourrais, demain si c'est possible. A demain.


- A demain Madame Scully.






La conversation téléphonique s'acheva ainsi, Mulder était un peu soulagé. La mère de Scully était une femme exceptionnelle tout comme sa fille. Scully avait de qui tenir. Il rangea son téléphone, vérifia que la fillette dormait toujours et alla demander le journal de Cuba. Dans la rubrique Nécrologie, il lut l'avis de décès de Daniel Pintero. L'enterrement aurait lieu le lendemain au cimetière Fowleyez. Esperanza se réveilla, les yeux à demi ouverts, elle entra dans le salon et indiqua qu'elle avait faim. Mulder referma le journal et s'affaira au petit déjeuner. L'aprés midi s'écoula lentement, il eut l'appel de Dona Rosa qui souhaitait voir la petite fille. Il lui indiqua l'adresse de l'hôtel, elle resta longtemps avec elle, le temps que Mulder aille à l'hôpital pour voir Scully. Aucun changement n'était survenu pour elle, Mulder ne resta pas longtemps, trop de peine à la voir aussi immobile qu'avant.




Il erra dans les rues de La Havane dans une ambiance survoltée, il rentra assez tard à l'hôtel remerciant la domestique. La soirée se marqua d'une nette amélioration, la relation entre Mulder et la fillette était beaucoup plus détendue. Elle avait aimé la visite de la domestique qui lui avait apporté des sucreries, elle mangea peu le soir. Tandis que Mulder se fit à manger, elle trouva le sac de graines de tournesol et piocha à l'intérieur. Lorsqu'il se retourna et la vit manger des graines, il sourit devant l'air coupable d'Esperanza qui craignait les réprimandes. Il n' en fut rien.






C'est bien la première fois que je vois un enfant apprécier ces graines. Tu peux en manger quand tu veux. Il lui sourit et elle aussi avec les graines qui collaient aux dents. Ce fut un moment complice entre eux que Mulder apprécia vraiment. Le lendemain matin, il fit découvrir la piscine à la fillette qui fut ravie, elle adorait l'eau. Mulder resta au bord de la piscine la surveillant d'un oeil. Il était en train de se demander comment faire pour l'enterrement de Danny. Il devait lui dire mais devait-elle venir. C'est à elle de décider.




- Esperanza, tu peux venir à coté de moi une minute.


- Oui Monsieur.


- Ne m'appelle pas comme ça, appelle moi Fox.


- Ton prénom est trop rigolo. Renard !


- T'as raison, tu peux m'appeler Mulder si tu veux.


- D'accord, Monsieur Mulder.


- Mulder tout court, ma puce. Viens.


- J'arrive. Elle s'assit à coté de lui, attendant patiemment que le grand monsieur parle.


- Tu sais que ton papa est parti très loin. Demain, on va lui dire au revoir.


Le visage d'Esperanza se rembrunit, la ramenant à la sombre réalité.


- J'veux pas y aller!


- Il le faut, tu dois y aller.


- Pourquoi ?


- Parce que tu dois dire adieu à ton papa et parce que tu verras des personnes de ta famille. Tu comprends ?




Elle hocha la tête et signala qu'elle irait.


- On va aller acheter quelque chose pour ton papa.


- Des jolies fleurs comme pour Maman.


- Oui, c'est une très bonne idée.






L'enterrement eut lieu le lendemain dans une atmosphère très pesante malgré le Carnaval qui se faisait entendre dans le grand cimetière. Le vent se leva ce jour-là soulevant le sable et les feuilles qui vinrent se déposer dans le cheveux et piquer les yeux des personnes touchés par le deuil. Mulder enleva les feuilles de la longue chevelure de la fillette et passa sa main sur ses petites épaules. Elle pleurait devant le cercueil de son père mais dignement alla déposer un bouquet de fleurs sur cette boite en bois, dernière demeure de celui qui lui avait donné la vie. La cérémonie ne dura pas longtemps, apparemment la famille de Danny avait été décimée et il était partie rejoindre ses parents. Quelques amis et cousins firent le signe de croix après la prière du prêtre et s'en allèrent discrètement à l'exception d'une femme assez âgée et de Dona Rosa. Elle présenta ses condoléances à Esperanza et l'embrassa sur la joue mouillée par les larmes versés. Mulder voulut lui parler mais elle partit s'évanouissant dans le cortège coloré jouxtant le cimetière.






- Dona Rosa, vous savez qui c'était ?


- C'est une grande cousine, Senora Vélasquez !


Vélasquez, vous êtes sure ?


- Oui pourquoi ? C'est important ?


- Non, c'est rien; Il venait d'avoir une révélation importante alors Danny était un descendant de l'ancien propriétaire de la maison. Son enquête commencait à avancer, il lui restait cependant encore beaucoup d'éléments dans le noir. Une petite main tapota contre son bras, la fillette lui dit qu'elle voulait partir et qu'elle avait dit au revoir à son père.






Mulder prit la main de la fillette et ils prirent la direction de la sortie de ce lieu de repos éternel.


- Dis, Mulder, tu crois que mon papa est avec ma maman ?


- Oui, j'en suis sure ma puce. Il est bien la haut. Et on retrouvera tous les gens qu'on a perdu.


Le coeur lourd, la fillette et Mulder quittèrent cet endroit pour rejoindre les vivants et une vivante en particulier : sa Scully. Juste à preuve du contraire, elle n'avait pas abandonné cette terre.






L'hôpital était plutôt calme cet aprés midi-là, Mulder et Esperanza arpentèrent le couloir menant à la chambre de Scully. Ils y entrèrent, la fillette ne lâchant pas la main de Mulder. Elle refusa de rester à l'écart. Il ne la força pas après tout, elle en avait vu d'autre. Cette chambre d'hôpital n'était pas des plus spacieuses et Mulder embrassa Scully sur la joue lui disant un bonjour, puis il se retourna et regarda à travers la vitre. Dans l'autre chambre, un couple avait retrouvé le sourire, leur fils était sorti d'affaire.






- Elle dort beaucoup ta dame, dit gentiment la petite fille.


- En effet, un peu trop, répondit Mulder. Dans sa voix, une infinie tristesse se sentait.


- Elle est très jolie, elle ne ressemble pas du tout à ma maman. Et elle se réveillerait peut-être si tu lui faisais un bisou.


- Je l'ai déjà fait mais la vie n'est pas un conte de fée, Esperanza, murmura-t-il.






La fillette s'approcha légèrement et vit la jolie croix qu'elle portait à son cou.


- Je fais une prière pour elle.


- Si tu veux.






Elle grimpa comme elle put sur la chaise. Et elle joignit ses mains devant elle, baissa la tête. Personne ne vit tout de suite qu'une femme bougeait sur les draps du lit. Ce fut d'abord un imperceptible mouvement de la main puis elle ouvrit ses yeux bleus très lentement. Elle avait vu sur un néon accroché au plafond, la lumière lui fit mal aux yeux. Elle entendit des mots chuchotés par une voix fluette, elle tourna son visage et aperçut la fillette rencontrée quelques heures plus tôt. Derrière Esperanza, elle pouvait voir Mulder de dos.






- Mul.. der ! Ce nom fit sursauter la fillette qui releva la tête. Sa prière semblait avoir fonctionné, quant à Mulder, il ne réagit pas tout de suite croyant qu'il avait imaginé.


- Elle s'est réveillée, s'écria la fillette. Il se retourna enfin et vit Scully les yeux grands ouverts qui le scrutaient.


- Scu... Scully ! Il se précipita à sa hauteur lui prenant la main. Tu … Tu es enfin revenu ! je...j'espère que je ne rêve pas.


- Non, Mulder. J'ai … soif.


- Je te donne ça tout de suite, dit-il ému jusqu'aux larmes. Mais il dissimula son visage, il ne voulait pas se montrer ainsi. Du revers de sa chemise, il essuya ses beaux yeux bruns et versa de l'eau dans un verre. Tiens Scully. Il la leva doucement et lui présenta le verre. Une fois sa soif étanchée, elle reposa sa tête doucement sur l'oreiller.


- Tu sais Scully, faut que t'arrêtes de faire la sieste, tu vas tout rater du Carnaval, plaisanta Mulder comme il avait toujours l'habitude de faire pour cacher ses angoissesles plus profondes.


- Dommage, moi … qui adore danser, répondit Scully sarcastique. Et …, elle respira un peu fort, je te signale que pour le sommeil prolongé tu es pas mal non plus.


- Oui,c'est pas faux, reconnut Mulder complice. Esperanza, tu veux bien dire à l'infirmière qu'elle dise au dr ramirez que Dana Scully est réveillée.


- Je savais que ca marcherait. J'y vais.






Ils étaient enfin réunis dans cette chambre, Mulder ne savait pas quoi dire, il était trop heureux. Comme quoi, les miracles pouvaient exister. Scully très fatiguée continua de s'inquiéter par ce long silence de Mulder.




- Ca va Mulder ?


- C'est... moi qui devrait te demander ça . Scully, tu sais ce qui t'es arrivé.


- Je sais que je suis à l'hôpital. Mais à part ça, je...


- C'est pas grave, on verra ça plus tard, la rassura-t-il. Il se leva et embrassa Scully avec toute la douceur et l'amour qu'il ressentait pour elle. Ce baiser dura un long moment. Enfin leurs lèvres se détachèrent l'une de l'autre.




- Et bien … je devrais... dormir plus souvent si le réveil est aussi agréable. A cette remarque coquine, Mulder lui caressa le visage ajoutant :


- Surtout pas, tu as dormi assez pour toute la vie.




Ses retrouvailles heureuses furent interrompues par l'arrivée du Docteur suivie de prés par la fillette. Il vérifia l'état de santé de Scully, elle ne semblait pas avoir de séquelles. Mulder éprouva le besoin de sortir un instant, le trop plein d'émotion en était certainement la raison. Il s'appuya contre le mur du couloir, il se sentait revivre comme si un lourd fardeau s'était envolé. Quelques instants aprés, le docteur vint le rejoindre.




- Tout a l'air bien, mais je dois vous dire quelque chose concernant votre femme.


- Quoi, il y a un problème ! Docteur ! Dites le moi !

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:29

- Du calme, Monsieur.


- Je me calmerais quand vous me direz ce qu'elle a.


- Melle Scully semble avoir occulté certains événements, je pense qu'elle souffre d'amnésie.


- Comment pouvez- vous le savoir en si peu de temps?


- Je lui ai posé quelques questions notamment sur la date d'aujourd'hui. Elle m'a répondu qu'on était au jour où le Carnaval a commencé.


- Si ce n'est que ça, c'est pas grave.


- Elle ne sait pas non plus ce qui lui est arrivé à elle et à Monsieur Pintero. Il serait préférable de ne pas lui en parler tout de suite.


- J'en avais pas l'intention, Docteur. L'important c'est qu'elle est enfin réveillée, le reste lui reviendra plus tard. Ce qui m'intéresse c'est de savoir quand elle pourra sortir de votre hôpital.


- Pas tout de suite. Il lui faut du repos afin qu'elle récupère un peu, quelques jours suffiront.


- Bien, et excusez moi de mon emportement, ajouta Mulder.


- Ce n'est rien, j'ai l'habitude!






Le médecin vaqua à ses occupations, Mulder lui retourna auprès de Scully et d'Esperanza. La fillette ne faisait pas de bruit car la dame sommeillait. Il emmena la petite fille brune à la cafétéria, elle devait avoir faim. Au retour, il tomba nez à nez avec sa belle-mère enfin façon de parler car Mulder et Scully ne s'étaient jamais mariés.


- Bonsoir Fox.


- Bonsoir Mme Scully. Vous êtes déjà arrivée ?


- Oui, je suis venue aussi vite que j'ai pu. Dana est dans quelle chambre ? Demanda-t-elle tristement.


- Je vais vous y conduire, répondit Mulder. Avant, j'ai une bonne nouvelle, Dana s'est réveillée aujourd'hui, il y a quelques heures même pas.


- C'est … vrai ? S'écria Margaret qui n'avait toujours pas remarqué la fillette qui se cachait derrière les jambes de Mulder. Elle est sortie d'affaire ?


- Oui, a part quelques trous de mémoire, elle va plutôt bien.


- Je suis tellement heureuse, emmenez-moi prés d'elle.






C'est au moment où ils se dirigèrent vers la chambre qu'elle nota que Mulder n'était pas seul.


- Je peux savoir qui est cette petite fille.


- Esperanza, la fille d'un ami. Dis bonjour, c'est la maman de ma compagne.


- Bonjour, m'dame;


- Bonsoir Esperanza. Je suis Margaret. Quand elle essaya une approche, la fillette recula davantage. Je lui fais peur, Mulder ?


- Non, c'est pas à cause de vous. Elle a subi pas mal de choses, je vous raconterais plus tard.






La mère de Scully hocha la tête en signe d'approbation, elle reporta son attention sur la chambre où se trouvait sa fille, Mulder avec la fillette s'arrêta devant la porte et indiqua à Margaret qu'elle devrait y aller toute seule. Ce moment devait être propice à des retrouvailles entre une mère qui retrouvait un peu de joie de vivre et une fille qui ne s'y attendait pas du tout. Elle sommeillait mais elle ne voulait pas s'endormir.


- Je vous attends à l'extérieur, dit Mulder.




Il aida la fillette à s'asseoir sur une des chaises beiges qui siégeait dans le couloir.


Quant à Mme Scully, elle referma la porte et s'approcha de sa fille, au bord des larmes. Comme c'était difficile pour une mère de voir son enfant étendu sur un lit d'hôpital, elle avait déjà connu ça il y a des années. Le coma de Dana, son cancer, la perte de Mélissa, la mort de son mari, rien ne lui était épargné.




- Dana, c'est moi. Tu m'entends, ma chérie


- Hmm … Ma.. maman ?


- C'est bien moi. Doucement, je vais t'aider à te redresser.


- Tu .. aurais pas du .. venir. Mulder aurait pas du te faire peur pour rien.


- Ah bon merci Dana. J'aurais du rester là-bas loin de toi alors que tu étais dans le coma.


- Maman ce que je voulais dire c'est que tout ce voyage a du te fatiguer.


- Il manquait plus que ça. Cesse de t'inquiéter pour moi. C'est toi qui m'importe. Je me suis fait un sang d'encre ma chérie


- Tout va bien, Maman.


- Je suis si soulagée que tu ailles mieux.






Elle serra sa fille dans ses bras et quelques larmes s'échappèrent des yeux de Margaret.




- Je t'aime Dana.


- Je t'aime aussi Maman !






N'osant pas les déranger, Mulder tapota à la porte et entendit un entrez chargé en émotion. Il dit aux deux femmes qu'il devait rentrer non pas par envie mais parce que la fillette était fatiguée.




- Pourquoi tu ne la ramènes pas auprès de Danny ? S'étonna Scully.


Interloquée par cette question, Esperanza regarda Mulder. La jolie dame avait oublié que son père s'était envolé avec les anges au Paradis.




- Parce qu'il n'est pas chez lui Scully et qu'il me l'a confié pour un temps.


- D'accord, Mulder. A demain.


- A demain Scully. Il l'embrassa et salua Margaret poliment.






Quand il fut sorti de la chambre, la fillette lui fit la remarque qu'il n'avait pas dit la vérité. La réponse de Mulder fut qu'il était encore trop tôt pour son amoureuse et lui rappela qu'il avait agi de la même façon pour elle. Fatiguée, elle ne trouva rien à redire et s'en alla tenant fermement la main de l'homme qui allait devenir un pilier de sa vie.




Scully avait oublié le drame, elle avait occulté toute cette partie, pour elle, on était le même jour que l'invitation de Danny. Il faudrait du temps pour qu'elle se rappelle et le temps, ils en avaient pas vraiment. Un certain inspecteur à l'esprit obtus ne tarderait pas à revenir à la charge, ce qui fut le cas les jours suivants, il alla interroger Scully, elle apprit par son entremise que leur ami était mort dans des circonstances pour le moins étranges. Ce fut très pénible pour elle à entendre, une infirmière vint s'interposer et intima l'ordre à l'inspecteur de sortir de la pièce. La patiente était encore trop fragile pour subir un interrogatoire. Imposante, l'infirmière réussit à le pousser hors de la chambre d'hôpital. Furieux, celui-ci cria qu'il n'était pas dupe, que son amnésie l'arrangeait bien, comme ça, elle évitait de penser qu'elle avait tué l'agent Pintero !!




Danaresta abasourdie devant les accusations de ce sinistre personnage, à sa connaissance, Danny était toujours en vie. Elle tentait de comprendre de quoi il avait parlé mais elle ne se souvenait pas. La seule image qu'elle avait c'est le visage avenant de leur ami quand il leur avait fait visiter la maison. Rien des paroles prononcées par cet inspecteur n'avait de sens et Mulder lui en aurait parlé à moins que.... Il fallait qu'elle sache, elle voulut composer le numéro de son partenaire. Cependant, elle ne put le faire. Elle avait oublié ces chiffres pourtant maintes fois composées. Que lui arrivait-elle ! Elle avait bien perdu la mémoire! Devant ce constat, de l'angoisse se lut sur son visage au teint pâle. Est-ce que cela était vrai ? Avait-elle été capable de tuer Danny ?




Le temps lui parut interminable attendant l'arrivée de Mulder. Il vint le soir tout seul confiant l'enfant à nouveau à Dona Rosa. Dés qu'il entra dans la pièce, il vit Scully préoccupée. Le visage tendu, elle ne paraissait pas sereine. Son impression se confirma quand il perçut une lueur de reproche dansant dans le bleu de ses yeux et ce fut clair quand il voulut l'embrasser sur les lèvres. Scully détourna la tête et ce fut la joue que ce baiser se déposa.




- Dis-moi que Danny n'est pas mort ! Interrogea immédiatement Scully


- ….


- Mulder, je veux savoir la vérité.


- Danny est bien décédé.


- Quand est-ce que tu allais me le dire ?


- Le médecin m'a conseillé de ne pas te le dire immédiatement. Comment tu le sais ?


- Un homme vraiment charmant est venu me le dire et apparemment c'est moi qui l'aurais tué.


- Tu as vu l'inspecteur? Quel enfoiré !


- Oui, ca pour l'avoir vu, je ne pouvais pas le rater. Est-ce que ce qu'il a dit est vrai, Mulder, j'aurais tué Danny ?


- Non c'est impossible.


- Comment tu peux en être aussi sur ? Je ne me souviens même pas de ce qui s'est passé.


- Parce que je te connais Scully mieux que moi-même, tu ne pourrais jamais tuer quelqu'un sauf si tu étais obligée.


- J'ai déjà tué un homme, je te le rappelle.


- Sous la contrainte. Et Pfaster appartenait à la pire espèce. Quant à Danny, c'était notre ami. Pourquoi aurais-tu mis fin à ses jours ? Et il a été tué à l'arme blanche et je ne pense pas que tu te promènes avec un couteau. Quand il gisait sur le sol, tu étais déjà inconsciente.


- On l'a poignardé! C'est horrible ! Je n'ai aucun souvenir de ça, peut-être que je l'ai tué et j'ai rendu une gamine orpheline.


- Scully, arrête de penser que c'est toi, Regarde-moi ! Danny a été assassiné, c'est vrai mais le coupable, ce n'est pas toi.


- Tu n'en sais rien, Mulder. Il n'y a que moi qui ai vu ce qui lui est arrivé. Il n'empêche que tu aurais du me le dire.


- J'ai voulu te protéger Scully, tu venais à peine de sortir du coma, ce n'était pas le moment.


- On peut dire que c'est réussi. Et qui va s'occuper d'Esperanza ?


- J'ai fais une promesse à son père, Scully. Je lui ai dis que je m'occuperais d'elle.






Alors que Scully encaissait la nouvelle, le Docteur vint lui signifier qu'elle pouvait sortir dés qu'elle le désirait. Elle demanda à Mulder de lui passer des vêtements et alla s'habiller aprés avoir fait un brin de toilette. Il appela un taxi, le long du trajet, Mulder ruminait contre l'inspecteur, il allait en prendre pour son grade. Scully essayer de faire un tri de tout ce qu'elle avait appris et se demandait comment ils allaient s'en sortir. Elle était le suspect numéro un dans une enquête criminelle et elle était amnésique. En plus, ils étaient responsable de la petite fille de celui qu'elle avait censé tuer. Elle n'était pas prête à ce qu'un enfant entre dans sa vie. Depuis l'abandon de William, elle avait fait le deuil du rôle de mère. Voilà que la vie et ses drames lui amenaient un petit être sans défense.




Toutes ces réflexions lui firent mal à la tête, elle se massa les tempes un moment et fixant son attention sur les maisons qui défilaient à travers la vitre de la vieille voiture américaine. Mulder et Scully n'échangèrent aucun mot ni un seul regard jusqu'à ce qu'ils rentrèrent à l'hôtel où une petite fille s'était endormie.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:32

Scully monta dans la suite tandis que Mulder passa un coup de fil à un certain inspecteur. Il resta dans le hall fréquenté par quelques touristes, Scully retrouva la chambre. Dans celle-ci, Esperanza, Dona Rosa et Margaret Scully étaient assis à même le sol en train de jouer aux cartes. La présence de sa mère l'a surpris.

- Maman ?

- Bonsoir, Dana.

- Bonsoir. Elle salua la domestique et la fillette ajoutant : Je croyais que tu étais déjà partie.

- Non, j'avais envie de rester un moment auprés de toi et Fox.. enfin Mulder m'a réservé une chambre dans ce splendide hôtel. Mais si ma présence te dérange...

- Bien sur que non, maman. C'est que je ne veux pas accaparer tes journées.

- Dana, j'ai tout mon temps quand il s'agit de l'un de mes enfants. En plus, cela me permet de faire la connaissance de personnes très sympathiques comme Madame Rosa et de cette adorable petite fille.

A ce doux compliment, la fillette sourit, elle aimait déjà cette femme brune qui semblait avoir l'habitude des enfants. Sa méfiance avait disparu vis à vis de Margaret. Dona Rosa dut partir rejoindre sa famille, s'éclipsant discrètement, elle redoutait toujours Scully depuis le décès de son patron. Margaret se mit debout et s'approcha de sa fille.

- Tu vas bien, ma chérie ?


- Pas vraiment.


- Raconte-moi ce qui ne va pas.


- Une autre fois, Maman. Ce serait trop long à t'expliquer et là je suis fatiguée, j'ai eu une longue journée. Je vais aller m'allonger un peu.


- Bien, Dana, je vais m'occuper d'ESperanza le temps que tu te reposes. Je ne suis pas très lin de vous mais au fait où est Mulder ?


- Il est en bas, un coup de fil à passer. Je te remercie Maman pour tout.


- C'est rien. Esperanza et moi, on va bien s'amuser, hein ma puce ? Tu veux bien venir avec moi ?


- Oh oui alors ! S'écria la petite fille.

La fillette sortit de la suite sous la protection de Margaret. Elles croisèrent Mulder qui avait incendié l'inspecteur au téléphone. Passablement énervé; celui-ci lui avait raccroché au nez. Espèce d'enf.. Il se censura quand il vit la mère de Scully avec Esperanza.

- Vous allez bien ? Demanda Margaret.


- Non,enfin oui, ne vous inquiétez pas.


- J'emmène Esperanza, Dana avait besoin d'être seule. Je vous la ramènerais plus tard.


- Pas de souci, vous avez l'air de mieux vous entendre.


- Oui, c'est le cas, à bientôt Mulder!

Allongée sur le lit, Scully fixait le plafond, elle voulait faire le vide dans sa tête, cependant, elle ressassait toutes les informations accumulées. La plus difficile était la mort de Danny et elle priait pour qu'elle n'ait rien à voir avec cela. Mulder l'avait rassuré, il était toujours d'un soutien précieux et elle regrettait de s'être montrer aussi dure avec lui parce qu'il avait voulu lui épargner tout stress. Un bruit léger résonna contre la porte de la chambre, elle entendit son partenaire lui dire.

- Scully, je peux entrer ? Tu es là ?

Elle lui avait déjà pardonné mais elle avait envie de rester seule. Ainsi, elle fit semblant de ne pas l'entendre et ferma ses yeux bleus. Il crut qu'elle s'était assoupie en entrant dans la pièce, il retourna dans le salon laissant sa compagne se reposer. Assis sur une chaise, il repensa à la conversation tendue avec Scully et elle avait raison de lui en vouloir. Il savait pourtant qu'elle avait horreur des cachotteries même si c'était pour son bien. Ses yeux noisettes se perdirent dans la contemplation du tableau fixé au mur. Puis, il songea à la photographie en noir et blanc, il alla la chercher. Quant à Scully, elle se laissa happer par le sommeil dans le calme qui se dégageait de leur chambre.


Il faisait très noir là où elle se trouvait, une pièce obscure et elle ne se sentait pas bien, quelque chose l'effrayait et elle était toute seule. D'un seul coup, elle aperçut une lumière froide et métallique, un objet avec une lame, elle ne voyait pas bien. Soudain, elle vit une lame couverte de sang qui s'abattait sur un corps, il s'agissait d'un homme qui n'avait pas de visage. Le bruit effroyable que fit le corps en tombant la saisit d'effroi, un froid immense se déposa sur elle quand un cri de souffrance retentit : le visage ensanglanté de DANNY lui apparut en gros plan comme dans les films. Scully cria un non terrible! Elle se réveilla en sursaut! Son visage diaphane était en sueur! Mulder accourut aussi vite qu'il le put.

- Scully... qu'est-ce qu'il y a, Scullyyy réponds-moi! Dit Mulder très inquiet.

- Je... j'ai … vu Danny. Et … je l'ai tué.

- Scully !

- Je l'ai tué Mulder! S'écria-t-elle atterrée. Il réfuta cette hypothèse et prit Dana dans ses bras avec tout son amour.

- Ne dis pas n'importe quoi, ma Scully, tu as fait un cauchemar c'est tout.

- Non c'était réel, j'ai vu Danny se faire poignarder et j'étais là !

- Calme-toi, reprends tes esprits, tu es avec moi dans notre chambre et non dans la demeure de Danny. Ce que tu as vu n'est pas forcément la réalité, tu sais très bien que le cerveau sélectionne des éléments, et parfois on croit que c'est vrai. Sers toi de ton coté rationnel et fais toi confiance.

- Mais, je n'ai pas imaginé ça.

- Non je ne dis pas ça. Mais tu ne l'as pas tué. Ote-toi cette idée de la tête ! Ensuite, réfléchis à ce que tu as vu. Est-ce que dans ton rêve, tu te vois le tuer ?

- Je vois un couteau plein de sang et je vois notre ami tomber au sol.

- Alors qui te dit que tu l'as tué ! Ce qui est sur c'est que tu étais là quand il s'est fait tuer, c'est tout.

- Et si c'était moi !murmura Scully.

- Qu'est ce que je t'ai dit ! Regarde-moi! Tu es la personne la plus honnête qui soit, tu es le bien, tu l'as toujours été. La lumière que tu as éclaire toute noirceur, elle m'a toujours guidé, ma Scully.

Cette parole réconfortante de Mulder lui mit du baume au coeur, elle ne dit plus rien et s'abandonna dans les bras de celui sans qui la vie n'aurait plus de sens. Il lui recommanda de sortir, elle le suivit sans rien dire, blottie contre lui. Il prit sa veste et enfouit la photographie dans sa poche, et ils allèrent sur la plage. L'air frais lui fit du bien ainsi qu'à son compagnon qui détestait quand elle souffrait comme ça. C'était un vrai crève-coeur de la voir aussi peu confiante en elle-même.

La nuit fut courte, Scully resta éveillée une bonne partie, Esperanza cauchemarda sans arrêt et Mulder s'en occupa comme il put jusqu'à ce qu'elle se rendorme. Elle était si fragile en ce moment comme sa partenaire qui prit la décision de se rendre à la demeure de l'agent Pintero. Il passa une nuit blanche et quand il sut la décision de Scully, il ne fut pas réjoui mais il ne refusa pas devant son insistance. Peut-être que d'aller sur le lieu du drame déclencherait en elle quelque chose d'oublié. Devant la maison, il lui redemanda si elle était sure de vouloir y aller, malgré sa peur, elle se montra déterminée, et la revoir aussi sure le soulagea. Mulder se dit que la vie lui avait apporté beaucoup de souffrances mais elle lui avait fait connaître une femme exceptionnelle comme il en existait très peu sur terre.

Scully fut la première à pénétrer dans la demeure, Mulder resta en retrait derrière elle, ils se dirigèrent vers la cave. Dana prit une bonne bouffée d'air frais et entra dans ce lieu très sombre, Mulder lui tendit une lampe torche. Une à une, ils descendirent les marches poussiéreuses et se retrouvèrent sur le sol de la cave. Tout était resté comme au moment du drame sauf que le Carnaval s'était terminé et qu'on n'entendait plus rien excepté le bruit d'une horloge du salon. Scully essayait de s'imprégner des lieux faisant appel à sa mémoire ,rien ne lui vint. Elle demanda à Mulder l'emplacement exact où il était tombé, elle s'accroupit et toucha le sol qui présentait des taches de sang séchés. Mulder lui montra ou elle s'était évanouie. Cela ne l'aida pas davantage, exaspérée, elle quitta l'endroit. Il la suivit dans le salon, il alla lui chercher à boire et vint s'asseoir à coté d'elle, enlevant sa veste.

- J'en peux plus, Mulder ! Pourquoi je n'arrive pas à me souvenir!

- Ca viendra Scully, sois patiente.

- Mais je veux savoir la vérité!

- Tiens, bois un peu d'eau, je reviens, je vais prendre quelques affaires pour la petite


Quand il se releva, il fit tomber sa veste au sol et la photographie en noir et blanc se déposa sur le tapis ambré. Il ne fit pas attention et alla dans la chambre d'Esperanza. Scully se désaltéra et baissa les yeux. Elle vit alors la photographie, la ramassa et la déposa machinalement sur la table basse. Puis elle la reprit curieuse de voir ce qu'elle représentait. Elle put voir qu'il s'agissait d'une très vieille photographie représentant un homme blanc entouré d'esclaves noirs. Puis son attention fut attirée par la jeune domestique noire qui sortait à peine de l'enfance, le visage de cette jeune femme lui était étrangement familier. Elle l'avait vu quelque part, où elle ne s'en souvenait pas. Absorbée dans la photographie, elle ne vit pas tout de suite Mulder revenir avec une valise remplie de vêtements et de peluches.


- Scully, on peut y aller. J'ai fini.


- Mulder, où est-ce que tu as eu cette photographie?


- De quoi tu parles ?


- Cette photographie, insista Scully lui montrant le bout de papier.


- Ah, oui, je l'ai eu quand je faisais des recherches sur les anciens occupants de cette demeure;


- Et tu sais qui est cet homme ?


- Oui, j'ai appris que son nom était Vélasquez et je crois que c'est un ancêtre de Daniel.


- Tu en es sur ?


- Oui j'ai rencontré des membres de sa famille.


- C'est intéressant, Daniel a, avait un lien avec cette demeure. Tu sais les noms des autres personnes sur cette photo.


- Non, je n'ai pas encore eu le temps. Pourquoi ?


- Tu vas surement me prendre pour une folle mais je connais cette femme.


- Laquelle ?


- Cette jeune esclave noire au regard si triste.


- C'est impossible, Scully, elle est morte depuis des siècles à mon avis.


- Je sais ce que je dis. Le problème c'est que je ne sais pas où je l'ai vu !


- Peut-être dans un livre sur l'histoire cubaine.


- Non Mulder, elle était vivante, enfin je crois.


- Si je t'écoute, je dirais que tu as vu un fantôme.


- Tout de suite Mulder, c'est peut-être une descendante, c'est une explication plus rationnelle que ta théorie du fantôme.

Lorsque Scully toucha le visage de la jeune femme, elle eut un flash où elle la vit auprés de Danny dans la cave.

- Scully ? Ca va ? S'écria Mulder.


Elle se retrouvait dans le noir et elle voyait cette femme qui tenait un couteau dans une main et avait son autre main posée sur son ventre arrondi.


- Scully dis-moi ce que tu vois ? Scullyyyy ???

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:33

- Elle attendait un.. enfant, dit Scully qui revint avec difficulté de ce flash.


- Quoi ? De qui tu parles ? S'inquiéta Mulder.


- De la jeune noire, c'est elle qui l'a tué.


- Comment tu le sais ?


- Je viens de la voir et elle se tenait le ventre d'une manière particulière. Elle était si triste et j'ai pu ressentir sa colère.


- Maintenant, on est certain que ce n'est pas toi qui a mis fin aux jours de Danny. J'avais raison.


- A propos de quoi ?


- De ton innocence Scully. Mais il faudrait savoir pourquoi elle s'est acharnée sur lui.


- Cela a a surement un rapport avec sa condition d'esclave et son état.


- Et il est indéniable qu'il s'est passé quelque chose entre l'ancêtre de Danny et elle. Quoi, je ne sais pas.


- C'est ce qu'il faut qu'on découvre, si tu avais ressenti sa peine, Mulder et toute cette colère.


- J'ai une petite idée.


- Quelle idée?


- A l'enterrement de Danny, j'ai croisé un membre de sa famille, une certaine Vélasquez, peut-être pourrait-elle nous éclairer sur cet ancêtre.


- Très bonne suggestion, mon cher Watson, ironisa Scully. Seulement tu sais où la trouver.


- Elémentaire ma chère Scully, une petite fille pourra nous aider.


- Et un grand garçon pourra nous aider, ajouta-t-elle. On devrait faxer la photographie à Skinner. Peut-être qu'il pourrait dénicher des informations précieuses dans les archives cubaines.


- Est-ce que cela remonte pas trop loin dans le temps?


- Cela vaut le coup d'essayer au moins.


- Ok. Tu appelles Skinner. Je vais demander à Esperanza l'adresse de cette grande cousine.


- Ca marche, partenaire, plaisanta Scully. Juste une petite question, où est-ce que tu t'es procuré cette photographie ? Pas de manière illégale, j'espère.


- Non, tu me connais quand même, dit Mulder se parant d'un sourire narquois.


- Oui, c'est bien pour ça que je te le demande.


- Excuse-moi mais ne perdons pas de temps.


- Ouais, on va dire que non.






Elle s'éloigna pour passer le coup de fil à Skinner qui décrocha au bout de trois sonneries. D'une voix enrouée, il fut ravi d'entendre son amie. Mulder l'avait mis au courant et il s'était fait beaucoup de souci pour elle et Mulder. Elle ne s'attarda pas sur son coma, il comprit qu'elle avait besoin d'un coup de main. Il l'écouta scrupuleusement quand elle lui fit part des détails de l'affaire et elle en vint à la photographie. Il lui dit qu'il ne leur promettait rien et qu'il verrait ce qu'il pourrait faire.




A l'hôtel, Mulder et Scully retrouvèrent Margaret qui chantait Jeremiah was a bullfrog avec Esperanza. La fillette donna l'adresse de sa cousine et tous les quatre se rendirent au pied d'un vieil immeuble de la Havane. Le taxi les déposèrent devant l'immeuble, ils ne se rendirent pas compte qu'une voiture les avait suivi de l'hôtel jusqu'à cette adresse. Un visage reconnaissable s'en extirpa et vint à leur rencontre, suivi de ses subordonnées.




- Mademoiselle Scully, je vous arrête pour le meurtre de l'agent Daniel Pintero.


- Quoi ? S'indigna Mulder. Vous n'avez pas le droit.


- Oh que si segnor! Je vous avais prévenu que je ne lâcherais pas !


- Vous n'avez aucune preuve ! S'emporta Mulder.


- Je sais qu'elle était sur les lieux du crime et cela me suffit pour l'instant !






Alors qu'il lui passait les menottes, Esperanza intervient pour défendre Scully, elle n'avait pas eu le temps de créer beaucoup de liens avec la dame mais elle aimait déjà cette dame.






- Elle a pas tué mon p'pa, espèce de méchant bonhomme. Elle lui donna un coup de pied bien senti ce qui fit sourire Mulder, Margaret retint la fillette à contrecoeur.


- Qu'est-ce que vous faites à ma fille, inspecteur?


- Je l'emmène au commissariat, c'est la principale suspecte dans ce meurtre.


- Vous ne connaissez pas ma fille, elle est incapable de faire ça.


- Laisse Maman, il en a trop envie, ca le démange, dit la jeune femme. Mulder va voir cette femme, et rejoins-moi au commissariat.


- Allez, venez avec nous, ajouta l'inspecteur.


- Doucement, espèce de brute, dit Mulder. Scully, on prendra un bon avocat et je te sortirais de là.


- Je sais Mulder. Va la voir, c'est important.


- Eh vous, vous ne vous en tirez pas comme ça, s'adressa-t-il à cet individu brutal.






Sans ménagement, l'inspecteur et ses subordonnés emmenèrent Scully dans le véhicule, elle n'arrivait pas à croire à la situation, elle qui avait toujours représenté la loi, allait se retrouver derrière les barreaux d'une cellule. A l'arrière de la voiture, elle regarda à travers le pare-brise Mulder qui comprit ce qu'elle lui disait, elle pouvait voir sa mère catastrophée et la petite fille en pleurs.




Quand est-ce que ce cauchemar allait finir ! Pensait Mulder ! Il dissimula son inquiètude en conseillant à Margaret et Esperanza de ne pas perdre espoir. Ils allèrent frapper à la porte d'un appartement et une femme très âgée, reconnaissant la petite fille et l'homme rencontré au cimetière, les fit pénétrer chez elle.






- Puis-je vous offrir quelque chose à boire ?


- Oui, un bon rhum, ca me ferait du bien.


- Je vais vous chercher ça, dit Madame Vélasquez.


- Non je plaisantais, de l'eau et du jus d'orange pour ces dames. Merci. Madame, j'aimerais vous poser quelques questions sur votre famille si cela ne vous dérange pas.


- Cela dépend des questions mais allez y.






Mulder prit la photographie et montra celle-ci à la vieille dame.




- Reconnaissez-vous cet homme dessus?


- En effet, c'est un arrière-arrière grand-père., le premier des Vélasquez.


- Pouvez-vous me parler de votre ancêtre, de sa vie , du moins ce que vous savez de lui ?


- Je n'aime pas parler beaucoup de lui. Vous devinez sans doute pourquoi.


- Oui, c'était un esclavagiste.


- Ca veut dire quoi ce mot, interrogea Esperanza.


- Je t''expliquerais plus tard, dit la mère de Scully.






Devant la réticence de la senora Vélasquez, Mulder essaya de la convaincre.




- C'est important, Madame. Ca concerne la mort de Daniel et ma compagne qui est accusée de cet acte ignoble.


- Voui, s'te plaît, implora la fillette.


- Bon d'accord, je vais vous dire tout ce que je sais. Ce n'est pas des plus glorieux. On a toujours su que nous venions d'un homme qui asservissait des noirs et cette photographie me fait mal. Il a toujours été dit qu'il les traitait mieux que d'autres. Il aimait sa famille et avait une grande plantation de canne à sucre avec la maison. A part ça, on a peu de traces si ce n'est quelques photos et des écrits de lui compulsés dans un genre de journal intime.


- Pourrais-je le voir ?


- Vous n'allez rien comprendre. Tout est en espagnol


- Esperanza me servira de traductrice.


- Je sais pas trop.


- Je vous en prie. Il en va de la vie de ma partenaire. Je vous le rapporterais dés que je l'aurais fini.


- Non.. ce journal ne quittera pas ma maison, si vous voulez le lire, c'est ici et pas autrement.


- Je suis d'accord.






La vieille dame alla chercher ses précieux documents dans sa chambre, Mulder espérait beaucoup de ces écrits et pourquoi pas ils lui permettraient de prouver l'innocence de Scully qui au moment où il y pensait passait un mauvais quart d'heure avec un compagnon de cellule complètement ivre. Margaret se tordait les doigts, signe d'une très vive anxiété concernant sa fille. Elle s'éclipsa de l'appartement direction le commissariat de la Havane, Esperanza resta avec lui.


Une heure après, sous la traduction d'Esperanza, il n'avait rien appris de concret. Le senor Vélasquez parlait surtout du profit qu'il tirait de ses plantations, de ses esclaves qui étaient un bon achat et de ses promenades parfois ennuyeuses avec sa femme. Mulder fut très déçu et commençait à désespérer. Comment allait-il faire le lien entre cet homme et la mort de Danny, et même si il pouvait faire, comment allait-il prouver que leur ami avait été tué par une femme disparue il y a des siècles. Il se voyait devant la barre du tribunal et énoncer la possibilité d'un fantôme qui s'était vengé. Le jury se moquerait de lui et ils perdraient toute crédibilité et Scully serait condamnée à vie, et même pire.




Alors que Mulder baissait la tête, la fillette prit le journal intime et vit un bout de papier dépassé de la couverture.




- C'est quoi ça ?


- Esperanza, c'est juste des mots.


- Non, là dedans.






Il leva la tête et constata la même chose que la fillette. Délicatement avec un couteau et sans se faire remarquer de la vieille dame qui somnolait dans la salon, il découpa la couverture et tomba sur une longue lettre écrite de la même main que pour le journal. Avec son manque de connaissance de la langue espagnole, il ne comprit que quelques mots dont l'évocation de la jeune domestique noire, elle s'appelait Rosaline. Il demanda à la fillette ce qu'elle comprenait et ils découvrirent plus sur lui, c'était une lettre qui évoquait les sentiments amoureux qu'il éprouvait pour elle. Ce n'était pas réciproque, il disait la désirer tellement qu'il avait l'impression de devenir fou et il terminait la lettre par une phrase lourde de sens : s'il ne pouvait pas l'avoir, il la prendrait par la force.




Ses derniers mots faisaient deviner qu'il avait abusé de Rosaline et qu'un enfant avait été sur le point de naître. Après, elle n'avait pas pu le mettre au monde, on l'avait tué avant et peut-être que son meurtrier était ce senor Vélasquez. Mais il n'y avait aucune trace de la mort de cette jeune femme dans ses écrits. Esperanza ne comprenait pas tout à cette lettre mais elle sentait que c'était un homme méchant, Mulder mit au courant la vieille dame de la lettre qui fut effondrée à la lecture de la lettre. Elle accepta de prêter cette lettre pour aider cet homme et la fillette qui semblait déjà très attachée à ce couple d'américain.




Il était tard, Mulder remercia énormément la vieille dame et il partit avec la petite fille au commissariat, espérant qu'il ne soit pas trop tard pour aller voir Scully dans le commissariat aux odeurs de cigare nauséabondes. L'inspecteur avait passé du temps à interroger Scully essayant de la faire avouer, mais elle avait tenu bon ce qui avait mis l'inspecteur dans une colère noire. Il l'avait giflé voulant la faire craquer. Mal lui était pris, elle l'avait regardé droit dans les yeux et lui avait dit qu'elle n'avouerait pas un meurtre qu'elle n'avait pas commis. Il l'avait enfermé dans une cellule et était renté retrouver sa famille. Mulder eut du mal à convaincre les jeunes bleus mais en les menaçant de poursuite s'il ne le laissait pas la voir, ils lui ouvrirent la porte de la cellule. Esperanza repartit avec Margaret qui les avait attendu à l'extérieur.






Dés qu'il entra, elle se leva d'un vieux matelas à même le sol et alla se nicher dans les bras de Mulder. Elle resta blottie dans ses bras, il lui caressa le dos en signe de réconfort. Puis il sentit la tête de Scully plus lourde, elle laissa éclater sa peine tout contre lui. Dans ce lieu insalubre, deux personnes qui partageaient un amour immense et une confiance exceptionnelle traversaient l'un des moments les plus difficiles de leur vie. L'avenir pour eux était incertain , ce qui était sur qu'un procès allait avoir lieu avec la possibilité d'un verdict qui sonnerait l'arrêt de mort pour ces deux amants.

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Message  mulderette Sam 6 Mar 2010 - 10:36

Cette sombre pensée leur traversa l'esprit dans cet espace confiné, puis ils s'écartèrent l'un de l'autre à regret. Pendant le peu de temps qu'on leur laissa, ils parlèrent des dernières découvertes que Mulder avait faite notamment du journal intime de l'ancien propriétaire. Apparemment, il était sans grand intérêt. Son partenaire enchaina alors sur la lettre de ce seigneur Vélasquez, il lui donna le bout de papier vieux de quelques siècles, Scully la porta à la lumière qui filtrait à travers les barreaux de sa cellule. Leurs soupçons sur cet ancêtre s'en trouvaient confirmés, la malheureuse Rosaline avait eu un destin des plus tragiques. Malgré l'absence de preuve explicite, il était clair que Diego Vélasquez avait tué cette jeune esclave, soit de ses propres mains, soit par celles de ses employés. Son esprit n'avait pas connu la paix, elle était revenue pour se venger sur un descendant qui était venu habiter la maison.

Lentement, Scully replia la lettre qu'elle remit dans les mains de Mulder. Elle lui demanda s'il avait eu des nouvelles de Skinner.

◦Pas pour le moment mais il ne faut pas désespérer Scully. On va réussir à te sortir de là.

◦Comment Mulder ? Tu me vois à la barre affirmer que Danny a été tué par un fantôme qui est revenu se venger ? Sérieusement, tu crois qu'un jury va nous croire? J'ai aucune chance de sortir d'ici.

◦Scully, attends de voir ce que Skinner va découvrir. De plus, l'inspecteur n'a aucune preuve contre toi, il n'a pas trouvé l'arme du crime, nous non plus, il n'y aucun mobile et enfin ce drame a eu lieu en plein carnaval. Qui dit grande fête populaire, dit beaucoup de gens qui circulaient dans les rues de La Havane.

◦Mais Mulder, sois un peu réaliste, tu penses qu'ils vont laisser ce crime impuni. En plus, nous ne sommes pas dans un pays qui respecte les droits de l'homme. Mon procès va être expéditif avec cet inspecteur, je te le garantis. Si cela se trouve, il va même utiliser des moyens pas très orthodoxes pour influencer le jugement rendu.

◦Certainement pas. Je ferais tout pour que cela n'arrive pas. Tu es innocente et je le prouverais.

◦Mulder, tu oublies un peu trop vite que parfois la Justice est rendue par des êtres corrompus, tu en connais un rayon pourtant. N'as-tu pas déjà été condamné à mort pour un crime qui n'en était pas un.

◦Non je n'ai pas oublié Scully mais je suis encore en vie. La sentence n'a pas été exécutée par un vrai tribunal. Cela n'a aucune valeur.

◦Pour la première fois de ma vie, j'ai peur de ce qui va m'arriver et si on me déclarait coupable, je vais finir mes jours ici. Au moins, je serais enterrée face à la mer.

◦Ne plaisante pas avec ça. Et pourquoi tu baisses déjà les bras avant même que le procès n'ait commencé. Ca ne te ressemble pas Scully!

◦Que veux-tu que je dise Mulder ? Que je vais m'en sortir ! S'écria sa partenaire.

◦Oui ca serait déjà un bon début et puis tu pourrais continuer par un Je vais me battre, Mulder, pour moi et pour nous ! Rappelle-toi de ce que tu m'as dit quand j'étais assis dans une cellule attendant ce semblant de procès. Aujourd'hui je te demande de t'écouter et de te battre. Tu n'es pas seule !

◦Ca, je le sais. Je suis terrifiée Mulder.

Son compagnon pouvait voir dans ses yeux cette angoisse mêlée de désespoir. Il lui prit les mains et lui dit :

◦Ne baisse pas les bras, Scully pas maintenant. Rien n'est encore fait, je t'en prie, fais-moi non fais-nous confiance. Aies foi en la vérité, elle nous sauvera tous les deux.

Quelques larmes coulèrent de ses yeux bleus, Mulder les essuya aussitôt comme si ce geste pouvait faire s'envoler sa détresse. Il embrassa Scully tendrement pas longtemps car un policier peu expérimenté vint leur signifier la fin de leur entrevue. Avant de sortir de la cellule, il lui murmura :

•Je t'aime Scully, bats-toi pour nous.

•Je t'aime aussi Mulder, reviens vite.

•Je ne serais pas très loin.

Il ponctua ses quelques mots d'un baiser sur la joue de Scully. Derrière les barreaux, elle échangea un long regard avec lui qui s'éloignait à reculons. Il lui montra le signe de la croix car il savait qu'elle croyait à une puissance divine et que souvent cela l'avait aidé. Elle hocha la tête avec un léger sourire, Oui, elle prierait le seigneur de toutes ses forces. Sa foi les aiderait à se sortir de là, elle les sauverait de ce mauvais chemin.

Mulder ne se fit pas prier pour quitter le commissariat, il ne voulait pas qu'elle voit aussi désemparé qu'elle. A l'extérieur, il s'appuya sur le mur de la façade et voulut se défouler dessus d'un coup de poing. Il comprit que cela ne servirait à rien et qu'il récolterait une main endolorie. Pourtant ce n'était pas l'envie qui lui manquait. Ce n'était pas le moment de flancher, elle avait besoin de lui mais par où commencer. Il fallait lui trouver un as du barreau, un très bon avocat, il en connaissait peu. Skinner l'aiderait surement, il fut réveillé en pleine nuit, d'où le ton un peu maussade de leur ancien patron et néanmoins ami de longue date. Mulder savait qu'il détestait qu'on le sorte de son sommeil mais Skinner ne s'emporta pas quand il perçut l'inquiétude de Mulder.


◦Excusez-moi de vous déranger mais c'est vraiment urgent. Scully a été arrêtée aujourd'hui pour meurtre et j'ai besoin de votre aide.

◦Quoi ? Qu'est-ce que vous dîtes ? Scully en prison c'est pas possible.

◦Si ca l'est. Je ne plaisanterais pas avec ça.

◦Ils ont des preuves de ça ?

◦Non mais elle était sur les lieux du crime.

◦La présence sur un lieu d'homicide ne signifie pas la culpabilité d'une personne.

◦C'est exact, mais ce n'est pas ce que pense l'inspecteur cubain. Et li lui faut un très bon avocat, quelqu'un en qui on puisse avoir une confiance aveugle.

◦Ne pensez pas à moi Mulder, la dernière fois je ne vous ai pas été d'un grand secours. Et je veux plus risquer la vie d'un de mes amis et surtout pas celle de Dana.


◦Alors que pour moi, c'était moins grave, plaisanta Mulder comme à chaque fois pour détendre l'atmosphère.


◦Oui c'est ça. Vous avez tout compris. Redevenons sérieux. Je ne suis pas avocat, par contre j'en connais un très bon qui a déjà travaillé pour nous. Je vais la contacter dés aujourd'hui.

◦Je vous remercie. Et sinon vous avez découvert des choses sur la photo ?

◦Non rien pour l'instant. Je continue à chercher.

◦C'est que le temps nous manque, Skinner.

◦Je fais aussi vite que je peux étant donné les circonstances et Cuba et les Etats-Unis ne sont pas des pays amis.

◦Oui, je sais, je connais le topo. Rappelez-moi dés que vous avez du nouveau.

◦Promis. Et Mulder ?

◦Oui ?

◦Courage ! Ne perdez pas espoir!

◦Je vais essayer, à très bientôt.

◦A plus tard.


Cet appel avec leur ami lui avait remonté le moral, cet homme savait remonter le moral de ses troupes, il pouvait compter sur lui, cela n'avait pas toujours été le cas au début quand il les avait dirigé, il en était autrement aujourd'hui. Il fallait que Skinner leur trouve un avocat de talent, et un excellent dans cette affaire qui présageait le pire pour Scully.

Deux semaines plus tard :

Dans le hall de l'hôtel, Mulder, Esperanza et Margaret qui ne voulait pas quitter sa fille, étaient en train de déjeuner. Ils n'avaient pas grand appétit, Mulder pensait toujours à la même personne, celle qu'il aimait. Son absence se faisait cruellement sentir même s'il allait la voir régulièrement. Margaret essayait de distraire la petite fille qui sentait bien la tristesse des deux personnes qui l'entouraient. Ces deux semaines avaient été interminables, Skinner avait rencontré des obstacles dans sa recherche. Et alors que notre héros observait le contenu de son assiette sans rien y toucher, il sentit quelque chose vibrer dans sa poche de pantalon puis sa sonnerie qui était une chanson d'Elvis retentit. Sur l'écran, un nom familier apparut, il ouvrit son téléphone aussi vite qu'il fut possible.


◦Skinner, vous avez de bonnes nouvelles, j'espère.

◦Aussi bonne qu'elles peuvent l'être. J'aimerais déjà vous dire que j'ai trouvé un très bon avocat qui a une solide réputation, Maître Larry Paul. C'est un petit génie de la plaidoirie et a déjà obtenu des non-lieux dans des affaires plus difficiles.

◦Tant mieux, c'est déjà une très bonne nouvelle.

◦Maitre Paul a accepté de s'occuper de cette affaire et il va venir incessamment sous peu pour connaître Scully et l'affaire.

◦Donnez-lui l'adresse de notre hôtel. Et mon numéro de téléphone pour me contacter quand il arrivera à Cuba.

◦C'est déjà fait. Autre chose, après de longues recherches infructueuses, j'ai découvert des vieux documents mentionnant la disparition d'une jeune noire dont on n'a jamais retrouvé le corps. Il se peut que ce soit cette esclave noire assassinée. Je n'ai rien d'autre de concret malheureusement, cela ne me semble pas bien utile.

◦Si c'est déjà très bien et je pense savoir où elle a été enterrée. Peut-être que cela permettra à sa famille de connaître la vérité. Je ferais les démarches nécessaires.

◦Et Mulder comment va Scully ?

◦Elle tient le coup comme elle peut.

◦J'aimerais être à vos cotés mais le travail m'en empêche.

◦C'est ça être directeur adjoint d'une agence renommée, insista Mulder avec une pointe d'ironie.

◦Je sais ce que vous voulez dire. Le fbi vous manque ?

◦Non, absolument pas. Je préfère me faire oublié.

◦Dites à Scully que je suis de tout coeur avec elle.

◦Je n'y manquerais pas.


La conversation téléphonique s'acheva, Mulder retrouva la fillette et Esperanza dans la chambre et informa la mère de Scully des dernières avancées. Elle n'était toujours pas rassurée en ce qui concerne le sort de sa fille, Mulder non plus. Esperanza joua tranquillement avec une de ses poupées jetant de temps en temps un coup d'oeil sur les deux adultes qui se réconfortaient comme ils le pouvaient. Le lendemain, Mulder fit une découverte dans la cave, des vieux os datant de deux siècles et il les envoya à Quantico par avion pour des analyses sur l'identité de ce tte personne. Le doute pour lui n'était pas permis mais il attendait la confirmation. Même si elle avait tué Danny, elle méritait qu'on l'enterre comme tout le monde et qu'on honore sa mémoire.

Ce fut très long et il ne connaîtrait les résultats que bien plus tard. Le procès de Scully s'ouvrit un jour humide à La Havane, elle avait préparé sa défense avec cet avocat brillant pendant ces longs mois d'attente. Elle apparue la mine défaite dans le tribunal, menottes aux poignets sous le regard plein de chagrin de son compagnon de route qui se tenait à côté d'un homme brun avec des lunettes qui lui avait foi en sa capacité d'avocat. Un grand silence marqua son arrivée.

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Message  mulderette Mer 31 Mar 2010 - 16:20

Ce silence assourdissant fit relever le visage de Scully, elle porta son regard sur le jury puis sur le procureur et les personnes qui allaient la juger. Elle sentait de l'hostilité vis à vis de sa personne. Avaient-ils décidé déjà de sa culpabilité ? Ces cubains la scrutaient de long en large et la considéraient comme la coupable présumée de la mort d'un de leurs compatriotes. De surcroît, c'était une Américaine qui détonnait physiquement avec sa chevelure rousse et des yeux de la couleur de la mer. Pour une tueuse, elle leur apparaissait bien menue mais parfois il fallait se méfier des apparences.

Ne perdant pas son sang froid, elle alla rejoindre les seuls hommes qui allaient compter longtemps dans sa vie, son avocat et Mulder. De l'autre côté, l'inspecteur Martinez, assis derrière l'avocat de l'accusation, la dévisageait avec un regard méprisant. Un policier vint lui enlever les menottes pour le procès, Scully attendit que le juge déclare l'ouverture du procès. Debout comme un roc, elle ne s'assit à coté de Maitre Paul qu'à l'ordre du juge. Mulder lui passa la main dans le dos et ce petit geste affectueux lui fit du bien. Elle ne se sentait pas seule dans cette salle, presque tous les êtres qui comptaient pour elle étaient là dont sa mère qui la soutenait par sa présence.

Paradoxalement, elle se sentait mieux dans cette salle que dans la cellule où elle était restée pendant des mois, cette solitude avait été entrecoupée des visites de Mulder et de son avocat. La première rencontre avec Larry Paul s'était extrêmement bien passée, cet homme charmant lui avait fait très bonne impression. Bel homme, il avait un charisme certain et ne semblait pas douter de lui. Selon ses dires, il n'avait jamais perdu un procès et même si cette affaire s'avérait difficile, il prouverait qu'elle était innocente. Son assurance avait redonné confiance à sa cliente et à Mulder. Cet avocat connaissait parfaitement son métier et il la défendrait avec arguments incontestables et conviction sans faille.

Quelques raclements de gorge se firent entendre à l'énoncé des faits reprochés à l'égard de Scully puis l'avocat de la partie adversaire fit appeler l'inspecteur Martinez à la barre. Il ne se fit pas prier pour aller déverser sa haine vis à vis d'elle. A plusieurs reprises, Maitre Paul objecta aux insinuations de ce sinistre passage. Son témoignage ne dura pas et l'avocat conclut un peu trop rapidement sur la culpabilité certaine de Scully.

Objection, votre Honneur ! Je suis outré ! Comment peut-on accuser cette femme et la déclarer coupable en si peu de temps. C'est inacceptable.

Accordée. Vous pouvez interroger le témoin.

Merci, votre Honneur. Inspecteur Martinez, comment pouvez vous être certain que ma cliente ait tué Danny Pintero ?

Je le sais. Elle se trouvait sur les lieux du drame et personne d'autre n'a pu le tué.

Depuis quand on condamne une personne parce qu'elle était là, c'est absurde. Alors si je suis votre raisonnement, vous en avez tué du monde avec toutes les affaires sur lesquelles vous vous êtes trouvés.

Il n'y avait personne d'autre qu'elle quand le meurtre s'est produit. Melle Scully si.

Ce n'est pas tout à fait vrai, ce drame s'est passé en plein carnaval. Qui dit Carnaval dit beaucoup de monde dans les rues. Enfin si ma cliente est coupable, où est l'arme du crime ?

Elle s'en est débarrassée avant.

Sur quoi vous appuyez-vous pour affirmer de tels propos ?

C'est elle qui l'a tué, il n'y a pas de doute.

Vous en êtes sure ? Pourquoi aurait-elle tué un ami et ancien collègue ?

Je n'en sais rien. Parfois les gens passent à l'acte sans réelle explication.

Monsieur Martinez, reconnaissez que vous n'avez rien de concret pour condamner ma cliente, vous n'avez pas le moindre mobile ni l'arme du crime.

Senora Scully est coupable !!! S'écria avec toute sa haine.

Je n'ai plus de questions, votre Honneur.

Maitre Paul alla s'asseoir très confiant, ne répondant pas à la haine de ce type, Scully ne pouvait que remarquer le visage rouge de l'inspecteur. Mulder sentait que leur avocat avait marqué des points. Le médecin légiste fut appelé pour donner ses conclusions sur la mort de Danny Pintero qui avait succombé aux blessures d'une arme blanche. Pour lui il s'agissait d'un couteau. L'avocat de l'accusation lui demanda si une femme telle que l'accusée avait pu commettre ce meurtre, il répondit que c'était probable.

Ce fut au tour de Larry Paul d'interroger le médecin et il ne lui posa qu'une question mais une question essentielle.

D'après vous, Dr Charivez, les coups ont-ils été portés par un droitier ou un gaucher ?

Sans aucun doute, je peux dire qu'il s'agit d'un gaucher.

Le Dr Scully est droitière, merci Monsieur.

Avec sa démarche habituelle, Larry Paul rejoignit sa chaise auprés de Scully qui reprenait espoir. C'était vraiment un homme très brillant. Mulder se disait que tout n'était pas perdu.

Ensuite, on appela à la barre Dona Rosa qui redit ce qu'elle avait vu et à quelle heure. Ce qui enleva la possibilité qu'un homme ait pu pénétrer dans la demeure Pintero. Maitre Paul l'interrogea à son tour sur le comportement de Scully pendant la soirée. Elle n'avait rien remarqué d'exceptionnel. L'ambiance dans la maison était sereine et festive. Mais elle ajouta aussi qu'elle n'avait pas assisté au drame puisqu'elle s'occupait d'Esperanza Pintero, la fille du défunt.

Le médecin de l'hôpital fut appelé à la barre pour certifier que Mademoiselle Scully avait bien souffert d'une amnésie et de blessures. Et cela permit de cesser les insinuations de la partie de l'accusation. Enfin Mulder fut sollicité à la barre car il faisait amplement partie de l'affaire. Il regarda sa compagne avec amour et détermination, Mulder raconta les événements. L'avocat adverse essaya de prouver que son témoignage ne valait rien car il vivait avec l'accusée. Et le passé de Mulder fut évoqué et joua en défaveur pour Scully car ses idées farfelues sur le paranormal furent mentionnées.


Objection, Cela n'a rien à voir avec notre affaire !

Accepté. Veuillez reformuler votre question, Maitre.

D'accord, Monsieur Mulder, si ce n'est pas Melle Scully qui a tué Monsieur Pintero, qui cela peut-être ? Qui se trouvait d'autre dans cette cave ?

Si vous essayez de me faire avouer ce meurtre, vous êtes complétement à coté de la plaque. Je ne sais pas qui a tué notre collègue mais ce n'est pas Melle Scully !

Alors c'est qui ? Un fantôme ? Un esprit frappeur ? Ironisa cet avocat.

A cette question provocatrice, Scully supplia Mulder de ne pas répondre oui. Le jury avait souri à cette réplique et se demanda en effet qui pouvait avoir tué cet homme. Il avait marqué un point. S'apercevant du petit effet que l'avocat avait eu sur eux, Larry Paul remonta ses lunettes et se leva pour y couper court.

Objection ! Nous sommes dans une salle de tribunal où le sérieux s'impose. Nous ne faisons pas le procès d'un homme avec ses croyances, chacun est libre d'avoir ses convictions.

Accordé ! Greffier, veuillez enlever cela du procès-verbal. Maître, c'est la dernière fois que je vous le dis. Restez en aux faits.

Monsieur Mulder, quand vous êtes arrivé sur le lieu du drame, avez-vous vu une autre personne qui aurait pu tuer Monsieur Pintero ?

Non, il n'y avait que Scully et Danny.

Alors comment pouvez vous affirmer avec certitude que ce n'est pas l'accusée ici présente qui ait commis ce crime ?

Parce que je la connais plus que quiconque et qu'elle est incapable de faire cela.

Incapable de tuer, je ne suis pas si sur. Nous verrons ca plus tard. Je n'ai plus de question.

Passablement énervé, Mulder se leva du siège et rejoignit sa chaise. Scully sentait que l'avocat de l'accusation avait été suffisamment efficace car parmi les membres qui composaient le jury, certains étaient sur le point de former leur opinion. Elle apparaissait comme la seule coupable de ce meurtre. Deuxième signe révélateur : la grimace de Larry Paul lui confirmait cette impression.

La journée avait été longue et le président remis au lendemain la suite du procès qui allait se clore par le témoignage de la principale suspecte de cette affaire. Scully eut à peine le temps d'échanger quelques mots avec Mulder qu'elle retrouvait les menottes aux mains. Elle retourna dans sa cellule pour la nuit.

Mulder éprouvé, échangea quelques mots avec l'avocat qui les représentait et rentra à l'hôtel retrouver Margaret Scully et la fillette. Mme Scully avait gardé la fillette pour lui éviter de souffrir à nouveau sur la mort de son père mais le lendemain, elle serait là pour la soutenir. Elle lui demanda comment s'était passé la journée, il lui répondit que leur avocat était très bon et qu'il faisait tout pour prouver que Scully était innocente. Il ne parla pas davantage et alla s'allonger sur le lit ce soir-là. Il ne dormit pas, il ne pensa qu'à Dana et uniquement à elle.

Le soleil ne se montra toujours pas le lendemain et le procès reprit le matin même. Esperanza fut confiée à Dona Rosa et Margaret, les yeux rougis vit sa fille pénétré dans la salle de tribunal, la nuit avait été très très longue pour elle. Elle supporta difficilement la peine qu'elle lut dans les yeux de sa mère et alla à nouveau s'asseoir mais cette fois ci à la barre.

Scully déclina son identité et sa profession : Médecin. Maitre Paul évoqua son passé d'agent du FBI et de médecin légiste. Le bagage de cette femme qui possédait un charme indéniable impressionna le jury. Et la vocation d'un médecin était avant tout de soigner les gens et non de tuer.

Ensuite, Scully raconta ce qui s'était passé ce jour-là dans la maison de Danny, elle avait subi un traumatisme et était inconsciente quand Danny avait quitté ce monde. Encore une fois, elle fut magistrale et déterminée.

Je n'avouerais pas un meurtre que je n'ai pas commis. Je n'ai tué qu'une fois et c'était dans l'exercice de mes fonctions pour défendre ma vie. Je suis innocente de toutes ses accusations, Daniel Pintero était un collègue, plus que ça un ami et pourquoi j'aurais tué un homme qui nous a maintes fois aidé. Tout ce que demande c'est qu'on me rende ma vie.

En effet, Melle Scully reprit son avocat. Ma cliente n'aurait jamais du subir ce qu'elle a vécu. Le dossier de l'accusation est vide de preuve. Certes, Monsieur Pintero a trouvé la mort dans des circonstances peu communes et je le reconnais c'est tragique. Mais il n'y a aucun mobile, aucune arme du crime, tout ce qu'il ya dans cette affaire ce sont des présomptions. On ne peut condamner une personne sans l'ombre d'un fait tangible. Ne condamnons pas cette femme sous prétexte qu'elle était là le jour du drame. L'inspecteur Martinez veut à tout prix trouver un coupable, c'est tellement plus facile d'accuser une personne qui est la droiture incarnée. Mesdames et Messieurs les jurys, faites votre devoir en déclarant cette femme innocente, rendez la justice des hommes et rendons lui la liberté car je le répète, ma cliente s'est retrouvée au mauvais moment au mauvais endroit. Merci.

L'avocat de la partie adverse fit son discours plutôt bien, jouant sur le doute dans cette affaire, évoquant la quasi impossibilité qu'une autre personne eut pu entrer et tuer Daniel Pintero. Et il en appela aux sentiments du jury sur la disparition d'un homme. Ce meurtre ne devait pas rester impuni.
Le jury se retira pour aller délibérer, Scully et Mulder allèrent attendre dans une salle jouxtant la salle du tribunal, Margaret attendit sur un des bancs qu'ils finirent de parler avec leur avocat. On était en plein après-midi et la délibération s'éternisa. L'angoisse chez nos protagonistes monta d'un cran excepté leur avocat qui se voulait confiant. Mulder reçut un appel confirmant que les os retrouvés dans la cave étaient bien celui d'une jeune femme noire qui était enceinte. Il ne faisait aucun doute que c'était elle qui avait péri tragiquement il y a des siècles. Il demanda qu'on rapatrie les restes de cette esclave pour l'enterrer dignement.

Dans cette salle où se décidait l'avenir de Scully, les membres du jury étaient en pleine discussion mouvementée, certains étaient persuadés de la culpabilité; d'autres au contraire étaient convaincus de son existence. Ils s'appuyaient sur l'absence de preuves et de mobile. Il faisait plutôt sombre dans la pièce et soudain à un moment donné, elle s'assombrit complètement ce qui plongea le jury dans une perplexité et une frayeur jamais égalée. Au centre de la table ovale, une ombre plus claire apparut et le visage d'une jeune noire esclave se précisa. Les membres du jury furent tétanisés.

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Message  mulderette Ven 2 Avr 2010 - 17:36

L'horloge accrochée à un des murs de la pièce cessa d'émettre comme si une main invisible mais toute puissante avait immobilisé les aiguilles du temps pour permettre l'intervention d'un esprit tourmenté. Elle se tenait là devant ces gens qui allaient décider du sort de Scully. Ceux-ci tels des statues étaient pétrifiés d'effroi en assistant à ce phénomène surnaturel, cela redoubla quand la voix de Rosaline s'éleva d'outre-tombe avec un très fort accent africain.

- Ecoutez-moi, vous ne devez pas condamner cette femme, c'est moi qui ait tué cet homme ! Il devait payer pour ce que son ancêtre m'a fait. Trop de femmes ont souffert et perdu leur liberté de vivre, je suis un triste exemple de ce que les hommes sont capables de faire.

Un homme d'une vingtaine d'année osa poser une question, ce cubain avait toujours été attiré par le paranormal et voulait savoir l'identité et ce qui était arrivé à cette âme en peine.

- Mais qui … qui êtes-vous ? Que vous-a-t-on fait ? Demanda-t-il dans un murmure à peine audible.

La forme évanescente se rapprocha alors de cet homme qui était moins effrayé que les autres. Il put distinguer quelques traits du visage en larmes d'une femme beaucoup moins âgée que lui.

- Je m'appelle Rosaline et j'ai été assassinée dans un temps que vous n'avez pas connu. Mon maître a abusé de moi, j'attendais un enfant de lui mais je n'ai jamais eu la chance de le tenir dans mes bras. Ses employés m'ont donné la mort et m'ont enterrée dans un endroit ou il faisait si sombre, là où je me suis vengée. Hélas, je suis toujours là coincée à errer indéfiniment. Je sais maintenant qu'on ne trouve pas la paix en ôtant la vie. Mais je souffre tellement depuis des siècles, je vous demande de ne pas rajouter un autre fardeau en accusant à tort une femme qui n'a rien fait. Elle est innocente. Si vous la condamnez malgré tout, sachez que je vous hanterais jusqu'à la fin de vos jours ! C'est une promesse ! ….. dit Rosaline d'une voix moins forte qu'au début.

Sa forme semblait s'estomper peu à peu dans une lumière floue, sa voix s'éteignit soudainement. Alors, la pièce s'éclaircit à nouveau , les aiguilles de l'horloge bleue reprirent la course du temps. Tout autour de la table, les membres du jury immobiles reprirent leur esprit, ils eurent le sentiment de sortir d'un rêve éveillé mais la pâleur anormale de leur visages témoignaient de la vision étrange à laquelle ils avaient assistée. Ils n'avaient pas rêvé, surement pas et leur inconscient était imprégné des mots prononcés au-delà du monde tangible, ils résonnaient en eux comme des notes de musique jouées sur un marinbula.

Quelques minutes s'égrenèrent avant qu'ils ne reviennent à la réalité de l'affaire, d'un commun accord, ils délibérèrent sur le sort de Scully assez rapidement. La conclusion fut décidée à l'unanimité.
Pendant ce temps-là, Mulder eut un drôle de sentiment, il ne sut comment le qualifier. Scully angoissée se tortillait les mains tandis que Larry Paul tentait de la rassurer par des arguments incontestables. Il posa une de ses mains sur la main droite de Scully et lui dit :

- Vous allez sortir de cet endroit, libre. Faites-moi confiance où je ne m'appelle plus Larry Paul mais Richard Fish ! Plaisanta-t-il sur le patron d'un célèbre cabinet d'avocat. Puis réfléchissant à sa blague, il redressa ses lunettes noires et leva ses yeux au ciel. Parfois il parlait un peu trop vite.
- Je n'ai pas tout compris là, répliqua Mulder avec une pointe de jalousie dans la voix. Il n'aimait pas ce geste affectueux. Pourtant, il n'avait rien à craindre car le coeur de cet avocat s'enflammait pour une avocate fantaisiste.
- Désolé, c'était pour détendre un peu votre compagne. Et c'est normal car vous ne connaissez pas. C'est un avocat peu convaincant. Bon bref, tout ce que je veux dire c'est que je suis sur du verdict.
- Vous êtes bien le seul, dit Scully. J'ai peur de l'issue de ce procès.
- Scully, regarde-moi. Tu vas être innocentée, aie confiance comme le dit Maitre Paul.
- J'essaie Mulder, lui répondit-elle, plongeant ses yeux bleus dans ceux de son partenaire. C'est la première fois de ma vie que je doute de mon sort.

Margaret Scully interrompit la conversation pour leur annoncer que le jury avait fini de délibérer. Scully eut un sursaut quand la porte s'ouvrit sur une mère très inquiète.

- Maman, c'est toi. Tu m'as fait peur.
- Désolée ma chérie..
- C'est pas grave, enfin, j'en avais assez d'attendre.

Madame Scully prit Dana dans ses bras et l'embrassa sur la joue.

- Courage ma fille. Quoiqu'ils aient décidé, je serais toujours là pour toi. Je t'aime Dana.
- Je t'aime aussi Maman.
- Allons-y, dit Larry Paul. Ne les faisons pas attendre .
- Oui, on y va.

Scully se défit doucement de l'étreinte maternel et prit la main de Mulder comme si elle puisait la force et le courage nécessaire pour arpenter le couloir déshumanisé de ce tribunal. Ils se présentèrent à la porte de la salle, Mulder et Scully échangèrent quelques mots qu'eux seuls comprirent. Puis elle lâcha la main de son compagnon et entra dans la salle où les juges attendaient ainsi que les membres du jury. Accompagné de sa « belle-mère » Mulder s'assit derrière elle, Larry Paul à ses côtés. Au moment où la femme du jury se leva pour lire le verdict rendu, deux coeurs battaient intensément, ceux de deux personnes qui attendaient fébrilement ce que l'avenir leur réservait.

- Nous, membres de ce jury, dans l'affaire concernant la mort de Monsieur Daniel Pintero, déclarons l'accusée, ici présente, Dana Katherine Scully...

A cet instant tant redouté, Dana ferma les yeux, priant silencieusement le Seigneur que le verdict lui soit favorable. Mulder posa ses mains sur le dos de sa compagne comme une légère caresse qui la réchauffa l'espace de quelques secondes. Le temps sembla s'interrompre pour elle.

- …. non coupable de toutes les charges retenues contre elle.
- Bien, le jury a rendu son verdict. Par conséquent, vous êtes libre Mademoiselle Scully. La séance est levée !

Des cris de joie retentirent dans la salle, sa mère courut prendre sa fille dans ses bras, elle ne réagit pas tout de suite, Mulder à l'énoncé de ce verdit pour la première fois de sa vie remercia le Bon dieu, un large sourire aux lèvres. Un autre cri plein de haine contrasta avec ceux émis plus tôt par Margaret.

- C'est un scandale ! Je vous aurais, Senorita Scully

Il fit tant de bruit qu'il fut éjecté de la salle par ordre du juge. Les yeux pleins de haine, il pointa du doigt Mulder sous forme de menace. Mulder l'ignora tout simplement, c'est la seule réponse qui pouvait convenir à cet être ignoble qui fut évacué à l'extérieur. Il ne cessa de crier sa haine dans la rue, il allait se venger d'une manière ou d'une autre. Alors qu'il ruminait sa colère sur le chemin du retour, il ne vit pas la voiture qui accéléra soudainement quand le conducteur le vit. L'inspecteur fut renversé sans ménagement , la voiture disparut aussi vite qu'elle était venue. Plus tard, on découvrirait que ce n'était pas un accident et que ce fameux inspecteur avait trempé dans des affaires très louches.

Loin d'assister à la mort de celui-ci, Scully et Mulder s'enlaçaient dans la salle de tribunal devant le regard complice de Madame Scully qui remercia leur avocat. Larry Paul se réjouissait du verdict pour ses deux personnes, ils formaient un couple très touchant qui s'aimait profondément ce qui lui fit penser à sa propre moitié Ally avec qui il avait donné rendez vous le jour suivant.

- Je ne voudrais pas vous déranger mais je vais devoir m'en aller.
- Oui excusez-nous. Je vous serais toujours infiniment reconnaissante Maitre Paul de m'avoir défendu.
- Ce n'est rien, j'étais sure que vous étiez innocente. Je n'ai fait que mon devoir.
- Merci Maitre, s'écria Scully
- Oui Merci beaucoup, ajouta Mulder échangeant une poignée de main avec lui.
- De rien, c'est gratuit, en fait non … Il va falloir me payer quand même plaisanta-t-il.
- Vous nous avez donné une fausse joie, répliqua Mulder .
- En fait, je ne m'inquIète pas trop pour mon salaire, un certain Skinner sera toujours solvable, continua-t-il sur le même ton.
- Ah oui, notre crâne d'oeuf adoré.
- Rhô Mulder, t'exagères ! Dit Dana essuyant les larmes qui perlaient à ses yeux.
- Monsieur Mulder, je ne sais pas s'il apprécie ce surnom mais il est clair que je ne suis pas le seul à qui vous devez dire Merci.
- Oui, en effet, à bientôt Maitre.
- Ah non, il ne vaut mieux pas, dit Larry. Je ne veux pas vous revoir dans une salle de tribunal. Prenez soin de vous deux !
- On y compte bien, ajouta Dana. Au revoir Maitre !
- Au revoir Mademoiselle, Monsieur, Madame.

Mulder et Margaret le saluèrent avec tout le respect que cet homme si brillant méritait. Suivant la sortie de Larry Paul, Scully, Mulder et Margaret quittèrent cet endroit avec empressement. Ils se retrouvèrent en haut des marches. Alors que sa mère les descendait, Scully s'arrêta d'un coup.

- Scully, tout va bien ?
- Je suis libre. Laisse moi profiter de ce paysage magnifique.
- Euh Scully, il fait gris et on a déjà admirés ces maisons cubaines.
- Pour moi, c'est comme si je redécouvrais la beauté de ce monde. Profitons de ce jour mémorable. Tu entends ?
- Quoi?
- Ecoute, on joue de la musique.
- Ah oui, ca doit être un air de salsa. Là-bas, il y a un musicien accoudé à un mur.
- Viens, Mulder dit-elle entrainant son partenaire vers celui-ci. Ils descendirent les marches à toute allure.
- Scully doucement, mais attends.
- Nous n'avons pas une minute à perdre !

Sa mère émue jusqu'aux larmes vit sa fille emmener Mulder danser sur la mélodie que jouait ce Cubain. Il était si rare de la voir aussi joyeuse se dit Fox, cela lui ressemblait si peu mais Margaret connaissait ce côté plus délurée de Dana. Mulder peu à l'aise dans le rôle du danseur savourait le bonheur qui se lisait sur le visage de Scully, ce n'était pas une simple danse pour tous les deux, ils dansaient à la vie sous le regard attendri des quelques passants qui passaient par là. C'était vraiment un couple d'Américain qui semblait croquer la vie à pleine dents. C'était en quelquesorte une renaissance pour ces deux amants.

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Message  mulderette Dim 4 Avr 2010 - 14:12

Laissant sa fille savourer sa liberté retrouvée avec Mulder, Mme Scully s'éclipsa pour aller chercher la fillette qui avait passé toute la journée chez Dona Rosa. Au fur et à mesure que les minutes passaient, le temps s'améliorait, les nuages gris moins nombreux comme pour féliciter nos deux héros. Scully respirait la joie de vivre et dansait merveilleusement bien contrairement à son partenaire. La salsa n'était vraiment pas sa tasse de thé.

- Scully, je ne sens plus mes pieds, là.
- Oh, déjà Mulder ! Tu te ramollis avec les années, se moqua Dana.
- Peut-être, en même temps, si je continue, tu vas avoir très mal aux pieds, évoqua-t-il les fois où il lui avait monté sur ses pieds.
- C'est pas faux, tu te débrouilles mieux sur Cher !

Ils éclatèrent de rire se remémorant une enquête très particulière.

- Et puis j'ai envie de prendre une bonne douche. Continue si tu veux !
- Bah, voyons, je vais danser toute seule sur une salsa. Je ne vais pas avoir l'air ridicule du tout.
- Tu n'es jamais ridicule Scully quoique tu fasses. Par contre moi si. Danse ou tu peux aussi partager une douche avec ton séduisant compagnon ! Proposa-t-il d'humeur taquine !
- Je vois où tu as mal aux pieds, tu n'as pas les chevilles qui gonflent ? plaisanta-t -elle.
- Ne vas-tu pas céder à mon charme légendaire ? Blagua Mulder.
- Hum, je sais pas; la danse ou toi, toi, si séduisant ou la danse endiablée ? Laisse-moi peser le pour et le contre.
- Je pensais que ma proposition était alléchante, s'amusa-t-il.

Scully sourit devant la moue de Mulder, elle s'arrêta de danser, remercia le musicien d'avoir continué de jouer pour eux, Mulder déposa quelques pesetas dans le chapeau posé à même le sol. Ils remarquèrent enfin que Margaret était partie. Ils se doutèrent de la raison ou plutôt de la petite personne qu'elle était partie chercher.
Sur le trajet vers l'hôtel, Mulder pensa à rallumer son portable et constata deux appels de Skinner. Il s'empressa de composer le numéro de leur ami pour lui faire part de la nouvelle.

- Skinner ?
- Enfin, Mulder, j'ai essayé de vous avoir plusieurs fois.
- Vous allez bien ?
- Juste un peu stressé. Il paraît qu'il y avait un verdict pour une femme qu'on connaît tous les deux, s'écria-t-il très angoissé.
- Oui en effet. Ils ont rendus leur verdict.
- Alors, qu'est-ce qu'ils ont dit ? Scully est-elle libre ?
- Larry Paul ne vous en a pas informé ? Poursuivit Mulder. Il fit durer le suspens volontairement avec un certain plaisir, faisant signe à Scully de ne pas parler.
- Non, absolument pas. Vous allez me dire ce qu'il en est.
- Eh bien … , Mulder prit un ton monocorde tel un homme désespéré.
- Oh je crains le pire. Et je n'entends pas Scully à vos côtés. C'est mauvais.
- En fait... Il cessa de jouer la comédie à son ancien patron et passa le combiné à sa partenaire.
- Je suis libre, lui dit-elle.
- Oh .... c'est génial. Vous.. étiez à côté de lui. Dîtes à votre compagnon que la prochaine fois qu'il me fait une telle frayeur, je débarque illico presto et je lui botte les fesses !
- C'est promis. J'aimerais bien voir ça ! Répondit-elle souriant en imaginant la scène. Skinner, je voudrais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi, pour nous deux.
- Ma récompense c'est de vous savoir innocentée et libre. C'est vraiment incroyable, le procès avait l'air si mal engagé.
- Vous me croyiez coupable ? Reprocha faussement Dana.
- Non, non absolument pas. Jamais de la vie.
- Je sais, je plaisantais. Moi-même, j'ignore ce qui a joué en ma faveur car le jury semblait être contre moi. - Peut-être que mes prières ont été entendues la-haut. Il n'empêche que c'est un peu grâce à vous que je suis dehors.
- Ne me dîtes pas encore merci. C'est une manière de me racheter pour des comportements que j'ai eus auparavant quand vous travailliez sous mes ordres. Et c'est aussi une conclusion plus satisfaisante que celle du soi-disant procès de Mulder. Ce n'est pas que je m'ennuie, Dana mais je vais devoir aller à une réunion de travail. A très bientôt, j'espère. Et faîtes passer le message à Mulder.
- Je n'y manquerai pas. A bientôt !

- Qu'est-ce que notre grand ami au crâne brillant a dit ?
- Que si tu recommençais à jouer avec ses nerfs, il te botterait les fesses !
- Des promesses, toujours des promesses! Se moqua Mulder.

Très heureux, il entoura les épaules de Dana de ses mains et d'un pas uni, ils rentrèrent à l'hôtel qui paraissait plus accueillant pour la jeune femme qui avait connu les murs étroits et insalubres de la prison. Elle chassa vite cette image et se laissa guider par son partenaire.

Chez Dona Rosa, Mme Scully fut accueillie avec une extrême gentillesse, Esperanza surgit de la cuisine quand elle entendit la voix très douce de la maman de la jolie dame. Elle accourut vers elle et s'agrippa à ses jambes. Esperanza s'était déjà beaucoup attachée à Margaret nota Dona Rosa. Voyait-elle déjà en cette dame si solide une grand-mère aimante ! Cette pensée rassura les craintes que pouvait avoir l'ancienne gouvernante de la famille Pintero.

- Dis, Maggie, la jolie madame n'est pas venue avec toi ?
- Non, ma puce, elle est restée avec Mulder et tu vas pouvoir les retrouver rapidement.
- Elle a gagné alors? Demanda-t-elle de sa voix fluette. S'te plaît, dis oui ! … Dis oui !
- Oui, Esperanza, elle est libre !
- Gracias mi Dio ! C'est une très bonne nouvelle ! S'exclama Dona Rosa !
- Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis soulagée !
- J'veux la voir, j'veux y aller. Dis, on s'en va ! S'enthousiasma Esperanza.
- On va y aller mais avant je voulais vous remercier Dona Rosa d'avoir pris soin de cette adorable petite fille.

Elle alla prendre un gros bouquet de leurs rouges et jaunes, des fleurs exotiques et odorantes dans le couloir de la maison et lui offrit avec un respect immense pour cette femme.

- Oh Senora, fallait pas !
- Bien sur que si. Vous avez toujours été là pour vous en occuper et je ne voulais pas vous oublier.
- Muchas gracias, Senora Scully !
- On peut y aller, maintenant ! Réclama la fillette.
- Dis au revoir à Dona Rosa avant et on y ira.

La fillette récupéra son ours en peluche et fit claquer une grosse bise sur la joue de la gouvernante qui s'était mise à sa hauteur. Puis, elle glissa sa petite main dans celle si protectrice de Margaret et toutes les deux sortirent le coeur en fête et l'esprit léger dans la rue où se trouvait un marchand de glace. Avant de regagner l'hôtel, elles mangèrent une bonne glace au chocolat pas comme celle que Scully avait apporté un beau dimanche et qui n'avait de glace que l'apparence.

Dans leur suite très confortable, Mulder et Scully partageaient enfin un de ces instants privilégiés qu'ils n'avaient pas pu avoir pendant de longs mois de séparation forcée. Sous l'eau chaude, ils appréciaient le contact enivrant de leurs peaux et goûtaient avec délice au plaisir de la chair. Ils échangèrent un long baiser, tendre et passionné comme la première fois où ils avaient laissé parler leurs coeurs. Ils connurent une fusion des corps enflammée seulement atténuée par l'écoulement de l'eau se déversant sur eux comme apaisant un incendie qui s'intensifiait au fil des gestes de ces deux amants. A regret, Scully fut la première à sortir de la douche où ils étaient si bien mais elle songea au retour possible de sa mère et d'une petite fille. La suite lui donna raison, elle venait juste d'enfiler sa robe de chambre qu'on frappait à la porte de la suite.

- J'arrive tout de suite Maman, une petite minute. Ses beaux cheveux auburn mouillés, elle courut vers la salle de bain où Mulder toujours nu comme un vers finissait de s'essuyer.
- Tu veux qu'on recommence, Scully ! Déjà ?
- Non, habille-toi vite ! Ma mère est là avec la petite, dépêche-toi.
- Mince! Ou est-ce qu'elle est ma robe de chambre ?
- J'en sais rien, moi. Fais vite c'est tout.

En trombe, elle ressortit de la salle de bain et ouvrit la porte à sa mère et à Esperanza.

- Entre Maman, je vais me chercher une serviette pour les cheveux. J'en ai pour quelques secondes.

Dana disparut à nouveau cette fois-ci dans la chambre à coucher, Margaret nettoya avec un peu d'eau le visage de la fillette qui comportait des traces de chocolat, au moins elle avait apprécié sa glace.

- Mulder, vous êtes là ? Demanda Margaret.

Celui-ci un peu gêné par la situation enfila simplement une serviette autour de la taille rut dans le salon. Esperanza très contente s'empressa de le rejoindre.

- Bonsoir ma puce, dit Mulder serrant la fillette contre lui.
- B'soir, tu m'as manqué.
- Moi aussi, ta journée s'est bien passée ?
- Oui mais c'était trop long !
- C'est pas la peine que je vous demande si votre soirée s'est bien passée, taquina Margaret !
- Non, en effet, sourit Mulder.
- Vous avez fait quoi ? Demanda innocemment la fillette, les yeux grands ouverts.
- Euh .. Eh bien …. engagea-t-il la conversation tout penaud. Ce fut Scully qui vint à sa rescousse.
- On est allés nager dans la piscine en bas.

Scully put percevoir dans le regard noisette de Mulder un merci implicite. Puis elle détourna le regard vers sa mère et la petite fille qui était restée immobile contrairement à l'accueil qu'elle avait réservée à Margaret et Mulder auparavant. Une barrière indicible avait été construite entre une femme qui avait fait le deuil sur son fils et cette petite fille orpheline qui ne savait pas comment aborder la jolie dame aux yeux bleus. Elle ne se doutait pas que Scully l'aimait déjà beaucoup et qu'elle lui avait déjà réservée une place immense dans son coeur.

Ce fut Dana qui fit le premier pas.

- Bonsoir Esperanza, dit-elle gentiment à la fillette qui s'approcha lentement d'elle. Tu sais que tu m'as beaucoup manqué. Mais on va pouvoir rattraper tout ce temps perdu. Viens dans mes bras.

A ces mots si affectueux, Esperanza sourit et alla se jeter dans les bras de la jolie dame.

- Toi aussi, j'suis contente que tu soies là avec nous.
- Moi aussi, ma puce. Elle souleva tendrement la fillette qui s'accrocha aux épaules de Scully avec l'amour inconditionnel que pouvait porter en soi un enfant. Esperanza, tu veux bien qu'on aille s'asseoir au bord de l'eau.
- Oh oui alors !
- D'accord, dit Scully, je m'habille et on va faire un tour.

Elle déposa la fillette au sol qui alla jouer avec son ours sur le canapé, Mulder et Margaret ne dirent rien et comprirent que Dana avait besoin de passer un peu de temps avec la fillette. Contrairement à eux, elle n'avait pas pu partager beaucoup de choses avec cette enfant et elle voulait ce soir parler avec ce petit être qui ne demandait qu'une chose, qu'une dame prenne le relais de sa mère. Scully ne fut pas longue à se vêtir, Esperanza laissa son ours et prit la main de Scully qui accepta ce geste d'affection sans réticence. Elles quittèrent la suite, laissant Mulder et Margaret discuter ensemble.

Au bord de la piscine, Scully et Esperanza parlèrent beaucoup de tout et de rien, elles jouèrent aussi énormément à se cacher et à chanter des comptines. Du haut du balcon, Mulder et Margaret observaient la scène de complicité qui se dégageait entre ce petite fille aux longs cheveux bruns et cette femme maintes fois meurtrie par la vie mais qui remerciait le ciel du cadeau qu'il lui avait apporté. Dans ses yeux bleus, on pouvait lire une lueur d'espoir sur l'avenir et son bonheur passerait notamment par le nouveau rôle de mère; Pour Mulder, cette scène fut une nouvelle source de joie, ils n'avaient pas eu la chance d'élever William mais cette petite fille portait bien son nom.

En ce qui concernait Maggie, voir sa fille nouer des liens aussi fort avec un autre enfant la touchait au plus profond de son être. Elle avait perdu un petit-fils et elle avait vu sa fille si malheureuse, cela avait été un vrai déchirement, un crève coeur comme si une partie de Dana était morte quand William avait été confié à l'adoption. Quant à Mulder, il voyait sa compagne retrouver un rôle qu'elle avait quitté, celui de mère. Ö combien de fois, il regrettait de ne pas avoir été présent pour Scully et leur enfant. Mais Esperanza était là avec eux. Des larmes mêlées de joie parurent dans les yeux de Mulder, Margaret s'en aperçut et lui prit son bras.

- Tout va aller mieux pour vous deux. Vous allez former une famille très unie avec cette petite fille au prénom si symbolique. J'en suis sure, l'espoir est arrivé dans votre foyer.

Cette nuit-là, on eut pu voir le ciel se consteller d'étoiles et on entendit dans tout l'hôtel que des rires d'un couple, d'une mère imperturbable et d'une fillette qui formaient une nouvelle famille.. C'était comme si on célébrait l'arrivée d'un enfant dans une vie qui leur avait réservée tant de surprises.

mulderette
Cheveux de Scully saison 1

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Message  mulderette Mar 6 Avr 2010 - 13:44

Deux semaines après cette journée inoubliable:

Une cérémonie fut organisée au cimetière pour honorer la mémoire d'une jeune esclave dont les restes avaient été enterrés dignement. La tombe de Rosaline n'était pas très loin de celle où reposait l'homme à qui elle avait ôté la vie comme si le destin voulait réconcilier dans la mort deux personnes disparues tragiquement.

Devant la tombe, Mulder, Scully, Margaret et Esperanza se tenaient là ainsi que les rares descendants qui subsistaient de la famille de la martyrisée. Les mains jointes, sa croix en or se mouvant dans le vent, Dana récitait une prière pour que cette âme en peine puisse trouver le repos éternel et pardonner aux hommes sur cette terre leur cruauté. Elle pria aussi pour ce petit être qui aurait du voir le jour, Mulder déposa sur la tombe un ange à côté de la croix qui était très grande. C'était un moment très symbolique aussi pour ce couple comme si ils disaient au revoir à leur fils.

Puis ils se rapprochèrent de la tombe de Daniel Pintero qui était recouverte de nombreuses fleurs, Margaret restée un peu à l'écart avec la fillette se mit à la hauteur de Mulder et Scully pour dire un au revoir à cet ami, au père qui avait perdu la vie tragiquement mais qui avait été généreux et aimant jusqu'au bout de sa vie confiant son enfant à un couple uni. Ce fut l'occasion pour Scully de saluer la mémoire de Danny, elle mit une couronne de fleurs rouges et blanches devant le portrait de celui-ci.

- Merci Danny de nous avoir confié ton enfant. Sache que nous nous occuperions très bien d'Esperanza, J'espère que là-haut tu as retrouvé ta femme et que tu es en paix parmi les tiens.

La fillette pleura à nouveau au souvenir de ses parents et d'une petite voix, dit :

- Tu sais P'pa, je t'aime, si tu vois M'man, embrasse- la très fort pour moi. J'vous oublierais jamais !

A ces mots bouleversants, un rayon de soleil transperça les nuages et vint éclairer d'une douce lumière céleste Esperanza ainsi que Mulder et Scully. La fillette crut entendre la voix de ses parents lui répondre par un Nous t'aimons aussi très fort, chérie !Sois heureuse avec ces deux personnes ! A bientôt, Esperanza ! Elle leva les yeux vers le ciel et dans une voix assurée, elle leur dit :

- A bientôt Maman et Papa. Je vous aime de la terre jusqu'au ciel !

Et dans le murmure du vent, ses mots s'envolèrent au-delà des arbres vers un monde infiniment grand, un monde qui recueillait les esprits de nos proches disparus.

- Esperanza, à qui parlais-tu ? S'étonna Scully !
- A papa et maman! Répondit-elle tout simplement.

Ils n'osèrent rien ajouter, respectant la parole de la fillette. Elle avait encore besoin de leur parler à sa manière et cela ne pouvait pas lui faire du mal. Tout ce petit monde décida de quitter le cimetière pour aller vers un endroit plus chaleureux. Mulder, Margaret et Esperanza franchirent les premiers la grille les séparant de la rue sablonneuse, Scully sentit soudain une main invisible sur son épaule, elle se retourna précipitamment et dans l'allée pas très large, elle vit une femme entourée d'une lumière blanche qu'elle avait appris à connaître durant de longs mois, Rosaline lui apparut et pour la première fois, elle vit se dessiner sur son visage un léger sourire de gratitude et d'outre-tombe, elle entendit Merci, je suis en paix maintenant !

Elle s'évanouit au loin dans un tourbillon de feuilles sous les yeux incrédules de Dana !

- Scully, tu viens ? On va aller sur la plage, proposa Mulder ignorant complètement ce que sa compagne venait de voir.

Dana décida de ne rien dire car elle savait que son partenaire aurait du mal à la croire, elle-même se demandait si elle ne venait pas d'imaginer cette scène pour apaiser la douleur qu'elle avait ressenti. Sans un mot, elle rejoignit sa mère et Mulder,qui s'amusait à rattraper la fillette qui courait à perdre haleine vers la mer. Margaret avertit sa fille qu'il était temps pour elle de rentrer à l'hôtel faire ses bagages pour le lendemain. Déçue, Esperanza fit un peu la moue, mais Mulder se chargea de lui expliquer le pourquoi tandis que Scully dit à sa mère:

- A ce soir, Maman.
- Oui, Dana, amusez-vous bien.

Sur le sable fin de La Havane, Dana s'assit éprouvée par la journée passée, elle contempla son compagnon de toujours jouer avec la fillette dans l'eau qui ne cessait de rire aux éclats. Il faut dire qu'il s'amusait à faire des grimaces loufoques en attrapant Esperanza. Mulder était prêt à endosser le rôle de père, il était déjà tellement attaché à cet enfant et elle aussi. Ce séjour l'avait conduit très loin, elle avait failli perdre sa liberté à jamais, mais il l'avait amené à cette fillette qui avait fait fondre les barrières glacées de son coeur, Depuis la mort d'Emily et l'abandon de William elle avait fait le deuil de mère. Tout était différent aujourd'hui, elle pensa alors à quelque chose concernant l'avenir d'Esperanza, leur avenir, si Mulder et elle l'adoptaient.

Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas revenir Mulder tout trempé à coté d'elle, abandonnant un moment la petite fille qui voulait construire un château de sable. Il se rendit tout de suite compte en admirant les yeux intensément bleus de Dana qu'elle était ailleurs.

- Scully, youhou, tu es avec nous ?
- Hein.. quoi ?
- Visiblement non, ajouta Mulder.
- Excuse-moi, je réfléchissais.
- Et je peux savoir à quoi tu pensais.
- A tout ce qui nous est arrivé ces derniers mois sur cette île.
- Et tu en as conclu quoi ?
- Que notre vie n'est pas un long fleuve tranquille..... commença Dana paraphrasant le titre d'un film culte.
- Et c'est un doux euphémisme. Moi qui t'avais promis de t'éloigner de toute cette noirceur, j'aurais du m'abstenir, Scully.
- Mais .. continua Dana en posant sa main sur le bras de Mulder .. ce séjour nous a apporté un des plus beaux cadeaux de la vie.
- Esperanza , finit Mulder.

Une pause se fit, ce couple porta à nouveau leur attention sur cette enfant qui cherchait dans le sable de quoi décorer son château.

- Mulder, je voudrais qu'on adopte cette petite fille.
- Le plus vite sera le mieux, lui répondit-il.
- Mais c'est à elle de décider si elle le veut. C'est peut-être trop tôt, Mulder.
- On peut toujours lui demander et on lui laissera le temps de prendre une décision. Allons la voir.
- Là tout de suite ? Je ne veux pas l'effrayer, c'est pas facile pour elle.
- Scully, on lui pose la question, c'est tout. Rien de plus.
- D'accord, allons-y.

Mulder aida Scully à se lever et ils rejoignirent ensemble Esperanza qui désespérait à la vue de son château qui ressemblait plus à un gros tas de sable informe.

- J'en ai vraiment marre ! J'y arrive pas ! S'écria-t-elle !
- On va t'aider ma puce, dit Scully. Mulder va nous chercher des gros coquillages au fond de la mer !
- Tout de suite gentes dames ! S'exclama-t-il en faisant la courbette tel un chevalier sans armure.
- Tu nous auras tout fait ! Railla sa partenaire. Et que ca saute, bel athlète ! Le taquina-t-elle.

Devant les pitreries de Mulder, Dana et la fillette rirent de bon coeur. Peu à peu, avec l'aide avisé de Dana, Esperanza réussit à construire son château toute fière du résultat. Il ne manquait plus que les coquillages colorés que Mulder devait rapporter et le tour serait fait ! Il revint les mains chargés de ces coquillages et se laissa tomber sur le sable comme si il avait fait un effort surhumain pour les rapporter.

- Ah les hommes, c'est vite fatigué, se moqua Dana, tu verras ça ma puce !
- Ah bah merci les filles ! Sourit Mulder; ils sont pas beaux mes coquillages ?
- Ca ira, dit Esperanza jouant à la grande dame.
- Ouf, je suis soulagé, j'en peux plus !

Ils restèrent un moment à contempler ce château de sable tous les trois jusqu'à la tombée de la nuit, puis Scully prit la fillette qui s'assit sur ses genoux. Mulder observa le ciel s'assombrir tandis que sa compagne prit la parole à l'attention d'Esperanza.

- Esperanza, on a quelque chose à te demander.
- C'est quoi ?
- Voilà, Mulder et moi , on voudrait t'adopter, serais-tu d'accord ?
- Ca veut dire quoi, adopter ?
- Et bien, on deviendrait légalement tes parents officiellement.
- Mais … mais j'ai déjà un papa et une maman.
- Oui, mon coeur, et ils le seront toujours. On ne veut pas les remplacer. Si on t'adopte, tu resteras avec nous deux pour toute la vie. Sinon on ne pourra pas t'emmener avec nous.
- J'veux pas rester toute seule ici, moi. Emmenez-moi avec vous !
- On ne veut pas t'abandonner, nous non plus. C'est une des raisons qui nous a poussé à te parler de ça. Et l'autre raison essentielle c'est qu'on t'aime énormément et qu'on veut t'avoir avec nous, acheva Scully.

Elle caressa les longs cheveux bruns d'Esperanza qui se blottit davantage au creux des bras de Dana.

- Tu as froid ma puce ?
- Un peu.
- On va rentrer à l'hôtel. Et réfléchis tout le temps que tu voudras, d'accord ?
- Oui, promis.

Mulder relaya Scully et prit la fillette dans ses bras, il sentit bientôt sur son épaule une petite tête peser de tout son poids. Esperanza s'était endormie, Scully lui mit une serviette sur elle et tous les trois rentrèrent pas dans un château comme celui qu'ils avaient construit mais dans un hôtel assez luxueux qui serait suffisamment pour les recueillir temporairement.

Quelques semaines se passèrent sur l'île, Esperanza donna sa réponse à la question posée alors qu'ils étaient en train de manger, elle voulait vraiment qu'ils fassent ce papier. Ils eurent pas mal de complications administratives avant d'obtenir une réponse positive. Un beau jour, ils reçurent un coup de téléphone qui le leur annonça. Scully resta silencieuse, Mulder était tout aussi calme et la fillette attendait qu'ils lui disent si c'était un oui ou un non.

Au moment ou ils échangèrent un sourire, elle sut que c'était officiel. Ils fêtèrent cette nouvelle en commandant un repas conséquent à la réception qu'ils accompagnèrent d'une chanson cubaine que la fillette leur avait apprise. Ce n'était pas des plus harmonieux vu le talent relatif de Scully pour chanter mais l'essentiel résidait dans la célébration de cette nouvelle, peu importait le reste.

6 mois après :

Une belle nuit d'automne, dans une maison nouvellement agrandie, un couple dormait à poings fermés. Mais cela n'allait pas durer. En effet, une petite fille en chemise de nuit blanche s'était réveillée et alla ouvrir la porte de leur chambre à coucher. Elle grimpa sur le lit et se glissa au milieu de Mulder et Scully ce qui les réveilla.

- Esperanza, mais qu'est-ce que tu …fais … là ?
- Je crois que .. cette petite fille ne veut pas rester toute seule, dit Mulder.
- Papa, Maman, j'peux rester avec vous ? Demanda-elle tout simplement.

Ces deux mots les réveillèrent complètement, ils se redressèrent contre le dossier du lit. Ce fut une surprise totale pour eux de se faire appeler ainsi. Deux petits mots pourtant mais des mots tellement importants dans une vie et ils était sortis tout naturellement de la bouche de la fillette. Un silence se fit, Mulder réagit le premier.

- Bien sûr, ma puce.

Scully, bouleversée jusqu'aux larmes, émit un oui d'une voix étranglée par l'émotion. Elle s'abstint de dire quoi que ce soit, elle remit seulement les draps pour ne pas que la petite attrape froid. Aussitôt elle se rendormit sous le regard affectueux de deux nouveaux parents. Toute la nuit à la lumière de la lampe de chevet, ils veillèrent sur cet enfant au visage si serein.

Trois semaines passèrent, puis l'anniversaire d'Esperanza arriva un jour frais mais ensoleillé du mois de Novembre. A cette occasion, Mulder et Scully avaient organisé une fête invitant uniquement la famille principalement du côté de Scully dont Margaret et les amis proches, les anciens comme Skinner, Doggett et Reyes et les nouveaux comme Dona Rosa et Larry Paul qui était venue avec sa fiancée, Ally McBeal. Tout ce joli monde était réuni autour d'une grande table qui avait été dressée dans le grand jardin fleuri qui se trouvait derrière la maison de Mulder et Scully.

On célébra avec entrain ce jour très spécial pour une petite fille qui se régalait de sa part de gâteau au chocolat, puis elle alla jouer avec Mathew, le neveu de Scully, qui était devenu un adolescent très responsable. Bill imaginait déjà que son fils prendrait la relève et qu'il emprunterait le même chemin que lui ou de son grand-père. Pour l'instant, son fils ne pensait qu'à profiter de cette fête. Et il avait bien raison s'exclama le frère cadet de Dana; Tara félicita Scully pour l'adoption d'Esperanza, c'était vraiment une fillette adorable.

Mulder alla retrouver ses anciens collègues du FBI qui lui informèrent des derniers évènements survenus au bureau, Monica plaisanta sur le fait que l'agence recrutait en ce moment et qu'il avait toujours une petite place pour lui et Scully dans le sous-sol du FBI;

- Sans façon, répondit l'intéressé. Pour rien au monde, je retournerais y travailler. J'aime trop mon indépendance, c'est une liberté que je ne veux pas quitter.
- Dommage,on se serait bien amusés tous les deux, n'est-ce pas Mulder.
- Je n'en suis pas si sur, Agent Doggett. La dernière fois, j'ai failli y rester pour de bon. C afait réfléchir.

A l'autre bout de la table, Scully alla voir sa mère qui semblait très fatiguée. Ces derniers jours, elle avait connu un problème de santé assez important mais Scully était soulagée de voir qu'elle allait beaucoup mieux. De toute façon comme à son habitude, Margaret ne laissait rien paraître, elle était le pilier de sa famille et si un jour elle devait s'effondrer, elle craignait que sa famille se disperse aux quatre coins du monde.
Un peu à l'écart des convives, Larry Paul discutait avec sa compagne d'une affaire assez complexe sur laquelle ils s'affrontaient. Dana alla les rejoindre pour ne pas qu'ils se sentent isolés, ils ne connaissaient pas beaucoup de monde.

- Bonjour Maître.
- Bonjour, Mademoiselle Scully et s'il vous plait, appelez-moi Larry ! Ally voici la cliente dont je t'avais parlé. Melle Scully, c'est Ally ma fiancée.
- Enchantée de vous connaître,
- Moi de même, ajouta Dana. Puisqu'on en est aux présentations, le grand homme brun qui s'approche peu discrètement c'est Mulder.
- Monsieur Paul, content que vous soyez venu et pas tout seul.
- Ally, Fox Mulder ! Fox Mulder Ally Mcbeal !
- Fox comme l'animal.
- Ally, dit Larry, haussant les yeux.
- C'est pas grave, j'ai l'habitude, oui, aussi rusé que l'animal.

Mulder fit le baise-main à l'ancienne.

- Si, vous le dîtes. En tout cas, ravie de faire votre connaissance, c'est un homme galant votre mari.
- Nous ne sommes pas mariés, rectifia Dana.
- Elle refuse que je lui passe la corde au cou, se moqua Mulder.
- Et c'est pas demain la veille. Par contre, je vois que vous deux, c'est bien parti pour.
- En effet Larry m'a fait sa demande peu après son retour de Cuba.
- Elle a accepté, après ne nous demandez pas pour la date, rien n'est fixé, compléta Larry
- Toutes nos félicitations.
- Merci beaucoup.

Une chanson de Barry White retentit d'un vieux tourne-disque qui avait appartenu aux parents de Mulder. Ally invita son fiancé à danser, Reyes en fit de même avec Doggett qui se laissa prendre au jeu ce qui était suffisamment rare pour le souligner. Matthew invita sa cousine à danser jouant aux grandes personnes. Quant à Scully, elle épargna la danse à Mulder qui en fut satisfait. Ils allèrent s'asseoir sur deux chaises blanches inoccupées tandis que le reste des invités pillait les petits délices de la table. Skinner engagea la conversation à nos deux protagonistes.

- Alors, comment ca se passe avec votre nouvelle vie ?
- Très bien Skinner.
- Vous ne vous ennuyez pas trop ?
- Non, pas du tout. On ne voit pas le temps passer avec toutes ses nouvelles responsabilités.
- Et tant mieux ajouta Dana.
- Vous avez des projets concernant l'avenir ?
- On a plein de projets à réaliser avec notre fille.
- Et professionnellement, vous envisagez quoi ?
- Eh bien Scully veut ouvrir un cabinet médical dans le centre ville et pour ma part, au lieu de me terrer dans une unique pièce, je pense m'orienter vers le métier de détective privé.
- Vous avez réfléchi à tout à ce que je vois.
- Il vaut mieux et je vais pouvoir repartir à la chasse aux petits hommes gris ! S'enthousiasma Mulder comme un enfant.
- Ah non Mulder ! Ca va pas recommencer ! Je te préviens, tu te débrouilles tout seul !
- Tu m'aideras pas même une petite autopsie pour me faire plaisir, plaisanta-t-il.
- Pitié non, si t'es vraiment sérieux, je vais laisser Skinner te bosser les fesses avec joie !
- Je suis disponible là s'amusa Skinner! Le directeur adjoint avait parlé trop vite, la sonnerie de son téléphone retentit et il décrocha s'éloignant du couple pour mieux attendre.
- Sauvé par le gong, dit Mulder. J'ai le pressentiment qu'il va devoir y aller.
- Attends, tu n'es pas encore sauvé. Pour contredire sa partenaire, Skinner vint leur dire qu'en effet, une sombre affaire de meurtre avait été découverte et il devait partir.
- Ah, tu vois, Scully ! Mon instinct ne me trompe jamais !
- Jamais ? T'es sur ?
- Enfin presque jamais. Allez Skinner ne soyez pas déçu, ce n'est que partie remise !
- Vous avez de la chance, mais la prochaine fois...
- On vous attend je crois, et la force est avec moi Grand Maitre Jedi.
- N'importe quoi Mulder.

Scully éclata de rire malgré tout et Skinner quitta à regret ses amis pour retrouver le monde parfois sordide de son travail.

- Bientôt tu vas m'appeler Princesse Leia aussi
- Pourquoi pas, je te vois bien dans sa tenue, moi.
- Oui, c'est ça, cela ne restera que du domaine du rêve, mon cher Mulder.
- T'es vraiment pas marrante Scully ! Dit-il dépité.
- Et oui, je ne changerais pas d'avis. Au lieu de faire tes pitreries, va voir où est passé Esperanza ?
- A vos ordres, Princesse.

La journée se passa très bien, une fois les invités partis, ils mirent la fillette au lit. Puis Mulder et Scully s'assirent sur le perron de leur maison et savourèrent les derniers instants du coucher de soleil ensemble. Ils contemplèrent le tableau magnifique qui s'offrait à eux, le rouge du soleil venait caresser les feuilles ocres tombées des arbres contaminant la verdure de la pelouse. Dans ce spectacle coloré, deux silhouettes se rapprochèrent intimement partageant un doux baiser? Ces ombres de nos amants s'estompèrent dans la nuit sereine qui recouvrit entièrement cette histoire d'un épais manteau scintillant.

mulderette
Cheveux de Scully saison 1

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