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Missing Files 2x10 Omega

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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 5:20

Titre : Missing Files 2x10 Omega

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé de la saison 2 : L'épisode "Deep Throat" (qui n'est pas daté dans la série) s'est vu situé temporellement à la fin du mois de Septembre 1992 par mes Missing Files et comme il est logique de placer "Squeeze" durant l'été 1993, il restait encore au moins 8 mois d'enquêtes inédites à Mulder et Scully. 10 nouvelles enquêtes perdues encore plus sombres que les précédentes. La saison 2 des Missing Files.


Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.


Missing Files 2x10 Omega 15021310




X-Files




Missing Files



Saison 2







Episode 10








«Omega»





Missing Files 2x10 Omega Omega_10







Chapitre 1 « ROUSH »








J. Edgar Hoover Building – siege du FBI – Washington DC

Vendredi 25 Juin 1993 - 9h59



-Oui ?
-C’est l’heure. On a besoin de vôtre rapport.
-Maintenant ?
-Oui, maintenant, répondit l’interlocuteur à l’autre bout du fil. Pourquoi, il y a un problème ?

Le chef de section du FBI Scott Blevins était nerveux. Il regarda la pendule accrochée juste au-dessus de la porte d’entrée de son bureau, pile en face de lui. Il remarqua qu’il allait être 10h dans moins d’une minute.

-Non, non, aucun problème. J’arrive.
-Bien. Une voiture vous attend en bas.

L’homme d’âge mûr en costume cravate et aux cheveux grisonnants raccrocha. Il se leva en vitesse et tenta de mettre un peu d’ordre sur son bureau. Il rassembla les papiers qui s’y trouvaient et les dissimula dans un des tiroirs. Ses gestes étaient précipités. L’homme était en surpoids et il se mit à suer à grosses goutes, très vite, sans doute à cause de la nervosité, du stress et des mouvements rapides, un peu trop pour son âge.

Peut-être qu’il était un peu trop vieux et « installé » pour tout ce que ces hommes lui ordonnaient de faire. Mais il n’avait pas le choix. Il avait accepté et maintenant il était pieds et poings liés.

Il se dirigea vers la porte d’entrée, prit sa veste au passage, sur le porte-manteau, et sortit en vitesse. Quelles que fussent les choses que ces hommes lui demandaient, il lui était impossible de leur dire non. Qu’est-ce qui pouvait bien pousser un chef de section, fonctionnaire haut gradé du Bureau Fédéral d’Investigation de Washington DC, à quitter ainsi son bureau en plein milieu de la matinée, suite à un mystérieux coup de fil ?

Il passa devant sa secrétaire.

-J’ai une réunion urgente, Teresa. Je ne reviendrais pas de toute la journée.
-Bien Monsieur. Approuva la femme au tailleur beige.

Sa secrétaire personnelle, Teresa Duncan, commençait à avoir l’habitude de ses départs inopinés et ne s’en étonna même plus. Cela arrivait tout les quinze jours environ, souvent le vendredi, et ça avait commencé 15 mois plus tôt, dès son arrivée à ce poste, en lieu et place de Vince Carter, son prédécesseur suspendu puis muté suite au scandale dans l’affaire des abduqués de Dallas. Cette affaire avait couté sa place aux X-Files à l’agent Fowley, faillit couter la sienne à l’agent Mulder et à la suite de celle-ci, une réorganisation totale du service fut décidée, avec notamment l’arrivée du docteur Scully à la place de l’agent Fowley, une idée du nouveau chef de section Blevins.

Le cinquantenaire empruntait l’ascenseur pour descendre au parking qui se trouvait en sous-sol. Il n’était pas seul dans la cabine et il était très nerveux mais essaya de le masquer au mieux. Il détestait vraiment les jours de rapport. Pourtant il devait s’y plier, cela faisait partie du deal. De plus, il était obligé de faire le déplacement à chaque fois, ROUSH lui imposait. Le téléphone était trop peu sécurisé pour ce qu’ils avaient à dire, ils en savaient quelque chose, eux, les spécialistes de la mise sur écoute et de l’espionnage.

Il sortit d’un pas rapide et se tourna pour être sûr que personne ne le suivait, ni n’allait dans la même direction que lui.

Il se dirigea vers l’extrémité gauche du parking, tout au bout, dans un renfoncement.

Une voiture l’attendait effectivement, une Ford grise. Le chauffeur était un homme costaud avec les cheveux coupés courts et un costume noir. A ses côtés, il y avait un autre homme, habillé exactement comme lui. Blevins grimpa dans la voiture sans échanger le moindre mot avec ceux qui l’attendaient et le véhicule démarra en trombe dès qu’il fut à l’intérieur.

Tous les trois savaient exactement pourquoi ils étaient là et ce qu’ils devaient faire, sans se parler. Cette mascarade ressemblait à s’y méprendre à un film d’espionnage. Pas un film du genre « James Bond », non, plutôt l’adaptation d’un roman de John Le Carré ou Robert Ludlum, de l’espionnage réaliste, de la pure manipulation. Manipulations et secrets.

Ils arrivèrent sur un petit aérodrome privé très discret de Chevy Chase, au nord de la capitale, au bout de 40 minutes. Un Avion d’affaire Bombardier Challenger 600 blanc avec un liserait bleu l’attendait sur la piste. La voiture le déposa au pied de l’appareil et il en descendit, toujours précipitamment et silencieusement. Un autre homme habillé exactement comme les deux autres montait la garde en bas de l’escalier.

Blevins monta et pénétra dans l’appareil. L’homme en costume qui était en bas enleva l’escalier mobile. Un autre homme de main ferma la porte du petit avion puis fixa le chef de section d’un regard froid et intense.

Ce dernier alla s’assoir dans l’un des fauteuils en cuir ultra confortable de l’avion et pu enfin se détendre.

Une hôtesse lui apporta une coupe de champagne bien frais sur un petit plateau.

-Merci, lui dit-il, soulagé, en s’emparant de la coupe.

Il en bu une grande gorgée tandis que la jeune femme se retira.

-Attachez vôtre ceinture ! Lui ordonna l’homme en noir qui s’était assis en face de lui. Nous allons décoller.

Le chef de section obtempéra sans discuter.

L’avion s’éleva dans les airs et survola les Etats-Unis durant plus de 3 heures. Blevins regardait et admirait cette variété de paysages qu’il surplombait mais plus il se rapprochait de sa destination et plus sa nervosité revenait au galop. Et le champagne n’y pouvait plus rien. C’était à chaque fois la même chose, à chaque voyage.

A présent, le Challenger survolait le désert de l’Arizona et le fonctionnaire savait qu’il était presque arrivé, que son avion n’allait pas tarder à atterrir.

Tout à coup, le haut-parleur grésilla et la voix du commandant de bord résonna dans l’habitacle.

-Phoenix en vue. Atterrissage imminent. Veuillez attacher vos ceintures s’il vous plait.

Tous les passagers obéirent sans discuter et bouclèrent leur ceinture de sécurité.

Le petit avion atterrit en douceur et une nouvelle voiture Ford, noire celle-là, roula à toute vitesse jusqu’au bout de la piste pour venir chercher Scott Blevins.

Rien n’avait été laissé au hasard.

Le chef de section du FBI se plaça à l’arrière et la voiture sombre et luisante démarra sur les chapeaux de roues. Autour, il n’y avait que le désert, sec et vierge, et quelques crotales, guettant leur proie.

Blevins se dit à cet instant que son nouvel employeur, ROUSH, avait vraiment bien choisi son lieu pour installer ses bâtiments. Aucun témoin gênant à la ronde, juste des charognards et des prédateurs. L’endroit parfait pour leurs expériences.

Ils arrivèrent devant une barrière gardée par plusieurs militaires armés jusqu’aux dents et le fonctionnaire regarda à nouveau le panneau qui se trouvait sur le grillage électrifié et surmonté de barbelés.

« ROUSH TECHNOLOGIES ENTREE INTERDITE »

Heureusement qu’il avait les laissez-passer et les sauves-conduits nécessaire car sans ça, il n’avait aucune chance de pénétrer dans une base comme celle là, même avec son statut de chef de section au FBI.

Au bout de 2 km, il aperçu enfin des bâtiments, c’était vraisemblablement des bureaux. La voiture s’arrêta et il en descendit, se dirigeant droit vers le premier immeuble, haut de 4 étages.

Il passa devant la réceptionniste qui le reconnu.

-Ils vous attendent. Lui-dit-elle.

Il avait peur d’être en retard et augmenta sa vitesse si cela eu été possible. Il frappa deux coups à la porte située en face, au fond du couloir de droite. Sur cette dernière trônait une petite plaque indiquant « Rapports ».

-Entrez !

La voix était celle de son interlocuteur téléphonique. Quand il entra, Blevins le vit, assit derrière un large bureau, tirant comme toujours sur sa cigarette Morley.

Il était entouré de deux hommes un peu plus jeunes que lui.

-Asseyez-vous.

Scott Blevins obtempéra et comme il transpirait abondamment, il s’essuya le front avec un mouchoir en tissu et brodé à ses initiales.

-Bien, alors, qu’en est-il de l’agent Scully et de ses rapports depuis la dernière fois ? Elle continue d’invalider officiellement le travail et les méthodes de l’agent Mulder ?

Le responsable des affaires non-classées paru gêné.

-J’ai de plus en plus de doutes à son propos. Elle n’aime pas ses méthodes, ça, c’est sûr, mais pour ce qui est de son travail, elle le soutient la plupart du temps, en tout cas dans les rapports qu’elle nous transmet.

Cette fois, ce fut au tour de l’homme à la cigarette d’être perturbé par cette révélation.

-Je vois. C’est fâcheux.
-Oui mais…Si nous ne voulons pas attirer l’attention sur nos activités, nous ne pouvons pas intervenir pour l’instant.
-Intervenir non, mais il faut intensifier nôtre surveillance, surtout au niveau de l’agent Fox Mulder.
-Comment comptez-vous procéder ? Son bureau du sous-sol est déjà truffé de micros.
-Nous placerons un agent juste au-dessus de chez lui. Il fixera une caméra dans le plafond de son appartement. Ainsi nous saurons tout de ses moindre faits et gestes, y compris à son domicile.
-Ca ne pourra pas être un agent fédéral ! Protesta Blevins.
-Rassurez-vous, nous avons la personne idéale pour cette mission, un de mes hommes de main au Pentagone. Il sera en place dès demain. C’est un spécialiste des missions de surveillances…Et de plusieurs autres choses aussi.

Blevins afficha une mine écœurée.

-Un barbouze !! Vous comptez tuer Mulder, à terme ?
-Le tuer ? Grand Dieu, non ! Ca risquerait de le transformer en martyr ! Non, ça serait définitivement une mauvaise idée. Pour l’instant, l’option Scully est la meilleure mais il faut que nous réfléchissions à une autre stratégie car celle-là ne semble pas porter ses fruits comme nous l’espérions.
-Vous pensez à quoi quand vous dites « une autre stratégie » ?
-Je n’en sais encore rien, c’est assez flou. Il nous faut des coups d’avance comme aux échecs. Au fait, vous avez appris comment Scully et Mulder sont venus enquêter sur la Sentinelle, à Columbus ? Comment ils ont été mis sur cette affaire ?
-D’après le rapport du Docteur Scully c’est une source anonyme de Mulder qui les a mit sur le coup.
-Comme pour l’affaire de la Station sous-marine. Vous pensez qu’elle connait son identité mais qu’elle ne veut pas vous la révéler ?
-J’en doute. Je ne suis même pas sûr que Mulder sache son nom ni même où cette personne travaille.
-Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
-Tout ce que nos avons pu apprendre à son sujet c’est que c’est quelqu’un de relativement haut placé et que cette source s’est manifestée peu avant qu’ils aillent dans l’Idaho, pour les dissuader d’enquêter sur la disparition mystérieuse puis la réapparition du Colonel Budahas.
-Alors c’est quelqu’un de bien…
-Pas au sens ou vous l’entendez. Je pense que s’il est entré en contact avec Mulder en lui disant de ne pas aller là-bas c’était pour attirer son attention, parce qu’il savait que l’agent ne l’écouterait pas et ne lui ferait pas confiance.
-Il a eu raison, approuva le fumeur en tirant une grosse bouffée sur sa cigarette.
-C’est le moins qu’on puisse dire. Maintenant Mulder sait que cet homme est dans le secret des Dieux. Il est près à l’écouter et ça c’est très mauvais pour nos affaires.
-Je vois. Nous découvrirons très bientôt qui est cette source. Ca fait déjà plusieurs mois que mes équipes sont dessus mais il est très discret. Pour l’instant, pas moyen de lui mettre la main dessus. Mais il commettra une erreur et quand ce sera chose faite…

L’homme à la cigarette ne précisa pas le sort qu’il réservait au traitre mais Blevins compris immédiatement de quoi il s’agissait. L’exécution. Froide et sommaire. Le fumeur enchaina.

-Bien. Continuez comme ça. Mon agent vous transmettra ses rapports dès qu’il sera en place, comme ça vous saurez tout des agissements de l’homme placé sous vôtre autorité, et puis vous nous ferez une synthèse. Tout savoir de ses faits et gestes, c’est le meilleur moyen de le contrer, quelles que soient ses découvertes.

Le chef de section s’essuya une nouvelle fois le front avec son mouchoir et approuva.

Fox Mulder, un agent spécial du FBI qui était son subordonné, allait être surveillé et filmé en permanence, chez lui, par un groupe secret d’hommes qui présidait au destin de la Terre, et non seulement son supérieur, un fonctionnaire haut gradé du Bureau, ne trouvait rien à redire à ça mais en plus, il devait organiser la chose et leur transmettre tous ses faits et gestes.

Pour la justice, cela s’appelait de l’espionnage mais aussi de l’abus d’autorité.

A cet instant précis, Scott Blevins en était là !




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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:17



Chapitre 2 « La Vie de Dana Scully »









1419 East St James Street, Appt 35 – Georgetown – Washington DC
Appartement de Dana Scully

Samedi 26 Juin 1993 – 10h56

Le Docteur Dana Scully ne travaillait pas aujourd’hui et avait bien l’intention d’en profiter un maximum ; de se reposer et de voir ses amies. En tout cas elle voulait s’éloigner le plus possible de son métier stressant et harassant, ne plus penser aux enquêtes, aux suspects, aux interrogatoires, aux filatures. Elle voulait oublier pour 24 ou 48h le FBI, les affaires non-classées et son partenaire l’agent Fox Mulder. C’était enfin son moment, sa journée.
Dans son appartement résonnait le doux son mélodieux & harmonieux du violoncelle. C’était son amie Kathy qui en jouait, assise sur une chaise, tandis que Dana était partie en cuisine pour préparer du thé.
Après avoir passé la plupart de leurs week-ends ensemble durant leur études, elles s’étaient un peu perdues de vue puis retrouvées quelques mois auparavant, pour leur plus grand bonheur, lorsque Scully était allé voir un récital du philarmonique avec son frère cadet Charles. En observant les musiciens avec attention pendant qu’ils jouaient, il lui avait semblé reconnaitre cette jolie blonde aux cheveux bouclés derrière son violoncelle. Elle fut immédiatement sûre que c’était bien elle et tressauta de joie sur son siège. Charly lui avait demandé si tout allait bien et elle avait répondu par l’affirmative avec enthousiasme. A la fin du concert, cependant, elle lui avait demandé un service : attendre l’un des musiciens à la sortie. Il avait été étonné de son comportement car Dana n’avait jamais vraiment été du genre groupie, surtout envers les musiciens classiques. Et même pour les artistes de ce genre là, cela restait marginal après ce type de concert, d’où le grand étonnement du petit frère. Mais il avait accepté et lorsque Kathy Reinhart sortit, Dana l’appela par son prénom, la voix hésitante, et cette dernière hurla joyeusement le prénom de la belle rousse. C’était bien elle et elles s’étaient mutuellement reconnues. Après un câlin chaleureux s’étalant sur une bonne minute, Scully avait présenté son frère à son amie, elles s’étaient racontés leur vie depuis la fac, en résumé, et avaient échangées leurs coordonnées, se promettant de se revoir le plus vite possible. Et ce moment était enfin venu.
La jeune musicienne blonde et la docteur en médecine devenue agent spécial du FBI s’étaient rencontrés pour la première fois à la bibliothèque de l’Université du Maryland.
Kathy Reinhart étudiait la musicologie et rêvait de devenir musicienne à plein temps, de jouer dans un grand orchestre et d’en vivre. Dana Scully, elle, avait la tête plongée dans ses livres de physique et de médecine et ne voulait qu’une seule et unique chose : devenir docteur.
Les deux étudiantes accomplirent leurs rêves mais pas comme elles l’avaient imaginé à l’époque. Kathy jouait déjà dans divers formations classiques de la région depuis plusieurs années et elle faisait à présent partie du célébrissime orchestre philarmonique de Baltimore. Elle était quatrième violoncelle.
Sa formation avait été des plus classiques avec de nombreuses années de solfège, l’apprentissage du chant, du piano, avant qu’elle ne choisisse le violon durant 4 ans puis qu’elle ne finisse par définitivement adopter le violoncelle à 16 ans. C’était de loin l’instrument qui lui correspondait le mieux et pour lequel elle était la plus doué.
Scully adorait entendre cette somptueuse musique inonder son appartement pendant qu’elle préparait le thé. Elle aimait d’autant plus cela que ce n’était pas un disque ni la radio, l’air qui imprégnait ses oreilles à cet instant était joué en direct et par une de ses amies. Vraiment la grande classe. Enfin elle réussi à s’évader de son quotidien dangereux d’agent spéciale du FBI durant un moment, une vraie parenthèse enchantée.
Elle arriva avec le thé et déposa le plateau sur la table basse.
-Merci, lui dit Kathy après avoir arrêté son récital privé.
-Du lait ou du sucre ? Lui demanda Dana.
-Du lait, s’il te plait. J’adore ta déco.
-Merci.
Scully sourit car peu de gens qu’elle invitait chez elle lui parlaient de sa décoration, et elle n’en invitait déjà pas beaucoup. Pourtant, elle avait agrémenté son appartement avec gout, d’une manière très féminine, qui lui ressemblait. Il y avait des fleurs, des tableaux, des napperons et des bibelots, la panoplie habituelle de toutes les Housewives américaines qui entretenaient avec soin leur intérieur, sauf qu’elle n’était ni femme au foyer, ni mère de famille, ni même mariée, elle était célibataire et une femme active très occupée. Mais elle était tellement rarement chez elle, que le ménage qui lui prenait le plus de temps était de faire les poussières, environ une fois par semaine.
-Ca t’a plu ? Demanda tout à coup la musicienne.
-Quoi ? Répliqua Scully, un peu perdue.
-Le morceau…Répondit Kathy en désignant son instrument du regard.
-Oh oui ! C’était magnifique !
Son amie sourit. Elle était radieuse.
-Dans quelques mois, on a un récital, au Janie Taylor Memorial, à D.C. J’espère que tu viendras me voir.
Scully sourit à son tour.
-Bien sûr !
Les deux amies avait passé une très agréable matinée puis avaient déjeuné ensemble. Elles s’étaient faites livré un repas thaïlandais. Dana avait de nombreuses qualités mais ce n’était pas vraiment la reine des fourneaux. Par contre elle avait tenue à faire elle-même le dessert et s’était plutôt bien sortie de l’exercice de la traditionnelle tarte aux pommes. Kathy l’avait appréciée et en avait même repris deux fois.
La musicienne était partit vers 13h30 car Dana l’avait prévenu qu’elle devait voir une autre amie dans l’après-midi. Son temps libre était tellement rare qu’il en était particulièrement précieux.
Tout de suite après le départ de Kathy, Scully avait pris sa voiture et avait foncé voir Ellenn, une autre amie, mais qui n’avait rien à voir avec la violoncelliste. Avec Ellenn, leur amitié était un peu plus ancienne.
Ellenn Binx et Dana Scully s’étaient rencontré au lycée. Elle avait d’abord été une amie très proche de Mélissa Scully puis se rapprocha de plus en plus de sa petite sœur. Lorsque Missy avait 17 ans et Dana 15, elles faisaient les 400 coups ensemble, avec Ellenn, et il était impossible de dénombrer leurs soirées pyjama, surtout le week-end, à rigoler et parler des garçons, et de toutes ces choses qui préoccupaient avant tout les adolescentes. Pourtant, elles étaient toutes les trois très différentes mais s’entendaient à merveille, peut-être parce qu’elles étaient complémentaires comme les faces d’une même médaille, ou plus exactement comme les trois mousquetaires au féminin.
Mélissa était la rêveuse, déjà à l’époque, très portée sur l’alternative, qu’elle soit musicale, philosophique ou comportementale. Ellenn, elle, était la plus extravertie des trois, c’était toujours elle qui poussait les deux autres à faire des « bêtises », petites bêtises, rien de bien grave. Dana était la plus pragmatique, celle qui résonnait les deux autres continuellement quand elle trouvait qu’elles allaient trop loin.
C’était à cette époque-là qu’elles se firent une promesse, le genre de promesse qu’on ne fait que lorsque l’on est adolescent mais que l’on tient absolument à tenir car cela prouve qu’on n’a qu’une parole et qu’on est quelqu’un de fiable, d’honnête.
La première à accoucher faisait de celle qui habitait le plus près à ce moment là, la marraine de son enfant, peu importait le sexe du bébé. Comme ça, les chances étaient égales entre elles. Mais Ellenn était sûr que Mélissa tomberait sur un jeune homme beau et intelligent, charismatique, du genre « gourou cosmique » et qu’elle serait très vite mère. Cela faisait beaucoup rire Missy. Ellenn pensait également que son amie resterait près de sa sœur et que celle-ci serait choisie comme marraine, la laissant, elle, sans filleul(e).
Elle n’aurait pas pu être plus éloignée de ce qu’il se passa par la suite.
Ce fut après leurs diplômes que tout changea, vraiment tout.
Mélissa arrêta ses études pour ouvrir une boutique « New Age » à San Francisco tandis que Dana décida de suivre ses parents qui déménagèrent sur la côte Est, dans le Maryland.
Alors qu’elle était étudiante en médecine, elle reçu un coup de fil, un soir, un coup de téléphone auquel elle ne pouvait pas s’attendre.
C’était sa vieille amie de lycée, Ellenn Binx, qui voulait savoir ce qu’elle devenait, qui l’informait qu’elle était enceinte et qu’elle habitait elle aussi sur la côte Est. Comme Mélissa était toujours en Californie, Dana était donc celle des deux qui était la plus proche géographiquement. A cet instant, l’étudiante en médecine se rappela la promesse stupide qu’elles s’étaient faites adolescentes, et versa une larme d’émotion. Elle pensait que c’était juste une déclaration d’ado et ne pensait pas qu’Ellenn l’aurait tenue si longtemps après, même si elle l’aurait très certainement fait aussi. Dana fondit en larme et accepta.
Ellenn Binx, devenue Ellenn Vernon, était à présent mariée à un avocat fiscaliste et habitait la banlieue de Baltimore, dans une maison cossue. Elle qui était la plus volubile des trois s’était transformée en parfaite femme au foyer, une vraie métamorphose.
Quelques mois plus tard naquit un petit garçon, Trent, et le baptême eu lieu une semaine après ses trois mois. Les parents Scully furent invités et Mélissa aussi. Ils étaient fiers de voir leur Dana devenir une marraine et pensèrent qu’un jour, elle ferait aussi d’eux des grands-parents et une tante comblés.
Aussitôt qu’Ellenn eut passé cet appel, les deux amies décidèrent de ne plus jamais se quitter, ce qui fut facilité par l’enfant porté par la femme au foyer, le futur filleul de Dana Scully, leur « trait d’union », pour la vie.
Elles passaient quelques week-ends par an ensemble, pour que Trent voit sa marraine le plus souvent possible. Il était très fier qu’elle soit docteur et encore plus qu’elle soit agent spécial du FBI, qu’elle poursuive les méchants avec un badge et une arme. Il le racontait volontiers à tous ses amis. Cela gênait Dana mais elle n’y pouvait rien, c’était un enfant et sa situation étant très impressionnante, il passait pour un héros dans la cour de récréation, grâce à sa marraine et à son métier très dangereux.
Ce jour là, si Ellenn voulait voir Dana, c’était pour discuter du prochain anniversaire de Trent. La fête devait avoir lieu à la fin de l’été et la femme au foyer la voulait parfaite, c’était pour ça qu’elle tenait à tout organiser le plus tôt possible.
Comme à chaque fois, Dana frappa à la porte de la grande maison et le visage d’Ellen s’illumina, elle serra très fort son amie dans les bras.
Elles aimaient tellement se retrouver.



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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:19



Chapitre 3 « Arthur Dales »






42-2630 – Hegal Place – Alexandria – Virginie
Appartement de Fox Mulder

Dimanche 27 Juin 1993 – 8h23



Pour Fox Mulder, ce dimanche matin était exceptionnel car il avait décidé de ne rien faire, ni boulot, ni recherches, ni sport, rien. Il voulait juste imiter le lézard, sur son canapé, lui qui passait tout son temps à travailler. Ce dimanche était celui du repos, de la détente et du farniente.
Dès son réveil, un peu après 7h30, il s’était emparé de sa télécommande, avait zappé nonchalamment durant une bonne demi-heure puis il était tombé sur un documentaire retraçant les plus grandes conspirations américaines, de l’assassinat d’Abraham Lincoln à celui de Martin Luther King, et avait décidé de rester dessus. C’était un sujet qui tombait vraiment à pic pour cet agent spécial adepte des théories conspirationistes. Il décida même de l’enregistrer sur cassette. Il y avait une VHS dans son magnétoscope et il appuya sur « play » pour voir de quoi il s’agissait : c’était un film porno ; une autre des grandes marottes de Mulder le solitaire, surtout depuis que les circonstances lui avaient enlevé sa dernière petite amie en date, et ex-partenaire aux X-Files, Diana Fowley.
Il appuya sur « rec » et enregistra le documentaire par-dessus le film X. Ce n’était pas la première fois qu’il procédait ainsi, loin de là.
Soudain quelqu’un frappa à sa porte. Trois fois.
Il hésita longuement quant-à l’attitude à adopter. Devait-il se lever et ouvrir ? Le problème était qu’il n’était pas vraiment présentable ; il était en caleçon à carreaux et en débardeur blanc.
Qui pouvait bien frapper à la porte du domicile privé d’un agent du FBI un dimanche matin, avant 8h30 ? Mulder n’en avait strictement aucune idée, le néant. Cela ne lui ressemblait pas vraiment, lui qui était si vif d’esprit, sauf que là il n’était absolument pas préparé à cogiter à quoi que ce soit.
L’espace d’un instant, une idée le traversa. Il pensa que ça pouvait très bien être Scully, sa partenaire Dana Scully, la belle et brillante docteur Scully.
Il baissa le son de sa télévision, si bas que l’on n’entendait plus rien du tout.
-Agent Mulder, je sais que vous êtes là !
La voix était celle d’un homme, ce n’était donc pas sa partenaire. Il s’impatientait, sa voix trahissait ses trépignements derrière la porte close.
-Qui est-ce ? Hasarda Mulder pour se laisser le temps d’enfiler un pantalon.
Il éteignit son poste de télévision et se leva d’un bond. Il se précipita vers la chaise de son bureau et saisit le vêtement puis l’enfila.
-C’est Arthur Dales !
Mulder fut circonspect.
-Arthur Dales ? Mais qu’est-ce que vous faites là ?
-Si vous n’ouvrez pas, Mulder, vous ne le saurez jamais. Et si je peux me permettre, ce serait une grave erreur.
L’agent du FBI boucla sa ceinture et se dirigea rapidement vers la porte. Il déverrouilla le loquet du haut, puis tourna deux fois la clé restée dans le verrou vers la droite et ouvrit enfin sa porte d’entrée.
-C’est pas trop tôt ! Constata l’ancien agent des X-Files.
-Qu’est-ce que vous faites ici, Arthur ?
-Je vais vous le dire mais pas ici, pas sur le palier. Je peux entrer ?
-Oui bien sûr, mais, ça fait plus de deux ans et demi…
Mulder était gêné et ne comprenait rien à la situation.
-Le 21 Novembre 1990, exactement. Et à l’époque c’est vous qui étiez venu frapper à ma porte, pour me parler d’Edward Skur.
Dales avait une mémoire infaillible. Il était à la retraite du bureau depuis de nombreuses années et Mulder était venu chez lui alors qu’il officiait au bureau des sciences du comportement car un suspect nommé Edward Skur avait prononcé le nom de « Mulder » en mourant. Or le nom de Skur apparaissait dans une affaire non-classée à laquelle avait été mêlée Arthur Dales. Ce dernier lui confia que Skur avait été le cobaye d’expérimentations secrètes du gouvernement et que son père Bill Mulder trempait dans l’affaire. C’était à ce « Mulder » là que Skur fit référence en expirant et cela bouleversa grandement Fox. Par la suite, il se passionna de manière obsessionnelle pour toutes les affaires non-classées et demanda sa mutation dans ce service au début de l’année 1991.
-Comment vous m’avez trouvé ?
-Vous semblez oublier que j’ai été agent du FBI moi aussi.
-Comment pourrais-je l’oublier ! Répliqua Mulder avec un petit sourire et en s’écartant pour le laisser entrer.
Arthur pénétra chez Mulder pour la première fois, regarda autour de lui et remarqua très vite que c’était à n’en pas douter l’appartement d’un célibataire. Pourtant, il lui avait bien semblé que l’agent portait une alliance à l’annulaire gauche quand il était venu le voir.
-Qu’est ce qu’il s’est passé ? Vous étiez marié à l’époque, il me semble.
L’ancien agent avait vraiment la vue et la déduction encore très affutées pour son âge.
-Une longue histoire. Qu’est ce que vous voulez ?
Dales s’assis sur le canapé de Mulder avant même que ce dernier l’y invite.
-Agent Mulder, si je suis venu jusqu’ici, à vôtre domicile et un dimanche matin, c’est parce que les informations que j’ai à vous transmettre ne pouvaient pas attendre.
-Quelles infos ? Et pourquoi moi ?
Le vieil homme sourit.
-J’ai entendu dire que vous avez été muté aux affaires non-classées. Vous n’enquêtez plus que sur des dossiers « X » à présent. Ca doit vous combler, non ?
-Oh, vous savez c’est très surfait comme job, répondit-il aussi modestement qu’ironiquement, lui qui avait risqué sa vie plusieurs fois depuis qu’il évoluait dans ce service. Mais, c’est exact, je suis aux X-Files depuis plus de deux ans.
-Apparemment c’est mouvementé…
-Vous avez l’air très bien informé, le félicita l’agent. Mais vous allez enfin me cracher le morceau ou je vais devoir user de la force ?
Arthur fit l’étonné.
-Je croyais juste que vous alliez m’offrir une tasse de café avant de commencer, c’est tout. Il n’est pas encore 9 heures, je suis très vieux, et j’ai fait le déplacement, spécialement.
Mulder soupira et lui prépara son café. Quand il fut servit, le vieil homme débita enfin ce qu’il était venu dire, ou plus exactement, juste après avoir fait une ultime remarque.
-Ah, ce n’est pas trop tôt.
L’agent spécial fit une légère grimace.
-Vous connaissez le MUFON, agent Mulder ?
-Evidement, pourquoi ?
Ce nom intéressa grandement Fox Mulder et même si il ne savait pas encore de quoi allait lui parler Dales, rien que l’énonciation de ce sigle prouva que l’homme au costume élimé avait trouvé une oreille attentive.
-Parce qu’hier matin, j’ai reçu une lettre dans mon courrier, une lettre qui n’était pas oblitérée.
Il avait de l’intensité dans la voix et regardait Mulder fixement, pour qu’il comprenne bien que l’affaire était d’une haute importance. L’agent était tout ouï et attendait impatiemment la suite.
-Quelqu’un l’avait mise dans ma boite, à moi, un pauvre retraité.
-Et que disait cette lettre ?
Mulder voulait abréger, que Dales en vienne au fait.
-Elle provenait de Dori Pierson, Secrétaire Générale du Mutual UFO Network de l’Oklahoma et du Kansas. Elle voulait mon témoignage sur une histoire de Crop Circles qui avait eu lieu dans la région une semaine auparavant.
Le sujet des Crop Circles, ces cercles mystérieux dans les champs qui étaient observés juste après la présence d’OVNIs piqua encore d’avantage la curiosité du renard.
-Pourquoi faire appel à vous ? Vous étiez là-bas il y a une semaine ?
-Non, mais mon nom figure dans un dossier X de 1953 qui évoque la même chose et au même endroit. Exactement au même endroit.
Une fois de plus, le ton d’Arthur Dales s’intensifia.
-Quoi, c’est tout ? Vous avez enquêté sur des Crop Circles il y a 40 ans et cette fille vient vous apporter une lettre juste parce qu’il s’est produit à nouveau le même phénomène dans une zone proche ?
-Pas une zone proche, agent Mulder. Exactement dans le même champ. De plus ces cercles ont été observés au matin du 18 juin. Ceux sur lesquels j’ai enquêté avaient été recensés le 18 Juin 1953.
-40 ans plus tard, jour pour jour.
-Je vois que vous comprenez enfin.
-Qu’est ce que vous attendez de moi, exactement ?
-Que vous preniez contact avec cette fille. Voici ses coordonnées, ajouta-t’il en lui tendant un petit bout de papier sur lequel était griffonné un numéro de téléphone.
-Moi, mais c’est à vous qu’elle a apporté la lettre !
-Parce que c’est mon nom qui figure dans le dossier. Mais aujourd’hui, je suis trop vieux pour courir après les OVNIs, agent Mulder. C’est vous mon fils spirituel, vous qui avez pris ma succession aux X-Files. C’est donc à vous d’aller là-bas. Ne me dites pas que vous ne mourrez pas d’envie de voir d’authentiques Cercles Extra-terrestres ? Ceux que j’avais vu dans ce champ à l’époque étaient assez bluffant !
Mulder acquiesça. Il était convaincu par les arguments d’Arthur Dales. Il prit le numéro de téléphone de Dori Pierson et se rendrait sur place dès le lendemain pour enquêter sur ces mystérieux Crop Circles.



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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:20



Chapitre 4 « MUFON »










Tulsa – Oklahoma
Lundi 28 juin 1993 - 11h14


Le soleil du sud frappait fort aux carreaux de la voiture de location des agents Mulder et Scully, une berline Ford couleur bordeaux.
Tandis qu’ils quittaient la petite ville où ils avaient atterris un peu plus tôt, des champs s’offraient à eux, à perte de vue, des champs et une interminable ligne de macadam, aussi plate et droite que longue et rébarbative.
-Mulder, on va vraiment voir la secrétaire générale du MUFON pour cet état ? Demanda Scully, dubitative.
-Et pour l’état voisin, précisa-t-il, triomphant.
Comme dans la majorité des cas, Mulder conduisait. Et Scully souffla. L’agent au volant jeta un coup d’œil rapide à sa partenaire.
-Tu as l’air ravie à ce que je vois ?
-Le MUFON, Mulder ! Un groupement Ufologique ! Comment pourrait-il en être autrement ?
-Pourtant c’est l’un des plus célèbres du monde, l’un des plus grands et des mieux structuré aussi. Ils sont présents en France et même en Allemagne et comptent plus de 2500 membres à travers le monde.
-Ca reste une espèce de secte dont les membres sont des dingos d’OVNIS. Répliqua-t-elle de manière sarcastique.
Mulder fit la moue.
-Tu me déçois, Scully. Ce n’est absolument pas ça et ça ne le sera jamais. Ce sont juste des gens qui ont été témoins de phénomènes liés aux OVNIS, qui se réunissent pour en parler et mettent leurs témoignages en communs. Ils se déplacent partout pour recenser tous les phénomènes connus mais ne tentent en aucun cas d’enrôler qui que ce soit.
-OK, si tu le dis. N’empêche que ce sont la plupart du temps des farfelus.
-Même les pilotes de ligne, les militaires et les scientifiques surdiplômés qui en font partie ? D’après ce que m’a dit un ami, quand tu rencontras Dori Pierson, tu changeras d’avis à coup sûr !
-Je ne demande que ça ! Mais en attendant, j’aimerai bien en apprendre un peu plus sur eux, histoire de réviser un peu mon jugement, pourquoi pas.
-Si tu veux. Le Mutual UFO Network, c'est-à-dire Le Réseau de Partage sur les OVNIS est une association à but non lucratif enquêtant depuis la fin des années 60 sur les cas d’OVNIS qui lui sont signalés.
-Et ça a été le cas dans ce coin perdu ?
-Encore mieux Scully. Deux observations en 40 ans.
-En 40 ans ? Je ne vois pas ce que ça a d’extraordinaire ! Ca peut être n’importe quoi.
-Sauf que l’objet a laissé des cercles de culture dans le champ en-dessous duquel il est apparu, que cette apparition a eu lieu deux fois le même jour, un 18 Juin, et exactement au même endroit.
-Il peut y avoir des milliers d’explications. Et le fait qu’elles aient eu lieu le même jour n’est qu’une simple coïncidence.
-Alors donne moi en une, Scully ! Donne-moi une seule raison !
Soudain Fox Mulder remarqua un pick-up rouge garé sur le bas côté, en bordure d’un immense champ de blé.
-Tu as de la chance, apparemment on est arrivé.
Scully souffla une nouvelle fois mais pour une raison très différente et l’agent spécial se gara quelques mètres après le pick-up. Ils descendirent tous les deux de la voiture de location et regardèrent en direction du champ.
A une centaine de mètres, ils aperçurent une silhouette, cela devait être Dori Pierson, leur contact au MUFON, qui les attendait.
Ils avancèrent. Pas vraiment équipés pour la marche champêtre avec leurs chaussures de ville, ils progressaient avec difficultés.
-Mulder, c’est elle, la secrétaire général de l’association, la personne qu’on doit rencontrer ?
-Sans doute Scully. De toute façon, il n’y a personne d’autre ici, on ne perdra donc pas nôtre temps à lui demander « où est Dori Pierson ? » Et puis elle m’a dit qu’elle m’attendrait dans le champ en question, ça doit surement être elle. Sinon c’est un petit gris qui l’a désintégré et a pris sa place.
Dana Scully regarda son coéquipier du coin de l’œil.
-J’espère que tu ne penses pas ce que tu dis. Le problème c’est que plus je te connais et moins j’ai de doute à ce propos.
Ils continuaient d’avancer parmi les épis de blé et plus ils se rapprochaient, moins la silhouette ressemblait à un extra-terrestre.
-Ce n’est pas un Petit-gris, Mulder.
-J’ai vu ça. D’un côté c’est rassurant, d’un autre coté c’est très frustrant.
Scully ne répondit pas mais pensa que son partenaire était vraiment incorrigible. Dori Pierson les regarda s’approcher d’elle. Elle était au centre d’une partie du champ où le blé n’était plus debout et fièrement dressé vers le ciel mais couché, parfaitement aligné sur le sol. Scully fut stupéfaite car le cercle autour d’eux semblait parfait. Celle qui les attendait était petite, très mince, en milieu de trentaine et les cheveux auburn attachés grace à une barrette.
-Agent Mulder et Scully ? Demanda la secrétaire générale.
-Oui, répondit l’ancien profiler en dégainant son badge officiel. Je suis Fox Mulder et voici Dana Scully.
-Bien. Même si j’aurais préféré avoir affaire à l’agent Dales, je suis contente de vous voir. Vous voici exactement au centre de ce pourquoi vous êtes venus.
-Arthur Dales n’appartient plus au FBI depuis très longtemps et c’est nous qui avons pris sa succession. Précisa Mulder.
-C’est ce qu’il m’a dit. Ne perdons pas de temps. Voici des photos du dessin.
Elle leur tendit des clichés des Crop Circles dessinés au milieu du champ. Scully était encore plus impressionnée que Mulder. Cela ressemblait à s’y méprendre à plusieurs photos de cercles que Mulder avait affiché dans son bureau, des dessins très complexe. Elle découvrit qu’ils étaient en fait au centre du premier cercle mais qu’il était suivi de six autres, de différentes tailles, et tous parfaitement ronds. Mulder pensa immédiatement que les tailles des cercles correspondaient en proportions à celles des planètes du système solaire.
-D’où ont-elles été prises ? Demanda la jeune docteur.
-De là-bas.
Dori Pierson montrait du doigt un grand hangar situé à 400 mètres de l’endroit où ils se trouvaient.
-Du toit du hangar exactement.
-Qu’est ce qu’il s’est passé ? Ajouta-t-elle.
-Vendredi matin, à l’aube, Freddie Lee Cobb, un pilote d’avion local qui pratique l’épandage pour les cultivateurs du coin a repéré les dessins dans le champ de Billy Bob Noose et l’a prévenu tout de suite. Le propriétaire est venu voir immédiatement et a constaté les dégâts. Comme c’était déjà arrivé à son père il y a 40 ans et que l’homme s’en souvenait, il a fait appel à nous. Il avait 8 ans à l’époque. C’est en consultant son dossier que nous nous sommes aperçu que les deux manifestations avaient eu lieu le même jour.
-Vous avez très vite retrouvé son dossier, dites-donc ! Remarqua Mulder.
-Rien de plus simple. Il ne pouvait pas être plus près.
-Comment ça ? Demanda Scully, dubitative.
-Tous nos dossiers sont entreposés juste là ! Dit-elle en montrant à nouveau le grand hangar du doigt.




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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:21




Chapitre 5 « Hangar 1 »










22 Km au Nord-Est de Tulsa - Oklahoma
13h10



-Quoi ?
Mulder était stupéfait.
-Cet entrepôt vous appartient ?
-Oui. Depuis très longtemps. Répondit Dori. C’est l’ancien propriétaire qui l’a cédé à l’association.
-Vous pensez que ces cercles pourraient avoir un rapport avec la proximité de ce hangar ? Demanda Mulder.
-Bien sûr ! S’il y a une chose dont je sois certaine en ce monde, en plus de la mort et des impôts, c’est bien ça.
-Qu’est ce qui vous rend si sûre de vous ? Voulu savoir Scully.
Dori Pierson sourit et opina du chef plusieurs fois, les yeux brillants.
-Avant de répondre à cette question, si vous le permettez, je dois vous raconter l’histoire de cet entrepôt.
-Une histoire que j’imagine très riche en observations de lumières étranges. Lança Scully, ironiquement.
-Vous ne croyez pas si bien dire, surenchérie la secrétaire du MUFON, pour empêcher que le sarcasme de l’agent spéciale ne fasse mouche.
-Vous détenez un vrai OVNI ? Demanda Mulder, le plus sérieusement du monde.
Cette fois, la jeune femme éclata de rire.
-J’aurais bien aimé mais non, désolé. La vérité est un peu plus terre-à-terre mais vaut quand même son pesant de cacahuètes.
-Une E.B.E ? Tenta Mulder à nouveau.
-Non plus, agent Mulder. A la veille de noël 1952, Albert Noose, le précédent propriétaire du champ et père de Billy Bob, était sorti pour observer les étoiles. C’était une espèce de rituel et de son propre aveu, il guettait un présage divin.
-Comme l’étoile des Rois Mages.
-Exactement, agent Scully.
-Au milieu de l’Okahoma ?
-Bah oui. Les voies du Seigneurs sont impénétrables et puis, il peut se manifester partout et à tout instant, du moins, c’est ce que tout le monde pense dans le coin.
-Si vous le dites, répliqua Mulder, sur un ton des plus ironique cette fois-ci.
Dori Pierson reprit son récit.
-Il guettait un signe divin et ce qu’il a tout d’abord prit pour une étoile particulièrement brillante, s’est mise à bouger très lentement. Il a alors cru que c’était un avion et que l’appareil allait passer son chemin, aussi tranquillement qu’il était apparu.
-Quelque chose me dit que ça ne s’est pas passé comme ça. Ce n’était pas un avion !
La voix de Fox se fit soudain plus aigue, comme excitée par ce début de témoignage d’observation d’OVNI.
La secrétaire acquiesça.
-Le soi-disant avion de ligne s’est mis à avoir des mouvements erratiques, à zigzaguer dans le ciel comme une luciole.
-Madame Pierson, est-ce que Monsieur Noose avait consommé de l’alcool ?
-Contrairement à ce que vous semblez imaginer, pas une seule goutte, ce soir là. Répondit-elle, énervée. Sa femme lui avait dit que s’il ne levait pas le pied sur la boisson, elle partirait avec les enfants. Mais cet incident l’a repoussé dans les bras de sa bouteille chérie. Le 26 décembre, il est allé au café du village, l’air perdu. Il n’arrivait toujours pas à se remettre de ce qu’il avait vu l’avant-veille. Quand on l’a interrogé, il est resté vague mais a avoué avoir vu une « soucoupe volante ». Au début certains se sont moqués de lui, mais d’autres propriétaires et des habitants de la région avaient aussi vu la lumière aux déplacements anarchiques. Du coup, Albert Noose était sûr de lui et savait qu’il n’avait ni rêvé ni halluciné. Il demanda alors à tous les témoins de venir dans son vieil hangar délabré, qui lui servait de grange, pour mettre en commun tous leurs témoignages et recenser tous les documents existants sur ce genre d’observations. Il se passionna littéralement pour ce qu’il vit cette nuit là. A l’époque, le MUFON n’existait pas mais le hangar servait aux réunions de ce qui s’appelait alors « Star Watchers », en hommage à la fameuse nuit où il avait vu l’OVNI. Dans les mois qui suivirent, l’association de Noose grandit de manière exponentielle jusqu’à ce soir du 18 Juin 1953 où un nouvel Objet Volant Non Identifié fut observé au dessus du champ, encore plus près cette fois-ci. Le lendemain, ils ont tous constatés ces magnifiques dessins dans le champ et ont pris plusieurs clichés.
Elle tendit des photos en noir et blanc du même champ, mais cette fois, il s’agissait de la visite de 1953.
Scully et Mulder étaient estomaqués.
-Ce sont exactement les mêmes cercles que ceux de vendredi ! S’exclama Mulder.
-C’est vrai, ce sont les mêmes dessins, ajouta Scully.
-Ce serait le même OVNI ? Quarante ans après ?
-C’est ce que nous pensons, agent Mulder.
-Pour quelle raison le même appareil passerait au-dessus de ce champ, le même soir de l’année, à 40 ans d’intervalle ?
-Nous n’en sommes pas sûr. Ce que nous pensons c’est qu’en 53, cet appareil a dû vouloir se rendre compte de visu de ce que représentait exactement cette association de passionnés d’objets célestes.
-Mais aujourd’hui, cette association n’existe plus ? N’est-ce pas ?
-Non, agent Scully. Mais les locaux des « Stars Watchers » ont été remplacés par les archives mondiales du MUFON.
-Pardon ? Demanda Mulder, stupéfait.
-Dès que le MUFON fut créé, Monsieur Noose nous a rejoint avec tous ses documents et nous avons été très impressionnés par toute cette somme de témoignages et de récits. Il leur a proposé d’entreposer tous les documents en leur possession dans son hangar. Il leur a cédé pour rien.
-Attendez, vous voulez dire que ce vieil entrepôt au milieu de nulle part en plein Oklahoma est ce que je crois qu’il est ?
Scully était perdue.
-Mulder, de quoi est-ce que tu parles ?
-Du Hangar 1, Scully !
Il était surexcité, autant que si on lui avait présenté un astronaute du projet Apollo, l’une de ses idoles.
-Du quoi ? Tout ce que je vois moi c’est une grange, juste à côté d’un champ de blé.
-Et c’est tout sauf ça, Scully, c’est tout sauf ça ! Juste en face de toi se trouve 45 ans d’observations de corps célestes non identifiés, tout ce que le monde compte de documents et de fichiers à ce propos ; l’équivalent de la bibliothèque du congrès mais pour les OVNIS.
- Vous voulez y jeter un œil ? Leur demanda Dori Pierson.
Mulder la regarda fixement, comme un enfant à qui on avait demandé s’il voulait rencontrer en vrai le père-noël, ses rênes et ses lutins.
-Vous plaisantez ?
-Non, agent Mulder. Evidement, tout ce que vous verrez à l’intérieur devra rester secret.
-Comptez sur nous ! Hein, Scully ?!
Dana Scully avait honte de l’attitude de son partenaire mais n’avait aucun endroit où se cacher, nulle part où fuir à toutes jambes. Autour d’elle il n’y avait qu’une étendue jaune qui lui semblait infinie.

Cinq minutes plus tard, Dori Pierson tourna la clé dans le cadenas et retira la chaine qui entravait la lourde porte du bâtiment puis l’ouvrit. Mulder l’aida, tant il était pressé de découvrir ce lieu qu’il imaginait ressemblant au Hangar où était entreposée l’Arche d’Alliance à la fin du film « Les Aventuriers de l’Arche Perdue ».
Ils entrèrent tous les trois mais l’endroit était plongé dans l’obscurité et madame Pierson alluma les lumières.
Mulder fut subjugué. Scully n’en croyait pas ses yeux.
Des centaines de milliers de documents dans des cartons et empilés sur des étagères qui semblaient toucher le plafond en taule. Il y avait aussi de grande échelles pour aller jusqu’en haut.
-Le fameux Hangar 1 ! S’exclama Mulder.
-Je vous l’ai déjà dit, mais je vais le répéter. Personne ne doit savoir que cette ancienne grange renferme en fait le Hangar 1 du MUFON, sinon, tout nôtre travail sera réduit à néant. Leur dit à nouveau la secrétaire.
-Ne vous inquiétez pas, la rassura Mulder.
-Et vous pensez sincèrement que c’est pour vous piquer tous ces documents que l’OVNI est revenu vendredi soir ? Lui demanda Scully.
-Vous voyez une autre raison, agent Scully ? S’énerva Dori Pierson. Nous savons que l’armée recherche cet endroit depuis les années 80. C’est Reagan qui voulait mettre la main sur tous nos fichiers. Mais ils ne l’ont jamais trouvé, malgré tous leurs efforts.
-Attendez ! Lui dit la docteur du FBI. Vous pensez que l’OVNI de 53 et celui de vendredi étaient le même appareil et que c’était un OVNI Militaire ?
-Oui !
-Venu en reconnaissance pour évaluer la menace que représentait ce groupe puis ces documents, pour la sécurité nationale, précisa Mulder.
-Et les Crop Circles seraient sa signature ? Ajouta Scully. Vraiment délirant.












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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:22

Chapitre 6 « L’Homme Bien Manucuré »









46th Street – New York
18h27


Conrad Gareth B. Spender descendit de la voiture conduite par son chauffeur, Jonathan Pryor, un homme grand et noir avec les cheveux courts et une barbe poivre et sel, qui était aussi son principal homme de main, et tira longuement sur sa cigarette Morley. Pryor servait aussi de chauffeur à Donald M. Felt, l’informateur que Mulder appelait Gorge Profonde, en référence à la source de Bob Woodward durant l’affaire du Watergate. En fait, il était l’homme de confiance de nombreux membres hauts placés du syndicat et les conduisaient partout, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
Avant de refermer la portière, il s’adressa au conducteur.
-Attendez-moi, je n’en ai pas pour longtemps.
L’homme acquiesça et le fumeur claqua la porte puis tira une dernière fois sur sa cigarette avant de la jeter négligemment par terre et de l’écraser, alors qu’elle n’était même pas fini.
Il leva les yeux à s’en rompre le coup pour tenter d’apercevoir la fenêtre de l’appartement où se trouvaient ses complices, pour voir s’ils étaient en train de l’observer de là-haut ou pas.
Il ne remarqua rien, mais de toute façon, c’était peine perdue. Il n’aurait pu voir personne, même avec toute la meilleure volonté du monde et même si l’un des hommes avait ouvert la fenêtre pour lui faire de grands signes, l’appartement était situé bien trop haut.
En prenant l’ascenseur, il rencontra une vieille dame qui le regarda de travers lorsqu’il tira à nouveau sur sa Morley, celle qu’il venait juste d’allumer. Même si, à cet instant, elle éprouvait pour lui du dégout, à cause de cette addiction nocive, elle ne pouvait pas savoir que l’homme était un tueur impitoyable à la solde d’un groupuscule secret qui possédait le sort du monde entre ses mains, car rien d’en son apparence ne trahissait cela. C’était juste un homme d’âge mûr en costume et avec un par-dessus bleu-foncé dont le seul défaut semblait être son tabagisme excessif.
Au 13eme étage, il sortit de l’ascenseur et se dirigea vers l’appartement 24. Il frappa à la porte, quatre coups puis deux. C’était un code. Personne ne frappait naturellement quatre coups puis deux à une porte. Un homme très costaud et très grand lui ouvrit, c’était un agent de sécurité. Il le laissa passer et Spender entra dans l’appartement. Sur un guéridon, il y avait un cendrier et l’homme y écrasa sa cigarette puis avança vers la pièce principale. Visiblement, il n’était pas le seul à souffrir de cette addiction car la pièce était enfumée et sentait très fort le tabac. Un nuage de fumée diffus flottait dans l’air, entre 1,5 mètre et 2 mètres du sol, sauf que ceux qui étaient déjà là ne fumaient pas de cigarettes mais des cigares, des barreaux de chaise.
Il y avait une dizaine d’hommes, tous en costumes et tous vieux, certains assis et d’autres debout, ils semblaient l’attendre.
-Vous vouliez nous voir ? Lui demanda l’un de ceux qui n’avait pas voulu de siège, avec un léger accent italien.
L’homme s’appelait Orfeo Orsini. C’était le Premier des Anciens. Il était très grand avec de l’embonpoint, un costume très chic et une coupe courte particulièrement soignée, ses cheveux poivre et sel parfaitement brossés. Ses yeux étaient noirs et perçants. Sa bouche descendait sur les commissures et affichait une grimace permanente, renforcée par ses bajoues et son double menton.
-Oui. Répondit laconiquement le fumeur.
Il avait visiblement l’intention de se faire tirer les vers du nez. Un comble quand on savait que c’était justement lui qui les avait conviés.
-Il va falloir nous en dire un peu plus que ça ! Insista l’un des hommes assis.
Lui avait un accent britannique. Il faisait une pyramide avec ses mains jointes et semblait déjà perdre patience malgré son flegme apparent. Il avait sans doute mieux à faire à cette heure que d’attendre qu’un des tueurs en chef de leur syndicat leur dise la raison exacte de leur présence.
Personne ne savait ce que faisaient exactement tous ses hommes dans la vie. En tout cas, ils semblaient posséder les accréditations maximales du Secret Défense.
Le Britannique s’appelait quant-à lui Archibald Neville et venait du comté de Somerset, en Angleterre. Il était plus petit et beaucoup plus mince que son comparse venu d’Italie mais tout aussi chic. Il était coiffé avec une raie sur le côté et sa bouche formait un long trait épais. Sa distinction naturelle lui donnait l’apparence d’un aristocrate, un Lord. D’ailleurs ses complices lui donnaient le surnom « d’Homme Bien-Manucuré ». Cela venait non seulement du fait qu’effectivement il prenait particulièrement soin de son apparence et plus précisément de ses mains, mais également de son tic, sans doute nerveux, de toujours mettre ses mains en forme de pyramide devant lui, montrant ainsi ses ongles toujours impeccables.
-C’est à propos de Fox Mulder. Répondit le fumeur en allumant une nouvelle Morley.
-Encore lui ? S’énerva le Premier des Anciens.
-Sauf que cette fois, c’est grave.
-J’ai l’impression que vous dites ça à chaque fois que vous prononcez ce nom. S’étonna le britannique. Il faut prévenir Strughold ?
-Non, grand Dieux non, ce n’en est par encore à ce point là. Mais il faut reconnaitre qu’il se rapproche un peu plus de nous et de la vérité de mois en mois, c’est indéniable.
-Il a enquêté sur le nôtre Projet Torpedo l’année dernière et il a même été à Roswell il y a moins d’un an. Pourtant tout va bien, le Projet Omega est toujours sur de bons rails et il n’a pas l’air de savoir quoi que ce soit à ce sujet.
-Nous pensons qu’il a peut-être découvert le Hangar 1.
Tous les hommes présents firent la grimace, s’exorbitèrent et se tournèrent vers le fumeur qui tira une nouvelle bouffé, pour renforcer le fait que c’était effectivement très grave mais qu’il gardait son calme. Il attendait que ses supérieurs du consortium international lui disent exactement quoi faire. Lui, avait un grade très élevé dans la conspiration américaine mais il devait rendre des comptes aux représentants mondiaux, ceux-là même qu’il avait convoqué pour leur exposer la situation.
-Quoi ? Sursauta l’Homme bien manucuré. Comment à t-il… ?
-Grace à Arthur Dales.
-Arthur Dales ? Mais… ? S’interrogea le Doyen.
Les conspirateurs du Consortium ignoraient tout de la situation récente, ce qui était un comble pour ces hommes dont l’unique but sur Terre était d’être au courant de tout et même de présider au Destin de la planète. Et ils n’ignoraient d’ailleurs pas que l’ancien agent spécial Arthur Dales était à la retraite du FBI depuis très longtemps.
-Dales a rendu visite à Mulder hier matin…
-Comment le savez-vous ? Demanda l’aristocrate.
-Grace à mon homme de main, Scott Ostelhoff. Le dernier rapport de nôtre taupe au FBI était alarmant concernant Mulder et Scully. Et j’ai pris l’initiative de faire surveiller Mulder 24 heures sur 24, pour devancer au mieux ses éventuels progrès.
-Et quel est le rapport avec Arthur Dales ?
-Il a été contacté par le MUFON de l’Oklahoma. Des cercles de culture ont été constatés dans un champ au nord de Tulsa.
-C’est là que nous pensons avoir localiser le Hangar 1, la plus grande base de données civile sur les OVNIS.
-Exact ! Arthur Dales est venu voir Mulder à propos de ces Crop Circles et l’agent s’est envolé pour l’Oklahoma ce matin. D’après les informations de nos hommes sur place, Dori Pierson, la secrétaire générale du MUFON pour cette partie du territoire lui a dit que l’entrepôt qui se trouvait à deux pas du champ était justement le Hangar 1.
Cette fois, l’anglais était très énervé.
-Tout ça à cause de vôtre inconséquence !
-Bien au contraire. C’est ma décision de faire surveiller Mulder à son domicile qui a permis de savoir ça au plus vite et de n’avoir aucun retard sur lui. Répliqua calmement le fumeur tout en tirant une longue bouffée.
-Qu’a-t-il découvert au juste ?
-Pour l’instant rien. Le Hangar 1 comporte des milliers et des milliers de dossiers. Il n’est pas près de tous les éplucher un par un. Et puis, n’ayez crainte, tant qu’il n’entre pas dans la mine Strughold, en Virginie, tout va bien.
Le fumeur se voulait rassurant mais cela n’avait pas grand effet.
-Tôt ou tard, il découvrira des indices le menant au Projet Omega !
-Tous ces dossiers sont entre les mains du MUFON depuis très longtemps et ils n’ont, pour l’instant, fait aucun rapprochement, ils n’ont réussi à rassembler aucune des pièces du puzzle.
-Ce ne sont pas des enquêteurs chevronnés et dévoués comme Fox Mulder ! Cet homme est décidemment une plaie pour nos projets.
-Faites ce qui est nécessaire ! Ordonna calmement le Doyen.
-Bien ! Maintenant que nous sommes sûrs que c’est bien l’emplacement du Hangar 1, la solution est simple.
-Il faut aussi que vous alliez au Pentagone, pour prévenir les MJ, lui demanda le britannique. C’est un de leurs appareils qui a fait ces cercles après tout.
-A vos ordres.
Le fumeur avala encore une bouffée et le petit bout rouge de sa tige de tabac étincela dans l’obscurité, transperçant comme un laser le rideau de fumé qui le séparait de ses supérieurs.



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Chapitre 7 « Les Dossiers »











Hangar 1 – Quelque part en Oklahoma
19h21

Au milieu de tous les dossiers, Mulder et Scully étaient subjugués, surtout l’ancien profiler, en sachant qu’ils avaient tous un rapport, plus ou moins ténu, avec sa plus grande passion, les OVNIS.
Les cartons, les feuilles, les photos et les pochettes les encerclaient littéralement.
-Vous avez quoi, exactement, là-dedans ? Demanda Scully avec son scepticisme usuel.
-Plus de 40 ans de témoignages, agent Scully. Toute une vie pour certains d’entre nous.
-Je ne nie pas que ça représente une somme de travail absolument folle, mais avouez que vous n’avez pas enquêtés sérieusement sur tous les cas qui se trouvent ici ?! Vous n’avez fait que les compiler.
-Détrompez-vous, tous les dossiers que vous avez devant les yeux ont fait l’objet de recherches précises et détaillées.
Mulder était désespéré par l’attitude de sa collègue.
-Scully, tu ne vas tout de même pas remettre en cause ce que tu as juste devant toi ? Je sais que ta mauvaise fois a déjà été très loin mais là ça frise le ridicule.
-C’est toi qui parle de ridicule ? Lui renvoya-t-elle immédiatement.
-Je sens que je vais devoir vous convaincre, agent Scully !? Lança Dori Pierson pour apaiser la conversation et jouer les arbitres, les médiatrices.
-Mais je ne demande que ça.
-Alors, quel dossier voulez vous consulter ? Profitez-en, je n’ai jamais demandé ça à qui que ce soit.
La scientifique du FBI était perdue, elle était une surdouée en médecine et en physique mais l’Ufologie ne faisant pas vraiment partie de son domaine de compétence et Mulder s’en amusa.
-J’imagine que vous avez l’histoire de Betty et Barney Hill dans toutes vos archives ? Lui demanda Mulder pour venir au secours de sa partenaire.
La secrétaire générale eu un large sourire.
-Bien sûr !!
Elle se dirigea vers l’une des échelles, celle du rayonnage portant l’étiquette « 1961 ». Elle monta tout en haut car leurs noms commençaient par un « B » puis tira un carton et en extrait un gros dossier, avec difficultés. Elle repoussa l’emballage cubique et marron puis redescendit, tout doucement.
-Attention, n’allez pas vous blesser, lui dit Mulder.
Scully pensa sarcastiquement que ce serait dommage d’éparpiller toutes ces « preuves » sur le sol mais ne le dit pas, autocensurée par sa bonne éducation.
Lorsqu’elle fut en bas, Dori transmit le dossier à Mulder et ce dernier l’ouvrit comme les nazis le firent avec l’Arche d’Alliance à la fin du film de Steven Spielberg, en s’attendant à trouver toutes les réponses aux questions qu’il s’était toujours posé.
Et il ne fut pas déçu. Plus il tournait les pages et plus il était stupéfait.
-Scully, c’est magnifique ! Il y a plus dans ces pages que tout ce que j’ai lu sur cette affaire, bien plus que tout ce que contient le dossier du FBI sur cette histoire.
-Tu plaisante, j’espère ?
-Je vous l’avais dit. Nous avons d’excellents enquêteurs chez nous aussi. Des flics, des détectives privés, des enquêteurs militaires, bref, nous n’avons rien à envier au Bureau Fédéral des Intolérants.
-Et vous êtes persuadés que c’est pour tous ces dossiers que cet OVNI est venu au dessus du champ vendredi ?
-C’est évident !
-Les Extra-terrestres ? Se moqua la petite rousse.
-Non, je pense que c’est le Complexe Militaro-industriel.
Scully leva les sourcils mais Mulder intervint dans la seconde.
-D’après vous, il y aurait un dossier particulier qui intéresserait les militaires ?
-Oui. C’est à propos d’un certain Projet. Ca nous vient d’un homme qui a prétendu avoir travaillé sur le site de Groom Lake dans les années 70.
-Pourquoi précisément celui-là ? Demanda Scully.
-Parce que c’est la seule histoire que je n’ai vu nulle part, à part dans nos archives et parce que ça concerne l’armée, et de très près.
-Comment ça ? Voulu savoir Mulder.
-Une Histoire d’hybridation Humains-Aliens. Un Projet Gouvernemental Secret.
Scully, sourit. Elle n’y croyait pas une seconde. C’était beaucoup trop fantasmagorique et éloigné de la réalité scientifique à laquelle elle s’accrochait depuis tant d’années.
-Quelle était la spécialité de vôtre témoin ?
-C’était un scientifique. Un virologue.
La belle scientifique fut troublée par cette précision.
-Vous vous rappelez de son nom ?
-Oui. Il s’agit du Docteur Brown.
Elle n’en croyait pas ses oreilles.
-Vous ne parlez pas du célèbre Docteur Silas Marcus Brown, n’est-ce pas ?
-Si ? C’est lui, pourquoi ?
-Parce que c’est une sommité dans son domaine.
Cette fois, ce fut au tour de Mulder de rire et de se moquer de sa collègue.
-Et bien, Scully, on dirait finalement que ces dossiers ne sont pas si dénués d’intérêt pour toi, après tout !
L’agent spécial ne croyait pas si bien dire. Scully éprouvait une véritable dévotion pour cet homme.
-Vous savez ce qu’il devient ?
-Il est mort, lui annonça Dori, l’air désolée. Il a séjourné dans un asile psychiatrique de Santa Fe pendant plusieurs années, puis un soir, alors qu’il avait quitté sa chambre sans autorisation et pieds nues, il se fit renverser par une voiture qui a pris la fuite.
-Son assassin n’a donc jamais été retrouvé ni traduit en justice ? Lui demanda Mulder.
-Malheureusement non, répondit la secrétaire du MUFON.
-Alors je crois que nous allons vous emprunter ce dossier, si vous nous le permettez. Quelques chose me dit que ça cache quelque chose d’énorme, quelque chose que vous ne soupçonnez même pas à mon avis.
-Pas de problème, je vous le confis. Tout ce que je veux, c’est que vous me promettiez qu’il serve à faire éclater la vérité.
-Je vous le promets, madame Pierson, lui dit Mulder sur un ton des plus solennels.
-Puis-je me permettre une petite question ? Demanda Scully.
Dori acquiesça.
-Pourquoi n’avez-vous pas vous-même rendu ce dossier public si ce qu’il contient est si grave que ça ?
-Parce que nous sommes le MUFON, agent Scully. Nous sommes respectés par une certaine frange de la population mais pour les élites nous restons un groupe d’obsédés des lumières célestes. Ce qu’il y a dans ce dossier est si confidentiel et dangereux que nous ne pouvons pas prendre le risque de voir son contenu discrédité. L’agent Mulder, lui, il fait parti du FBI, et même s’il joui d’une réputation de franc-tireur, il reste un enquêteur fédéral assermenté, il est donc infiniment plus crédible que nous pour les jurés d’une commission.
La scientifique apprécia la réponse.






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Chapitre 8 « Military Industrial Complex »










Arlington - Virginie
21h31



La fumée de cigarette faisait d’épaisses volutes dans la limousine blindée qui roulait vers le Pentagone. Les deux hommes étaient côte-à-côte, seuls à l’arrière.
-C’est très grave, mon Général. Dit Spender.
-N’ayez crainte, je n’ai pas l’intention de sous-estimer cette menace. Dans toute ma carrière, ça ne m’est arrivé qu’une seule et unique fois, au Vietnam, et je n’ai pas l’intention de faire une deuxième fois la même erreur.
L’homme qui venait de parler était le Général Dwight D. Yester.
Il avait les cheveux gris et une raie sur le côté. Les cinq étoiles disposées en cercle sur ses épaulettes vertes montraient que c’était le plus gardé des Généraux de l’US Army, ce que l’on appelait un GA, un Général de l’Armée, le numéro 1 des chefs d’Etat Major.
Son grade n’était que très rarement attribué et lui-même avait succédé au GA Omar Bradley, un Héros des 1ere et Seconde Guerre Mondiale.
Il souffla, visiblement très énervé, mais tentant de garder son calme au mieux.
-Trois guerres, j’ai servit mon pays trois guerres, sans compter la lutte sans merci contre les communistes durant plus de 40 ans. J’ai risqué ma vie tous les jours pendant la majorité de mon existence et j’ai fait face à des combattants chevronnés, de véritables guerriers, au sens classique du terme. Et dans cette vie de combats où chaque ennemi qui m’a fait face, ne voulait qu’une seule et unique chose, ma mort, j’ai toujours pensé que la plus grande menace pour moi viendrait d’un civil, que ce ne serait certainement pas à cause d’un homme en arme que je passerai dans l’autre monde. Ca a toujours été une certitude pour moi que l’homme qui me ferait passer de vie à trépas porterait un costume-cravate.
Le fumeur fit de nouveau briller l’extrémité écarlate de sa cigarette.
-Nous n’en sommes pas en encore là, heureusement.
-Si cet agent Mulder est bien tel que vous me l’avez décrit, nous n’en sommes pas loin et s’il découvre les fichiers du Dossier Omega, cet homme risque bien d’avoir la peau du MJ, nôtre peau à tous.
-Même si c’est très peu probable que ça se produise, nous allons déployer des contre-mesures pour éviter toute propagation des informations.
-Etouffer la menace dans l’œuf, ça a toujours été ça la meilleure manière de gagner un conflit, l’empêcher d’exister. Quand je pense que mon contact au département d’Etat s’appelait également Mulder, au début de la guerre froide. C’était le civil avec lequel je passais le plus de temps, plus qu’avec ma femme.
Cette anecdote lui arracha un sourire nerveux.
-L’agent Fox Mulder est son fils. L’informa l’homme à la cigarette.
Yester ne comprenait pas.
-Et il laisse son propre fils œuvrer contre nos projets ? Contre ce qu’il a contribué à bâtir.
-Il n’est pas responsable des obsessions de son rejeton, mon Général. Et puis c’est un peu à cause de nous si l’agent Mulder a développé cette fixette pour tout ce qui touche au paranormal en général et aux OVNIS en particulier. Qu’il déterre un certains nombre de choses était prévisible tant son opiniâtreté le pousse dans la bonne direction.
-Pardonnez-moi mais c’est Bill Mulder qui a refusé de choisir et d’amener l’un de ses descendants à l’entrepôt cette nuit là. C’était pourtant leur condition sine-qua-non pour qu’ils traitent avec nous. Vous-même avez consentit à leur donner vôtre femme et j’ai quant-à moi sacrifié mon unique petit fils, Andrew. Mon fils ne m’a plus jamais parlé après ça. Mais je l’ai fait quand même, pour nôtre survie et parce que je n’avais pas le choix. Je n’ai jamais approuvé cela mais j’assume mon choix et mes sacrifices. Mais si jamais l’opinion publique apprend ça, il y aura l’anarchie et des soulèvements populaires partout dans le monde. A côté de cela, 45 ans de lutte contre le communisme n’aurons été que de la petite bière en comparaison.
-Bill Mulder a aussi eu l’idée du vaccin, si nous arrivons à nos fins, ça sera donc en grande partie grâce à lui. Et puis c’est une bonne chose que ce dossier ait refait surface. Jusqu’à présent il était porté disparu mais entre les mains du MUFON, ce qui nous exposait à sa divulgation à n’importe quel moment. N’importe quelle petite fouine de ce groupement aurait pu le faire sortir ou en parler. Là, il risque sans doute d’atterrir entre les mains d’une menace infiniment plus grande que le MUFON mais au moins, nous savons où il se trouve, et après plus de 10 ans de recherches, c’est ce que nous pouvons appeler une victoire.
-Une victoire ?
Le GA Yester sourit à nouveau, tout aussi nerveusement qu’ironiquement.
-Vous avez un sacré sens de l’humour, vous ! En tout cas, il faut réagir immédiatement. Sinon le MJ et tout le complexe Militaro-industriel risque de payer les pots cassés au prix fort et de ne jamais s’en relever.
-C’est ce que nous voulons à tout prix éviter, mon Général. Et nos hommes qui sont déjà sur place font actuellement ce qu’il faut pour éradiquer la menace.
-Bien. Je vais devoir parler au MJ et je veux leur donner de bonnes nouvelles, pas celles avec lesquelles vous êtes arrivé ce soir.
-Ce sera le cas. A l’heure où nous parlons, mes hommes ont déjà dû passer à l’action.





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Chapitre 9 « Destruction »












Oklahoma
22h22


-Oh mon Dieu ! S’exclama Scully en voyant s’élever les flammes au dessus de l’entrepôt.
Le feu qui embrasait le hangar se reflétait dans ses yeux mais aussi dans ceux de son partenaire et dans ceux de Dori Pierson.
Ils étaient tous les trois côte-à-côte, mais à bonne distance du brasier, pourtant ils pouvaient ressentir sa chaleur intense.
La fumée noire et très épaisse s’élevait de plus en plus et commençait même à masquer la lune d’argent rougit par les flammes.
-Cette fois, Scully, ce n’est pas ton nouvel ordinateur qui brule, mais c’est bien plus grave ! Lança Mulder à sa partenaire.
Dori les regarda, dubitative, car elle ne comprenait pas pourquoi l’agent spécial disait cela.
Il faisait référence à leur toute première affaire en commun, une histoire de jeunes gens retrouvés morts en pleine forêt dans des circonstances mystérieuses, à Bellfleur, dans l’Oregon. Cette enquête les avait mis sur la piste d’une conspiration locale dans laquelle semblaient tremper le médecin légiste et le Shérif de la ville.
Au cours de l’enquête, les nouveaux coéquipiers s’étaient rapprochés et Mulder avait même confié à Scully l’origine de ses obsessions, l’enlèvement de sa sœur, un soir, par une vive lumière, durant une partie de Stratego, alors que leurs parents s’étaient absentés.
Alors qu’ils discutaient dans leur chambre d’hôtel, un coup de téléphone anonyme les averti qu’une protagoniste de l’affaire était décédée. Cette dernière, Peggy O’Dell, qui étaient en fauteuil roulant, s’étaient soi-disant, jetée sous les roues d’un camion après une course effrénée. Ils apprirent également que quelqu’un avait saccagé le labo où Scully avait pratiqué l’autopsie d’une autre victime de l’affaire, Ray Soames, dont ils avaient dû exhumer le corps. Le cadavre, la preuve la plus évidente dans ce dossier, avait même été dérobé. Mulder décida alors de retourner au motel, mais on avait mis le feu à leurs chambres d’hôtel, là où se trouvaient toutes les autres preuves, les radios du corps et les photos de l’autopsie. Mulder était fou de rage et Scully était des plus circonspecte.
La seule preuve qui n’avait pas été volée ou détruite dans cette affaire était un implant fait d’un alliage inconnu trouvée dans la fosse nasale de Ray Soames et que Scully avait laissé dans la poche de sa veste.
En toute confiance, elle l’avait donné à son chef de section Scott Blevins, pour lui montrer que cette affaire était bien réelle et n’était pas uniquement un ramassis d’affabulations. Il avait bien été obligé de prendre l’objet, puis lorsque Scully était parti, son supérieur l’avait immédiatement remis à Spender, l’homme à la cigarette. Le conspirateur avait été le ranger dans une salle secrète du Pentagone, là où se trouvaient tout un tas d’objets et de dossiers en rapport avec la conspiration.
-C’est le travail de toute une vie qui s’envole en fumée, là ! Toute une vie pour des dizaines, voir des centaines de personnes ! Exulta Pierson.
La jeune femme avait les yeux exorbités et voyait aussi rouge que le brasier qui lui faisait face. Elle était dévastée. Pour elle, c’était tout simplement la fin du monde. Mulder comprenait tout à fait ce qu’elle ressentait car on lui avait souvent mit des bâtons dans les roues et l’incendie du motel de Bellfleur en avait été l’un des derniers exemples.
-C’est horrible ! La plus grande base de données du monde sur les observations d’OVNIS !
-Mais qui a pu faire ça ? Demanda Scully.
Cela fit sourire son partenaire.
-A ton avis ? Toujours les mêmes. Ceux qui t’ont mis là.
-Mulder, tu ne vas pas recommencer. Se désola-t-elle. C’est Blevins qui m’a demandé de collaborer avec toi.
-Pour me débiner.
Elle le regarda avec de gros yeux.
-Tu ne veux pas l’avouer mais je sais très bien ce que Blevins avait en tête en envoyant une scientifique aussi talentueuse que toi au sous-sol du Hoover Building.
-Il voulait juste jauger ton travail car, en haut lieu, ils te trouvent ingérable. Sois réaliste et avoues qu’ils n’ont peut-être pas tors, Mulder.
-Après l’éviction du chef de section Carter, Blevins a tout simplement voulu fermer les X-Files et a voulu se servir de toi, il faudrait que tu l’assumes.
-C’était peut-être son but, mais ça n’a jamais été mon état d’esprit. J’ai toujours été honnête avec moi-même et avec ton travail.
-Et c’est pour ça que je t’ai toujours respecté, malgré ta mauvaise foi !
Cette fois, ce fut au tour de Dori Pierson d’être dubitative devant cet échange.
-Vous allez continuer à parler de vous pendant que tout brule ? Sérieusement ?
-Désolé, s’excusa Mulder, mais pour nous c’est habituel.
-Pour moi, c’est une première et j’aurais préféré que ça n’arrive jamais. D’ailleurs…
La secrétaire générale du MUFON n’osa pas finir sa phrase.
-Vous pensez que ça pourrait avoir rapport avec nous ? Lui demanda Dana.
-Disons que cet endroit est resté secret durant des décennies et juste après vous l’avoir montré, il est détruit !
-Je ne crois pas que ça aie le moindre rapport avec nôtre présence ici, précisa Dana, sûre d’elle. Ceux qui ont intérêt à voir disparaitre ces dossiers devaient déjà être sur la piste de cet endroit depuis un certain temps.
-Ou alors ils nous espionnent ! Proposa Mulder.
Scully n’y croyait pas une seconde.
-Des agents spéciaux du FBI ? Espionnés ? Mais par qui au juste ?
-Vu ce qu’ils n’arrêtent pas de faire, par des Apôtres de la Destruction.
Tout à coup, Dori Pierson sorti encore plus de ses gons.
-Mais que font les pompiers, bon sang !!!
-Vous les avez appelés quand ? Lui demanda l’ancien profiler.
-Juste avant vous ! Répliqua-t-elle immédiatement.
Les deux agents la regardèrent du coin de l’œil et ne comprenaient pas non plus pourquoi les soldats du feu mettaient autant de temps pour arriver. Puis Dana émis une nouvelle fois, l’un de ses immortels Scullismes sarcastiques et sceptiques.
-Les apôtres de la Destruction ont sans doute détruits leur camion !







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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:28

Chapitre 10 « MJ-12 »










Salle S14 - Niveau 6 - Pentagone – Arlington
23h17

Ils étaient douze.
Tous les hommes dans la pièce avaient plus de 50 ans, ils portaient tous un uniforme impeccable bardé de décorations militaires colorées et parfaitement alignées ou des costumes sombres venant de tailleurs réputés. Ils faisaient indiscutablement partie du haut du panier.
-Messieurs, je viens d’avoir une nouvelle qui, si elle est avérée, risque de mettre à mal bon nombre de nos projets, y compris les plus importants. Leur dit le Général Yester.
Les militaires de haut rang et les hommes en costumes étaient tous face à lui dans une immense salle secrète au cœur de Pentagone. Une salle où n’accédaient que les détenteurs d’un Pass de niveau 6.
-C’est une alerte de quelle type ? Demanda soudain Hoyt S. Vanderberg, l’un des Généraux qui se trouvaient face à lui.
-Niveau Maximum ! Code Zeta ! Répliqua Dwight Yester.
-Du même niveau que l’alerte de 1988, précisa le docteur Gray. Lorsque le FBI est entré en possession de l’un de nos documents classifiés, un compte rendu.
-Oui, c’est aussi grave que cette fois-là.
Tous se regardèrent alors, interloqués, surpris mais aussi interrogatifs sur ce que pouvait bien être cette menace. Guerre ? Espionnage ? Plus grave encore ? Le GA épancha leur curiosité, il n’était pas vraiment du genre à tergiverser ni à laisser les gens en plein suspens, dans l’expectative.
-Un agent du FBI a découvert le Hangar 1 du MUFON.
-Où ça ? Demanda le Général Braune, un homme de taille moyenne et aux sourcils épais.
-Au nord de Tulsa, en Oklahoma.
James Woolsey, le nouveau directeur de la CIA, n’en revenait pas. Il était lui-même né et avait grandit à Tulsa, avant de rejoindre l’US Navy puis l’Agence.
-C’est une plaisanterie ? Lança Sydney Sawyer, un homme en costume portant des lunettes à monture d’écailles. Mais qui que soit cet agent, il reste un enquêteur fédéral, aux ordres de ses supérieurs.
Les autres étaient d’accord avec ce fait mais Yester le contredit.
-Il s’agit de l’agent spécial Fox Mulder !
A ces mots, les 11 Gardiens des secrets de l’Etat qui n’étaient pas encore au courant changèrent littéralement de facies. Visiblement ils connaissaient tous ce nom et savaient parfaitement quelle menace il représentait. Son obsession pour la découverte de la vérité et son abnégation mettait bien souvent à mal leurs plans. A cause de lui, ils étaient très souvent obligés d’improviser car il les poussait dans leurs derniers retranchement, sans vraiment savoir à quel point il était proche de la vérité car il ne possédait aucun recule, aucune vue d’ensemble sur ses découvertes et surtout, ne savait absolument pas à quoi le puzzle, dont il tentait de rassemblait les pièces, ressemblait une fois terminé. Il était dans le flou mais n’en était pas moins un danger permanent pour eux, le MJ-12.
Ce nom de code, deux lettres et deux chiffres, signifiait en fait « Majestic-12 », lui-même une forme contractée de « Magic Eyes Only ». Cette formule, utilisée notamment dans les milieux militaires et du renseignement, signifiait la haute confidentialité d’un document ou d’une réunion. Seuls les yeux avertis et habilités étaient autorisés à les consulter ou y prendre partie ; juste quelques personnes, triées sur le volet ; tout cela pour une raison de sécurité nationale.
Ce groupuscule de 12 membres permanents voulu et créé, le 24 septembre 1947, par le Président Harry S. Truman, peu après l’incident de Roswell, pour comprendre ses causes et gérer ses conséquences, était composé de manière équitable. Quatre hauts gradés militaires, les plus gradés de leur corps respectif ; quatre scientifique influents dont les domaines d’activité s’étendaient de l’aéronautique à l’exobiologie ; et quatre responsables politiques ou chefs d’agences.
Ce conseil secret avait vu ses membres se renouveler au fil des années, à la mort de plusieurs d’entre eux ou lors de leur éviction, plus ou moins volontaire, mais gardant toujours cette même répartition.
Le Général Yester enchaina.
-Rassurez-vous, le Hangar 1 est en cendre, à présent.
-Enfin ! Souffla le Général Braune.
-L’agent Mulder nous a, au moins, permis de découvrir cet entrepôt que nous cherchions depuis plus d’une décennie. Lança le Docteur Bronk.
-Oui, grâce à lui, le MUFON n’a plu aucun dossier contre nous à présent. Ajouta Robert James Woolsey jr.
L’homme était grand, mince, l’air sévère et sérieux, avec des lunettes, le crane chauve et particulièrement proéminent.
Mais le Général Yester paru gêné à l’énoncé de cette phrase.
-A une exception près.
-Comment ça ? Voulu savoir le Docteur Hunseker.
-Apparemment, Mulder a réussi à sortir un dossier avant que nos hommes ne brulent le hangar.
-Lequel ? Demanda le Général Twining, inquiet.
-Le Dossier Omega.
Cette fois, c’était la fin pour eux.
-Le plus secret, celui qu’il ne fallait surtout pas qu’il lise et le plus urgent à détruire ! Résuma fort justement Mike McConnell, directeur de la NSA.
-Une équipe de récupération est déjà sur leurs traces.
-J’espère ! Lança le Docteur Harry Gideon, sinon le caractère secret de nôtre activité ne sera plus qu’un lointain souvenir et nous aurons plus qu’à faire nos prières.
-Ecoutez, leur demanda le Sénateur Reginald Jones, le seul d’entre eux qui n’avait pas encore parlé. Le MJ n’est pas directement cité dans Omega. On ne risque donc rien en tant qu’entité.
Le Général Vanderberg le contredit.
-Sauf que nôtre groupe à justement été créé pour rassembler toutes les preuves concernant les OVNIS et la présence extra-terrestre sur nôtre territoire, les garder secrètes coute que coute.
Son homologue de la Navy, le Général Braune, continua.
-Et le Dossier Omega fait explicitement référence à la présence extra-terrestre. Si l’agent Mulder le rend publique, tout nôtre travail n’aura servit à rien. La population ne doit jamais savoir ce que nous savons, nous avons été créés pour ça.
-Il faut absolument que vos hommes récupèrent ce dossier, et qu’ils le détruisent s’il le faut ! Lança Wolsey, déterminé.
-Ce sera fait ! Conclu Yester. La survie de nos plans est en jeu.




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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:30

Chapitre 11 « Course-Poursuite »








Pryor Creek - Oklahoma
Mardi 29 Juin 1993 - 1h18


La nuit était particulièrement sombre et seuls les phares de la Ford éclairaient le macadam. Mulder était au volant, comme souvent, Scully à ses cotés et Dori Pierson sur le siège arrière.
-C’est quand même dingue que les pompiers ne soient jamais venus, vous ne croyez pas ? Leur demanda la petite et frêle secrétaire.
Dana se tordit la tête et la regarda du coin de l’œil.
-D’autres feux ont pu se déclencher dans la région. Il y a des dizaines d’explications possibles.
Mulder n’y croyait pas une seconde.
-Ils voulaient vraiment que tous vos dossiers disparaissent.
-C’est le moins qu’on puisse dire.
Soudain il aperçu des phares dans ses rétroviseurs, des lumières qui devenaient de plus en plus aveuglantes. Elles se rapprochaient, à grande vitesse.
-Il arrive vite, dit donc, celui-là.
La voiture ne semblait pas vouloir ralentir, comme si le chauffeur n’avait pas vu le véhicule des agents spéciaux.
Dori Pierson senti les phares de plus en plus proches d’elle et était très mal à l’aise, elle se perçu comme attaquée. Elle se tourna et remarqua la conduite agressive du conducteur. Il accélérait d’avantage et donnait des à-coups.
-Il est fou ce type !
Mulder et Scully remarquèrent également le manège très dangereux de la voiture qui leur collait au pare-choc arrière à présent.
-Il va nous rentrer dedans ! Hurla Scully.
-Et je suis sûr qu’il le fait exprès ! Précisa Mulder, tout en essayant de garder son calme et le contrôle de son véhicule.
-Pourquoi ferait-il ça ? Demanda la scientifique.
-Les dossiers, Scully, les dossiers !
-Mais ils ont tous été détruits dans l’incendie du hangar.
-Pas tous ! Corrigea Dori. Il en reste un dans le coffre de cette voiture, celui que j’ai confié à l’agent Mulder.
-Ce chauffeur tuerait trois personnes, dont deux agents du FBI, pour un dossier ?
-Il est aux ordres, Scully, d’un conglomérat qui n’a que faire de la vie humaine, agents du FBI ou pas.
La médecin trouva cela très exagéré, comme toutes le théories de son partenaire.
Tout à coup, les occupants de la voiture de location ressentirent de fortes poussées au niveau de l’arrière. Le poursuivant voulait définitivement leur faire quitter la route. Mais Mulder gardait le cap.
-Vous arrivez à voir si ce dingue est seul à bord, ou pas ? Demanda-t-il à Dori.
La secrétaire du MUFON tenta de voir, malgré l’éblouissante lumière des phares si quelqu’un occupait le siège passager.
-Je crois que je vois un autre homme, répondit-elle. Ce sont des types en costume, pas le genre voyou.
-Des hommes en noir ! Précisa Mulder. Nous avons déjà eu affaire à ces gars-là.
L’ancien profiler parlait de leur rencontre avec des Men In Black lors de leur neuvième affaire en commun, celle qui concernait la nouvelle Expérience de Philadelphie, le Projet Torpedo.
-Mulder, ils ne peuvent pas s’en prendre à nous ! Protesta Scully.
Le visage de l’agent se fendit d’un léger rictus.
-Que tu sois sceptique, c’est une chose, Scully, mais là c’est de la naïveté.
Mulder accéléra d’un coup sec, laissant son poursuivant sur place puis tourna sur la droite, dans un virage particulièrement serré.
Il comptait semer les MIB mais eux aussi tournèrent. Ils ne s’étaient pas laissé surprendre.
-Ils nous sucent littéralement la roue, s’exclama Mulder, dégoutté que son stratagème n’ait pas fonctionné.
-Je ne savais pas qu’ils engageaient des pilotes de NASCAR chez les hommes en noir du gouvernement.
-Mulder, ils ne nous veulent surement aucune mal. Si ça se trouve, ce sont aussi des agents gouvernementaux qui cherchent des suspects pour l’incendie du hangar.
-Désolé Scully, mais leur attitude prouve le contraire. Quelque chose me dit qui si on s’arrête on risque de se faire malmener. Il ne faut surtout pas que ces hommes mettent la main sur le dernier dossier du MUFON qui nous reste. C’est peut-être l’ultime preuve que je cherche depuis des années. La preuve qui peut sans doute me relier à l’enlèvement de ma sœur.
-Dans une abracadabrante histoire d’hybridation humains-aliens ? Mulder, c’est du délire ! Ta sœur a disparu et tu as vu une lumière, certes, mais de là à y voir une conspiration du gouvernement et la participation des extra-terrestres, c’est un peu gros ! Pourquoi des aliens parcourraient des milliers d’années lumières afin d’enlever une petite fille en Nouvelle-Angleterre ?
-La réponse est peut-être dans le dossier justement.
Au même moment, Mulder accéléra à nouveau, éteint les phares et tourna très brusquement à droite, dans un champ de maïs puis coupa le moteur.
Les deux jeunes femmes furent sacrément secouées.
-Mulder, qu’est ce que tu fais ? Lui demanda sa coéquipière.
-Je crois qu’on les a semés !
Dori Pierson s’était tournée et regarda par la vitre arrière.
-Oui, on dirait bien. Je ne vois plus du tout leurs phares.
Fox Mulder remis le contact et avança à vitesse réduite dans le champ. Les trois occupants sautaient dans la voiture à cause de l’irrégularité du terrain.
Après plusieurs minutes, ils retrouvèrent le bitume, à gauche et droite.
-Et revoilà la route ! Se réjouit Fox.
Il regarda de chaque côté.
-Pas de phares ! On les a bel et bien semés ! Maintenant, retournons à Washington pour présenter ce dossier à une commission spéciale sur les OVNIS. Ca devient très urgent.
Et il tourna à droite, au hasard, puis ralluma les lumières de son véhicule.
Scully protesta.
-Il faut qu’on le montre à Blevins, d’abord. Ca prouvera l’utilité de ton travail, ainsi que sa valeur pour le bureau.
-Je n’ai pas tellement confiance en lui. Après tout, c’est lui qui t’a mis aux affaires non classées, pour invalider mon travail et le service tout entier.
-C’est surtout nôtre patron, ton patron Mulder. Et tu lui dois des comptes, toi aussi.
-Je ne sais pas Scully, laisse-moi y réfléchir.
Puis Mulder se retourna vers Dori Pierson.
-Dori, je vous conseille de ne pas rentrer chez vous tout de suite. Vous voulez qu’on vous protège ?
-Ca va, merci, ne vous inquiétez pas. Je connais quelques personnes moi aussi, et ils ont tous un permis de port d’arme.
Scully et Mulder furent rassurés.
-Je compte sur vous pour le dossier ! Ajouta-t-elle une nouvelle fois en tapant sur leur siège, comme on tape sur une épaule. De toute façon, on se reverra, soyez-en sûrs.




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Chapitre 12 « La Preuve »










J. Edgar Hoover Building – siege du FBI – Washington DC

Bureau du chef de Section Scott Blevins

9h58



Teresa Duncan, la secrétaire du chef de Section sorti de son bureau et s’approcha de l’agent spéciale Dana Scully.
-Vous pouvez y aller, agent Scully, il vous attend.
La scientifique aux cheveux roux sourit poliment, se leva et se dirigea vers la porte. Elle frappa et entra immédiatement.
Blevins était derrière son bureau et la suivait du regard tandis qu’elle avançait dans la pièce.
-Asseyez-vous, je vous en pris. Lui dit-il en regardant des feuilles sur son bureau.
L’agent obéit et s’assit dans le fauteuil qui faisait face à son supérieur. Elle portait un tailleur gris et une serviette, qu’elle posa au sol, juste à côté d’elle.
-Agent Scully, je vais être très direct.
Il paraissait contrarié et cela inquiéta la scientifique.
-Oui…?
-Vous êtes allé dans l’Oklahoma avec l’agent Mulder, n’est-ce pas ?
-Oui.
-Sans autorisation.
-Oui et c’est pour ça que j’ai demandé à vous voir dès mon retour. L’agent Mulder a reçu des informations hautement confidentielles d’une source…
-Quelle source ?
-Un ancien agent du bureau, un certain Dales, à ce qu’il m’a dit. Il était au service des affaires non-classées dans les années 50.
Blevins grimaça.
-Oui, j’ai entendu parler de lui, et j’ai lu, il y a longtemps, certains de ses rapports. Un ramassis d’idioties et de théories fumeuses. Ca ne m’étonne pas que l’agent Mulder accorde fois à ses divagations. J’ai cru comprendre qu’Arthur Dales était autrefois un très bon agent mais qu’il avait, depuis, plonger dans l’alcoolisme.
-Je ne peux pas vous répondre à ce propos, Monsieur. Je ne l’ai jamais rencontré en personne. Et l’agent Mulder m’a dit qu’il ne l’avait pas vu depuis très longtemps, avant qu’il ne vienne chez lui, à l’improviste.
-Et quelles étaient ces informations détenues par ce Monsieur Dales ? Vous pouvez répondre à cela, agent Scully ? Bien entendu, vôtre coopération et le fait que vous ayez souhaité me rencontrer, avant d’être convoquée, va plaider en vôtre faveur. Mais pour statuer, la commission d’enquête attendra vôtre rapport définitif dans cette affaire, ainsi que toutes les précisions que vous pourrez m’apporter.
-Merci Monsieur. En fait c’est une affaire assez complexe de crop circles constatés dans un champ au nord de Tulsa.
-Vous ? Vous accordez foi à ces sortes de dessins soit disant extra-terrestres apparaissant dans des champs de blé ?
-Non. Mais j’ai pensé qu’en tant que scientifique, je pourrais surement invalider ces phénomènes et trouver une explication rationnelle et scientifique.
-Vous en avez trouvé une ?
-Non car les mystérieux dessins n’étaient pas la véritable raison de nôtre venue là-bas.
Blevins se raidit sur sa chaise et changea de figure.
-Comment cela ?
-Sur place, nous avons rencontré la secrétaire générale du Mutual UFO Network, et elle nous a expliqué que les crop circles avaient, en fait, été provoqués par le système de propulsion d’un OVNI Militaire.
-De mieux en mieux. Le MUFON, une belle bande d’illuminés !
Le chef de Section secoua la tête, incrédule.
-Son raisonnement se tenait car cet OVNI voulait en fait situer le Hangar numéro 1, le lieu où le groupement ufologique stockait toutes ses archives.
-J’ai déjà entendu parler de ça, il y a une dizaine d’années. C’est un mythe, soigneusement entretenu par le MUFON pour se faire mousser et se prétendre plus important qu’ils ne le sont en réalité.
-Non Monsieur. Le Hangar 1 existe et j’ai pu y entrer, avec l’agent Mulder.
A cet instant, Blevins se mit à suer, abondamment.
-Vous avez une preuve de ça ?
-Malheureusement, l’entrepôt à été incendié dans la soirée. Il n’en reste que des cendres.
Le Division Chief eu du mal à masquer son soulagement et sa satisfaction.
-Mais il doit rester des copies de ces dossiers, non ?
-D’après, Dori Pierson, nôtre contact, la majorité des fichiers qui s’y trouvaient ne possédaient aucune copie. C’était leur « salle des archives » et ils ne pouvaient pas copier tous les dossiers, ça aurait demandé un temps infini et de l’argent qu’ils n’avaient pas.
-Finalement, vous avez assisté à la destruction de l’intégralité des dossiers du MUFON sur le phénomène OVNI ?
-Oui, mais pas tout à fait Monsieur.
Son inquiétude remonta en flèche. Cette conversation avec Scully se transformait progressivement en parcours de montagnes russes pour Blevins.
-Pourquoi dites-vous cela ?
Scully était heureuse. Elle sourit.
-Parce qu’un dossier a survécu au brasier.
-Comment ?
-Dori Pierson nous l’avait confié, avant l’incendie.
-Sur quoi portait ce document ?
-C’était un témoignage. Celui du Docteur Silas Brown. Il prétendait avoir travaillé à Groom Lake, dans les années 70, sur un projet gouvernemental secret dont le but final était l’hybridation des ADN humains et Extra-terrestre.
-L’agent Mulder l’a lu ?
-Non. Ni lui, ni moi. Nous n’avons pas eu le temps. Madame Pierson nous a juste dit de quoi il s’agissait.
-Où est-il en ce moment ?
-Avec moi.
-Vous l’avez sur vous ?
-Oui, je me suis dis que je devais vous le remettre pour vous prouver nôtre bonne foi, à l’agent Mulder et à moi, pour ce qui est de suivre le protocole, et que nous n’avons pas l’intention de vous cacher quoi que ce soit, ni à vous, ni au directeur-adjoint Skinner.
-C’est parfait, agent Scully. Cela rentrera évidemment en compte lors de la décision finale de la commission. En tout cas, soyez sûre que je plaiderai en vôtre faveur et en celle de l’agent Mulder, je témoignerai pour vous, pour que vous puissiez garder vôtre affectation.
-Merci Monsieur.
-Vous pouvez me le donner. Je le monterais à la commission pour justifier l’existence des X-Files. Il semblerait que ce service soit utile et nécessaire, en fin de compte.
-Content de vous avoir fait changer d’avis à ce propos, Monsieur.
Elle sorti le dossier de sa serviette en cuir et le tendit à son chef. Sur la pochette cartonné figurait la lettre grecque « Omega » et, en dessous, une année, 2012.




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Message  Humbug Dim 25 Juin 2017 - 6:34


Chapitre 13 « Amis ou Ennemis »







10h13

-Merci de vôtre collaboration, agent Scully. Vous pouvez disposer, lui dit Blevins en prenant le dossier et en le fixant sans pouvoir en détacher son regard, comme si il s’agissait du Saint Graal.
-Puis-je vous demander une dernière chose ? Lui dit-elle.
-Oui, allez-y.
-J’aimerai prendre ma journée, s’il vous plait. Je ne me sens pas très bien.
Le chef de Section ne tergiversa pas bien longtemps. Après ce qu’elle avait fait, il ne pouvait pas lui refuser grand-chose.
-C’est d’accord. Vous avez bien mérité un peu de repos. Demain, vous serez à vôtre poste ?
-Oui, oui, n’ayez crainte, je serais là. C’est juste qu’aujourd’hui, je ne pense pas être apte au travail. J’ai un peu de fièvre et des maux de têtes incessants.
-Soignez-vous bien, agent Scully. Je veux vous voir demain, en pleine forme.
-Merci Monsieur.
Elle referma sa serviette, se leva et quitta la pièce. Dans le couloir, elle croisa Conrad Spender, qui, pour une fois, ne fumait pas. Il était déjà présent lorsqu’elle avait été convoquée par Blevins presque 15 mois plus tôt. Il était là et écoutait silencieusement sans piper mot, et n’en perdait pas une miette. Il s’était contenté de tirer sur sa cigarette. Scully s’était demandé, l’espace d’une seconde, qui était cet homme qui demeurait silencieux, puis avait été happée par la conversation et les nouvelles responsabilités qui l’attendaient : se rendre au bureau des affaires non-classées et faire équipe avec l’agent spécial Fox Mulder dans le but plus ou moins officiel d’invalider ses théories, en marge de celles du Bureau.
A cet instant précis, c’était exactement ce qu’elle s’apprêtait à faire, rejoindre le petit bureau du sous-sol dévolu aux X-Files, car, avant de rentrer chez elle, il fallait absolument qu’elle parle à son partenaire ; et elle savait pertinemment que la conversation qu’elle allait avoir avec lui s’apparenterait fortement à un chemin de croix.
Elle choisi de ne pas prendre l’ascenseur et préféra les escaliers, une manière de faire diminuer son stress et son anxiété avant la grande confrontation.
Lorsqu’elle pénétra dans la tanière du renard, Mulder était entrain de mettre son bureau sans dessus-dessous. Il cherchait quelque chose sans prendre le temps de souffler ou de cogiter, il était comme fou. Elle n’osa pas l’interrompre mais il remarqua sa présence au bout d’une trentaine de secondes.
-Salut Scully, balança-t-il à la va-vite. C’est dingue !!! Je ne retrouve plus le dossier du MUFON, celui que nous a confié Dori Pierson sur ce scientifique.
Aie. C’était le moment, l’heure de la confrontation. Elle fit la grimace et secoua la tête car elle avait parfaitement anticipé sa réaction. Leurs relations allaient surement en pâtir, mais elle lui devait d’être honnête.
-Mulder…Il faut que je te dise quelque chose.
Fox continuait de retourner tous ses dossiers et de farfouiller dans ses classeurs en métal, sans la regarder.
-Je t’écoute, lui dit-il d’un air distrait, sans se douter que les confidences de sa partenaire avaient un rapport avec sa quête.
-C’est à propos du dossier.
Il arrêta de chercher et releva la tête vers elle.
-Tu sais où il est ?
-Oui.
Elle était particulièrement gênée.
- Alors, dis-le-moi. Ca m’évitera de mettre encore plus de pagaille ici, surtout que mon bureau n’en avait vraiment pas besoin.
-C’est Blevins qui l’a.
-Quoi ???
Il ne voulait pas y croire, pour une fois.
-Comment l’a-t-il eu ? Il était dans le coffre de la voiture, puis nous avons déposé Dori Pierson et…
-Mulder, je viens de lui donner.
Il était désespéré. L’une des seules personnes en qui il avait confiance venait de le trahir, du moins, c’était ce qu’il ressenti à ce moment là.
-Pourquoi, Scully ? Pourquoi tu as fait ça ? Tu sais très bien que ce type œuvre contre moi et ce service.
-Ce type c’est nôtre patron et si je lui avais caché ce document, il n’y aurait plus de service des affaires non-classées à l’heure qu’il est. Tu serais au chômage. Il n’attendait qu’une excuse de la sorte pour te renvoyer. Lui cacher, s’appelait ni plus ni moins, que de la rétention de preuve.
-Oh, non, qu’est-ce que tu as fait ?!
-Je l’ai fait pour toi, pour nous et pour ce service. C’était un sauve qui peut, une sorte d’ultime recours. Je ne l’aurais jamais fait si j’avais eu le choix. Mais c’est ce geste qui leur a prouvé nôtre bonne foi à tous les deux, le fait qu’on ne fait pas cavalier seul.
-Et tu l’as fait dans mon dos.
-Tu ne m’aurais jamais donné ton accord, avoues-le. J’ai dû agir dans l’urgence et prendre une très grave décision !
-La décision que tu as prise est effectivement très grave, Scully.
Son ton était grave, lui aussi.
-Tu aurais pu, au moins, attendre que je le lise, rien qu’une fois !
-Moins tu en savais à propos de ça et mieux c’était, ça renforçait nôtre crédibilité d’agents intègres et ça atténuait grandement ton image de franc tireur. Ils ne peuvent rien nous reprocher dans cette histoire, grâce à ce geste, et j’espère qu’un jour tu le comprendras.
Il secoua la tête, les yeux rougis par la déception.
-J’aime autant te prévenir, ce ne sera surement pas facile.
Elle le regarda, désolé, son regard empli par une supplication particulièrement inhabituelle pour elle. Elle voulait tant qu’il comprenne et qu’il lui pardonne.
-Mulder, je suis ton amie !
-Je sais Scully. N’empêche que ton geste redonne une des plus belles preuves d’une conspiration gouvernementale œuvrant en secret avec les extraterrestres, à mes pires ennemis. Celle que je voulais depuis tout ce temps est, à présent, entre leurs mains. Sans oublier la confiance qu’avait placée en nous Dori Pierson.
Elle ne trouva rien à répondre à cela.


Au même moment, une autre conversation avait lieu, mais elle n’était pas tout à fait du même ordre et se déroulait dans le bureau de Scott Blevins, entre le chef de Section et l’homme à la cigarette, qui venait juste d’allumer une Morley.
Ce dernier avait fermé la porte à clé, pour être sûr que personne ne les dérange.
-Alors, cet entretien avec l’agent Scully ?
Blevins était fier de lui et montra le dossier estampillé d’un large signe « Omega ». Spender esquissa ce qui s’apparentait à un sourire et tira une nouvelle bouffée tout en s’emparant du dossier tant convoité.
-Bien, bien. Comment avez-vous fait ?
-Je n’ai rien eu à faire. L’agent Scully est une telle « boyscout » qu’elle me l’a amené d’elle-même. Elle savait que c’était la seule chose qui plaiderait en leur faveur. Du coup, maintenant, ils ne sont plus sur la sellette, du moins, plus autant qu’avant !
-C’est juste. Et c’est quelque chose qui ne va pas plaire à nos associés. Vous deviez isoler Mulder, et surtout pas lui donner une nouvelle crédibilité grâce à sa partenaire.
Blevins s’inscrit en faux.
-Mais le choix de Scully était vôtre idée ! Et puis j’ai récupéré un dossier secret que vous espériez avoir depuis près de 20 ans et qu’aucun de vos barbouzes n’avait réussi à vous apporter jusqu’ici.
-Exact. Et c’est ce qui sauve vôtre tête. Mais le prix est prohibitif !
-Le prix ? Mais quel prix ?
-La crédibilité de Fox Mulder en tant qu’agent du FBI. Grace à Scully, il a fait peau neuve. C’est une chose qui n’aurait jamais dû se produire. Donc aujourd’hui, c’est vous qui êtes sur la sellette.
-Quoi ?
Le chef de Section ne s’attendait absolument pas à ce retournement de situation.
-La prochaine fois que Mulder se rapproche de nous, c’est vous qui sautez !
-Mais c’est…
-Vous n’êtes qu’un fusible, Scott, un simple rouage de la chaine qu’on remplace au besoin. McGarth se chargera de mettre Mulder sur le grill et nous n’entendrons plus jamais parler de lui. Mais il faudra aussi que son supérieur saute, sinon, ça ne serait pas crédible, cela attirait l’attention sur ses dossiers.
-J’ai compris. Vous m’annoncez ça comme si vous commandiez une bière et il faut que je fasse bonne figure.
-N’ayez crainte, vous ne serez plus chef de Section mais on vous reclassera, dans une des nombreuses commissions permanentes du Bureau. Vous y serez très bien, j’en suis persuadé.
-Et le service des affaires non-classées ?
-Aux oubliettes. Au mieux, Scully continuera à faire vivoter le service sous la supervision du directeur adjoint Skinner durant quelques semaines puis ce sera les adieux définitifs aux X-Files.
-Je vois que vous avez pensé à tout. Et si vôtre plan échoue ?
-Un plan B prendra le relai, comme d’habitude.
-Et il me concerne celui-là ?
-Non, non. Il nous faudra séparer les deux agents et mettre dans les pattes de Mulder un nouveau coéquipier, quelqu’un de confiance, jeune et influençable, quelqu’un qui remplira pour nous la mission que l’agent Scully n’a pas voulu se résoudre à accomplir. Et il faudra qu’on s’assure de sa loyauté bien avant de le jeter dans l’arène.
-Vous avez déjà pensé à quelqu’un ?
Spender esquissa un nouveau sourire et tira de nouveau sur sa Morley.
-Oui. C’est une nouvelle recrue. Il doit être diplômé très bientôt, major de sa promotion. C’est un des rois de Quantico, ses notes sont impressionnantes. Mulder ne pourra pas remettre en cause son CV et ne se méfiera pas car il le pensera trop jeune pour être déjà un agent corrompu.
-Puis-je savoir de qui il s’agit ?
-Il s’appelle Alexander Krycek. Son profil est parfait.
-J’ai entendu parler de lui, de ses résultats aux testes. Ses formateurs ne tarissent pas d’éloges sur lui. Vous lui avez déjà fait une offre ?
-Pas encore. J’irai le voir demain, juste après la remise des diplômes et des badges. Quelqu’un avait fait la même chose avec l’agent Fowley pour lui dire d’épauler Fox Mulder. Cette fois-ci, j’espère bien réussir à convaincre celui-là de faire le contraire.
Il avait cette expression dans le regard de l’homme que rien ne pouvait arrêter et qui pourrait illustrer la définition du mot « détermination ».


Scully eu beaucoup de mal à conduire pour rentrer chez elle. Elle repensait encore à ce qu’elle avait fait à Mulder. Elle savait que c’était la seule solution et qu’elle n’avait pas d’autre choix, mais ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir quand même.
Lorsqu’elle arriva chez elle, elle posa sa serviette en cuir au pied du guéridon, ôta ses escarpins, enleva sa veste et l’accrocha au porte-manteau. Elle était lessivée. Elle se dirigea vers la salle de bains pour se faire coulé un bon bain bien relaxant.
Soudain le téléphone sonna. Elle espérait que ce soit Mulder. Il avait réfléchit, très vite, et il s’était rendu compte finalement que pour leurs saluts, la décision de Scully avait été la bonne même si c’était difficile à encaisser. Elle décrocha.
-Allo, Dana ?
La voix n’était pas celle de Mulder. De toute façon, il ne l’avait jamais appelé Dana, étant collègues, ils avaient toujours préférés s’appeler par leur nom de famille. Elle était déçue.
-Oui ? Répondit-elle, sur un ton tout aussi interrogatif.
-C’est Colton, Tom Colton. On était bons copains à Quantico, tu te souviens ?
Elle rassembla ses souvenirs comme elle pu et se remémora cette voix, et ce nom. Tom Colton. Grand, blond, sympa, l’esprit affuté comme un rasoir et des dents rayant le parquet.
-Ah, oui, Tom ! Je me rappelle. Comment vas-tu ?
-Bien, bien. Je suis au bureau de Baltimore et pour l’instant ça se passe plutôt bien. Et toi ? J’ai entendu dire que tu n’étais plus à la médecine légale.
Décidément, les nouvelles allaient vite au Bureau. Mais, après tout, c’était normal pour des enquêteurs fédéraux d’être au courant de tout.
-Oui, je suis aux affaires non-classées.
-Je sais. Et c’est un peu aussi pour ça que je t’appelle.
Cet aveu piqua sa curiosité.
-Ah bon, comment ça ?
-Je voulais prendre de tes nouvelles, bien sûr, mais il y a aussi cette affaire à Baltimore. Quelque chose qui pose problème. Je pense que je risque d’avoir besoin de tes lumières, Dana, pour me dépatouiller de tout ça.
-De quoi s’agit-il ?
-C’est un peu compliqué à en parler comme ça, au téléphone. Tu sais quoi, on se voit pour déjeuner, dans un bon resto, et je dis tout ce qu’il y a à savoir. C’est moi qui invite.
-OK.
-Super. Je te rappelle pour te confirmer le jour et l’endroit. Je suis désolé de te solliciter comme ça mais il faut que tu m’enlève cette épine du pied sinon ma carrière risque fort de se retrouver au point mort.
-Ne t’inquiète pas Tom, je t’aiderai.
-Merci Dana. A bientôt.
Elle raccrocha et alla vers la salle de bains pour voir où en était son bain. Comme il était prêt, elle arrêta l’eau. La vapeur envahissait tout la pièce. Elle se déshabilla lentement, posant ses affaires délicatement sur une chaise puis se plongea dans l’eau chaude et parfumé.
Elle se détendit durant plus d’une heure mais ne pu s’empêcher de repenser à sa dispute avec Mulder, à la demande étrange de Colton et à tout ce qui avait fait ses derniers jours : Les crop circles, Dori Pierson, le Hangar 1, la course-poursuite et tout le reste.
Elle eu beaucoup de mal à trouver le sommeil.
Vers quatre heures du matin, son téléphone sonna. Elle ne l’entendit qu’à la troisième sonnerie et le temps qu’elle décroche, la quatrième avait retentit. Le répondeur se mit en route.
« Vous êtes bien chez Dana Scully, laissez un message. Merci. »
-Scully, c’est moi.
Elle écarquilla les yeux car elle reconnue immédiatement la voix même si elle lui sembla bizarre. C’était Fox Mulder, son partenaire. Il avait l’air saoul. Elle ne décrocha pas. Elle préférait écouter ce qu’il avait à dire à son répondeur.
-Ecoutes. J’ai réfléchit toute la journée, et toute la nuit aussi. J’ai ressassé tes arguments dans ma tête et je crois qu’en fin de compte, tu avais raison. Ca me coute de le dire mais je pense que tu as fait la meilleure chose qu’il y avait à faire en de pareilles circonstances, la seule chose à faire. J’ai comprit, Scully. J’ai comprit pourquoi tu as agit comme ça et je voulais que tu le saches. Bonne nuit, Scully.
Mulder raccrocha et Scully était aux anges. Il avait comprit qu’elle ne l’avait pas trahi et qu’au contraire elle avait ça pour qu’il conserve sa place. Il ne lui en voulait plus. Et, à cet instant, c’était tout ce qui comptait pour elle.


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