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Neuf moins Cinq

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Message  PtiteCoccie88 Lun 20 Déc 2010 - 12:27

Titre: Neuf Moins Cinq
Auteur: Coccie
Date de publication: Jeudi 18 novembre 2010 (1ère Edition) - Lundi 20 décembre 2010 (2ème Edition)

PG-13
MSR | Angst | S
3 pages


Résumé: Tout de suite après l'enterrement de Mulder, Scully décide de retourner au travail... mais souvent le corps rattrape l'esprit. Mais surtout que cherche-t-elle? ...

Disclaimer: Les personnages ne m'appartiennent pas. Je ne m'en sers que pour le plaisir de mon Imagination et celle des Autres.

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NEUF MOINS CINQ

Il enfonça ses clefs dans la serrure. Il lui avait ordonné de rester chez elle. Skinner aussi. Finalement, il n’eut pas besoin de tourner, la porte s’ouvrit toute seule. C’était ouvert. Elle était là.

- Dana… avança prudemment John Doggett.

Elle tournait inlassablement les pages, comme si elle cherchait quelque chose. Ses gestes étaient rapides. Elle laissa tomber le dossier sur le bureau pour s’attaquer aux tiroirs situés en dessous et sur les côtés. Doggett, interdit par son étrange comportement l’observa ainsi faire quelques secondes avant de se ressaisir de sa stupeur.

- Dana ! Mais qu’est-ce que vous faites ?

Pour la deuxième fois, elle fit comme si elle se trouvait toujours seule. Elle jeta un des tiroirs sur le bureau, le retournant aussi précipitamment qu’une voleuse.

- Dana ! arrêtez !

Il s’approcha d’elle. Ne trouvant toujours pas ce qu’elle semblait chercher dans ce tiroir renversé, elle en saisit un autre que Doggett lui arracha des mains.

- Non !

Doggett fut frappé par la douleur s’échappant de la voix de cette femme.

- Dana…
- Rendez-le-moi ! Je…

Elle se jeta sur le tiroir qu’il venait de lui arracher des mains. Doggett s’en débarrassa aussitôt, le posant derrière lui. Elle s’écarta immédiatement du bureau pour rejoindre l’objet tant convoité, mais Doggett l’intercepta, la bloquant dans ses bras, l’obligeant ainsi à lui faire face.

- Lâchez-moi !

Doggett replongea en cet instant dans l’horreur de la forêt. Une semaine auparavant. Elle s’était débattue dans ses bras avec une telle violence de douleur. Et aujourd’hui, elle recommençait.

- Je vous en supplie Dana arrêtez… Dana stop !

Elle tenta un énième débattement, mais il était bien trop fort pour elle. Dans la forêt, elle avait réussi à s’extirper de ses bras qui ne se voulaient que protecteurs envers elle. A ce moment précis Scully s’était sentie habitée par l’espoir de le sauver. Lui. Mulder. Mais, ce matin, tout était différent. Elle n’avait dû dormir que quelques heures. Quatre, peut-être trois. En tout cas pas assez pour l’état dans lequel elle se trouvait. Son corps avait besoin de plus. Un corps qu’elle partageait. Ils étaient deux. Ce petit être ayant besoin de son énergie. Un enfant puisant depuis quatre mois dans les entrailles de cette future mère.

Doggett remarqua Skinner faire son apparition dans l’angle de la porte.

- J’ai dit « Stop » Dana !

Celle-ci sembla enfin rendre les armes, soudainement effrayée par le ton sévère de Doggett. Elle n’avait plus de forces. Il la lâcha. Elle était essoufflée. Scully lui adressa enfin un regard.

- Je…

Mais subitement elle s’interrompit, fermant les yeux. Une sensation de dégoût traversa son visage. Elle les rouvrit et remarqua enfin la présence de Skinner, alertée par l’odeur… horriblement écœurante du café qu’il tenait entre ses mains. Elle respira un grand coup, doucement, remplissant à fond ses poumons mais, regretta aussitôt son geste. Le haut-le-cœur qui emprisonnait sa gorge, puis son estomac se décupla instantanément. D’un mouvement réflexe elle porta sa main à sa bouche et passa comme une flèche devant les deux hommes.

Ils étaient peut-être au sous-sol du FBI, mais heureusement, quelqu’un avait eu la présence d’esprit d’y agencer des toilettes. Ses boyaux continuaient de se tordre. Elle entendit la porte s’ouvrir.

Il se retourna vers l’endroit où il avait posé le dernier objet tant désiré. Que cherchait-elle ? … Il était seul. Skinner avait accouru immédiatement auprès d’elle. Une chemise rose cartonnée reposait dans le fond du tiroir. Il n’y avait rien d’autre. Il s’en empara et l’ouvrit.

Elle n’avait toujours pas relevé la tête de la cuvette. Il préféra attendre, la laisser reprendre son souffle avant de ne tenter quoi que ce soit. Elle bougea enfin, faisant résonner le grondement de la chasse d’eau et se redressa prenant appui sur le mur pour y parvenir. Elle passa devant lui sans un mot.

- Dana…

Elle ouvrit un des trois robinets.

- … maintenant j’espère que vous approuvez l’idée de rester chez vous.

Elle se mouilla le visage, puis se rinça la bouche. Elle referma l’eau et osa, tremblante, affronter le regard de son supérieur. Dana Scully, les yeux rougis, hocha la tête. Son teint était si blafard. Skinner se sentit soulager constatant que son agent semblait enfin revenir à la raison. Elle n’avait pas eu ce genre de malaise matinal depuis des semaines. La fatigue sûrement… surtout depuis qu’il l’avait définitivement quittée. Depuis l’enterrement survenu deux jours plus tôt. Son corps, il y a quelques secondes lui avait envoyé comme un signal d’alarme la prévenant qu’elle allait trop loin. Que se débattre ainsi n’était que peine perdue. Une croisade sans fin. Ou peut-être que ce n’était pas son corps, peut-être que c’était lui… ce petit garçon au fond de son ventre. Dans cinq mois, il serait dans ses bras. Alors oui… elle allait rentrer à la maison. Pour son Miracle.

Un simple dossier. Pourquoi Scully voudrait-elle s’intéresser à une si banale affaire qui depuis peu en plus s’était retrouvée classée. Tout en refermant le dossier, quelque chose glissa de la chemise. Il se pencha pour ramasser sa trouvaille involontaire. Bien sûr que non… pensa Doggett à voix haute. Ce n’était pas l’affaire qui l’intéressait. Et surtout, cela n’aurait en rien été une explication à la hauteur d’une telle détresse qui avait ravagé sa coéquipière à l’instant même où il avait pénétré dans le bureau. Il saisit la photo tombée au sol. C’était à cause de lui. Mulder. Le père de l’enfant qu’elle portait en elle. Il en était maintenant intimement convaincu. Un … « avril 2000 » manuscrit apparaissait et il avait suffisamment épluché les dossiers des affaires non-classées pour savoir à quoi ressemblait l’écriture de Mulder. Pas de doutes à avoir, c’était bien la sienne. Il retourna le papier glacé et ce qu’il vit lui fit mal. Elle était si rayonnante. Si différente d’aujourd’hui. Presqu’une autre Dana. Ce qu’il avait sous les yeux ressemblait à une photo volée, comme si on avait pris deux amants en faute… ne s’apercevant même pas de l’objectif voyeur… comment auraient-ils pu y prendre garde ? … Rivés dans les bras l’un de l’autre, ce n’était pas possible. Qui avait bien pu les prendre ? … Ils étaient dans un jardin. Tant d’insouciance éclairait les yeux de ses deux êtres que brutalement la vie avait décidé de séparer… Il paraissait lui murmurer des mots doux au creux de son oreille… Elle semblait si heureuse. Radieuse.

C’est beau une femme amoureuse, pensa John Doggett.

La solution lui frappa enfin l’esprit. Ce matin, elle n’avait cherché qu’une seule chose – son sourire.

The End.



PtiteCoccie88
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Sandwish de Tooms

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Date d'inscription : 27/05/2010

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