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X-Files Résurrection 7 Apparences

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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 7:53

Titre : X-Files Résurrection 7 Apparences

Auteur : Humbug


Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : ++

Résumé : Alors qu'elle est au tribunal pour témoigner dans une affaire criminelle, Jordan Black se voit tourmentée par une apparition démoniaque. Avec le soutien de son coéquipier Darren Wright, elle décide de faire appelle à son père, Frank Black, car ce dernier connait parfaitement le démon qui en veut à sa fille.


Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.





X-Files




Résurrection






Episode 7








«Apparences»










Chapitre 1 « Audience »











Cour Fédérale du Maryland - 6500 Cherrywood Ln - Greenbelt - Maryland

Lundi 7 Décembre 2015 – 10h45



-Vôtre honneur, j’aimerai interroger le témoin suivant, s’il vous plait, demanda une femme de 50 ans, les cheveux blonds et courts, une barrette sur le côté gauche pour les maintenir.

Son style était BCBG. Elle portait un tailleur très chic et des bijoux discrets.

Elle avait l’air aussi sévère qu’hautaine.

-Allez-y, je vous en prie Maitre Baranski, lui répliqua le Juge Marshall, le Président de cette cour fédérale.
C’était un vieil homme très maigre qui portait ses lunettes très bas sur le nez et qui avait le cheveu rare mais ébouriffé comme s’il s’était réveillé en retard et qu’il n’avait pas eu le temps de se coiffer.

-Merci, Monsieur le juge. J’appelle à la barre, l’agent Spéciale du FBI Jordan Black.

Une très belle jeune femme brune aux cheveux naturellement bouclés et de taille moyenne fit alors son entrée dans la salle d’audience. Elle était habillée sobrement, en pantalon foncé, avec en haut un chemisier blanc et une veste bleue marine. Elle marchait calmement, avançant vers la barre des témoins sous les yeux de la foule, assise, et observant sa démarche.

Elle s’assit sur le siège en bois et en velours rouge et balaya la salle de son regard de lynx.

Elle remarqua que son partenaire aux affaires non-classées, le Docteur Darren Wright, spécialiste en virologie, était venu pour la soutenir, même si l’affaire pour laquelle elle devait témoigner ce jour là était antérieure à leur association et ne concernait absolument pas les dossiers X.

D’ailleurs, elle regarda longuement l’accusé, Devon Krakenhauser, un homme de 42 ans qui avait de l’embonpoint et les cheveux gras qui rebiquaient, de petites lunettes rondes et des creux dans la peau, au niveau des joues. Pas vraiment une personne attirante au premier regard et pourtant, il avait été l’un des prédateurs les plus efficaces de ces dernières années. Il avait tué 14 jeunes garçons et en avait enlevé 18 au total, dans deux Etats, le Rhodes Island et le Maryland.

-Vous pouvez décliner vôtre identité, ainsi que vos âge et qualification, je vous prie ? Lui demanda Christina Baranski, Chief Prosecutor, Attorney Principal de l’Etat.


-Jordan Catherine Black. 24 ans. Agent Spécial du FBI à Washington.

-Vous officiez dans quel service, agent Black ?

-Les affaires non-classées.
-Mais ce n’était pas le cas lorsque vous traquiez Monsieur Krakenhauser, n’est-ce pas ?

-Non. J’étais profiler au service des crimes violents et des enlèvements.

-Vous connaissiez donc parfaitement le profil de la personne responsable des enlèvements et assassinats sauvages et barbares de Jeremy Stone, Aldrich Killian…

Soudain l’avocat de la défense, Maitre John Milton jr, se leva et l’interrompit.

-Objection vôtre honneur. Les qualificatifs de « sauvage » et « barbare » n’ont pas été retenus par le département de la justice. Maitre Baranski n’a donc pas le droit de les utiliser pour qualifier les faits reprochés à Monsieur Krakenhauser. Elle le fait uniquement dans le but d’influencer le jury.

Le juge Marshall était désœuvré car Maitre Milton avait raison.

-Objection retenue. Maitre Baranski, si vous utilisez à nouveaux ces termes, je me verrais dans l’obligation de vous inculper d’outrage à la cour.

Milton jubilait. Il était assez vieux, plus de 60 ans, et classieux. Sa petite taille, moins d’un mètre soixante-dix, contrastait avec son immense charisme et son éloquence parfaite autant qu’assurée. Il avait les cheveux blancs comme la neige, de petites lunettes rectangulaires et des yeux bleus très expressifs qui perçaient au travers.

C’était une véritable Star des prétoires avec plus de quarante ans de carrière derrière lui et plus d’une centaine d’acquittements pour celui que la plupart de ses collègues, envieux ou admiratifs, surnommaient « acquittator ».

Christina Baranski recentra ses pensées et se concentra de nouveau, malgré cette petite victoire de l’avocat de la défense. Le jury, lui, était attentif et attendait qu’elle le convainque avec certitude que l’homme qui était devant eux était bien le monstre qu’on leur avait décrit lors de l’exposé des faits. Ils l’auraient bien condamné sur la base de simples soupçons car la majorité d’entre eux avait des enfants et s’identifiait donc à la douleur des parents qui avaient perdus l’un des leur dans d’atroces souffrances à cause d’un meurtrier pervers, mais cela était très loin d’être suffisant dans une cour fédérale. La loi n’obéissait qu’aux preuves et à rien d’autre. Il fallait donc que les deux femmes soient des plus convaincantes, chacune dans leur rôle, avocate pour l’une et témoin-enquêtrice pour l’autre.

-Je reformule. Agent Black, vous avez étudié avec énormément de minutie les assassinats de tous ces jeunes garçons et vous êtes arrivés à la conclusion que le seul coupable possible était l’accusé, ici présent, Devon Krakenhauser ? Lui dit l’avocate en montrant le gros homme du doigt.
-Tout à fait. L’accusé correspond au profil du meurtrier à la virgule près, il connaissait les victimes et n’avait aucun alibi. Par ailleurs, le corps de la dernière victime, Marc Holyfield, un enfant de 11 ans disparu une semaine plus tôt, a été retrouvé enterré dans son jardin à la suite d’une perquisition de la police après une plainte déposée par ses voisins pour des odeurs persistances et nauséabondes.

-Objection, vôtre honneur ! S’insurgea de nouveau le vieil avocat en se levant d’un bond. L’agent Black ne se contente pas de témoigner objectivement comme elle devrait le faire devant cette cour, mais tente visiblement d’influencer le jury de manière pernicieuse afin d’insinuer de faux éléments dans les têtes de tous ces honnêtes citoyens. C’est une manœuvre indigne d’un agent fédéral…
-C’est vous qui êtes indigne, Maitre Milton ! Protesta Jordan énergiquement, en se levant, du feu dans les yeux. Vous défendez un monstre absolument indéfendable et, sans doute par mimétisme ou pour vous sentir un peu plus proche de lui, vous en devenez un, vous aussi…Vous êtes répugnant !

Enfin ! L’agent Spécial du FBI Jordan Black venait d’insulter un avocat dans une salle d’audience.

John Milton jr n’attendait que ça. Il adorait ce genre d’incident de séance et avait tout fait pour le provoquer, repoussant tout d’abord Maitre Baranski dans les cordes puis tentant de faire sortir Jordan Black de ses gonds.

Il avait réussi. C’était sa stratégie favorite et il l’avait déjà employé à tour de bras, souvent avec beaucoup de succès.

-Votre honneur, je demande une interruption de séance suite à cet incident. Comment continuer ce procès dans de bonnes conditions si l’agent Black n’est plus maitre d’elle-même et insulte tout le monde, à commencer par moi ?
-J’accède à votre requête, Maitre Milton. L’audience est suspendue jusqu’à 14h, après le déjeuné.

Puis le juge Henry Marshall se tourna vers Jordan.

-Agent Black, je vous conseille fortement de vous calmer d’ici là car si je dois encore interrompre la séance à la suite de vos atermoiements verbaux, je vous placerais en détention pour outrage à la cour. Ai-je été assez clair ?
-Oui, monsieur le juge.
-Bien, parfait. L’Audience est donc levée et reprendra à quatorze heures.

Le vieil homme aux cheveux hirsutes frappa fortement avec son marteau et un brouhaha se fit entendre dans le prétoire.

Son partenaire Darren Wright regarda la jeune femme brune avec insistance. Il voulait la soutenir coute que coute et l’épauler, mais il fallait qu’elle affronte cette épreuve seule. Il ne pouvait rien pour elle. Pas pour l’instant.


Quelques minutes plus tard, Jordan Black ressentit le besoin de se rendre aux toilettes, malgré le soutient minimum de maitre Baranski dans un cas comme celui-là. Elle ne se sentait pas très bien, imaginant même qu’un monstre comme Devon Krakenhauser puisse être libéré sans délai à la suite d’un vice de forme à cause de son emportement. Et c’était inconcevable pour elle. Elle devait à toutes les victimes et à leurs familles d’obtenir une peine exemplaire pour ce pervers psychopathe. Pour cela, il fallait qu’elle se calme et qu’elle ne réponde plus aux provocations de Maitre Milton.

Se passer un peu d’eau sur le visage lui ferait le plus grand bien, Jordan n’avait aucun doute là-dessus. Elle en avait même besoin pour se rafraichir. Elle poussa donc la porte des toilettes et entra.

Elle s’arrêta net. John Milton jr était déjà là et se lavait les mains. Il la regardait dans le miroir tandis qu’elle restait figée dans l’encadrement de la porte, puis il arrêta l’eau avec le plus grand calme.

Elle était si perturbé qu’elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle était entré dans les toilettes des hommes.

-Alors comme ça je suis un monstre ? Lui lança le vieil homme avec un ton des plus sarcastiques. Vous vous y connaissez vraiment en matière de monstres, agent Black ? Votre père, lui, était un vrai spécialiste, n’est-ce pas ? Il avait le même jugement que vous avez sur moi, à propos d’un de mes meilleurs amis, Al Pepper. C’était vraiment quelqu’un de bien et il me manque aujourd’hui.

Jordan était bouche bée, elle ne savait que répondre.

-Vous voulez voir un vrai monstre, agent Black ? Regardez donc dans le miroir !

Au départ elle cru qu’il parlait d’elle, qu’il voulait l’insulter, lui dire qu’elle verrait sans doute quelqu’un de monstrueux si elle osait se regarder en face. Mais ce n’était pas le cas, sa phrase était au 1er degré, il voulait vraiment qu’elle regarde dans la glace des lavabos.

Elle donc regarda l’image du vieil homme aux cheveux blancs dans le miroir des toilettes et découvrit le visage d’une belle femme aux cheveux longs et noirs, à la place de celui de l’avocat. Elle n’était pas sûre d’avoir bien vue, sans doute était-ce une hallucination due à la fatigue et au stress. Mais une autre image se substitua bientôt à celle de la jeune femme brune et cette dernière était beaucoup plus inquiétante.

C’était une figure démoniaque, littéralement. Sa tête était celle d’un démon. Le visage était grimaçant et rouge, cornu, avec des crocs longs et acérés. Ses yeux étaient d’un noir profond et son nez ressemblait à la truffe d’un animal sauvage. Il avait également des ailes osseuses et recouvertes de peau, comme celles d’une chauve-souris.

Jordan crue qu’elle était en plein cauchemar.

Soudain, le visage de l’avocat réapparu. Il la regarda, ayant presque l’air soucieux. Du moins c’était l’impression qu’il voulait donner.

-Que se passe-t-il, agent Black ? Vous paraissez perturbée !

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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:33



Chapitre 2 « Une Affaire Personnelle »







Devant la Cour Fédérale du Maryland
12h14


Assise sur les marches du palais de justice, la jeune Agent Spéciale tapa frénétiquement sur l’écran tactile de son Smartphone pour rechercher un correspondant dans son répertoire.
Soudain, son interlocutrice décrocha.
-Dana Scully, j’écoute !
-Docteur Scully ? C’est Jordan Black !
-Oh, agent Black, comment allez-vous ?
La jeune femme cherchait ses mots.
-Je…Ca ne va pas fort en fait.
-Vous voulez qu’on revienne à Washington, avec Mulder et William ?
Elle hésita.
-Non…Vous devez continuez ce que vous faites. Il faut tout organiser pour le jour J. Et vous avez beaucoup de boulot, ça approche à grand pas. Si tout n’est pas prêt, on va tous y rester. Et je dois vous rappeler que ce n’est absolument pas une option.
Tout de suite après, Jordan sourit nerveusement. Confuse.
-Je ne sais même pas pourquoi je vous ai appelé.
Le Docteur Dana Scully la rassura.
-Certainement parce que vous avez besoin de nous. Vous ne nous auriez jamais téléphoné si ce n’était pas grave et urgent. Mulder est à coté de moi. On vous écoute.
La jeune agent était heureuse d’avoir une oreille attentive mais elle se sentait coupable de détourner Mulder et Scully de leur mission universelle juste pour l’aider à régler son petit cas personnel. Il fallait aussi qu’ils restent avec William et, en tant qu’unique chance de l’humanité de résister à l’invasion alien, il ne pouvait pas perdre une seule seconde de son temps avec une affaire aussi privée.
-C’est très gentil, mais je ne peux vraiment pas.
Elle n’arrivait pas à se résoudre à leur demander de l’aide alors qu’elle les avait appelés pour ça. Mais elle s’était rendu compte de son erreur juste après avoir composé le numéro de Scully.
-Il faut qu’elle nous dise ce qu’elle a, c’est surement grave ! Dit Mulder à sa compagne.
Jordan entendit les paroles de l’ancien agent comme si il était à coté d’elle.
-Scully, dites à Mulder que tout va bien. Votre mission est beaucoup trop importante pour que je vous en détourne. N’ayez crainte, je me débrouillerais.
-Vous êtes sûr ?
-Oui, ne vous en faites pas, j’ai l’agent Wright avec moi. Tout va bien se passer.
-Où est-il en ce moment ?
Jordan Black sourit de nouveau car elle trouvait touchant que son partenaire aux affaires non-classées la soutienne comme il le pouvait.
-Il est parti me chercher un sandwich.
-Qu’est ce qu’il vous arrive exactement ?
-C’est une affaire toute personnelle, Scully. Quelque chose qui me touche de très près. En fait, je crois que ça ne concerne que moi. Je pensais que vous pourriez m’aider quand même mais j’ai pris conscience que vous ne pourriez rien faire. Que je devais régler ça moi-même.
La docteur se laissa convaincre.
-OK, d’accord. Si vous le dites. Mais si vous changez d’avis, n’hésitez surtout pas. Mulder et moi, on répondra nuit et jour.
-Merci Scully. Je n’oublierai pas. Mais, en attendant, continuez les préparatifs pour le 31. D’ailleurs comment ça se passe ? Ca avance bien ?
-Disons qu’on a une sacrée pression mais, pour l’instant, le plan se déroule plutôt bien. William est un leader né, il se débrouille comme un chef. Il a vraiment l’étoffe d’un grand meneur d’hommes.
-Comme son père, coupa Mulder, toujours aussi sarcastique malgré les circonstances.
Scully sourit de ce trait d’esprit, et Black aussi.
Soudain, Darren Wright arriva avec un sandwich dans chaque main et Jordan s’en rendit compte.
-Je vais devoir raccrocher. Continuez comme ça et ne pensez pas à moi, vous avez trop de choses à faire pour ça. A bientôt. Je vous rappelle très vite. Au revoir.
-Au revoir, agent Black.
Les deux femmes raccrochèrent au moment où l’agent Wright arriva avec leur déjeuné.
-Comme d’habitude, je t’ai pris un Hot Dog moutarde et oignons, mais comme j’ai pensé qu’il te faudrait un petit réconfort après ce que tu as vécu, j’ai demandé un supplément fromage.
Elle sourit et le regarda, gênée.
-T’es vraiment parfait, Darren.
-Ne le dit pas trop fort, je pourrais crouler sous les propositions malhonnêtes de jeunes femmes canons. Répliqua le docteur aux cheveux roux, tout aussi sarcastique que son prédécesseur, Mulder.
Cette blague aussi la fit rire.
-Qui c’était ? Lui demanda-t-il en regardant son téléphone avec insistance.
-Le docteur Scully.
-Qu’est-ce qu’elle voulait ? Tout se passe bien avec Le plan et William ?
-Oui, oui, tout va bien. C’est moi qui l’ai appelé.
Ses sourcils se levèrent d’un coup et il se raidit.
-Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?
-Je ne voulais pas te le dire tout à l’heure pour ne pas t’inquiéter mais il m’est arrivé quelque chose de grave quand j’ai été aux toilettes, juste après la suspension de séance.
Son coéquipier, le docteur Wright, craignais le pire à présent.



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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:34



Chapitre 3 « Besoin d’aide »






12h37

-Qu’est-ce que c’est ? Dis-le-moi tout de suite ?
-C’est Maitre Milton.
L’homme aux cheveux roux devint soudainement tout rouge.
-Quoi ? Cet avocat qui t’a fait péter les plombs tout à l’heure ? Dis-moi ce qu’il t’a fait où je jure que cette audience ne pourra jamais reprendre.
Elle souffla, et faisait « non » de la tête, comme si lui avouer ce qui lui était arrivé aux lavabos était quelque chose de honteux.
-C’est pas facile, tu sais ?
-Il t’a menacé, c’est ça ? Il t’a intimidé ?
-Non, Darren…Il a changé de forme.
Le scientifique était perdu. Il ne comprenait pas ce qu’elle voulait dire par là mais il ne pouvait pas prendre ses paroles à la légère ou se moquer d’elle car c’était lui qui avait insisté pour qu’elle lui avoue les raisons de son état. Par ailleurs, elle semblait vraiment très mal. Il compatie donc et lui demanda de préciser.
-Il était Maitre Milton et l’instant d’après il était une femme.
-Une femme ??
-Oui. Je sais c’est dingue, mais je sais ce que j’ai vu. C’était une femme brune plutôt jolie, dans la trentaine. Le genre de femme à qui on donnerait le Bon-Dieu sans confession, si tu vois ce que je veux dire.
-Oui je crois que je vois, Jordan. Un physique avenant quoi. Le genre « bien polie-bien propre ».
-Exactement. Mais…Ce n’est pas tout.
-C'est-à-dire ?
-Il s’est passé autre chose, de bien pire.
-Quoi ? Cette femme t’a parlé ? Elle t’a dis quelque chose ? Des menaces ?
Décidément, Darren Wright était persuadé que le problème rencontré dans les toilettes par Jordan était lié à des menaces proférées par Maitre Milton où quelqu’un de son cabinet.
-Non. Par contre, elle a pris une toute autre apparence. Et je pense que, cette fois, c’était son vrai visage.
-Comment ça « son vrai visage » ?
-Celui du démon, Darren. Et ne me regarde pas avec tes yeux de scientifique, ceux qu’ils veulent dire « Vous êtes bien gentille mademoiselle, mais vous déraillez complément et vous avez bien besoin d’un psy ! »
-Je te jure que je ne te ferais pas ces yeux là, pas à toi. Mais avoue que ce que tu racontes est complément dingue ! Et pas du tout rationnel.
-Je sais. Et ça ne m’arrange pas du tout. Jusqu’à présent, j’ai toujours eu des visions intérieures. Je voyais le mal mais, dans ma tête. Pourtant je suis sûr que cette fois c’était bien réel. Et pas seulement là-haut, précisa-t-elle en montrant son crane avec son index droit. Je suis sûr que ce que j’ai vu était une figure démoniaque. Peut-être même le Diable.
-Allons bon ! Le Diable se baladerait tranquillement dans une salle d’audience du Maryland ? Il se cacherait sous les traits d’un avocat et d’une jolie femme ?
-Ne me dis pas que tu n’as jamais pensé que les avocats de la défense étaient tous diaboliques !
Son sarcasme démontrait qu’elle allait déjà un peu mieux. Il s’en rendit compte et sourit.
-Si, bien sûr. A chaque fois que je dois mettre les pieds dans un tribunal.
Elle sourit également.
-Tu sais, j’ai l’impression que je connais cette femme, celle que j’ai vue dans le miroir. Mais ça remonte à très loin, quand j’étais gosse. Et je suis sûre que mon père la connait aussi. Il l’a déjà affronté, j’en suis persuadé.
-C’est fort probable. Si tu as eu une vision de cette femme et qu’elle t’est apparue sous les traits d’un démon, c’est sans doute que c’est une tueuse, peut-être même une tueuse en série. Et Milton doit être son avocat. Si c’est une femme dangereuse, ton père a dû avoir maille à partir avec elle dans le passé.
-Oui. Mais je suis sûre que c’est plus profond que ça. Et puis Milton m’a parlé de lui juste avant de changer de visage et de se transformer.
-Qu’est-ce qu’il t’a dit ?
-Que Frank Black s’y connaissait très bien en démon et qu’il avait accusé un avocat du nom de Al Pepper d’en être un en réalité. Ca doit concerner une vieille affaire impliquant mon père.
-Tu crois que c’était une énigme où un truc comme ça ?
-J’en sais rien. Mon père est certainement la seule personne sur cette terre à pouvoir m’aider dans cette affaire. Lui seul doit avoir les réponses à toutes les questions qu’on se pose. Il faut que je l’appelle. J’ai vraiment besoin de son aide.



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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:38



Chapitre 4 « Lucy Butler »





Appartement de l’Agent Spécial Jordan Black – Arlington - Virginie
21h49

-Elle s’appelle Lucy Butler ! Lança Frank Black comme une sentence particulièrement lourde de sens.
Le père de Jordan avait pris l’avion dès que sa fille l’avait appelé. Elle lui avait parlé d’une trentenaire brune au physique agréable, d’une forme démoniaque et d’Al Pepper, et Frank avait compris immédiatement. Il avait dit « j’arrive », et avait pris le premier vol en partance pour Washington DC.
L’homme était de taille moyenne, les cheveux blancs et courts, les yeux d’un gris acier particulièrement pénétrant et le visage buriné comme s’il avait passé 1000 ans sous le soleil à creuser une carrière ou casser des rochers. Il était sur le canapé, aux cotés de sa fille tandis que le docteur Wright était sur le fauteuil le plus proche.
-Lucy Butler ? Tu m’as parlé d’elle plusieurs fois. Je t’ai aussi entendu en parler dans ton sommeil. C’est donc elle que j’ai vu dans le miroir ?
Jordan était toute ouïe et avait bien l’intention d’en finir une fois pour toute avec cette affaire qui lui avait fait une peur bleue, certainement la pire de toute sa vie, ce qui n’était pas peu dire.
-Lucy Butler est une créature démoniaque protéiforme. Je suis même sûr que c’est elle qui a tué mon vieil ami Bob Bletcher dans notre maison jaune, et qui l’a pendu dans notre sous-sol.
-Mais maman m’a dit avoir vu un homme ce soir-là, un rôdeur qui avait pénétré chez nous et qui a tué l’inspecteur Bletcher afin de pouvoir s’enfuir.
-Ca c’est ce que t’a raconté ta maman quand tu étais petite pour ne pas trop t’effrayer. Et aussi pour rationaliser la mort de Bob. Mais nous avons reparlé plusieurs fois de cette soirée par la suite et la vérité c’est qu’en haut des escaliers, elle a vu un homme qui avait des cheveux de femme, une créature hermaphrodite. Qui sait ce que Bletcher a vu, lui, dans notre maison, avant d’être assassiné ? Un homme ? Une femme ? Un démon ? Son propre visage ? Lui seul le sait.
-Comment avez-vous rencontré cette Lucy Butler, monsieur Black ? Dans quelles circonstances ? Lui demanda Darren Wright.
-J’avais arrêté le Docteur Ephraim Fabricant à l’époque où j’officiais au BSU. C’était un psychopathe, un tueur en série de la pire espèce. Il était obsédé par la mort et avait entreprit des études de médecine uniquement pour côtoyer la mort au quotidien. Enfant, il retirait les estomacs des animaux voisins pour voir combien de temps ils allaient vivre. Puis lors de son internat, il restait toujours près des malades en phase terminale, uniquement pour les voir mourir. Ensuite, son obsession c’est accrue et voire la mort ne lui suffisait plus. Il fallait qu’elle émane de lui, qu’il en soit la cause première. Il a donc tué cinq infirmières, à Cedar Falls. Toutes mortes égorgées par ses soins. Sa sœur souffrait d’une insuffisance rénale et il était malheureusement le seul donneur compatible. Il a donc été sorti de prison le temps de l’intervention mais sous très haute surveillance. Avec la complicité d’une infirmière, il a réussi à s’évader et c’est là qu’est entré en jeu Lucy Butler. Sa voix était très douce, presque hypnotisante. Le moins qu’on puisse dire était qu’elle savait manipuler les apparences. Elle prétendait être sa femme et ils étaient effectivement mariés, via internet. Une épouse hybristophilique pour une relation particulièrement malsaine. Elle était infirmière et très vite je l’ai soupçonné d’être la complice qui avait fait évader Fabricant. Dans son état, le tueur ne pouvait pas s’échapper seul, il avait besoin d’un complice, notamment pour assommer le garde. Le fait qu’elle soit infirmière lui permettait de prodiguer tous les soins nécessaires pour le remettre sur pied. Mais je n’avais aucune preuve et elle le savait parfaitement. Elle en jouait même. Lorsque j’étais chez elle pour l’interroger, elle avait reçu un mail citant la bible. La phrase était tirée du grand livre et ses références indiquaient notre adresse. J’ai alors appelé ta mère pour m’assurer que tout allait bien et elle m’a dit qu’une grande enveloppe était arrivée pour moi. A l’intérieur il y avait des polaroids représentant un juge asiatique. C’était le juge Park, celui qui avait condamné Fabricant à la perpétuité. J’étais également persuadé que Lucy Butler avait perpétré ce crime car il portait sa signature, mais toujours sans aucune preuve. Ca aussi c’était une sorte de signature pour elle. Grace à cela elle jouissait d’une totale impunité.
-Tu penses que Milton peut tuer ou faire tuer le juge Marshall pour s’assurer d’une relaxe ? Lui demanda sa fille.
-Je n’en sais rien. Je ne crois pas.
-Espérons que non. Qu’est-ce qu’il s’est passé ensuite ? Demanda le docteur.
-Nous avons perquisitionné chez Lucy Butler car le garde assommé par le complice de l’évasion avait repris connaissance et pu témoigner que c’était une infirmière qui lui avait fait cela, un matraquage en règle. Nous avons aussi appris que Lucy avait eu un enfant et qu’il avait été empoisonné quatre ans auparavant, au cyanure, comme le juge Park. Mais elle avait été déclaré innocente de ce crime. C’est alors que le Docteur Fabricant est arrivé à l’hôpital dans un état critique et soulagé de son deuxième rein. Au même moment, il y a eu une coupure d’électricité dans notre maison, c’était volontaire et ciblé, et quelqu’un a fait irruption dans notre maison jaune, à Seattle. Catherine m’a raconté avoir vu un rein, certainement celui de Fabricant, posé dans une assiette et éclairé par une lampe torche, dans notre réfrigérateur. C’est juste après cela qu’elle a aperçu l’homme aux cheveux de femme, lorsqu’elle t’a entendu l’appeler. Apeurée, elle t’a cherché partout et l’inspecteur Bletcher lui a dit que tu étais en sécurité à l’extérieur avec son adjoint, Giebelhouse. Il m’a appelé pour me rassurer puis est entré avec son arme pour inspecter ma maison car Catherine lui avait dit avoir vu un homme. Comme il ne l’a pas vu revenir, Giebelhouse est également entré et a découvert son responsable et ami, égorgé avec un couteau à viande et pendu à une poutre de notre sous-sol. Auparavant le tueur avait composé un numéro de téléphone pour me joindre, j’ai donc eu la réaction de Giebelhouse en direct et à distance. La personne qui a fait ça voulait que je souffre, que j’entende l’émoi du policier devant ce meurtre horrible. Et c’est forcément Lucy Butler qui a fait ça. C’était signé.
-Quand je pense que j’ai vécu tout ça quand j’étais petite ! Se lamenta Jordan Black.
-Comment vous pouvez être sûr que c’était elle ? Lui demanda quant-à lui le virologue pour qu’il continue son exposé.
-Parce que je l’ai appris au cours de mon affaire suivante. J’étais encore traumatisé par l’assassinat de mon meilleur ami dans ma propre maison, quand j’ai été contacté par Peter Watts, mon principal contact au seing du groupe Millennium, pour enquêter sur un meurtre particulièrement sordide. C’était un rite sacrificiel, une mise en scène pour attirer le groupe et spécifiquement moi. Puis on nous a informé qu’un dénommé Martin avait égorgé une baby-sitter dans un parc, en pleine journée et qu’il avait abandonné son couteau sur les lieux du crime. Son avocat était Alistair Pepper.
-Oui ! Fit Jordan. Milton m’en a parlé dans les toilettes. Il m’a dit que tu l’avais accusé d’être un démon. C’est ça ?
-C’est exactement ce qu’il était et je vais vous expliquer pourquoi j’en suis sûr. Dès que Pepper est entré en jeu et juste avant le procès de son client, toutes les preuves impliquant Martin ont mystérieusement disparues, comme par enchantement. Dans certains milieux on appelle ce genre de chose « un coup du diable ». J’avais l’impression de l’avoir déjà vu, d’autant qu’il m’a fait une proposition d’embauche au cours d’un entrevue et qu’on m’avait déjà fait ce genre de proposition. Tous des gens qui voulaient que je cesse de servir le Bien me l’ont faite. De plus j’avais le sentiment que cette affaire était liée au meurtre de Bletcher mais je n’avais aucune preuve, encore une fois. Jusqu’au jour de l’audience préliminaire de Martin en vu de fixer sa caution ou sa remise en liberté immédiate. Devant le juge, il la confessé le meurtre de Bob Bletcher, il a raconté son forfait comme si il parlait de la pluie et du beau temps. Mais avant qu’il puisse nous parler, Martin était mort dans sa cellule. J’ai alors fortement soupçonné Pepper et je lui ai dit. Très peu de temps après, mon ami Mike Atkins, l’homme qui m’avait fait rejoindre le groupe Millennium, un policier de grande valeur, est mort égorgé et j’ai poursuivi l’assassin jusqu’à une superette. Je l’ai vu dans les rayons. Mais ce qui est bizarre c’est j’ai vu successivement Pepper, Martin et Lucy Butler dans ce magasin. Quand je suis sorti sur le parking, j’ai vu qu’un jeune homme brun aux cheveux mi-longs et portant un blouson de cuir menaçait Pepper avec un revolver. Il a prétendu agir pour Uriel et Raziel, au nom des Puissances, des Principautés, des Trônes et Dominations. Mais ce qui est curieux c’est qu’il ne l’a pas tué avec son arme car le cran de sureté était encore engagé alors que Pepper gisait au sol.
-Comment l’a-t-il tué alors ? Demanda Wright.
-J’ai vu un éclair foudroyant sortir de sa main droite et frapper l’avocat en plein poitrine.
-C’est impossible !
-C’est pourtant ce que j’ai vu !
-Qui était ce jeune homme ?
-Il a dit s’appeler Sammael. Et je pense que c’était un ange. Un ange rédempteur. Il a tué Pepper pour empêcher de futurs actes bien pires que ceux qu’il avait accompli jusque là.
-Qu’est ce qui vous fait dire ça ?
Jordan répondit à la place de son père.
-S’il a tué Pepper pour Uriel et Raziel, il bosse pour Dieu. Ces deux là sont très haut placés dans la hiérarchie des anges. Raziel est même quasiment semblable à Dieu d’après certains textes. Et puis les Puissances, les Principautés, Les Trônes et les Dominations sont les quatre principales classes d’anges au Paradis.
-Je vois, s’exclama Wright, incrédule. Ce gamin était un ange et il en renvoyé un démon en enfer. Très bien, mais qu’est ce que cela a à voir avec Jordan et Maitre Milton ?
-C’est une excellente question, lui dit Frank en le regardant droit dans les yeux. En tout cas, je vous remercie de soutenir ma fille comme vous le faites, docteur Wright. Quant-à nous, il faut qu’on retourne au tribunal demain et j’observerais ce Milton.
Puis il se retourna vers Jordan.
-Tu dois encore témoigner ?
-Non, répondit-elle, je suis passé sur le grill tout l’après-midi et j’ai fait tout ce que j’ai pu pour ne pas craquer et ne pas penser à ce que j’avais vu dans les toilettes mais c’était très difficile. J’ai très souvent pensé à toi et maman pour ne pas m’effondrer à la barre. Ce Milton est vraiment un monstre, peut-être bien pire que son client.
A cet instant, cela sauta aux yeux de Frank comme Jordan ressemblait à présent comme deux gouttes d’eux à sa mère Catherine au même âge. C’en était renversant.
-C’est probablement le cas. Et demain, nous irons tous les trois au tribunal et nous serons dans la salle d’audience durant les débats pour que j’en aie le cœur net.




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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:41



Chapitre 5 « Maitre John Milton jr »





Cour Fédérale du Maryland - Greenbelt - Maryland
Mardi 8 Décembre - 10h07

La salle d’audience était bondée et les trois chasseurs de démons n’avaient pas pris place au premier rang, mais tout au fond de la salle. Ils ne voulaient pas être vus par l’accusé, par Maitre Milton ou même par le jury. Ils voulaient se contenter de l’observer, tapis dans l’ombre mais l’œil aiguisé. C’était la technique habituelle de Frank Black.
Jordan était au centre tandis que son père était à sa droite et son équipier à sa gauche.
-Les débats vont commencer, papa. Dit-elle à Frank en se tournant vers lui.
-Je sais ma chérie. J’ai assisté à des procès bien avant ta naissance tu sais.
Sur le coup, elle se sentit stupide. Elle était si tourneboulé par ce qui lui était arrivé qu’à cet instant, elle avait complètement oublié que son père était un ancien agent du FBI, un ancien policier et un expert criminologue reconnu, qui avait témoigné de nombreuses fois devant des tribunaux, à travers tout le territoire des Etats-Unis.
-Veuillez-vous levez, je vous prie, lança l’huissier assermenté, un officier noir et quarantenaire, taillé comme une armoire à glace. Mesdames et Messieurs, la cour.
Toute l’assemblée obéit comme un seul homme.
Le juge Marshall et le jury firent leur entrée, escortés par des agents de police, et prirent place.
Milton et Krakenhauser étaient également à leur place, du coté des accusés. Le pédophile-meurtrier était toujours entravé par des menottes et des chaines aux pieds.
-Monsieur le juge, je désire appeler Samantha Revar à la barre. Demanda l’avocat.
Quelques secondes plus tard, un policier emmena une femme d’une quarantaine d’année jusqu’à la barre des témoins.
Jordan Black était heureuse d’en avoir finie avec l’interrogatoire serré et musclé de l’avocat de la défense mais avait de la compassion pour cette mère de famille qui allait passer sur le grill.
Madame Revar était une dame blonde souffrant d’obésité et portant d’épaisses lunettes. Elle était vêtue d’une robe à fleur qui n’était pas du meilleur gout mais semblait être la plus belle pièce de son dressing.
Elle avait le visage fermé et les traits crispés. Elle semblait être hautement concentrée. Son avocat lui avait conseillé de rester digne, de ne pas s’effondrer si cela était possible mais elle n’était absolument pas sûre d’y arriver, l’épreuve lui paraissait insurmontable, mais elle devait s’y confronter.
La femme forte faisait à présent face au vieil avocat aussi tenace qu’un pitbull. Elle était assise tandis qu’il était début et semblait se mouvoir tel un serpent. Il avait bien l’intention de profiter de son ascendant pour faire perdre pied à cette femme qui était la mère de la première victime de son client mais surtout une témoin de l’accusation qu’il se devait de broyer pour annihiler la stratégie du procureur et assurer à Krakenhauser une peine minimum, voir une relaxe, car il était payé pour ça.
-Madame Revar, bonjour.
-Bonjour, répondit la femme au foyer, sur ses gardes.
Milton commençait toujours ainsi, doucement, afin de mettre ses victimes à l’aise afin de mieux les surprendre.
Au début, il adorait prendre les témoins en pitié, les pousser à se livrer à lui d’une manière intime, et ils tombaient dans le piège sans se méfier, le croyant amical, mais ils se trompaient tous lourdement car il demeurait leur pire ennemi malgré ses sourires et son ton compatissant.
« La viande se laisse mieux découper quand elle est tendre » Aimait-il à répéter.
Après avoir mis la mère du défunt Jonas en confiance, il attaqua donc les questions un peu plus dures.
-Madame Revar, pouvez-vous répéter ce que vous avez dit à la police lors de votre audition, au moment où vous avez signalé la disparition de votre fils.
La femme savait exactement où l’avocat voulait en venir et ne pu réprouver ses émotions. Elle craqua et s’effondra, pleurant à chaudes larmes et tendant de se dissimuler derrière un large mouchoir en tissu, tout aussi anachronique que sa robe.
-Je leur ai dit que mon petit Jonas fuguait souvent. Avoua-t-elle en sanglotant.
-Il fuguait souvent ? Et pourquoi fuguait-il aussi souvent que cela ? Il n’était pas heureux chez vous Madame Revar ?
Ses sanglots doublèrent d’intensité.
Comme avec Jordan, Milton avait obtenu exactement ce qu’il avait voulu. Il avait décrédibilisé cette femme en faisant d’elle une mauvaise mère. Il sous-entendait ainsi que le petit Jonas, la pauvre victime de Devon Krakenhauser n’aurait jamais été enlevé par lui dans un terrain vague loin de chez lui et n’aurait jamais été tué si l’enfant était heureux dans son foyer. En d’autres termes, c’était la mauvaise ambiance familiale qui avait causé sa mort, plus que le pédophile, qui lui, souffrait d’une pathologie, ce qui lui donnait une excuse médicale.
Cette logique absurde, proche du sophisme n’était certes pas très élégante mais elle était efficace, très efficace même.
Certains membres du jury en voulaient à Maitre Milton d’agir de la sorte mais d’autres reconnaissaient que les éléments d’enquêtes qu’il soulevait par cette méthode avaient le mérite de l’être et évitaient un manichéisme malvenu pouvant mener à une erreur judiciaire. C’était triste mais c’était ainsi, la triste réalité des procès et de la justice américaine.
Le serment d’allégeance au drapeau américain évoquait dans ses derniers mots « la liberté et la justice pour tous », une belle preuve d’hypocrisie dans un pays où une pauvre femme se faisait traité de mauvaise mère par un vieux riche dans le but de sauver son client, un pédophile-meurtrier multirécidiviste.
Où était la justice là-dedans ?
Durant les débats et l’interrogatoire faisant de Madame Revar une coupable plutôt qu’une victime, Frank Black avait observé Maitre John Milton jr et avait perçu sa nature diabolique, dès les premières secondes où il avait posé les yeux sur lui.
Il n’avait aucun doute, l’avocat était bel et bien un démon. Il avait pu voir la même apparence que sa fille avait vue dans le miroir des toilettes du tribunal : un démon rouge et cornu avec des crocs acérés, des ongles comme des griffes et des ailes ressemblant à celles d’un ptérodactyle.
Il avait même pu percevoir l’aura si particulier et nauséabond de Lucy Butler quand il écoutait parler Maitre Milton. Peut-être son phrasé très singulier, plutôt doux en apparence mais saignant et piquant dans ses intentions.
Pour lui, cela ne faisait aucun doute, ce vieil homme aux cheveux blancs et en costume très chic était belle et bien l’une des figures de sa vieille ennemie Lucy. Qui aurait pu croire qu’elle réapparaitrait dans sa vie ? Et qui aurait pu deviner qu’elle le ferait avec une telle apparence ?
Personne, pas même l’être humain qui la connaissait le mieux en ce monde, Frank Black.
-Venez ! Dit l’ancien profiler à Jordan et Darren, successivement. Je crois que j’en ai assez vu comme ça.
Il se leva et sortit, immédiatement suivi par les deux agents du FBI.
Ils avaient été discrets mais Milton avait lui aussi perçu l’aura de Frank quand il s’était levé. Il avait sentit la présence de son vieil ennemi, sa Némésis.




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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:48



Chapitre 6 « Némésis »








Ronny’s Diner – Greenbelt - Maryland
11h13

La petite cafétéria était juste en face du tribunal, de l’autre coté de la rue.
Frank, Jordan et Darren avait tous les trois pris du café et étaient assis sur des banquettes rouges. Il n’y avait que trois ou quatre clients autour d’eux, dont un habitué qui végétait au bar et un homme qui voulait payer une limonade à sa petite fille.
-Alors papa, qu’est-ce que t’as vu exactement ? Lui demanda sa fille.
Frank s’approcha et maitrisa le volume de sa voix pour ne pas qu’il soit trop élevé. Il ne voulait surtout pas que la petite fille derrière eux entende ce qu’il allait dire. Il fallait que personne d’autre ne puisse écouter leur conversation.
-Tu avais raison, Jordan. Cet avocat, Maitre Milton, est bel et bien un démon. Je l’ai vu. Je l’ai percé à jour.
-Vous êtes sérieux Frank ?
-Je n’ai jamais obligé qui que soit à me croire, Darren, et je ne commencerais pas avec vous. Mais je suis sûr de ce que j’ai ressentit. Ce type est un démon et j’ai même reconnu son aura maléfique.
-C’est Lucy Butler, n’est ce pas ?
-Oui, Jordan. Je ne sais pas comment c’est possible mais ce vieil homme est habité par l’âme démoniaque de Lucy Butler.
-Comment tu l’as reconnu ? Il ne s’est pas changé en femme dans la salle d’audience.
-J’ai lu à travers sa nouvelle apparence. Et sa véritable figure m’est apparue.
-Pourquoi je ne l’ai pas vu, moi, dans le tribunal ? Demanda Jordan.
-Il t’a peut-être parasité. C’est sans doute aussi parce que mon pouvoir est plus puissant que le tiens. Mais aussi parce que j’entretien un lien très particulier avec cet esprit.
Comme ses auditeurs voulaient en savoir plus sur ce « lien » si spécial qui les unissait, Frank décida de préciser sans qu’ils lui demandent.
-Je suis sa Némésis !
-Sa Némésis ?
Jordan répondit à son partenaire à la place de Frank.
-Ca vient de la mythologie grecque. C’est à la fois un concept et une déesse. C’est la juste colère des Dieux et la rétribution céleste. Elle personnifie à la fois la vengeance et l’équilibre.
-Je sais ce qu’est une Némésis, répliqua le virologue. Je te rappelle que j’ai fais du grec à la fac, ça m’a beaucoup servi pour mes études de médecine. Ca vient de « Nemein » qui signifie « répartir équitablement ». Les romains l’appellent « Invidia », l’indignation devant un avantage injuste. Ton père est donc là pour rétablir l’équilibre face à cette puissance néfaste.
-C’est exact, approuva Frank. Je possède un certain don. Je l’assimile même à une malédiction. Il m’empêche de dormir et me cause d’horribles cauchemars, nuit après nuit. Mais si je le supporte, c’est justement parce que je suis l’une des seules personnes au monde à pouvoir combattre ces entités. Parce que je peux voir leur vraie nature, alors que leur principale arme est la dissimulation. Et je suis persuadé que si Lucy Butler est apparue dans ta vie à ce moment précis, c’est pour une excellente raison. Elle a toujours eu de bonnes raisons de faire ce qu’elle fait, rien n’est jamais dû au hasard avec elle.
-Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
-Environ un an après le meurtre de Bob Bletcher, j’ai croisé à nouveau cette Lucy Butler. Elle enlevait des lycéens à fort potentiel afin de pratiquer avec eux l’apprentissage de l’ordinaire. Un véritable lavage de cerveau.
-Comment ça ? Voulu savoir Darren Wright.
-Elle voulait les transformer en moutons sans personnalité, en individus lambda sans la moindre ambition. Car c’est précisément de ça que se nourrissent les démons, d’ordinaire.
-Comment s’y prenait-elle ?
-Elle les enfermait dans une pièce sans fenêtre et leur passait en boucle la chanson mielleuse « Love is Blue ». Une chanson symptomatique de la soupe sans imagination qui passe à longueur de journée à la radio, le genre de truc formaté qui annihile l’esprit critique et le gout des belles choses. Elle les poussait aussi à se dénoncer les uns les autres quand l’un d’eux voulait s’échapper. La lâcheté est aussi l’apanage de l’ordinaire et la nourriture préférée du Mal. C’est l’une des choses qu’il préfère. Et pour arriver à ses fins, Lucy Butler utilisait ses charmes avec ces adolescents et les dominait grâce à de purs attraits sexuels. Elle leur faisait croire qu’elle était la seule personne à pouvoir donner une signification et un sens à leur vie. Mais les survivants ont témoigné que malgré son apparente douceur, elle pouvait parfois avoir la férocité d’un homme ou même d’un animal, notamment pour les châtier.
-Et vous ne l’avez pas arrêté ?
-Encore une fois, pas de preuve. Mais je l’ai croisé à nouveau un an plus tard. Elle était cette fois au service d’un homme politique, John Saxum. Elle s’occupait plus particulièrement de sa petite fille Divina, elle était sa nounou. Et elle a essayé d’avoir une relation sexuelle avec le politicien, ce qui rendue sa femme particulièrement jalouse. Mais il a commencé à y avoir d’autres soucis dans leur famille et précisément autour de la fillette. Madame Saxum a soupçonné fortement Lucy Butler, car elle n’était jamais très loin lors de ces phénomènes, mais n’avait toujours pas de preuves, une récurrence chez elle. Elle est beaucoup trop maline pour ça. Si j’osais je dirais que c’est le Diable mais je suis sûr que ce n’est pas le cas.
-Tu m’as dit un jour qu’elle avait tenté d’être encore plus proche de toi dans cette affaire, non ?
-C’est vrai. C’est peut-être une démon-succube. Un soir, elle est apparue dans ma chambre. Elle a même prétendue être enceinte de moi et avoir perdu le bébé après que je l’ai renversé en voiture. Mais ce n’était pas elle qui était au milieu de la route, c’était un homme, je suis formel. Pour résumer, je dirais que c’est une tentatrice dans la plus pure tradition du serpent d’Eden. Telle est sa mission. Mais je n’ai pas succombé alors que j’étais une cible de choix. Et puis je l’ai vu une dernière fois, dans notre voisinage. Et tu l’as vu aussi, ajouta-t-il à l’égard de sa fille.
Jordan se souvint alors.
-Mais oui, c’était cette histoire avec notre nouveau voisin, le petit Lucas Sanderson.
-Oui. Tu croyais que son père était un démon parce qu’il t’a leurré, mais la véritable entité maléfique, c’était l’enfant, car le mal peut revêtir toutes les apparences. Même celle d’un pauvre enfant adopté.
-Je me disais bien que j’avais déjà vu cette femme brune, ses traits me disaient quelque chose. Et pourquoi est-ce qu’elle reviendrait dans ma vie, après plus de 15 ans.
-Je pense que ça dois être en rapport avec l’Armageddon ! Tu m’as bien dit que la Fin du Monde était proche, n’est-ce pas ? Que les extra-terrestres devaient envahir notre monde le soir du 31 décembre.
-C’est malheureusement vrai.
-Je pense que le démon doit vouloir s’associer avec ce mal absolu. Il veut très certainement affaiblir l’un des anges défenseurs de la Terre, toi.
-Mais comment peut-on arrêter ça ? Demanda le docteur aux cheveux roux.
-Il faut qu’on sache s’il est seul ou s’il a des complices.
-Dans son cabinet d’avocats, tu veux dire ?
-Oui. Il faut qu’on aille voir son environnement. Et le plus vite possible. Vous savez où se trouve son cabinet exactement ?
Jordan était déjà entrain de regarder sur internet via son Smartphone.
-Milton, Florrick et Cypher. C’est à Baltimore.
-OK, alors allons-y ! Dit Frank sur un ton volontaire.




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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:53




Chapitre 7 « Associés du Diable »








Cabinet d’avocats « Milton, Florrick & Cypher » - Baltimore - Maryland
14h13

Ils arrivèrent dans cet immeuble cossu du quartier d’affaires de Baltimore en tout début d’après-midi. Le cabinet était situé au dernier étage et l’ascenseur était immense.
Lorsque les portes de ce dernier s’ouvrirent en grand, les deux agents spéciaux et Frank Black basculèrent dans une autre dimension. Il y avait une épaisse moquette rouge au sol, des murs également rouges vifs et des tentures. Frank eu l’impression qui pénétrait dans le Monde Noir, la Black Lodge, un endroit qui n’avait rien à voir avec son nom. C’était un monde étrange qui hébergeait des créatures néfastes et démoniaques dans la série Twin Peaks, qu’il regardait assidument en 1990 et 1991. Cela le replongea loin dans son passé, avant même la naissance de Jordan, à l’époque où Catherine et lui essayaient continuellement d’avoir un enfant. Et le miracle se produisit enfin durant la saison 2 de la série policière bizarroïde de David Lynch.
La Black Lodge était peuplée de créatures immondes comme Bob, ou Mike, mais aussi de Doppelgangers, de doubles maléfiques, à l’image de celui qui avait rejoint la surface à la place de l’agent Cooper. Ce dernier, le vrai, était quand lui, resté piégé du Monde Noir à la fin du Show, sans que les autres protagonistes ne se soient rendu compte de la supercherie.
A cet instant, alors qu’il déambulait dans les couloirs du cabinet huppé, Frank Black n’avait qu’une seule crainte, un sort similaire.
Il lui passa même par la tête que John Milton jr avait agit ainsi avec Jordan pour les attirer dans cet endroit et pouvoir les garder prisonniers à jamais de cette zone crépusculaire, cette sorte de quatrième dimension.
Il sentait littéralement le mal dans l’endroit. Les démons avaient leurs habitudes ici, c’était indéniable, et pourtant Milton n’était pas là, il était entrain de plaider au tribunal de Greenbelt.
Darren Wright, en bon scientifique cartésien qu’il était, n’avait qu’une seule chose en tête. Comment un monstre sans le sous comme Devon Krakenhauser pouvait se payer comme avocat, l’un des trois principaux actionnaires du cabinet le plus cher de l’Etat ? Cette question le hanta tandis qu’il regardait autour de lui et admirait les tableaux de maitre et les gravures qui ornaient les murs.
Tout était d’un très grand luxe, même les lustres et le mobilier. Soudain, Wright se retourna vers sa partenaire pour lui parler de son incompréhension car cela le dévorait littéralement de l’intérieur.
-Comment fait un pédophile cradingue pour payer les honoraires de ce cabinet ?
-Très bonne question, Darren. Répondit Jordan qui n’en avaient pas non plus la moindre idée.
-Le Diable est solidaire avec ses démons ! Ajouta Frank, le plus sérieusement du monde.
-Vous voulez dire qu’il a protecteur ? Un type riche et malsain qui paye les factures ?
-Il n’en a même pas besoin. Sa protection vient d’un tout autre niveau.
-Vous ne croyez pas plutôt que ce cabinet ultra-chic devait des heures Pro-Bono ? Emis Wright.
Pro-Bono était l’abréviation de l’expression latine « Pro Bono Publico », signifiant « Pour le Bien Public ». C’était un engagement volontaire et gratuit pratiqué par les cabinets d’avocats américains, et généralisé par la suite, à travers le monde. Ce concept était né dans les années 70, dans un but d’égalité et de Justice pour Tous, et devenu au fil des ans une obligation déontologique pour tous les professionnels du droit en Amérique.
Cette explication était d’une logique implacable, dans la droite ligne du mode de pensée scientifique du virologue mais cela ne convint pas Jordan. Pas du tout même.
-Le Pro-Bono, c’est pour le Bien Publique. Je ne vois pas un cabinet aussi prestigieux défendre une ordure pédophile comme Krakenhauser. Il n’a absolument rien à y gagner et tout ce que cette affaire risque, c’est de ternir sa réputation et son prestige.
-C’est une idée du mal. Il habite ce cabinet, je peux le sentir. Ajouta Frank.
-Et tu sais qui pourrait être un démon ici, à part Milton ? Lui demanda sa fille.
-Non. Mais il est très puissant, il bloque mes visions. D’après moi c’est la preuve de son grand pouvoir.
-Il va falloir qu’on trouve qui tire les ficelles. Dit Wright. Par qui on commence ?
-Pourquoi pas par les deux autres associés, proposa Jordan. Louis Cypher et Reba Florrick.
-Bonne idée, approuva son père.
-La standardiste est juste là, leur dit le scientifique. On va lui demander s’ils sont là.
Les deux agents spéciaux sortirent alors leur badge et le mirent sous le nez de la jeune standardiste. C’était une jeune femme blonde, visible caricature de la jolie écervelée-material girl et carriériste, prête à tout pour plaire à son patron et monter les échelons de la réussite le plus vite possible. Une véritable bimbo tête à claque.
-Agents spéciaux Black et Wright. FBI. Lui dit Jordan. Nous désirerions voir Madame Florrick ou Monsieur Cypher, de toute urgence.
Elle paru génée.
-Madame Florrick est absente. Mais Monsieur Cypher est dans son bureau. Est-il au courant de votre visite ?
-Non, mais vous allez le prévenir, lui dit Darren. Allez-y, ajouta-t-il en fixant l’un de ses téléphones du regard.
Elle comprit le message et téléphona à son patron dans la seconde.
-Oui ? Bien monsieur. Monsieur Cypher n’est pas très content d’être dérangé en plein travail mais souhaite collaborer pleinement avec le FBI. Il vous recevra dans un instant.





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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:55



Chapitre 8 « Louis Cypher »








Bureau de Louis Cypher
14h47

Quelques minutes plus tard, Maitre Louis Cypher, un gros homme chauve et cinquantenaire passa la porte de son bureau.
-Entrez, je vous prie, dit-il à ses trois visiteurs.
Puis il se retourna vers la standardiste.
-Merci, Mademoiselle Heart.
Jordan, Frank et Darren s’exécutèrent. L’avocat referma la porte juste derrière eux, avec fermeté.
-Je vous écoute, Madame et Messieurs du FBI. Que me voulez-vous ?
-Depuis combien de temps connaissez-vous John Milton ? Lui demanda l’agent Wright pour débuter l’entretien sans tergiverser.
Maitre Cypher paraissait surpris par cette entrée en matière. Pourquoi ces agents fédéraux voulaient lui parler de l’un de ses associés ?
Il leva un sourcil et voulu en avoir le cœur net.
-Mon associé John Milton ? Je ne sais pas trop. Une trentaine d’années peut-être. Il était mon maitre à penser dans le premier cabinet où j’ai exercé, à Annapolis.
-Vous pouvez nous en dire un peu plus ? Demanda Jordan dans la foulée.
-Oui, bien sûr. Si vous voulez. Je sortais de la Fac de Droit et j’étais un idéaliste. Je venais de Baltimore mais aucun cabinet de la ville n’a voulu de moi. J’avais eu mon diplôme dans une petite université, tout sauf prestigieuse. Et déjà, à l’époque, cela comptait beaucoup. En plus, je ne connaissais personne qui pouvait influencer les décideurs, aucun moyen d’être pistonné. J’ai fini par obtenir une réponse d’un cabinet d’Annapolis ; Ce n’était pas terrible mais c’était déjà mieux que rien. J’ai eu un entretien avec un avocat sénior. C’était John Milton. Il avait trente ans à l’époque. Très vite il a su percevoir mon potentiel et il m’a imposé auprès des associés du cabinet. Il leur a dit « Laissez lui sa chance 1 mois et vous ne le regretterez pas ». Ils l’ont écouté, ils m’ont laissé ma chance et j’ai très vite fait mes preuves. Au début j’étais un simple documentaliste puis j’ai monté les échelons petit à petit. Au bout d’un an, Milton m’a dit « Si dans 4 ans, je ne suis pas associé dans ce cabinet, je monte ma propre structure et je t’emmène avec moi ». Je l’ai pris pour un fou. Mais quatre ans plus tard, c’est exactement ce qu’il a fait. Ne voyant pas de promotion arriver, il a claqué la porte d’un très bon job bien payé. Qui ferait ça, à part quelqu’un qui a une foi aveugle en ses propres capacités et sa réussite certaine ? Il a emprunté pour acheter un local et il a tenu sa promesse, il m’a pris comme coassocié. Mais il ne voulait plus exercer à Annapolis, il trouvait cette ville trop petite pour son talent et le mien, enfin c’était de qu’il me disait ; alors il a acheté à Baltimore. Quand j’y repense, c’était vraiment dingue de sa part ! Au début, nos locaux étaient vraiment miteux mais on a travaillé jours et nuits, sans compter nos heures et sans pouvoir avoir une vie de famille décente, c’était vraiment incompatible avec notre mode de vie. Au bureau 24h sur 24, on dormait même là-bas. Petit à petit, on a amélioré les locaux et le bouche à oreille a fonctionné. On a eu de plus en plus clients et on a pu augmenter nos tarifs. Maintenant, regardez le résultat de tout ce travail ! Ajouta-t-il en montrant la beauté de son bureau d’un grand geste circulaire de la main.
-C’est vrai que c’est impressionnant. Consentit le docteur.
-Et il n’a jamais changé ? Lui demanda Jordan en le fixant du regard. Il est toujours resté ce bon samaritain que vous nous décrivez ?
Pendant que sa fille posait cette question, Frank Black observait le langage corporel de l’avocat, la moindre de ses réactions. Il comptait déceler quelque chose d’anormal, qui pourrait le guider dans son jugement sur la nature même de la personne. Il tentait de le percer à jour de son regard acier.
-Effectivement, répondit le cinquantenaire. Il y a 5 ans, il a fait un infarctus et il a faillit mourir. Mais il s’en est remis et il a travaillé de plus bel, malgré les consignes de son médecin de lever le pied. D’ailleurs c’est à partir de ce moment là que le cabinet a vraiment décollé. On s’est mis à avoir de plus en plus de clients. Mais des personnes coupables le plus souvent, ce qui était beaucoup moins le cas avant. Et puis j’ai sentit un changement dans son comportement.
-Comment ça ? Insista la grande brune.
-Je l’ai sentit de plus en plus vindicatif avec les témoins et mêmes les gens du cabinet, de plus en plus austère aussi, et taciturne. Comme si cette réussite lui avait un peu monté à la tête. Mais ne vous faites pas d’illusions, malgré ce que je vous dis là, John Milton reste bien au-dessus de la majorité des gens que je connais et je lui serais éternellement reconnaissant de tout ce qu’il a fait pour moi.
Frank Black en avait assez entendu. Il savait tout ce qu’il voulait savoir.
-Merci, Monsieur Cypher. Nous vous recontacterons si nous avons d’autres questions.
Et il sorti du bureau sous les yeux étonnés des deux agents, qui lui emboitèrent le pas, contraints et forcés.
-Merci, Monsieur Cypher, lui dirent t-ils à leur tour, en toute hâte.
Quand ils passèrent devant la standardiste, un homme grand portant un costume très chic parlait à la jeune femme. Il avait un ton mièvre et semblait la draguer.
Au passage, Jordan ne pu saisir qu’une bribe de leur conversation. L’homme avait dit :
-Allez, Angel. Laisse-toi tenter. Un resto ça n’est pas le bout du monde. Je suis sûr que tu ne le regretteras pas. On aura la meilleure table chez « Paolo »…
L’ancienne profiler leva les yeux aux ciels tant cette technique lui semblait ringarde et éculée.
Quand ils furent dans l’ascenseur, Wright interrogea Frank.
-Alors, Frank ? Vous avez sentit quelque chose.
-Non, rien. Se désola le père de Jordan. Pourtant je suis sûr qu’un mal ancestral imprègne ce cabinet plein de dorures, de mensonges et de manigances.
-Et le fait que tu n’aies rien ressentit en scannant Cypher est la preuve qu’il est encore plus puissant que Milton. Il a réussit à bloquer tes pouvoirs. Emis Jordan.
-Et puis Cypher ! Louis Cypher ! Rien que son nom est un indice probant sur sa nature ! Ajouta Darren.
-Comment ça ? Lui demanda sa partenaire.
-Bah, tu n’as pas remarqué ? Louis Cypher. Dont le raccourcit est « Lou Cypher », ce qui est très proche de « Lucifer » au niveau phonétique. CQFD.
Jordan était bluffé par sa démonstration mais ne pouvait y croire, c’était beaucoup trop simple.
-Non, mais attend, tu te crois dans un film des années 80 là ou quoi ? Si c’est aussi simple que ça, je t’invite au resto tous les jours pendant 15 jours !
-Tenu ! Lui répliqua le rouquin.
-Je ne sais pas si c’est ça, leur dit Frank quand l’ascenseur arriva au rez-de-chaussée mais ce qui est sûr c’est la présence du Mal dans cet endroit, et pas seulement à la place de Milton. Légion a perverti d’autres âmes.
-Légion ? Demanda Darren Wright incrédule. Qu’est ce que c’est que ça encore ?







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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:56



Chapitre 9 « Légion »







Route 295 - Sud-est de Baltimore - Maryland
15h22

Lorsqu’ils furent dans la voiture et que quelques kilomètres avaient été avalés en silence, Frank répondit avec précision à la question de Darren.
-Ca vient de la bible, des évangiles, notamment Marc et Luc. Ce mot était cité alors que Le Christ pratiquait un exorcisme sur un homme possédé et qu’il exigeait de l’entité maléfique qu’elle lui dévoile son nom, comme le voulait la pratique traditionnelle de cette cérémonie. La réponse fut « Mon nom est Légion car nous sommes nombreux ». Jésus envoya donc les âmes démoniaques dans un troupeau de cochon qui se précipita dans un lac et mouru noyé. Pour faire simple, Légion c’est donc une entité maléfique pluriels qui perverti l’âme des hommes et des femmes pour les changer en démons et en serviteurs du Mal. D’ailleurs Lucy Butler est un des démons de la Légion.
Le virologue conduisait et la légende du FBI était à ses cotés tandis que Jordan était seule à l’arrière. Comme elle connaissait la majorité de ce que son père allait dire, elle s’était calée à sur la banquette et écoutait d’une oreille distraite. Tout ce que Frank allait dire faisait partie de son enfance et cela la gênait un peu de réentendre tout ça mais elle comprenait que son coéquipier voulait en savoir plus.
-Et je suppose que vous en avez rencontré plusieurs spécimens ?!
-Oh que oui ! Quand j’étais à Quantico, au BSU, j’en ai croisé quelques uns. Mais rien n’aurait pu me préparer à tout ce que j’ai vu quand j’ai rejoint le groupe Millennium.
-Jordan m’a parlé de cette période. Elle a même été concernée plusieurs fois.
-C’est vrai.
Avant de continuer, Frank jeta un coup d’œil dans le rétroviseur intérieur pour voir si sa fille écoutait la conversation et si ça ne lui faisait rien qu’il s’épanche sur son passé auprès de son partenaire.
Comme ça avait l’air d’être le cas, il poursuivit. La grande brune était dans ses pensées et regardait le paysage défiler par la fenêtre.
-Quand elle était petite, elle a eu des visions persistantes lorsque sa tante s’est faite enlevé durant le baptême de son fils par un psychopathe, Richard Green.
-Et ce type était possédé par Légion ?
-Lui, non. C’était le vrai responsable de ses actes qui l’était. Son père. Les Démons poussent les hommes faibles à agir comme eux afin de précipiter le monde dans l’abime malgré leur très grande infériorité numérique.
-Ca alors !!! S’étonna Darren. Son père l’a poussé à enlever une femme et la séquestrer, à être un criminel ?
-Oui. Et j’ai découvert la marque de Lucifer gravé au bas d’un mur de sa cellule. Mais la première fois que j’ai vraiment sentit sa présence, c’était dans une salle d’interrogatoire, lorsque j’essayais de faire parler Ricardo Clemett, le gourou d’une secte commerciale qui avait précipité mon ami Mike Atkins dans un four à micro-onde géant alors qu’il allait l’arrêter. Mike est resté de nombreux moi à l’hôpital après ça. Puis il s’est fait tué par une autre incarnation de Légion, l’avocat Al Pepper. Le point commun de toutes les personnes qu’il possède est la manipulation et la soumission des faibles et des gens vulnérables.
-Vous l’avez rencontré à d’autres reprises ?
-De nombreuses fois, oui, et sous différentes formes. Mais l’une de celles qui m’a le plus marqué est certainement Danielle Barbakow. C’était une gamine de 5 ans qui prétendait être battue par sa maitresse d’école, entre autre. Mais j’ai pu voir sa vraie nature. Cette petite fille était belle et bien habité par un esprit démoniaque.
-Même une petite fille ?
Frank approuva d’un signe de tête, visiblement résigné à cette triste et incroyable vérité.
-J’ai aussi croisé un Juge qui croyait faire le bien en demandant à des repris de justice de tuer pour lui des criminels ayant échappé à la justice traditionnelle. Ensuite, il envoyait des morceaux de corps humain, comme une langue ou une jambe à la famille des victimes pour leur montrer que justice avait été rendue. C’était lui le premier à m’avoir parlé de Légion et à m’avoir proposé de le rejoindre du mauvais côté. Tout comme Al Pepper. Et son prix était le mien.
-Mais vous avez renoncé, non ?
-Un Pacte avec le diable est toujours à sens unique. Même si l’on croit y trouver un intérêt, lui seul est gagnant, dans tous les cas.
-Vous en avez rencontré combien exactement ?
-Je ne sais pas au juste. Il y a aussi eu Mr Crocell, un homme que je connaissais depuis que j’étais enfant. C’était un homme de bien mais il s’est laissé consumer. Lui aussi m’a fait une offre après avoir changé d’allégeance. Mais je n’étais pas encore assez désespéré pour accepter, malgré la mort tragique de ma femme.
-Heureusement, se réjouit le virologue. Nous avons besoin de vous, Frank.
Black sourit et regarda son chauffeur aux cheveux de feu.
-Je sais que vous êtes un scientifique pur et dur, et que vous ne croyez pas à toutes ces choses, mais j’apprécie votre soutien. Et j’apprécie surtout que vous ne me traitiez pas de fou à chaque fois que j’évoque des choses auxquelles vous êtes incrédule, comme le font la plupart des gens, souvent de manière irréfléchie.
-C’est vrai que suis un scientifique et quelqu’un de cartésien. C’est moi, je suis comme ça et je n’y peux rien. Mais je suis aussi le partenaire de votre fille aux affaires non-classées et, à ce titre, j’ai vu des choses que la science ne peut pas encore expliquer. Je suis lucide, et pas obtus de ne pas voir tout ça. Et puis je vous rappelle que j’étais là lorsque vous nous avez aidés à traquer le mutant-caméléon, j’ai donc vu ce que vous pouvez faire et pourtant je n’ai aucune explication rationnelle à cela, alors que ça existe.




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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 8:58




Chapitre 10 « Devil in Disguise »






Packard Campus - Bibliothèque du Congrès - Washington DC
17h04

Après la conversation sur Légion, Frank avait demandé à Wright de rejoindre la plus grande bibliothèque de la capitale fédérale. C’était aussi la plus grande concentration de livres et d’archives des Etats-Unis, et la plus vieille aussi. Mais également la plus vaste du Monde.
Elle était composée de quatre bâtiments : Thomas Jefferson, John Adams, James Madison Memorial et enfin le Packard Campus. Ce dernier abritait la totalité des archives audiovisuelles disponibles et c’était là que Frank Black avait décidé d’aller.
-Pourquoi la Bibliothèque du Congrès ? Avait demandé Jordan, à son père.
-Parce que les démons se cachent sous des dizaines de déguisements et que le seul moyen de voir leur vraie nature est de les regarder dans les yeux. Les yeux sont le miroir de l’âme. Nous devons donc consulter un maximum d’archives audio et vidéo pour savoir à quoi ou qui nous avons affaire, et qui en veut à Jordan au point de la tourmenter, comme ça.
-Vous avez une idée ? Voulu savoir Darren Wright.
-C’est à coup sûr un démon très puissant, quelqu’un de très élevé dans la hiérarchie démoniaque.
Ils étaient tous les trois assis dans la pénombre et consultaient des archives de journaux télévisés.
-Tu crois qu’on va trouver qui tire les ficelles de John Milton-Lucy Butler dans de vieux journaux télé ?
-Il a, surement, déjà agit de manière particulièrement néfaste par le passé. Meurtres en série, incendies criminels, massacres de masse…Je saurais le reconnaitre quand je le verrais.
-Ca pourrait être quoi ? Un Gourou genre Jim Jones ? Un Dictateur ? Un ange de la mort ? L’inventeur d’une arme dévastatrice payé par le complexe militaro-industriel ?
-En tout cas, c’est une entité millénaire. Le fait que je n’ai pas pu le percevoir dans le cabinet alors que je l’ai ressentit plaide pour cette théorie. Le Mal est très ancien, il remonte aux temps bibliques mais le premier à y avoir montré un véritable intérêt, c’est Saint Thomas d’Aquin dans son « Traité sur le Mal », en 1272. Il y rappelait que le diable était avant tout un hérétique et la sorcellerie, une hérésie. Par la suite, ça a aidé de nombreuses personnes de foi à le cerner et l’anéantir.
-Un démon millénaire, d’accord, résuma Jordan, mais lequel ? Azazel ? Asmodée ? Lucifer ? Bélial ? Belzébuth ?
-Si je le savais. Ca pourrait être n’importe lequel de ceux-là. Ou aucun d’entre eux.
-Qu’est ce qu’on a comme indice ? Demanda le virologue.
-Notre meilleur indice, c’est moi ! Dit Jordan. Ce démon est venu me tourmenter durant le dernier procès auquel je suis appelé à témoigner avant la date fatidique. Et comme par hasard c’est une affaire sordide, une affaire qui ne concernait pas les X-Files puisque je n’y officiais pas encore. Il l’a fait par l’intermédiaire d’un avocat, comme Al Pepper, combattu autrefois par mon père. Il a attendu que je sois seul face à lui, aux lavabos. Et il a pris le visage de Lucy Butler. Il voulait que j’appelle mon père, pour qu’on soit tous les deux face à lui.
-Dans quel but ? Lui demanda son partenaire.
-Nous affaiblir, juste avant le pire jour de toute l’histoire de l’humanité. L’Armageddon. Si les meilleurs soldats d’une armée sont blessés, ça peut modifier le résultat de la bataille. C’est là-dessus qu’il compte. Faire basculer la balance du mauvais coté.
-Et rien ne te revient en mémoire ?
Jordan puisa dans ses lointains souvenirs.
-Le plus gros malaise que j’ai ressentit c’était au début de ma carrière au FBI. Il y avait cet « espèce de gourou maléfique » basé au nord de San Francisco. La version 2.0 de Charles Manson ou David Koresh. C’était vraiment un monstre. Quand on l’a arrêté et que je l’ai regardé dans les yeux, j’ai pu voir les flammes du Mal lui lécher le visage.
-Comment s’appelait-il ?
-Arden Leony. Un psychopathe et un pervers narcissique de la pire espèce. Quand ils l’ont emmené, menottes aux poignets, il m’a regardé et m’a dit qu’il se vengerait, tôt ou tard, il le ferait.
-Il a tenté quelque chose ?
-Non. Il est mort dans sa cellule. Suicide, apparemment.
-Tu ne m’as jamais parlé de ça ? Lui dit Frank.
-Ca n’en valait pas la peine. T’inquiète p’pa.
-Tu crois que le démon qui l’habitait est de retour pour se venger ? Voulu savoir Darren.
-C’est bien possible que ce soit lui.
-Personnellement, je pense que c’est au-delà d’une simple personne. Cette manifestation doit appartenir à un plan infiniment plus global. Leur dit Frank après un petit moment de réflexion.
-Comment ça ? Lui demanda sa fille.
-Tu ne t’en rappelles certainement pas mais tu es tombée très malade quand nous avons emménagés à Seattle. C’était une méningite. Je suis désolé de te dire ça mais tu étais mourante. Puis ton état s’est mystérieusement amélioré, d’un seul coup et sans explication médicale. Deux ans plus tard, j’ai appris que Sammael, l’ange qui avait renvoyé Al Pepper en Enfer, avait une nouvelle mission. Il offrait ce qu’il appelait un « Sursis » à des âmes vertueuses.
-Un Sursis ?
Wright voulait que Frank précise.
-Oui. Il a provoqué la mort de personnes qui allaient causés le décès de beaucoup d’autres gens, afin d’offrir un sursis de vie à ces derniers. Un plan de Dieu pour que le bien persiste dans un monde soumis à la tentation perpétuelle et à l’agression.
-Et je fais partie de ces gens ? Demanda Jordan. Moi aussi j’ai eu un sursis ?
-Deux fois ! Quand tu as eu cette méningite à 5 ans puis deux ans après, lorsque tu es tombé, de nouveau, gravement malade. Sauf que cette fois, il n’avait plus le droit de sacrifier quelqu’un afin de sauver la même personne, une seconde fois. Il a donc décidé de supprimer lui-même son enveloppe terrestre afin de te maintenir en vie.
-C’est dingue ! S’exclama Darren. Ton importance est donc capitale Jordan !
-J’ai eu deux sursis ! S’étonna la jeune femme.
-Tu devais survivre. Et les démons le savent. Tu es trop importante alors ils font tout pour te tourmenter et t’affaiblir juste avant la grande bataille.
-C’est un plan vraiment démoniaque !
-Vous ne croyez pas si bien dire, agent Wright.

Elle n’eu même pas le temps de se remettre de cette nouvelle pour le moins étourdissante que le téléphone de Jordan sonna. Elle décrocha.
-Quoi ?? S’exclama-t-elle, exorbitée.
-Qu’est ce qu’il se passe ? Lui demanda son partenaire tandis que son père l’interrogea du regard.
-Il y a eu un problème à la cour fédérale de Greenbelt.
-Quoi ? Demandèrent les deux hommes juste avec leurs yeux.
-C’est le juge Marshall. Il est mort.
-Milton ? Krakenhauser ? Proposa Wright, fort justement.
-Non. C’est l’huissier du tribunal qu’il l’a tué avec son arme de service.
Tous les trois étaient estomaqués. Rien n’aurait pu les préparer à ça, pas même leur connaissance du Mal et de ses méthodes. Cette fois, le démon avait emprunté un chemin plus que détourné pour arriver à ses fins.




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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 9:00



Chapitre 11 « Manipulation »








Greenbelt - Maryland
17h45

Ils s’étaient précipités sur les lieux du crime et lorsqu’ils arrivèrent, le quartier était déjà bouclé et les gyrophares de police et des ambulances donnaient au secteur un air de gravité extrême, comme si un attentat terroriste avait fait une cinquantaine de victimes.
Ils sortirent de la voiture avec précipitation et s’avancèrent vers les marches du tribunal. Jordan sortit sa plaque et la montra aux policiers qui faisaient barrage. Il les laissa passer et ils montèrent les marches quatre à quatre. Une fois en haut, juste au niveau de la grande porte de la cour fédérale, ils tombèrent sur deux nouveaux agents et la grande brune leur montra également son badge d’agent spécial du FBI.
Ils entrèrent et à l’intérieur du tribunal, c’était le chaos total, un avant gout de l’enfer.
Ils avaient appris que le Juge Henri Marshall avait été tué par balle mais ils ne savaient pas qu’il y avait eu d’autres victimes. Or il y avait là une dizaine de draps blancs recouvrant des corps. Celui du juge était séparé des autres.
Darren Wright reconnu un agent spécial en poste à Baltimore et qu’il avait connu à l’académie, Dean Hargrove, un homme exagérément grand et très mince, d’ailleurs son surnom à Quantico était « La liane ». Il s’approcha de son copain de promotion, bientôt suivi par Jordan et Frank Black, qui avaient compris qu’ils le connaissaient.
-Salut Deano ! Lui dit le virologue. Qu’est ce qu’il s’est passé ici ?
Le géant le fixa d’un regard signifiant « Qu’est-ce que tu fais-là ? Tu es aux affaires non-classées normalement. » Wright décrypta le regard surpris et lui expliqua.
-Ma coéquipière à témoigné à ce procès, hier. C’est elle qui a coincé le prévenu quand elle était au BSU. Du coup elle est concernée.
Hargrove fut rassuré.
-Oh. Dans ce cas. Apparemment le procès suivait son cour et le juge Marshall a accordé plusieurs objections au procureur, Maitre Baranski, tandis qu’il en a refusé une à l’avocat de l’a défense Maitre Milton. A ce moment là, d’après les témoins, l’Huissier, un certain Idris Washington, a vu rouge en une fraction de seconde et a sortit son arme. Il a tiré sur le juge Marshall, une balle en pleine tête, puis il a retourné son arme vers les membres du jury. Il en a assassiné 9 puis il a fais de nouveau volte-face en pointant son pistolet vers la personne qui était entrain de témoigner, la mère de la première victime de Krakenhauser, Madame Delaserra.
Les trois enquêteurs étaient estomaqués.
-On peut interroger l’huissier ? Demanda Jordan.
L’agent de Baltimore hésita puis fini par accepter.
-Allez-y, mais je ne pense pas que vous obteniez quoi que ce soit de lui.
-Comment ça ?
-Il est mutique, Darren. Et prostré. Il dit qu’il ne se souvient de rien et que tout ce qui lui vient en tête c’est qu’il n’était plus maitre de lui, qu’il était comme possédé, guidé. Il m’a dit s’être sentit comme une marionnette dont on tirait les ficelles. Défense classique.
-Où est-il ?
La liane montra du doigt un endroit du grand hall qui se situait à un quinzaine de mètres d’eux et ils virent un afro-américain grand et costaud, assis et menotté, le regard vissé au sol et entouré de quatre policiers.
-Merci Deano ! Lui dit Wright.
Ils allèrent à pas rapides vers le meurtrier de masse et cette fois, ce fut Wright qui présenta sa carte aux cerbères qui gardaient l’individu.
-Nous devons interroger cet homme. Leur dit-il.
L’un d’eux acquiesça. Jordan s’agenouilla pour relever la tête de l’homme et le regarder dans les yeux.
-Monsieur Washington. Dites nous ce qu’il s’est passé.
L’homme avait le regard vide.
-J’ai déjà tout dit aux autres. J’étais dans la salle du tribunal et je veillais sur le jury. Tout à coup le ton est monté entre le juge et Maitre Milton. C’était déjà arrivé, c’est normal au cours d’un procès, les enjeux sont très important, mais là, c’était beaucoup plus fort que les autres fois.
-Et qu’est ce qu’il s’est passé ensuite ?
-Sans trop savoir pourquoi, j’ai ressentit le besoin de défendre Maitre Milton. Ce qui lui est arrivé m’a paru injuste, ce qui est totalement faux, mais c’est ce que je pensais du fond du cœur à ce moment là. Mais, au lieu de manifester cette désapprobation par la parole, j’ai ressentit l’irrésistible envie de sortir mon arme, comme si je savais que mes mots seraient obsolètes et que seule une arme à feu pourrait rendre la justice. Et puis ma main à saisit mon arme, mais c’était comme dans un cauchemar. On fait les choses, mais tout en se disant que ce n’est pas la réalité et que cela n’aura aucune conséquence, qu’on va se réveiller. J’ai vu les visages terrifiés de ces gens au moment où j’ai tiré. Mon Dieu, qu’elle horreur ! J’irai en enfer pour ce que j’ai fait.
Frank Black intervint.
-Non, je ne crois pas. Comme vous venait de le dire, vous n’étiez pas vous-même. Quelqu’un vous a hypnotisé, il a pris possession de vous, et je crois savoir qui c’est.
Le sexagénaire regarda, à une vingtaine de mètre, en direction d’un petit groupe. Jordan et Darren reconnurent les associés John Milton et Louis Cypher qui discutaient. Ils paraissaient préoccupés, c’était la moindre des choses. Mais Frank cru déceler que leur attitude était feinte.
Il se concentra et perçu la nature démoniaque de Milton, mais toujours pas celle de Cypher. Pourtant ce dernier ignorait qu’il était là, il n’avait donc aucune raison de cacher sa véritable nature à une personne possédant le don de voir le vrai visage de la bête. Il y avait un problème. Frank commençait à douter de ses propres conclusions.
Jordan se releva et se dirigea vers les deux avocats, suivi par son partenaire et son père. Elle interrompit leur conversation.
-Vous êtes satisfait n’est-ce pas ? Avec ce qu’il vient de se passer, plus moyen de juger votre client de manière satisfaisant et impartiale ! Vous avez obtenu exactement ce que vous vouliez. Bravo, félicitations.
-Je ne sais pas ce que vous croyez, agent Black, lui répliqua Maitre Cypher, mais cette histoire n’a absolument rien à voir avec nous. Cet homme a dégainé son arme, en plein tribunal et devant témoins. Comment pouvez-vous nous rendre responsable ? C’est du harcèlement et j’en informerais vos supérieurs. Cette homme devait souffrir de dépression, ou peut-être que le juge Marshall s’est mal comporté avec lui, je ne sais pas. Mais cessez de nous importuner continuellement sinon je vous fais boucler. J’espère que vous avez un bon avocat.
Elle ne voulait pas répondre à Cypher et Milton la regarda avec un sourire narquois.
Soudain, Cypher regarda son associé.
-Allez, vient John, on y va. Quelque chose me dit que rester ici ne va rien nous apporter de bon.
Les deux hommes commencèrent à se diriger vers la sortie.
-Venez mademoiselle Heart ! Ordonna Milton à l’adresse de la standardiste de leur cabinet.
Elle se trouvait à quelques pas derrières eux. Ni Frank, ni Jordan, ni Darren n’avaient remarqués sa présence jusqu’à cet instant. Elle obéit et emboita le pas des deux hommes, sa démarche était très sexy et provocante. Bizarre qu’une femme d’une telle beauté ait réussi à passé inaperçue dans le hall alors qu’elle ne se cachait absolument pas.
Elle les regarda furtivement et son regard croisa celui de Frank. A ce moment là il eu une intuition inédite. Cela dépassait le domaine du paranormal.
Il comprit. Enfin.


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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 9:01



Chapitre 12 « Angel Heart »







Devant la Cour Fédérale du Maryland

18h21



L’ancien profiler légendaire du FBI décida de suivre les avocats et la jeune blonde.
-Qu’est ce que tu fais papa ? Lui demanda Jordan.
-Venez avec moi.
Ils le suivirent. Tous les trois passèrent la grande porte du tribunal et se retrouvèrent au somment des marches en pierres blanches.
Les avocats et leur secrétaire étaient déjà arrivés en bas et se dirigeaient vers leurs voitures.
Frank aperçu alors que trois jeunes hommes habillés de manière négligée se dirigeaient vers eux. Ils parlèrent rapidement à Milton et Cypher puis semblèrent s’adresser à la jeune femme.
N’importe qui aurait pu croire que c’était pour la draguer mais la vérité était toute autre. C’était même le contraire absolu des apparences.
Leur ton était vindicatif. Visiblement ils lui reprochaient quelque chose. De plus, ils semblaient irradier d’un halo aveuglant, une grande lumière blanche qui émanaient d’eux trois, mais seule Jordan Black semblait la voir. Elle avait également cet autre don. En effet, les présences angéliques lui apparaissaient sous leur vraie nature, une vive lumière, blanche et scintillante. Elle ne fut donc pas effrayée par le trio.
Milton et Cypher, eux, semblaient comme paralysés.
Les deux agents spéciaux et Frank regardaient tous les trois la scène, médusés.
Les trois jeunes ne s’énervaient pas mais ils semblaient lui parler avec fermeté. Et visiblement ils la connaissaient, très bien même.
Frank eu une vision. Il vit dans sa tête un éclair surpuissant foudroyer ce qui ressemblait à une statue moyenâgeuse. Il interpréta cela comme une manifestation divine. Juste après cela l’image de Sammael renvoyant Al Pepper en Enfer grâce à un éclair sortant de sa main lui revint, comme un flash.
Il décida de descendre l’escalier en pierres taillées pour se rapprocher du groupe et les deux autres le suivirent à nouveau. Il fallait absolument qu’il sache ce qu’il se passait. Cela semblait très sérieux.
-S c’est la guerre que vous voulez, vous l’aurez, mais gardez bien à l’esprit que nous sommes prêt, depuis la nuit des temps. Entendit Frank de la part du jeune homme qui se trouvait le plus à gauche.
-Nous ne voulons plus vous voir ! Disparaissez ! Avait ordonné quant-à lui celui du milieu.
Les deux associés semblaient toujours aussi tétanisés tandis que la jeune secrétaire habillée en tailleur et portant un chemisier laissant dévoilé une très opulente poitrine, paraissait énervée, mais résigné. Comme si elle était impuissante face à ce que ces gens venaient de lui dire.
Ils lui étaient visiblement supérieurs, ils avaient l’ascendant sur elle. Et cela sembla être une excellente nouvelle pour Frank.
Angel Heart et ses patrons regagnèrent leurs voitures respectives, en silence. Elle monta avec Cypher tandis que Milton était seul dans sa grande berline.
Les trois agents du bien arrivèrent trop tard pour savoir exactement ce qu’il s’était dit. Le halo s’était éteint, en tout cas pour Jordan, la seule personne à l’avoir perçu car Frank ne possédait pas ce don. A l’inverse, Lara Means, une ancienne membre de groupe Millennium avait cette faculté. Très amie avec Frank, elle s’était sacrifiée en lui donnant son vaccin contre le fléau qu’avait rependu le groupe. Catherine Black avait alors choisi de donner l’unique antidote à sa fille, se sacrifiant du même coup, au grand désespoir de son mari qui n’avait jamais pu pardonné au groupe, avec raison.
-Excusez-moi, vous connaissez cette jeune femme ? Leur demanda Frank.
-Oui, répondit celui de droite. Et depuis très longtemps.
-Une copine d’école, peut-être ? Emis Wright.
Les trois jeunes hommes sourirent en même temps, tant son hypothèse était à mille lieux de la réalité.
-Non, ça remonte à bien plus loin que ça. Précisa l’homme du centre.
Ils se ressemblaient un peu. On aurait dit des frères ou des personnes d’une même famille, presque des sosies.
Ils étaient bruns et ne semblaient pas avoir plus de 20 ans. Leurs traits étaient agréables et ils étaient bien rasés. Par contre leurs vêtements n’étaient absolument pas soignés, ni même repassés.
-Vous avez une pièce d’identité ? Leur demanda Jordan.
-Pourquoi ? Voulu savoir celui de gauche.
-Parce que nous sommes du FBI, répondit-elle en leur montrant son badge, et aussi parce qu’il y a eu un massacre ici il y a peu de temps. Vous avez peut-être vu quelque chose ?
-Désolé, agent Black. On n’a rien vu du tout. Mais la justice est efficace dans ce pays, les coupables seront donc puni, ça ne fait aucun doute.
-Tenez, voila la mienne, lui dit le plus grand des trois en lui tendant sa carte d’identité.
Elle s’en saisi et lu le nom de son interlocuteur.
-Michael Cross.
Les deux autres tendirent la leur à l’agent Wright.
-Raphael et Gabriel Cross. Vous êtes frères ?
-Cousins. Précisa Gabriel, le plus petit.
- Que vouliez-vous à cette femme ? Leur demanda Frank. Et aux deux hommes qui l’accompagnaient ?
- Ces deux personnes ne sont vraiment pas des types biens, mais je pense que vous le saviez déjà, dit Raphael.
-Par contre cette femme…Il fallait vraiment qu’on mette les points sur les « i » avec elle. Ajouta Michael. Ne vous laissez par berner par son apparence de bimbo, quand on la connait bien elle est tout sauf ça. C’est quelqu’un de beaucoup plus dangereux qu’elle en a l’air.
-Je vous crois. Leur dit Frank. Malgré ses pouvoirs de dissimulation, j’ai pu voir en elle, il y a moins de 5 minutes.
-Nous le savons, Frank. Répliqua Raphael.
Cela le surpris que ce jeune homme connaisse son prénom mais il ne lui demanda même pas comment il le savait, la réponse était, à coup sûr, paranormale.
-Vous pensez qu’elle ne nous causera plus d’ennui. Ni à nous ni à personne sur cette Terre ?
-Notre patron nous a mandatés pour l’informer que si elle essayait, la réponse serait à la mesure des dommages causés. Dit Gabriel.
-Elle ne devrait pas revenir de si tôt ! Conclu Michael, le sourire aux lèvres.
Frank Black les regarda en souriant également.
-Rendez-leur leur carter d’identité, demanda-t-il à Darren et Jordan.
Ils s’exécutèrent.
-Merci pour ce que vous faites, ajouta le sexagénaire.
-De rien, Frank. Lui répondit Raphael. Ce que vous faites tous les trois est primordial aussi. Et passez le bonjour à Mulder et Scully quand vous les reverrez.
Frank sourit à nouveau. Darren et Jordan, eux, étaient circonspects. Le père de la brune aux cheveux bouclés se retourna et se dirigea vers la voiture, soulagé, heureux, un mystérieux sourire accroché aux lèvres, ce qui, assurément, n’était absolument pas l’habitude du monsieur.
Sa fille ne l’avait vu avec un tel sourire qu’une poignée de fois, en tout et pour tout.

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Message  Humbug Dim 15 Oct 2017 - 9:03



Chapitre 13 « Une Saison en Enfer »







Devant la Maison Blanche – Washington DC
20h50

-Allez, Frank, vous n’êtes pas sérieux ? Lui dit le rouquin. Je suis sûr que vous vous fichez de nous.
Ils étaient tous les trois assis sur un banc, face à la demeure du Président des Etats-Unis. Le vieil homme aux cheveux blancs lui jeta un regard en coin qui signifiait « Oui, je suis sérieux, non je ne me fiche pas de vous ! »
-Des Anges ? Vraiment ?
-Des Archanges. Corrigea Frank. Ils sont au niveau le plus élevé de la hiérarchie céleste.
-Quelle sorte de preuve vous avez ?
Jordan répondit à la place de son père.
-Il a raison. J’ai pu voir leur Halo de lumière. Et c’est la marque des Archanges.
-Perso, je n’ai rien vu. Pour moi, ce n’étaient que trois types qui connaissaient bien cette fille et qui lui ont dit de dire à ses patrons de foutre la paix aux honnêtes gens et de trouver un autre boulot.
-Si cette explication vous convient, gardez-la, Darren. Je ne voudrais pas perturber votre système de pensée logique et scientifique.
-Attendez, je suis ouvert et même si je suis un scientifique, je suis capable de tout entendre, de recevoir tous les arguments. Et puis j’ai déjà vu un certain nombre de choses irrationnels, avec votre fille et vous-même. Alors je vous écoute, vous avez quoi d’autre comme élément pour affirmer que ces trois inconnus venaient du ciel.
Jordan répondit à la place de son père.
-Ils s’appelaient Michael, Raphael et Gabriel. Ce sont les prénoms des trois Archanges cités dans la Bible, les plus puissants des serviteurs de Dieu.
-Et leur nom de famille était Cross, ajouta son père.
-Ce sont juste des prénoms et un nom. Regardez Lou Cypher ! Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, ce type n’était pas le Diable.
-Non. Par contre c’était sa secrétaire.
Wright fut choqué par cette révélation.
-La bimbo ? Vous plaisantez ?!!! Elle, le Diable ? Mais ce n’était qu’une gamine au physique avantageux !
-Et c’est précisément ce qu’il la rend insoupçonnable. Quand Légion s’est insinué dans les corps de Lucas Sanderson et Danielle Barbakow, cela répondait au même principe, faire le maximum de victimes sans être soupçonné.
-Je suppose que c’est elle qui a bloqué nos visions quand nous sommes arrivés au cabinet pour nous ne puissions pas la démasquer, compris Jordan. Elle a aussi tout fait pour qu’on soupçonne ses patrons plutôt qu’elle, c’était vraiment bien joué.
-Et c’est elle qui a poussé l’huissier à tuer le juge, les témoins et presque tous les jurés. Elle voulait que Devon Krakenhauser soit libéré pour insufflé une grande peur chez les gens, elle a donc chargé Légion de s’emparer du corps de Maitre Milton, un avocat particulièrement tenace et persuasif. Mais son plan n’a pas marché. Ils allaient perdre le procès et Krakenhauser retournerait en prison. Alors elle a utilisé les grands moyens en provoquant cette tuerie de masse, perpétrée par un officier de la loi et l’ordre.
-C’était un peu son dernier baroude, sa dernière tentative d’insuffler la peur de l’insécurité parmi les gens. Lui dit Darren.
-C’est tout à fait ça. Mais quelque chose me dit que les trois cousins lui ont déconseillé de poursuivre dans cette voie.
-Tu penses qu’ils lui ont dit quoi ? Lui demanda sa fille.
-Ils lui ont fortement conseillé d’arrêter ses manigances, ses manipulations et ses duperies. Faute de quoi il y aurait une guerre céleste entre les agents du bien et les démons. Le genre de conflit que le Mal ne peut pas gagner.
Le virologue écoutait cela circonspect.
-Le Diable, une standardiste blonde à gros seins !?! Si c’était qui que soit d’autre que vous qui m’avait dit ça, je crois que je l’aurais fait enfermé.
Frank sourit à cette révélation.
-J’ai vraiment de la chance que vous me fassiez confiance alors.
-Pour ça, remerciez votre fille. Je sais de quoi elle est capable et quand elle dit que vos pouvoirs sont bien plus puissants que les siens, je suis bien obligé de m’incliner.
Jordan sourit à son tour.
-Au fait papa, à propos de pouvoirs, il fallait que je te demande un truc.
-Je t’écoute ma chérie.
-Voilà. Comme tu le sais, avec Mulder et Scully, et toute les membres de la résistance, on prépare une contre-attaque à la l’invasion Extra-terrestre qui devrait avoir lieu au soir de la St Sylvestre.
-Oui, je sais…
-Jusqu’à présent, je ne voulais pas te mêler à ça. Ca risque d’être dangereux et je ne veux pas te perdre. Mais ces monstres d’une autre planète, ces répliquants, représentent également le Mal absolu et toi, tu es l’un des meilleurs combattants du Mal qu’on puisse trouver sur cette Terre. Et je serais très fier de pouvoir te compter dans nos rangs. Avec tes pouvoirs tu seras l’un de nos meilleurs atouts, papa.

Frank sourit, réfléchit un instant et regarda sa fille tendrement.

-Je commençais à désespérer et je me demandais quand est-ce que tu m’en parlerais.
-Mais je me disais que ce n’était pas ton combat !
-Les apparences nous trompent souvent. Et ce n’est pas cette affaire qui me contredira.

La jeune agent eu un sourire jusqu’aux oreilles et les yeux brillants. Elle tendit les bras vers son père pour lui faire le plus gros des câlins qu’elle pouvait lui faire.

-Je t’aime papa.
-Je t’aime aussi Jordan.

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