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Missing Files 2x02 Smashing Pumpkins

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Missing Files 2x02 Smashing Pumpkins Empty Missing Files 2x02 Smashing Pumpkins

Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 4:58

Titre : Missing Files 2x02 Smashing Pumpkins

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé de la saison 2 : L'épisode "Deep Throat" (qui n'est pas daté dans la série) s'est vu situé temporellement à la fin du mois de Septembre 1992 par mes Missing Files et comme il est logique de placer "Squeeze" durant l'été 1993, il restait encore au moins 8 mois d'enquêtes inédites à Mulder et Scully. 10 nouvelles enquêtes perdues encore plus sombres que les précédentes. La saison 2 des Missing Files.


Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.



Missing Files 2x02 Smashing Pumpkins 15021312





X-Files




Missing Files




Saison 2







Episode 2







«Smashing Pumpkins»




Missing Files 2x02 Smashing Pumpkins Jacko110




Chapitre 1 «The Ripper»







Boston - Massachussetts
Vendredi 23 Octobre 1992 - 23h58



Milla Anita Novak arpentait les trottoirs du quartier chaud de Boston comme à son habitude pour gagner son pain quotidien car c’était une prostituée. Une professionnelle du sexe tarifé comme il y en avait des dizaines dans cette rue à ce moment là de la nuit. Elle avait tout juste 22 ans et venait de la petite ville de Jaffrey dans le New Hampshire. Sa famille, quant-à elle, avait émigrée de Pologne dans les années 30. La jolie jeune fille mesurait environ 1,60m mais paraissait beaucoup plus grande sur ses hauts talons. Ses cheveux étaient blonds, ses yeux bleus et son visage était celui d’une poupée. Elle avait un maquillage outrancier, s’était vêtu d’une mini jupe rose ainsi que d’un bustier blanc et pour se couvrir les épaules, un petit manteau beige. Malgré le froid de l’automne déjà bien avancé, elle faisait les cents pas sur le trottoir en espérant que les clients seraient non seulement nombreux mais généreux ce soir. Elle avait un loyer à payer et malheureusement, pour l’instant, les affaires n’étaient pas particulièrement fructueuses. A cause du brouillard, dû au froid et à l’humidité, c’était même un des mois les moins lucratifs qu’elle ait vécu depuis qu’elle s’était lancé dans cette profession risquée. De plus, une partie de ses revenus lui était soutirée par une brute épaisse qui se disait son protecteur. Il ne s’agissait ni plus ni moins que de son souteneur, son proxénète, un homme bardé de tatouages qui l’hébergeait dans une modeste chambre contre un loyer exorbitant et prétendait la protéger des clients violents, des autres filles et des éventuels rackets ; alors que c’était certainement l’homme le plus violent qu’elle ait rencontré pour l’instant, qu’elle n’avait aucun soucis avec les autres filles et que la seule personne à l’avoir jamais racketté c’était lui.

Mais de violence extrême, il allait en être question pour celle que beaucoup surnommaient affectueusement M.A, les initiales de ses deux prénoms. D’autres prostituées, plus vieilles, la surnommaient également Polly en raison de son physique adolescent.

Elle n’avait pas choisi cette profession par plaisir. C’était les circonstances qui l’avaient poussé dans cette direction. A l’âge de 16 ans elle s’était amouraché d’un garçon plus vieux, un jeune homme majeur et ses parents voyaient d’un très mauvais œil cette relation. Ils souhaitaient que les amants rompent surtout quand ils ont découverts qu’ils avaient des rapports intimes. Les parents voulaient portés plainte contre le garçon pour détournement de mineure mais la jeune M.A s’était enfui de son foyer avant que cela ne se produise. Ils avaient très vite rejoint Boston et s’étaient cachés chez des amis du garçon, des dealers. Moins de six mois plus tard, il quitta la jeune fille pour une autre conquête et M.A se retrouva toute seule dans une grande ville qu’elle ne connaissait que très peu et vivotait dans un quartier particulièrement mal famé. Les amis de son ex-amant voulaient lui faire payer son hébergement en nature et harcelée, elle décida de quitter ce qui s’apparentait d’avantage à un squat qu’à une habitation digne de ce nom. Dans la rue, elle ne savait ni quoi faire ni où aller et elle déambulait en pleine nuit dans le quartier chaud. Très vite une prostituée de 30 ans prénommée Karen la remarqua et la prit sous son aile. Comme elle ne se voyait pas faire les petits boulots que font tous ceux qui n’ont pas le choix pour survivre, qu’elle se savait particulièrement jolie et peut-être un peu aussi par défi, envers ses parents, son ex petit ami et les amis de celui-ci, elle devint une prostituée. Au début c’était occasionnel, pour donner un peu d’argent à la fille qui avait la gentillesse de l’héberger, puis c’était devenu de plus en plus habituel au fur et à mesure ; jusqu’à ce que Mason « Bull » Earley, le gros tatoué ne la repère et en fasse son employée mais surtout son instrument.

Quand elle sortait le soir pour arpenter les trottoirs de la ville afin de gagner un peu d’argent pour survivre, il fallait qu’elle fasse le vide mais il lui arrivait parfois de penser aux éventuels clients qu’elle pourrait rencontrer. La jolie M.A espérait ne pas rencontrer de grosses brutes et leur préférait des hommes charmants et respectueux car elle ne faisait pas ce travail pour être maltraitée mais parfois cela ne se passait pas comme elle le voulait. Boston était une ville estudiantine avec l’Université d’Harvard et le Massachussetts Institute of Technology situés non loin, dans la petite ville voisine de Cambridge, et la jeune prostituée avait beaucoup de clients jeunes parmi tous ces étudiants, même plusieurs professeurs, mais ils ne se comportaient pas tous, hélas, de la meilleure des façons. Certains matins, avant de s’endormir, elle pleurait longuement sur son sort sans pour autant se résoudre à changer de voie. Parfois, elle rêvait du client prince charmant comme dans le film « Pretty Woman » qu’elle avait vu plus de 10 fois, tentant de s’identifier au personnage de Julia Roberts, mais redoutant de n’être que celui de la meilleure amie, celle qui n’avait pas la même chance que l’héroïne et restait dans sa condition.

Ce soir là, une seule chose était sûre, elle ne rencontrerait pas le prince charmant mais son exact opposé, l’un des monstres les plus abjects que les ténèbres aient créé. Juste avant, elle croisa plusieurs de ses collègues parmi lesquelles Emily Holland et échangea quelques banalités avec elle du genre « Qu’est ce qu’il fait froid ce soir ! » etc… Elle marchait et tentait de racoler les clients mais il n’y avait pas foule, aussi, lorsqu’elle croisa un homme grand et habillé de manière classieuse, elle se dit que sa soirée allait peut-être être sauvée par cette rencontre mais ne savait pas que c’était le contraire qui allait se produire. Elle admira son complet noir et sa canne au pommeau très particulier, une tête de démon cornu et grimaçant, en or. Elle le salua et se rapprocha de lui, collant son corps contre le sien pour l’exciter. L’homme ne lui dit rien et l’emmena dans une ruelle plus sombre. Elle n’y trouva rien à redire car l’intimité était nécessaire pour aller plus loin, pas la peine de faire ça aux yeux et à la vue de tout le monde, surtout si c’était pour se faire arrêter par la police pour exhibitionnisme et attentat à la pudeur.

Lorsqu’ils furent dans l’obscurité, elle se mit à genoux pour commencer son office sur l’homme à l’allure distinguée mais à sa grande surprise, il fit un grand geste et elle entendit un bruit de métal. La canne de l’homme se transforma soudain en longue épée particulièrement effilée et aiguisée après qu’il l’eut sorti de son fourreau-canne qui servait en fait à la dissimuler. Toute la rage de l’inconnu s’abattit sur elle. Il l’égorgea d’une oreille à l’autre en une fraction de seconde et avec une précision chirurgicale. Son larynx ayant été tranché, elle ne pouvait pas crier et se vida de son sang, en silence. Une fois à terre, il lui entailla l’abdomen ainsi que la langue et les parties génitales puis disparu dans la nuit, aussi vite qu’il était apparu, laissant son corps et ses vêtements dans le même état : des lambeaux de chair et de tissu.

Il y mit toute sa rage et sa détermination, exécutant sa tâche avec une dextérité digne d’un chirurgien maléfique mais il abandonna son corps sur le trottoir comme un chien jette un os qu’il a déjà trop rongé, ne cherchant absolument pas à dissimuler le cadavre, au contraire. Il voulait provoquer la peur chez les citoyens, comme si l’épouvante était sa nourriture.

L’assassin avait opéré dans la pénombre et le brouillard, d’ailleurs il n’y eu aucun témoin du meurtre, tous les détails ou presque de ce dernier venant de l’autopsie de mademoiselle Novak. Les détails physiques du meurtrier provenant quant-à eux de ma toute première confrontation avec lui.

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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:18




Chapitre 2 « Dossiers Brûlants »






Downtown Boston
Samedi 24 Octobre 1992 – 7h42

En tant que journaliste d’investigation, j’avais déjà été confronté à ce genre très particulier de crime horrible et plus précisément à ce criminel, en 1974, à Chicago dans l’Illinois.

A cette époque là, j’étais journaliste depuis déjà 15 ans mais cette affaire fut l’une des plus marquantes de toute ma vie.

J’enquêtais pour l’INS, l’Independant News Service, un quotidien publié dans tout le pays dont le siège était à New York et mon supérieur hiérarchique, mon rédacteur en chef, était un italo-américain colérique et bedonnant d’une cinquantaine d’années nommé Tony Vincenzo. Avant d’être en poste dans l’Illinois, j’avais enquêté à Las Vegas puis à Seattle, toujours sous la supervision de Tony Vincenzo qui semblait me suivre comme mon ombre dans mes errances professionnelles. Enfin, pour être tout à fait honnête, j’enquêtais sur des histoires particulièrement dérangeantes avec une certaine opiniâtreté et cette obstination à lutter contre le vent et les éléments me coutaient à chaque fois ma place et provoquait ma mutation, et il en allait de même pour Tony Vincenzo qui me retrouvait à chaque fois, dans chaque nouvelle ville où j’étais envoyé. Les grands pontes du bureau principal de New York voulaient très certainement en faire mon garde-fou, ou alors ils estimaient qu’il méritait la même punition que moi et nous envoyaient à chaque fois au même endroit.

J’étais plutôt du genre teigneux à l’époque et je dois reconnaitre que je n’ai pas bougé d’un iota jusqu’à aujourd’hui, le genre de gratte-papier hargneux qui ne lâchait pas l’affaire tant qu’elle n’était pas terminée, un véritable pit-bull. Je revenais à la charge sans arrêt, si vous me claquiez la porte au nez, je passais par la fenêtre et mon rédacteur en chef appréciait cette opiniâtreté mais détestait mon comportement politiquement incorrect. Surtout quand certaines de ces affaires touchaient d’un peu trop près des gens hauts placés, comme par exemple Robert Palmer, un député qui avait passé un authentique pacte avec le Diable pour être élu président des USA, devenant ainsi un Faust Post-Modern n’hésitant pas à éliminer tous ceux qui se trouvaient sur sa route tel un Macbeth contemporain.
Mais, ni dans le Nevada ni à Seattle je n’avais été confronté à un politicien maléfique, non. Dans la ville du pêché, j’avais dû faire face à un assassin buveur de sang, un authentique vampire nommé Janos Skorzeny et né en Europe à la fin du XIXème siècle. Ni Tony Vincenzo, ni le maire ni même la police ne croyant à ma théorie qu’ils trouvaient des plus farfelues, j’ai dû me résoudre à affronter le monstre moi même, et ce fut là ma première rencontre avec une créature de la nuit mais ce ne fut hélas pas la dernière.

Après ma mise à l’écart de l’a rédaction de l’INS de Las Vegas par le maire pour étouffer l’histoire gênante du Vampire dans cette ville à l’aura principalement touristique, j’ai atterri à Seattle où j’ai immédiatement retrouvé Tony Vincenzo qui m’a avoué avoir vu sa tension remonter en flèche à l’instant où il m’avait vu dans les bureaux de sa nouvelle rédaction.

Là, dans la ville de Boeing, c’était à un monstre d’une toute autre espèce que j’avais eu affaire : une sorte d’Alchimiste. Il s’agissait du docteur Richard Malcolm et lui aussi était plus que centenaire. Depuis 1868, il devait prélever le sang des cerveaux de 6 femmes à l’aide d’une seringue en 18 jours et tous les 21 ans pour pouvoir conserver son immortalité, mise à mal par une maladie de peau dégénérative. Tout comme pour le vampire, dont j’ai plus tard affronté une comparse, j’ai dû me résoudre à combattre seul le scientifique. A nouveau j’ai triomphé mais pas dans tous les domaines car j’ai encore une fois était muté, et cette fois ce fut à Chicago.

C’était lors de mes débuts dans cette rédaction que plusieurs meurtres rapprochés dans le milieu du sexe et de la nuit à Milwaukee, puis dans ma propre ville, avaient irrémédiablement attiré mon attention.

Ils se sont déroulés entre le 21 Mai et le 7 juin 1974 et quiconque se trouvait dans l’une de ces deux villes à ce moment là avait eu d’excellentes raisons de trembler. L’affaire dont je vous parle ici a, entre autre, inspiré de nombreux livres ainsi que des films et même un opéra.

Tout avait commencé le 21 Mai, vers 3h du matin, dans un cabaret de Milwaukee, chez Werner. Michelle Shiftmann, une strip-teaseuse, venait de finir son dernier numéro de la soirée, un ultime tour de piste qui fut aussi le tout dernier de sa courte existence. Dans sa loge, un homme aux vêtements classieux et aux chaussures vernies l’attendait, là, dans la pénombre. Il l’égorgea mais la jeune femme eu le temps d’hurler de terreur et lorsqu’il sorti de la petite pièce, le tenancier ordonna à plusieurs hommes de rattraper l’assassin. Plusieurs personnes tentèrent de l’arrêter mais le tueur était si puissant qu’il se débarrassa de tous ses assaillants et disparu dans la nuit.

Trois jours plus tard, dans la même ville, Debbie Felder, 22 ans, 1,75m, 60kg, une dresseuse de chevaux qui souhaitaient devenir célèbre mais n’en eu pas le temps, marchait seule et court-vêtue dans la nuit et fut elle aussi confronté à l’horrible assassin. Elle fut sa deuxième victime. Enfin, du moins, le croyais-je à ce moment là.
Le 25 Mai, j’étais en pleine discussion houleuse avec mon rédacteur en chef Tony Vincenzo à propos d’un article sur un gang de braqueur de banques. Il me reprochait de m’être fait passer pour un commissaire de police et d’avoir réquisitionné le véhicule d’un passant au court de mon enquête. Il me trouvait paranoïaque et dément tandis que je lui opposais de n’être qu’un journaliste ingénieux. Bref, une divergence d’opinion entre nous, une de plus. Il m’informa que le capitaine de police Warren me détestait cordialement et en guise de représailles je pris la place vacante d’Emily, nôtre conseillère en tout genre qui passait ses journées à répondre au courrier des lecteurs ; une punition que je jugeai des plus sévères, moi qui aimait plus que tout arpenter les rues à la recherche du scoop ultime. J’avais donc décidé d’abandonner ce poste ingrat contre l’avis et les ordres formels de mon rédacteur en chef pour mieux retrouver la place qui était véritablement la mienne : le pavé de Chicago.

Et ce fut justement là que l’éventreur décida de poursuivre son cycle macabre.

Le 26 Mai, à 4h du matin, sur Laramie Avenue, une artère située au Nord-Ouest du centre ville, Laura Maresco, 24 ans, masseuse, rentrait chez elle en robe d’été très courte avec un panda en peluche sous le bras. Un client particulièrement satisfait venait de lui offrir car il savait qu’elle adorait plus que tous les animaux en peluche, sans doute une réminiscence du temps où elle était petite fille. Sa mauvaise fortune cette nuit là fut de rencontrer elle aussi le tueur, comme les deux jeunes filles de Milwaukee. Mais son acharnement fut si violent avec elle que sa tête fut presque séparée du tronc. Les policiers eurent un mal fou à dénombrer les lacérations et plusieurs de ses organes manquèrent à l’appelle lors de l’autopsie. La lame du meurtrier découpa la peluche dans le même élan et cette dernière fut décapitée, laissant de nombreux petits bouts de coton sur le macadam, qui, de blanc devinrent rouge en s’imbibant du sang de la pauvre jeune fille. Ce fut à ce moment là que j’entendis sur mon scanner de la police un code 5, un homicide présumé, signalé au bas d’un immeuble situé à l’intersection des avenues Laramie et Pulasky. Je fonçai vers les lieux du crime au volant de ma Ford Mustang jaune décapotable reconnaissable entre mille. Elle n’était pas de première jeunesse mais je ne pouvais pas m’en séparer. Elle était aussi indissociable de moi que Watson l’était de Sherlock Holmes, à ceci près qu’elle ne narrait aucunement mes aventures, ça, c’était moi qui m’en chargeais tout seul, dans les pages de mon canard.

La police était déjà sur place et avait bouclé le secteur. Le tueur ne pouvait pas s’échapper. Il avait trouvé refuge sur le toit d’un immeuble et s’y déplaça à toute vitesse, avec l’équilibre d’un funambule. Je chargeai mon appareil pour prendre des photographies. Je voulais les montrer à Tony Vincenzo pour qu’il me pardonne cette petite incartade nocturne et je fus témoin d’une scène ahurissante. Plusieurs policiers tentèrent de l’arrêter et lui tirèrent même dessus mais rien n’y fit. Sur le toit de l’immeuble et cerner par les forces de l’ordre, il sauta sans hésiter, un saut d’une dizaine de mètres et il se réceptionna comme si il venait de sauter d’une chaise, sans la moindre difficulté. Dans la rue, il affronta une bonne douzaine de policiers, juste devant moi et mon appareil photo, et il mit tous les agents au tapis en quelques secondes. Je remarquais avec étonnement qu’il était vêtu comme au XIXème siècle et portait même un chapeau. Sa force était surhumaine. Il envoyait valser la police sans le moindre effort apparent. Lorsqu’il s’enfuit, je tentai vainement de le poursuivre car il disparu à nouveau dans la nuit en un claquement de doigt, un véritable magicien. D’autant qu’aucun des policiers présents sur place ne fut capable de le décrire ou d’en faire un portrait robot après coup. Par ailleurs, lors du développement de mes clichés, je m’aperçu que toutes les photos étaient surexposées à cause des projecteurs de la police. Donc, aucune image de l’assassin. Et pour couronner le tout, mon rédacteur en chef me prévint que cette affaire n’était pas pour moi et qu’il avait mit Ron Updyke sur le coup. Je détestais ce type, c’était un parvenu de la pire espèce, du genre à lécher les bottes de n’importe qui, capable de vendre sa propre mère pourvu que ça lui rapporte un peu d’avancement. Par ailleurs, sa spécialité, c’était plutôt la rubrique financière, pas les faits divers. Heureusement mon collègue fut tellement secoué par la violence de cette affaire que Tony Vincenzo me laissa prendre sa succession. Je découvris, au cours d’une conférence de presse que la police tentait de minimiser les faits, notamment son bond hors du commun du toit de l’immeuble. J’appris aussi par une confrère, Jennifer Plum, que l’éventreur avait envoyé une lettre à son journal et que ce dernier l’avait transmise à la police. Mais, le commissaire, lui, refusait de la partager : « Trop violente, trop…détaillée. » Disait-il. Je décidais donc d’emmener déjeuner la journaliste pour qu’elle me confie le contenu de cette lettre. Après une certaine réticence pour le moins légitime, elle se décida enfin à parler lorsque je l’informai que c’était moi qui payais le déjeuner. Ca me couta très cher car elle avait un solide appétit et un coup de fourchette particulièrement aiguisé. Mais cela en valait la peine car elle me révéla qu’il y avait un Post Scriptum en rime au bas de la lettre.

« Une autre jolie fille va mourir
Et Jack, de ses reins, va se réjouir »

Effectivement, l’une des victimes avait eu un rein prélevé. Jenn me rappela alors le rapport très étroit entre ces crimes et ceux de Jack l’éventreur, à Londres en 1888. Je n’avais pas encore fait le rapprochement mais c’était pourtant évident. Elle me dit aussi qu’il y eu d’autres crimes similaires à ceux-là, depuis presque un siècle et dans toutes les grandes villes du monde occidental, visant le plus souvent des prostituées. Elle pensait à des imitateurs, des Copycat, qui reproduisaient à l’identique le modus operandi du Jack l’éventreur originel, tandis que je pensais pour ma part à un seul et même homme, ce qu’elle se refusa à croire, préférant la théorie de la psychose contagieuse. Je lui révélai alors un indice aussi probant que troublant. La police avait arrêté un éventreur en Allemagne et ils essayèrent de le pendre mais sans succès. Or, sur l’un de mes clichés surexposés, on pouvait voir son cou qui semblait brûlé, comme par une corde, allant dans le sens de ma thèse n’y voyant qu’un seul et unique tueur. Elle ne sembla, pourtant, pas plus réceptive à cet argument.

Le 29 Mai, à 23h, le tueur fou marchait sous les néons racoleurs des devantures de magasins faisant le commerce d’activités érotiques, comme le « Sultans Palace », un salon de massage. Il entra et malgré son inquiétude à la vue de ce client pour le moins suspect, une masseuse accepta d’être seule avec lui dans une pièce et eu à peine le temps de regretter sa décision. Elle fut la 4eme. En arrivant sur les lieux, un couple d’âge moyen me prévint qu’ils avaient renversé un individu s’enfuyant mais qu’il s’était relevé immédiatement et me précisèrent que ce dernier avait une cape noire.

Au cours d’un nouveau repas avec Jenn Plum, je l’informai que selon ma thèse du « Jack l’éventreur unique », il lui manquait encore une victime à son tableau de chasse devant en comporter cinq et qu’il fut fort possible qu’il attaque cette nuit là. Mais elle m’opposa qu’il ne tuerait pas ce soir car il le lui avait dit dans un poème. Il l’avait également inscrit sur un miroir du salon de massage. J’étais pour le moins dubitatif. Je me rendis au « Sultans Palace » pour enquêter et demander à une masseuse de me cacher dans un coin pour voir ce qui allait se passer ce soir. Mais Susan la masseuse était en fait l’inspecteur Cartazo, sous couverture. Suite à ce quiproquo, elle m’arrêta et je fini en garde à vue (pour voyeurisme), ce qui ne fut ni la première ni la dernière fois.

Le 2 Juin, à 1h du matin l’éventreur revint au salon de massage et tenta d’agresser la jolie inspecteur Susan Cartazo mais elle était armé et lui tira dessus à bout portant, en plein abdomen. Pourtant il ne sourcilla pas et réussi à s’enfuir après avoir, à nouveau, blessé plusieurs policiers qui cernaient les alentours. Toute l’élite de la police de Chicago était impuissante à maitriser un seul homme, c’était aussi inédit que surréaliste. L’homme se déplaçait comme un félin mais il se fit électrocuter par une clôture électrifiée du chantier où il avait trouvait refuge et fut enfin arrêté par la police. Le commissaire le mis au quartier de haute sécurité. Pourtant il était de retour en 1992, et cette fois, à Boston.








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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:21




Chapitre 3 « Les Agents Spéciaux du FBI »








Ce matin là, j’étais sur la scène de crime mais cette fois-ci en tant que journaliste freelance, entouré de policiers, et je tentais de prendre des photographies lorsque je vis deux agents fédéraux, en civil. Elle en tailleur strict beige, lui en costume cravate gris, tout ce qu’il y avait de plus classique, sauf, bizarrement, la couleur de la cravate, vraiment détonante. Elle était aussi petite et rousse qu’il était grand et châtain, une dissemblance qui s’apparentait d’avantage à de la complémentarité, un peu comme le Yin et le yang ou les deux faces d’une même pièce. Je ne savais pas encore que cette interdépendance allait bien au-delà du physique.

Tout en mitraillant la scène de crime avec mon appareil, je les observais et j’écoutais leur joute verbale. C’était particulièrement instructif. Après avoir fendu la foule et le cordon de sécurité de la police en montrant leurs badges officiels du FBI, ils s’approchèrent du corps dissimulé sous un drap. Lorsqu’ils se présentèrent à l’inspecteur chargé de l’enquête, j’entendis leurs noms. Il s’agissait des agents spéciaux Fox Mulder et Dana Scully. Leurs patronymes si singuliers restèrent gravés en moi mais je ne savais pas encore, à cet instant précis, que nos rapports allaient devenir de plus en plus étroits au court de cette enquête, car j’avais croisé de nombreux agents au cours de ma carrière mais jamais un duo comme eux, opposés et pourtant si attachants. Bo Svenson, inspecteur à la criminelle de Boston semblait éprouver un certain respect envers eux, peut-être les connaissaient-ils, d’expérience ou de réputation, où peut-être était-ce tout simplement parce qu’ils venaient de Washington DC, la capitale ?

Immédiatement, la petite rousse du FBI s’agenouilla près du cadavre et souleva le drap bleu qui camouflait l’horreur de ses lacérations. Elle fut horrifiée, pourtant je compris très vite à son vocabulaire et son expertise qu’il s’agissait d’un médecin. Son partenaire s’approcha lui aussi.

-C’est nôtre deuxième enquête d’affilée qui porte sur des crimes à l’arme blanche ! S’exclama-t-il. D’habitude, nous avons affaire à des cas un peu plus variés.

Au court d’une discussion ultérieur, j’appris qu’ils venaient d’enquêter sur un assassin qui découpait ses victimes, à la hache, à Syracuse dans l’Etat de New York. Toute cette violence primale de l’acier tranchant et froid avait de quoi surprendre dans un pays où les crimes par armes à feux restaient majoritaires. Mais cette expérience récente leur fut fort utile dans l’affaire qui nous intéressait et l’agent Mulder averti immédiatement sa partenaire des similitudes qui existaient entre ces deux affaires consécutives. Pourtant les deux enquêteurs m’expliquèrent un peu plus tard à quels genre de cas ils avaient eu affaires depuis qu’ils étaient partenaires et le moins qu’on pouvait dire était qu’ils n’avaient rien à m’envier. J’étais un peu leur précurseur et ils avaient pris ma succession officieuse mais cette fois pour un organe de police officiel et fédéral.

-Tu penses que nous avons encore affaire à un tueur en série ? Mais Mulder, nous n’avons qu’un seul crime ! Lui répondit-elle.
-Commis par un assassin que personne n’a vu et qui a disparu au milieu de dizaines de prostituées, tuant l’une d’entre elles sans le moindre témoin et qui semble opérer comme Jack l’éventreur.

A ces mots, je compris immédiatement que l’agent Mulder était d’une intelligence rare, doublée d’une grande mémoire, d’une infaillible intuition et de suffisamment d’ouverture d’esprit pour être qualifié par moi de véritable fils spirituel.

-Jack l’éventreur est très certainement mort à l’heure qu’il est ! Lui opposa-t-elle.

C’était très drôle car en les observant, Mulder et elle, je me revoyais face à Tony Vincenzo ou à n’importe quel représentant des autorités auquel je confiais ma théorie et qui me renvoyait systématiquement dans les cordes prétextant le ridicule ou l’impossibilité de ma thèse. Alors que rien de tout ce que j’évoquais n’était impossible, improbable, tout au plus, mais jamais impossible. La suite des évènements m’avait donné raison plus d’une fois et notamment dans cette affaire là.

J’eus un petit sourire et laissa quelques instants pendre mon appareil photo autour de mon cou pour mieux les interroger.

-Vous pensez sérieusement qu’il pourrait s’agir d’un nouveau crime du célébrissime Jack l’éventreur ? Demandais-je à l’agent Mulder après m’être présenté.
-Ce n’est absolument pas la position officielle du FBI, tout juste une conjecture, une simple pensée formulée tout haut. Répondit sa partenaire à sa place.
-Dommage, lui objectais-je, ça aurait fait un super scoop.

Je ne voulu pas me dévoiler tout de suite, pas tant que j’ignorais si ma théorie pour le moins surnaturelle allait trouver un écho favorable chez au moins l’un des deux agents. L’expérience m’avait appris, peut-être un peu tard, qu’il ne servait à rien de nager contre le courant et que même si l’ont désirait aller à contrario des autres, il existait bien d’autres moyens que de s’épuiser pour rien avec un résultat contre-productif.

-Il y a eu de nombreux éventreurs à travers les âges, c’est une pratique très répandu chez les tueurs à l’arme blanche. Objecta la médecin. Beaucoup se sont inspiré de celui qu’on considère comme le premier sériel killer de l’histoire et qui aurait, selon ses propres dires, « donné naissance au XXème siècle. »

L’agent Mulder paru stupéfait que sa coéquipière, Scully, s’y connaisse autant en Ripperologie, l’étude approfondit de l’affaire « Jack l’éventreur » dans les moindres détails. Elle lui répondit alors du tac-au-tac.

-Qu’est-ce que tu crois ? Tu n’es pas le seul à être érudit dans les affaires criminelles. Moi aussi je suis pleine de surprises !

Son partenaire eu alors un petit sourire mais n’était pas, pour autant, convaincu de sa totale bonne foi.

-Tu t’intéresses à ce cas depuis quand, exactement ?

Là, elle se su démasquée dans l’instant et répondit avec franchise.

-Depuis qu’on travaille ensemble. Tu connaissais si parfaitement ton sujet que je ne voulais pas être à la traine. J’ai alors étudié les plus grandes affaires criminelles de l’histoire en pensant que peut-être un jour, l’une de nos affaires non-classées serait similaire et que je pourrais enfin t’épater.

Il fut fier de sa coéquipière et de son abnégation envers les X-files, les affaires non-classées.

De quoi s’agissait-il d’ailleurs ? Je notai ces mots dans mon petit carnet en me promettant de découvrir ce qu’étaient ces fameux dossiers. Mais comme pour les deux affaires consécutives concernant des armes blanches, ce furent les deux agents spéciaux qui éclairèrent ma lanterne à la fin de cette enquête. C’était un service du FBI qui regroupait tous les cas les plus étranges et demeurés inexpliqués ou sans explications rationnelles. Mulder y travaillait depuis un an et demi et Scully depuis environ six mois. C’était au cours de leurs enquêtes dans ce service qu’ils avaient rencontrés, à mon instar, toutes sortes de créatures et de phénomènes paranormaux.

Après les premières constations, ils s’en allèrent et je les pris en photo, ce qui gêna surtout l’agent Scully. Moi aussi je quitta la scène de crime, je ne pouvais plus rien n’y apprendre, pourtant cette affaire et les indices qui s’y rapportaient allaient très bientôt me faire faire un immense pas en avant.



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Chapitre 4 « La Lettre »








Boston Tribune
Lundi 26 Octobre – 10h14

Après 30 ans à travailler pour l’organe de presse INS, dans diverses villes des USA, mais principalement à Chicago durant une quinzaine d’années, j’avais décidé de raccrocher les gants et de me mettre à mon compte. Cette décision remontait à quelques années et depuis ce jour je n’avais eu qu’une seule et unique obsession : traquer Jack l’éventreur, le vrai, le seul et l’unique, l’homme qui m’avait échappé en 1974.

Dans mon métier de journaliste, j’avais été amené à rencontrer de nombreuses personnes de tous horizons : pauvres victimes, témoins décontenancés, avocats roublards ou débutants, juges inflexibles ou bienveillants, procureurs intransigeants, délinquants novices ou confirmés, criminels endurci et forces de l’ordre. Mais la corporation que j’ai le plus fréquenté c’était bien évidemment la mienne : les journalistes. De tous poils et de tous horizons.

Parmi eux, j’avais notamment fait la connaissance de Claudia Schwarz, dix ans en arrière. Elle était journaliste au Chicago News et spécialiste des affaires criminelles puis elle avait obtenu une promotion au Boston Tribune en tant que rédactrice en chef en 1990. Elle devait cette promotion tout autant à ses talents d’enquêtrice et de rédactrice, qu’à son opiniâtreté sans pareil mais surtout à son physique particulièrement avantageux.

Elle était blonde aux yeux verts en amande, pas très grande mais avec une taille exagérément fine et une poitrine ronde, surdimensionnée. Son regard était perçant, vif et très profond. N’importe qui ou quoi pouvait fondre au moindre de ses regards y compris une statue de glace.

Grâce à ses atouts, elle avait su gravir petit à petit les échelons du journalisme. Déjà, en tant que simple gratte-papier au service criminel, elle savait amadouer les juges et les avocats pour avoir des infos exclusives. On lui avait prêté, d’ailleurs, à l’époque, une bonne quinzaine de liaisons avec des hommes de loi. Elle avait eu aussi une aventure avec le PDG de son journal mais la femme de ce dernier l’ayant appris, elle failli perdre sa place. Ce ne fut que quelques mois plus tard, après un profil bas bien légitime, qu’elle se rapprocha du Directeur du Boston Tribune, dans un avion. Elle savait parfaitement qui était cet homme quand elle avait demandé à l’hôtesse de la placer volontairement à côté de lui. L’homme qui était un cinquantenaire riche et surbooké se fit prendre dans ses filets dès la première seconde et elle le senti immédiatement. Sauf que cette fois, elle n’avait pas l’intention de se faire écarter par une épouse aussi légitime qu’hystérique. Elle demanda donc à son amant d’être le plus discret possible et il s’exécuta, leur stratagème marchant à la perfection. Le manège avait duré deux ans et Wesley Crane lui avait enfin offert le poste de ses rêves : Rédactrice en chef du Boston Tribune. Inutile de dire qu’elle avait fortement insisté auprès de lui après ses prouesses acrobatiques sur l’oreiller et qu’il fut obligé d’accepter, la chair étant définitivement l’une des choses les plus faibles du monde.

Jusqu’à cette nomination surprise, la femme de Crane n’avait pas eu le moindre soupçon concernant les infidélités de son mari mais l’arrivée de Claudia fit énormément de bruit à la rédaction. Les messes basses se multiplièrent, ainsi que les ragots, potins et autres commérages sur cette nouvelle venue, décidément trop belle pour être honnête.
Les clabauderies remontèrent assez vite aux oreilles de madame Crane et contre toute attente, son mari ne nia pas. Ils divorcèrent et l’homme perdit la moitié de sa fortune. Il pensait trouver du soutient auprès de sa nouvelle recrue mais elle le prévint que leur histoire était fini, que ce n’était qu’une passade et qu’ils le savaient tous les deux, dès le premier jour. Visiblement, lui avait changé d’avis en cours de route mais pas elle. Quelques mois plus tard, il se mit en ménage avec sa cuisinière.

Je sais parfaitement qu’elle ne sera pas très contente de lira ça, mais Claudia Schwarz ne m’attaquera jamais en justice pour diffamation car toutes les preuves de ce que j’ai avancé sont disponibles au moindre coup de fil. En plus, c’est une amie très chère qui a l’intelligence de savoir exactement ce qu’elle vaut et qui ne nierai jamais ce qu’elle est. Et puis surtout, c’est à grâce à moi qu’elle a pu sauver sa place, elle a donc envers moi ce qu’on appelle une dette éternelle.

Elle m’avait été particulièrement utile lors de cette affaire car après lui avoir proposé un déjeuner le dimanche midi, je l’avais interrogé sur cet éventuel retour de Jack l’éventreur. Elle m’a avoué au cours du repas avoir reçu une lettre semblable à celles qu’avait reçues ma confrère Jennifer Plum en 1974. La dodue Jenn Plum avait correspondu avec le meurtrier à l’époque et avait été sa 5eme victime. Mais le courrier m’avait aussi aidé à le débusquer car, en me rappelant d’une lettre envoyée par une vieille femme à Emily, je réussi à trouver sa maison, celle où il logeait.
La lettre était dans une enveloppe bleue et je me rappelais qu’une femme qui se disait très âgée mais aussi très fan d’Emily se plaignait de son voisin qu’elle décrivait comme ayant une vision à rayon-X. C’était forcement lui. Après avoir retrouvé la missive, j’avais rendu visite à cette dame en me présentant comme un ami d’Emily et elle me laissa entrer immédiatement. Elle me montra les grosses jumelles posées sur pied avec lesquels elle épiait son voisin façon « Fenêtre sur cour ». Elle me révéla le trouver très étrange et avoir vraiment peur de lui.
Elle n’avait pas tord, c’était bien lui.

Mais pour l’heure, j’avais rendez-vous avec Claudia Schwarz pour évoquer la dernière lettre de l’éventreur.
J’arrivais au siège du journal en pleine effervescence et demanda le bureau de la rédactrice en chef. Il était au 4eme étage, non loin de la salle de rédaction. Lorsque j’entrai dans son espace de travail, elle m’accueilli avec un immense sourire.

-Tu n’as pas bougé ! Me dit-elle.

Elle, par contre, avait légèrement changé. Un peu de chirurgie esthétique au niveau du visage, sans doute un petit lifting ; ainsi qu’un tailleur de très grande marque qui avait remplacé son ancienne garde-robe, beaucoup moins chère. Physiquement, elle n’avait déjà pas grande chose d’une journaliste lambda mais alors là, elle n’en avait plus rien du tout.

Elle me regarda des pieds à la tête avec un sourire amusé.

-Toujours la même tenue qu’à l’époque. Tu n’as que ça dans ton placard ou quoi ? Le costume gris clair élimé et froissé, la chemise bleue ciel, la cravate noire, la ceinture en cuir noire, les chaussures tressés et surtout ton inimitable chapeau en paille avec un liseret rouge et noir. Ca fait très années 70, tu devrais penser à changer un peu. On dirait vraiment que tu portes un uniforme.

Je lui rétorquai que nous n’étions pas là pour parler de mode masculine et que j’étais venu uniquement pour évoquer l’éventreur. Elle me regarda alors en me disant que, décidément, je ne savais pas me détendre et que j’étais en permanence « boulot-boulot ». Je ne pouvais pas nier une telle évidence, mon travail a toujours été toute ma vie. Tous ceux qui m’ont côtoyé un jour ou l’autre plus ou moins longtemps le savaient très bien.

Elle sortie alors une feuille de papier d’un tiroir de son bureau. Elle était protégée dans une pochette en plastique.

-Voilà. Tu peux la lire mais interdiction de la toucher et de l’emmener avec toi.

Je regardais la feuille, c’était du papier blanc tout ce qu’il y avait de plus classique. Je lui demandai si l’encre rouge était en fait du sang mais elle me répondit que non, c’était bien de l’encre rouge, comme à l’époque des meurtres de White Chapel. L’écriture était agréable mais il y avait plusieurs fautes d’orthographe.

« Chère Amie
J’ai déjà tué une fille et du sang d’une autre je me repaitrais très bientôt
Mes crimes continueront jusqu’à la nuit des temps ; la police croit qu’elle m’arrêtera mais ça n’arrivera jamais
Ils sont incompétents
Mon couteau est si beau et bien aiguisé que j’ai envie de l’utiliser tout de suite
La prochaine sera éventrée du sexe jusqu’au cou
Bonne chance à vous quand même ; cordialement

Jack l’éventreur

PS : Vous aussi vous croyez que je peux être un docteur ? Ah ah ah ! »

Après lecture du texte, je fixai la rédactrice en chef, horrifié.

Je lui demandai si la police était au courant et elle me répondit :

« Pas encore mais je compte leur transmettre cette après-midi ! »








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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:25



Chapitre 5 « Ann-Margret Cheason »








Downtown Boston
Mardi 27 Octobre – 4h10

Elle était strip-teaseuse au « Titty Twister », un tout petit cabaret situé dans une ruelle où seuls les habitués se rendaient. Certains, sans doute échaudés, prétendaient que c’était un lieu glauque, lugubre ou même sordide tandis que d’autres, nettement plus bienveillants, utilisaient quant-à eux les termes « typique », « authentique » ou bien « pittoresque ». Deux visions d’un même endroit pour le moins opposées. Mais elle adorait tout de même son travail et toute l’équipe qui l’entourait, du vigile aux autres filles en passant par le patron. De plus, elle était un peu la mascotte de la boite, celle que tout le monde aimait. Et elle avait le sourire cette nuit là car la soirée s’était passée pour le mieux.

En regardant autour d’elle, elle se rendit compte que la fête d’Halloween approchait irrémédiablement. Il y avait de plus en plus en plus de citrouilles partout car c’était l’emblème de cette nuit festive originaire des pays celtiques héritée de Samain, une fête paienne célébrant le début de la saison sombre. Des vraies et des reproductions, de toutes les tailles. Les images couleurs mandarine s’affichaient partout sur les vitres, les fausses citrouilles en plastique étaient sur les rebords des fenêtres tandis que les authentiques et volumineux fruits orange évidés étaient sur toutes les pelouses. Comme c’était la coutume, les familles leur avaient donné l’apparence d’une tête horrible et grimaçante projetant la lumière au travers de ses orifices grâce à des bougies disposées à l’intérieur. Il y avait aussi des reproductions de sorcières et de fausses toiles d’araignées mêlées aux vraies, et il en allait de même pour les araignées. C’était l’une des magies d’Halloween, mais aussi ce qui faisait son côté effrayant, dans le domaine de la noirceur, on ne pouvait plus différencier le vrai du faux.

C’était l’une de ces raisons qui faisait de cette période l’une des préférés de l’éventreur, lui qui était déjà presque invisible et insaisissable en temps normal, il faisait complètement partie du décor à ce moment de l’année. L’horreur au milieu de la noirceur.

Ann-Margret Cheason, elle, n’aimait pas particulièrement Halloween. Elle l’aimait bien quand elle était petite, comme tout enfant mais à l’adolescence, ça lui avait passé, elle avait eu bien d’autres problèmes à gérer qu’une fête où l’on joue à se faire peur tout en s’offrant une quantité astronomique de friandises.

Elle devait son prénom à l’actrice et chanteuse d’origine suédoise dont elle partageait les origines et dont ses parents étaient fans. Ils aimaient sa beauté, son talent, ses films : « Milliardaire pour un jour » de Frank Capra ou « Le kid de Cincinnati » de Norman Jewison ; mais aussi ses chansons, car elle était souvent surnommée « Elvis au féminin », elle qui avait enregistré avec les musiciens du King à Nashville. La jeune femme était très heureuse de porter ce prénom et affichait son héritage avec fierté.

D’ailleurs, dans son métier d’effeuilleuse, beaucoup de ses collègues prenaient un pseudonyme à l’imagerie sexy pour susciter le rêve mais elle, n’eut même pas besoin de changer de nom, le talent et la beauté faisait déjà partie de son identité, dès sa naissance.

Le plus souvent elle commençait son numéro déguisée en vedette hollywoodienne des années 60, en vamp, puis se déhanchait et se déshabillait langoureusement sur une musique lascive. Elle finissait sa revue totalement nue et son corps proche de la perfection était fort apprécié des clients qui lui laissaient leurs plus gros billets avec grand bonheur.

Elle avait fait une soirée satisfaisante et rentrait chez elle, épuisée et pressée d’enfin retrouver son lit et ses draps pour dormir comme elle en avait l’habitude jusqu’à 13h ou 14h avant d’enchainer toute une après-midi de danse et de sport. Mais le seul repos qu’elle trouva en cette fin de nuit fut eternel. A un moment que l’on appelait poétiquement « entre chien et loup », la créature la plus horrible de cette nuit qui n’en manquait pourtant pas croisa sa route et l’éventra comme il l’avait promis dans sa lettre à Claudia Schwarz, du sexe jusqu’au cou. Ses viscères et son sang se rependirent sur le trottoir dans un geyser d’hémoglobine. L’éventreur était de plus en plus sadique, il avait promis de l’épouvante et il tenu parole.

Heureusement, si vous me permettez ce terme, un livreur de journaux qui passait dans la rue à ce moment là avec sa camionnette fut témoin de la scène et réussi à faire fuir l’assassin ainsi qu’à prévenir des policiers qui patrouillaient en voiture non loin. Pour arrêter le meurtrier, le maire avait ordonné qu’on triple les rondes et les effectifs armés dans les quartiers dits « à risque ».

Les agents en uniforme poursuivirent l’assassin durant plusieurs minutes avec détermination et lui tirèrent même dessus à de nombreuses reprises mais rien n’y fit, il disparu à nouveau, au cœur de la nuit.

Il venait de faire sa deuxième victime à Boston.






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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:27



Chapitre 6 « Nouvelle Rencontre »






8h27

-Ce type est vraiment un monstre ! Lança la séduisante agent Scully à son partenaire.

Ils étaient à nouveau là, sur la scène de crime, elle et l’agent Fox Mulder.

Le spectacle était d’une horreur redondante, peut-être même pire que les atrocités vécues par M.A Novak, la première victime. A nouveau, les agents spéciaux du FBI Mulder et Scully étaient sur place. Je les regardais travailler avec une certaine admiration.

-Cette fois, il l’a complètement éviscéré ! Ajouta-t-elle.
-Il a suivi scrupuleusement ce qu’il a écrit dans la lettre. Précisa quant-à lui le jeune agent spécial de Washington.

Je dois avouer que j’eu un petit sourire de satisfaction à ce moment là car je savais exactement à quoi Mulder faisait référence, je devais être l’un des seuls journalistes de la ville, et ça, je le devais à mon ancienne collègue Claudia Schwarz. Mulder remarqua ma légère grimace amusée et m’invectiva.

-Vous êtes encore là vous ? Et qu’est ce qui vous fait rire au juste ?
-Je suis juste content que vous ayez lu la lette du tueur vous aussi, lui répondis-je. Ca devrait faire progresser vôtre enquête un peu plus vite.

Lui et Scully furent des plus stupéfaits que j’ai réussi à avoir accès à une telle preuve sans être dans les hautes sphères du quotidien ayant reçu l’originale.

-Vous l’avez lu ?

L’homme de haute taille enleva soudain ses gants en latex et se dirigea vers moi.

-Mulder, où vas-tu ? Lui demanda Scully, circonspecte.

Mais son collègue ne répondit pas et continua de fondre sur moi comme un prédateur.

-Comment vous y avez eu accès ? Me demanda-t-il.

Je lui répondis avec mon plus beau sourire satisfait, ce qui n’était que très peu dans mes habitudes.

-Disons juste que je connais Claudia Schwarz depuis un bon bout de temps et qu’elle me devait un service.

A cet instant, son instinct d’enquêteur hors pair se mit en branle et il tenta de pénétrer mon regard.

-Je suis sûr que vous en savez beaucoup plus sur cette affaire que ce que vous voulez bien en dire.

Tout à coup il se retourna vers sa partenaire.

-Scully, viens voir, s’il te plait.

La docteur en médecine obtempéra, se leva, enleva elle aussi ses gants bleus en latex et vint vers moi tout en me regardant fixement de ses yeux pers.

-Qu’est-ce qu’il y a, Mulder ?
-J’ai la terrible sensation que ce pigiste en sait beaucoup sur cette affaire et j’ai très envie de discuter avec lui.

Elle me regarda et attendait que je nie mais j’en étais incapable. J’ai très souvent menti pour mon travail, avant tout pour décrocher un scoop, mais ici c’était très différent. Je m’étais fait passer pour un commissaire et même pour un docteur lorsque j’avais été confronté à un lézard-humanoïde géant mais avec eux ce n’était pas pareil, je n’avais nullement l’intention de leur mentir où de les mener en bateau comme je savais si bien le faire et pourtant, c’était longtemps demeuré l’une de mes principales marques de fabrique. C’était peut-être parce que cet agent Fox Mulder me paraissait un peu trop proche de ce que j’étais pour lui faire ça.

Je leur dis qu’effectivement j’avais peut-être plusieurs pistes qui pouvaient les intéresser et que je voulais bien leur dévoiler mais pas dans la rue, devant tous ces policiers, ces médecins, ces journalistes et ces badauds ; et seulement si c’était eux qui payaient le déjeuner. Je retournai donc la technique de Jenny Plum mais cette fois à mon seul avantage, tout en espérant ne surtout pas finir comme elle, victime de l’éventreur. Même si sa cible privilégiée était les femmes, je pouvais moi aussi y passer comme dommage collatéral de sa folie meurtrière.
Ils me demandèrent si je connaissais un petit restaurant discret et je leur répondis par l’affirmative. Nous nous sommes donc dirigé d’un pas assuré vers le « Metro », une petite cafeteria locale où j’avais plus où moins mes habitudes.





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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:30




Chapitre 7 « L’histoire de Jack »






11h50

Comme la défunte mademoiselle Plum en son temps, je me gavai littéralement aux frais du contribuable américain pour que ses représentants puissent avoir toutes les informations qu’il leur fallait sur cette affaire. Des œufs en omelette baveuse, du bacon, des frites, des saucisses, ainsi qu’un peu de salade pour l’alibi verdure d’un repas soit disant équilibré. Je leur demandais s’ils ne voulaient rien manger mais ils répondirent tous les deux par la négative.

-Vous avez vu juste, agent Mulder, dis-je à l’homme qui me faisait face. J’ai déjà rencontré cet assassin, à Chicago.
-Quand ça ? Me demanda Dana Scully.

Elle tomba des nues quand je lui annonçai :

-En 1974. J’étais beaucoup plus jeune à l’époque mais j’avais déjà une certaine expérience en tant que journaliste. Et ce n’est pas tout.
-On vous écoute…Me dis Mulder, intéressé.
-Cet homme, enfin ce monstre, ce n’est pas un simple copieur ni un émule, c’est le véritable Jack l’éventreur, le même qu’à Whitechapel en 1888.

Scully se retourna alors vers son partenaire.

-Mulder tu ne vas pas croire les divagations de cet inconnu ?

Mais malheureusement pour elle, il était près à m’accorder toute son attention.

-Allez-y, dites-moi tout ce que vous savez du tueur, racontez-moi toute l’histoire.

Je m’attelai alors au récit le plus complet possible de l’histoire de celui qui s’était lui-même baptisé Jack l’éventreur.
-Je travaillais pour l’INS à l’époque, à Chicago, mais les meurtres de 1974 ont débutés à Milwaukee, deux victimes, avant que le tueur ne migre un peu plus au sud, dans l’Illinois. Et sa dernière victime fut la journaliste Jenny Plum, c’est pourquoi je vous demande expressément de protéger coute que coute Claudia Schwarz.
-Ce sera fait ! Me rassura Fox Mulder tandis que Scully n’en croyait pas ses yeux.
-Mulder enfin…
-S’il te plait, Scully, laisse-le finir.

J’aimais vraiment ces deux enquêteurs, même quand ils se disputaient, surtout quand ils se disputaient d’ailleurs.

-Je vous en pris, continuez, me demanda l’agent spécial.

Et j’obéis dans la seconde.

-Il avait déjà commis quatre meurtres et il entretenait une correspondance suivie avec ma collègue Jenn Plum. Grâce à elle, j’ai étudié les serial killers éventreurs à travers les âges et j’ai découvert qu’en Europe et aux USA, les tueries avaient très souvent lieux par cinq. Cinq victimes à chaque fois. Majoritairement des femmes qui entretenaient le plus souvent un lien ténu avec le péché de luxure. J’ai d’abord pensé à une secte de justiciers qui punissaient les femmes de petites vertus et transmettaient ses châtiments au travers des décennies mais le modus operandi était toujours le même. Et puis il y a eu la photo…
-Quelle photo ? M’interrompit alors Dana Scully.
-J’ai été témoin de l’une de ses courses poursuites avec les policiers. Il les a tous envoyé dans le décor et a réussi à s’enfuir mais j’ai réussi à prendre pleins de photos.
-Vous savez donc à quoi il ressemble ? S’étonna Mulder.
-Oui mais pas grâce aux photos. Je sais de quoi il a l’air parce que j’ai été face à face avec lui dans sa tanière.
Les deux enquêteurs furent alors stupéfaits que j’ai réussi à pénétrer chez lui et que je m’en sois sorti vivant. Mais je ne les laissai pas me questionner à ce propos, ce n’était pas le sujet pour l’instant, je continuai mon récit en rapport avec les photographies.
-Mes photos étaient toutes floues ou surexposés à cause des projecteurs de la police mais il y avait un détail qui me sauta aux yeux. Une marque de brulure au niveau du cou, comme provoquée par une corde, or j’ai appris dans un ouvrage sur les éventreurs trouvé à la bibliothèque municipale que l’un d’eux, et qui avait tué comme par hasard cinq femmes, fut pendu par les autorités allemandes mais il ne mourut pas car ils eurent un souci avec la corde. Il s’agissait donc du même homme, l’homme qu’ils avaient tenté de pendre et qui avait survécu. C’était lui, ça ne pouvait être que lui. Beaucoup d’éventreurs évoqués dans l’ouvrage tuèrent cinq victimes, l’un d’eux éventra même cinq fleuristes. Là ça n’a rien à voir avec la luxure mais ça reste une exception. Ma théorie est peut-être folle mais elle se tient.
-C’est bizarre mais ça me rappelle quelqu’un lança Scully en jetant un regard à son partenaire.
-En 1889, il a aussi éventré cinq femmes Place Pigalle, à Paris, en plein été. Et par la suite, il a éviscéré et mutilé 70 femmes en 85 ans et dans plus de 25 grandes villes de monde de Vladivostok à Milwaukee, au moment de ma première rencontre avec lui.
-Mais vous pensez qu’il a un point faible, cet assassin séculaire ? Voulu savoir Mulder.
-Je crois oui, mais ça ne va pas être facile, croyez-en mon expérience. Après la tentative de pendaison ratée en Allemagne, en 1904 à Athènes en Grèce, un peloton d’exécution de 12 hommes l’a fusillé à trois reprises, là aussi sans succès. Echec total. Mais après une énième course poursuite avec les agents des forces de l’ordre de Chicago, il fut électrocuté sur un chantier de construction et c’est là qu’ils ont réussi à l’arrêter. Hélas il s’est évadé très peu de temps après de la haute sécurité. Mais je suis sûr et certain que l’électricité est son point faible. D’ailleurs, en 1908, à New York, ils ont coincé un éventreur et c’était la première fois qu’on utilisait la chaise électrique aux USA. Il s’est évadé sans tarder car il savait que c’était peut-être la seule chose qui pouvait le tuer. C’est son unique point faible je vous dis.
-C’est très intéressant, me dit Mulder. Vous semblez effectivement en savoir très long sur nôtre homme. Vous allez rester avec nous car je suis sûr que vous ne nous avez pas encore tout dit.
-Mulder, c’est du pur délire ! Tu ne vois donc pas que cet homme fabule et tente de te faire tourner en bourrique en se prétendant plus important qu’il ne l’est.

Je la regardais fixement, pour le moins énervé. Elle avait beau être sceptique, là, elle dépassait les bornes. Mais j’avoue que c’était compréhensible après tout. Quelle personne saine d’esprit pouvait décemment croire une telle chose ? Mais Mulder avait toute confiance en moi.

-Du calme Scully, lui lança-t-il. On ne risque rien à garder ce monsieur avec nous.

Je ne surenchéris pas mais lui fit un petit sourire pour le remercier.




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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:33




Chapitre 8 « La Nuit qui ne Finie pas »







Port de Boston
Jeudi 29 Octobre 1992

Scully, Mulder et moi-même savions que s’il s’agissait bien du véritable Jack l’éventreur et qu’il suivait son schéma de meurtres habituels, ce dont j’étais intimement persuadé, la prochaine fois, il tuerait deux femmes en une seule nuit, deux pauvres victimes. Nous savions aussi que l’horreur de cette nuit tragique était très proche car l’homme tuait toujours de manière très rapprochée, son cycle ne s’étalait jamais sur un an ou même six mois, loin de là.
Cette nuit du double crime eu bien lieu et ce fut le jeudi 29 Octobre 1992, deux nuits avant celle d’Halloween, aux abords du port de Boston.

En 1888, lorsqu’il avait tué les cinq prostituées de Whitechapel, à Londres, les corps d’Elizabeth « Long Liz » Stride et celui de Catherine Eddowes avaient tous les deux été retrouvés au matin du 30 Septembre.

Cela avait été une nuit très particulière pour l’éventreur car beaucoup pensaient qui s’il avait tué Catherine Eddowes la même nuit qu’Elizabeth Stride, c’était parce qu’il avait été interrompu lors de son premier meurtre et qu’il lui fallait une autre victime pour éteindre temporairement sa rage assassine.

Les ripperologues, ces spécialistes des meurtres de Whitechapel, étaient persuadés de la vérité de ce scénario en raison de nombreux indices et, quant-à moi, j’avais émis l’hypothèse que si il continuait à suivre ce schéma depuis plus de cent ans, c’était tout simplement parce qu’il était guidé par une sorte de superstition. Il s’en était sorti sans encombre et il avait sans doute pensé que ça lui avait porté bonheur, c’était une explication comme une autre.
Le 30 Septembre 1888 vers une heure du matin, Louis Diemschutz, un vendeur de bijoux ambulant se gara avec sa charrette dans une toute petite cour et à sa grande surprise, son cheval se cabra. L’homme pressenti quelque chose d’anormal. En s’approchant, il vit le corps d’une femme brune dans la pénombre et cru qu’elle était endormie ou saoule. Il alla chercher de l’aide pour la relever et trouva Isaac Kozebrodsky et Morris Eagle. En revenant les trois hommes découvrirent qu’elle avait été égorgée. Ils allèrent tout de suite chercher la police mais beaucoup pensaient que la cour était si étroite que le tueur était encore là à ce moment là, piégé dans l’obscurité entre le mur et le bras de l’attelage car le corps de celle qu’on surnommait « Long Liz » était encore chaud. Cela pourrait aussi expliquer l’affolement du cheval. A ce moment là il aurait pu être arrêté, ça ne fait aucun doute et ça aurait changé énormément de choses, même si il s’était échappé par la suite. Trois victimes par cycle au lieu de cinq, ça aurait sauvé la vie de nombreuses femmes.

Seulement trente minutes plus tard, le corps de Catherine Eddowes était découvert par un constable nommé Watkins à l’entrée de Mitre Square. Son visage avait été balafré, son abdomen ouvert et certains de ses organes extraits. Ils avaient été déposés près de son visage et un de ses reins avait été emporté par l’assassin. Elle était étendue dans un renfoncement de la place, près d’une palissade et quelques minutes plus tôt seulement, Joseph Lawende l’avait croisé avec un inconnu, un homme très bien habillé. A l’époque il fut le seul à avoir clairement distingué les traits de l’éventreur mais son témoignage fut trop flou et ne permis pas la moindre arrestation.
L’avant-veille d’Halloween 1992, vers 2h20, la nuit était fraiche et Ericka Stevenson se promenait aux abords du port sur Salem Street. Elle était prostituée comme Milla Anita Novak, la première victime, mais n’avait pas du tout la même histoire. Elle était plus âgée, 28 ans et déjà maman d’un enfant de 10 ans. Le père était Johnny Castle le quater back de l’équipe de foot de son lycée de Concord, une ville proche de Boston. Elle était capitaine des cheerleaders et ils formaient le couple le plus en vue de l’école, élus roi et reine du bal de promo. Johnny avait eu une bourse d’étude grâce à ses qualités footballistiques et il avait continué dans cette voie durant 3 ans mais il s’était blessé et n’avait pu continuer. Après leurs diplômes, elle lui avait avoué être enceinte de lui et il avait rompu, n’étant tout simplement pas prêt à avoir un enfant. Elle s’était rendu compte de son état un peu trop tard pour pouvoir avorter et avait dû mettre fin à ses études. Cette situation provoqua le courroux de sa famille et notamment de son père qui la chassa et la renia. A partir de cet instant elle avait reçu le soutient d’une association aidant les jeunes filles dans son cas et avait trouvé un emploi de vendeuse. Hélas, son salaire ne suffisait pas à nourrir convenablement son fils Dylan et à payer toutes ses factures, ce qui la poussa dans la voie de la prostitution occasionnelle. Ce soir elle avait eu quatre clients et ne pensait qu’à une chose : retrouver son fils, gardé par une amie. Cela ne se produisit jamais. Jack l’éventreur n’assassinait pas seulement des femmes, il enlevait aussi leurs mères à des enfants, des filles à leurs parents, des sœurs à leurs frères et des amies à toutes celles et à tous ceux qui connaissaient plus ou moins bien ses infortunées victimes.

L’histoire des meurtres de Whitechapel se reproduisit ce triste soir d’automne 1992 car, alors qu’il venait juste de l’égorger, un groupe d’amis qui sortait d’un Pub où ils avaient fait la fête tomba nez à nez avec le cadavre encore chaud de la jeune Ericka, à ceci près qu’eux comprirent tout de suite qu’elle était morte car son sang continuait de se rependre sur le macadam. Elle était blême et ses yeux grands ouverts trahissaient encore son effroi. Le tueur était toujours là à ce moment précis, dissimulé dans l’ombre.

Le groupe de jeunes hommes, des fans de l’équipe de basket des Boston Celtics, était terrifié et l’un d’eux proposa d’aller prévenir la police. Mais au moment où il se mit à courir, l’un de ses amis entendit un léger tintement, comme un mouvement venant des ténèbres. Il cru tout d’abord que c’était juste une impression mais un autre lui confia avoir également entendu un bruit suspect. Ce fut ce moment que choisi l’éventreur pour surgir de la nuit.

Il les menaça avec sa longue lame effilée et ils reculèrent, effrayés. L’assassin s’enfuyait alors à toutes jambes. Lors de leur interrogatoire, la chose qui stupéfia le plus la police locale et les agents du FBI fut leur incapacité totale à distinguer les traits du tueur, comme cela m’était arrivé en 1974 dans l’Illinois avant que je ne pénètre dans sa tanière et que je ne vois enfin à quoi il ressemble.

Leurs mots exacts avaient été :

« Son visage restait dans le noir, tout le temps, même quand il bougeait et que le reste de son corps était parfaitement visible. On aurait presque dit un effet spécial ; son visage était fait d’ombre. »

C’était pour le moins poétique, surtout pour une bande de fans de baskets en goguette, d’ailleurs certains policiers ainsi que l’agent Scully avaient mis cela sur le dos de l’abus d’alcool ; Mulder, lui, savait que c’était possible, qu’il était tout à fait concevable que cet homme conserve une certaine aura d’obscurité au niveau du visage dans certaines circonstances afin de demeurer difficilement identifiable. Ma difficulté à obtenir des photographies nettes de lui en 74 en témoignaient également.

Jack l’éventreur, toujours ivre de sa rage assassine, se dirigea sans tarder vers le Sud-Est et Fleet street, tout simplement parce qu’il savait que c’était la rue la plus étroite du quartier et qu’il y trouverait une victime adéquate et avec un peu de chance, sans le moindre témoin, pour finir sa besogne.

Et il trouva sa quatrième victime au numéro 302 de la rue.

Elle s’appelait Cynthia Evans, n’avait que 19 ans et n’était pas une prostituée, elle n’avait même aucun rapport avec le monde de la nuit. Son seul tort avait été d’accepter un baby-sitting dans le quartier.

L’enfant qu’elle avait gardé s’appelait Brandon Walsh et il était âgé de 4 ans. C’était un enfant turbulent et ses parents, Roger et Janet, avaient voulu passer une soirée en amoureux, au restaurant puis au cinéma. Ils avaient été chez Luigi, un italien très connu situé près du City Hall avant de se rendre au multiplex pour voir « Héros malgré lui » de Stephen Frears. Janet Walsh était une fan inconditionnelle de Dustin Hoffman depuis de nombreuses années.
Ils avaient un peu trainé en sortant du cinéma, débriefant le film avec passion, et ils étaient un peu en retard chez eux par rapport à ce qu’ils avaient annoncés à Cynthia leur baby-sitter. Elle ne leur en avait pas voulu, d’autant qu’ils lui avaient accordé une rallonge conséquente. Par contre elle était partie très en retard de leur domicile de Fleet Street. Elle n’avait fait que quelques mètres dans la rue quand l’éventreur fondit sur elle avec son long couteau. Après l’avoir poignardé en plein abdomen, il traina le corps de la jeune fille un peu à l’écart et dans l’ombre. Il en profita pour s’acharner sur elle avec une haine aussi féroce que rarement égalée. Il fit notamment une croix en découpant son ventre et la décapita totalement. Il recouvrit également sa tête avec ses intestins, une autre mise en scène macabre.

Ce fut une voiture de police en patrouille qui découvrit le corps un peu après deux heures du matin.








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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:36



Chapitre 9 « From Hell »







Downtown Boston
30 Octobre 1992 – 7h21

J’étais particulièrement matinal ce jour là, beaucoup plus que d’habitude, moi qui n’avais déjà pas le sommeil bien lourd. J’avais appelé les agents spéciaux Mulder et Scully à leur hôtel autour de six heures du matin et, de source sûre, je peux vous dire que je les ai réveillés.

Ils étaient à l’avant de leur voiture de location qui était stationnée juste devant leur hôtel. J’étais entré par l’arrière discrètement puis j’avais claqué nerveusement la portière, ce qui fit sursauter l’agent Scully. L’agent Mulder me confia quant-à lui qu’il aurait préféré que je frappe au carreau, comme le font les gens normaux. Je lui avais alors répliqué être très loin d’une personne normale mais que c’était exactement ce qui faisait mon charme.

Pour mettre fin aux palabres, je décidai d’évoquer avec eux les deux victimes de la nuit passée.

-Il a encore fait comme à Londres, leur dis-je. Il a tué les victimes trois et quatre au cours de la même nuit.
-Vous avez leurs noms ? Me demanda soudainement Mulder avec son regard empli d’intelligence.
Je fus surpris par la question mais répondit immédiatement :
-Ericka Stevenson et Cynthia Evans.

L’incompréhension se lisait littéralement sur mon visage.

-Vous vous souvenez des noms des victimes de whitechapel ? Me demanda-t-il à nouveau.

Et cette fois, la surprise laissa place à l’énervement. Comment lui, un ancien profiler du FBI pouvait me poser une telle question alors que les noms des cinq victimes de Jack l’éventreur à Londres appartenaient déjà à l’histoire et cela pour l’éternité ? Toute personne s’intéressant plus ou moins à cette affaire connaissait par cœur le nom des cinq prostituées de l’East-End.

-Bien sûr, vous me prenez pour qui ? Lui répondis-je car à ce moment là j’ignorais qu’il s’agissait en fait d’une question rhétorique.
-Je vous écoute…Me dit-il.
-Marie-Ann Nichols, Annie Chapman, Elizabeth Sride, Catherine Eddowes et Mary-Jane Kelly. Répondis-je fier de mes connaissances sur l’affaire.
-Et quelles sont les noms des victimes de Boston ?
Là, pour lui répondre, je dû m’aider de mon petit carnet car mêmes si les victimes étaient beaucoup plus récentes, elles étaient aussi bien moins connues que les infortunées pionnières de Londres.
-Milla Anita Novak surnommée « M.A », Ann-Margret Cheason, Ericka Stevenson et Cynthia Evans.
-Et vous ne remarquez rien ? Me demanda-t-il de son air espiègle.

Comme je ne voyais pas, il me donna un petit indice.

-Les initiales.

Je fis alors le lien et m’exclama : « Mon Dieu mais ce sont les mêmes ! »

Scully se retourna alors vers son partenaire et exprima son habituel scepticisme.

-Mulder, ça doit être une coïncidence.
-Tu crois vraiment Scully ? Les premières victimes ont pour initiales M.A.N, puis A.C, E.S et C.E. Ca m’avait sauté aux yeux tout de suite mais je ne voulais pas en parler avant une éventuelle autre victime car effectivement pour Milla Anita Novak et Ann-Margret Cheason, j’ai pensé que ça ne prouvait rien, mais là, quatre sur quatre, tu ne peux pas nier l’évidence !

-Bien vu, agent Mulder ! Lui lançai-je. Mais pour les meurtres de Chicago et Milwaukee sur lesquels j’ai enquêté, ce n’était pas le cas car je vous rappelle que les victimes étaient : Michelle Shiftmann, Debbie Felder, Laura Maresco, Renée Cheramie et Jennifer Plum. Donc rien à voir au niveau des initiales.
-Mais peut-être qu’il affine son modus operandi. Un siècle après whitechapel, il doit vouloir revenir aux sources du mythe fondateur, les cinq meurtres qui l’ont rendu célèbre.
-Pourquoi alors ne l’a-t-il pas fait en 1988 pour marquer le centenaire des crimes de Londres ? Demanda fort justement l’agent Scully.
-Sans doute parce qu’il n’a pas pu. En tout cas ma théorie est valable pour les quatre victimes et la prochaine qui sera la cinquième devrait avoir pour initiales M.J.K. comme Mary-Jane Kelly.
-Quant- à moi, lui dit sa partenaire, je pense plutôt qu’il finira par le même genre de scénario qu’à Chicago.
-En s’en prenant à quelqu’un de la presse avec qui il a un rapport privilégié ? Lui ai-je demandé.
Quand elle me répondit par l’affirmative, un éclair brilla devant mes yeux.
-Vous pensez qu’il va s’en prendre à Claudia Schwarz pour achever son cycle agent Scully ?
-C’est plus probable que cette histoire d’initiales.

Mulder fut piqué au vif.

-Mêmes initiales ou pas, tu as sûrement raison Scully, une journaliste comme Jenny Plum, c’est une cinquième victime somme toute logique pour un homme qui se vante de ses exploits criminels dans la presse et qui noue avec elle un rapport amour-haine particulièrement exacerbé. Par contre s’il y a une autre chose qui est sûre c’est qu’il commettra son dernier crime la nuit d’halloween.
-Là-dessus, je pense que vous avez totalement raison agent Mulder ! Lui avais-je dit.
Suite à cette discussion, nous avons prévenu Claudia Schwarz que sa vie était en grand danger et que le pic serait surement atteint le lendemain, à savoir pour Halloween et elle ne fut pas étonnée car elle avait reçu une nouvelle lettre provenant « De l’Enfer ».

En effet, en 1888, Jack l’éventreur avait envoyé plusieurs courriers aux forces de l’ordre qui en reçurent également une grande quantité venant d’usurpateurs. Mais les ripperologues tenaient pour authentiques un colis qui leur était parvenu et qui portait comme mention d’expéditeur « From Hell » une provenance somme toute logique de la part d’un monstre comme lui qui devait, à n’en pas douter, venir du royaume des ténèbres. Il ne pouvait en être autrement.
Le colis qu’on surnommait aussi « lettre de Lusk », du nom de l’homme auquel cette dernière était destinée, George Lusk, le président du Whitechapel Vigilante Committee, un groupe de citoyens qui patrouillait dans les rues de l’East-End pour empêcher l’éventreur d’agir, fut posté et oblitéré le 15 Octobre 1888.

Le colis contenait vraisemblablement un morceau de rein qui aurait appartenu à Catherine Eddowes et la lettre disait ceci :

« De l’Enfer

M. Lusk

Monsieur,
Je vous ai envoyé la moitié du rein que j’ai pris d’une femme et conservé pour vous l’autre partie.
Je l’ai frite puis mangée ; c’était très bon. Je pourrais vous envoyer le couteau ensanglanté qui l’a pris si seulement vous attendez un peu.

Signé :
Attrapez-moi quand vous pourrez monsieur Lusk. »


La lettre et le morceau de rein ont été perdu depuis mais il existe de nombreuses copies du texte et à l’époque il avait fourni de nombreux indices à la police sur l’identité du tueur.

En effet, elle contenait de nombreuses fautes d’orthographes et de grammaires, ce qui sous-entendait que le meurtrier n’avait pas beaucoup d’éducation, contredisant l’hypothèse d’un éminent chirurgien ou même tout bonnement d’un médecin. Le tueur avait des notions d’anatomie pour éviscérer les victimes de la manière dont il l’avait fait mais n’était pas un homme érudit pratiquant officiellement la médecine. Certains linguistes ont même prétendu que c’était un cockney, à savoir un ouvrier de la plus basse classe social et qu’il venait de manière certaine de l’East London.

La lettre envoyée à Claudia Schwarz, elle ne comprenait aucune partie des victimes de Boston mais je ne fus pas autorisé à la lire. Elle due la remettre aux autorités pour analyse et les agents Mulder et Scully se chargèrent de sa protection. Elle leurs demanda expressément que je puisse rester chez elle pour lui tenir compagnie et ils acceptèrent.





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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:39



Chapitre 10 « Halloween »






Downtown Boston
31 Octobre 1992- Nuit d’Halloween

Il était 21h15 et nous étions tous les quatre dans le splendide appartement de Claudia. C’était un loft immense situé au septième étage d’un immeuble cossu du centre ville. La rédactrice en chef n’avait pas d’enfant mais elle avait tout de même décoré pour l’occasion. Il y avait des citrouilles un peu partout dans son appartement. Elle adorait cette fête et avait acheté pleins de bonbons comme à son habitude pour les enfants de l’immeuble car malgré la menace qui pesait sur elle, elle ne voulait surtout pas céder à la panique.

Elle fixa du regard la tête de citrouille la plus grosse, celle qui se trouvait sur le buffet de sa salle à manger et nous dit :

-C’est une sacré coïncidence ! Ils portent tous les deux le même prénom.
-Qui ça ? Lui demanda alors l’agent Scully.
-Jack O’Lantern et Jack l’éventreur.
-Vous n’allez tout de même pas nous dire que vous pensez que l’éventreur à un rapport quelconque avec cette tête de citrouille qui symbolise Halloween ?
-Et pourquoi pas Scully, lui répondit son partenaire sans même laissé répondre la journaliste. D’après la légende qui nous vient d’Irlande, Jack O’Lantern était un être avare, méchant, ivrogne et égocentrique. Un soir alors qu’il se trouvait dans une taverne, le diable lui apparu et réclama son âme mais Jack était si avare et féru d’alcool qu’il demanda au seigneur des ténèbres de lui payer à boire, un dernier verre avant de griller en enfer pour l’éternité. Le Diable accepta et se transforma en pièce de six pence mais Jack le mis dans sa bourse. Comme l’ouverture était en forme de croix, le diable ne pu sortir et demeura prisonnier. Un beau jour, pourtant il accepta de libérer le diable en échange de dix années supplémentaires à vivre mais dix ans plus tard il fit une autre farce au diable en le laissant en haut d’un arbre sur lequel il avait gravé une croix avec un couteau. Lorsqu’il mourut, l’entrée du Paradis lui fut refusée mais l’entrée de l’Enfer aussi. Il fut donc condamné à errer sans but, dans les ténèbres, jusqu’à l’heure du Jugement dernier. Pour s’éclairer, il avait quand même convaincu le Diable de lui donner un morceau de charbon ardent qu’il mit dans un navet creusé pour s’en faire une lanterne, devenant ainsi Jack à la lanterne. Depuis il réapparait chaque nuit d’halloween pour effrayer les vivants.

-Et tu penses sérieusement que ce personnage de conte peut avoir un rapport avec quelqu’un qui a éviscéré de nombreuses femmes dans le monde réel ?

-Ca pourrait peut-être expliquer son apparente immortalité.

Puis l’agent du FBI se retourna vers moi.

-Au fait, vous ne nous avez toujours pas expliqué comment vous avez réussi à le neutraliser, en 1974 ? Vous l’avez débusqué grâce à sa voisine mais nous ne savons toujours pas comment vous l’avez arrêté.
-C’est tout simple, lui répondis-je. En faisant le tour de sa tanière, une très vieille maison, je me suis rendu compte qu’un petit cours d’eau coulait juste derrière. J’avais emmené des câbles que j’ai branchés au compteur électrique extérieur et je les ai plongés dans l’eau. J’ai bien pris soin de ne pas toucher l’eau et je suis entré chez lui. J’ai eu la peur de ma vie mais il n’était pas là. Un sifflement aigu retentissait comme une sirène. C’était sa bouilloire. Il n’était donc pas loin. En voyant des chaussures vernis au pied d’un rideau, j’ai cru qu’il s’était caché et qu’il attendait le moment propice pour m’égorger, mais elles étaient vides. Juste après j’ai entendu l’escalier grincer, il arrivait, se rapprochant de moi, inexorablement. J’ai donc décidé de me caché derrière le rideau, dans sa penderie. Il est arrivé et a enlevé sa bouilloire du feu. J’essayais de ne pas respirer, c’était un vrai supplice, surtout quand il a commencé à mettre ses affaires dans la penderie. Son bras droit est passé à quelques centimètres de mon visage plusieurs fois. Au bout de quatre ou cinq alertes et après avoir vu sa main me frôler une énième fois, je n’ai pu contenir un hurlement de frayeur et je suis sorti en trombe de ma cachette. C’est là que j’ai vu son visage.

A cette dernière phrase, Scully leva les sourcils d’étonnement.

-Vous l’avez vu de près ? A quoi ressemble-t-il ?
-Il était grand et mince. Brun avec les cheveux frisés et les tempes grisonnantes. Et puis il avait une barbe. Mais le plus impressionnant c’était son regard, plus noir que la nuit. Enfin c’était comme ça qu’il était en 1974.
-Vous avez essayé de mettre un nom sur ce visage ?
-Agent Mulder, j’ai passé les 18 dernières années à disséquer les catalogues anthropométriques de presque tous les commissariats du pays en prétextant que je m’étais fait agressé ou volé mon portefeuille mais ça n’a rien donné. A croire que ce type n’existe pas.
-Et que s’est-il passé ensuite ? Voulu savoir Scully.
-J’ai trébuché et j’ai vraiment eu très peur qu’il me tue. Mais j’ai réussi à me relever et j’ai dévalé les escaliers. C’est là que j’ai aperçu le cadavre de ma collègue Jenn Plum, sa cinquième victime. Il était à mes trousses et j’ai eu le réflexe de me diriger vers le piège que j’avais tendu pour lui. J’ai sauté par-dessus le cours d’eau et lui a mis les pieds dedans.
-Il a été électrocuté ?
-Absolument agent Mulder. Comme avec la clôture sur le chantier.
-Mais il a disparu ?
-Oui. On n’a retrouvé qu’une seule de ses fameuses chaussures vernies. Je me suis renseigné et j’ai découvert qu’elles venaient de Londres. Le fabriquant existait toujours mais le modèle, lui, n’était plus fabriqué depuis la fin du XIXe siècle.

Soudain, l’agent Scully eu comme un éclair de génie qui lui traversa le cerveau.

-Mulder, je crois que je sais comment on peut l’arrêter, définitivement cette fois-ci.
Et elle s’en alla sans se retourner.
-Scully, où vas-tu ?
-Je te rappelle, se contenta-t-elle de répondre à son partenaire.
Mulder fut très surpris et me confia que ce comportement n’était absolument pas dans les habitudes de sa collègue et que, pour tout dire, c’était plutôt lui qui agissait ainsi.

L’agent du FBI se retourna alors vers Claudia Schwarz.
-Bon bah, on dirait que je suis tout seul pour vous protéger à présent.

Ca la fit rire. Elle ne prenait pas vraiment la menace au sérieux.

-Mais pourquoi pensez-vous que je serais la cinquième victime ? Lui demanda-t-elle.

Il ne pouvait décemment pas lui dire que c’était plutôt la théorie de Scully.

-Parce qu’on pense qu’il va s’en prendre à une journaliste avec qui il entretien une correspondance.
-Ah oui, mais vous savez que je ne suis pas la seule à qui il écrit dans cette ville ?

Mulder n’en cru pas ses oreilles, il n’avait pas pensé à ça.

-Comment ça ?
-Une amie qui travaille pour la rubrique criminelle du Boston Herald m’a dit qu’il lui avait envoyé plusieurs lettres.
-Comment s’appelle-t-elle ?
-Maggie Kendall.

Cette fois, ce fut au tour de Mulder de voir un éclair de génie traverser juste devant ses yeux.

-Est-ce qu’elle a un deuxième prénom ?
-Oui ! Son nom complet est Maggie Janice Kendall. Pourquoi, qu’est ce qu’il se passe ?
-Oh non ! M.J.K. comme Mary Jane Kelly. Ce n’est pas vous qui serez sa cinquième victime, c’est elle !
-Quoi ? Comment le savez-vous ?
-Cette année il ne tue que des femmes qui possèdent les mêmes initiales que les victimes de Whitechapel. C’est une sorte de commémoration pour lui.
-Oh mon dieu ! Se contenta-t-elle de hurler.




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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:41




Chapitre 11 « Maggie Janice Kendall »








21h47

Claudia Schwarz avait donnée le numéro de téléphone de son amie à Mulder et ce dernier l’appela sans perdre une seconde. Elle était chez elle. Pour que je puisse entendre, Mulder avait mis le haut-parleur.

-Maggie Kendall ?
-Oui
-Je suis l’agent du FBI Fox Mulder. Vous êtes en grand danger.
-Comment ça ?

Sa voix trahissait la panique.

-Vous avez reçu des lettres de l’éventreur ?
-Oui, comme plusieurs journalistes de cette ville.
-Sauf que nous pensons que c’est à vous qu’il en veut et il compte vous tuer cette nuit.
-Mais pourquoi moi ?

Mulder ne pouvait pas lui expliquer sa théorie fumeuse du Jack l’éventreur centenaire agissant à présent à Boston et tuant des femmes possédant les mêmes initiales que ses premières victimes.

-C’est un peu compliqué ! Tout ce que je peux vous dire c’est qu’il vous a choisi pour être sa cinquième victime.
-Mon Dieu mais qu’est-ce qu’il faut que je fasse ?
-Aussi bizarre que cela puisse paraitre, changez un minimum de choses à ce que vous aviez prévu de faire ce soir.

Maintenant qu’on sait où il sera et qui il veut tuer, on va pouvoir le piéger définitivement.

-Vous me demander d’être un appât vivant, pour ce malade ?
-Je suis désolé Madame Kendall. Je sais que je vous demande quelque chose d’horrible mais c’est peut-être nôtre unique chance d’arrêter cet assassin.

La journaliste était muette à l’autre bout du fil, apeurée comme jamais par la proposition pour le moins dangereuse de l’agent du FBI.

-Je peux vous certifier que vous aurez toutes les protections nécessaires. Il ne vous arrivera rien. Ma coéquipière est déjà entrain de confectionner un piège pour l’arrêter. Toute la police de Boston sera là pour vous protéger. Madame Kendall…
-Oui, je…Ce que vous me demandez est vraiment horrible, agent Mulder !
-Je sais, je suis désolé. Mais sans vous, on ne pourra jamais le coincer et il fera encore beaucoup de victimes.
Après un long moment de réflexion, elle finit par acquiescer, ce qui ravi l’agent Mulder.
-Bien ! Comment voulez vous procéder ?
-Qu’est-ce que vous aviez prévu de faire ce soir, exactement ?
-D’ici quelques minutes, vers 22h, j’avais prévu de faire le tour du quartier avec les enfants pour récolter des bonbons.
-Bien. Ne changez rien. Je pense qu’il va vous attendre dans un recoin à la fin de la tournée. Les enfants rentreront chez eux et il s’en pendra à vous. Mais n’ayez crainte, nous serons là.
-Et si vôtre partenaire prenait ma place ?
-Oui, ça serait peut-être plus prudent. Il faudra la déguiser pour qu’elle vous ressemble, une perruque, un peu de maquillage et le faible éclairage fera le reste. Mais ça retardera un peu vôtre sortie. Enfermez vous à double tour, j’appelle ma collègue pour qu’elle vienne chez vous, il s’agit de l’agent spécial Dana Scully. J’appelle aussi la police pour qu’ils bouclent vôtre quartier discrètement, il ne faudrait surtout pas le faire fuir, au risque qu’il s’en prenne à quelqu’un d’autre et qu’on le perde une fois pour toute.
-D’accord agent Mulder. J’attends l’agent Scully.

Tous deux raccrochèrent et l’employé du FBI reçu à ce moment là un coup de fil de sa partenaire.

-Mulder, c’est moi. Le piège est en place.
-Sauf qu’il va falloir le déplacer Scully. Claudia Schwarz n’est pas la 5eme victime, il s’agit de Maggie Kendall, une autre journaliste qui entretien une correspondance avec le tueur. Et ses initiales sont les mêmes que celles de Mary Kelly.
-Où est-ce qu’elle habite ?
-Heureusement, elle n’est qu’à quatre blocs de là où je me trouve.
-Alors il va falloir qu’on improvise. Je vais devoir un peu modifier la souricière, ça va prendre quelques minutes.
-Scully, il faut que je te dise autre chose…
-je t’écoute, lui répondit sa partenaire, intriguée.

Mulder était gêné.

-Tu va devoir jouer les appâts ce soir. Je suis désolé.

Elle soupira. Elle avait beau être entrainée, elle était tout de même anxieuse, n’importe quoi pouvait mal se passer et elle pouvait être blessée, voir pire, et ça elle le savait.




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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:44



Chapitre 12 « Le Piège »







22h17

Moins de trente minutes plus tard, le piège était en place. Ils avaient tout fait en un temps record et Scully commençait sa tournée de bonbons avec les enfants du quartier déguisée en Maggie Kendall. Perruque blonde sur la tête et maquillée, elle était entourée de cinq enfants, garçons et filles, qui étaient déguisés en sorcière, en fantôme ou en vampire.

C’était la première fois qu’elle se déguisait pour son travail, par contre ce n’était pas la première fois qu’elle jouait un rôle, qu’elle était sous couverture, c’était la deuxième. La première fois, c’était lors de sa onzième enquête avec Fox Mulder, alors qu’ils s’étaient fait passé pour un couple de jeunes mariés au chutes du Niagara afin d’arrêter un tueur en série qui s’en prenait uniquement aux jeunes couples. Cela avait tellement bien fonctionné que le tueur s’en était effectivement pris à eux, dans leur chambre d’hôtel, car l’assassin était en fait le bagagiste. Ils s’étaient sauvés mutuellement ce soir là et furent très ému lorsqu’ils me racontèrent cette anecdote, une chose était sûr, cette affaire les avait marqués définitivement.

Tandis que l’agent Mulder et moi l’observions depuis une voiture banalisée garée non loin, équipés de jumelles, l’agent Scully continuait de jouer son rôle à merveille.

A ce moment là, je ne pu m’empêcher de me faire à moi-même la réflexion que le roux lui allait décidément mieux au teint que le blond.

-Vous pensez qu’il est déjà là ? Me demanda l’agent spécial.
-Je ne sais pas, lui répondis-je, en tout cas je ne l’ai pas vu.
-Il va venir. Je pense qu’il va attaquer quand elle aura raccompagnée les enfants chez eux.

Scully était elle aussi très inquiète.

-Vous le voyez ? Nous demanda-t-elle dans son micro caché comme un écho à la question que venait de me poser son partenaire.
-Non Scully, toujours rien en vue. Continue, tu joues ton rôle à merveille.
-Mulder, dès que nous serons à Washington tu vas me payer ça !
Elle n’était décidément pas à son aise ainsi déguisée et utilisée tel un appât vivant.
-Désolé Scully mais nous n’avions pas le choix.

Je ne pu contenir un petit sourire nerveux.

-Hé ben, j’ai l’impression qu’elle vous en veut.
-Tout va bien, me répondit Mulder. Elle peut sembler énervée après moi mais c’est une sorte de jeu entre nous. Professionnellement on se comporte déjà comme un vieux couple. En fait, elle est fière de ce qu’elle fait car elle sait très bien que c’est la seule façon qu’on a d’attraper ce monstre.
-C’est vrai que c’est la première fois depuis plus de cent ans qu’on sait à qui va s’en prendre Jack l’éventreur et il ne fallait surtout pas laisser passer l’occasion.

Soudain la voix de Scully crachota à nouveau dans nôtre haut-parleur.

-Tous les hommes sont en place Mulder ? Tout est prêt ?

Son inquiétude avait l’air de monter crescendo à mesure que le moment fatidique se rapprochait et on comprenait aisément pourquoi.

-Ils sont tous à leur poste, Scully ; et ton piège est en place, il n’y a plus qu’à l’attendre et à l’emmener droit dessus. Tu crois que tu en seras capable ? Lui dit son partenaire avec un soupçon de provocation.
-Ai-je le choix ? Lui répondit-elle.

Effectivement elle ne l’avait pas.

Quelques minutes plus tard, la voix de Mulder retentit dans l’oreillette de la jolie rousse devenue blonde pour l’occasion.

-Tu as fini ta tournée, Scully ? Les gens ont été généreux ?
-Très, même trop. Les enfants vont attraper des dizaines de caries avec tous les bonbons qu’ils ont récoltés.
-Bien. Ramène-les chez eux maintenant. Jack va passer à l’attaque quand tu auras raccompagnée le dernier marmot. Soit encore plus prudente à partir de ce moment là.
-C’est dument noté.

L’agent spéciale Dana Scully s’exécuta et ramena les enfants du quartier chez eux, un à un, heureux avec leurs sacs remplis de friandises. Lorsqu’elle fit demi-tour et qu’elle se dirigea d’un pas volontairement lent vers le domicile de Maggie Kendall, sa tension remonta d’un cran.

Soudain, une silhouette grande et élancée, toute vêtue de noir sortie de l’obscurité. L’homme avait sa canne à la main et l’observait silencieusement. L’agent Mulder l’aperçu dans ses jumelles, au coin d’une petite ruelle.

-Il est là ! Dit-il à Scully, inquiet.
-Où ça ? Demanda-t-elle.
-A dix mètres derrière toi. Il est apparu tout à coup d’une ruelle.

A cet instant la docteur en médecine nous avoua qu’elle pouvait le sentir, lui et sa présence néfaste.

-Continues comme ça. Lui dit Mulder. Si tu accélère le pas, il risque de te perdre.
-Je ne sais vraiment pas ce qu’il m’a pris d’accepter. Lança-t-elle toujours aussi inquiète.

Mais elle suivi les instructions et ne changea pas le rythme de sa marche. Le tueur, par contre, lui, accéléra et Mulder en averti sa coéquipière. Il fallait absolument qu’elle garde son calme.

-Venez, me dit Mulder, on va le suivre à distance.

A cet instant, il sorti de la voiture et je l’imitai. Nous marchions d’un pas rapide, environ trente mètres derrière lui tandis qu’il se rapprochait petit à petit de l’agent Scully.

Elle tourna à droite dans une rue déserte puis à nouveau à droite dans une toute petite ruelle tandis que le tueur était au coin de la rue principale. Lorsqu’il la vit emprunter le petit passage, il se dit que son affaire n’en serait que simplifié mais il ne savait pas qu’il se dirigeait exactement là où nous voulions l’emmener.

Lorsqu’il pénétra dans la ruelle, il faisait sombre comme au fond d’un puits et il ne distinguait plus sa proie, par contre, il pouvait encore entendre ses talons claquer sur le macadam.

Mais soudain, alors qu’il était au milieu de la ruelle et qu’il dégaina son long couteau effilé, il entendit un lourd bruit de métal, devant et derrière lui. Il s’arrêta, pressentant quelque chose et un projecteur s’alluma, l’aveuglant quelques instant.

Après quelques secondes, sa vision s’était acclimatée à la lumière jaune et étincelante et il vit la jeune femme qui lui faisait face et qui le regardait avec défi. Il se dit qu’elle était à sa merci mais se rendit bientôt compte qu’il ne pouvait pas l’atteindre car une lourde grille métallique se dressait à présent entre elle et lui. Il s’aperçut également qu’elle était entourée de policiers en uniforme. Ce fut à ce moment là que l’agent Mulder et moi sommes arrivés dans la ruelle. Il nous regarda fixement et je vis exactement le même regard que celui que j’avais vu en 1974, dans l’antre de la bête. Sauf que là, je me senti en sécurité car il y avait également une lourde grille entre lui et nous.
Il était pris au piège, fait comme un rat.

Il se retourna vers l’agent Scully et hurla de rage en se précipitant vers elle, dague en avant. Mais il se heurta à la grille. Il était si puissant qu’après une dizaine d’assauts de la sorte, elle aurait surement cédé mais ce fut cet instant que choisi la docteur pour sceller son destin à jamais.

-Allez-y, mettez le jus !

Un policier enclencha alors un générateur électrique portatif. Jack l’éventreur voulu à nouveau secouer la grille dans tous les sens pour l’arracher mais il fut électrocuté et s’évanouit.

Il était définitivement maitrisé.

Enfin.




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Message  Humbug Dim 23 Oct 2016 - 6:47



Chapitre 13 « Adieu…ou Au revoir »








Le lendemain matin, nous avions décidé les agents spéciaux et moi de prendre le petit déjeuner ensemble pour se dire au revoir.

-Alors, où vous voulez aller maintenant que vous avez clôturé avec brio l’affaire Jack l’éventreur ? Me demanda le docteur Scully.
-Je ne sais pas trop, lui ai-je répondis de mon air le plus dubitatif. Une chose est sûre, je vais reprendre ma vieille mustang increvable et je vais tracer la route, j’en ai un peu marre du froid. J’ai vais surement aller en Californie, à Los Angeles, pourquoi pas, il doit y avoir pas mal de phénomènes bizarres là-bas, rien qu’à Hollywood, ça doit pulluler.
-Au fait, me demanda Mulder, vous ne nous avez toujours pas dit quel genre de phénomènes paranormaux vous avez rencontré à part ce Jack l’éventreur immortel ?
-Ahah ! Ca vous intéresse ça, agent Mulder ?! Et bien sachez que, à part Jack l’éventreur, ma route a croisé celle de zombies, de vampires, d’un Extra-terrestre et j’ai même fait une croisière avec un loup-garou. Ah, le moins qu’on puisse dire c’est que je n’avais vraiment pas de chance à cette époque, partout où j’allais je tombais sur un phénomène paranormal. Quand je pense que certaines personnes n’y croient pas alors qu’il me suffisait de farfouiller un peu pour en déterrer un.

A cet instant je perçu que l’agent Scully s’était quelque peu senti visée mais je continuais tout de même.

-J’ai même été confrontée à la véritable Hélène de Troie. Figurez-vous qu’elle avait passé un pacte avec Hécate, une déesse maléfique pour garder sa beauté et sa jeunesse éternellement. Il y a eu aussi un motard sans tête, le fantôme d’un chevalier français en armure et même un lézard-humanoïde de 2 mètres de haut.
-En effet, vous n’avez pas chaumé ! Me lança Mulder avec son eternel air de gamin farceur.
Je savais que Scully la sceptique ne croyait rien de tout ce que j’avançais mais elle me laissait quand même parler et c’était tout à son honneur.
-Malgré tous ces phénomènes particulièrement dangereux que j’ai dû affronter sans arme et sans badge officiel, certains ont été plus compliqués que d’autres à vaincre, surtout ceux qui avaient plus de cent ans. En effet, l’éventreur n’était pas le premier que j’ai rencontré qui était séculier, c’était le troisième de suite. Il y eu d’abord un vampire, puis un alchimiste et enfin l’éventreur.
-Un tueur monstrueux vieux de plus d’un siècle ? Nous, nous n’en avons pas encore rencontré, me lança Scully avec une certaine malice.
-Et j’espère que ça ne vous arrivera jamais. Ce sont, de loin, les pires des adversaires. Voyez moi avec Jack l’éventreur, j’ai du m’y prendre à deux reprises avant de le mettre hors d’état de nuire et j’ai consacré une bonne partie de ma vie à le traquer. Au fait, vous savez où il est en ce moment ?
-Surement dans une base ultrasecrète de l’armée avec des scientifiques qui se penchent nuits et jours sur son cas. Me répondit Mulder. En tout cas, j’espère qu’ils ont bien pensé à laisser l’électricité branchée.
-Et je l’espère aussi. Mais sans flagornerie, j’aimerai beaucoup qu’on se revoit vous et moi, à Los Angeles ou ailleurs, lors d’une de vos enquêtes ; pourquoi pas. De toute façon, moi je vais continuer de fureter un peu partout et de dénicher des scoops, je ne sais faire que ça, je crois que je suis né pour ça. En tout cas, je souhaite de tout mon cœur que ceci ne soit pas un adieu mais juste un au revoir.
-Nous l’espérons aussi, me dit l’agent Scully avec son magnifique petit sourire.
-Mais avant de vous quitter, j’aimerai vous avouer quelque chose, me confia Fox Mulder. Dès que je vous ai vu, vous m’avez rappelé quelqu’un de très spécial pour moi. Physiquement vous ressemblez énormément à Arthur Dales, l’homme qui a découvert les affaires non classés dans les années cinquante. Une sorte de père spirituel pour moi.

A cet instant, je fis semblant d’être outré.

-Ah non ! Vôtre père spirituel c’est moi, lui c’est vôtre grand-père spirituel !!!

Ce trait d’esprit nous fit rire et nous en avons eu d’autant plus de mal à nous quitter. Moins de dix minutes plus tard, je montais dans ma vieille Ford Mustang jaune et déglinguée, et leur fis un signe de la main quand je m’éloignais vers l’inconnu. Je regardais dans le rétroviseur et m’aperçus qu’ils me faisaient eux aussi un signe de la main pour me dire au revoir. Je ne savais pas si leur volonté de me revoir était aussi forte que la mienne mais une seule chose était sûre, ces deux là m’avaient encore plus marqué que n’importe laquelle des créatures que j’avais croisé au court de mes enquêtes.

Et ce qui me chagrinait le plus, c’était que je ne savais même pas, à cet instant précis si je les reverrais un jour.





Carl Kolchack

Los Angeles – 5 Novembre 1992




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