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CONCOURS MEILLEUR SEQUEL "ALL THINGS" - FIC N°6

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CONCOURS MEILLEUR SEQUEL "ALL THINGS" - FIC N°6 Empty CONCOURS MEILLEUR SEQUEL "ALL THINGS" - FIC N°6

Message  noisette Lun 3 Mai 2010 - 16:32

FIC N°6 de Soko



Appartement 42,

Ils étaient tous les deux assis l'un à coté de l'autre sur le canapé de Mulder. Deux tasses fumantes étaient posées sur la table, entre leurs pieds.
Scully venait de raconter ses derniers jours à son ami. Il avait du mal à reconnaître sa collègue, elle, d'habitude rejetait toute forme de surnaturel, elle était en train de lui raconter des histoires de bouddha. Elle se confiait très rarement, aussi profita t-il de ce moment d'intimité partagé.
Elle avait l'air si fragile, si vulnérable. Elle parlait d'une voix légèrement monocorde, faisait de longues pauses parfois entre ses phrases, il ne l'avait jamais vu comme ça.

-j'ai du mal a le croire. Lui dit-il avec un petit sourire au coin des lèvres.
-quoi?
-je pars deux jours et ta vie est transformée.
-je n'ai jamais dit ça.
-tu parles a dieu dans un temple bouddhiste, il te répond...
-je n'ai jamais ça non plus. J'ai dit que j'avais eu une vision.
-pour toi c'est comme dire que david crosby t'a fait un enfant..Elle sourit, mais son sourire se dissipa rapidement pour faire place à une sorte de mélancolie. Qu'est-ce qu'il y a?
-j'ai envisagé de passer ma vie avec cet homme...tout ce que j'aurai manqué.
-tu ne le sauras jamais...Combien de vies et combien d'existences différentes on aurait mener en faisant des choix différents?... On ne sait pas.
-et si on ne pouvait choisir qu'une seule voie? Si toutes les autres étaient mauvaises...et si des signes nous indiquaient la route à prendre?
-Dans ce cas, tous les choix mèneraient à cet ultime moment. Une seule mauvaise direction, et on ne serait pas là ensemble. Ça en dit long, très long. Tellement long qu'à mon avis, tu serais endormie avant qu'on est fait le tour de la question...

Il se tourna vers elle. Elle s'était endormie, sa tête avait roulé sur son épaule, sa respiration était devenue régulière. Elle était épuisée, et le sommeil l'avait surprise, le marchand de sable lui avait jeté une bonne poignée de sable dans les yeux et elle s'était endormie sans même s'en rendre compte.
Il la regarda un moment. Elle était belle, posée contre lui, calme, sereine. Elle ressemblait à une petite hirondelle, elle était à la merci de n'importe quel prédateur. Il la trouvait belle habituellement mais lorsqu'elle dormait, elle dégageait une sorte d'aura, il aurait pu rester des heures, rien qu'à la regarder dormir. Il sentit monter en lui une irrésistible envie de la protéger, de la prendre dans ses bras. Elle devait oublier ce monde cruel et barbare qui les avait fait tant souffrir tous les deux.
Il s'avança doucement vers elle, et lui replaça une mèche de cheveux derrière l'oreille. Ses doigts frôlèrent légèrement sa joue. « allez repose toi, tu l'as mérité. J'aimerais tant qu'à ton réveil tu retrouves espoir en cette humanité qui nous a brisé... Je veillerai toujours sur toi. »
Il attrapa délicatement la couverture et la recouvrit. Il calculait bien tous ses gestes, il ne fallait surtout pas la réveiller.
Il la regarda encore une fois. Il voulait se coucher avec cette image en tête, Scully sereine. Il sourit. Si elle se sentait bien, lui aussi irait bien.
Il se leva, éteignit la lumière et rentra dans sa chambre. Il enleva son jean, son t-shirt, en mit un autre puis se coucha. Mais une fois la lumière éteinte, il resta les yeux ouvert, à regarder bêtement le plafond. Il repensait à ce qu'ils s'étaient dit.
Comment aurait-il fait sans elle? Sept ans de partenariat. Bien sur qu'il la voyait beaucoup plus que comme une simple collègue, c'était sa meilleure amie, son repère, sa bouée de sauvetage...mais cela s'arrêtait-il vraiment là?
Il n'avait jamais voulu pensé à elle autrement qu'en amie, peur de la perdre, peur que ce ne soit pas réciproque, peur de s'engager...peur de tout.
Pourtant, là tout seul, dans le noir, il n'osait se l'avouer mais il aurait donné n'importe quoi pour, ne serait-ce que dormir avec elle. Il avait envie de la prendre dans ses bras. Il était loin d'être un expert en sentiments mais il se doutait bien que Scully avait du être chamboulée par ces derniers jours. Mais comment lui faire comprendre qu'il était là pour elle, qu'il avait envie de passer d'autres soirées comme celle là, où il n'était pas question d'enquête mais de réflexions sur la vie?
Il regardait toujours le plafond et ses crayons suspendus.

Scully se réveilla, elle ne savait plus où elle était. Elle fut rassurée par le bourdonnement de l'aquarium. Elle avait mal au dos, la position dans laquelle elle s'était endormie n'était pas des plus confortables. Elle se rendit compte qu'elle avait une couverture sur elle. Ça, c'était un coup de Mulder. Mulder? Où était-il d'ailleurs? Ah oui c'est vrai qu'il avait une chambre maintenant... Décidément elle ne s'y ferait jamais.
Elle était vraiment épuisée, elle avait très envie de se coucher dans un lit et non sur un canapé défoncé, mais elle ne se sentait pas non plus le courage de prendre la voiture pour rentrer chez elle.
Elle avait bien une idée...mais était-ce bien raisonnable? Non...comment pouvait-elle penser ça? Et pire, comment allait-il, lui, la voir après?
Non! Elle prendrait sa voiture, et puis c'est tout.
Elle se leva tout en essayant de ne pas faire de bruit.

Mulder entendit le parquet grinçait. Il sortit de sa chambre et vit Scully, les yeux encore tout embués de sommeil, debout prés de la porte.
-Scully? Tu t'en vas?
-Oui...tu as peut être l'habitude de dormir sur ton canapé mais pas moi, je préfère mon lit.
-Tu ne vas pas partir comme ça. Tu dors debout, je refuse que tu prennes la voiture dans cet état. Allez viens, j'ai un lit deux places. On peut dormir ensemble, quand même, on ne va pas se sauter dessus, on est civilisé.
Enfin, elle, elle l'est, moi par contre, j'en doute parfois. S'il y a un Dieu sur cette Terre, même s'il est extraterrestres, faites qu'elle dise oui...
-Bon d'accord.
Mulder n'en croyait pas ses oreilles, elle avait accepté. Bon, vite, avant qu'elle ne change d'avis.
Ils se couchèrent tous les deux. Scully prenant juste la peine d'enlever ses collants.

Ils étaient maintenant tous les deux sur le dos, attendant les bras de morphée pour se faire bercer. Mais il ne venait toujours pas.
Tous les deux étaient stressés, sachant que l'autre était si accessible...pourtant il n'avait jamais paru si loin. Quel paradoxe!
Ils se retournèrent en même temps et se retrouvèrent sur le côté, l'un en face de l'autre.
Oh mon Dieu, se dit Scully, il faut que je dorme. Elle était loin d'être à l'aise. C'est comme si tous les deux savaient que quelque chose allait se produire, ils l'espéraient même, tout en le craignant.
Mulder pouvait lire de la peur, mais aussi l'envie et le désespoir dans les yeux de son amie. Elle avait peur. Mais peur de quoi? D'être rejetée, repoussée?
Le désespoir augmentait car elle maîtrisait de moins en moins la situation. L'envie. L'envie, de se sentir femme. L'envie de ressentir des émotions enfouies depuis trop longtemps. L'envie de se laisser aller.
Les larmes lui montèrent aux yeux. Non, non, ne pas craquer. Pas devant lui. Pas maintenant, si je craque c'est finit je ne contrôlerais plus rien. Elle garda les yeux bien ouverts, surtout ne pas les fermer sinon les larmes vont couler. Ses yeux commençaient à la brûler.

Oh, non elle pleure. Elle fait tout pour que je ne le vois pas, mais je la connais trop bien pour ne pas le voir.
Une larme roula le long de la joue de Scully. Mulder, très lentement, avança sa main, et l'essuya.
La tension dans la pièce atteignait son paroxysme. Aucun des deux ne voulaient respirer, comme si cet instant devait être figer dans le temps. Lequel ferait le premier pas?
Mulder, prit la main de Scully et mêla ses doigts aux siens. Elle voulut parler mais aucun mots ne sortit de sa bouche. Lui aussi voulait lui dire que ça irait mais il en fut incapable. Les mots ne servaient à rien dans ces moments là, à part à briser la magie fugace de l'instant.
Il se rapprocha d'elle encore plus et l'enlaça. Il la serra fort. Peur de la perdre. Peur que tout s'arrête, qu'elle prenne la fuite.
Tout d'abord crispée dans ses bras, elle se détendit minutes après minutes. Il faisait ce qu'il pouvait pour la rassurer. Il lui caressait les cheveux, lui embrassait les mains, ses joues au goût de sel, il continuait à essuyer une larme de temps en temps.

Tout ça, c'est reculer pour mieux sauter, se dit-elle. Je sais comment ça va se finir. Mais non, je ne veux pas...pas avec lui...qu'est-ce qui va se passer après? Suis-je prête à l'accueillir pleinement dans ma vie? Et lui? On sait tous les deux que si ça dérape ce soir pour n'aboutir à rien, ça ne sera plus jamais pareil...on a plus quinze ans maintenant...qu'est-ce que je dois faire?

Mais à quoi peut-elle bien penser? Si seulement je pouvais lire dans sa tête en ce moment....je ne sais quoi lui dire pour la rassurer...Je ne veux pas penser à l'avenir...je veux profiter du présent...et moi mon présent est avec elle...et j'espère que mon futur aussi...

Chaque frôlements des mains de Mulder sur elle lui procurait des frissons. Elle avait chaud et commençait à trembler. Il l'embrassa dans le coup. Puis tout alla très vite...
Les images tourbillonnèrent...Tout devint flou...un t-shirt par terre...une jupe enlevée à la va vite...un soutien gorge à moitié arraché...deux corps nus se balançant dans le même rythme, dans le même souffle...gouttes de sueur...ses bras se raccrochent à lui tant bien que mal...un cri...puis plus rien...la nuit...une branche tape contre la fenêtre.
Ils reprennent leur souffles, se regardent. Doivent-ils rire ou pleurer? Ils se sentent enfin libres, comme s'ils venaient enfin d'exorciser un vieux démon.
Elle le regarde avec un air qu'il ne lui a jamais vu encore. Il lui sourit. Il est fier, c'est grâce à lui que ses yeux pétillent, comme si elle le remercier.
Elle est épuisée, elle s'endort contre lui avant même qu'il s'en soit rendu compte. Il l'a prend dans ses bras et lui murmure qu'il l'aime à l'oreille. Elle ne l'entend pas, mais c'est plus facile de le dire quand l'autre dort.

Elle se réveille, le regarde. Retour brutal à la réalité. Souvenirs de sa nuit. La rage, l'extase, la colère, sentiment de puissance, la honte, la joie, la tristesse... toutes ces émotions dansaient en un joyeux méli-mélo dans sa tête. Qu'est-ce qu'elle a fait?! Mon Dieu! Que faire? Attendre qu'il se réveille, pour savoir ce qu'il vont faire? Ou alors partir comme une voleuse?
Mieux vaut peut-être partir. Lorsqu'elle sera chez elle, elle pourra réfléchir à tout ça mais ici, alors qu'elle est encore dans son lit...non!
Elle se lève, récupère ses habits...
Elle passe au salon et voit les deux tasses de thé posé sur la table. Elle repense à ces derniers jours à tous ces changements dans sa vie. Mais comment en t-elle arriver là?

Le temps est fait d'instants, d'instants furtifs qui déterminent le choix d'une vie, aussi sûrement qu'ils conduisent à sa fin.
On prend rarement le temps d'examiner ce choix, de comprendre ce qui motive nos actes, de se demander si le choix que l'on fait est longuement réfléchit, ou si on s'engage simplement les yeux fermés.
Mais si on pouvait s'arrêter, profiter de chaque instant avant qu'il ne s'échappe, verrait-on alors les multiples routes qui s'offrent à nous, et, face à tant de choix, prendrait-on un autre chemin ?



FIN.

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