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Une Vie pour une Vie [en cours...]

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Message  *Mary* Mar 28 Avr 2009 - 16:31

Titre : Une vie pour une vie
Auteur : Mary Fiévé
Classification : on va dire PG-13 pour l'instant (au cause du sujet traité)
Résumé : Scully se retrouve devant un choix impossible à faire...
Disclamé : Scully et Mulder sont la propriété exclusive de CC, je ne fais que les empreinter un moment!
Note de l'auteur : Cette fic peut se révéler difficile à lire pour certaines personnes, elle aborde le thème du cancer mêlé à celui de la maternité, alors n'allez pas plus loin si ça vous touche de trop près !

Une Vie pour une Vie



-Bien, j’ai vos résultats Mlle Scully !
-Alors ? Pour la première fois elle angoissait, elle espérait s’être trompée, elle espérait avoir été « victime » de sa déformation professionnelle et s’être inquiétée pour rien.
-Eh bien…je suis désolé, c’est positif !
-Ah…elle souffla lentement, le choc, elle savait ce que cela voulait dire, elle devrait choisir…
-Votre profession de médecin me laisse penser que je n’ai pas besoins de vous dire qu’attendre mettrait votre vie fortement en danger ! Maintenant je comprendrais que vous hésitiez !
-Je…oui je sais oui… Elle était troublée, le choix s’imposait, c’était elle, ou lui…Il fallait qu’elle en parle avec quelqu’un… J’ai combien de temps pour me décider ?
-Vous êtes à 6 semaines de grossesse, il vous reste 6 semaines maximum pour prendre une décision.
-Bien…euh…rappelez moi les risques s’il vous plait, même si je les connais par cœur je préfère que quelqu’un d’autre me les dise !
-Oui…la grossesse nous oblige à attendre l’accouchement pour débuter le traitement, de plus les hormones que votre état nécessite risque de faire accélérer l’évolution du cancer, au mieux vous pourriez vous en tirer avec l’ablation de la poitrine, au pire …
-Oui au pire, je ne l’élèverais pas…Merci Docteur !

Après une poignée de mains et les salutations d’usage Scully quitta le cabinet médical, une fois dans la rue elle s’empara de son téléphone cellulaire et composa un numéro. Pas de sonnerie, la messagerie directement, il devait encore se trouver dans un endroit improbable ou alors il avait du éteindre son téléphone à cause d’une obligation professionnelle, elle soupira et composa le numéro de chez elle. Le répondeur là aussi.

-C’est moi, ne t’inquiète pas je rentrerais tard ce soir, ne t’endors pas j’aimerais te voir pour une fois !

Elle raccrocha, se remémorant les raisons qui l’avaient menée à revenir à Quantico. Il y a quelques mois de cela, il l’avait embrassée, baiser timide d’un ami qui souhaite la bonne année à sa partenaire, ils s’étaient regardé d’une manière différente ce soir là, comprenant que finalement, rien ne se briserait bien au contraire. Ils avaient vu leur relation évoluer avec une rapidité qui parfois les effrayait, mais ce lien qui les unissait avait quelque chose d’irréel, ils savaient que c’était bien plus que de l’amitié, ils savaient aussi que ce n’était pas de l’amour, trop fort, trop fusionnel, avec des disputes trop violentes, c’était de la passion. Une passion qui ne s’était pas essoufflée, une passion qui se renforçait chaque jour. Lors de leur retour de Belle Fleur, elle avait appris suite à un malaise qu’elle était enceinte. Ils n’avaient pas mis longtemps à se décider à protéger ce petit miracle qu’ils n’osaient même pas espérer vu son passé médical, c’était sûr, elle retournerait enseigner à Quantico, elle vivrait cette grossesse inespérée au calme.
Mais voilà qu’elle avait soupçonné un cancer du sein, soupçon qui s’était révélé exact et elle se trouvait face à un choix inimaginable. Elle devait choisir entre vivre ou donner la vie, et Lui, il ne répondait pas au téléphone, tant pis elle marcherait toute l’après midi en ville et ne rentrerait qu’à le nuit tombée, besoin de réfléchir, de recentrer ses émotions, ne pas lui montrer son trouble en rentrant ce soir, elle devait avoir la tête froide et être forte, pour lui, elle devrait pouvoir le soutenir en lui apprenant la nouvelle et sa conséquence.
Deux semaines à peine qu’ils savaient qu’elle était enceinte et elle ne le reconnaissait plus, les presque huit années qu’elle avait partagées à ses côtés n’avaient pas réussit à lui dévoiler cette facette attentionnée de l’homme heureux se préparant à devenir père. Combien de fois lui avait-il dit depuis ces deux dernières semaines qu’un enfant d’elle était tout ce qu’il désirait, ce genre de discours ne lui ressemblait pas, ne leur ressemblait pas, mais cette nouvelle vie qu’ils avaient réussie à créer, peut être allaient-ils devoir y mettre fin avant qu’elle ne commence.

22H00. Elle se trouvait devant la porte, tremblante, elle avait pris sa décision, elle espérait qu’il accepterait, qu’il comprendrait. La serrure qui s’anime, la porte qui s’ouvre, il était là, assis sur le canapé, il l’attendait, intrigué par ce message qu’elle avait laissé, inquiet par ce besoin qu’elle avait eu de le prévenir qu’elle rentrerait tard. Se tournant lentement vers elle, il essaya de déchiffrer son regard avant de prendre la parole. Déterminée, elle était déterminée…et elle avait peur, il l’avait tout de suite remarqué. Quittant les yeux de son ami elle se retourna, le temps de ranger ses affaires, le temps de reprendre ses esprits, pas tout de suite, elle n’en parlerait pas tout de suite, elle était sûre de sa décision mais n’avait pas la force, pas ce soir, de se confronter à Mulder. Il la sentait nerveuse, préoccupée, enfermée dans ses pensées, il se leva pour la rejoindre, déposant un baiser au coin de ses lèvres, sa manière à lui de l’accueillir chez eux après une journée de travail, elle lui répondit par un faible sourire et alla s’enfermée dans la salle de bain.
Un bain, elle avait besoin de se détendre, de se laisser aller un peu. Juste avant de se glisser dans l’eau chaude elle observa son reflet dans le miroir, posant une main sur son ventre encore plat elle laissa échapper une larme, « tout ira bien » se dit-elle dans un soupir d’inquiétude.
Mulder ne comprenait pas, silencieuse elle l’était, Scully n’était pas le genre de femme à se perdre dans des discutions inutiles, entre eux les échanges se faisaient surtout par des regards et des gestes, mais là, elle avait à peine soutenu son regard. Il se dirigea vers la salle de bain, peut être accepterait-elle de parler, détendue par son bain. Il frappa à la porte, pas de réponse, il la poussa doucement, laissant apparaitre la jeune femme étendue dans l’eau couverte de mousse, la tête reposant sur le rebord de la baignoire, les yeux fermés. Il s’approcha en silence, il savait qu’elle l’entendait, qu’elle ne dormait pas, il s’agenouilla à côté d’elle et lui prit la main, entrelaçant ses doigts aux siens, caressa sa peau de son pouce. Elle tourna la tête vers lui, gardant les yeux clos, peut être allait-il parler, mais le silence se prolongeait. Elle ouvrit les yeux lentement, il la regardait, regard doux, curieux, presqu’inquiet, il avança sa main et dégagea une mèche qui barrait son visage de porcelaine.

-Bonsoir !
-… elle le questionnait du regard.
-Tu m’as dit que tu voulais me voir, alors je viens passer un moment avec toi !
-Oui… elle baissa les yeux, les doutes de l’après-midi revinrent l’assaillir, sous le contrôle de ces pensées elle plaça sa main libre sur son ventre…Est-ce que je dois lui dire maintenant ? Si rapidement ? Nous n’en avons pas assez profité ! pensa-t-elle. D’une caresse sur la joue il la sortit de ses pensées.
-Qu’est-ce qu’il se passe ?
-Je ne peux vraiment rien te cacher ? N’est-ce pas ? Elle le regardait intensément, cherchant un soutien qu’il pourrait lui offrir, lui donnant ainsi le courage de parler.
-Rien, je ne sais pas…mais tu sais que je suis là !
-J’avais un rendez vous cet après midi…chez le médecin…
-Pour le bébé ?
-Non… Elle se leva, attrapa une serviette et s’enroula dedans avant de sortir de la pièce pour aller dans la chambre.
-Scully… Il la suivit, inquiet, elle était préoccupée, stressée, ça ne lui ressemblait pas. Elle cherchait un pyjama dans la penderie, il s’approcha et lui prit les mains. Si tu me parlais au lieu tout garder pour toi…regardes dans quel état tu es, tu aurais vu un fantôme ça ne changerai rien !
-Mulder… elle laissa échapper un sourire… Je… elle l’entraina vers le lit pour s’y assoir… Mulder, j’ai été voir un médecin parce que j’avais un doute concernant une « boule » dans ma poitrine…
-Scully… il avait à peine soufflé son nom, connaissant parfaitement les explications qu’elle allait lui fournir, puis il pensa à la grossesse… on ne… tu ne vas pas pouvoir…
-J’ai déjà pris ma décision !
-… Interloqué, Mulder pensa au pire, au mieux, ne pensa plus, il fallait qu’il la laisse parler, il lui releva le visage, plongeant avec inquiétude dans l’océan tumultueux de ses yeux.
-Je…je vais le garder Mulder, je ne commencerais le traitement qu’après l’accouchement… Il se leva brusquement, faisant quelques pas dans la chambre, les yeux perdus dans le vide que lui offrait la vue des nervures du parquet.
-Tu…non, je refuse d’accepter ça…tu ne peux pas me faire ça !
-Te faire quoi ? Tu me demandes d’avorter ??? NON, TU ne peux pas ME faire ça, TU ne peux PAS me demander ça !!
-Et toi ? Tu me demandes de choisir entre toi et lui c’est ça ?

Ils avaient haussé le ton, chacun campant sur ses positions, Mulder venait de pointer le ventre de Scully du doigt, son regard plein de désespoir, de colère, de peur, il était prêt à devenir père, mais il n’était pas prêt à perdre Scully, le choix lui était impossible. Elle le comprit, sondant les reflets de son regard, elle se leva, une main sur son ventre, même si son corps n’avait pas encore changé elle avait déjà pris l’habitude de ce geste si particulier, elle s’approcha de lui sans jamais briser le lien de leurs yeux qui se livraient un combat silencieux, elle était troublée, finalement était-elle réellement sure d’elle. Baissant les yeux elle posa ses mains sur le torse de Mulder et s’approcha encore, laissant ses doigts suivre les coutures de sa chemise, remontant jusque dans son cou, elle le serra contre lui, il enserra sa taille, enfouissant sa tête dans le cou de Scully.

-Je ne te demande pas de choisir…elle chuchotait…je te demande de me soutenir…
-Comment veux-tu que je te soutienne dans une démarche qui te mènera vers…non je ne peux pas… sa voix était posée, pleine de douceur, mais empreinte d’inquiétude.
-Mulder…elle s’écarta et prit le visage de son ami entre ses mains… Je ne serai pas la première à faire ça, d’autres femmes s’en sont très bien sorties avant moi !... Il la serra dans ses bras…
-Pourquoi prendre un tel risque ?… Elle se détacha de lui, se mit à la fenêtre, lui tournant ainsi le dos…
-Tu sais très bien pourquoi !… Ne me demande pas ça !

Il sortit de la chambre, attrapa son manteau et partit marcher, besoin de réfléchir, de clarifier ses idées, de peser le pour et le contre, comment accepter de prendre le risque de la perdre. Elle avait sursauté au claquement de la porte, elle savait qu’il reviendrait dans la nuit mais elle était inquiète, elle avait peur de le perdre, peur qu’il ne la soutienne pas, les doutes la submergèrent, finalement faisait-elle le bon choix…


Dernière édition par *Mary* le Mar 28 Avr 2009 - 16:33, édité 1 fois
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Message  *Mary* Mar 28 Avr 2009 - 16:32

Elle s’était fait un thé, elle avait décidé d’attendre son retour, peu importait l’heure, elle voulait le voir, il fallait qu’ils discutent tous les deux. Perdue dans ses pensées, elle réfléchissait, laissant le doute l’envahir de plus en plus, elle finit par n’être sur que d’une seule chose, qu’elle osa enfin s’avouer, elle avait besoin de lui, c’était vital pour elle de l’avoir à ses côtés.
Il avait marché deux heures, il inséra la clef dans la serrure, hésitant un instant avant d’entré, attendait-elle son retour, il poussa la porte pour entrer dans un appartement plongé dans l’obscurité et le silence le plus profond. Il s’avança, déposant son manteau sur le fauteuil il la vit, elle était là, assise sur le canapé, les genoux repliés contre elle, ses bras autour, son menton reposant dessus. Elle fixait la pénombre avec une détermination déconcertante, perdue dans ses réflexions, elle ne bougea pas, il s’approcha, la regarda un instant puis s’assit à ses côtés, toujours aucun geste, pas un regard, pas un mot, il devrait faire le premier pas, il le savait, c’était de sa faute il n’avait pas à lui demander ça. Il passa une main dans le dos de la jeune femme jusqu’à envelopper ses épaules fines de son bras qui se voulait alors protecteur et rassurant. Comprenant son geste, elle se détendit et se laissa aller contre lui, appréciant l’étreinte qu’il lui offrait, leur façon à eux de se demander pardon, trop fiers l’un et l’autre pour se le dire, ils se le montraient, les gestes et les regards avaient toujours eu la priorité sur les mots. Il déposa un baiser sur sa pommette ce qui lui valu d’obtenir un sourire bref et timide de la jeune femme, elle baissa le visage à nouveau, se calant au creux de son épaule elle laissa échapper un soupir. Elle attendait qu’il parle, il venait de passer deux heures dehors pour réfléchir, elle avait peur de la réponse qui lui avait apporté ce temps de réflexion solitaire.

-J’ai beaucoup réfléchi tu sais…
-Oui…elle avait parlé en un souffle à peine audible…Deux heures…Deux heures, c’est long…
-Ecoutes Scully…Je ne suis pas d’accord avec ta décision…il resserra son étreinte pour la rassurer, il l’avait sentie se raidir, anxieuse de ce qu’il allait dire…ceci étant dit, tu es…tu représentes bien trop pour moi pour risquer de perdre du temps…

Un long silence s’installa dans la pièce, rendant l’atmosphère lourde et pesante, les plongeant dans un mutisme de réflexion dont ils n’avaient pas l’habitude. Une larme d’inquiétude débuta sa course folle le long de la joue de la jeune femme, laissant la lumière filtrant à travers les voilages de la fenêtre sublimer le temps d’un instant sa transparence cristalline, pour finir ce voyage imperturbable en devenant ainsi une multitude de gouttelettes salées s’éparpillant sur l’avant bras de Mulder, point final d’un voyage trop rapide pour saisir toute l’ampleur de l’existence de cette larme.

-Je serais là… Elle releva la tête pour plonger son regard dans le sien, osant à peine croire ce qu’elle venait d’entendre, il caressa sa joue avec une émotion intense, lui relevant le visage afin de déposer un baiser tendre ses les lèvres de la jeune femme, lui affirmant ainsi qu’elle ne devait pas douter des paroles qu’il venait de prononcer. Elle reposa sa tête dans le creux de son cou avant de souffler, la voix coupée par l’émotion.
-Merci…

Mulder s’allongea dans le canapé, entrainant Scully avec lui, la laissant se lover contre lui. Elle entrelaça ses doigts aux siens pour poser leurs mains jointes sur sont ventre, Tout ira bien tu verras, tu es le plus beau cadeau qu’il m’ait offert, on y arrivera, tous les trois…, elle fut tirée de ses pensées par Mulder, il resserrait son étreinte sur elle, plongeant son visage dans sa nuque pour y déposer un baiser brulant. Il était inquiet, sur de lui, sur de vouloir rester auprès d’elle, mais il avait peur de la perdre, peur que ça tourne mal, il voulait profiter de tout ces moments qui lui serraient donnés de partager avec elle. Pour la première fois de sa vie, il n’osait pas croire que tout pourrait changer.
Sans lâcher sa main, elle se leva, l’entrainant avec elle dans la chambre. Une fois debout, il la prit dans ses bras pour la couvrir de baisers tous plus brulants les uns que les autres, elle aimait ces élans de tendresse qu’il pouvait avoir envers elle, se retournant dans son étreinte pour lui faire face, elle l’embrassa tendrement. Laissant le désir les envahir ils se dirigèrent vers leur chambre, à chaque pas ils s’arrêtaient pour quelques secondes de tendresse, entretenant une barrière rendant l’autre encore inaccessible, se faisant désirer et désirant l’autre. Ils ne pensaient plus à rien, chacun se préoccupant exclusivement de l’autre, plus d’inquiétude, plus de doutes, seul le moment présent était devenu important. Sur le pas de la porte, Mulder prit Scully dans ses bras, la soulevant du sol aussi délicatement que s’il tenait entre ses mains l’objet le plus rare et le plus fragile de la planète. Elle se laissa faire, profitant de cette proximité pour défaire les premiers boutons de sa chemise, il la déposa sur le lit, embrassant son cou puis le haut de sa poitrine que le décolleté de son pyjama de soie laissait apparaitre. Il se plaça au dessus d’elle, ses mains précédant ses lèvres, il ouvrait progressivement le vêtement de soie qui le séparait de la peau satinée de la femme qu’il aimait. Les pants de tissus glissèrent, dévoilant ainsi la poitrine et le ventre à la couleur porcelaine de la jeune femme, il s’attarda avec délice sur le nombril, jouant avec les sensations et les frissons qu’il procurait sur son passage. Elle passa ses mains dans les cheveux de son amant, l’appelant à revenir à elle, elle l’embrassa, profitant de l’instant pour inverser la situation et se retrouver au dessus de lui. Elle acheva de déboutonner la chemise qui ne tardant pas glisser au pied du lit, il fit descendre le haut de son pyjama le long de ses épaules, lui faisant rejoindre sa chemise, elle se pencha sur lui pour le couvrir de baisers brulants, il passa ses mains dans son dos, la plaquant contre lui, ils roulèrent sur le côté leur permettant de retrouver leur position initiale. Mulder partit de nouveau dans l’exploration de la peau de Scully, laissant une trace brulante sur le passage de ses lèvres, elle se cambra, lui présentant son ventre, sa poitrine, son cou à une pluie de baisers qu’il lui offrit avec passion, laissant peu à peu le désir prendre les rênes de ses gestes. Leurs caresses se firent plus pressantes, la jeune femme défit la boucle de ceinture de l’homme qui la couvrait de marques brulantes de désir et d’amour, laissant ainsi glisser le pantalon au sol. Mulder dénoua la cordelette qui retenait le bas de pyjama de Scully, abolissant la dernière barrière qui la couvrait, dévoilant ses jambes qu’il fit frissonner au contact de ses mains. Elle passa ses mains sous le boxer de son amant, entreprenant de l’en débarrasser. Nus, leurs peaux en contact, le désir qui monte, l’envie de l’autre qui devient omniprésente, leurs respirations et leurs pouls qui s’accélèrent, elle noua ses jambes sur la taille de Mulder, s’accrochant à son cou, plongeant son visage à l’expression rendue absente pas l’intensité de l’instant dans la nuque de son amant. Il se redressa, la serrant dans ses bras, laissant leur corps fusionner à la cadence de leurs respirations, ne faisant plus qu’un, même rythme, mêmes envies, synchronisation parfaite de corps et d’esprits, le plaisir les gagna simultanément, laissant s’exprimer l’un à l’autre leur sentiments profonds si rarement avoués. Ils retombèrent sur le lit, essoufflés, épuisés, Mulder serra Scully contre lui, rabattant une couverture sur eux, les protégeant ainsi de la fraicheur de la nuit, ils s’endormirent l’un contre l’autre, paisibles, heureux d’être ensembles, réconciliés.

Deux semaines…Il restait deux semaines avant la date butoir. Cela faisait un mois que leur couple naviguait entre élans de tendresse comme jamais ils ne se l’étaient autorisé, et disputes toutes aussi intenses. Rongée par le doute, Scully s’était renfermée sur elle-même, seule protection qu’elle savait se constituer, Mulder lui, s’était plongé à corps perdu dans le travail. Les dialogues déjà si rares devenaient quasi inexistants, la nuit, lorsqu’elle dormait, Mulder restait des heures sur internet. Il n’avait qu’une idée en tête, tout savoir, essayer de se rassurer, comprendre ce qu’il pourrait se passer, il avait besoin de connaitre tout ce qui s’approchait de près ou de loin à une grossesse vécue lors d’un cancer.
22h00. 10 jours avant la date butoir. La serrure qui se faisait entendre fit comprendre à Scully qu’il revenait. Une fois encore ils s’étaient disputés sur le chemin du retour du bureau, il n’avait pas prit la peine de monter à l’appartement et était parti marcher, sans un mot, sans un regard. Tout ce qu’il avait pu lire ces derniers temps le faisait réfléchir, il savait que son angoisse perpétuelle la pesait, il savait qu’il devait lui parler, cette fois ci pour lui dire qu’il avait compris, qu’il savait, qu’il la soutiendrait totalement. Mais comment…L’ambiance était devenue si tendue, elle ne l’écoutait plus, ou trop peu, sachant parfaitement qu’à chaque fois qu’ils en parlaient il exprimait sa réticence, elle avait fini par reconstruire ce mur si particulier qu’elle érigeait pour se protéger de tout. Mais cette fois, c’est de lui qu’elle se protégeait, il devait briser la glace.
Il referma la porte en silence, l’appartement était plongé dans le noir, seule la lumière de la Lune filtrant à travers les voilages des fenêtres lui permettait de distinguer les contours argentés des murs, de la cheminée, des meubles, et ses contours à elle. Dans un coin d’ombre, sur le côté de la fenêtre, elle regardait dehors, impassible, elle n’avait pas réagit à son entrée. Elle était de dos, il apercevait à peine son visage, tourné de trois quart, dessin sublime d’une image en noir et blanc, son immobilité parfaite lui donnait cet air immaculé des anges de marbres veillant sur les cathédrales. Ambiance pesante d’une pièce silencieuse, angoisse de leur prochain contact, la gorge nouée il s’avança vers elle à pas feutrés, il savait qu’elle l’avait vu, il savait qu’elle ne réagirait pas tant qu’il ne lui parlerait pas. Elle le sentait approché, sa main au creux de ses reins la fit frissonner, il s’aventura à un baiser dans le cou, elle pencha la tête, mettant leurs joues en contact, sa manière de lui dire que tout allait bien, qu’elle était soulagée de le voir revenir. Elle se tourna un peu vers lui, restant silencieuse, dans l’attente qu’il commence la discussion, il lui prit la main et l’emmena dans le canapé, il s’assit l’invitant à s’installer à ses côtés. Elle s’assit à son tour, gardant leurs mains entrelacées posées sur sa cuisse, elle posa son autre main sur son ventre, sachant qu’ils allaient parler de cet enfant, objet de bonheur intense lié d’une peur incontrôlable, devenue obsessionnelle. Cette angoisse ne les quitterait ni l’un ni l’autre, pas tant qu’ils ne parleraient pas de la situation qui les envahissait, les séparait peu à peu malgré eux.

-Je…

Il lâcha la main de Scully pour passer son bras autour de ses épaules, elle s’appuya contre lui alors qu’il plaçait son autre main sur la sienne sur son ventre, c’était la première fois qu’il avait un geste envers cet enfant depuis bientôt trois mois qu’elle était enceinte…

-Tout ira bien, nous allons vivre ça ensemble, nous battre ensemble…

Il lui avait chuchoté ces mots d’une voix douce et assurée, sûr de lui. Un léger sourire énigmatique se dessina sur les lèvres de Scully, elle tourna la tête vers lui mais n’osait pas croiser son regard, sa gorge se noua, empêchant toute parole d’y faire son chemin, angoisse, peur, elle ne savait pas comment elle devait interpréter ces quelques mots qu’il venait de lui souffler. Tout ira bien…ensemble… des mots qu’elle attendait mais qu’elle n’osait pas croire, la main de Mulder se resserra sur la sienne, elle baissa les yeux pour regarder la soie souple de sa chemise couleur crème se plisser sur la peau de son ventre sous les mouvements de leurs doigts entremêlés. Elle était hypnotisée, les reflets blancs argentés du tissu, sa vision qui se trouble, ses pensées qui s’assombrissent, elle croit comprendre, mais elle doute. Doute infini, imperturbable, doute qui s’était immiscé en elle il y a 6 semaines dans le bureau de son médecin pour ne plus jamais la quitter. La main de Mulder quitta la sienne pour venir déposer une caresse sur sa joue dans l’espoir qu’elle le regarde enfin, elle leva les yeux, le visage crispé entre l’envie de sourire et la volonté de retenir des larmes qu’elle sentaient monter inéluctablement. Ils plongèrent dans le regard de l’autre, 1 seconde, peut être moins, et elle comprit qu’elle ne devait plus douter, il venait de lui dire qu’il acceptait, et qu’ils vivraient cette aventure ensemble. Elle posa sa tête sur son épaule et se laissa glisser jusqu’à être à demi allongée contre lui, il s’était légèrement tourné, lui offrant son torse comme appuis.
*Mary*
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Message  *Mary* Mar 28 Avr 2009 - 16:33

Trois mois plus tard. Une chambre d’hôpital plongée dans la pénombre accueillant un de ces lits tristes à mourir, murs blancs d’une pièce impersonnelle, odeur de désinfectant, ambiance angoissante d’un lieu trop souvent visité pour des sujets graves.
Mulder entra en silence pour déposer une petite valise sur le lit dont les draps étaient parfaitement lissés. Scully le rejoignit bientôt, elle portait avec une rare beauté classique la courbe arrondie de ses six mois de grossesse, elle s’approcha de lui, le laissant passer un bras autour de ses épaules, ils contemplèrent ensemble cet environnement sobre sans aucune marque de distinction dans lequel elle s’apprêtait à vivre les trois prochains mois. Elle…enfermée dans une chambre à tourner en rond pendant trois mois…ironie pathétique…trois mois…90 jours pour sauver deux vies…il y a bon espoir m’a-t-elle dit…alors espérons… Mulder fut tiré de ses pensées par la jeune femme qui s’était libérée de son étreinte afin de s’installer sur le lit, épuisée par cette grossesse miracle doublée du cancer elle s’allongea pour fermer les yeux quelques instants. Ces quelques minutes qu’elle s’octroyait pour un voyage intérieur lui permettraient de se préparer à passer trois mois d’un marathon médical destiné à surveiller l’évolution de son cancer au cours de sa grossesse. Mulder replaça une mèche de cheveux derrière son oreille avant de déposer une caresse délicate sur sa joue, il sortit de la chambre, un café s’imposait et elle avait besoin de repos.
Pour la première fois le lendemain, il assisterait à une échographie, il allait voir ce miracle de ses propres yeux, entendre son cœur, le regarder bouger, comprendre enfin ce qu’il sent sous sa main lorsqu’il la pose sur le ventre de Scully.
Le ciel avait revêtu sa parure bleue sombre illuminée des perles d’argent, Mulder regardait par la fenêtre de la chambre, l’hôpital était plongé dans le silence total depuis environ une heure, il se tourna vers le lit, elle dormait toujours, agitée dans son sommeil elle n’allait pas tarder à s’éveiller. Il retourna à la contemplation de la ville endormie observant chaque détail comme il en avait l’habitude, rien ne lui échappait jamais, il adorait regarder les détails auxquels personne ne prêtait attention.

-Mulder ?
-… il s’approcha du lit, posant une main sur la sienne, lui indiquant qu’elle n’avait pas à se lever.
-Qu’est ce que tu fais encore ici ? L’heure visite est finie depuis longtemps…
-Personne ne m’a demandé de partir, alors je suis resté…
-Mais tu ne dois pas rester là, tu dois aller au bureau demain, tu dois rentrer et…
-Scully, hey…calmes toi, il n’y a rien de grave… il s’était assis sur le bord du lit et venait de poser une main sur sa joue…
-Oui, oui tu as raison… elle baissa les yeux, regardant son ventre elle plaça sa main dessus…Tu me donnes du souci Toi tu sais, heureusement que je ne suis pas seule, je ne sais pas si j’aurai eu la force cette fois ci…Il la sorti de ses pensées en entrelaçant ses doigts aux siens…
-Je vais devoir y aller, il faut que je parte avant que l’infirmière de nuit passe te voir, ce n’est pas utile nous faire remarquer dès ton premier jour ici… un sourire, léger, presqu’invisible s’était dessiné sur les lèvres de Scully, il trouvait toujours le moyen de détendre l’atmosphère…
-Oui…

Il déposa un baiser volatile sur ses lèvres avant de s’éclipser, rendant à la chambre son calme, son vide, son teint terne. Elle poussa un soupir à la vue de la porte qui se refermait sur Mulder, trois mois, je dois tenir trois mois dans cette chambre, je le fais pour Toi tu sais, et pour Lui, portée par ses pensées, elle laissa le sommeil la gagner sans s’en rendre compte. Demain débuterait cette course contre la montre, cette course contre la mort, une course pour la vie, une course pour deux vies…

14H00. Des larmes de pluie glissaient sur la fenêtre de la chambre d’hôpital, imperturbables, donnant un semblant de fantaisie à l’image monotone et grise que la ville offrait. Scully n’en pouvait plus d’attendre, assise dans son lit, elle avait encore deux heures à patienter avant son échographie, elle espérait que Mulder pourrait se libérer plus tôt que prévu. En sa présence elle ne s’ennuyait jamais, même dans le silence le plus total, le simple fait qu’il soit là la tranquillisait. Cette première journée n’était que la promesse de trois long mois d’ennui et de solitude insupportable, elle venait de passer plusieurs heures seule, dans sa chambre, réfléchissant, essayant de trouver la force de surmonter ce marathon qu’elle s’apprêtait à subir. La porte s’entrouvrit enfin, laissant apparaitre Mulder…un léger sourire se dessina sur le visage de Scully…il avait une demi-heure d’avance. Gardant un mutisme total il approcha d’elle, posa une main sur son ventre avant de déposer un baiser sur sa tempe.

-Tu es prêt ?
-Je ne sais pas…je n’ai jamais vu d’échographie…

Elle lui prit la main, baissant les yeux, laissant le silence reprendre sa place, il n’avait pas besoin d’en dire d’avantage, elle avait compris, il était aussi impatient qu’inquiet. Elle se décala autant que la largeur du lit le lui permettant, l’invitant à la rejoindre, il s’installe à ses côtés, passant un bras autour de ses épaules. Elle se cala contre lui, apaisée de retrouver son contact. Ils restèrent ainsi jusqu’à ce qu’une infirmière vienne chercher Scully, une demi-heure d’intimité, temps trop court pour eux qui avaient l’habitude de passer leurs journées entières ensemble.

16h15. Le médecin appliqua le gel froid sur la peau de Scully avant de déposer l’échographe sur le bas de son ventre. Une image grise, sans grande signification, apparue à l’écran, le temps de positionner l’appareil correctement et le médecin effectuait les mesures. Mulder fixait l’image, cherchant à la comprendre, mais déconcentré par sa stupéfaction. C’est la première fois qu’il assistait à un examen de ce genre, et il pouvait voir son enfant, entendre les battements de son cœur, le voir bouger, jouer avec le cordon ombilical, essayer de sucer son pouce. Scully, qui n’avait pas lâché l’écran des yeux, tourna la tête et contempla Mulder, amusée par son air d’enfant ébahi elle attrapa sa main. Il décrocha enfin les yeux de l’image, plongeant dans le regard azur de son amie, elle souriait, ses yeux parlaient pour elle, exprimant combien elle était heureuse de vivre cette grossesse. Ils furent tirés de cet échange silencieux par le médecin.

-Bien, tout va bien, le développement est parfaitement normal, vous n’avez aucune inquiétudes à avoir, on croirait que vous vivez une grossesse normale… Je peux vous donner le sexe si vous le souhaitez… Ils s’échangèrent un regard et Scully donna leur réponse…
-Oui… Il repositionna l’appareil dans le but de découvrir le sexe…
-C’est une fille !

Mulder serra la main de Scully dans la sienne, ils se regardèrent un instant en silence, laissant le médecin ranger son matériel et quitter la pièce. Il reviendrait dans quelques minutes avec les résultats de la prise de sang que Scully avait du faire dans la matinée. Elle releva et se rhabilla, elle avait horreur de ces chemises d’hôpital et était bien plus à l’aise avec ses vêtements de grossesse.

-Une fille…Mulder était pensif, le regard habité d’une lueur d’espoir, sans réellement comprendre pourquoi, le fait de connaitre le sexe rendait l’arrivée de cet enfant bien plus concrète à ses yeux, le savoir en bonne santé lui faisait penser que tout irait bien Scully…
-Oui…une fille… Elle s’était approchée de lui, une main sur le ventre, elle le fixait, un regard énigmatique que Mulder ne savait pas déchiffré. Elle avait répété ces mots avec un tel détachement dans la voix qu’il en prenait presque peur, pourquoi régissait-elle ainsi.

Refusant de lui montrer son trouble, il laissa un léger sourire se dessiner sur ses lèvres alors qu’il déposait une caresse sur la joue de la jeune femme. Elle lui rendit un sourire imperceptible, elle avait peur, peur d’avoir fait le mauvais choix, peur de plus pouvoir être là pour cette petite fille, peur de donner une existence sans mère à cet enfant qu’elle attendait depuis toujours, ces trois mois d’hôpital lui faisaient peur, trois mois de quasi solitude, trois mois à attendre de savoir, savoir si elle aurait la force, savoir si elle serait là jusqu’au bout, savoir si elle resterait hors de danger, peur d’une descente aux enfers interminable…les résultats de la prise de sang la rassureraient…peut être…
*Mary*
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Sandwish de Tooms

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