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Missing Files 2x01 Memory

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Missing Files 2x01 Memory Empty Missing Files 2x01 Memory

Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 7:39

Titre : Missing Files 2x01 Memory

Auteur : Humbug

Avertissement : R (c'est quand même un peu violent)

Catégorie : X

ship : =

Résumé de la saison 2 : L'épisode "Deep Throat" (qui n'est pas daté dans la série) s'est vu situé temporellement à la fin du mois de Septembre 1992 par mes Missing Files et comme il est logique de placer "Squeeze" durant l'été 1993, il restait encore au moins 8 mois d'enquêtes inédites à Mulder et Scully. 10 nouvelles enquêtes perdues encore plus sombres que les précédentes. La saison 2 des Missing Files.


Disclamer : Les personnages ne m'appartiennent pas.


Missing Files 2x01 Memory 15021310



X-Files




Missing Files





Saison 2







Episode 1



«Memory»


Missing Files 2x01 Memory B923c610



Chapitre 1 « La Même Personne…à Deux Endroits »







Syracuse – Etat de New York
Lundi 12 Octobre 1992 - 21h58



      Le ciel était passé du gris au noir en un clignement d’œil sur la grande ville de Syracuse. C’était une cité industrielle du nord de l’état de New York située presque à mi-chemin entre Buffalo et Albany, la capitale de l’état. Elle avait beaucoup de mal à se remettre de la désindustrialisation de la région débutée dans les années 70 et responsable du taux de chômage de plus en plus alarmant qui empoisonnait cette ville pourtant si prospère autrefois. Comme à Détroit, la ville de l’automobile surnommée Motown pour Motor-Town, la misère et les quartiers industriels avec de grands hangars laissés à l’abandon pullulaient. Et c’était précisément dans un de ces quartiers glauques presque uniquement peuplés de sans domiciles fixes et d’animaux errants que les ambulanciers Sam Drecher et Daniel McCall avaient été envoyés. Une voix d’adolescente avait appelé le 911 d’une cabine publique située à deux pas pour signaler une agression. Cela n’avait pas étonné la standardiste du numéro d’urgence qu’un tel acte ait lieu à cet endroit mais ce qui l’interpella au plus haut point ce fut qu’une ado soit présente dans ce quartier, sinistre, et surtout à cette heure, relativement tardive pour une jeune fille.

La sirène de leur véhicule retentissait dans la nuit tandis que les gyrophares tournoyants de leur camionnette blanche et rouge fendaient l’obscurité  comme une torche. Leur mission : secourir une malheureuse victime. C’était Samuel Drecher qui conduisait.

-J’aime pas le Northside ! Je trouve ça glauque ! Pesta l’ambulancier McCall.

-Ouais mais on est obligé d’y aller ! Lui rappela son collègue. En plus c’est une gamine qui a appelé les urgences.

-Quelle gamine trainerait dans un endroit pareil à cette heure là ? C’est du délire. On se demande bien ce que font les parents ! Au fait, la police a été prévenue ?

-T’inquiète pas, ils sont en route ! Dans un endroit comme le Quartier Nord, ils se déplacent systématiquement de toute façon.

-Et c’est beaucoup mieux comme ça ! Ils t’ont dit où est-ce qu’on devait ramener la victime ?

-A l’Hopital St Joseph, c’est le plus proche. Coup de bol, Nelly, la fille de l’accueil est vraiment mignonne !

Les deux collègues avaient sensiblement le même âge, la trentaine à peine entamée. Et ils étaient tous les deux célibataires.

-Avant ça, faut déjà la trouver, notre victime. Rappela fort justement Drecher.

-C’est vrai que ce quartier c’est un vrai labyrinthe. Les Bas fonds de Gotham City !

-La jeune fille a parlé de North Avenue.

-Ah ! Déjà ça va nous aider. On arrive dans combien de temps ? Demanda, impatient d’en finir, McCall le petit rouquin aux cheveux courts et au crane dégarni.

-Moins d’une minute ! Lui répondit le grand brun au corps maigre et à la pomme d’Adam proéminente.

-Ah oui, je reconnais le coin. Les grands hangars en briques rouges partout, ça ne trompe pas. C’est vraiment moche !

Drecher regarda tout autour de lui et contempla toute la misère humaine du quart monde. Beaucoup de vitres manquaient sur les bâtiments, comme si elles avaient été soufflées par des explosions. Les deux hommes avaient l’impression d’être entrés dans une zone de guerre.

-T’as vraiment raison ! Ils feraient mieux de tout raser et de mettre des pavillons et des parcs à la place, ça serait infiniment plus utile.

-Et avec quel argent, pauvre pomme ?

-Oh ça va, du calme, je rêvais tout haut, c’est tout !

-Ouais, bah, pas la peine de rêver, ça n’a jamais changé quoi que ce soit.

-Bien au contraire ! C’est grâce à des rêveurs qu’on a été sur la lune ou c’est parce que Colomb en a rêvé qu’il a découvert l’Amérique !

-Sauf que tu n’es ni Christophe Colomb, ni Neil Amstrong, alors regarde autour de toi si tu ne vois rien de suspect, on approche de la cabine d’où la gamine a appelé.

Drecher approuva une nouvelle fois, sans mot dire. Soudain, il aperçut un corps, étendu sur le sol, en plein milieu de la rue. La victime était exactement dans le rayon de ses phares.

-Regarde, il est là ! S’exclama le chauffeur.

McCall fut stupéfait quand il vit lui aussi le corps étendu qui semblait baigner dans une marre de sang. Sam Drecher arrêta l’ambulance juste à quelques mètres de la victime.

Les deux hommes descendirent du véhicule en quatrième vitesse, avec chacun une petite torche à la main, s’approchèrent du corps et se penchèrent sur lui tandis que les phares de l’ambulance les éclairaient.

-Oh mon Dieu ! S’exclama McCall. Il est dans un sale état !

-Tu as vu ses vêtements ? On dirait un SDF. Il a été décapité !

-Et démembré ! Quelle Horreur !!! Quel est l’enfoiré qui a fait ça ?

-Faut vraiment être un malade, ça c’est sûr !

Et tandis qu’ils contemplaient l’horrible spectacle qui s’offrait à leurs yeux grâce à leurs lampes, ils sentaient que quelqu’un les observait, des yeux qui n’étaient qu’à quelques mètres d’eux. Comme poussés par une intuition proche du sixième sens, ils relevèrent tous les deux la tête en même temps et regardèrent derrière eux, en direction d’une ruelle sombre. A ce moment là, ils virent un jeune homme brun aux cheveux hirsutes et aux yeux bleus délavés. Il n’était pas très grand et avait un physique frêle mais semblait posséder une grande force, décuplée par sa rage et sa folie meurtrière. Le jeune homme était littéralement couvert de sang mais il ne portait pas d’arme. Les ambulanciers le virent parfaitement car en s’avançant légèrement, il s’était involontairement placé juste en dessous d’un réverbère, en pleine lumière.

-Hey, vous ! Hurla McCall.

Le petit rouquin se leva et se dirigea vers le jeune meurtrier, comme attiré irrémédiablement vers lui, ne serait-ce que pour l’attraper et le neutraliser afin que la police puisse l’arrêter et que justice soit faite.

Samuel Drecher regarda son collègue et ami se lever. Les deux hommes se voyaient en dehors du travail, comme deux amis célibataires, ils buvaient des bières tout en essayant de draguer des filles, le soir dans les pubs de la ville, quand ils n’étaient pas de service. Ils s’appréciaient mutuellement et à cet instant, Sam eut très peur pour son ami Dany.

-Attends, tu n’as même pas d’arme !

Mais McCall n’écoutait déjà plus. Le jeune tueur remarqua que l’ambulancier venait vers lui et s’enfuit dans la sombre ruelle. Le petit homme roux décida de le prendre en chasse, dans le noir et uniquement équipé de sa petite torche.

-Arrêtez ! Tenta-t-il, même si il savait que le meurtrier ne l’écouterait pas.

Il lui courait après et n’était qu’à quelques pas derrière lui. Le petit Dany était un excellent coureur, il avait même participé plusieurs fois au Marathon de Boston ainsi qu’à celui de New York, avec sa sœur Jenna. Il pouvait presque voir les semelles des baskets du garçon ensanglanté. Il y était presque. Plus qu’un petit effort et l’assassin serait maitrisé.

Son ami Samuel, lui, était resté juste à côté de la victime démembré, à genoux. Il était vraiment très inquiet pour Dany. Il regardait en direction de la ruelle où avait lieu la course-poursuite et pouvait entendre les pas des coureurs, ainsi que les hurlements de somation de son collègue. Mais une nouvelle intuition le poussa à se retourner encore une fois. Il sentait à nouveau une présence néfaste qui l’observait, sauf que cette fois, c’était juste derrière lui, dans la direction opposée à la ruelle. Il se retourna et vit une silhouette qui le surplombait, juste devant son ambulance.
Il releva les yeux et eut l’immense surprise de découvrir un jeune homme brun aux cheveux hirsutes et aux yeux bleus délavés, le même homme après qui courait son ami et collègue.

Il ouvrit la bouche pour pousser un cri d’effroi mais le son ne sortit pas, sans doute étouffé par la peur. Car le jeune homme brandissait une hache presque aussi grosse que lui et ce dernier l’abattit sur sa nouvelle victime. Au moment où le métal froid le toucha, un hurlement sortit enfin de sa bouche et déchira la nuit.

Daniel McCall s’arrêta, terrorisé, puis se retourna. Il n’avait aucun doute, cet effroyable cri venait bel et bien de l’ambulance et il reconnu même la voix de son ami. Il regarda de nouveau devant lui mais le jeune assassin aux yeux délavés avait disparu dans la nuit, en une fraction de seconde. Il fit donc demi-tour et retourna dans la grand-rue.

Là, une vision lui glaça le sang, celle de son ami, Samuel Drecher, démembré et décapité, juste à coté du cadavre d’un SDF ayant subi le même sort.


Dernière édition par Humbug le Dim 20 Nov 2016 - 16:33, édité 1 fois

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Missing Files 2x01 Memory Empty Re: Missing Files 2x01 Memory

Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 8:13


Chapitre 2 « Retour aux Affaires »







J. Edgar Hoover Building - Siege du FBI - Washington DC
Mercredi 14 Octobre 1992 – 7h56


L’agent Spécial Dana Scully s’était rendue au sous-sol du Hoover Building, là où se trouvait son bureau au Siège Fédéral du FBI, avec le secret espoir d’être la première sur les lieux, d’arriver, pour une fois, avant son partenaire, mais ce ne fut pas encore pour cette fois. A nouveau, il était déjà là : comme d’habitude, son partenaire l’agent Spécial Fox Mulder était décidément très matinal. En six mois de collaboration avec lui, elle n’avait jamais réussi à arriver avant lui, elle était même intimement persuadée qu’il devait dormir là, sur son fauteuil, la tête sur son bureau, dans ses habits du jour. S’il ne l’avait pas invitée une fois chez lui pour regarder un match de basket à la télévision, elle aurait très fortement pensé qu’il n’avait même pas d’appartement et que son habitation et son lieu de travail n’étaient qu’un seul et unique endroit : cette petite pièce du bâtiment Hoover. En entrant, quand elle le vit, elle fit la moue. Ce qui lui avait fait penser qu’il arriverait peut-être plus tard ce jour là, c’était l’état dans lequel il avait fini leur dernière enquête, particulièrement désorienté et affaibli.

Ils s’étaient rendus à la base Aéronavale d’Ellens dans l’Idaho pour enquêter sur des phénomènes étranges concernant les pilotes qui y exerçaient et notamment le comportement pour le moins surprenant du Colonel Robert Budahas. Sa femme Anita prétendait même que « ce n’était pas lui », que l’homme qui était réapparu chez elle un beau jour n’était pas son mari. De plus il avait de graves problèmes de mémoire sélective. Il se rappelait du nom de ses enfants mais de rien qui concernait le pilotage d’un avion de chasse alors que c’était tout simplement sa vie et son travail depuis des années.

Grace à deux adolescents qui l’avaient informé avoir trouvé un trou dans la clôture de la base, Mulder avait réussi à y pénétrer et pu voir un OVNI militaire en pleine action. Mais la sécurité de la base l'avait rattrapé et on lui avait effacé partiellement la mémoire, tout ce qu’il avait vu ce soir là. Après avoir réussi à échanger un agent de sécurité d’Ellens qui s’était fait passer pour un journaliste auprès d’eux contre son partenaire, l’agent spécial coiffée d’un carré roux avait ramené Mulder à Washington mais ce dernier avait gardé des séquelles de ce que lui avaient fait subir les médecins de la base.

Quelques jours plus tard, alors qu’il faisait son jogging, un homme d’âge mûr était venu le voir. C’était le même homme qui l’avait averti de ne pas aller dans l’Idaho pour enquêter sur les comportements mystérieux de tous ces pilotes d’essai. Mais Mulder n’avait pas écouté, comme à son habitude. Cette fois, il était venu le trouver pour remettre dans l’ordre les pièces du puzzle et informer l’agent du FBI que les Extra-terrestres étaient parmi nous depuis la nuit des temps. L’inconnu était devenu pour lui une sorte de « Gorge Profonde », le surnom donné à son informateur secret par le journaliste Bob Woodward lorsqu’il publia plusieurs articles à propos du scandale du Watergate. Ils ne s’étaient pas encore revus mais Mulder savait que ce n’était pas la dernière fois qu’ils se croiseraient car si cet homme était venu à lui, il avait très certainement d’excellentes raisons. Il s’agissait en fait de Ronald M. Felt, l’homme de l’ombre qui avait aidé à fuir Jessup et Berlitz, les deux marins témoins de la dématérialisation de leur destroyer amarré à la base de Norfolk en Virginie. Le même homme qui connaissait William Mulder, le père de Fox, depuis les années 50 et qui s’était vu demander par lui d’aider son fils dans sa quête de la vérité.

Fox Mulder, quant-à lui, suite à cette affaire, essayait tant bien que mal de reconstituer ses souvenirs, de recouvrer la mémoire. Il avait déjà eu cette sensation désagréable de flottement de sa souvenance, d’effacement. La dernière fois, c’était lorsqu’il avait douze ans et que sa sœur avait été enlevée chez eux, par une vive lumière. Cet évènement traumatisant avait été la matrice de ce qu’il était devenu. Au cours d’une séance d’hypnothérapie avec le docteur Heinz Werber, il avait découvert que cet enlèvement avait sans doute été perpétré par des extra-terrestres et cela le poussa à consacrer sa vie aux affaires non-classées et à tous les phénomènes paranormaux. Il était persuadé qu’à travers tous ces dossiers et toutes ces affaires, il se rapprocherait surement de la vérité concernant sa petite sœur Samantha et espérait même, ainsi, peut-être pouvoir la retrouver saine et sauve.

Lors d’une enquête avec sa nouvelle partenaire, le docteur Dana Katherine Scully, ils avaient tous les deux passé la nuit dans une maison réputée hantée de la banlieue de San Diego en Californie et au petit matin, ils n’avaient, tous les deux, plus aucun souvenir de la nuit passée. Mulder avait alors décidé de retourner voir le docteur Werber pour pouvoir se rappeler des évènements, comme il l’avait déjà fait par le passé puis s’était ravisé car il ne voulait pas abuser de cette méthode qui pouvait s’avérer dangereuse pour le cerveau. Il avait décidé qu’il ne retournerait voir l’hypnothérapeute que si une affaire pouvait concerner sa sœur et que ses souvenirs avaient été altérés, ce qui était exactement le cas ici. Il prévoyait donc d’aller voir le docteur Werber très prochainement, sans savoir que l’affaire sur laquelle il allait enquêter avait elle aussi un rapport non négligeable avec la mémoire humaine, ses capacités hors norme mais aussi ses défaillances.

Scully, elle, n’y alla pas par quatre chemin, ce n’était pas vraiment son habitude, et fit la remarque à son partenaire dès qu’elle entra.

-Mulder, tu es déjà là ? Tu ne voulais pas te reposer un peu après ce qu’il t’est arrivé dans l’Idaho ?

L’agent spécial eut un petit sourire de satisfaction. Il était heureux que sa partenaire s’inquiète pour lui.

-C’est gentil Scully, mais j’ai reçu un appel urgent hier soir, du bureau de Syracuse.

Sa partenaire le regarda fixement, intensément et de manière interrogative, avec ses yeux bleu-vert.

-Une nouvelle affaire non-classée ?
-Oui. Se contenta de répondre Mulder, laconiquement, ce qui n’était pas vraiment dans ses habitudes non plus.
-Tu ne crois pas qu’il est un peu tôt ?

Scully s’inquiétait décidément pour la santé de son partenaire.

-C’est vraiment gentil de t’inquiéter, Scully. De plus, avant de savoir de quoi il s’agissait, j’aurais peut-être dit comme toi, mais quand j’ai lu le dossier, j’ai changé d’avis immédiatement.

La docteur en médecine fut fortement intéressée. Son partenaire avait réussi à lui mettre la puce à l’oreille.

-Alors, Mulder, ça concerne quoi cette fois-ci ?
-Est-ce que tu crois en l’ubiquité, Scully ?
-Biologiquement ou sociologiquement ?
-Hein ?! Sociologiquement bien sûr.
-Le fait qu’une seule personne puisse être à deux endroits au même moment n’existe pas, Mulder. Il n’y a jamais eu aucune preuve scientifique de ça.
-Peut-être, mais il y a une première à toute chose. Regarde plutôt ça !

L’ancien profiler s’empara de la petite télécommande de son appareil à diapositives et appuya. Sur l’écran qu’il avait déployé s’afficha alors en grand une image des corps démembrés de Sam Drecher et du SDF.

-Oh mon Dieu ! S’exclama Scully à la vue de ce spectacle horrible. On sait qui a fait ça ?
-Apparemment deux personnes. Enfin la même personne mais à deux endroits différents.
-Ta fameuse ubiquité ? Mais c’est impossible Mulder !
-Ce n’est pourtant pas ce qu’a dit le principal témoin de la scène.
-Quelqu’un a vu ce massacre ?
-Oui. Les deux ambulanciers ont été appelés dans un quartier mal famé du Northside et ont découvert le corps démembré et décapité du SDF puis l’un des secouristes, Daniel McCall a vu un homme suspect et lui a couru après dans la nuit. Et pendant qu’il lui filait le train, il a entendu son coéquipier Samuel Drecher hurler à la mort. Lorsqu’il est revenu dans la rue principale après avoir perdu de vue son suspect, il a découvert son partenaire complètement découpé.
-Mais rien ne prouve qu’il s’agisse du même homme. Ce sont tous simplement deux tueurs qui travaillent en équipe et ils ont piégés les ambulanciers.
-Sauf qu’il y a eu un autre témoin du meurtre de Sam Drecher, oculaire, celui-là et d’après l’agent Weiss qui m’a appelé de Syracuse, il est catégorique, les deux hommes présents à la fois dans la ruelle, poursuivi par McCall, et armé d’une hache entrain d’assassiner Sam Drecher, était bel et bien la même et unique personne.
-Comment ce témoin peut en être aussi sûr ? Il faisait noir et puis les deux hommes devaient probablement se ressembler très fortement ou même être frères, ça s’est déjà vu des milliers de fois.
-Non Scully. La rue était parfaitement éclairée et ce témoin l’a très bien vu. C’était la même personne. Et l’agent Barry Weiss en est intimement persuadé lui aussi.
-Pourquoi ça ?
-Parce qu’il connait très bien le témoin et qu’il ne peut pas y avoir plus fiable.
-Là tu m’intéresses de plus en plus mais c’est ridicule, aucun témoin oculaire ne peut être fiable à 100%.
-Sauf peut-être celui-là, Scully. C’est une personne hyper-mnésique !
-Elle se souvient d’absolument tout ce qu’elle voit, entend, touche ou sent ?
-Exactement !
-Scientifiquement ce n’est pas impossible mais c’est une faculté particulièrement rare qui doit concerner au maximum une dizaine de personnes dans le monde, répliqua-t-elle sur son habituel ton sceptique.
-C’est pour ça que nous devons absolument aller là-bas !
-OK, alors on y va. Allons à Syracuse Mulder, j’ai vraiment hâte de rencontrer ce témoin parfait, et surtout d’arrêter les types qui on fait ça !
-LES types ? Scully, tu voulais surement dire LE type…

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Missing Files 2x01 Memory Empty Re: Missing Files 2x01 Memory

Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 8:18

Chapitre 3 « Syracuse »






Syracuse Police Department –Etat de New York
17h22


Lorsqu’ils passèrent la porte du commissariat de la ville, les agents spéciaux du FBI Mulder et Scully étaient plus qu’impatients. Ils avaient fait la route en voiture depuis Washington DC jusqu’au nord de l’Etat de New York et seulement quelques mètres ne les séparaient plus que de cette affaire aussi hors du commun que ses protagonistes.
L’agent Mulder dégaina son badge de la poche intérieure gauche de sa veste grise et le montra à l’agent de police qui se trouvait à l’accueil.

-Agents Mulder et Scully, FBI. Nous désirons voir l’agent Weiss.
-Il vous attend ? Leur demanda l’homme d’âge mûr portant une moustache, assis derrière son comptoir.
-J’imagine que oui, c’est lui qui nous a demandé de venir.
-Alors son bureau est au 1er étage. 2eme à droite. Son nom est écrit sur la porte.

Les agents spéciaux le remercièrent et se dirigèrent tous les deux d’un même pas vers l’escalier. Les locaux étaient calmes, avec très peu de mouvements.

-L’agent Weiss a un bureau au commissariat local ? Demanda Scully à son partenaire.
-C’est l’agent de liaison du bureau d’Albany à la police de Syracuse. Nous n’avons pas d’antenne dans cette ville. Il a une permanence ici à l’année.
-C’est bon à Savoir. Si on a besoin d’un agent pour une affaire qui se déroule à Syracuse on saura qui appeler.

Les collègues montèrent les marches et arrivèrent au premier étage. Mulder frappa à la porte du bureau indiqué « FBI Special Agent Barry Weiss ».

-Entrez ! Entendirent-ils d’une voix grave et assurée.

Ils s’exécutèrent et virent un homme grand, costaud et le crane fortement dégarni se lever de son fauteuil et se dresser derrière son bureau.

-Vous êtes bien l’agent Barry Weiss ? Demanda son homologue de la Capitale Fédérale par pure politesse.
-Lui-même. A qui ai-je l’honneur ?
-Mulder et Scully, de Washington, Service des affaires non-classées.

Les agents montrèrent leur badge pour prouver leur identité et à cet instant l’agent Weiss fut rassuré. Il était ravi d’avoir l’aide de gens habitués aux phénomènes paranormaux pour démêler les fils de cette affaire.

-Je vous attendais avec impatience. Cette affaire c’est vraiment…Je n’ai jamais vu ça, dans toute ma carrière.

Il avait un ton très sec, on aurait presque dit qu’il ne prononçait pas la dernière syllabe de chaque mot.

-L’ubiquité ou l’hypermnésie ? Demanda Scully.

Barry Weiss n’aurait jamais imaginé que les agents qu’il avait appelés à la rescousse mettraient aussi vite les pieds dans le plat mais il en était ravi.

-Les deux ! Avouez que dans les deux cas, ce n’est pas commun. C’est, de loin, le dossier le plus spécial auquel j’ai eu affaire.
-Et qui dit « Spécial » dit « X-Files », forcément ! Répliqua Mulder de son habituel ton sarcastique.
-C’est en tout cas, ce que m’a dit le directeur du bureau d’Albany, précisa l’agent Weiss.
-Mulder ! Ta réputation te précède dans tout le pays. Lui dit Scully.

En guise de réponse il ne lui fit qu’un clin d’œil complice. Et l’agent Weiss reprit la parole et revint à l’affaire.

-Vous avez déjà vu ça, vous, quelqu’un qui possède le don d’ubiquité ?

Mulder répondit du tac au tac.

-Jamais. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé ! On a déjà vu pas mal de phénomènes paranormaux mais jamais celui-là.
-Des phénomènes paranormaux selon toi Mulder et de la science pure et raisonnée pour moi ! Il n’y a jamais eu aucune preuve de tout ce que tu as prétendu avoir vu.
-Tu les as vus aussi Scully ! Le sasquatch, l’aimant-humain, la femme fatale, les foo fighters, les espions psy et même le leprechaun. Tu les as déjà oubliés ? C’est à moi qu’on a effacé la mémoire pas à toi.

L’agent au crâne chauve était très étonné du crêpage de chignon, de cette querelle de cloché, surtout entre deux partenaires, et ne s’attendaient pas du tout à cela. Il espérait en tout cas que ça ne parasite pas son enquête ; il ne connaissait pas le duo, il ne savait pas que c’était comme ça qu’ils fonctionnaient, par confrontation d’idées et opposition.

-Tu penses sincèrement que l’assassin de ces deux personnes a le pouvoir d’être à deux endroits en même temps ? Lui demanda sa partenaire aux cheveux cuivrés.
-C’est un phénomène très répandu dans la littérature et depuis l’antiquité. Dans la religion catholique, il y a plusieurs Saints possédant le don d’ubiquité. Saint Vorles de Marcenay, Saint Pio de Pietrelcina…
-Bravo pour ta connaissance de la Bible. Mais ce meurtrier n’est certainement pas un Saint. Par contre je te concède que l’ubiquité existe dans la nature. En biologie ainsi qu’en biologie moléculaire et même en géologie. Mais c’est juste le fait pour un minéral d’être présent dans plusieurs roches, pour un mammifère c’est impossible.
-Tu oublies aussi l’informatique, la sociologie et les mathématiques avec les formes fractales. Pour ce qui est des humains, une personne a très bien pu développer cette capacité comme certains ont développé celles qu’on a déjà vues. L’incendiaire de Seattle, Stephen Matthews, n’est certainement pas né comme ça. Idem pour le Derviche d’Arlington. Peut-être qu’il a dû se passer quelque chose de particulier dans la vie de ce type pour qu’il acquiert un pouvoir comme ça !
-Et vous avez une explication ? Coupa soudain l’agent Weiss. Vous pensez à quoi au juste ?
-A rien de précis pour l’instant, répondit Mulder. On en saura très certainement plus quand on aura interrogé votre témoin.
-Ah oui, mon témoin ! Un sacré personnage elle aussi.
-Quand est-ce qu’on pourrait la rencontrer ? Demanda Scully.
-Dès que vous le voulez, elle vous attend dans le bureau juste à côté.
-Elle est ici ? Interrogea Mulder.
-Oui. Elle vient au commissariat presque tous les jours.
-Comment ça ? Demanda Scully. Elle n’a pas de travail ? Et pourquoi vient-elle tous les jours ?
-Disons que son don d’hyper-mnésie nous aide beaucoup dans toutes sortes d’affaires, en plus elle prend très au sérieux d’aider les forces de l’ordre. C’est une citoyenne modèle. Elle nous a déjà permis d’arrêter des dizaines de suspects grâce à sa mémoire parfaite. Elle ferait un policier hors norme. Quant-au fait de ne pas avoir de travail, vous comprendrez pourquoi quand vous la verrez.
-Et bien allons-y ! Suggéra Mulder.

L’agent Barry Weiss ne se fit pas prier et emmena ses deux collègues de Washington dans le bureau d’à côté. Là Mulder et Scully virent ce fameux témoin à la mémoire parfaite, assis derrière un bureau.

-Agents Mulder et Scully, je vous présente Carrie Wells.

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Missing Files 2x01 Memory Empty Re: Missing Files 2x01 Memory

Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 8:25

Chapitre 4 « Carrie Wells »






17h45

Quand les deux agents entrèrent dans la pièce, la jeune fille aux cheveux longs et roux se leva.

-Enchantée. Des agents spéciaux de Washington ? C’est la claaaasse !

Elle avait un sourire lumineux et des yeux marron particulièrement expressifs. Son visage irradiait littéralement la pièce. L’agent Scully se demanda immédiatement comment une jeune fille de 16 ou 17 ans avec un air aussi jovial pouvaient passer autant de temps dans un commissariat de police au lieu d’être au lycée et surtout qu’en pensaient ses parents ?

Lorsqu’elle se leva, la main tendue pour les saluer, les agents s’aperçurent qu’elle était grande, plus d’un mètre soixante-dix, avec une poitrine aussi proéminente que celle de Dana Scully. Elle portait un jean, un T-shirt blanc et un blouson en cuir noir modèle Perfecto qu’elle avait personnalisé avec des pin’s. Ils la saluèrent tour à tour mais étaient plus que surpris du très jeune âge de ce témoin parfait et elle le remarqua immédiatement.

-Vous ne vous attendiez pas à voir une ado, c’est ça, hein ?

Mulder et Scully furent tous les deux gênés.

-Disons que vous ne ressemblez pas exactement à l’image qu’on se fait du témoin idéal. Lui avoua la docteur.
-Mais rassurez vous, nous ne nous formalisons absolument pas de votre âge ou de votre apparence. Précisa quant-à lui Mulder.
-J’espère bien ! Lui répondit Carrie avec espièglerie.
-Votre mémoire est hors du commun, c’est bien ça ? Lui demanda Scully.
-Exact. Je peux me souvenir de tout ce que j’ai vu, entendu, touché ou senti, chaque détail, depuis plus de dix ans.
-Et ça vous est venu comment ? Voulut savoir le profiler.
Carrie jeta alors un coup d’œil attristé à l’agent spécial Weiss.
-J’avais une grande sœur, Rachel. Elle a été tuée quand j’étais petite. Les policiers ont fait tout leur possible pour trouver le tueur mais il n’a jamais été identifié. Depuis ce jour, je me souviens d’absolument tous les détails de ma vie ; tous sauf ceux qui concernent le meurtre de ma sœur. C’est ironique n’est-ce pas ? Je n’aimerais me souvenir que d’une chose, un détail en rapport avec son meurtrier ou son meurtre et c’est précisément la seule chose qui m’échappe. Mais ce n’est pas grave, on finira par le coincer. Et puis ça me permet de résoudre pleins d’autres affaires avec la police. Une chose est sûre, dès que j’ai obtenu mon diplôme, je rentre à l’école de police.
-C’est bien ça Carrie, ça vous fait un but dans la vie. La félicita l’autre rousse.
-Il en faut un pour chacun de nous. Précisa quant-à lui son partenaire.

La quête obsessionnelle de la jeune fille trouva un écho particulier chez Mulder et pour cause, lui aussi avait un but ultime relativement similaire : faire la lumière sur l’enlèvement de sa petite sœur Samantha.

-Vous avez déjà résolu combien d’affaires ? Demanda Scully.
-24 !!! Répondit-elle très fièrement, des étoiles dans les yeux.
Aider la police semblait la rendre heureuse, plus que tout. Elle mettait son don exceptionnel au service de la communauté et de la justice.
-Vous pouvez nous montrer comment ça se matérialise ?
-Bien sûr ! Donnez-moi une date au hasard, n’importe laquelle de ces dix dernières années.

Dana Scully s’exécuta après avoir réfléchi quelques secondes à la date la plus appropriée.

-Le 24 février 1984.

Scully s’en rappelait comme si c’était hier car c’était le lendemain  de ses 20 ans. Le jour de son anniversaire, il ne s’était rien passé de particulier dans sa vie mais la journée suivante avait été très spéciale pour elle. C’était un vendredi et elle avait, exceptionnellement, quittée la fac plus tôt car sa sœur Melissa lui avait réservé une surprise. Elle était venue la chercher en voiture à l’université du Maryland où elle étudiait la physique pour l’emmener en balade. Elles avaient passé le week-end au vert, en nouvelle Angleterre, entre filles et elles avaient adoré passer ces quelques jours ensemble. Elles avaient traversé le Rhodes Island, le New Hampshire et le Maine en voiture, tout en écoutant la radio et en parlant de tous les sujets qu’elles avaient envie d’aborder : leur enfance, leurs différences de point de vue sur la vie, leurs frères, leurs parents, leurs projets etc… Le temps était gris, voir pluvieux à certains moments.
Après avoir réfléchi à peine une seconde, Carrie Wells lui répondit.

-C’était un Vendredi…

Déjà, elle avait juste sur le jour de la semaine ce qui, en soit, était un exploit, mais les agents du FBI n’étaient pas au bout de leur surprise.

-Le département du Commerce a annoncé l’arrestation à New York, pour espionnage, d’un Français, Gilles Gouzène, qui travaillait pour une firme d’exportation dirigée par son père. Il était accusé d’avoir tenté de faire parvenir au bloc soviétique de l’équipement de haute technologie ayant des implications militaires. A la bourse, Le dollar était en baisse. Au cinéma, « Footloose » était en deuxième semaine mais restait en tête du box-office. A la radio, on écoutait « Jump » de Van Halen et « Relax » de Frankie Goes to Hollywood. Niveau bouquin, tout le monde achetait « Simetierre » de Stephen King. Et je peux vous dire aussi que le temps était maussade sur Syracuse et que Sonya Blain, une fille de ma classe, qui était à vélo s’est faite renverser par un 4x4 rouge dont la plaque d’immatriculation était 24JMS274. Elle a fini à l’hôpital et y est restée 19 jours.

Les deux agents de Washington furent bluffés par la démonstration de la jeune fille et regardèrent l’agent Weiss qui leur renvoya leur regard en disant :

-Je vous l’avais dit.

Tout ce qu’elle avait dit était facilement vérifiable.

-Vous aussi, agent Mulder, vous voulez tenter une date ? Demanda l’ado aux cheveux cuivrés.

Le profiler était déjà convaincu de l’hyper-mnésie de Carrie mais lui donna tout de même un jour, un mois et une année.

-Le 13 Octobre 1986.

Il avait aussi choisi son anniversaire, ses 25 ans, mais lui se contenta du jour même et pas du lendemain ni de la veille.

Carrie leva la tête, sourit et regarda les agents avec malice.

-C’était un lundi.

Mulder ne s’en rappelait même plus, il avait donné ce jour-là juste pour donner une date.

-Le prix Nobel de médecine a été attribué à un américain, Stanley Cohen, et une italienne, Rita Levi-Montalcini pour leurs découvertes sur les facteurs de croissances. C’était aussi le dernier jour de l’exposition universelle de Vancouver.

Dana Scully était émue qu’une si jeune fille s’intéresse aux prix Nobel et aux expositions universelles et lui fit remarquer, avec un brin de scepticisme comme à son habitude.

-Tu n’avais que 10 ans. Comment ça se fait que tu t’intéressais à des trucs comme ça ?
-Ce n’est pas que ça m’intéresse plus que ça. C’est juste que je l’ai vu à la télé ou dans un journal, ou je l’ai entendu à la radio et je m’en rappelle, c’est tout.
-Et c’est toi qui a vu l’assassin, qui a appelé les ambulanciers ? Lui demanda Mulder.
-Oui, répondit-elle de la buée dans les yeux. C’était horrible. Le type que j’ai vu est un monstre.
-Mais ils étaient plusieurs, non ?
-Je sais ce que vous devez penser agent Scully, mais je suis sûre de ce que j’ai vu, et c’était bien le même homme.

Mulder réfléchit un instant.

-J’ai envie que tu viennes avec nous sur les lieux des meurtres.

Puis il se retourna vers l’agent Barry Weiss.

-Elle peut venir avec nous ?
-Bien sûr. Enfin si elle veut. Moi j’ai une chose très importante à faire mais on se retrouve ici demain matin pour faire le point si vous trouvez une nouvelle piste.
-Carrie ?
-C’est parti agent Mulder, allons là-bas. Et vous comprendrez tous les deux pourquoi je n’ai pas pu me tromper.


Dernière édition par Humbug le Dim 18 Sep 2016 - 19:57, édité 2 fois

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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 8:36


Chapitre 5 « Deux Tueurs ou un seul ? »






North Avenue - Syracuse
18h50

Dans la voiture allouée par le FBI, c’était Scully qui conduisait pour une fois. Carrie Wells était assise à l’arrière.

Mulder lui, voulait en savoir plus sur ce que l’adolescente avait vu, avant même d’être arrivé sur place.

-Pourquoi étais-tu là à une heure pareille, Carrie ?
-Comme tous les soirs, je me baladais pour enregistrer des infos.
-Tu emmagasines volontairement une grande quantité d’informations concernant les choses qui t’entourent ? Lui demanda Scully.
-Des odeurs aussi. Et je touche énormément de choses. C’est pour essayer de retrouver une sensation que j’aurais pu vivre le jour où ma sœur a été tuée. On a découvert son corps dans les bois mais si je pouvais me souvenir d’une odeur particulière qu’elle avait sur elle, peut-être même celle du tueur et que ça nous permette de remonter jusqu’à lui, ça serait une grande victoire.
-Qu’as-tu vu, exactement, ce soir là ? Enchaina Mulder.
-Un homme tout petit avec un grand manteau marron tout râpé. Il avait une hache énorme. Pas le genre « hache de bucheron », plutôt le style « grande hache viking », vous voyez le genre ?
-Hélàs oui. Lui répondit Scully.
-Et j’ai surtout réussi à voir ses yeux. Des yeux bleus très très pales, presque blancs. Il ne semblait pas naturel son regard, trop bleu pour être honnête, vraiment bizarre. Il m’a vu mais j’étais dans le noir, lui était sous un réverbère. Quand j’ai compris qu’il m’avait vu, ou plutôt senti, j’ai cru qu’il n’allait rien faire, que ça allait l’arrêter, mais pas du tout. Il se baladait, normalement, avec sa hache immense, comme si il allait tuer tous ceux qui croiseraient sa route et c’est exactement ce qu’il a fait. Je l’ai suivi à distance mais j’étais terrifié. Juste à quelques mètres d’où nous sommes, il y avait un clochard allongé sur le trottoir. Le type était dans les vapes. Sans rien dire, il l’a attrapé par le bras et l’a trainé jusqu’au milieu de la rue. Il a levé sa hache et a commencé par lui couper le bras droit. Le type a hurlé et c’est là qu’il lui a coupé la tête. Après ça il a mis un coup de hache à chacun de ses membres, sans aucune raison. J’ai du mettre ma main devant ma bouche pour m’empêcher de hurler. Je n’avais jamais vu ça de ma vie, une telle barbarie. Même le meurtre de ma sœur ne m’a pas paru aussi sauvage à l’époque. Quand il s’est éloigné, j’ai appelé les secours de la cabine, juste là.

A cet instant l’agent Mulder vit la cabine téléphonique en question, elle était recouverte de tags et ses vitres étaient cassées.

-J’ai cru qu’il était parti. L’ambulance est arrivée et les deux secouristes sont sortis. Moi, j’étais cachée derrière ce bâtiment.

Elle montra du doigt un grand hangar qui se trouvait de l’autre côté de la rue.

-C’est alors que le tueur est apparu. Il est sorti de la ruelle et il était là, sous le réverbère. Je l’ai parfaitement reconnu. Il était habillé pareil mais il n’avait plus sa hache. L’un des ambulanciers lui a couru après et son collègue est resté près du corps. C’est là que l’autre tueur est apparu, comme par magie. Le même mais avec une hache cette fois. Et il a fait la même chose à l’ambulancier qu’au clochard.
-Tu es absolument sure que c’était le même homme ?
-Une telle allure et surtout un tel regard…ça ne s’oublie pas agent Scully. C’était le même, dans la ruelle et devant l’ambulance, au milieu de la grand rue.

Comme ils étaient arrivés, tous les trois descendirent de la voiture. Le quartier était désert. Ils s’approchèrent et fixèrent la grande marre de sang séché qui se trouvait au sol.

-Ca pourrait être des jumeaux. Une naissance sur 80 au moins concerne des jumeaux. Il y en a plus de 120 millions dans le monde entier. Des simples frères ont aussi bien souvent les mêmes caractéristiques physiques, même si elles sont très rares.

Mulder observait la topographie des lieux et ne voyait pas comment Carrie aurait pu se tromper.

-C’est peut-être autre chose, Scully.
-Et tu penses à quoi ?

La docteur redoutait la réponse de son partenaire.

-Peut-être une projection astrale ou même un doppelganger, un double maléfique. Voir une rapidité superluminique.
-C’est tout ? Demanda-t-elle avec un soupçon d’ironie.
-Non. Lui répondit-il avec provocation. Que penses-tu d’un double provoqué par un voyage dans le temps ?
-Comme Marty McFly dans « Retour vers le futur 2 » ? Demanda Carrie Wells.
-Mulder, tu es sérieux ?
-Si ce type a la faculté de voyager dans le temps, il a peut-être vu que l’ambulancier McCall allait le poursuivre dans la ruelle et qu’il s’en sortait de justesse mais il a remonté le temps pour que son autre lui soit également dans les parages à cet instant et tue Samuel Drecher. Le cri de l’ambulancier a précipité la fin de la poursuite et le tueur, enfin les deux lui, ont pu s’en sortir d’une meilleure manière.
-C’est vraiment ça que tu comptes mettre dans ton rapport ? Une histoire de voyage temporel pour expliquer ce qu’a vu Carrie ?

La jeune fille, elle, écoutait avec attention la joute verbale.

-Tu me connais assez pour savoir que ça ne me fait pas peur.
-Peut-être mais j’aimerai lire le rapport du légiste concernant les démembrements pour être sûre que l’arme est bien la même pour les deux victimes.
-Bonne idée, Scully ! Et toi, quelle est ton explication ?
-C’est évident ! C’est l’éternelle histoire du tour de passe-passe. Pour moi ce type n’est pas un voyageur temporel, c’est un magicien, au sens moderne du mot.
-Genre David Copperfield ? Coupa l’adolescente.
-Oui. C’est un tour vieux comme le monde. Le tueur erre dans un quartier très peu peuplé avec son arme et sent la présence de Carrie. Il sait qu’il a un témoin. Il exécute le clochard pour choquer l’auditoire puis il s’éloigne. Il attend que quelqu’un d’autre arrive et refait surface. L’un des ambulanciers lui court après et c’est là que son complice, vêtu, maquillé et grimé pour lui ressembler un maximum arrive par derrière et tue l’autre ambulancier. Le témoin resté sur place croit qu’il s’agit du même homme avec le don d’ubiquité alors que ce sont juste deux complices qui ont tout fait pour paraitre être la même personne.
-Ca me parait être un stratagème très compliqué pour assassiner des gens avec une hache viking. En plus cette complexité du plan est en totale contradiction avec le profil du suspect qui semble être une personne enragée et primaire, pas un calculateur machiavélique. Il appartient à la catégorie des tueurs impulsifs, ce n’est pas un planificateur, la victimologie plaide aussi dans ce sens.
-Peut-être que c’est élaboré mais je suis sûre qu’ils sont bien deux tueurs, Mulder, et je le prouverai.
-C’est possible, Scully. En attendant, on va rentrer à l’hôtel. Je suis persuadé qu’il va récidiver. Etudions chaque pièce du dossier, on va bien finir par le débusquer.

Puis il s’adressa à Carrie Wells.

-Rentre chez toi, Carrie, tu nous as été d’une grande utilité. Quelque chose me dit que demain sera encore une longue journée.

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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:00

Chapitre 6 « Jane Doe »







Woodlawn Cemetery & Mausoleums - Syracuse
Jeudi 15 Octobre - 8h27


Mulder n’avait pas tort, le tueur avait déjà récidivé. Cette fois c’était dans le cimetière qui se trouvait au nord de la ville, sa zone d’attaque.

L’agent Barry Weiss avait appelé les deux agents spéciaux à l’aube pour les informer qu’une nouvelle victime avait été découverte.

Scully et son partenaire étaient arrivés sur les lieux en moins de trente minutes. Le cimetière Woodlawn était plongé dans la grisaille et le spectacle était une fois de plus épouvantable.

Carrie Wells était déjà sur les lieux, tout comme une nuée de journalistes, attirés par l’odeur du sang et le sensationnalisme. Les flashs des appareils photos crépitaient comme des éclairs.

Certains employés du cimetière continuaient leur travail malgré la présence encombrante de tout ce monde et surtout malgré les circonstances.

Weiss, Wells, Mulder et Scully regardaient tous les quatre le cadavre, une fois de plus démembré et décapité, la troisième victime du psychopathe qui hantait depuis plusieurs jours le quartier nord de Syracuse.

Scully était gênée que l’adolescente Carrie Wells voit un tel spectacle puis se dit que c’était une consultante comme les autres, qui était là pour les aider grâce à sa mémoire hors du commun. Elle se dit également que si cette vision l’avait traumatisée ou même juste gênée, elle se serait déjà éloigner pour vomir de dégout ou fondre en larmes.

Ce fut Mulder qui cassa le silence pesant, comme souvent.

-Cette fois c’est une femme ! Remarqua-t-il fort justement.
-Ca veut dire que la victimologie s’élargie. Précisa Scully.
-Et ça ce n’est pas bon pour nous. Comme il ne s’attaque pas à une catégorie de personne bien précise, son profil sera beaucoup plus difficile à établir. Enchaina l’agent Weiss.
-Vous oubliez une chose qui est bonne pour nous ! Corrigea la jeune Carrie. Le cimetière est lui aussi dans la partie nord de la ville. C’est un secteur très restreint pour un sérial killer, je n’ai jamais vu ça. C’est peut-être ça nôtre chance ! Il reste dans le même coin
-Elle a raison approuva Mulder. C’est une zone géographique toute petite. Et nôtre chance c’est qu’elle est très peu peuplée. Des vieux entrepôts abandonnés et un cimetière, c’est quasiment tout ce qu’il y a ici.
-C’est vrai ! Dit Barry Weiss. L’assassin doit vivre ou travailler dans le quartier ; et ça ne nous laisse que peu d’option donc ça devrait aller très vite pour le retrouver.
-En restant dans le même secteur, il s’est lui-même passé la corde au cou ! Lança Scully.
-On a une idée de qui est la victime ? Demanda Mulder.
-Nous n’en savons rien, répondit l’agent Weiss en faisant la moue.
-Elle n’avait pas de papier sur elle ?
-Non agent Scully, lui répondit l’agent au crane chauve. Pour l’instant cette pauvre femme est une « Jane Doe », une « Madame X », en attendant qu’on découvre son identité.
Scully regarda le cadavre avec son œil aiguisé d’expert médico-légal. Son partenaire le remarqua et l’interrogea.
-Qu’est-ce que tu vois, Scully ?
-J’ai l’impression que la découpe est plus propre, nette. Il progresse et il a l’air d’aimer ça, il le fait de mieux en mieux. Je crois que cette fois il a commencé par la tête car il y a beaucoup moins de sang, c’était sans doute pour éviter les cris. Ce qui veut dire qu’il réfléchit de plus en plus et qu’il n’a pas envie de se faire prendre. Ce n’est pas très bon. En général les tueurs prennent de plus en plus confiance en eux et finissent par commettre une erreur à cause de cet accroissement d’assurance mais lui c’est l’inverse, il semble prendre de plus en plus de précautions.
-Mais il s’enferme quand même dans un secteur ultra réduit, tenu à relativiser Carrie Wells.
-C’est sans doute parce qu’il ne doit pas pouvoir faire autrement. Il ne doit pas avoir le permis de conduire ou juste pas de véhicule. Il doit se déplacer à pieds, c’est pour ça qu’il ne peut pas aller très loin pour tuer.
-C’est ça, agent Mulder, approuva Barry Weiss. C’est un résident du Northside et on va le trouver très vite. Il y a très peu d’habitations ici.
-Mais il faudrait aussi découvrir l’identité de cette malheureuse, souffla la jeune fille aux agents du FBI.
-Elle a raison, dit Scully. Peut-être que l’autopsie m’aidera à savoir qui est cette femme.
-Personnellement, je pense qu’elle a été tué ici et que si elle était là, c’est parce qu’elle venait voir quelqu’un, un parent. Son nom a de fortes chances d’être le même que celui d’une des pierres tombales de ce cimetière.

Mulder admira la jeune fille.

-C’est un bon début Carrie. Retournons au commissariat pour faire les recherches. On va aussi trouver d’où vient la hache, ça ne doit pas courir les rues de Syracuse une arme comme ça. Scully, toi, vas au bureau du coroner pour pratiquer l’autopsie de la victime.
-Bien. Approuva la docteur.
-Attendez, ce n’est pas tout, leur dit soudain Carrie avant qu’ils ne sortent du lieu morbide.
-Quoi, qu’est-ce qu’il y a, Carrie ? Tu te souviens de quelque chose ? Voulu savoir l’agent Weiss.
-Oui !  Cette femme, je l’ai déjà vu. Mais mon cerveau ne fait pas encore les connexions. Je n’associe pas encore son visage avec le moment et le lieu où je l’ai vu, mais ça ne saurait tarder. Quand je remettrais en place toutes les pièces du puzzle, on saura qui est cette pauvre femme.

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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:02




Chapitre 7 « Une Mémoire d’Eléphant »







Syracuse Police Department –Etat de New York
10h14

Ce n’était pas la première autopsie du docteur Dana Scully, loin de là, mais celle-là revêtait une importance tout particulière car, pour l’instant, personne ne connaissait l’identité de la femme découpée en morceaux retrouvée dans le cimetière du nord de la ville et c’était peut-être grâce à elle et ses découvertes que cette femme allait enfin retrouver son nom et son prénom.

Grace à l’agent Weiss, elle avait eu accès à la salle d’autopsie du coroner situé au sous-sol du QG de la police locale. Elle avait enfilé une blouse bleue, une calotte de la même couleur et des gants en latex. Elle s’approcha doucement du corps et le regarda de haut en bas et de bas en haut après avoir retiré le drap qui la recouvrait.
La victime de celui que les unes des journaux avaient déjà baptisées « Le Boucher de Syracuse » ou encore « Le Découpeur du Northside » était une femme plutôt jeune et Scully la décrivit dans son magnétophone pour garder des traces de l’autopsie.

« Je suis le docteur Dana Kathryn Scully du FBI. Nous sommes le Jeudi 15 Octobre 1992 et je suis dans les locaux du Police Department de Syracuse. Je pratique l’autopsie d’une victime non identifiée retrouvé dans le cimetière du quartier nord de la ville.

C’est une jeune femme blonde aux cheveux longs et d’un âge situé entre 25 et 35 ans. Elle mesure 1,67 mètre et pèse 51 kg. Sa tête est détachée de son cou ainsi que ses bras au niveau de l’humérus et ses jambes au niveau du fémur. Les découpes sont franches et ont dû être faites par une très grande lame, très certainement une hache viking, une arme moyenâgeuse. A l’oblique des coupes, nous pouvons facilement en déduire que l’assassin doit être droitier. C’est quelqu’un possédant une très grande force ou une rage extrême… »

Au même moment, deux étages plus haut, Carrie Wells était dans un bureau, accompagnée de Mulder et Barry Weiss, et regardait les listings répertoriant tous les noms se trouvant sur les tombes du cimetière Woodlawn. Elle les regardait tous un par un. Cynthia Remar, John Garfield, Edward Burton, Mary Ann Merrytown, Thomas Mapother etc… Elle retenait aussi les dates de naissances et de morts. Certains avaient vécu plus de 90 ans tandis que d’autres étaient morts très jeunes, comme Rachel, sa soeur ainée.

Certains noms lui rappelaient des choses très précises. Comme Mary Ann Merrytown par exemple. Elles avaient quelques cours en commun il y a quelques années et, à l’âge de 14 ans, elle avait succombée à ses blessures après avoir été renversée par un chauffard alors qu’elle rentrait du sport. Elle faisait du Soccer depuis ses 8 ans et adorait ça. Elle évoluait au poste de gardien de but et possédait une détente hors norme qui lui permettait d’aller chercher les ballons en lucarne malgré sa petite taille. C’était bien évidemment la star de son équipe. Elle courait avec, sur le dos, un sac plein de ses affaires de sport sales, lorsque sa route croisa celle de Jimmy Conklite et que sa vie s’arrêta brutalement, si jeune. Carrie Wells se rappelait parfaitement d’elle, de ses yeux, de son sourire, de sa voix et des circonstances exactes de sa mort, ainsi que de la chape de plomb qui s’était abattu sur leur école lorsqu’ils avaient appris la nouvelle. Tout le monde avait été dévasté, tout comme lorsque Rachel avait été retrouvée morte dans les bois, le visage dans un ruisseau.

Telle était la malédiction de son don hors du commun, le revers de la médaille ; elle ne vivait que dans le passé et était condamnée à le revivre sans cesse et de manière obsessionnelle. En effet, il était impossible qu’une personne comme elle puisse se projeter un minimum dans le futur ou même réussisse à vivre dans le présent alors que son passé et ses souvenirs occupaient l’essentiel de sa vie. Elle était parfaitement consciente de ce côté sombre de sa faculté mais elle ne pouvait pas faire autrement et s’en accommodait parfaitement, enfin, tant bien que mal, uniquement parce que c’était un atout qui pouvait lui permettre de coincer l’assassin de sa sœur, de pouvoir enfin faire justice et par la même occasion, de faire également son deuil ; moment si important et qui lui était refusé jusqu’à maintenant.

Soudain, un policier en uniforme entra dans la pièce après avoir frapper.

-Je viens voir si tout va bien et si vous avez besoin de quelque chose ? Tenta-t-il maladroitement.

L’homme avait la trentaine et quelques kilos en trop.

-Ca va. Répondit l’agent Weiss, le maitre des lieux. On avance. Carrie étudie les listings du cimetière.
-J’espère qu’on va le coincer cet enfoiré !

Mulder sourit de ce langage châtié qu’il pouvait lui aussi employer à l’occasion. Mais il partagea la colère apparente du policier.

Ce dernier revint à la charge, cette fois-ci avec une boite de donuts qu’il sortit de derrière son dos.

-Des Beignets ? Ils sont tous chauds.
-Non merci ! Répondit Mulder, presque immédiatement.
-C’est gentil, agent Wayne mais moi non plus je n’en veux pas. Lui dit Carrie sans relever la tête.

L’agent Weiss, lui, était moins catégorique, et n’arriva pas à répondre par la négative mais il savait que ce n’était pas bon pour lui car il était au régime. Cruel dilemme. Il se lécha les babines et déglutit comme un loup affamé. Il en avait véritablement envie de ces beignets, son péché mignon.

-Un seul ! Dit-il à l’adresse de l’agent Wayne.

Mais sans relever le nez des feuilles qu’elle lisait attentivement, la jeune Carrie interpela l’agent du FBI.

-Nan agent Weiss !
L’homme se retourna vers elle, surprit, et Mulder aussi.
-Quoi ?
-Vous avez dit que vous ne mangerez plus jamais de donut de toute vôtre vie.
-Quand est-ce que j’ai dit ça ? Lui demanda-t-il.
- Le 17 mars 1992. Il était 10h27. C’était juste après que vôtre médecin vous ait communiqué les résultats de vos analyses de sang. Je n’en connais pas le détail mais ils ne devaient pas être fameux. Et si ça peut vous rafraichir la mémoire, c’est ce jour là que les troupes britanniques ont définitivement quittées Gibraltar et que Frederik de Klerk à obtenu la fin de l’apartheid en Afrique du Sud.

Les espoirs de l’agent du bureau furent réduits à néant en une poignée de secondes par une gamine, une gamine hyper-mnésique. Il savait qu’il n’avait aucune chance face à sa mémoire et il savait pertinemment qu’elle avait 1000 fois raison. Il ne fallait pas qu’il succombe à l’appel de ce donut digne du chant d’une sirène de l’antiquité. Il fit la moue et renonça.

-Elle a raison. Merci agent Wayne, mais non merci. Vous pouvez partager vos beignets avec quelqu’un d’autre.
-Ok ! Tans pis !

Le jeune policier en uniforme le regarda en lui faisant bien comprendre qu’ils ne seraient pas perdu pour tout le monde et qu’il avait bien l’intention, lui-même, d’en profiter un maximum. L’agent Barry Weiss était d’autant plus abattu qu’il savait parfaitement que ces donuts si appétissants et qui sentaient si bons venaient tout droit de chez « Bonnie », La meilleure patisserie de cette partie de la ville.

Mais, tout à coup, une exclamation de la jeune rouquine le fit sortir de ses rêveries gourmandes.

-Eureka ! Dit-elle, pour plagier Archimède.
-Vous avez trouvez quelque chose ? Lui demanda Mulder.
-Oui, j’ai trouvé ! Je sais qui est nôtre Jane Doe !





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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:18




Chapitre 8 « Identification(s) »









Les deux agents du FBI étaient stupéfaits. Depuis moins d’une heure, elle lisait les listes des noms des personnes enterrées au cimetière de Woodlawn car ils pensaient que la victime non identifiée rendait visite à un parent inhumé là lorsque l’assassin à la hache avait fait son office en la démembrant et Carrie leur avait déjà donné raison. Elle avait trouvé une corrélation entre un nom présent sur une pierre tombale et cette jeune femme blonde retrouvée atrocement mutilée.

-Elle s’appelle Gladys Norwood.

L’agent Mulder appela sa coéquipière, toujours au sous-sol du batiment.

-Allo ?
-Scully, tu as fini l’autopsie ?
-Oui, à l’instant.
-T’as trouvé des indices sur l’identité de nôtre Jane Doe ?
-Oui je crois.
-Et bien, Carrie, elle, a carrément trouvé l’identité de la personne.

Malgré la fatigue, Scully sourit de cette excellente nouvelle.

-Tu peux monter avec nous ? J’aimerai beaucoup que tu entendes qui est la victime et comment Carrie lui a rendu son identité.
-Les rousses vont résoudre cette affaire à elles toutes seules ! Lança Scully sur un ton semi-sérieux.

Mulder sourit et rebondit.

-Oui, d’ailleurs, à certains moments, je me dis qu’elle pourrait être ta petite sœur.

Suite à ce rapprochement auquel elle n’avait pas pensé une seule seconde, elle se mit soudain à repenser à ses frères et sœurs. William Junior dit « Bill », l’ainé, Charly le cadet, et surtout Melissa, sa sœur ainée qui avait disparu pour une destination inconnue pour « se retrouver elle-même », comme elle lui avait confié.

La petite rousse du FBI enleva sa blouse, sa calotte et ses gants et monta au premier étage. Lorsqu’elle entra dans le petit bureau, les occupants étaient soulagés par les découvertes de la lycéenne.

-Scully, commence par nous dire ce que ton autopsie t’a appris. Lui demanda Mulder.
-Cette femme a la trentaine et doit posséder un certain train de vie.

Ses interlocuteurs eurent un petit sourire. Visiblement, ses conclusions rejoignaient celles de l’autre rousse de ce dossier.

-Qu’est ce qui vous fait dire ça ? Lui demanda l’agent Weiss.
-Ses dents particulièrement soignées, son maquillage, ses cheveux et ses vêtements. Elle n’avait pas de bijoux mais tout le reste à dû couter beaucoup d’argent. Je chauffe ou pas ?
-Tu brûûûles Scully ! Une vraie chaudière, lui répondit-il par provocation.

Même si elle n’était ni vierge, ni une sainte, elle ne goutait que très peu cet humour grivois. Peut-être allait-elle s’y habituer.

-Je pourrais en savoir plus ? Demanda sa partenaire.
-Avec plaisir. Carrie, tu peux lui dire s’il te plait ?
-Bien sûr. Elle s’appelle Gladys Norwood et elle est bijoutière sur Melrose Avenue. Elle a 33 ans et est en instance de divorce.
-C’est pour ça que personne ne s’est manifesté ! Précisa Barry Weiss. Son ex-mari est en Floride avec ses enfants.

Un policier est entrain de les prévenir.

-Elle rendait visite à un parent décédé ? Demanda Scully.
-Oui ! Répondit son partenaire. Sa mère est morte il y a moins d’un mois, d’une rupture d’anévrisme. Son père était décédé d’un cancer il y a dix ans.

Scully, empathique, se mis à la place de cette pauvre femme.

-Divorce et décès de son seul parent au même moment ? Le sort s’est acharné sur elle.
-Et puis elle a rencontré un monstre ! Conclu Mulder.
-Oui la pauvre, compatie Carrie Wells. Son mari chirurgien demande le divorce parce qu’il a trouvé quelqu’un de plus jeune. Il obtient la garde exclusive de leurs deux enfants et part en Floride, à Palm Beach. Elle se retrouve seule à Syracuse et perd sa mère brutalement. Quelle horreur ! Si elle n’avait pas perdu sa mère, elle ne serait pas allée au cimetière de Woodlawn. Et si elle y est allé seule c’est parce que son mari l’a laissé tombé.
-Comment vous avez su que c’était elle ? Voulu savoir Scully.

L’adolescente aux cheveux roux répondit immédiatement.

-Il y a trois ans, c’était le 7 juin 1989. J’étais avec ma mère et nous sommes passé devant cette magnifique bijouterie de Melrose avenue, « Norwood’s ». Ma maman, Alice, a été attirée par les bijoux fantastiques qui se trouvaient dans la vitrine. En les regardant, elle avait les yeux aussi étincelants que les diamants et les perles qu’elle admirait. Il y avait cette très belle jeune femme blonde derrière son comptoir. Elle était très apprêtée et très souriante, très agréable avec les clientes. Une vieille dame couverte de bijoux genre Mister T. et portant une épaisse fourrure est arrivée derrière nous et à poussé la porte d’entrée. Lorsqu’elle a aperçu la propriétaire, elle lui a lancée un grand « Ah, ma chère Gladys ! ».

Lorsque j’ai décrypté tous les noms des personnes inhumées au cimetière, j’ai lu celui d’Emilia Norwood, décédé il y a quelques semaines seulement, tout m’est revenu : la belle femme blonde, le prénom Gladys etc… J’ai alors compris qu’il s’agissait de sa mère.

-Heureusement qu’elle avait son commerce avant de se marier et qu’elle n’en a pas changé le nom ! Dit Barry Weiss.
-Le reste des découvertes concernant son mari, ses enfants, son divorce etc…est arrivé juste après, grâce à l’aide de plusieurs policiers. Précisa Mulder.
-Maintenant, ne reste plus qu’à trouver l’identité du meurtrier ! Lança la petite Carrie.
-Justement, on a plusieurs gars dessus ! Dit le grand chauve. Ils sont sur la piste de la hache.

Il ne pouvait pas mieux dire à un meilleur moment car le même agent qui leur avait proposé des donuts un peu plus tôt frappa et entra de nouveau. Il avait lui aussi une excellente nouvelle.

-On a retrouvé d’où vient la hache ! Je pense qu’on tient nôtre boucher !





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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:21




Chapitre 9 « Daryl Knight »









E Willow Street - Syracuse
13h04


Le hurlement des sirènes de police était tonitruant. Une dizaine de voitures se suivaient de très prêt et à vive allure dans un hurlement mêlé de sirènes et de crissements de pneus. L’agent Special Barry Weiss et la jeune Carrie Wells étaient dans la première voiture tandis que Mulder et Scully étaient dans la deuxième. Une véritable démonstration de force de la police comportant une dizaine de voitures pour interpeler l’homme à la hache viking.

-Tu crois vraiment que c’est lui ? Demanda Mulder à sa coéquipière tout en conduisant.

La petite rousse ouvrit le dossier du suspect même si elle le connaissait déjà. Avec les secousses dues à la vitesse, elle avait beaucoup de mal à lire.

-Daryl Robert Knight a 29 ans. Il est célibataire et ses parents sont décédés tous les deux quand il avait 16 ans. Il a des antécédents de violence. Il y a 5 ans, au cours d’une dispute dans un bar, il a battu un homme jusqu’à le laissé dans le coma. Lorsqu’il était mineur, il a été interné en centre psychiatrique suite à une tentative de suicide à l’arme blanche. Et puis c’est le propriétaire du magasin « Nordic Kulture », situé sur Forest Hill Drive, au nord de la ville, et qui vend des articles en rapport avec le monde scandinave et les vikings. Pour moi, c’est limpide Mulder, c’est lui.
-Et tu ne trouves pas ça un peu trop facile, trop évident ?
-Mulder, c’est loin d’avoir été facile ! Les autopsies et le témoignage de Carrie, un témoin providentiel, nous ont permis de savoir de quelle sorte d’arme il se servait. A partir de là, la police locale a recensée tous les lieux de la ville où il a pu se procurer une telle arme. Il se trouve que le propriétaire d’un de ces lieux correspond parfaitement au profil du tueur. Pour moi ça n’a rien d’évident ni de facile, c’est comme ça qu’une enquête pour meurtre progresse et qu’on arrive à identifier l’assassin.

Mulder était dubitatif.

-Au risque de me répéter, Scully, tu ne trouves pas ça un peu trop évident qu’un tueur qui n’a pas laissé d’empreinte et qui a même prit soin de prendre les papiers et les bijoux de sa dernière victime utilise une arme qui vient de sa propre boutique et qui est déclarée ?
-Les tueurs en séries sont parfois incohérents et c’est justement grâce à ça qu’on arrive à les coincer. Ils masquent leurs traces, réfléchissent leur mode opératoire mais tuent leur première victime dans l’immeuble où ils habitent, ça arrive très souvent. C’est même en majorité leur voisin immédiat.
-J’espère avoir tort, sincèrement.

Les sirènes hurlaient toujours et la colonne de voitures bleues et blanches se rapprochait de plus en plus de Forest Hill Drive, la petite rue où se trouvait le commerce de Daryl Knight.

Non loin de la boutique, toutes les voitures se garèrent et arrêtèrent le vacarme des sirènes, mais pas les gyrophares. L’homme étant armé et extrêmement dangereux, une unité spéciale d’intervention de la police avait été dépêchée. Ils portaient tous des casques noirs à visière, des gilets pare-balles et des armes d’assaut. Mulder,

Scully et Weiss portaient également des kevlars, tout comme Carrie Wells, mais utilisaient leur arme de service.
L’assaut fut donné à 13h15 et les passants se demandaient ce qu’il se passait. La ruelle était sombre et très étroite. L’unité d’élite enfonça la porte en hurlant.

-Police !!!!!!!!!! Daryl Knight, vous êtes en état d’arrestation pour meurtre.

Il n’était pas dans la boutique. Les policiers progressaient rapidement vers la réserve. C’était là qu’ils le trouvèrent, entrain de farfouiller dans des cartons. Il avait l’air nerveux et hagard. Un policier casqué lui passa les menottes et lui lu ses droits.

Mulder, Scully, Weiss et Carrie attendaient dehors, juste devant la boutique, protégés par leurs gilets pare-balle. Et lorsque l’homme sorti, encerclé par 5 ou 6 hommes, La jeune rouquine, cette adolescente à la mémoire parfaite, le regarda fixement, avec désarroi.

-Attendez, ce n’est pas lui !

Scully et Weiss était dépités. Mulder, lui, s’y attendait, comme il l’avait dit à sa partenaire dans la voiture.

-T’es sûre Carrie ? Lui demanda le grand agent au crane chauve.
-Sûre et certaine ! Cet homme n’est peut-être pas très grand, comme le tueur, mais il n’est pas brun, n’a pas les cheveux courts et surtout ses yeux…ce ne sont pas du tout ceux que j’ai vu cette nuit là sur North Avenue. Lui, il a un regard normal.
-Le tueur a dû acheter son arme dans cette boutique. On va interroger le propriétaire et au saura très vite qui c’est. Lança Barry Weiss.
-Sauf si son client a payé en liquide et s’il ne veut pas collaborer avec la police, ce qui se comprendrait tout à fait suite à cette arrestation arbitraire. Répliqua Le Martien.
-On le trouvera Mulder.
-J’en suis persuadé, Scully. Il doit très certainement être dans le coin, c’est sa zone de confort et très certainement sa zone de vie. Regarde, North Avenue où ont été tué le clochard et l’ambulancier, est juste là, à quelques centaines de mètres, de l’autre côté de James Street. Et l’arme provient très certainement d’ici, Forest Hill Drive. Il doit y avoir au maximum 150 mètres de rayon si on trace au compas sur une carte un cercle symbolisant la zone couvrant la boutique et le lieu des crimes.
-Qu’est ce que tu cherches à nous dire Mulder ?
-On sait que le tueur doit très certainement habiter dans le coin, n’est ce pas ?
-Oui, ça parait logique, répondit Weiss.
-On sait aussi que le périmètre qui regroupe son lieu de vie, son lieu de travail et les scènes de crimes est vraiment tout petit, ce qui induit qu’il n’a pas de véhicule. Mais quel endroit qui a rapport avec cette affaire ne figure pas dans le périmètre compris entre North Avenue et la boutique ?
-Le cimetière, répondit la jeune rouquine, presque immédiatement.
-Tout à fait ! Approuva Mulder. Il habite très certainement dans le coin mais il doit travailler au cimetière ou dans ses alentours.
-Mulder, tu extrapoles…Protesta Scully comme à son habitude.

Mais son partenaire ne l’écoutait déjà plus, ça aussi c’était habituel.

-Venez Carrie, dit l’agent spécial de Washington à l’adolescente. J’ai besoin de vous.

Carrie Wells le suivi et ils montèrent en voiture, en direction du Woodlawn cemetery, sous les protestations de Scully.







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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:26




Chapitre 10 « Poursuite »








13H30


Mulder roulait à vive allure avec l’adolescente à ses côtés, trop pressé de prouver sa théorie. Il tourna à droite et remonta Grant Street. Carrie Wells s’accrochait à la portière. Moins de cinq minutes plus tard, ils étaient arrivés. L’agent spécial se gara et tous deux descendirent de la Ford grise. Ils se dirigèrent d’un même pas vers le cimetière.

-Voilà, on y est, le prévint Carrie lorsqu’ils furent devant la grande grille en fer forgé.

Elle avait ce ton interrogatif qui signifiait « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

-Je suis sûr qu’il est là, quelque part ! Soutint Mulder dont l’instinct était affuté comme un rasoir.
-Qu’est ce qu’il fait selon vous ? C’est un croque-mort ? Ou bien le gardien du cimetière ?
-Je ne sais pas.

Mulder regardait partout d’un regard perçant, en plissant les yeux et la jeune Carrie l’imitait. Ils passaient les alentours à la loupe de leur vision exercée. L’agent du FBI ne connaissait personne dans cette ville et essayait de reconnaitre le tueur d’après les descriptions de Carrie mais l’adolescente aux cheveux de feu, elle, pouvait identifier presque toutes les personnes qui croisaient son regard.

Elle remarqua un homme âgé qui s’était rendu sur la tombe de sa femme et reconnu Monsieur Sobiesky, son voisin de dessous lorsqu’elle habitait sur Park Street, au Sud de Schiller Park, dans ce même quartier du Northside. Il était le genre de voisin intolérant qu’on ne souhaite à personne. De ces personnes qui ne supportent pas le moindre bruit des enfants qui jouent mais qui doivent mettent la télé ou la radio à fond en raison de leur surdité. La petite Carrie l’entendait se disputer avec sa femme très souvent et cela la perturba grandement de le voir si malheureux devant la tombe de son épouse. Tout simplement un autre homme, meurtri, prostré, un veuf ayant perdu le gout de vivre en même temps qu’il avait perdu sa femme. Car même si il ne lui avait pas dit depuis très longtemps, il l’aimait plus que tout et aujourd’hui, il regrettait grandement de ne pas lui avoir dit aussi souvent qu’il aurait dû.

Comme il voyait que sa coéquipière rousse du moment fixait un homme à l’horizon, Mulder s’inquiéta.

-Tu l’as vu ? Lui demanda-t-il.

Carrie retrouva ses esprits.

-Hein ? Oh non ce n’est pas lui. Tu crois qu’on devrait aller voir le gardien ? Si ça se trouve c’est lui.
-Bonne idée, on y va !

L’agent du FBI qui dépassait Carrie d’une demie-tête environ ouvrit la marche et se dirigea vers la petite maison du gardien, un logement de fonction plus que modeste mais largement suffisant pour un homme seul.

-Reste bien derrière moi ! Dit Mulder à Carrie lorsqu’ils furent devant la porte.

Il mit la main droite sur son arme de service tout en frappant avec la gauche.

-FBI ! Ouvrez s’il vous plait !
-J’arrive ! Entendirent-ils faiblement.

L’homme approchait. Il avait le souffle long et le pas lourd. Mulder était plus que jamais sur ses gardes. Lorsqu’il ouvrit sa porte d’entrée, Mulder et Carrie découvrirent un homme obèse d’une cinquantaine d’année avec les cheveux blancs coiffés en arrière avec du gel et une barbe. Pas du tout la description qu’avait faite l’adolescente du tueur à la hache.

-Ce n’est pas lui non plus ! Lança-t-elle à l’agent special qui l’avait déjà compris.

Ils furent dépités.

-Excusez-nous monsieur, vous êtes le gardien ?
-Oui, répondit-il, interloqué.
-FBI, agent Mulder ! Nous menons une enquête. Il y a d’autres personnes à part vous qui travaillez dans ce cimetière ?
-Oui, bien sûr. Il y a les fossoyeurs et les jardiniers. Moi je m’assure que les lieux soient respectés, c’est mon travail.
-Et parmi ces hommes, est-ce que vous reconnaissez celui-ci ?

Carrie lui montra alors un portrait-robot de l’homme qu’elle avait vu dessiné par elle-même, la veille au soir, sans le dire aux agents et de son propre chef. Mulder fut très surpris. Comme elle avait vu le tueur à deux endroits en même temps et même si il avait une grande confiance en sa mémoire, l’agent Weiss n’avait pas jugé bon de l’emmener au bureau du portraitiste de la SPD. Une erreur qu’elle avait réparée d’elle-même.

-Ses yeux sont très très bleus ; ajouta-t-elle.

Soudain, l’expression du gardien changea. Cette fois il n’était plus dans le flou.

-Oui, bien sûr, je le reconnais. Il s’appelle BECK, enfin il veut qu’on l’appelle comme ça. Justement il travaille aujourd’hui. C’est un jardinier. Il doit être à l’autre bout du cimetière en ce moment.
-Merci ! Lui dit Mulder, de l’urgence dans la voix.

Il couru à travers le cimetière tandis que Carrie essayait de le suivre. Lorsqu’il s’approcha de la partie nord, il vit un homme plutôt jeune et petit qui tondait la pelouse. Mulder dégaina son arme et l’homme ne l’entendit pas arriver, mais lorsqu’il releva la tête et qu’il vit cet homme armé et en costume qui se dirigeait vers lui d’un pas rapide et d’un air déterminé, il comprit immédiatement que c’était un policier qui avait découvert son identité et qui venait l’arrêter.
L’homme s’enfuit dans la direction opposée à celle de Mulder. L’agent était rapide mais le tueur réussi à escalader le mur d’enceinte. Mulder lui emboitait déjà le pas et sauta lui aussi par-dessus le haut mur gris mais lorsqu’il atterri de l’autre côté, il s’aperçu qu’il y avait deux suspects identiques qui s’enfuyaient dans des directions opposées.

Il fallait absolument qu’il en choisisse un très vite et surtout qu’il ne se trompe pas. Il décida de courir après celui qui courait vers l’ouest, le long de Delmar. L’homme était également très rapide mais Mulder gagnait du terrain.

-FBI ! Arrêtez ! Pas un geste !

Le coéquipier de Scully décida de tirer en l’air pour lui faire peur. Cela fonctionna car le petit homme aux cheveux hirsutes s’arrêta immédiatement et leva les mains.

-Retournez-vous ! Lui ordonna l’agent spécial.

Le dénommé BECK s’exécuta, lentement. Mulder pu alors voir le regard si special et si peu humain dont avait parlé Carrie, ces yeux d’un bleu tellement pâle qu’ils lui paraissaient absents.

-Je vous arrête !

A ces mots l’homme afficha un large sourire, aussi pervers qu’énigmatique.

Mulder chercha ses menottes tout en le menaçant toujours de son arme mais lorsqu’il releva la tête après moins d’une demi seconde d’inattention, le petit homme avait disparu, il s’était envolé, volatilisé.

Le spécialiste du paranormal et de l’étrange n’en croyait pas ses yeux. Même lui que certains de ses collègues de Quantico avaient surnommé « Le Martien » pensait qu’une telle chose, disparaitre ainsi et aussi vite, était tout simplement impossible. Jamais Scully ne le croirait, ni Blevins son supérieur direct.

Il était dépité d’avoir perdu la trace de l’homme qui lui faisait face et qui était dans le viseur de son arme, et il marchait vers l’Est, rebroussant chemin.

Soudain, il aperçu plusieurs silhouettes qui avançaient vers lui. Plus elles se rapprochaient, plus il reconnu Scully, puis l’agent Weiss, Carrie, et certainement celui qui devait être le tueur, avec un cocard à l’œil gauche, au milieu d’eux tous et menotté.

Mulder était stupéfait et pour une fois ce fut Scully qui avait le sourire.

-Alors Mulder, tu étais où pendant que l’agent Weiss maitrisait nôtre suspect ?
-Je…J’étais entrain de le poursuivre, de l’autre côté…
-Ca ne devait pas être lui, enchérit-elle, car nous avons décidés de te rejoindre et nous avons contournés le cimetière par le Nord-Est, c’est là qu’on a vu cet homme qui s’enfuyait. Il a menacé l’agent Weiss alors il a dû lui balancer un coup de poing. Légitime défense.
-Il y avait deux hommes Scully.

Carrie le comprenait tout à fait puisqu’elle avait vu la même chose que lui : le même homme, à deux endroits.

-L’un est parti à gauche et l’autre à droite, j’ai choisi celui de gauche. Je l’ai rattrapé, il était juste en face de moi. J’ai voulu le menotter mais il a disparu comme par magie.
-De toute évidence, tu as dû halluciner. Le stress et l’adrénaline peuvent tout à fait être responsables de ça, c’est très commun.
-Je sais ce que j’ai vu Scully.

Le petit homme, BECK, lui, eu un nouveau sourire énigmatique et pervers, le même que celui qu’il eu face à Mulder lorsqu’il voulu le menotter.



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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:28



Chapitre 11 « Solution »








Syracuse Police Department
17h02


Comment un homme aussi petit et paraissant aussi inoffensif pouvait se révéler être un tueur aussi sauvage et inhumain ? C’était précisément ce que se demandaient Weiss, Wells, Scully et Mulder tandis qu’ils le regardaient entravé par une camisole de force à travers une glace sans teint. L’homme avait la tête baissée et affichait toujours le même sourire particulièrement sournois.

-Tous les résultats des tests sont revenus. Lança l’agent Barry Weiss. Et sa véritable identité à été découverte aussi. Il ne s’appelle pas BECK.

Mulder enchaina.

-Bronson Endycott !

Puis ce fut au tour de Scully de préciser.

-Bronson Endycott Cut Killer. Les initiales de ces quatre mots donnent BECK.
-Et d’après Daryl Knight le propriétaire du magasin Nordic Kulture, ainsi que le gardien du cimetière, qui le connaissent tous les deux depuis plusieurs années, ça fait au moins cinq ans qu’il utilise ce pseudo.
-Et donc qu’il assume d’être un tueur découpeur ! Répliqua Mulder.
-D’ailleurs il a déjà reconnu plusieurs autres meurtres à l’arme blanche qu’on ne lui avait même pas imputé. Précisa quant-à lui Barry Weiss. Il tue depuis au moins trois ans.
-Et son profil psychologique ? Voulu savoir Carrie Wells.
-Il est schizophrène, répondit Scully. Il se dit guidé par Jormungand.
-C’est le nom nordique de l’Ouroboros. Précisa Mulder, l’un des agents les plus cultivés du bureau. D’après la mythologie c’est un gigantesque serpent de mer, fils de Loki, qui a tellement grandit qu’il a fini par encercler la Terre, appelée Midgard.
-Il symbolise le début et la fin de toute chose, ajouta quant-à elle Dana Scully. Il est également sensé représenter le renouveau.
-D’ailleurs c’est dans cette optique qu’il tuait petit à petit tous ceux que le serpent lui désignait. Des « âmes sacrifiables » qui devaient préparer Ragnarok, autrement dit La fin du Monde. Dit Barry Weiss.
-Et les deux hommes que j’ai vus, son don d’ubiquité ? Voulu savoir Carrie.
-Il y a une infime possibilité que l’homme que tu as vue et que Mulder a poursuivi soit une sorte de projection physique et temporaire de son jumeau jamais né. Expliqua Scully. Un fantasme devenu réalité, une volonté exhaussée comme avec le placebo.
-Scullyyyy !!!! Se moqua Mulder. Il y a une preuve scientifique de ça pour que tu l’exprimes ?
-Arrêtes Mulder, maugréa-t-elle. C’est juste une possibilité.
-Dis-nous en plus.
-En fait sa mère était enceinte de jumeaux mais lors de l’accouchement, un seul enfant est né. On parle dans ce cas là de jumeau fantôme. En terminologie scientifique, on appelle ça un Papyrus. Pendant la grossesse, les deux jumeaux ont dû fusionner, c’est le cas des jumeaux parasites.
-Tu penses vraiment que c’est sa solitude et sa schizophrénie qui l’ont pourvue du pouvoir de créer une projection du frère jumeau qu’il n’a jamais eu et qui s’est probablement développer en lui ? Lui demanda son partenaire.
-En tout cas ce jumeau a existé mais il n’est jamais né. Peut-être qu’il a développé la personnalité de ce frère et que son envie irrépressible de le faire exister s’est exacerbé mais de là à créer une projection astrale de son jumeau,
Mulder, tu me fais dire ce que je n’ai pas dit.
-C’est juste l’idée de projection astrale qui te déranges ? Quand tu vas voir un film au cinéma, tu regardes l’écran pourtant le film n’existe pas en face de toi, ce n’est qu’une projection qui vient de derrière, mais ça personne n’y pense.
-Bronson Endycott serait donc un projecteur vivant ? Se moqua légèrement Scully.
-Projecteur ou pas, toujours est-il que dans cette affaire, c’est toi qui avais raison, Scully. Les tueurs étaient bien des jumeaux.
-D’un certain point de vue, peut-être, répliqua modestement la petite rousse du FBI.
-Et pour ses yeux ? Demanda l’adolescente.

Le docteur Scully répondit.

-Pour une raison inconnue son cristallin s’opacifie et durcit petit à petit, comme avec la cataracte, sauf qu’il est loin d’en avoir l’âge. Il sera complètement aveugle d’ici un an maximum.
-Tu penses que ça peut avoir un rapport avec l’utilisation de son pouvoir ? Que c’est une espèce de revers pervers à son don d’ubiquité ou de projection de son jumeau ? Plus il l’utilise et plus sa vue se dégrade vite ?
-Je n’en sais rien, Mulder, c’est une conjecture. Les deux choses n’ont peut-être rien à voir entre elles.

Soudain, l’adolescente aux longs cheveux cuivrés grimaça de dégout.

-On peut sortir d’ici, coupa-t-elle, ce type me donne la nausée.
-Je te comprends, ajouta l’agent Weiss. Venez, on s’en va !

Il la prit par l’épaule et tous deux sortirent la tête basse, suivie par Scully et Mulder.

La jeune fille se retourna vers les agents de la capitale fédérale.

-J’aimerais vous emmener quelque part, c’est possible ou pas ?
-Bien sûr, Carrie. Répondit Dana Scully.





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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:32



Chapitre 12 « Unforgettable »









Schiller Park - Syracuse
18h21




Le ciel était rouge et le parc était à moitié plongé dans l’obscurité tandis que les quatre comparses d’enquête étaient assis sur un banc public face au soleil couchant.

-Quand j’étais petite, je jouais dans ce parc avec ma sœur, confia Carrie. J’habitais dans un de ces immeubles, juste derrière.
-Et c’est là qu’on l’a retrouvée ? Demanda Mulder.
-Oui. A deux cent mètres d’ici. Je viens ici le plus souvent possible, pour essayer de me souvenir.
-Ca ne te pèse pas trop ? Voulu savoir la docteur. De vivre en permanence dans le passé.
-Je n’ai pas trop le choix, agent Scully. C’est l’un des symptômes de ma particularité. Je me souviens de tout ce qui a fait ma vie ces 10 dernières années. Pour moi il n’y a donc ni présent ni futur, uniquement le passé. Mais c’est une chance extraordinaire. Et puis c’est ma façon à moi de rendre hommage à Rachel. Si je suis sûr d’une chose c’est que je ne l’oublierai jamais et je pense que, où qu’elle soit, elle le sait.

-Nous non plus, nous ne risquons pas de t’oublier, Carrie, confia Mulder.

L’adolescente afficha un large sourire mêlé de satisfaction et de gène.

-Au fait, quand vous êtes arrivé, j’ai surpris une conversation entre vous où vous disiez que vôtre mémoire avait été effacée.

Le pensionnaire des x-files fut très surpris.

-Oui. C’était durant nôtre dernière enquête. J’ai pénétré dans une base de l’armée et j’ai vu des choses que je n’aurais pas dû voir. Des prototypes classés secret défense. Ils m’ont attrapé et m’ont effacé des bouts de mémoire, uniquement ce qui concernait ce que j’avais vu dans la base.
-Sauf qu’officiellement, une telle technologie n’existe pas encore. Précisa Scully.
-Et pourtant tu étais là ; c’est grâce à toi que je suis là aujourd’hui et que je n’ai pas perdu mon poste ou même pire.
-Tu aurais fait la même chose pour moi, Mulder.
-Je le ferais sans hésiter. Autant de fois que tu seras en danger.
-Vous êtes une vraie équipe tous les deux ! Leur dit l’agent Barry Weiss. Au début, quand je vous ai vu vous chicaner, j’ai eu très peur, mais je dois reconnaitre que vôtre duo est efficace au-delà de toute espérance.
-Le scepticisme et l’ouverture d’esprit ne sont pas forcement antinomique et dans nôtre cas, ça nous pousse à étayer nos arguments et à trouver la solution, reconnu Mulder.
-Tant que tu ne pars pas dans tes délires science-fictionnels, moi ça me va ! Coupa Scully avec un soupçon de moquerie.

Sa répartie provoqua l’hilarité et détendit l’atmosphère.

-Et vous allez essayer de recouvrer vos souvenirs ? Lui demanda Carrie pour revenir au sujet de la conversation.
-J’ai pensé aller voir un homme que j’ai déjà vu, un médecin, hypnothérapeute, le docteur Heinz Werber.
-Je suis allé voir un hypnothérapeute une fois, moi c’était en rapport avec mes souvenirs concernant le meurtre de ma sœur mais ça n’a pas marché. Et vous, vous étiez allé le voir pour quoi ?
-Ca concernait aussi ma sœur. C’était ma petite sœur, Samantha. Elle a été enlevée chez nous un soir que mes parents s’étaient absentés. J’avais 12 ans et elle en avait 8, on jouait au stratego et elle a disparu. Pendant de nombreuses années ma mémoire avait fait un blocage sur cet évènement. J’essayais de me souvenir mais je n’y arrivais pas. Tout était flou et incohérent. Tout ce que je voyais, c’était une vive lumière et je n’arrivais pas à l’interpréter.

Scully écoutait d’une oreille distraite ce récit qu’elle connaissait déjà.

-Et vous avez fini par savoir ce qu’était cette lumière ?

Sous le regard de Scully, et de l’agent Weiss, Mulder eu quelques scrupules à répondre.

-Pas vraiment, disons que je cherche encore. Mais cela m’a poussé dans une direction à laquelle je n’aurais jamais pensé. Et c’est ça qui a été le déclencheur de ma passion pour le paranormal.
-Vous, vous recherchez vôtre sœur, moi je recherche l’assassin de la mienne ; vous êtes passionné de paranormal et moi de justice, on est vraiment pareil vous et moi ! S’exclama la jeune Carrie.

A cet instant, Scully compris que l’adolescente ne croyait vraiment pas si bien dire, deux personnages vraiment similaires. D’ailleurs Carrie semblait être Mulder et Scully fusionnés dans un même corps : Une flamboyante rousse paranormale.

-J’espère sincèrement que vous retrouverez vôtre sœur, agent Mulder.
-Merci Carrie. Et j’espère que tu retrouveras l’assassin de Rachel.

L’agent Weiss les regarda.

-On fera tout pour, dit-il en tapotant amicalement sur le genou de l’adolescente.
-Et pour ce qui t’es arrivé à la base d’Ellens, tu comptes retourner voir le docteur Werber ? Lui demanda sa coéquipière.
-Oui. Ma décision est prise. Les souvenirs c’est quelque chose de trop important pour les voir voler comme ils m’ont fait. Je vais y aller dès notre retour à Washington. En tout cas, je n’oublierais jamais cette affaire, ni la fantastique Carrie Wells, sans qui on aurait difficilement pu résoudre ce dossier.
-La mémoire c’est tout ce que j’ai, agent Mulder. Mais comme avec la perte de la vue de Bronson Endycoot, toute mémoire à son revers et, malheureusement, les médecins viennent de diagnostiquer un début d’Alzheimer à ma mère, Alice. D’ici quelques années, elle ne se souviendra même plus de moi, et peut-être même pas non plus qu’elle avait une autre fille qui a été assassiné. En tout cas, une chose est sûre, jamais je ne vous oublierai, tous les deux, vous pouvez me croire.

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Message  Humbug Sam 17 Sep 2016 - 19:38



Chapitre 13 « Docteur Heinz Werber »








Georgetown – Washington DC – Cabinet du Docteur Werber
Samedi 17 Octobre - 10h24



La dernière fois que Mulder avait vu le spécialiste en hypno-thérapie c’était au J. Edgar Hoover Building, siège du FBI, pour essayer de faire ressurgir les souvenirs d’un jeune garçon vraisemblablement enlevé à plusieurs reprises par une force extra-terrestre et qui était demeuré sous leur contrôle, le jeune Billy Miles, de Bellfleur dans l’Oregon. Grace aux méthodes du docteur Werber, tous les souvenirs des évènements étaient remontés à la surface de la mémoire du jeune Billy. En 1989, quelques amis, parmi lesquels Billy Miles, Peggy O’Dell, Ray Soames, Teresa Nemman et Karen Swanson fêtaient leurs diplômes dans la forêt et c’était là qu’ils aperçurent une vive lumière. Sans doute une présence extra-terrestre. Ils avaient été enlevés par elle et avaient subit de multiples expériences. Tous avaient des sortes de grains de beauté au bas de la colonne vertébrale et Scully avait découvert un implant en métal dans la fosse nasale de Ray Soames après avoir déterré son cadavre. Billy Miles, sous l’influence de ce qu’il dénommait lui-même « La Lumière » avait tué ses camarades de classe, sans doute pour masquer les preuves des enlèvements et de manière totalement involontaire. Le père de Billy était le Shérif de la petite bourgade et il avait tout fait pour protéger son fils en le faisant déclarer non-responsable de ses actes.

Quand il entra dans le cabinet et qu’il vit le docteur au visage émacié et aux tempes légèrement grisonnantes, Mulder se rappela de cette séance, même si elle avait eu lieu au Hoover Building. Il se souvint aussi des fois où il était venu là pour essayer de savoir ce qu’il était arrivé à sa petite sœur cette fameuse soirée du 27 Novembre 1973.

-Bonjour, agent Mulder. Le salua le docteur après s’être levé.

Ils se serrèrent la main, chaleureusement. L’agent du FBI était très perturbé. Beaucoup de choses se bousculèrent dans sa tête à cet instant, beaucoup de pensées. Il y eu l’enlèvement de Samantha et le divorce de ses parents qui en avait découlé, ses multiples rencontres avec le docteur Werber pour essayer de se souvenir de ce que son inconscient tentait de bloquer, et puis plus récemment les séances de régressions hypnotives de Billy Miles, son absence de souvenirs sans aucune raison apparente après la nuit passée dans la maison du sorcier présumé Everett Tyler, à Lakeside près de San Diego, l’effacement partiel de certains de ses souvenirs à la base d’Ellens dans l’Idaho et enfin sa rencontre avec la fantastique autant qu’hyper-mnésique Carrie Wells.

-Bonjour docteur.
-Asseyez-vous, je vous en pris.

Werber était d’une politesse et d’une gentillesse extrême, il n’était même pas abusif de parler de douceur dans son cas.

Fox Mulder obtempéra. L’hypno-thérapeute savait parfaitement pourquoi l’agent spécial était là puisqu’ils en avaient déjà parlé au téléphone, quand Mulder avait décidé de prendre ce rendez-vous, la veille, en rentrant de Syracuse. Le médecin savait aussi que l’agent spécial avait beaucoup hésité avant de revenir le voir pour son cas personnel mais qu’il avait fini par prendre la décision de subir une nouvelle hypnose de régression. Très vite, le médecin le plongea dans un état de semi-hypnose et lui demanda de revenir à cette soirée, dans l’Idaho, après qu’il ait pénétré illégalement dans la base secrète.

-Vous êtes dans la base, vous attendez que la nuit tombe et qu’est-ce qu’il se passe ensuite ?

Mulder avait les yeux fermés et tentait de faire remonter ses souvenirs perdus à la surface.

-J’étais dans les hautes herbes. La base était calme. A la nuit tombée, j’ai cru qu’il n’y avait plus aucun danger et je suis sorti de ma cachette. Il y avait une longue piste de décollage et d’atterrissage pour avion ainsi que des grands hangars au loin.
-Qu’est ce que vous avez fait ?
-J’ai avancé sur la piste et soudain j’ai vu une grande lumière, dans le ciel, juste au dessus de moi.
-Qu’est ce que c’était, cette lumière ?

Il essayait plus que tout de se souvenir, il luttait avec la barrière mentale que lui avaient implantée les scientifiques de la base. Sa tête faisait de petits mouvements nerveux et il se mit à transpirer.

-Je…je…c’est une lumière.
-Mais encore, agent Mulder ?

Le docteur Werber essayait quant-à lui de briser la barrière.

-C’est une grande lumière et c’est flou. Je n’arrive pas à voir ce que c’est exactement et qu’elle forme ça a !
-Essayez encore, vous allez y arriver.

L’hypnothérapeute insistait car il savait que cela avait déjà porté ses fruits.

-Non…non !

Mulder secouait la tête de plus en plus fort et transpirait de plus en plus. Il était crispé, très mal à l’aise.
Heinz Werber décida de passer à autre chose que cette forme que Mulder avait vue dans le ciel pour ne pas aggraver son état. La barrière mémorielle des scientifiques devait être particulièrement puissante, il avait déjà vu ce genre de phénomènes mais en de très rares occasions.

-Ce n’est pas grave, que s’est-il passé ensuite ?

Mulder retrouva son calme.

-La lumière est partie et puis j’ai entendu des sirènes.
-Qu’est ce que c’était ?
-La sécurité de la base. Ils m’avaient repéré. Peut-être que c’était la lumière qui les avait averti.

Le docteur laissa cette hypothèse de côté.

-Oui et ensuite ?
-Je me suis mis à courir pour leur échapper mais ils m’ont rattrapé. Leurs voitures étaient trop rapides et je n’ai pas eu le temps de rejoindre les hautes herbes.
-Et après vous avoir attrapé, que vous ont-ils fait ?
-Ils m’ont attaché et transporté sur un brancard, jusqu’à une salle à la lumière très blanche, comme une salle d’opération d’hôpital. Ils m’ont posé un masque sur le visage pour m’endormir et lorsque je me suis réveillé, j’avais une cagoule sur la tête. Ils m’ont emmené aux limites de la base et m’ont retiré la cagoule. J’ai alors vu ma partenaire, Dana Scully, armée, avec un homme en joue.
-Qui était cet homme ?
-Il se prétendait journaliste mais ma coéquipière m’a annoncé plus tard que c’était en fait un agent de la sécurité de la base qui s’était fait passé pour un journaliste afin de nous espionner et de nous surveiller. Elle l’avait échangé contre moi et c’est à elle que je dois d’être surement encore là.
-Vous pensez qu’ils auraient pu vous tuer, vous, un agent fédéral ?
-Si Scully n’avait pas été là, oui, et ils auraient plaidé la légitime défense et la sécurité nationale, comme à chaque fois.

Le docteur Werber eu froid dans le dos. Il essaya tout de même avant de réveiller son patient de lui remémorer la grande lumière volante.

-Et cette lumière au dessus de vous, vous n’arrivez toujours pas à la distinguer ?
En faisant l’effort d’y arriver, Mulder se mis à transpirer et hocher la tête nerveusement à nouveau. Le blocage persistait.
-Un informateur m’a dit que c’était un ovni militaire, mais je ne peux pas le confirmer.

L’agent spécial se trémoussait de plus en plus dans le fauteuil et ses tempes étaient constellées de gouttelettes.
Le docteur Heinz Werber savait qu’il n’obtiendrait rien de plus de cette séance et décida de réveiller Mulder. Lorsqu’il ouvrit les yeux, l’agent aux croyances paranormales se retourna vers l’hypnothérapeute.

-Alors ? Lui demanda-t-il. Je me suis souvenu de quelque chose ?





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