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[ Loss / Goldy ] La vérité sur les Golden Globes (partie 3)

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Message  noisette Dim 9 Mai 2010 - 21:57

LA VERITE SUR LES GOLDEN GLOBES (partie 3)
"I'M SORRY, I'M LOST"




Pour la lecture, Gillian intervient en bleu cyan, autrement, c'est David...




Je me réveille toujours de cette putain de manière. Elle est allongée sur moi, ses bras autour de mon torse. Elle dort paisiblement.
Encore une journée ensoleillée. Décidément, les jours se ressemblent tous à L.A. Un soleil de plomb, du bruit, des abrutis, encore du bruit, et malheureusement encore des abrutis.
Je la réveille en passant ma main sur son dos et elle tourne la tête.
C’est étrange, la chambre me parait comme plus petite. Comme si les murs avaient avancé.
Je vais dans la salle de bain, me rafraîchir. Je jette un coup d’œil au miroir. Waou il semblerait que j’ai pris des muscles pendant la nuit. Et que j’ai perdu des rides au passage tiens.



Comme quoi il y a des journées qui commencent très bien.

Une caresse, son souffle dans mes cheveux... le réveil parfait.
J'ouvre lentement les yeux.
Ma chambre... "notre" chambre, est baignée de soleil. La lumière donne à la pièce un aspect irréel, d'un blanc éblouissant.
Je m'étire lentement. La douleur de mon dos est partie.
J'essaye de me relever, mais une main sur le bas de mon dos viens m'en empêcher. Toute panique s'envole à la sensation de ses lèvres parcourant mon dos.


Je jette un dernier regard au miroir mais je ne suis déjà plus dans la salle de bain.
Retour à la case départ : lit, draps, charmante demoiselle qui se trouve être depuis peu ma fiancée, odeur du parfum qu’elle met tout le temps. Calvin Klein je crois. Ah... accro à Calvin Klein celle la …

Je touche avec l'index un de mes pectoraux récemment apparu d’un air complètement ahuri et je lance un : « Tu ne trouves pas que quelque chose a changé ici ? »

Il se mate... non mais dites-moi que je rêve ?!
Je ris en me frottant les yeux... la lumière est vraiment vive.
Enfin je jette un œil autour de moi. La pièce est d'un blanc immaculé, et... mais d'où sors cette grande baie vitrée ?

Je me lève pour voir tout ça de plus près, mais quelque chose attire mon regard... un miroir.

"Tu ne trouves pas que mes seins ont l'air plus gros ?"

Et ma coiffure est parfaite... trop parfaite.
Je sens ses bras m'enlacer par derrière. Mais d'où sortent ces muscles ?


Je n'ai plus le mal de gorge que j'avais hier.
Je n'ai pas mal au crâne.
Je suis presque de bonne humeur, ce qui est plutôt rare au réveil.

David: "je descends faire du café"

Je descends lentement les escaliers. Chaque pas engendre un bruit sourd qui monte jusque dans mon oreille interne et résonne comme un coup sur la poitrine. Je n'y prête pas attention. Après tout, en dehors de ça. Tout va bien.
Je sors du placard une boite de café instantané, et deux tasses.
J'entends une voix au loin. Très loin. Ce n'est pas la sienne.
Je regarde par la fenêtre. Personne.

J'entre dans la douche.
L'eau qui tombe sur mon visage raisonne dans ma tête comme une vague s'écrasant contre les récifs... et il me semble entendre des voix au loin.
Je me sens légère... tellement bien.
J'enfile une petite robe.
Un dernier coup d’œil à mon reflet et me voici dans la cuisine. Une odeur délicieuse envahie la pièce. Tout est toujours aussi lumineux.
Il est en train de préparer le petit déjeuner.
Je me glisse derrière lui et l'enlace.


Ses mains sont froides, gelées, sur ma peau.
Elle me glace de la tête aux pieds.
Je lui lance un regard inquiet mais elle a un sourire jusqu'aux oreilles.
Je la prends dans mes bras pour la réchauffer mais je ne suis pas d'un grand secours. Mes mains ne sont pas plus chaudes.

David: "un café nous réchauffera. Le chauffage marche pourtant, c'est bizarre."

Des voix toujours des voix.
J'aperçois des spectres tout autour de moi. Les voix se transforment en cris, qui se rapprochent petit à petit. Je colle mes mains sur mes oreilles et serre les dents. Je rouvre les yeux, tout a disparu. Sauf elle, qui me regarde en buvant son café, tentant tant bien que mal de trouver un brin de chaleur sur la tasse.

Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'avais froid jusqu'à ce qu'il me prenne dans ses bras.
Je lâche la tasse de café avec regret, et me précipite sur lui.
Mais mes mouvements semblent ralentis, tout devient flou. J’aperçois des silhouettes penchées sur moi, des bruits insupportables envahissent la pièce. Je sens une main glacée agrippée à la mienne.
Quand j'ouvre enfin les yeux, je la vois. Elle est rayonnante, elle court partout dans la maison.
J'essaye de la rattraper, elle m’échappe et ses rires s'évanouissent dans la maison.

"PIPER !"


Je reviens à la réalité.

Je la vois en train de gambader dans le living room, la cuisine.
Des rires, ses rires.
Je vois Gillian la suivre, comme hypnotisée. Elle l'appelle. Aucune réponse.
Je crie à mon tour.
Rien à faire, elle passe devant nous comme du sable s'échappe entre nos doigts.

Gillian se retourne vers moi, le visage ruisselant de larmes.

Mon cœur me déchire la poitrine.
Ma propre fille ne me reconnais pas... c'est comme si je n'existais pas.
Je sens le froid m'envahir comme jamais et me raccroche à ce que je peux...
Je suis dans ses bras et tout s'évanouis à nouveau.
Des cris, des silhouettes... et ce "BIP" infernal qui me martèle les tempes. J'étouffe.
J'ouvre les yeux. Je suis allongée sur le canapé. Son regard brouillé par les larmes. J’aperçois une fine silhouette derrière lui...


Elle fixe, quelque chose, quelqu'un derrière moi.
Je me retourne lentement avec une appréhension grandissante.
Tea.
Elle scrute le living room en soupirant.
Mais que fait-elle ici ? Qui lui a permis de rentrer ? Et surtout pourquoi ne me regarde-t-elle pas ?

Je me replace en face de Gillian qui contient une rage folle.
Je lui dis de se calmer mais sa respiration s’accélère.
Elle doit entendre ces rires, encore et encore, tout comme je les entends, faisant écho sur le carrelage vitreux de l'immense villa.

Tea est partie. Enfin "partie", je ne sais pas. Je ne l'ai pas vu ouvrir la porte et sortir. Le fait est qu'elle n'est plus là.
Mais moi j'y suis toujours avec ma fiancée dans les bras.

Ses rires qui, d'habitude m'apportent chaleur et réconfort raisonnent dans la pièce comme un souffle glacé.
Et pourtant je ne voudrais pour rien au monde ne plus les entendre.
J'ai l'impression que ma tête va exploser. La lumière me brûle les yeux et...

TEA... MAIS QU'EST CE QU'ELLE VIENT FAIRE LA ??????
MAIS Où SOMMES-NOUS BON SANG !!! OU SOMMES-NOUS ?????!!!!!!!!!!!

Oh mon Dieu c'est moi qui ai dit ça à voix haute ?!


Je la prends par les épaules.

David: "Calme-toi ! Je n'en sais pas plus que toi !"

J'ai l'impression d'être en plein cauchemar. Nous sommes tous les deux dans un cauchemar dont nous ne voyons pas la fin.
Je sens le froid parcourir mes pieds. Je regarde le carrelage qui se recouvre d'eau petit à petit.

David: "mais qu'est ce que.."

Je suis stoppé net par des bruits de pas.
J'aperçois en premier lieu des chaussures incroyablement bien cirées. Mes yeux montent petit à petit et je découvre un homme d'une élégance implacable. Il est même trop élégant, c'en est effrayant.

Il s'approche de nous avec un sourire narquois, tandis que je sers Gillian dans mes bras de plus en plus fort.
De sa bouche sortent des mots prononcés distinctement, et d'une voix solennelle : "on dirait qu'on a quelques ennuis..."

Il s'avance encore plus, jusqu'à pouvoir nous chuchoter : "vous serez bientôt partis, ne vous en faites pas."

Mon dieu vivement que je me réveille.
Ma maison est devenue une véritable piscine municipale... de l'eau s'écoule de toutes part et je sens la présence de plusieurs personnes autour de nous.
Je n'ose même plus les regarder.

Mais l'homme qui viens de nous adresser la parole attire irrépréssiblement mon regard.
Il dégage une chaleur incroyable, presque irréelle.
Je n'ai pourtant pas confiance. Il est trop... trop parfait.
On dirait que l'eau n'atteint pas ses chaussures impeccablement cirées.

L'homme en question, sors alors une grosse montre à gousset... j'ai l'impression de me retrouver dans "Alice au pays des merveilles", avec le lapin et sa grosse montre.

L'homme : "Humm cela risque de prendre plus de temps que prévu.
Ca vous dit une bonne baise en attendant ?"

Sauf que le lapin en question est un sale obsédé.


Je manque de m’étouffer avec ma propre salive. C'est dire.

David: ... pardon ?!

Je me retourne vers Gillian qui a l'air encore plus sous le choc que moi.
Je me lève et m'approche de l'intrus.

David: hey Bruce Wayne, premièrement t'es pas chez toi ici, deuxièmement y a de la flotte partout depuis que toi et tes supers pompes vous êtes entrés ce qui est plutôt étonnant, et troisièmement tu veux baiser ma copine ou j'ai mal entendu ?

Je cache mon visage écarlate dans mes mains.
Je n'ai rien vu, je n'ai rien entendu, ce gars n'est qu'une hallucination... une hallucination perverse, mais une hallucination !

L'homme garde un sourire éclatant. C'est déstabilisant... jamais je n'ai vu de dents aussi blanches et parfaites. Mais qu'est ce qui me prend ?! Ce type veut me... enfin me... enfin voilà quoi et moi tout ce que je trouve à faire c'est admirer ses dents ?!

Bref, le gars souris d'un air insolent et désinvolte.

L'homme : "Oui vous avez bien entendu. Ce serait une belle manière de nouer des liens, vous ne trouvez pas ? Et ne vous inquiétez pas je fais les deux côtés."

Il lui adresse un clin d’œil...
J'ai envie de disparaître sur place.


Je l'inspecte de la tête au pied.

David: c'est con parce que moi, pas du tout.

J'allume une clope nerveusement et retourne m'asseoir à côté de Gillian.

David: et puis t'es qui au juste ? Tu débarques comme ça, on sait mêêêêêême pas d'où tu te pointes ! D'ailleurs on sait même pas où on est ! Bordel.

Il me répond en souriant que je suis chez la belle demoiselle assise à côté de moi.

David: ah ouais ? Et dans quel monde une maison se remplit d'eau comme ça ? Dans quel monde nous sommes parfaitement invisibles pour les autres? Et surtout dans quel monde on trouve des mecs comme toi ? Je croyais que ça s'était éteint cette race.

L'homme garde le sourire sans prêter attention aux remarques de David.

"Sérieusement vous devriez accepter ma proposition, ça vous détendrait et ça vous rendrait surtout moins antipathique"

Je décide d'intervenir avant que ce pauvre homme ne se retrouve par terre comme Mario... Oh mon Dieu je viens de voir ce nabot dans la pièce ! Pitié faites que David ne l'aie pas vu !

Gillian: "hum.. écoutez... c'est très... gentil (tousse) à vous, mais non merci, ça ira."

Je prends la clope de la bouche de David et en prends une bouffée.


Je croise les bras avec dépit et continue de m'adresser à cet étrange individu.

David: sinon on a des supers plats dans le fridge, tu veux pas ça à la place ?

Il me fait non en secouant la tête.
Je lui sors alors, en montrant Gillian du doigt, " sinon son ex accepterait sans doute la proposition."
Gillian se met à tousser et à recracher la fumée difficilement.

David: toi rends-moi ma clope !

Je retire la clope des mains de David. Je commence à en avoir plus qu'assez de ce cirque.
Je me lève et m'avance droit vers l'homme. David tente de me retenir, mais je retire ses mains de mes hanches.

Gillian: "Bon écoutez, j'en ai marre de votre cirque ! Vous débarquez, vous transformez ma villa en piscine, et vous voulez coucher avec nous en retour ! Mais qui êtes vous ??!
Nous n'accepterons rien tant que vous ne nous aurez rien expliqué !"


Je regarde Gillian dans les yeux.

David: comment ça on pourrait accepter la proposition ? Mais tu délires complètement toi! Tu dois pas fumer souvent. D'ailleurs tu peux retirer le "nous" tout de suite parce que je ne couche avec personne ! Même pas avec toi quand tu racontes des conneries pareilles !

Gillian part s'affaler sur le canapé et je repars dire quelques mots au costard trois pièces.

David: et elle sert à quoi cette énorme montre ?

Il me dit qu'il vérifie l'heure à laquelle il devra récupérer l'un de nous deux.

David: pour coucher avec ?!!

Ce à quoi il répond lentement : "j'ai bien peur que non"

"L'un de nous deux ?!!"

Je me lève et prends la main de David. Il est hors de question que nous nous séparions... surtout pour partir avec un pervers pareil.
L'homme ouvre la bouche pour me répondre...

"DINGGGGG DONGGGGG DINGGGG DONGGGGGG............"

Le son de sa montre couvre toutes ses paroles.
Il me prend subitement la main et me tire vers lui, son sourire plus rayonnant que jamais.

"Félicitations demoiselle ! Si vous voulez bien me suivre..."

Je jette un regard en arrière, David tient toujours ma main... ma bague brille d'une lueur étrange. Je me retourne vers le pervers en costard.

"Mais... mais ça ne vas pas ?! Espèce de pervers tordu !! Je n'irais nulle part !!! Il est hors de question que nous nous séparions !
Si vous voulez que je vienne avec vous, se sera avec lui ou rien !"

Je me jette dans les bras de mon fiancé.


Je lâche Gillian et me dirige vers l'homme qui vient troubler notre parfaite petite existence.

David: je ne sais pas exactement où tu veux l'emmener mais prends-moi à sa place.

Il me fait un sourire moqueur et fait oui de la tête : "je ne vois aucun inconvénient".
Il me sert le poignet avec une force intense que je fléchis les genoux sous la douleur, et m'éloigne petit à petit de la femme que j'aime.

"NONNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Je crie à m'en déchirer les poumons.
Nonnnnn nonnn nonnnnnn !!! Personne n'arrivera à m'enlever l'homme que j'aime.
Je cours vers eux et me jette sur David.
Des larmes ruissellent le long de mes joues, mais je n'y prête pas attention.

"Non ! Vous ne pouvez pas ! Nous allons nous marier, je l'aime ! Pitié s'il vous plaît, on peut peut-être avoir un arrangement ?!"

L'homme s'arrête net et me regarde d'un air malicieux.

Lui il m'arrache le poignet et elle, elle me tire l'autre bras. Ecartèlement gratuit.
Je me retourne alors vers Gillian et lui chuchote quelques mots à l'oreille.

David: va-t-en. Pars. Je vais essayer de marchander, mais seul. Tu ne dois pas être là. Je t'en prie va-t-en.

Elle me regarde comme si elle venait de tomber d'une falaise tandis que je la vois disparaître au loin.

Non ça ne peut pas se passer comme ça, ça ne peut pas finir comme ça !!!!
Sa silhouette est devenue floue... il s'éloigne peu à peu.
Sans réfléchir, je cours vers eux dans cet interminable couloir.

"DAVIDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDDD !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"

Les battements de mon cœur semblent résonner dans ce couloir en un bruit sourd et continu.
C'est comme si je me voyais de l'extérieur.
J'arrache David des mains de cet homme affreux... tout se passe si vite... Mon poing entre en contact avec son visage... l'homme est à terre.


Je jette un œil au mec qui est allongé, la face contre le carrelage, inconscient, et je me retourne vers Gillian.

David: tu l'as assommé ?! C'était notre seul moyen pour toi de t'enfuir d'ici. de cet endroit...

Je fais les cent pas dans e living room puis je m'arrête subitement quand je prends conscience que l'homme est en train de se relever. Je chope un coupe papier [oui j'ai que ça sous la main] et je lui pointe dessus.

David: tout douuuux, on approche paaaaas ! Qui es tu? Et qu'est ce que tu veux ? Faut faire quoi pour quitter ce monde de taré ?

L'homme : "Voilà qui pimente les choses !"

Je viens de l’assommer et il affiche toujours ce sourire stupide !
Aussi étrange que cela puisse paraître j'ai envie de rire...
Je chuchote à David

Gillian: "Humm je ne pense pas que ce pauvre poireau l'intimide..."

David me regarde comme s'il m'était poussé une seconde tête, et s'aperçoit enfin que le coupe-papier qu'il pensait tenir s'est transformé en poireau.
Je me place entre les deux hommes.

Gillian : "Nous ne partirons pas séparément. Que voulez-vous ?!"

L'homme : "Savez vous jouer à pierre - papier - ciseaux ?"

noisette
Doodle de Gillian

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[ Loss / Goldy ] La vérité sur les Golden Globes (partie 3) Empty Re: [ Loss / Goldy ] La vérité sur les Golden Globes (partie 3)

Message  noisette Mar 11 Mai 2010 - 9:05

David: damned! Qu’est ce que je fous avec un poireau dans les mains!

Je lâche le poireau avec dégoût [pourtant c'est bon les poireaux] et me met à observer l'abruti qui vient de nous proposer de jouer à pierre-papier-ciseaux.

David: pierre papier ciseaux? L'espèce de jeu de hasard stupide?!

Il répond "tout à fait".
Je dis calmement que je connais le principe de ce jeu mais que je ne vois pas vraiment ce que ça vient foutre dans la conversation.
Il m'explique que notre sort sera joué à pierre papier ciseaux. Je rigole, ne croyant pas un mot de ce qu'il me raconte. Mais Gillian avance d'un pas déterminé vers lui, et propose de débuter le jeu.


Ce type est complètement taré. Jouer notre sors à pierre papier ciseau?!
Enfin, si ça peut nous éviter de devoir coucher avec lui, je suis partante.

Gillian: "Allons y et finissons en vite"

Je place ma main droite dans mon dos, de l'autre je prends la main de David.

L'homme: "Très bien. Pierre... papier... ciseau!"


Pierre... Nous avons tout deux choisi la pierre. Je lui lance un regard assassin et nous recommençons.... pour aboutir une nouvelle fois sur une égalité.

L'homme: Une dernière fois... c'est votre dernière chance.

Je lance un dernier regard à David, retiens mon souffle et ferme les yeux. Je n'ose même pas regarder le résultat...

Un poids me comprime les poumons. J'ai l'impression de sortir d'une apnée prolongée. Un "Bip" continu me martèle les tempes.
J'ouvre péniblement les yeux. Des silhouettes blanches sont penchées au dessus de moi... je perçois son rire au loin.


Elle n'est plus là. Elle a disparu.
Je me retrouve seul face à cette entité démoniaque...

David: dépêchons nous. Je veux fuir. Vite. Pierre... Papier... Ciseaux.

Ciseaux. J'ai mis ciseaux.
Et je gagne.

Mes oreilles bourdonnent.
J'entends un bruit sourd qui me perfore les tympans.
J'ai l'impression d'émerger d'une substance étrange. Ce n'est pas de l'eau. Ce n'est pas de l'air. Je pense que je ne saurais jamais.
J'ai l'impression d'ouvrir mes yeux pour la première fois.
Je tourne la tête dans tous les sens, pris de panique, et arrive à percevoir celle que j'aime dans un lit d'hôpital. Je réalise que je suis dans le même état qu'elle. Qu'une dizaine de personnes s'affairent autour de nous.
Sa main est au bord de son lit. J'arrive tant bien que mal à l'attraper en sortant des sons inintelligibles.
Elle tourne la tête vers moi, l'air tout aussi perdu que moi.
Peu importe où nous avons atterri, nous sommes de nouveau ensemble.

Quelqu'un a attrapé ma main.
Je tourne la tête et l'aperçois enfin. L'homme que j'aime... nous sommes à nouveau ensemble. J'ai l'impression de revivre.
Je tente tant bien que mal de lui offrir mon plus beau sourire. Mes lèvres sont sèches, ça fait mal, mais je m'en fiche. Il est là!
Une larme coule sur ma joue.
J'enlève le masque à oxygène qui m'entrave, tout en ignorant les plaintes de l'infirmière.
Je parviens à souffler quelques mots

Gillian: "Je t'aime"

Un homme en blouse blanche retire ma main de celle de Gillian et me demande de me tenir tranquille.
J'ai mal dans la poitrine.
Je glisse ma main sous la tenue d'hôpital et je sens un gros pansement sur la droite. Ouf.
J'essaye d'apercevoir Gillian, savoir ce qui lui est arrivé.
Et je me mets à crier. Je crie son nom, je veux savoir ce qui s'est passé.
Une infirmière me dit que Gillian va bien, qu'il faut que j'arrête de bouger pour ne pas défaire mon pansement.

Je regarde les draps blancs des lits et tout me revient d'un coup.
Ma chemise blanche... ma chemise blanche qui prend une teinte rouge, Gillian qui crie, un autre coup de feu...

Nous sommes en vie.

J'essaye de rattraper la main de David, je me contorsionne pour me rapprocher de lui, mais une violente douleur sur le côté m'en empêche.
Des images défilent devant mes yeux à une vitesse incroyable.
Je suis allongée dans ses bras... le sang... tout ce sang répandu sur sa chemise... sur les draps... le second coup de feu... et le noir total.

Quand j'ouvre à nouveau les yeux je suis seule dans une chambre. Tout est triste, tout est vide sans sa présence.
J’entends des cris... ses cris... il répète mon nom inlassablement.

Je me lève. C'est douloureux, mais il a besoin de moi.
Mes jambes tremblent, je ne sais pas si je pourrais tenir longtemps.
J'avance lentement en me tenant de toutes mes forces à ma perfusion (le truc qui roule).
Sa chambre est à côté de la mienne. J'ouvre la porte. Ses cris cessent lorsqu'il me voit.
Je m'allonge contre lui... enfin je suis chez moi.

Elle est allongée près de moi.
Je n'arrive toujours pas à saisir où nous étions il y a quelques instants, ni depuis combien de temps tout cela dure.
Je passe sa main sur son visage alors qu'elle commence à s'assoupir.

David: quand t'es tu réveillée?

Sa voix me berce, je lutte contre le sommeil pour pouvoir lui répondre.
Je lève légèrement la tête pour le regarder puis la pose sur son épaule.

Gillian: "Juste après ma troisième partie de pierre papier ciseau..."

Que nous est il arrivé?

Gillian: "Tu te souviens de cet homme étrange?"

David: trois parties? Je t'ai battue sur ce coup. Je l'ai battu en une seule fois...

Qu'est ce que je vais lui répondre? Je ne sais absolument pas qui était ce type, ce qu'il attendait de nous, ses motivations...

David: ce qui me parait bizarre c'est que nous ayons vécu la même chose toi et moi alors que nous étions inconscients dans des lits d'hôpital. Ca semblait tellement réel... Je crois que ça l'était... En tout cas ne racontons ça à personne, ça vaut mieux.

Merde, un médecin rentre dans ma chambre.

Médecin: qu'est ce que c'est que ça! Vous là, vous venez avec moi, on retourne dans votre chambre!

Je décide de faire semblant de dormir. Avec un peu de chance il n'osera pas me bouger.
J’entends David lui dire de ne pas faire de bruit, que je dors et que ça me traumatiserais d'être encore séparée de lui.
Le médecin a l'air d'hésiter. Il essaye de me secouer légèrement, et je m'accroche comme je peux à l'homme que j'aime.


Je m'accroche à elle et le médecin soupire d'un air exaspéré.

Médecin: on ne peut pas la laisser dans votre lit, alors si vous voulez être dans la même chambre il faut transférer son lit et prévenir l'équipe... Bref, je m'en occupe.

Il repart énervé mais résigné, en claquant la porte.

David: tu te souviens des chaussures cirées du mec? Je crois les avoir vues quand je me suis réveillé... C'est bizarre.

Je garde les yeux fermés et lui répond à voix basse. Le médecin pourrait revenir à tout moment.

Gillian: "Maintenant que tu le dis, je crois avoir aperçu ces chaussures... mais je n'ai pas vu la tête du gars. Ca aurait pu être n'importe qui..."

Qui était cet homme? Tout ça est tellement étrange... j'ai du mal à y voir clair.

Gillian: "Tu ne trouve pas qu'il ressemblait à Brad Pitt?"

David: Brad Pitt?! Tu trouves? Je sais pas ... je le regardais sans vraiment prêter attention à son visage. En réalité c'est son sourire qui m'intriguait.

Elle se rapproche et se colle à moi.
Peut-être un peu trop.

David: fais attention... c'est douloureux...

Je sens une pointe de jalousie dans sa voix. Ca me fait sourire.

Gillian: "Oui... quel sourire étrange. Il faut être taré pour nous sortir des horreurs pareilles avec ce sourie."

Je me décolle un peu de lui. J'ai l'impression qu'il y a une éternité que nous avons étés séparés. J'ai envie de le serrer fort dans mes bras...
Je l'embrasse pour essayer de lui faire oublier la douleur.
J’entends déjà le médecin revenir...


Le médecin nous est suivi de 2 infirmiers avec le lit de Gillian.
Elle se lève et part s'allonger dessus.
Je ne la quitte pas des yeux et elle garde ma main dans la sienne.

Le médecin contrôle son dossier et finit par nous laisser en levant les yeux au ciel.
Je regarde le plafond quelques minutes sans cligner des yeux.

David: j'ai vu ta fille... elle avait l'air heureuse...

L'évocation de Piper me fait monter les larmes aux yeux.
Je voudrais tant la voir... la prendre dans mes bras. Je ne la verrais surement que demain...

Gillian: "Je l'ai vue aussi... mais je n'ai pas l'impression qu'elle m'aie vue. J'ai entendu son rire quand je me suis réveillé"

Il passe sa main sur ma joue et essuie mes larmes.
J’entends quelqu'un venir, mais je n'y prête pas attention.


La porte s'entrouvre et je vois la tête de Tea dépasser.
Elle avance lentement vers mon lit en se pinçant les lèvres pour retenir des larmes.
Je suis content de la voir.
Elle m'embrasse sur le front, jette un coup d'œil furtif au lit voisin et dit doucement: "je repasserai plus tard".
Elle sort rapidement mais toujours sans bruit.
Je reste de marbre.
Je ne sais pas quoi penser et préfère enfouir ma tête sous mon drap.

J'ai envie de hurler.
Mais je suis trop fatiguée et j'ai trop mal pour m'énerver.
Je préfère lui tourner le dos et cacher mes larmes. Tous ces médicaments m'ont transformée en madeleine. Je déteste ça.

Gillian: "Elle t'a manqué?"


Je respire lentement, la tête sous le drap sans lui répondre.
J'entends Gillian respirer profondément, et je décide de regarder vers son lit.
Elle est de dos, en position de fœtus.
J'ai du mal à bouger mais je me redresse.

David: ta plaie est douloureuse?

Je suis tellement tendue que la douleur s'est ravivée.
Mais je ne lui dirais rien. Je ne veux pas affronter son regard. Comment a t'il pu la laisser faire?! Et devant moi en plus!

Gillian: "Non ça va..."

J'inspire un grand coup, j'agrippe les draps. Ca va passer.


Je soupire.
Je suis fatigué.


David: si tu pouvais dire ce que tu penses pour une fois... Dans la situation où nous nous trouvons, c'est la moindre des choses...

Je lui tourne toujours le dos. De toute façon je ne peux plus bouger, la douleur est trop forte.

Gillian: "Pourquoi est ce qu'elle est venue?
Je n'aime pas la voir te tourner autour. Je la déteste.
Pourquoi l'a tu laissée t'embrasser comme ça?"

Je me redresse légèrement pour attraper mon verre d'eau. Il est trop loin. Je n'ai pas la force de me relever.


Je suis toujours allongé. Je tourne la tête pour l'avoir en face de moi.

David: tu te doutes que ce n'est pas moi qui lui ais demandé de venir. Elle est venue. Elle est repartie. Tu voulais que je fasse quoi? Que je lui dise de dégager alors qu'elle s'inquiète? Je ne suis pas un monstre.

*silence*

David: tu veux que j'appelle quelqu'un pour t'aider?

Je ne lui réponds pas. Je n'arrive plus à réfléchir avec cette douleur et tous ces médicaments.
Dans un dernier effort, je me relève légèrement et tend mon bras le plus loin possible. J'arrive seulement à frôler le verre.
Une douleur intense me transperce le ventre et m'oblige à me rallonger.
Je ferme les yeux et tend la main à tâtons à la recherche de la sienne.

Gillian: "Excuses-moi"


Je prends sa main.

De nouveau le bruit de la porte. J'ouvre les yeux et voit Tea s'avancer vers moi, les yeux plein de larmes.

Tea: j'ai l'impression que je dérange...

Je tourne la tête vers Gillian, puis de nouveau vers Tea, la bouche ouverte. Je cherche mes mots.

David: je... je ne sais pas... Tu veux me dire quelque chose?...

Encore elle?!
Nonnnn bien sur que non tu ne déranges pas pétasse! Je me tords de douleur, ce n'est rien!

La revoilà et c'est comme si je n’existais plus.
Je ravale un sanglot et appuie sur le bouton d'urgence. Je veux quitter cette chambre.


Tea s'assied sur mon lit, la tète baissée pour éviter le regard de Gillian.
Je la sens mal à l'aise.
Je ne sais pas vraiment où donner de la tête, entre Tea qui se sent mal... Gillian qui apparemment elle aussi se sent mal.

Tea: je ne suis pas venue pour faire des histoires... juste m'assurer que tu allais bien... J'ai un peu de mal à partir... les médecins ne me disent rien...

David: je sais... je sais... t'en fais pas.

Je lui sers la main pour la rassurer.
J'ai l'impression d'être en tort.
Je sens des yeux assassins posés sur moi.
A ce moment précis, j'aurais préféré être mort.

Pitié achevez moi tout de suite!!
Elle est en train de le récupérer sous mon nez!
Les larmes coulent à flots sur mon visage. J'enfouis ma tête dans les cousins, je ne veux pas voir ça.
J'appuie désespérément sur le bouton d'urgence. Mais qu'est ce qu'elle fait cette infirmière?! Pitié sortez moi de là!

Enfin, après ce qui semble avoir été une éternité, j’entends quelqu'un venir.


On reste là tous les trois.
Tea et moi ne bougeant pas, Gillian devenant de plus en plus nerveuse.

Une infirmière fait son apparition dans la chambre.

David: que se passe-t-il? On n'a appelé personne

[color:be71=cyan]*Silence*

Ce silence m'oppresse, me dévore. Tout trois me dévisagent.
Quand enfin j'ose ouvrir la bouche, ma voix n'est qu'un souffle.
Je sais que je vais lui faire du mal, mais je ne peux plus.

Gillian: "S'il vous plait. Je ne me sens pas bien, je voudrais retourner dans mon ancienne chambre"

Je n'ose plus croiser son regard. Comme une brûlure, je sens ses yeux rivés sur moi.
L'infirmière dit alors qu'elle envoie un infirmier pour s'occuper du transfert.
Super. Maintenant tout un remue ménage à cause de Tea.
Comme si j'avais pas compris.

Pour couronner le tout une espèce de playboy à la "tu veux jouer au docteur" entre avec une espèce de sourire à la con.
Un infirmier.

Il lui sourit. Quel connard.
Il lui demande si tout va bien et elle répond comme une ado de 14 ans, c'est ridicule.

Et je me dis que je préfère m'occuper de Tea...

Ohhhhhh Johnny Depp est parmi nous!!
Je sens la colère émaner de David. Le pauvre infirmier serait déjà surement à terre si David n'était pas blessé.

Le bel infirmier me demande si tout va bien. Je lui rends son sourire (prend ça David!) et balbutie quelques mots. Je ne suis toujours pas arrivée à attraper mon verre d'eau.
Il se rapproche alors de moi et porte le verre à mes lèvres pour m'aider à boire.


Je ne regarde même pas.
J'ai la tête ailleurs.
Je pense à tout ce que nous avons vécu et la manière dont cela finit par être gâché, comme d'habitude.

Tea se penche vers moi et m'embrasse.
Je suis on ne peut plus surpris mais je ne bouge pas.

J'ai besoin de quelqu'un.

Elle l'embrasse... ELLE L'EMBRASSE??
MAIS POURQUOI IL NE LA REPOUSSE PAS?!
Je m'étouffe avec mon verre d'eau.
J'ai envie de crier, mais je n'arrive plus à articuler. Seul un son inintelligible arrive à sortir de ma bouche.

"David?"

Je n'y crois pas, je n'y crois pas, je rêve.
J'ai l'impression d'avoir été vidée de tout mon souffle. Toute ma joie de vivre, tout... Tout est gâché. Tout ce que nous avons vécu. Est ce que ça avait si peu d'importance à ses yeux?

Je sens le froid m'envahir. Quelque chose de glacé et de liquide... J'ai renversé mon verre sur ma chemise de nuit.
Sans réfléchir, je sors de mon lit. Mes jambes tremblantes n'arrivent plus à supporter mon poids mais je m'en fiche.


Elle retire ses lèvres des miennes et je n'ai toujours pas bougé.
J'ai les yeux dans le vide.
Elle me serre une dernière fois la main et quitte la chambre.

Gillian s'était levée. Elle avait manqué de tomber. Heureusement que son fidèle serviteur l'a retenue.

Moi je suis dans le lit. Je ne sers à rien.
Ma situation me fait rire.

David: occupez vous bien d'elle, et donnez lui une chambre silencieuse...

Ses mots me glacent le sang. Je n'ose même plus le regarder.
Il me donne envie de vomir.
Quel spectacle pitoyable je dois offrir. Je ne tiens plus sur mes jambes, ma chemise est trempée, mes joues sont couvertes de larmes.

Je fais signe à l'infirmier qu'il peut bouger mon lit.

Gillian: "Au revoir David...»

Mais le lit ne veut pas bouger.
Après plusieurs essais l'infirmier me dit qu'il doit y avoir un problème, qu'il va appeler son équipe et qu'il revient.
Génial, je suis coincée!

Une fois la porte refermée, une sensation étrange me parcours l'échine. De l'eau s'écoule par terre...


Je m'enfonce dans mes draps et tourne ma tête vers Gillian.
Elle a un air de dégoût sur le visage. Comme si j'étais l'être le plus abject qu'elle ait rencontré.

David: tu veux vraiment changer de chambre? Tea ne va pas repasser de toute manière...

J'ose jeter un œil vers lui. Il affiche à nouveau son air désinvolte.
Il embrasse sa pétasse d'ex sous mon nez, c'est à peine si j'existe, et il faudrait que je comble le vide quand elle n'est pas là?! Non merci!
Quel lâche. Il me dégoute.

Gillian: "Oui, tu seras plus tranquille pour baiser ta blondasse."

Je me sens mal à l'aise. J'ai l'impression qu'on nous observe.

J'écarquille les yeux.

David: oh charmant... très très charmant... Je n'en attendais pas moins ceci dit. Je n'ai pas la force de parler. Et toi non plus. Tu devrais te rendormir...

J'enfonce la tête dans mon oreiller et commence à fermer les yeux.

Je suis atterrée.
Comment peut-il dormir l'esprit tranquille?!
La situation ne s'y prête pas, mais je ris. Un rire amer.

Gillian: "Par contre tu as eu assez de forces pour embrasser ta pétasse sous mon nez...
Dors bien... Tu va avoir besoin de forces demain si elle revient. Ca va être l'éclate totale."

Bon qu'est ce qu'il fait cet infirmier?!
Je m'assoie au bord du lit... Je suis prise de vertiges.
Gillian, c'est fini les excursions hors du lit.

Gillian: "Quelle idiote je suis. Quelle idée j'ai eu de venir jusqu'ici?"

David: t'as raison! Puis on va niquer juste sous tes yeux hein puisque bon, apparemment tu t'y intéresses beaucoup!

*silence*

David: pathétique...


Je sais que ce dernier mot, elle va me le faire payer très cher.
Je ne sais même pas pourquoi je l'ai sorti.
Il vaut mieux que j'arrête de réfléchir. Ca rend tout encore plus douloureux.

O_O

J'ai l'impression d'avoir reçu une seconde balle dans le ventre.

Gillian: "Pathétique?! PATHETIQUE?!
EXCUSES MOI D'ETRE AUSSI SENSIBLE!
DE T'AIMER TOI AU POINT D'AVOIR ENVIE DE MOURIR QUAND JE TE VOIE COMME CA; EN TRAIN D'EMBRASSER LA PREMIERE PéTASSE VENUE!
EXCUSES MOI D'ETRE TOMBéE AMOUREUSE DE TOI!
EXCUSES MOI D'AVOIR ACCEPTé DE T'EPOUSER!"

Je sais que j'en ai trop dit, mais je ne supporte plus de vivre comme ça. Il me dégoute tellement. Je ne reconnais plus l'homme que j'ai aimé.
Mes yeux fixés aux siens, je pose une main tremblante sur ma bague. Je commence à tirer lentement.


Elle hurle comme une tarée, je suis bien obligé de me retourner.

David: j'ai embrassé Tea? Non. Ca vient d'elle. J'ai le thorax perforé, tu voulais que je fasse quoi? Une prise de karaté?


Elle bouge nerveusement la jambe en retirant sa bague.


David: super. Si c'est pour me toucher t'as réussi. Ca te rend plus heureuse? T'es contente? Bonne nuit.

Je me rallonge, en colère.

Au même instant l'infirmier ouvre la porte, le sourire jusqu'aux oreilles et me dit que ma chambre est prête. Je n'ai plus le cœur à lui rendre son sourire. Je le suis, sans un regard vers David. Avant de partir je dépose la bague sur la table de nuit.


Pathétique... oui cette situation est pathétique...

Je me retrouve seule, dans une chambre desespérément vide. Seuls mes sanglots m'accompagnent...

Ca y est. Ca se termine comme ça avait commencé. Tout seul dans ma chambre à me...nan je sais à quoi vous pensez mais je suis trop fatigué pour ça. Donc reprenons. Tout seul dans ma chambre à pleurer sur mon sort, sort que j'ai moi même engendré.
Bref, ça et un trou dans le torse ça ne joue pas en ma faveur face à une déprime qui se fait de plus en plus présente.

Elle est loin, beaucoup trop loin.
J'ai pas du tout envie de me faire pardonner. Et puis quoi encore.
J'ai juste envie d'être près d'elle.
Je ne la sens pas en sécurité.

Tout est flou, tout est sombre, il doit être 3 ou 4 heures du matin. Je suis là, immobile, incapable de dire un mot ou de réfléchir, dans le noir, les yeux dans le vide.
Soudain, j'entends la porte de ma chambre s'entre-ouvrir, et un parfum familier s'engouffre dans la pièce.

Gillian : David ?

Pas de réponse

Gillian : David est-ce que c'est toi ?

Dans la pénombre je n'arrive pas à distinguer son visage, la silhouette s'approche de moi.

Gillian : Mais qu'est ce que...

Je n'ai pas le temps de réagir, en un éclair il sort un objet de sa poche.
Un pistolet.

BANG !

noisette
Doodle de Gillian

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[ Loss / Goldy ] La vérité sur les Golden Globes (partie 3) Empty Re: [ Loss / Goldy ] La vérité sur les Golden Globes (partie 3)

Message  noisette Mar 11 Mai 2010 - 9:17

Ahhhhhhhhhhhhhhhh !!!

C'est mon propre cri, je me réveille en sursaut, je suis en sueur et j'ai peine à respirer.

Un rêve
Ce n'était qu'un rêve.
Mais cette image ne cesse de revenir devant mes yeux.
Je suis pétrifiée.


Il fait nuit noire dehors, et la seule source de lumière est celle qui provient du couloir par le bas de ma porte.
Je vois les va et viens des infirmières, les ombres qui dansent m'offrent un spectacle psychédélique auquel je suis assez réceptif, fièvre oblige.

Une ombre persiste.
Quelqu'un reste devant ma porte.
Je la sens d'ici cette odeur de cirage!
Je panique, je hurle.
Personne ne vient et l'ombre ne bouge pas.

Je tends mon bras au maximum vers mon sac et réussis à choper mon portable.

David: le numéro de Gillian... Gillian... Gillian... Gillian...

Une sonnerie stridente vient me tirer de mon sommeil agité.
Je sursaute violement et parviens à trouver la source de la nuisance.
Je regarde le téléphone avec appréhension.
3 heures du matin?! Mais qui...?

Un souffle m'accueille à l'autre bout du fil.
Je suis paralysée.
Au bout de quelques secondes d'angoisse, j’entends faiblement mon nom.

Gillian: "David?!"

Il me supplie de venir.
Non nonnn cette fois je ne cèderais pas! J'en ai trop bavé.
Ses paroles deviennent incohérentes. Il se met à me parler de chaussures cirées.
J'ai l'impression d'avoir avalé un bloc de glace.
Je me lève du lit, comme un zombie.

Je raccroche.
J'avale ma salive lentement comme pour essayer de faire le moins de bruit possible.
Je vois une 2eme ombre tremblotante entrer en contact avec la première.
Gillian entre sans difficulté dans ma chambre sous mon regard stupéfait.


David: ferme la porte derrière toi!

Je m'avance sur le lit pour lui prendre la main et la faire asseoir.

David: c'est dingue! Tu es sûre n'avoir vu personne? Pourtant regarde là, en dessous de la porte! Et tu ne sens pas? Je perds la tête...

Il délire... J'aurais dû m'en douter!
J'ai beau fixer la porte, cligner des yeux, pencher la tête, je ne vois rien.

Gillian: "Non je ne vois rien. Tu es sur que ce n'est pas la fièvre qui te joue des tours?"

Il insiste.
Je ne vois toujours pas de chaussures cirées.

Gillian: "Non je te dis qu'il n'y a rien!
Franchement, si tu voulais vraiment que je revienne, tu ne crois pas que tu aurais pu trouver mieux?"

Je soupire difficilement. Ce nouveau trajet m'a vidée de toutes mes forces. Si seulement je pouvais m'allonger.


Je prends ma tête dans mes mains comme pour me persuader de ne pas être devenu fou.
Elle me jette un regard attentif mais pas attentionné.
Elle a l'air exténuée et je lui propose une place dans mon lit qu'elle accepte.

On est assez serrés dans ce lit étroit mais la chaleur fait du bien.
J'ai moins peur.

David: je pense que le mec est revenu mais que de là où nous sommes nous ne pouvons pas le voir...

Nous sommes à l'étroit dans ce lit, mais la chaleur me fait du bien.
Sa main se pose sur mon ventre.
J'aimerais réagir, mais je n'ai plus la force, ni l'envie de me disputer avec lui.

Gillian: "Est ce que tu sors la même chose à toutes les femmes que tu veux mettre dans ton lit?"

J'ai envie de rire, mais quelque chose attire subitement mon regard...
La bague est pile dans mon champ de vision. Quelle ironie.


Je ferme les yeux et penche ma tête presque en dehors du lit.
Ses mains tremblent.
Je glisse mes doigts entre les siens et je sens que sa bague n'est plus là.
Je l'avais vu l'enlever mais je n'avais réellement réalisé...

David: tu ne comptes pas remettre la bague?

La question fatidique...
Je prends une légère inspiration.

Gillian: "Je... je ne sais pas... Tu m'as énormément blessée aujourd'hui."

Je sens ses doigts s'ouvrir et se refermer nerveusement sur ma main.
J'ai chaud et pourtant je tremble comme une feuille.

Gillian: "Je ne veux plus jamais avoir à vivre ça... Quand je t'ai vu avec elle... c'est comme si tout s'effondrait autour de moi.»


Je la trouve plutôt gonflée de me dire ça.

David: tu as raison, son baiser ne vaudra jamais les balles que ton ex a tirées sur nous...

Arggg moi qui ne voulais pas m'énerver c'est réussi!

Gillian: "Pour moi c'est comme si on m'avait tiré dessus une seconde fois."

Tout ça est ridicule. Pourquoi continuons-nous à détruire notre bonheur? Nous avons frôlé la mort, ça aurait du nous apprendre quelque chose...
Je ferme les yeux.

Gillian: "Je suis tellement désolée... pour mon ex. Jamais je ne l'aurais cru capable d'une telle horreur... J'avais pourtant été claire. Je m'étais séparée de lui, c'était fini. Jamais je ne t'ai menti...»


Je suis blasé, à moitié défoncé aux médocs et voilà qu'on se met à reparler inlassablement de notre "relation".

David: quand je pense que quand j'avais 18 ans, je me voyais à 35 ans avec une femme, 2 enfants et un labrador... Ouais bah tout bien réfléchi, j'étais vraiment un gland à l'époque...

Ca la fait rire.
Tant mieux.

David: remets la s'il te plaît...

Ses paroles me donnent des frissons. Me parcourent l'échine et m'envahissent peu à peu d'une douce chaleur.
Comment lui résister? Comment lui en vouloir?
J'attrape la bague et la fait tourner entre mes doigts.

Après un long moment de réflexion, je me retourne face à lui.... et lui rend la bague.

Gillian: "Passe la moi au doigt. S'il te plait"


Je récupère l'anneau en lui effleurant légèrement le bout des doigts.
Je la garde quelques instants, je le mets entre mes dents et je la fais pivoter.
Gillian me dit d'arrêter ou je risque de l'avaler.
Je retire la bague de ma bouche et l'essuie dans le coin du drap.


Elle semble s'être assoupie mais je prends la main qu'elle a laissée posée sur mon pansement et lui passe la bague à l'annulaire.

Comme dans les contes de fées, mon prince me réveille d'un doux baiser.
... Bon je n’étais pas endormie, mais on peut rêver hein!

Je sens les larmes me monter aux yeux. Cette fois ci de joie.
Je dépose un baiser au creux de sa main, et enlace nos doigts pour sceller notre union.
Le lit est petit mais je me sens trop éloignée de lui.
Je l'embrasse enfin.
Notre baiser est interminable. Je lutte contre le sommeil.


Je dépose un baiser sur son front et passe mon bras autour d'elle malgré la douleur.
Elle voit que je souffre et essaie de faire la plus légère possible.

L'ombre revient. Mon myocarde s'agite.
Elle le sent et fronce les sourcils.

David: Gillian... il est de retour. J'en suis sûr...

Ca y est la fièvre le fait à nouveau délirer ! Il est tellement mignon avec son air apeuré.
Je regarde à nouveau sous la porte, je ne vois toujours rien. Je ne comprends pas.

"Je ne vois rien David!"

Je me relève légèrement, ma blessure me fait mal, mais je reste dans cette position quelques secondes. Je cherche à voir ce qu'il voit mais je ne vois toujours rien.

Je le regarde, je l'embrasse, mon ventre me tire alors je me rallonge.

Je donnerais tout pour être à nouveau dans mon grand lit avec David à mes côtés, en pleine forme!

"Tu veux qu'on appelle une infirmière?"


J'ai des gouttelettes de sueur sur le front.
Elle ne voit rien, je n'ai jamais vécu une situation aussi frustrante.
J'ai l'impression qu'elle me prend pour un psychopathe paranoïaque.

David: je suis sûr que ce n'est pas un effet secondaire des médicaments.

Elle passe sa main dans mes cheveux et me dis de me calmer.

David: Gillian... tu as du cirage sur la joue...

Je me redresse, prise panique!

"Aïïïïe!" ma blessure m'a fait super mal!

Je passe ma main sur ma joue. Je la regarde. Rien!

"Tu te fiches de moi!" Il me regarde l'air toujours aussi sérieux et paniqué.

Bon sang, qu'est-ce qui ne va pas? Il veut me faire payer quelque chose? Je ne vais pas supporter ça longtemps. Si ça continue, je vais retourner dans ma chambre, j'étais bien en train de dormir.

Euh? Qu'est-ce que c'est? J'entends un bruit dans la chambre. David l'a vu aussi.

"Qu'est-ce que c'est?" Je lui chuchote à l'oreille en me serrant contre lui.


J'essaie de faire fuir tout signe de panique sur mon visage.

David: sûrement le bruit des poches à perfusion...

Elle s'assied à genoux sur le lit et me regarde d'un air choqué et surpris.
Je me lève avec difficulté pour aller allumer la lumière.
Personne.

David: j'ai du cirage sur mon drap. Tu le vois? Dis-moi que tu le vois!

Je vérifie la fenêtre qui se trouve être fermée.

David: faut qu'on nous transfère en psychiatrie...

Sa panique me fait peur.
Nonnn je ne paniquerais pas.

Gillian: "Non désolée je ne vois rien, je te jure."

Des goutes de sueur perlent sur son visage. Je passe ma main sur son front. Il est brûlant.

Gillian: "Ne dit pas de bêtises, on ne va pas nous transférer en psychiatrie. C'est simplement la fièvre. Je vais appeler quelqu'un"

Alors que je me penche pour appuyer sur le bouton d'urgence, quelque chose attire mon regard.
D'accord, maintenant je panique.

Gillian: "De l'eau.... il y a de l'eau partout. Qu'est ce que..?"

Je sens de l'eau gelée sous mes pieds nus.

David: d'où ça peut venir?!

Je remonte sur le lit comme pour me protéger. Je la serre dans mes bras.

David: je ne sais absolument pas ce qui nous arrive. Peut-être ne sommes nous pas encore réellement réveillés? Si, sii... ma plaie est tellement douloureuse que cela ne peut être que vrai.

Je la regarde attentivement. Elle est paniquée et observe la chambre dans les moindres recoins.
Je décide de l'embrasser. Je n'ai envie que de ça pour le moment.

Il m'embrasse comme si il était sur le point de mourir.
.... Il a vraiment perdu la tête et je bascule volontiers dans sa folie.
Je m'allonge avec lui, nos lèvres toujours en fusion.
J'ai l'impression que nous sommes seuls au monde. Dans ses bras plus rien ne peut m'atteindre.
Finalement ça m'apaise.
Son baiser est d'une telle ferveur que j'en oublie ce qu'il se passe.... La silhouette qui s'approche de nous.


Elle est couchée à côté de moi sur le lit, nous nous embrassons à en oublier de respirer. Je passe ma main dans son cou pour faire glisser sa chemise d'hôpital le long de son épaule;
Ce n'est pas le contact de sa peau que je sens.
Je retire mes lèvres des siennes pour prononcer quelques mots.

David: je crois que tu as quelque chose sur l'épaule et le bras.

Etonnée, elle passe la main sur son bras et se retrouve couverte d'une substance noire et poisseuse.

David: Je...

Je ne peux pas aller plus loin.
Je suis coupé par une voix résonnant sur les quatre murs de la chambre:
"I'm sorry I'm lost."

Sa voix froide déchire le silence de la chambre.
Je n'ose plus bouger... plus respirer.
Mes yeux sont fixés à ceux de David.... Embrasse moi je t'en prie. Donne-moi l'illusion que tout ceci n'est qu'un mauvais rêve.

"Bouh!"

Mon cœur me déchire la poitrine.
Je n'ose toujours pas détourner mon regard. Je ne veux plus voir ces chaussures trop bien cirées, ce sourire trop parfait...

"Oh vous n'êtes pas marrants!
Ce n'est pas très poli d'ignorer les gens comme ça."


Nous sursautons l'un à côté de l'autre.
Je sors du lit pour allumer la lumière et il est là.
Il nous regarde avec toujours ce même sourire et approche Gillian comme un félin: "salut vous, comme on se retrouve.»

David: t'approche pas d'elle, taré!

Il laisse échapper un rire gras, puis me regarde d'un air sévère: "Vous avez triché à MON JEU.»

Gillian: "QUOI?! Nous n'avons pas triché! Comment peut-on tricher à Pierre papier ciseau?"

Je me sens exposée, sous ses yeux de pervers taré. Je n'ose plus me retourner pour le regarder.
Je tire David vers moi et enfouis mon visage dans sa nuque.

L'homme a un rire bref et narquois.
"Vous n'avez pas respecté les règles. Vous n'avez pas respecté notre marché"


David: je veux voir tes papiers! TOUT DE SUITE! Marre de ne pas savoir à qui je m'adresse! ALLEZ!

Il me tourne le dos en ricanant. "Vous êtes tous les deux dans un piteux état, je ne voudrais pas aggraver les choses."

David: QUI VOUS ENVOIE???

Il me répond d'un air faussement étonné: "Vous me vouvoyer maintenant? De quoi avez-vous peur?"

David: que vous reveniez nous chercher.

Il inspire profondément et débute un monologue bref mais qui tombe comme une enclume sur nos têtes. Celui qui nous a fait ça est en parfaite santé. Ca n'était pas prévu. Zéro mort, c'est un mauvais jour pour notre mystérieux personnage. Il n'a pas respecté le quota. "Soit vous retrouvez cet homme et vous vous vengez... mais je pense que votre conscience vous empêchera de commettre un tel acte. Soit je récupère un de vous deux. Ou alors...»

Il se retourne alors rapidement vers Gillian.
"Je suppose que vous tenez à votre fille?...."

Ses paroles me font l'effet d'une seconde balle dans le ventre.

Gillian: "QUOI?! Ma fille?!!! Ma... ma petite fille.
Si vous touchez ne serais-ce qu'à un de ses cheveux, je vous jure que...

Un sanglot étrangle ma voix.

Gillian: "JE TUERAIS POUR ELLE!"

J'ai mal, une douleur violente me tiraille le ventre.
Je me plie en deux, mais des bras me retiennent. Je m'aperçois seulement maintenant que je suis debout. Je me débats, mais David me retient.

Gillian: "Prenez-moi à sa place!"

L'homme me regarde calmement, toujours avec ce sourire

Gillian: "Pas maintenant"

Aie! Une douleur me prend par surprise. Je baisse les yeux. Mon doigt saigne...
Quand je me relève à nouveau les yeux l'homme a disparu.


J'essaie tant bien que mal de retenir ses gestes plus ou moins coordonnés pour éviter qu'elle ne se blesse.
Mais je vois une goutte de sang tomber sur le sol blanc de la chambre d'hôpital.
Quand je relève la tête nous ne sommes plus que tous les deux.

Elle porte son index à sa bouche et s'effondre en pleurant.
Je me mets à genoux, passe nerveusement mes mains dans ses cheveux, embrasse ses joues couvertes de ces liquide salé qui ne cesse de couler.

David: on va le retrouver... je te jure qu'il ne lui fera pas de mal. Montre-moi ton doigt.

Elle le sort de sa bouche.
J'arrive à distinguer une espèce de croix sur la dernière phalange.

David: je ne crois pas l'avoir vu armé...

Elle est prise d'un état de panique qu'elle a du mal à respirer. Je la soulève délicatement et l'allonge sur le lit.

David: détends toi... tu veux que j'appelle une infirmière?

Je suis prise de tremblements incontrôlables. Ma vue est brouillée par les larmes.
Piper piper piper....... Je ne cesse de répéter son nom dans une litanie incohérente.
Je m'accroche désespérément à lui.

Gillian: "Non non pas d'infirmière... elle va me renvoyer dans ma chambre.
Reste avec moi"

Il est le seul qui puisse me calmer.
Malgré mon agitation, il parvient à se glisser sous les draps et me prend dans ses bras.

Gillian: "Je veux la voir... je.... je... et s'il lui était arrivé quelque chose?"
Un nouveau sanglot m'étrangle la voix.


Je murmure quelques mots rassurant dans le creux de son oreille.
Elle me répond d'une voix nasillarde et entrecoupée de sanglots que je ne peux pas savoir si sa fille va bien, qu'il faut vérifier, se bouger le cul d'ici.

David: nous ne pouvons pas bouger. Nous sommes déjà en danger à force de bouger comme nous le faisons. Nous devons nous reposer. Ta fille va bien, elle est avec son père, tu n'as sincèrement pas à t'en faire.

Je dépose un baiser sur ses lèvres humides et chaudes.

La porte s'entrouvre. Tea.
Elle repart une demi-seconde plus tard en claquant la porte.

David: ...........

Je tremble encore légèrement. La chaleur de son corps tout contre le mien a réussi à m'apporter un peu d'apaisement.
Pourquoi faut-il qu'elle débarque dans ces moments là?!
Je sens la gène de David... je ne sais pas quoi faire...
Je passe ma main sur sa joue.

Gillian: "Je vais quand même téléphoner, pour voir si tout va bien. Je ne pourrais pas dormir tant que je ne serais pas sure.»

Je ne supporte pas le fait de me savoir allongée au chaud pendant que ma fille cours très certainement un grand danger.
Il prend le téléphone pour moi, compose le numéro et me dit de me calmer, que je me fais du mal en m'agitant ainsi et que je risque d'effrayer Piper.


Je lui prends doucement le téléphone qu'elle finit par lâcher.

Le jour commence à se lever.
Nous sentons tous les deux une fatigue indescriptible nous envahir.

David: dors.... dors..........

[...]

Son living room. L'eau sur le sol. Gillian sur le canapé.
Lui. Lui et ses putain de pompes cirées.
"J'ai vraiment été trop bon avec vous... on ne peut décidément faire confiance à personne."

[...]

Un rayon de soleil vient doucement me tirer de mon sommeil.
Pour la première fois depuis des semaines, je me sens bien.
Nous avons décidé de rester chez lui après notre sortie d'hôpital. En espérant que le taré ne nous suive pas jusqu'ici.

Je m'étire avec précaution, je ne veux pas le réveiller... pas tout de suite.
J'observe ses traits avec attention. Sa bouche est entre-ouverte, l'une de ses mains est posée sur son front. J'y dépose un léger baiser. Il frémit, mais cela ne suffit pas à le réveiller.

Je me lève et...
Aie!!
Je viens de marcher sur...
Un bilboquet?!
Je secoue la tête en souriant... C'est tout lui.

Je change d'avis et décide qu'il est plus sur de rester au lit.
A peine me suis-je glissée sous les draps qu'il se serre déjà contre moi.
Je l'embrasse et enfin il ouvre les yeux.

Gillian: "Rendors toi, je ne voulais pas te réveiller"

Il me dit qu'il ne veut pas, que s'il ferme les yeux je vais encore m'en aller.
Je ris.

Gillian: "Je n’étais pas partie bien loin. Je cherchais de quoi m'habiller"

Nous ne sommes pas repassés chez moi, je n'ai aucun vêtement.
Il me dit que ça ne le dérange pas de me voir me promener nue toute la journée, mais que si j'insiste il pourrait peut être me prêter son bermuda Snoopy.

Gillian: "Snoopy? Le chien intelligent qui utilise des mots comme "redondant"?"

Je rigole. Il capture mon rire entre ses lèvres et l'embrasse avec douceur.


Ouais bon bah heureusement qu'elle a dit non pour le bermuda, il est immonde.

Elle est de nouveau sous les draps, sur le ventre, et elle rigole.
Je me redresse un peu et soulève sa nuisette pour découvrir son dos.
Je passe ma main sur sa cicatrice...
Elle soupire et se recouvre du drap, nerveusement.

David: tu as des nouvelles de ton ex?... Nous devons le retrouver... Tu sais très bien pourquoi...

J'ai encore de la difficulté à montrer cette cicatrice... je me sens comme défigurée.
Il le sait, mais il insiste et relève le drap pour déposer un baiser sur ma cicatrice.

Gillian: "Non je n'en ai aucune. A l'heure qu'il est il doit être en train de se cacher en Inde..."

Et Téa va pas tarder à le rejoindre, je ne sais pas pourquoi...


Je tombe de haut.
J'ouvre grand les yeux et je m'allonge pour mettre ma tête au niveau de la sienne.

David: en Inde??? Avec Tea?? Ce n'est pas possible, elle était là à l'hôpital! Quel rapport elle a avec ton ex? Je ne comprends plus rien...

Gillian: "Non l'Inde c'est juste une façon de parler...
Mais je ne sais pas pourquoi j'ai l'impression que Téa doit être avec lui. Tu as vu comme elle est partie furieuse?
Elle me déteste, il te déteste... ça leur fait des points en commun..."

Je sais que je le blesse, mais il faut absolument que je lui dise.

Gillian: "J'ai fait un rêve cette nuit... je les voyais..."


David: tu me rassures pour "l'Inde" mais...

Je m'assieds et prends mes genoux entre mes bras.

David: ...un rêve... avec eux?...Moi je n'ai rêvé de rien, j'ai sans doute de la chance...Que faisaient-ils tous les deux dans ce rêve?.....

J'avale difficilement ma salive. Je déteste le voir comme ça. Et tout est de ma faute.
Je m'agenouille face à lui et lui prend les mains.

Gillian: "C'était très flou. Je les voyais tout les deux. Apparemment Téa lui disait qu'on s'en était bien sorti, qu'on était toujours ensemble. Après tout est vague... je crois qu'ils préparaient quelque chose... Mais je n'ai rien vu d'autre."

Je passe mes bras autour de lui, sa tête contre ma poitrine.

Gillian: "Je suis désolée...»


Je me lève brutalement du lit sous son regard étonné

David: tu mens... Je sais que tu ne l'aimes pas mais ça ne justifie rien.

Je fais les cent pas dans la chambre.

David: je ne vois pas ce que ça peut t'apporter de me raconter ça.

Je me pose sur un des fauteuils près de la fenêtre.
Je ne veux plus parler.
Je ne veux plus rien entendre.

J'ai l'impression qu'une enclume m'est tombée sur la tête.
Je n'aurais pas du lui dire... je me sens comme une idiote, la bouche ouverte à ne plus savoir quoi dire.

Gillian: "Je... Je te jure que je ne mens pas. Comment peux-tu...?"

Les larmes étranglent ma voix.

Gillian: "Et ce n'était qu'un rêve... qu'un stupide rêve."

Il ne veut même plus croiser mon regard. Je me sens perdue.

Gillian: "Tu l'aime encore c'est ça?!"

Il faut que je sorte de là, j'étouffe dans cette pièce. Je claque la porte et dévale les escaliers.


Elle part.
J'y crois pas...

Je descends en courant en sautant les dernières marches de l'escalier.
Je sors. Elle est dans l'allée et se dirige vers sa voiture.
Je la prends étrangement violemment par le bras.

Elle me regarde, choquée, et essaie de se défaire de mon emprise.

David: ne pars pas. Reviens. Tu ne peux pas revenir chez toi, c'est dangereux

Mon bras... j'ai mal au bras!
J'ai beau me tortiller, je n'arrive pas à me défaire de son emprise.

Gillian: "Et alors?! Il faudra bien que tout ça finisse un jour! A quoi bon rester avec toi? Quand Téa reviendra tu m’auras oubliée.
Je vais me rendre, c'est moi qu'il veux depuis le début."

Je m'effondre, en larmes.


David: arrête de raconter des conneries!

Je lui lâche le bras et me retourne pour marcher. Je suis en caleçon, les pieds nus dans l'herbe recouverte de rosée. Ce paysage est trop beau pour la situation dans laquelle nous nous trouvons. J'en ai plus que marre.
Je reviens vers Gillian.

David: fais ce que tu veux. Rentre chez toi mais sache que s'il t'arrive quelque chose, ce n'est pas moi qui irais l'annoncer à ta fille.

Je suis rentrée...
Un silence lourd pèse entre nous.
Nous revoici dans son salon. Je me sens totalement perdue.
Quelque chose ne va pas... je sens une odeur de cirage.
Je baisse les yeux.

Une enveloppe.
Quelqu'un a déposé une enveloppe.

noisette
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[ Loss / Goldy ] La vérité sur les Golden Globes (partie 3) Empty Re: [ Loss / Goldy ] La vérité sur les Golden Globes (partie 3)

Message  noisette Mar 11 Mai 2010 - 9:27

Je la prends avec précaution. Elle est d'un blanc immaculé. Rien n'est écrit.
Je retire son contenu...

Des photos.

Je les tends en silence à David. C'est un choc terrible pour lui.

Ce sont des photos de mon ex et de Téa ensemble...


Je passe les photos les une après les autres devant mes yeux.
Apres cette séance de torture, je les rends nerveusement à Gillian sans la regarder.

David: des montages. Quelqu'un a fait ça pour foutre la merde.

Je me sers un verre de whisky que j'ingurgite d'un trait.

J'observe les photos de plus près tandis qu'il noie son chagrin dans l'alcool.
Je retire son verre des mains et m'assoie près de lui.

Gillian: "Ce ne sont pas des montages. On retrouve la même lumière sur toutes les photos. Les ombres gardent toujours la même direction. Dans un montage c'est ce qu'il y a de plus difficile à respecter et c'est souvent ce qui trahit le montage.
Regarde les teintes de leurs peaux, elles ne changent pas. Le grain de la photo reste constant. Ce sont de vraies photos."

Je passe ma main sur sa joue pour le forcer à me regarder.

Gillian: "Il faut que tu me croie. Fais-moi confiance.
Je sais que c'est dur à admettre, mais ce ne sont pas des montages."

J'examine les photos une fois de plus.

Gillian: "Je crois que nous tenons une adresse"


David: une adresse ? De quoi tu parles?

Je tourne en rond.
Ca me rend dingue cette histoire.
Après cette foutue soirée des Golden Globes j'aurais dû rentrer chez moi... comme tout le monde. Et aujourd'hui je serais surement en train de siroter un cocktail au bord de ma piscine.

Je la vois, rapprochant ses yeux des photos.

David: Tea fait ce qu'elle veut de toute manière... Je ne vais pas lui en vouloir de sortir avec ton ex...

J'interromps mon analyse quelques instants pour l'observer.
Arriverais-je un jour à lui faire sortir Téa de la tête?
Probablement jamais.
Une immense tristesse m'envahis à nouveau, mais je ne dirais rien.
Nous allons régler cette affaire au plus vite et je pourrais enfin rentrer chez moi. Seule, mais l'esprit tranquille... enfin pas vraiment. Mais je ne supporte plus ce manège. David ne sais pas ce qu'il veut, nous ne pouvons pas continuer de la sorte.

Je soupire et retourne à mon analyse.

Gillian: "Ils sont dans un hôtel au centre-ville"


David: il faut que je me serve un autre verre...

Je rentre rapidement me servir un 2eme verre de whisky.
Elle me suit en courant.

David: un hôtel? Pourquoi un hôtel? Elle pouvait très bien le ramener chez elle... Quand je pense que j'ai encore des affaires à moi là bas...

J'avale une énorme quantité d'alcool.
Je voudrais me noyer.
Oublier tout ce qu'il y autour de moi.
Oublier son image qui me hante.

David: et tu voudrais aller leur rendre une petite visite?

J'ai enfin trouvé le moyen de nous débarrasser du type à chaussures cirées et lui il ne pense qu'à elle!
J'ai envie de lui arracher ce verre des mains, mais je me ravise. S'il a envie de se bourrer la gueule c'est son problème.

Gillian: "Oui tout de suite. C'est notre seule chance.
Et réjouis toi, tu va la revoir!"

J'ai dit ça sans réfléchir... je sais que je vais m'en mordre les doigts, mais je m'en fiche.
Je cours vers la salle de bains.


Elle entre dans la salle de bain et j'enchaine les verres.
J'élève la voix pour qu'elle m'entende au milieu du bruit de l'eau frappant contre la baignoire.

David: T'ES PAS SCULLY HEIN, JE TE LE RAPPELLE!

Je m'écroule sur le lit. Je suis toujours en caleçon mais je m'en fous.
Je rererereregarde les photos.
Je suis trop amer et trop imbibé pour réagir rationnellement.
Il ne vaut mieux pas que je suive Gillian aujourd'hui.
Mais je vais le faire.

David: T'AURAIS PAS UNE ARME?

Je l’entends hurler sous les bruits de la douche.
Il est déjà saoul... j'espère que je ne vais pas devoir me le trainer comme ça jusque là bas.

Gillian: "NON JE N'AI PAS D'ARME!!! JE NE SUIS PAS SCULLY COMME TU DIS!!"

Je prends tout mon temps. Je préfère retarder le moment où je devrais lui faire face... je n'aime pas le voir dans cet état. Encore moins pour une autre femme...
Le bruit de la porte me fait sursauter. Il vient d'entrer dans la salle de bains.

Gillian: "Retourne dans la chambre"


J'ouvre le rideau de douche et je la regarde avec un air de vieux crooner à la con.
Elle a dans les yeux un mélange d'étonnement et de désespoir qui fait peine à voir.

David: et si t'as pas d'arme... qu'est ce que tu comptes faire devant lui... lui rouler un patin?

Elle me dit que je pue l'alcool, je lui réponds que je l'emmerde.
Elle soupire en levant les yeux au ciel et referme le rideau.
M'en fous, je ressors de la salle de bain en hurlant.

David: CA TE DIT UN PLAN A TROIS AVEC TEA?

Gillian: "QUOI?!"

Je sors de la douche en courant. Je manque de glisser, mais je m'en fous. C'est trop!

Gillian: "REPETE UN PEU CE QUE TU VIENS DE DIRE!!!"

Et je le retrouve là, vautré sur le lit, un verre à la main. Sans réfléchir je le lui arrache des mains et le jette contre le mur.

Gillian: "COMMENT OSES-TU???!! COMMENT OSES-TU???
ET SI ON INVITAIT MON EX TANT QUE TU Y ES?!"

Il a l'air choqué.
Je lance un dernier "TU ME DEGOUTES" avant de retourner dans la salle de bain, en claquant la porte au passage.


Je me retourne avec un filet de bave sur la joue.

David: TON EX? TU TE FOUS DE MOI?! Ah mais ouiiiiiiii! J'oubliais! Maintenant qu'il t’a fait un trou dans le ventre y a encore plus de possibilité de s'éclater au pieu!

Elle revient en trombe et me regarde comme si elle allait vomir.
Elle me fout un énorme coup de serviette et se barre comme elle est venue.

David: NAN DESOLE MOI JE VEUX PAS DE TON EX. JE LE TUE ET ENSUITE ON PART S'ECLATER TOUS LES TROIS!

Je ressors de la salle de bains en trombe. Je cherche mes vêtements. Il est toujours vautré et ne fais pas un geste pour m'aider.

Gillian: "NON NON! JE LE TUE! ET SI JE SUIS EN FORME JE VOUS TUE TOI ET TEA! SI TU VEUX JE VOUS ENTERRERAIS ENSEMBLE! TU NE POURRA PAS TE PLAINDRE DE NE PAS AVOIR FINI TES JOURS AVEC ELLE!"

Cette odeur d'alcool me donne envie de vomir. Je le regarde avec dégout. Mais avec quoi il joue?!

Gillian: "Rends moi mon soutient gorge"


Je fais tourner son soutien gorge dans les airs.
Elle en a marre, elle râle, elle crie.
Je ne comprends même pas ce qu'elle dit.

C'est étrange. Je me vois de l'intérieur. Comme si je pilotais une espèce de grand robot comme on voit dans les dessins animés. Mais là c'est pilotage automatique. Et je ne contrôle plus rien.

Après le délire et l'euphorie, je me mets à déprimer.
Ca me le fait tout le temps.
Mais d'habitude ça vient moins rapidement.

Je lui tends son soutien gorge en m'approchant d'elle.

David: t'en fais pas.... une douche froide et je suis comme neuf. Je reviens.

Je me dirige d'un pas lourd vers la salle de bain.

Je suis au volant. J’attends patiemment que monsieur veuilles bien se bouger ses fesses jusqu'à la voiture.
Qu'est ce qu'il fout?
Il avait l'air presque sobre tout à l'heure. Mais j'ai des doutes, je n'aurais jamais du lui dire de venir.
Je klaxonne un grand coup.

Au bout de plusieurs coups de klaxon je le vois sortir, lunettes de soleil sur le nez... il manque de se prendre la boite aux lettres de plein fouet.

Et nous voilà partis.


J'arrive difficilement à la voiture. J'essaie de mettre un pied devant l'autre. Contrairement à ce que la plupart des bipèdes peuvent dire, c'est super dur.

Je m'assieds à l'avant, à côté de "mademoiselle je fais la gueule parce que le mec que je me trimballe est bourré mais je dis rien au mec qui a manqué de me perforer l'aorte" et on démarre.

David: tu conduis comme une fille.

Elle me dit de la fermer et que si elle était un mec, elle le saurait.
Pfff n'importe quoi!

David: où on va déjà?

Sa réponse résonne dans ma tête encore 10 minutes après: "A L'HOTEL, TROU DU CUL!!!!"

Ah oui. A l'hôtel. C'est vrai.

David: ce mec moi je vais le tuer. J'ai touuuuuuut un tas de raisons de le vouloir mort !

Je suis dans un tel état de nerfs que je manque d'écraser une vieille.
Je m'arrête brusquement à un feu, il n'a pas eu le temps de réagir et se retrouve la tête contre le tableau de bord.

Gillian: "Ohhh oui pauvre chou!! Il se tape ta blondasse!
Par contre moi je ne vois aucuneeeeeeeee raison pour lesquelles je devrais le tuer! Je crois même que je devrais te tuer à sa place... regarde dans quel état tu t'es mis!"

Mais il ne m'écoute même pas et sort, comme par magie, une nouvelle bouteille qu'il s'empresse d'engloutir.


Je relève la tête.
J'ai l'arcade ouverte et du sang dégouline le long de ma tempe.

Je me retourne vers elle et plonge mes yeux injectés de sang dans les siens.

David: on arrête de parler. Conduis.

Je me radosse au fauteuil, j'allume une clope et j'augmente le son de l'autoradio.

Je lui ai fait mal.
La musique et l'odeur de la cigarette me gênent, mais je n'ose plus rien dire.
Je l'ai blessé, je l'ai blessé... cette phrase raisonne dans ma tête à m'en donner la migraine.

Je réalise enfin que nous y sommes.
Je ne me souviens plus de la manière dont nous sommes arrivés là, ni de la façon dont nous avons pu avoir accès au numéro de leur chambre. Mais nous y voici.

David me tient par la taille... plus pour garder un équilibre qu'autre chose.
Et nous sommes comme des cons... paralysés devant cette porte.


Je m'accroche à elle et ça commence sérieusement à l'agacer vu la façon dont elle me regarde.
Je regarde à droite à gauche d'un air amusé.

David: il faudrait peut-être que l'on frappe nan? J'dis ça j'dis rien...

En chuchotant, elle me répond qu'effectivement il vaudrait mieux que je ne dise rien.

David: bon, si tu es venue pour observer une porte, on a vraiment fait tout ce trajet pour que dalle.

Je frappe violemment sur la porte avec mon pied.
Pas de réponse.
3 minutes plus tard je réitère.
Toujours aucune réponse.

David: tu es sûre que c'est la bonne chambre?

Elle ouvre la bouche pour me répondre mais je l'ouvre avant elle pour sortir un rot classé hors concours.

Je le regarde un instant, avec un air de dégout.
J'en suis tellement écœurée que j'en oublie ce que je voulais lui dire.

Gillian: "GROS PORC!"

Il ignore ma remarque et me prend soudainement dans ses bras.
Les quelques mots qu'il marmonne me font comprendre qu'il essaye de s'excuser
Mais l'odeur d'alcool est telle que j'en ai la nausée. Je tente vainement de le repousser.

Gillian: "Non ça va j'ai compris, lâches moi"

Il insiste... quel boulet.
Il marmonne dans mon cou qu'il veut m'embrasser. Juste un petit bisou pour se faire pardonner... juste un.
Je lui dis que je refuse de l'embrasser tant qu'il sera dans cet état là... autant parler à un mur.

Je me débats et me retrouve soudainement contre la porte
Dans l'agitation, celle ci s'ouvre brusquement sous notre poids.

Le spectacle n'est pas beau à voir.
Nous sommes par terre, David vautré sur moi, toujours en train d'essayer de m'embrasser.
Il n'a pas encore remarqué que nous venons d'interrompre Téa et mon ex en pleine action...



[ Téa ]
Un grand fracas se fit entendre, interrompant ma séance de sexe avec monsieur l'inconnu, rencontré dans le hall de l'hôpital la semaine dernière.
Je me camoufle sous les draps et sors juste mes yeux pour voir qui vient de faire irruption dans la chambre.

Téa : aaaaaaaarrrrrrggggggghhhh, mais qu'est ce que vous foutez ici nom de dieu!!!!!!!!!!!!!!

Je porte a la fois mon regard sur mon David et sur sa pouffe, qu'est ce qu'il peut bien lui trouver a celle là?!


Merde on s'est fait repérer. Moi qui rampais sur la moquette puant le détergent de cet hôtel pour nouveaux riches, je réalise alors que ça fait bien 2 minutes que j'ai l'air d'un con.
Je lève la tête vers ce spectacle digne d'un documentaire animalier.

David: Teaaaaaaaa! Moi qui essaie de te faire essayer cette position depuis tellement de temps! Je suis déçu!

Gillian me fout une baffe qui me recolle la face contre la moquette.

David: eurk...

Ok je pense que nous avons définitivement raté notre entrée.
David git pitoyablement au sol. Je vais devoir me charger de tout ça toute seule.

Gillian: "T'as pas intérêt à t'approcher de ta blondasse quand j'ai le dos tourné!"

Mon ex a profité de cet instant d'inattention pour sauter du lit et filer vers la porte. Je cours à sa poursuite dans le couloir.
Je fais tomber une vieille au passage et je me jette sur lui devant un public de nouveaux riches outrés.
Nous sommes par terre, je suis sur son dos, mais il est plus fort que moi.

Gillian: "DAVIDDDDDDDDDDDDDDDDDD RAMENE TES FESSES!!!!!!!!"


Je me redresse en titubant et court dans le couloir en me cognant à chaque mur.
Je lève mon poing vers le haut.

David: laisse-moi faire, Gillian!

Je balance Gillian sur le côté et me met à rouer de coups l'abruti qui est cloué au sol. Un coup sur trois atterrit au bon endroit mais je crois qu'il souffre quand même.

J'observe David le rouer de coups et je suis comme paralysée.
J'ai des doutes... Je ne me sens pas capable de le tuer.

Je suis tout à coup tirée en arrière par cette furie de Téa. Elle essaye de m'impressionner avec des figures de karaté. J'ai envie de rire.
Un petit-croche patte et voilà notre blondasse par terre.

Le temps s'arrête tout à coup autour de nous. Les gens qui nous observaient se retrouvent figés.
De l'eau envahit soudainement le couloir, accompagnée d'une odeur de cirage.

"Vous êtes vraiment pitoyables"


J'ai l'impression de taper dans du roc tout à coup.

David: AAAAAAAAIE! Putain de merde!!!

Je sens le froid qui traverse mon jean. De l'eau. De l'eau gelée.
J'entends une voix qui m'est familière et je me retourne.

David: bordel, encore vous?? Mais c'est pas possible! Vous êtes qui au juste? *burp* DIEU??!!

*silence*

"Nan mais je bosse pour lui par contre. Et ma paye risque de me passer sous le nez à cause de vous, bande d'incompétents"

Je sens un souffle glacé me parcourir l'échine.
J'aide David à se relever, il passe ses bras autour de mes épaules pour s'empêcher de tituber. Bien qu'il sente l'alcool à 3 km à la ronde, son contact me rassure.

Gillian: "Je ne comprend pas... On a quand même réussi à l'attraper! Ca ne vous suffit pas?"

L'homme me souris... encore ce sourire stupide!
L'homme: "Vous êtes les deux seuls condamnés ici, l'un de vous deux doit trouver le moyen d'échanger sa place."

Gillian: "Nonnnn je ne peux pas, je n'arriverais pas à le tuer! N'y a t'il pas d'autre moyen?"

L'homme reste silencieux mais me fait un drôle de signe de la main... comme un ciseau...
L'homme: "Ce serait vraiment dommage pour vous demoiselle... vous avez un sacré... potentiel. Vous êtes sure que vous ne voulez pas qu'on se la fasse cette baise?"


Je regarde le type en plissant les yeux et je jette un regard blasé et pervers à Gillian.

David: allez, fais pas ta prude!

Je me relève, essuie rapidement mon jean trempé et m'avance vers ce foutu mec aux pompes cirées.

David: moi je suppose que vous ne voulez pas me sauter dessus, donc je vais avoir droit à ce jeu stupide?...

*silence*

David: ou bien si vous voulez, on peut tourner un film à petit budget rien que pour vous avec heu...elle là!

*montre Gillian*

David:... et elle là!

*montre Tea*

David: par contre vous participez pas hein...

*CLAC*
Prend ça dans la tronche David!
J'ai la main en feu mais qu'est ce que ça fait du bien!

L'homme me lance un regard pervers et très intéressé.
J'ai envie de vomir.
"Et bien je ne dirais pas non... seulement si j'ai le droit de participer. En plus vous faites dans le sado maso? C'est parfait!"

Je vais devenir dingue.
Gillian: "VOUS DEUX LA FERME ET TOI..."

Je secoue violement mon ex.

Gillian: "PIERRE PAPIER CISEAU???"


Rah bordel, elle n'y est pas allée de main morte.

David: bon, t'as intérêt à sauver nos cul juste histoire que je puisse retirer le balais qui se loge dans l'tien.

Elle me lance un regard de mort et se retourne vers son ex complètement neurasthénique.

Je prends Gillian par derrière, ouais ouais, mais par la taille seulement malheureusement, et j'approche ma bouche de son oreille.

David: joue la pierre. La pierre, la pierre, la pierre, la...

Je m'arrête quand elle me dit de la fermer.

J'ai beau le secouer, ce con ne bouge pas d'un poil.
Je lui envoie une belle droite et enfin il daigne ouvrir les yeux.

Gillian: "PIERRE PAPIER CISEAU?"

Ed: "Gné?"

Nouvelle claque, enfin il comprend.
Il fait pierre, je fais papier. Je gagne!!!
David exulte, il me propose un plan à trois avec Téa pour fêter ça et tente de m'embrasser, je le repousse. Il n'a pas comprit qu'il devait aussi jouer.


David: comment ça MOI AUSSI je dois jouer??!!

Et merde, ce sera pour plus tard le plan à trois.
Gillian me pousse vers son ex.
J'ai peur.
J'ai l'impression d'être revenu au moment où ce con a décidé d'envoyer une balle visiter mon corps comme dans l'émission à la con avec les gens dans des vaisseaux qui se baladent dans nos artères.

Je sors mon bras de derrière mon dos.
Pierre.
Il met ciseau.

Je me retourne vers Gillian.

David: bon, qui filme notre super scène d'amour?

"Monsieur pompe super bien lustrée" s'approche de l'ex de ma girlfriend [enfin si elle accepte de rester avec moi] et lui prend la main d'un air grave.

Je sens quelqu'un me pincer les fesses. Je fais volte face mais l'homme aux chaussures cirées et mon ex ont disparu.
Les gens autour de nous commencent peu à peu à se réveiller.
Enfin nous sommes libres, ça suffirait presque à me faire oublier que David est totalement pété et veux se faire un plan à trois.

Gillian: "Tu sais à cet instant je pourrais dire oui... mais non sale obsédé!!"

Du coin de l'œil je vois Téa se réveiller. J'attrape violement David et le plaque contre le mur pour l'embrasser avec passion


[ Téa ]
Téa: espèce de garce, je vais te tuer de mes propres mains

Ne supportant pas de la voir embrasser mon David, je cours et me jette sur cette foutue rousse de merde.
Je la jette à terre et lui colle autant de baffes que mes mains puissent en fournir.

David se jette sur moi pour essayer de libérer cette fille.


Je ne réalise même pas ce qui vient de se passer.
Deux supers belles nanas par terre. Mais bon c'est pas vraiment ce que j'avais imaginé puisqu'elles se foutent des coups...
Je saute sur cette hystérique de Tea et lui attrape les poignets.

David: si tu avais mis autant d'énergie à la frapper qu'à bouger au pieu, peut-être qu'on aurait pu s'arranger.

Je me retourne aussitôt vers Gillian.

David: et toi si tu comptes me frapper maintenant, oublie, parce que je suis complètement OUT et si je me défends je risquerais de pas te louper.

Je renvoie Tea sur le sol [assez violemment d'ailleurs, la pauvre] et relève Gillian qui ne comprend rien à ce qui se passe.
On sort de l'hôtel en courant.

David: you drive.

Sure, fine, whatever.

Je ressens une envie folle de lui sauter dessus pour le frapper mais aussi pour l'embrasser...
L'air frais me rappelle à quel point nous avons de la chance d'être encore là... indemnes et enfin libres. Pourquoi gâcher tout ça?
Je décide tout de même de faire mariner David et conduis en silence.

Nous revoici chez moi.
Les vapeurs d'alcool ont commencé à se dissiper, (enfin c'est l'impression qu'il me donne) sa gène est palpable.
Je le laisse planté là au milieu du salon... pour revenir quelques instants plus tard vêtue d'une simple nuisette noire.

Je me passe la main sur les yeux. J'ai mal, ça me pique, ça me brûle.
Je suis posté, pieds nus, sur ce carrelage gelé.
Je vérifie à plusieurs reprises qu'aucune flaque ni même goutte d'eau ne vient me démanger les orteils.
Libérés, nous sommes enfin libérés.

J'ai mal au crâne, je n'aurais pas dû boire autant.
J'ai sûrement dû lui foutre la honte, comme d'habitude en fait. Sauf que là je ne m'en souviens pas.

Un bruit vient me tirer de ma méditation.
Ses pas. Le bruit de sa peau contre le carrelage. Ses pieds qui ont l'air frigorifiés.
Sa nuisette noire qui semble en lévitation autour de son corps.

Elle me demande si ma demande tient toujours.
Je lui réponds un peu brutalement "quelle demande?"
Elle baisse la tête et regarde sa bague.
Toute cette foutue histoire m'a rendu partiellement amnésique.

David: excuses moi... oui oui.. Bien sûr oui ça tient toujours... en fait je pensais que ce serait toi qui ne m'en reparlerait pas.

Il sait qu'il m'a blessée... Le fait qu'il l'admette est suffisant pour moi.
Je lève les yeux vers lui et lui souris tendrement.

Gillian: "C'est oublié... Maintenant nous sommes libres, ensemble et en relativement bonne santé. C'est tout ce qui compte."

Nous nous embrassons, un baiser qui reflète tout l'amour que je lui porte.

Gillian: "Mais plus de plans à 3 hein?"

Je lui prends la main et le guide vers la salle de bain.
Je lui fais couler un bain et me retire pour aller lui chercher des cachets pour son mal de tête.


"Plus de plan à 3 hein?"
Sa phrase résonne dans ma tête. Je ne sais absolument pas de quoi elle parle. Ca prouve bien que je suis vraiment à côté de la plaque depuis plusieurs heures.

Elle fait couler l'eau du bain.
Encore un bain. Mais je pense qu'il n'y a que ça qui peut me rendre heureux à l'heure actuelle. Ca et elle.
Elle qui s'occupe de moi. Qui n'a jamais cessé de veiller sur moi depuis tant d'années, et plus particulièrement depuis cette soirée si spéciale.

Je la regarde en souriant. Elle lève les yeux au ciel en se disant que je dois être encore bourré.
Elle me dit d'entrer dans le bain de cette manière autoritaire qu'elle a, celle qu'elle utilise quand elle veut prendre soin des gens.

Rien ne sort de ma bouche, mais je retire mes vêtements machinalement, laissant le soin à mon cerveau de guider mes gestes.
Elle fait de même et me prend la main avant de glisser son pied dans l'eau chaude.

Sa bague me pince la paume de la main comme pour me signaler que je suis encore en vie. Et qu'elle aussi.



THE END

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